Carnet de voyage

Portugal, du sud au nord

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Bienvenue dans ce carnet, qui devrait (au conditionnel, donc) mener de Faro au point le plus lointain possible vers le nord du pays, le long de la Rota Vicentina et des chemins de Compostelle.
Juin 2025
8 semaines
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Publié le 17 juin 2025

Bonjour à tous,

Me voici donc à Faro, dans cet Algarve portugais dont je n'ai encore aucune idée. Une heure de décalage horaire et 31°C à l'atterrisage à 18h45 heure locale (donc 19h45 en France), voici pour planter le décor...Le peu que j'ai vu et ressenti hier m'a donné une saisissante impression de calme et de sérénité malgré la présence de nombreux touristes, impression si différente de l'Espagne et qui rejoint mes souvenirs du Caminho Portugues (de Porto) il y a 11 ans. On verra bien si cela se confirme...la nuit noire à 22h30 me surprend un peu (le coucher de soleil devait être vers 20h30), tout comme le jour quasi plein à 6h du matin. Toute la ville est encore calme du pied de la cathédrale d'où j'écris. Cet après-midi m'attend une tournée des îles en bâteau, avec baignade. En effet Faro est située dans le parc naturel de Ria Formosa, à la faune et flore protégée, une barrière d'îles et mini-îlots encerclant la baie.

A bientôt !

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Publié le 19 juin 2025

Bonjour à tous, du terme de ma première étape. Je ne suis en effet pas partie de Faro, mais de Lagos, début de la Rota Vicentina, ou chemin des pêcheurs avec qui elle est commune durant ses premières étapes. Une journée passée dans chacune des 2 villes : à Faro, une formidable visite guidée et donc le tour des îles en bâteau, à Lagos visite du musée local et excursion en kayak à la découverte des grottes locales, fameuses (pas de photo, car pas de matériel emporté, et heureusement car on peut dire que j'ai pris l'eau !). Le temps a été étrange ces derniers jours, j'ai eu froid ! Jusqu'à aujourd'hui où une légère pluie s'est invitée à 4-5 reprises. Cela, tout comme le paysage, me fait pas mal penser à la Bretagne. Le long de la côte découpée, l'eau est turquoise, à 22 ou 23°C (estimation). C'est pour l'instant le monde de l'hyper-tourisme, et encore la haute saison n'est pas encore commencée, aux dires des locaux ; et aussi celui des villas d'un luxe outrancier. Heureusement tout cela est entrecoupé d'espaces plus sauvages car loin à pied des zones de villégiature.

Mise à jour : les photos sont arrivées !

A bientôt

Faro (fin) : la visite guidée du matin, l'excursion aux îles de l'après-midi (ilha deserta, do farol, Culatra)
Lagos 
De Lagos à Salema, en passant par Luz 
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Bonjour à tous,

Aujourd'hui a marqué une étape importante (déjà !), avec l'arrivée...au point de départ ! En effet, il me paraissait évident que le chemin commencerait véritablement, après une "marche d'approche", au cabo de São Vicente, le cap de Saint-Vincent, autrement dit le point le plus au sud-ouest de l'Europe continentale. Après Finisterre en Galice et la pointe du Raz en Bretagne, c'est une sorte de "trilogie du bout du monde" qui est ainsi complétée, très symbolique...et au-delà ? Ici le phare est un des plus puissants au monde et le vent, violent, est un marqueur de ces lieux qui n'admettent pas la demi-mesure. A noter d'ailleurs que si un tremblement de terre a détruit Lisbonne au 18ème siècle, son épicentre était non loin de là...on imagine ce que cela a dû être localement...

Le chemin se poursuit entre plages (un peu moins nombreuses ?), maisons à la blancheur éclatante et aux rehauts de couleur qui ne le sont pas moins, "terra do fogo" (j'appelle ainsi cette poussière ocre si particulière à la péninsule ibérique), encore inconstante ici. Le touriste, toujours présent, semble se raréfier ? Peut-être car Vila do Bispo est un peu à l'intérieur des terres. Le vent maintient une température assez fraîche au moins jusqu'à midi, ce qui me surprend. Je croise de nombreux marcheurs en sens inverse sur ce caminho dos pescadores, le sentier des pêcheurs qui est un des sentiers de la rota Vicentina, et le plus fameux.

