Indonésie : Partie 2

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Dans ce carnet de bord, je vous raconterais la suite de mes découverte en Indonésie. Cela se déroulera sur les îles de Bornéo, Sulawasi et de Java, avant de rentrer sur Bali. Bonne lecture à tous.
Du 20 mai au 10 juin 2023
22 jours
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Lundi 22 mai


Sur cette nouvelle étape, nous sommes avec Carole et Jean-François, un couple venu de France. Cela fait maintenant deux jours que nous roulons pour embarquer sur une pirogue dans la ville de Melak. Cette pirogue doit nous faire descendre 500km de la rivière Mahakam pour retourner à Samarinda. Les porteurs du port emmènent les motos à l’intérieur de la pirogue. C’est un nouveau spectacle qui s’offre à moi. Tout d’abord, il faut descendre une rampe très pentue. Les hommes sont à 4 autour de la moto puis tiennent les freins avant et arrière fermement. Une fois près de la pirogue, deux ou trois hommes s’ajoutent autour de la moto, au total, ils sont six ou sept. Ils lèvent la moto, la basculent sur le côté pour la faire rentrer plus facilement par rapport à la hauteur. Et le tour est joué, la moto est à bord.


Sur ce bateau, la vie indonésienne est bel et bien présente. En effet, des tapis sont déposés sur les sols en bois. Ce tapis est le lieu de vie, mais également l’endroit où tout le monde va dormir. Il est hors de question de marcher avec des chaussures sur cet espace, ce qui est mal vu.


Lors de la visite du bateau, je découvre les cuisines à l’arrière avec une cuisinière. Puis en dernier se trouvent les toilettes. Ce sont évidemment des toilettes turques, mais la particularité est que le trou des toilettes a été percé dans le plancher du bateau. Un tuyau d’eau est alimenté par l’eau de la rivière puis récolté dans un seau qui sert à se laver. C’est un petit choc pour moi, surtout en sachant que l’eau de cette rivière est l’eau ou tout le monde se lave et fait ses besoins en même temps, car oui, les maisons aux alentours sont sur pilotis et ont les mêmes conditions de vie au quotidien.


Vivre ce moment avec les Indonésiens efface tous les petits tracas. Leurs sourires, leurs curiosités, les séances photos improvisées.


Je profite de ce moment pour distribuer des crayons de couleur aux enfants. Les plus jeunes gribouillent, mais sont tout aussi contents que les plus grands d’environ 5-6 ans qui ont déjà des bonnes bases en dessin. Les couleurs sont vives, entre le rouge, le jaune et le vert, les dessins prennent forme et écrivent leur propre histoire. Les parents sont très contents, nous échangeons quelques mots en indonésiens. Lorsque je repars, les enfants veulent me rendre les crayons, ils sont heureux quand ils comprennent que je leur offre.


Nous continuons cette traversée sur la pirogue, après une nuit à dormir au sol, entouré des Indonésiens qui sont dans les mêmes conditions que nous. La nuit fut meilleure que ce que je pensais, après avoir trouvé une position adéquate, le sommeil vient tout seul. Au réveil, j’observe les barques de charbons vides, puis pleines ou encore, ceux qui sont en cours de remplissage au bord de la rivière Mahakam. Finalement, cette traversée n’a pas été la plus compliquée, j’ai vraiment apprécié de vivre ses moments de qualité avec les locaux.


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 Monday 22 May 


On this new stage, we are with Carole and Jean-François, a couple from France. We have been riding for two days now, then we take the bikes in a small pirogue in the town of Melak. This pirogue will take us down 500km of river to return to Samarinda. The porters from the port take the bikes inside the pirogue. It is a new spectacle that offers itself to me. First of all, we have to go down a very steep ramp. The men are in four around the bike and hold the front and rear brakes firmly. Once near the dugout, two or three men are added around the bike, in total there are six or seven. They lift the bike, tilt it to the side to make it easier to pull in from the height. And that's it, the bike is on board.


On this boat, Indonesian life is well and truly present. Indeed, mats are laid on the wooden floors of the dugout. This carpet is the place to live, but also the place where everyone goes to sleep. It is out of the question to walk with shoes on this space, which is frowned upon.


During the visit of the boat, I discover the kitchens at the back with a cooker. Then last is the toilet. They are obviously Turkish toilets, but the particularity, the hole of the toilet was drilled in the floor of the boat. A water pipe is fed by the river water and collected in a bucket which is used for washing. It's a little shock for me, especially knowing that the water of this river is the water where everyone washes and does their needs at the same time, because yes, the houses around are on stilts and have the same daily living conditions.


