Holà todos ! Suivez mon aventure en Colombie durant les 6 prochains mois. Au programme, ma vie locale, mes rencontres, paysages, expériences, dégustations culinaire ... Enjoy ;)
Avril 2017
24 semaines
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29
mai

Hola à todos,

Une petit break s'impose dans la rédaction de mon carnet de voyage, je dois rendre mon mémoire de fin d'études dans 3 grosses semaines et ça Urge ! Entre mon stage et la rédaction de mon mémoire plus le temps pour rien. Au plaisir de vous raconter la suite de mes aventures dès fin juin 😉 Force et Honneur à moi-même, I will do it!

Ps: mon sujet de mémoire porte sur le tourisme responsable, très intéressant et surtout un avenir certain dans l'industrie du tourisme ! La bise à tous.

26
avr

Ce matin, nous partons de Riohacha à 9h00, le trafic est relativement dense en sortie de ville et les motos se faufilent entre les files de voitures.

Partout en Colombie, hormis dans la région de la Guarija, il est interdit de transporter un homme à l’arrière d’une moto ! Cette règle a été mise en place pour éviter les tueurs à gages, signe du passé tumultueux de la Colombie.

Direction le désert 

Nous mettons le cap plein Est, sur la route qui relie, la Colombie au Venezuela. Telle une expédition, nous partons découvrir les confins septentrionaux de l’Amérique du Sud et le désert de la Guajira peuplée par les indigènes Wayùu.

Tracé de notre route dans le désert (245 km) - en repère sur la carte Carthagène des Indes en bas à gauche et Santa Marta 
Vieux Wayuu qui veille au passage des voyageurs sur la route  

Ce peuple très attaché à leur indépendance, vivent de l’élevage de chèvres et de la pêche. Jamais soumis aux colons espagnols, le territoire indépendant de La Guajira, à cheval entre la Colombie et le Venezuela, a permis aux Wayuu de vivre du trafic de contrebandes tel que l’essence Vénézuélienne. Dans le désert, j'ai pu observer les ‘pichis Wayuu’ (petites maisons traditionnelles) construites à base de torchis et ‘yotojoto’ (tronc de cactus).

Femme Wayuu vendant ses crevettes sans La Gajira !

Le climat de la Guajira est hostile et il y sévit une sécheresse chroniques, Il y a normalement une 'saison des pluies' d’avril à mai et d’octobre à décembre puis les 7 autres mois, c’est la grande sécheresse avec du sable à perte de vue et plus aucune verdure. Or, La Guajira n'a pas vu la pluie depuis près de 5 ans ! Ces 8 dernières années, ce sont près de 5 000 enfants de la communauté wayuú qui sont morts, faute d’un accès à l’eau potable et de famines.

Seuls les Cactus trouvent leur place dans le désert 

Peu de temps, avant notre arrivée des pluies courtes, mais diluviennes sont tombées sur le désert, pas suffisamment de temps pour permettre l'absorption dans les nappes phréatiques .... Cela à cependant rendu impraticable la piste pour Manaure et nous avons été obligés de faire demi-tour et de la contourner par la route. Ce qui est bien avec les récentes pluies, c'est que de larges étendues d'eau se sont créées pour la joie des aigrettes, hérons et autres oiseaux migrateurs dans le désert.

Piste impraticable 

En fin de matinée, la chaleur est supérieure à 30°C et nous marquons un arrêt à Mayapo, petite plage déserte, de sable blanc.

Plage sauvage de Mayapo 

Nous reprenons la route pour nous enfoncer encore plus dans le désert, les paysages se font de plus en plus arides, les arbres se font rare et laisse place aux cactus et herbes sèches. Soudain, nous freinons brusquement ... Une chèvre traverse la route devant le pick-up, nous avons évité de peu le « friche » (plat spécifique local à base de chèvre).

Les quelques animaux du désert ... 

Nous arrivons à Manaure,le plus grand marais salant du pays et je suis subjuguée par les couleurs environnantes. Les contrastes entre mer turquoise, blanc éblouissant des pyramides de sel et rose des marais salants est incroyable !

Manaure, plus grand marais salant de Colombie 
Les bateaux de pêcheurs près de l'usine de transformation de sel 
Contemplation des couleurs du Monde ... 

Le saviez-vous ? Les flamants sont roses car ils mangent les phytoplanctons de l’eau, ce qui colorie leurs plumes et donc leurs ailes !