Je vous laisse sur quelques photos, et en ce premier jour de l'été, bon été à tous !

De Salema à Sagres 
De Sagres au cabo de São Vicente 
Jusqu'à Vila do Bispo. NB : même les passages piétons y sont en "mosaïque", ce pavement si typique du Portugal. 
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Publié le 23 juin 2025

Bonjour à tous,

Je suis donc toujours près des "praias", comme vous l'aurez compris, bien que je me baigne avec parcimonie : températures toujours fraîches ! (En tout cas dans l'eau, et sans excès à l'extérieur) Et surtout du sable et des brûlures à gérer ensuite 😅. Certaines plages sont le royaume des surfeurs, dont les exercices sont fascinants à observer ; pas autant fascinant cependant que les vagues elles-mêmes, hypnotiques, toujours différentes, comme des montagnes éphémères...qui eût cru que j'aurais pu passer plus de 3h à les regarder sur un plage déserte aux pierres noires polies, sans me lasser et au regret même de devoir partir...moi aussi j'attendrais LA vague en les regardant ?? Le chemin est devenu sauvage, entre 2 villages touristiques mais à l'authenticité mieux conservée (tel Carrapateira, où j'ai dormi hier soir). Toujours beaucoup de marcheurs en sens inverse, une bonne cinquantaine aujourd'hui peut-être... dont beaucoup, beaucoup d'allemands. Hier, une américaine d'un petit groupe américano-mexicain que je croise de loin en loin depuis le début m'a dit que j'avais l'air très heureuse. C'était tout à fait vrai. Après quelques jours à parfois ruminer, hier la marche, exceptionnelle, a provoqué un changement : chaque instant était une joie, un appel à la gratitude pour la chance de marcher, d'être là. Bien sûr il y aura des hauts et des bas, tout ce qu'il y a de plus normal (comme aujourd'hui, avec un peu de fatigue accumulée), mais cette chance, je sais qu'on ne peut l'enlever.

A bientôt !

 Hier : de Vila do Bispo à Carrapateira
Et aujourd'hui: des eucalyptus et un temps frais, mais non, ce n'était pas la Galice !
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Publié le 27 juin 2025

Bonjour à tous,

Me voici arrivée à l'avant-dernière étape pédestre officielle du chemin des pêcheurs de la Rota Vicentina : Vila Nova de Milfontes. Après une grosse étape ce jour, pas forcément la meilleure idée sachant qu'il y avait beaucoup de sable ce qui freinait bien sûr la marche. Cette double étape m'a fait faire hier soir mes au revoir aux co-marcheurs du sens sud-nord. Nous étions 8 en tout, dont un couple russo-néerlandais non revu. Tout cela symbolise encore plus la fin du chemin, qui aura été spectaculaire comme vous pourrez à nouveau le constater aux photos : rochers, plages de sable fin, eau turquoise, etc. Les pieds ont peut-être été encore plus mis à contribution que d'habitude, car ils ont engrangé beaucoup de sable et de sel...je les en remercie d'autant plus, toujours fidèles au poste, tout comme les jambes, le dos, etc...quelle chance, en plus de tout le reste.

Un chemin très touristique aussi, ce qui est normal bien qu'évidemment ce ne soit pas tout à fait l'esprit recherché - je sens donc qu'il est déjà temps de passer à autre chose...

Et peut-être finirai-je par voir un peu moins d'allemands, qui devaient représenter ici un bon 90% des touristes et des marcheurs ? Un parmi les "peuples du nord" vers qui chemin après chemin je dois bien dire que mes affinités naturelles ne me portent pas, pourtant l'occasion de 2 belles rencontres sur cette semaine de marche.

J'avais pensé aujourd'hui dévier mon chemin vers le caminho historico, au coeur de l'alentejo, pour mieux "sentir" le pays, cependant des températures jusqu'à 39°C y étant annoncées jusqu'à dimanche, je suis sagement restée en bord de côte un peu ventée mais où les températures ont aussi monté, dans une moindre mesure.

Après-demain, j'aborderai les étapes de transition qui m'amèneront peu à peu à Lisbonne, début du caminho portugues central, où l'on m'a prédit une affluence maximale...d'allemands, aïe héhé 😅.

A bientôt, et bon début de vacances à celles et ceux qui sont concernés !