Experiencing this moment with the Indonesians erases all the little worries. Their smiles, their curiosity, the improvised photo sessions.


I take advantage of this moment to distribute coloured pencils to the children. The youngest ones scribble, but are just as happy as the older ones, about 5-6 years old, who already have a good foundation in drawing. The colours are bright, between red, yellow and green, the drawings take shape and write their own story. The parents are very happy, we exchange a few words in Indonesian. When I leave, the children want to give me back the pencils, they are so happy when I tell them that I am offering them.


We continue this crossing on the pirogue, after a night sleeping on the ground, surrounded by Indonesians who are in the same conditions as us. The night was better than I thought, after finding a suitable position, sleep comes all seum. When I wake up, I see the empty and then full charcoal boats, or the ones that are being filled on the Mahakam river. Finally, this crossing was not the most complicated one, I really enjoyed living these quality moments with the locals.

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Publié le 29 mai 2023


Samedi 27 mai



Cela fait 24 heures que nous sommes sur l’île de Sulawesi après une journée complète de bateau. Ce trajet fut long et court à la fois, puisque pendant celui-ci, j’ai appris ce qu’était le mal de mer. Les quelques vagues m’ont tellement bien secoué, que mon mal de mer a été calmé par une nuit de 11 heures.


Et quelle nuit ! Puisque Alain a pu nous avoir une chambre louée par des équipiers du ferry. Nous avons eu le droit à des lits superposés et plus confortable que les couchettes des autres passagers, nous ne pouvions pas nous plaindre.



Ce matin, nous partons en direction de Poso. Les premiers kilomètres sont le reflet des routes que nous emprunterons le restant de la journée. En effet, nous roulons sur une route de montagne avec des virages très sympas, mais également des paysages exceptionnels.



Les arbres avec leurs hauts troncs, les palmiers, les Girofliers, mais également les tecks, les fougères géantes et bien d’autres dont je ne connais pas encore les noms.


Nous nous trouvons arrêtés sur la route par un barrage de travaux. Evidemment les locaux souhaitent prendre des photos avec nous et discuter pour savoir d’où nous venons, ce que nous faisons dans leur pays. Ce sont des moments d’échanges enrichissants et qui nous permettent d’apprendre quelques mots un peu plus à chaque fois.



Sur la route, nous rencontrons aussi plusieurs animaux tels que les bœufs en bord de route, les chiens qui sont couchés sur le bitume à la recherche de la chaleur (phénomène totalement inverse de chez nous), mais également des singes noirs qui prenaient leur repas de banane et un aigle dans un arbre juste au-dessus de ma tête.



Nous reprenons la route après quelques minutes, puis le restant de la journée est rythmé entre les champs de palmiers à noix de coco, de rizières et de forêts à arbres fruitiers dont nous achetons quelques fruits à une vendeuse sur la route après avoir goûté plusieurs variétés.





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Saturday 27 May 


It's been 24 hours since we arrived on the island of Sulawesi after a full day's travel. The journey was both long and short, as during it I learnt what sea sickness is. The few waves shook me so much that my sea sickness was soothed by an 11-hour night.



And what a night it was, as Alain was able to get us a room rented by the ferry crew. We had the right to bunk beds, which were more comfortable than the other passengers' bunks, so we couldn't complain.



This morning, we set off in the direction of Poso. The first few kilometres reflect the roads we'll be taking for the rest of the day. We're driving on a mountain road with some very nice bends, but also some exceptional scenery.


The trees with their tall trunks, the palm trees, the clove trees, but also the teak trees, the giant ferns and many others whose names I still don't know.


We find ourselves stopped on the road by a roadblock. Naturally, the locals want to take photos with us and chat to find out where we're from and what we're doing in their country. These are enriching moments of exchange, and we learn a few more words each time.


On the road, we also came across a number of animals, such as cows at the side of the road, dogs lying on the asphalt in search of warmth (a phenomenon completely opposite to ours), as well as black monkeys eating their banana meal and an eagle in a tree just above my head.


After a few minutes we were back on the road, and the rest of the day was spent between fields of coconut palms, rice paddies and fruit tree forests, where we bought some fruit from a vendor on the road after tasting several varieties.

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Mardi 30 mai


Ce matin, la météo n’est pas avec nous. Des grands torrents de pluie tombent pendant au moins une heure, puis cela se calme. Nous prenons la route en direction de Rantepao. Nous devons prendre une route de montagne qui monte jusqu’à 1500 mètres d’altitude. Sur la route, nous rencontrons de nouveau cette flore verdoyante avec ces hauteurs d’arbres qui recouvrent les roches de la montagne.