Après cette mâtinée, nous faisons une halte à Uribia, capitale indigène de La Guajira. Le déjeuner est excellent. Nous en profitons pour acheter le ravitaillement nécessaire dans le désert (eau, encas, fruits) ainsi que de quoi offrir à manger aux Wayuu lors des petits « barrages » que nous rencontrerons le long de la route entre Cabo de la Vela et Punta Gaillinas.

Le boeuf effiloché ou carne mechada, également appelé carne deshebrada ou carne deshilachada 

Nous reprenons la route, direction Cabo de la Vela, désormais, nous sommes réellement dans le désert et la chaleur est écrasante, plus de 40°C ! A Cabo de La Vela, nous traversons un village, à droite les habitations des locaux, à gauche face à la mer les différents hostals pour les touristes. En quelques années, ça s’est énormément développé et le village est devenu un site réputé pour le kitesurf. Nous nous installons dans notre ranch Wayuu, situé en dehors du village et face à la mer.

Sur la route pour Cabo de la Vela 
Sur la route pour Cabo de la Vela  

Puis en fin de journée, nous reprenons le Pick-up pour rejoindre le site de Pilon de Azucar et sa statue de la Viergen de Fatima, érigée par des chercheurs de perles espagnols. Elle est désormais immaculée de bracelets en signe de vœux… Nous grimpons au sommet du 'pain de sucre' et le vent souffle à près de 90km/heure, de quoi nous faire perdre l’équilibre. En haut la vue panoramique est MAGNIFIQUE, à couper le souffle. De mes yeux ébahis, je contemple la baie de Cabo la vela. Le désert se jetant dans la mer, un spectacle incroyable.

En Haut du Pilon de Azucar 
Bonne tète de reporter ^^

Pour finir en beauté cette journée magique, nous nous baignons à la Playa del Pilon, plage d’un sable orange rouille et entourée de falaises escarpées. Je me delecte de nager dans cette eau cristalline après toute cette chaleur et poussière!

Seule au monde sur cette plage sauvage du désert de La Guajira

A 18 heure, nous nous dirigeons jusqu’au phare pour contempler le coucher de soleil, puis retour à notre Rancheria où nous mangeons de délicieuses langoustes, MIAM 😀

Laetitia et Elodie 
Les langoustes dorées du désert et Mochilas Wayuu

Nuit dans un hamac traditionnel, appelé «chinchorro », bonne nuit les amis.

Nos Chinchorros pur la nuit 😀
25
avr
Coucher de Soleil à Los Angeles Beach 
Plage sauvage de Los Angeles aux esprits de Jurassic Park  

Nous avons passé la nuit, bercées par le claquement des vagues de la magnifique plage sauvage de Los Angeles ( à proximité du parc Tayrona). Le coucher de soleil fut superbe la veille au soir, et nous avons passé une super nuit dans notre tente sur la plage, version tout confort avec matelas, drap et oreillers inclus. Au moins ça change un peu des dortoirs (héhé).

Réveil matin, je me réveille comme une fleur (8) 

Au petit matin, aux alentours de 6h45, le soleil tape déjà sur la tente, et quel plaisir de se lever avec pour vu, une mer turquoise et une plage de cocotiers. Nous décidons de marcher 5 minutes pour grimper jusqu'au mirador et profiter ainsi d’une vue panoramique à 360 ° sur la forêt tropicale de la Sierra Nevada, ses pics enneigés, et sur la mer des Caraïbes à perte de vue. Un très beau point de vue pour commencer une journée parfaite !

Petite vue à 360° 
Admirer la beauté du monde, bouche bée 

Après notre petit-déjeuner, nous prenons la route en direction de Palomino, en chemin visite de plusieurs hôtels, tous avec de très beaux cadres et ambiances (jardin, plage, maison typique, etc), c'est vraiment agréable de visiter de si belles structures.

De beaux hôtels pour de belles vacances en Colombie ... 
De beaux hôtels pour de belles vacances en Colombie ...  

Arrivée au petit village en bord de mer de Palomino, nous marchons sur la plage sous un soleil de plomb, alors que les touristes se prélassent en maillot de bain sur la plage ou dans l'eau, nous marchons d'hôtel en hôtel tout habillé. Le soleil tape si fort que je commence à avoir la tête qui tourne... Que j'aimerais me baigner. Malheureusement même si c'est "un job de rêve" nous avons beaucoup à faire et il n'est pas possible de profiter pleinement de ce paysage de carte postale, dommage ! Je ramènerais en souvenir, de jolis coups de soleil sur les épaules 😉

Plage de Palomino

Après un Almuerzo dans un petit restaurant local en bord de route, nous reprenons la route, direction Riohacha, porte d'entrée du désert de la Guajira. En chemin, nous traversons de nombreux petits villages et pouvons apercevoir des indigènes marchant le long de la route. Sur un tronçon de 3 à 4 km, la route se transforme en une large 4 voies, il s'agit d'une ancienne piste d’atterrissage et de décollage pour les avions des narcotrafiquants...