Arrifana - Aljezur. Au milieu la plage de Monte Clerigo, où j'ai perdu le portable (retrouvé au bout d'1h - merci Carine)
Aljezur - Odeceixe 
Odeceixe - Zambujeira do Mar 
Zambujeira do Mar - Vila Nova de Milfontes 
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Publié le 30 juin 2025

Bonjour à tous,

Eh bien m'y voici donc sur ce caminho central, plus précisément à Santiago do Cacém, dernière ville sur l'un des parcours de la Rota Vicentina, par ailleurs jumelée avec Santiago de Compostela ce qui pourrait faire d'elle un point de départ idéal. Cependant elle est située sur une portion inaugurée en 2019 et cela se sent, car les infrastructures ne suivent pas encore tout à fait (aucune auberge pèlerine), d'où peut-être la très faible affluence auto-constatée : je suis la seule pèlerine du jour. Heureusement, malgré l'absence d'albergues, il y a les fameux "bombeiros voluntários", les pompiers volontaires qui traditionnellement accueillent les pèlerins là où existe une caserne bien entendu, c'est-à-dire dans tous les villages un peu gros. Cette tradition s'est perdue sur les chemins fréquentés, mais ici elle est très bienvenue et permet à mon sens de mieux être en accord avec l'esprit de pèlerinage - bien sûr une obole est elle aussi bienvenue, afin de maintenir l'accueil mais aussi encourager cet indispensable service public en général 🙂. Vous découvrirez sur les photos ma chambre du jour...

Par ailleurs le chemin est désormais à l'exact opposé de tout ce qu'était la Rota Vicentina - caminho dos pescadores : fini l'océan, fini le spectaculaire, finie la foule, fini le tourisme, finie la facilité de logement, encore un peu de sable mais surtout du bitume et des pistes blanches...ce qui n'est finalement pas pour me déplaire sur certains aspects que je vous laisserai deviner - un changement voulu en tout cas.

Quant à la Rota Vicentina, je la conseillerais bien évidemment à ceux qui aiment l'océan, une merveille ! Et si vous aimez le sable en couche bien épaisse et molle c'est encore mieux. Sinon attention, au moins en ressortirez-vous avec des jambes en acier trempé...particulièrement sur les 4-5 premières étapes à partir de Porto Covo, point de départ traditionnel.

Ici sur ce caminho central je devrai pour le moment faire des étapes à distance nécessairement raisonnable (moins de 30km) car les températures très élevées rendraient potentiellement dangereuse une marche au-delà de midi. Heureusement il y a beaucoup de chênes lièges, qui dispensent un peu d'ombre. Je suis bien dans le "vrai" Alentejo déjà un peu plus loin des côtes, une région aux températures similaires à l'Extrémadure espagnole. Cela devrait cependant redescendre dans les prochains jours.

Enfin, bien que j'essaie d'emmagasiner quelques mots et phrases en portugais (très ressemblant à l'espagnol, ouf !), mon oreille est encore incapable de discerner les sons, la compréhension orale étant sans doute le plus grand défi de cette langue - on m'avait bien prévenue !

Voilà, je vous souhaite à tous un bon courage ou au contraire de bien profter des très chaudes températures françaises aussi,

A bientôt !

Vila Nova de Milfontes - suite et fin 
De Vila Nova de Milfontes à Porto Covo, où apparaît la 1ère flêche jaune ! (variante caminho atlantico) 
De Porto Covo à Sines 
De Sines à Santiago  do Cacém 
La caserne des pompiers et l'immense salle "dortoir" (un peu étrange avec l'aigle, la bande noire...devinez ce que ça m'évoque ?)
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Bonjour à tous,