Nous décidons de nous arrêter dans un petit restaurant de route. Avant de manger, nous goûtons aux friandises à base de sucre et de noix de coco, puis j’opte pour des chips de banane, je les adore. Au moment de repartir, la pluie reprend de nouveau, à grosses gouttes. Nous mettons nos tenues de pluie, toutes plus voyantes les unes que les autres, il y a du marron, du jaune et noir, du blanc et enfin du jaune pétant. Évidemment, j’ai la tenue la plus voyante, soit le jaune en référence avec les yellow bikes.


Une fois la colline passée, la pluie s’arrête pour notre descente. Les paysages changent, mais surtout les habitations. Il s’agit des maisons traditionnelles des tribus Torajas, les Tongkonan. Ce sont des bâtiments sur pilotis, avec à l’étage l’entrée d’une pièce principale qui contient l’électricité, un lit et quelques fenêtres. En face, se trouve un même bâtiment, plus petit, qui sert de grange à riz afin de le faire sécher.


L’ami d’Alain nous fait visiter son domaine avec les rizières aux alentours et nous explique dans les grandes lignes comment se cultive le riz. Il s’agit d’un riz spécifique, puisque les grains sont plus longs. Nous finissons par la visite intérieure d’une maison traditionnelle, puis la visite du jardin avec ses arbres fruitiers et ses différentes variétés.


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Tuesday 30 May


This morning, the weather is not with us. Large torrents of rain fall for at least an hour, then it calms down. We set off in the direction of Rantepao. We have to take a mountain road that climbs to an altitude of 1,500 metres. On the way, we once again come across lush green flora, with tall trees covering the mountain rocks.


We decide to stop at a small roadside restaurant. Before eating, we sample some sweets made from sugar and coconut, then I opt for some banana crisps - I love them! Just as we were about to set off again, it started raining heavily. We put on our rain gear, each more flashy than the last: brown, yellow and black, white and finally bright yellow. Of course, I had the most eye-catching outfit, yellow in reference to the yellow bikes.


Once over the hill, the rain stopped for our descent. The scenery changes, but so do the houses. These are the traditional houses of the Toraja tribes, the Tongkonan. These are buildings on stilts, with a main room upstairs containing electricity, a bed and a few windows. Opposite is a smaller building used as a barn for drying rice.


Alain's friend takes us on a tour of his estate and the surrounding rice fields, and explains in broad terms how the rice is grown. This is a special kind of rice, as the grains are longer. We finish with a tour of the interior of a traditional house, followed by a visit to the garden with its fruit trees and different varieties, such as cocoa, coffee, mint, jackfruit, mangosteen, etc.

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Mercredi 31 mai


Aujourd’hui, nous sommes à Rantepao, la capitale touristique du pays Toraja. Nous découvrons la ville, mais surtout les coutumes funéraires du peuple Toraja, qui signifie « les gens d’en haut », le peuple des montagnes. Nous découvrons la falaise de la Londa, qui a été creusée pour introduire les cercueils des défunts de la lignée d'une seule et même famille. En effet, un guide nous explique que, selon leurs croyances, il faut entreposer les morts dans des lieux autres que la terre, car celle-ci doit continuer à cultiver le riz.


Les défunts d’une caste plus importante sont placés en hauteur, pour éviter les pillages, tandis que les défunts d’une caste inférieure sont près du sol. Les formes des plus anciens cercueils sont sculptées en forme de bateau, en tête de cochon ou de buffle.



Avec le temps, le bois des cercueils se dégrade et casse, ce qui met en évidence les os des défunts qui tombent au sol. Ce spectacle est totalement nouveau et attise notre curiosité. En rentrant dans la grotte, nous découvrons des tombeaux de cercueils entreposés parfois les uns sur les autres.


Ensuite, nous allons voir un village Toraja, où se construisent les bâtisses qui vont accueillir une grande famille dans quelques jours afin d’effectuer une cérémonie funéraire. Toutes les cabanes sont construites à chaque cérémonie afin de loger les familles venant de tout le pays. J’ai appris que celle-ci pouvait se dérouler plusieurs mois, voire une année après le décès du défunt, qu’ils considèrent malades, et non morts, jusqu’à cette cérémonie. Le défunt est veillé dans la maison familiale et continue à faire partie intégrante de la vie familiale pendant tout ce temps.



La cérémonie funéraire peut se réaliser selon plusieurs conditions, le plus important est d’acheter des buffles afin de les sacrifier et de récupérer les cornes. Plus le nombre de bêtes sont sacrifiées, plus il y a de chance que l’âme du défunt puisse aller au « paradis ». Cela fait partie de l’hommage qu’ils rendent à leur défunt.