Nous arrivons à Riohacha vers 15h30, et l'entrée de la ville n'est pas très attirante, il y a énormément de circulations et les bâtiments peuvent sembler quelque peu délabrés. A l’époque coloniale, Riohacha était un port de première importance et la source d’approvisionnement en perles pour l’empire espagnol. Ce n’est pas une ville touristique et elle ne possède pas de centres d’intérêts particuliers mais il est très agréable de se promener sur le front de mer en fin d’après-midi et d'y observer les locaux s'entraîner aux sports d'équipes sur la plage.

Entrainement de foot et rugby sur la plage 

Vers 18h00, je suis allée contempler le coucher du soleil sur le ponton. Un moment particulièrement agréable que j'ai partagé avec de nombreuses familles colombiennes qui s’y rendent pour se rafraîchir, et les enfants se défient à sauter du ponton. Un moment vraiment appréciable.

Magnifique coucher de soleil 

A la nuit tombée, les petits vendeurs s’installent progressivement le long de la plage et nous pouvons ainsi découvrir l’artisanat Wayu et y acheter certains articles.

les objets artisanaux confectionnés par les Wayuus sont réputés dans tout le pays et vendus à des prix exorbitants en dehors de La Guajira. Profitez de votre venue à Riohacha pour obtenir certains de ses articles, comme le mochilas, sac coloré en laine à bandoulière. C’est ici que vous trouverez le meilleur choix au meilleur prix car on ne trouve presque rien dans le reste du désert.

Les Mochilas Wayu  
24
avr
La rivière Piedra se jetant dans la mer des Caraïbes 

Au petit matin, Santa Marta s’éveille sous le son des petits vendeurs ambulants qui hèlent dans les rues et sous l’installation des étales colorées de fruits exotiques, glaces et jus de fruits.

Le midi, nous déjeunons à Santa Marta dans un petit restaurant tenu par un français et proposant des spécialités de notre cher pays : la « Casa Ratatouille ». L’Almuerzo (déjeuner) est composé d'une excellente ratatouille maison servie avec du riz, un jus maison et une soupe de viande pour 11 000 pesos, soit environ 3,50€. L’après-midi, direction le parc national de Tayrona, en chemin, nous visitons des hôtels extérieurs au parc national.

En début d'après-midi, nous prenons la route côtière, en direction de l’est, reliant la Colombie au Venezuela. Il fait extrêmement chaud et humide avec une température d'environ 30 degrés. Lors du trajet en voiture, j'apprécie contempler l’épaisse forêt tropicale qui borde la route.

Nous passons le reste de l'après-midi à visiter des hôtels aux alentours du Parc National Tayrona, je suis séduite par la beauté des paysages. La mer des Caraïbes ne ressemble en rien à ce que j'avais imaginé, comme une mer translucide et calme ... Le courant est extrêmement violant et les vagues s’enchaînent rapidement pour s'exploser contre le sable chaud et les plages sont magnifiquement sauvage.

Lodge en haut d'une falaise, pour une vue à 360°

A Barlovento, entre épaisse forêt tropicale et mer des caraïbes qui se déchaîne sous de fortes vagues, la beauté des lieux est saisissante. De mes yeux incrédules, je contemple les plages sauvages qui ne sont pas sans rappeler un certain esprit de Jurassique Park … Ici, la rivière Piedra se jette dans la mer, une fine bande de sable sépare l’eau douce de l’eau salée, à gauche les montagnes embrumées, la forêt tropicale peuplée par de nombreux oiseux et parfois même un caïman se reposant sur la rive ; à droite, de grands pélicans tournoyant au-dessus de la mer pour pêcher !

Les berges de la rivière Piedra  

https://youtu.be/X-u7uI85umg

23
avr

Sacs de randonnées bouclés, affaires de trek au complet, caméra Go Pro done ! Nous voilà fin prêtes pour partir en direction de la côte caraïbe pour un voyage de 2 semaines ! "Today is a great day". Mais ne vous fiez pas aux apparences, il ne s'agit pas de vacances, mais bien d'un 'eductour' (pour les adeptes de l'industrie touristique), c'est-à-dire, un voyage de reconnaissance pour établir notre offre touristique.