L'avancée se poursuit, sur un chemin qui demande de la détermination ! Mentale en particulier, car on peut dire qu'on est loin d'un fleuve tranquille lorsque comme moi on cherche un toit et une douche tous les soirs...mais aussi pour faire face à tous les petits évènements extérieurs "contre-courantesques", qui me semblaient s'accumuler presque anormalement, la journée d'hier ayant constitué un summum...Avec cependant un curieux effet bénéfique : la relativisation ramenant au calme et une fierté d'avoir surmonté tous les obstacles. Encore une fois : je marchais, j'étais là, tout allait bien physiquement...il y avait donc bien pire !! Enfin de la détermination pour se faire comprendre et surtout comprendre les réponses. J'ai l'impression que mon oreille commence à capter un peu, de toute façon il n'y a pas le choix 😉. Bref, à déconseiller aux novices, mais pour ceux qui ont le goût du défi et de la solitude c'est parfait ! Je vais de découverte en découverte, historiques notamment à travers les villes traversées : Grândola, qui tire sa célébrité de "Grândola, vila morena", du poête et chanteur José "Zeca" Afonso, chanson qui a lancé la révolution des oeillets du 25 avril 1974 signant la fin de la dictature de Salazar ; Alcácer do Sal, avec sa belle façade sur le Rio Sado, son château (Al-Kassr) transformé en pousada (hôtel de luxe - qu'on apprécie ou pas, ce n'était avant que ruines...), sa richesse tirée du sel (do Sal), ses rizières, et surtout...son église de Santiago 😉, s'agissant du siège de l'ordre de Santiago au Portugal, les chevaliers à l'épée. Et entre ces villes de plus grande importance, des petits villages comme je les aime, typiques et calmes, où la vie semble s'arrêter avec la chaleur du début d'après-midi. Aujourd'hui à Casebres, la junta de freguesia (la mairie - municipalité) met à disposition un local très simple, très pèlerin - c'est parfait.

Quelques longues étapes m'attendent dans les prochains jours, jusqu'à Santarem, jonction avec le caminho au départ de Lisbonne, très probablement (beaucoup ?) plus fréquenté. Car contrairement à ce que j'avais écrit précédemment, je ne passerai pas par Lisbonne...mais ce sera une autre histoire...

A bientôt !

Vers Roncão, puis Grândola : les chênes-liège à l'infini, dans la serra (altitude 300m max, mais on s'y croit en effet) 
Grândola et ses nombreux musées
Alcácer do Sal 
Vers Casebres. 
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Bonjour à tous,

Aujourd'hui était donc la dernière étape avant de rejoindre à Santarém le chemin plus important partant de Lisbonne.

Une étape le long du Tage, qui m'a curieusement rappelé la pénible plaine du Pô, avec à peu près les mêmes conditions météorologiques d'ailleurs : agréablement frais le matin (19°C-20°C à 5h du matin, moins que sur la plaine du Pô), température qui monte doucement jusqu'à midi, chaleur écrasante l'après-midi - une constante depuis le début du mois.

Cette partie qui s'achève du Caminho Portugues Central appelle quelques mots-clefs : sable, bitume, chênes-liège, pins, "savane", pour ce qui est de l'environnement naturel. Un raccourci évidemment très grossier, car la diversité était bien plus grande : eucalyptus, rizières, champs, fleuves...seulement avec une moindre empreinte. Et d'immenses propriétés privées ("Herdade") constituant des zones de chasse touristique (!) ne permettant aucune sortie du chemin balisé - ou presque, car encore fallait-il trouver ce fameux balisage ! Enfin ce qui me marque toujours, comme en Espagne, est l'eau : très localisée, sa rareté est palpable à tel point que la voir couler à flot des robinets semble presque inconcevable - c'est pourtant une réalité dans beaucoup d'endroits. Combien de temps sera-t-elle maintenue alors qu'à mon sens une bien plus grande attention est requise ??

Pour ce qui est de l'environnement humain : la solitude, j'en ai déjà parlé. Parfois des refus, des visages fermés, des téléphones raccrochés au nez. Mais aussi et surtout des accueils simples et généreux chez les pompiers ou par les juntas de freguesia, dans des lieux inattendus : salle des fêtes, salle paroissiale, salle de réunion et autre...ce qui m'a permis d'assister à un cours de jiu-jitsu chez les pompiers (assez marquant d'ailleurs je dois dire 😉) et à un meeting politique local en vue des élections d'octobre : le candidat avait prévu son kakemono, sa vidéo promotionnelle, des tonnes de bifanas (la spécialité culinaire locale dont l'épicentre est Vendas Novas) et autre nourriture qu'il m'a d'ailleurs laissée pour mon chemin ! J'ai donc mangé plus qu'à ma faim parfois 😉. Une jeune femme intéressée par mon parcours m'a proposée de m'héberger chez elle si j'en avais besoin. En-dehors des 2-3 hôtels/pensions où j'ai dû aller, personne ne m'a demandé le moindre argent, sauf du bout des lèvres 5€ symboliques pour le gaz du chauffe-eau et l'eau - alors que m'avaient été fournis à côté des draps, des serviettes de toilette, du gel douche-shampooing, papier toilette, électricité, etc. !! Quelles que soient les conditions d'accueil, je laissais toujours quelque chose, cela me paraissait une évidence, à proportionner aux moyens de chaque pèlerin je dirais. Toutes ces petites choses font chaud au coeur. Un nombre surprenant de personnes parlent français, 1ère langue étrangère enseignée jusque dans les années 80. Les bars sont aussi comme toujours le temple du pèlerin : et comme en Espagne, je suis surprise par leur abondance notamment dans certains petits villages.