Ces découvertes culturelles sont riches en connaissances et surprenantes par rapport à nos rites traditionnels. Mais nous sentons qu’il est très important pour eux de maintenir les traditions.


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Wednesday 31st May.


Today we're in Rantepao, the tourist capital of Toraja country. We are discovering the town, but above all the funeral customs of the Toraja people, which means "people from above", the mountain people. We discover the Londa cliff, which was dug out to house the coffins of the deceased from the same family line. A guide explains that, according to their beliefs, the dead must be stored in places other than the earth, because the earth must continue to grow rice.


The deceased of a higher caste are placed high up, to avoid looting, while those of a lower caste are placed close to the ground. The oldest coffins were carved in the shape of a boat, a pig's head or a buffalo's head.



Over time, the wood of the coffins decays and breaks, revealing the bones of the deceased as they fall to the ground. As we enter the cave, we discover tombs of coffins, some stacked on top of each other. It's quite a creepy sight.



Next, we visit a Toraja village, where the buildings are being built to accommodate a large family in a few days' time, in order to perform a funeral ceremony. All the huts are built for each ceremony to accommodate families from all over the country. I learned that this ceremony can take place several months or even a year after the death of the deceased, whom they consider to be ill, not dead, until this ceremony. The deceased is looked after in the house and continues to be an integral part of family life throughout this time.


The funeral ceremony can be carried out under a number of conditions, the most important of which is to buy buffaloes in order to sacrifice them and recover the horns. The more animals that are sacrificed, the greater the chance that the soul of the deceased will go to 'paradise'. This is part of the tribute they pay to their deceased.



These cultural discoveries are rich in knowledge and surprising compared to our traditional rites. But we feel that it is very important for them to maintain their traditions.

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Publié le 8 juin 2023


Samedi 3 juin 


Hier, nous avons trouvé des petits mobil-homes en face de la plage de Bira. Nous sommes arrivés au moment du coucher de soleil. C’est à ce moment-là, que j’ai décidé de dormir à la belle étoile sous une petite cabane en bois en face de la mer. Cela m’a permis de voir le levé du soleil à partir de 5 h 30. Les quelques lumières du soleil m’ont réveillée puis, quelques minutes plus tard, les Indonésiens en week-end sont arrivés, les enfants se sont tout de suite mis à se baigner.


J’ai observé le spectacle jusqu’à ce que la patronne des mobil-homes me propose de prendre mon petit déjeuner. Le soleil prend de la hauteur et les couleurs changent très vite. Je prends quelques photos et admire le paysage. Je me laisse bercer par le son des vagues et les enfants qui jouent dans l’eau. Je pourrais y rester des heures, les gens commencent à me regarder avec étonnement de me voir sous cette cabane à mon réveil.


Aujourd’hui, nous restons sur la plage, c'est un jour libre. Je me repose un peu le matin, puis après manger, nous allons nous baigner les pieds dans la mer. Au final, cela se termine en baignade habillée. Puisqu’en effet, les gens se baignent avec un t-shirt et un short, voire un hijab pour les femmes. J’ai donc fait le choix de rester en t-shirt et en pantacourt. L’eau est chaude, j’y rentre sans aucune difficulté.


Très rapidement, au fur et à mesure que nous nous éloignons du bord de plage, un groupe d’enfants vient vers nous. Je leur demande leurs prénoms pour briser la glace, chose faite ! Nous essayons de discuter, puis je profite pour apprendre quelques mots indonésiens. En sortant de l’eau, je n’échappe pas à la séance photo avec les enfants, mais aussi les femmes et les hommes, qui sont tous très heureux d’échanger quelques mots ou simplement pour avoir une photo avec un étranger.


Ensuite, je décide de prendre mon sac avec un peu d’eau et ma caméra, pour partir à la découverte d’un point de vue moins touristique. J’en ai pour 15 minutes de marche pour trouver une petite crique rocailleuse avec une eau turquoise. Je suis heureuse d’être ici et de découvrir cet endroit seule, cela me remplit de joie et me donne un peu plus confiance en ma capacité de voyager seule.








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Saturday, 3th June 



Yesterday, we found some small mobile homes opposite Bira beach. We arrived just as the sun was setting. That's when I decided to sleep under the stars in a little wooden hut facing the sea. This allowed me to watch the sunset from 5.30am. I was woken up by the light of the sun and a few minutes later, the Indonesians arrived for the weekend and the children immediately started swimming.