Nous prenons un vol sur la compagnie national Avianca, en 1h00 nous voilà sur la côte caraïbe. Arrivée à l’aéroport de Santa Marta, nous plongeons directement au cœur de la côte caribéenne. En sortant de l’aéroport, nous sommes directement face à la mer, les pieds dans le sable, le rêve ! La température extérieure est de 34°C, ça change des 20°C de Bogotá. C'est une chaleur, serte écrasante et humide, mais je suis déjà ravie de voir ce soleil 😀

En ce dimanche, les familles sont réunies sur la plage, les enfants jouent en culotte courte et les femmes enceintes restent à l’ombre des arbres. Après ce bref aperçu de l'ambiance de la "costa" comme appelée ici, nous décidons de prendre un bus local de couleur bleu pour nous rendre au centre-ville de Santa Marta. Le bus roule avec les portes ouvertes, nous sautons dedans à la hâte et il repart. Les paysages sont bien moins verts que dans le centre du pays. Ici, ce sont des collines arides qui façonnent la côte. Le jaune des collines fait contraste au bleu de l’eau. En regardant les paysages défilés, je me rends compte que ce ne sont pas des arbres sur les collines, mais bien des cactus, de plus de 2 mètres de haut ! C'est la première fois que j'en vois en pleine nature, je suis émerveillée...

Sur la route entre l'aéroport et Santa Marta 

Le bus emprunte des rues populaires et les habitants montent au fur et à mesure. Les femmes, très pulpeuses, sont habillées de tenues très courtes et près du corps. Ici, la femme s'accepte et s'affirme dans des tenues sensuelles. Je trouve ça géniale de voir des femmes de toutes morphologies, avec enfants ou non, se vêtir comme elles le souhaitent sans se faire juger ni par les hommes, ni par les autres femmes ! NB: certainement un exemple à suivre dans notre cher pays

Arrivée à Santa Marta, nous déposons nos affaires dans notre hostel « Mango Tree Hostel », nous dormirons dans un dortoir de 20 lits. Une fois vêtues d'une petite tenue légère, nous partons à la découverte de la ville et visitons hôtels et restaurants.

La Cathédrale de Santa Marta au coucher du soleil 
Marcher dans les rues colorées de Santa Marta 

Santa Marta, derrière sa zone portuaire cache un petit centre colonial, mise en valeur dans certaines rues, mais moins bien conservée et restaurée que la Célèbre Carthagène des Indes. En s'y promenant, on peut admirer de belles maisons coloniales colorés. C'est également une ville où les artistes s'expriment à merveille avec de superbes et colorés street art.

Street Art à Santa Marta 

Certaines rues quant à elles, sont moins fréquentées et donc moins rassurantes, dans celles-ci, les façades tombent en ruine et les odeurs de poubelles règnent. Il y a un certain contraste dès qu'on dépasse certaines calle... Néanmoins, le cœur du centre-ville (entre la calle 15 et 18 et la Carrera 1 à 3) est très agréable pour s'y promener. Le soir, nous marchons sur le front de mer pour capter l’ambiance latine qu’il y règne, musique latina, danseurs, chanteurs sur le rebord de la plage. Pas de doute, je suis en Amérique Latine 😉 Je déguste mon premier poisson grillé, miam un délice.

21
avr

Ce vendredi 21 avril, nous partons à la journée avec ma responsable de stage et un guide francophone faire la visite du centre historique de Bogota, appelé "La Candelaria". L'objectif est de visiter plusieurs hôtels du plus modestes au plus luxueux pour nos futurs clients. Au passage, nous en profitons pour découvrir le quartier et son histoire.

Centre historique de Bogotá  

Trois jours après mon arrivée, je me sens encore vaseuse et en plein jetlag. Pour le moment, je me réveille entre 3h00 et 5h30 du matin. L'altitude joue également de moi, j'ai quelques difficultés à m'acclimater aux 2640 mètres d'altitude. Bogotá est la troisième plus haute capitale au monde après La Paz (Bolivie) et Quito (Equateur). Je me sens quelque peu 'bouffi': mes doigts, mes mains, mes chevilles et mes pieds sont gonflés et je suis prise de quelques maux de tête. Bref, un petit temps d'acclimatation est certainement nécessaire 😉. Il ne fait pas chaud à Bogotá, le climat est le même qu'en Bretagne et les soirées sont fraîches, moi qui espérait vivre comme en Indonésie en short, T-shirt et Tong, c'est râpé!