Vous l'aurez compris, il y a donc largement de quoi "survivre", mais...il faut être débrouillard, j'insiste lourdement 😉. Et bien anticiper les redoutables week-end, pendant lesquels juntas de freguesia et offices de tourisme sont fermés.

Enfin, ce qui aura peut-être parfois manqué : l'accès aux lieux culturels et aux églises. Si j'ai pu bien découvrir Grândola et Alcácer do Sal, je me suis heurtée à des portes closes à peu près partout ailleurs. Je peux le comprendre pour les églises, systématiquement fermées sans doute par peur des vols ; charge au pèlerin motivé d'identifier le détenteur de la clef. Pour les musées, eh bien cela était souvent dû à des coups de "pas de chance" : fermeture pour travaux, fermeture hebdomadaire, horaires incompatibles etc.

Cependant dans 3 jours je devrais arriver à un lieu accessible, Fátima, aboutissement d'un pèlerinage très important que tous les locaux à qui j'ai pu parler ont déjà effectué.

Je vous laisse avec les photos de ces derniers jours - bonne fin de journée à tous !

NB : pas d'inquiétude si le rythme de publication vient à ralentir...cela arrivera certainement à un moment ou l'autre ? Mais...pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

Vendas Novas, ses bifanas et ses bombeiros voluntarios 
Vers Branca 
La fameuse bifana (ne pas avoir peur de la graisse !) et le meeting politique dans ma "salle de nuit" à Branca
Vers Benavente et la ville elle-même.
Vers Muge - et Muge
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Publié le 10 juillet 2025

Bonjour à tous,

Eh oui me revoici déjà ! C'est que le changement de physionomie du chemin est assez incroyable depuis l'arrivée à Santarém. Non pas tant en termes d'affluence, car une canadienne partie de Lisbonne pour son premier chemin me disait qu'ils n'étaient que 4 ou 5. Mais le chemin lui-même...et sa météo. Celle-ci s'est nettement rafraîchie (passage nuageux de quelques jours a priori), permettant de bien mieux profiter de toutes les heures du jour sans "courir". Pour ce qui est du chemin, je vais de merveille en merveille. Santarém tout d'abord, est un petit joyau : ce fut une orgie de monuments, églises (toutes ouvertes !), cathédrale bien sûr, musées, jardins...tous plus beaux et surprenants les uns que les autres. Comme cela fait du bien !! A ne pas manquer si vous passez par là...

Puis aujourd'hui j'ai retrouvé un chemin très bien balisé vers Fatíma, qui après une quinzaine de kilomètres pénibles sur bitume avec très peu de bas-côté, accompagnés par une voiture-balai "apoio aos peregrinos" ("soutien aux pèlerins"), m'a amenée...jusque dans la montagne ! Chère montagne, comme elle m'avait manqué, je ne m'en rendais pas compte...Basse montagne (500m maximum), mais avec des rochers, du dénivelé, et même la source d'une rivière...le bonheur. Demain devrait être encore plus spectaculaire en ce sens.

Ce soir enfin, je suis à Monsanto (eh oui, c'est aussi un nom de village) dans une albergue tout ce qu'il y a de plus pèlerine, avec registre des passages, etc. L'occasion de constater la très grande diversité de nationalité des marcheurs, réellement venus des 5 continents, avec une majorité de portugais tout de même. J'y serai visiblement seule ce soir.

Demain j'arriverai donc à Fatíma, le Lourdes portugais.

Je vous laisse comme toujours avec les photos, à bientôt !

Vers Santarém, le long du rio Tejo (le Tage) 
Santarém la merveilleuse
Vers Fatíma - arrivée à Monsanto
Mon auberge du soir - la salle de bain est dans la tour