Pas de tenue légère à Bogbog ! 

Je suis très enthousiaste de partir découvrir Bogotá. Nous prenons le transmilenio, c'est-à-dire le bus pour se déplacer dans la capitale. Bogotá, ville de 9 millions d'habitants, 4 fois plus grande de Paris intramuros, ne dispose hélas pas d'un service de métro, contrairement à sa voisine Medellín. Pour se déplacer dans la ville, c'est en bus ou en taxi, il faut s'armer de beaucoup de patience, car le trafic est chaotique, notamment aux heures d'affluences, on se retrouver bloquer dans une foule et les moindres déplacements peuvent prendre entre jusqu'à 2 heures...

La capitale colombienne est forte de ses racines indiennes, peuplées par les colons espagnols, les créoles puis les migrants du monde entier, Bogotá est une ville avec une très forte population métissée. A titre d'illustration et pour mieux imaginer le magnifique métissage colombien, sur 100 Colombiens:

  • 58 sont métissés blancs/amérindiens
  • 20 sont blancs
  • 14 sont métissés blancs/noires
  • 3 sont métissées noires/amérindiens
  • 4 sont noires
  • 1 amérindien

Bogotá est une grande place financière en Amérique Latine, ainsi qu'une ville universitaire et culturelle. En raison des conflits armés en Colombie, Bogotá a connu une très forte hausse démographique suite à l'arrivée des habitants des campagnes en ville. Il existe donc encore des quartiers très pauvres où règnent insalubrité et insécurité. On ne peut pas se déplacer partout à Bogotá, les quartiers du sud de la ville sont formellement à éviter. Le quartier historique de la Candelaria est en bordure de ses quartiers.

Je n'ai ressenti aucune crainte en m'y promenant, mais il est nécessaire de rester vigilent avec nos affaires personnelles en journée et ne pas s'y promener après 20h00 le soir...

Les maisons coloniales de la Candelaria 

A notre arrivée dans le centre historique, je me sens enfin déconnectée de la mouvance urbaine. La Candelaria est composée de rues pavées et bâtiments coloniaux colorés vieux de 300 ans. Je marche au travers les rues et ruelles pour découvrir palais, églises et couvents. Le quartier populaire est également pourvu de nombreux petits hôtels de charmes coloniaux et de petits restaurants. Il y a de nombreux musées dont le célèbre museo del Oro que je ferais lors d'un prochain weekend.

Eglise de la Candelaria 

Lors de notre promenade, nous arrivons sur la place du palais de justice, je me remémore alors les images de la série Narcos et l'attaque du palais de justice par le M19 en 1985, soutenu par Pablo Escobar pour détruire les documents autorisant son extradition vers les Etats-Unis. Pas de doute le décor est identique et je ressens un sentiment bizarre de me retrouver désormais sur les lieux historiques d'une série que quelques mois plus tôt je regardais confortablement dans mon canapé en France ! Je repense alors au passé tumultueux de la Colombie et toutes les étapes que le pays à dû franchir. La Colombie est un pays qu'il me tarde de comprendre et découvrir.

Place du Palais de justice  
18
avr
18
avr
Publié le 19 avril 2017

"Le 1er jour du reste de ma vie". C'est la phrase qui court à présent dans ma tête, je suis actuellement dans l'avion me menant,seule, en Colombie.

Ces 15 derniers jours en France sont passés à une vitesse hallucinante et le temps n'a fait que jouer de moi ... J'ai pourtant réussi à profiter au maximum de mes proches, même si à posteriori, j'aurais aimé voir plus de monde, plus fréquemment. La préparation d'un voyage est tellement difficile, je trouve cette phase compliquée à gérer émotionnellement. J'ai tellement voulu séquencer mon temps pour voir et profiter de tout le monde, que j'ai cette impression de pas avoir su gérer correctement mon planning. Tout s'est mélangé dans ma tête, je voulais profiter de ma famille avant tout, mes ami(e)s, mon copain... Je devais préparer toutes mes affaires pour mon long voyage et essayer de travailler en même temps mon mémoire de fin d'études (Haha celui-ci n'a absolument pas avancé). Une semaine pour me décider à préparer mes bagages et finalement prendre, non pas un simple sac de rando (60L) comme pour mes 8 mois en Asie du Sud-Est, mais 2 bagages en soute ! Je crois que je n'arrivais pas à m'y mettre pour affronter le départ. Bref, toujours plus chargée la ptite Elo. Enfin bon, au moins j'ai tout ce qui me faut pour les 6 prochains mois, ou peut-être plus, et je peux faire face au climat tempéré de Bogotá et tropical du reste du pays. Bref, la bonne galère d'une voyageuse indécise comme moi !

Lundi 17 avril, derniers instants avec ma famille et Maelan  

Faire le choix de partir vivre à l'étranger et vivre l'aventure à bras-le-corps, n'est pas une "chance" mais un choix de vie qui demande beaucoup de courage. Partir en solitaire et une première pour moi aussi loin et aussi longtemps. Dire au revoir à été une grande déchirure émotionnelle et j'ai vidé mon stock de larmes pour l'année!

Mardi 18 avril, après seulement 35 minutes de sommeil, le réveil sonne à 1h30 du matin, c'est l'heure fatidique du départ. Après une longue étreinte dans les bras de ma mère, la voiture démarre à 2h00 tapante. Maelan et Clémentine (ma sœur) ont décidé de m'accompagner jusqu'au bout à l'aéroport de Nantes. Les derniers au revoir à l'aéroport ont été super super difficiles, je n'arriver pas à prendre ce foutu escalator me menant à mon aventure en solitaire. Émotionnellement, je suis une voyageuse en carton ^^! On fait la fille qui veut parcourir le monde, mais au moment de partir, pas foutu de partir la tête haute, souriante sans une larme.

En tout cas, j'ai une chance énorme d'avoir une famille, des amis et un compagnon qui à chaque instant m'encouragent, me boostent , me soutiennent et attendent mon retour en France pour fêter les retrouvailles sans que rien n'est changé ! Çà, c'est ma plus grande richesse.

Dans l'avion entre Amsterdam et Bogotá (10H45 de vol), je suis à côté d'une petite 'mama' colombienne très distinguée: coiffure au carré, parfaitement maquillé d'un trait d'eyeliners, d'un rose à lèvre, de rouge sur les ongles. Elle est souriante et sent un parfum floral de par la crème qu'elle ne cesse de mettre sur ses mains. Elle est adorable avec moi et nous arrivons tant bien que mal à échanger quelques phrases dues à mon pauvre niveau d'espagnol. Au déjeuner, je choisis le mauvais plat, poulet et légumes vapeur, zut. La mama en voyant ma petite tête de chat abattu, s'empresse d'insister pour échanger avec son plat de pâte sauce tomate. Le voyage est pénible, car il y a de nombreuses turbulences. Rien de rassurant quand l'équipage file en courant s'attacher. Je ferme les yeux et tente d'inspirer et d'expirer telle une femme enceinte, la mama me serre la main comme signe de soutien. "Non Elodie, l'avion ne va pas s'écraser en plein dans l'atlantique". Je ne suis pas une trouillarde de l'avion, mais ce vol est loin d'être le plus agréable que j'ai fait. Vivement que je pose pied à terre.

Je regarde ma montre, il me reste plus que 40 minutes avant d’atterrir à Bogotá. Je suis assez excitée et impatiente rencontrer Laetitia, ma manager et responsable de stage. Je vois désormais le continent d'Amérique du sud, c'est vaste et vert! Je peux également parfaitement voir les îles de la Guadeloupe à Sainte-Lucie, avec les petites parcelles d'eau bleu turquoise.

Voilà maintenant, atterrissage à Bogota, tout est incroyable vert de partout. Je vois les bâtiments de briques rouges qui s'étendent à perte de vue entre les montagnes qui encerclent la ville. l'atterrissage à 2 640 mètres d'altitude se faire ressentir, l'avion oscille de droite à gauche certainement à cause des courants atmosphériques chauds et froids des montagnes. Je me rappellerais de ce long vol turbulent, c'est une certitude ...Bienvenido en Colombia, que l'aventure commence!

 Bienvenido en Colombia 
10
avr
10
avr
Publié le 12 avril 2017

Le jour J se profile à l'horizon, il est temps de préparer le fameux départ ... Un mélange d'excitation et d'une légère angoisse avant ce grand saut, en solo cette fois-ci, en Amérique Latine. La passion du voyage avant tout, je ne peux lutter contre ce besoin de partir à la découverte de notre belle planète. Malgré tout, dire à nouveau au revoir à mes proches n'est pas chose facile ... 18.04.2017 sera le grand saut dans l'inconnu --> Direction la Colombie!

Le départ se profile à l'horizon