I watched the spectacle until the owner of the mobile homes offered me breakfast. The sun is rising and the colours are changing very quickly. I take a few photos and admire the scenery. I'm lulled by the sound of the waves and the children playing in the water. I could stay there for hours; people start to stare at me in surprise to see me under this hut when I wake up.



Today we're staying on the beach, a free day. I rest a little in the morning, then after lunch we go for a dip in the sea. In the end, it ends up being a clothed swim. After all, people swim in t-shirts and shorts, and women even wear a hijab. So I opted to stay in a t-shirt and shorts. The water was warm and I got in without any difficulty.



Very quickly, as we moved further away from the beach, a group of children came towards us. I ask them their first names to break the ice, and it's done! We try to chat, then I take the opportunity to learn a few Indonesian words. As we get out of the water, I can't escape the photo session with the children, but also the women and men, who are all very happy to exchange a few words or simply to have a photo taken with a foreigner.


Then I decide to take my bag with a bit of water and my camera and set off to discover a less touristy spot. It's a 15-minute walk to a small rocky cove with turquoise water. I'm happy to be here and to discover this place alone, it fills me with joy and gives me a little more confidence in my ability to travel alone.

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Publié le 13 juin 2023


Mardi 6 juin – Jeudi 8 juin


Aujourd’hui, nous embarquons sur le ferry de Makassar, en direction de Surabaya.

Il est 16 heures lorsque nous embarquons les motos. Nous rentrons et découvrons un grand ferry. Au total, quatre étages, dont trois avec des cabines et le dernier étage avec la salle de repas et le pont. Sur le pont, nous retrouvons des aires de jeux pour les enfants, mais surtout un grand espace avec de nombreux bancs.


Le départ du ferry a été reporté plus tard dans la soirée, nous observons un magnifique coucher de soleil sur la mer. La nuit dans la cabine fut perturbée par les annonces du commandant de bord et la prière de 4 h 30 du matin.

Concernant la toilette, nous avons tout de même pu prendre notre douche. Entre le trou des toilettes turques et le robinet de nettoyage où il a fallu trouver sa place. Encore une belle expérience et de grandes parties de rigolade avec Carole et Jean-François.


L’arrivée du ferry aurait dû être le mercredi 7 juin vers 23 heures. Au final nous avons débarqué le lendemain à 10 h 30, après avoir attendu qu’un quai du port se libère. Le temps nous semble long, voir interminable, car nous avons hâte de rouler et de continuer cette aventure.


Dès la sortie, nous prenons la route pour sortir de la grande ville de Surabaya avec plus 3 millions d’habitants. La circulation est dense, je reste concentré à bien suivre Alain et Jean-François. Nous voulons nous arrêter le soir auprès du mont Bromo, afin de le visiter le lendemain.



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Tuesday 6 June - Thursday 8 June.


Today we board the ferry from Makassar, in the direction of Surabaya.

It's 4pm when we take the bikes on board. We return and discover a large ferry. There are four floors in all, three with cabins and the top floor with the dining room and deck. On deck, there are play areas for the children, but above all a large area with lots of benches.


The departure of the ferry was deferred until later in the evening, and we watched a splendid sunset over the sea. The night in the cabin was disturbed by the captain's announcements and the 4.30am prayer.

As far as the toilet was concerned, we were still able to take our shower. Between the hole in the Turkish toilet and the cleaning tap where we had to find our place. Another great experience and a lot of fun with Carole and Jean-François.


The ferry was due to arrive on Wednesday 7 June at around 11pm. In the end, we disembarked the next day at 10.30am, after waiting for a quay in the port to become available. The time seemed long, even interminable, as we were anxious to get out on the road and continue our adventure.



As soon as we leave, we take the road out of the big city of Surabaya, which has a population of over 3 million. The traffic is heavy, and I'm concentrating on keeping up with Alain and Jean-François. We want to stop for the evening near Mount Bromo, in order to visit it the next day.

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Publié le 18 juin 2023


Samedi 10 juin


Ce matin, nous nous réveillons en face du Kawah Ijen (volcan Ijen). La vue est magnifique, j’ai déjà hâte de monter au sommet, puisque la première fois, avec Barbara, nous étions arrivées trop tard. Nous prenons le petit déjeuner, à base de tartine de confiture à la fraise et un œuf dur. Il est 6 heures du matin, le soleil vient juste de se lever, nous partons visiter ce volcan.


Il nous suffit de seulement 15 km avant d’arriver au point où nous devons laisser les motos pour enfiler les chaussures et procéder à l’ascension jusqu’au sommet. Nous rencontrons notre guide, Yanto, qui nous accompagne sur ses 2,7 km de gros dénivelé.

La marche est intense, nous voyons des gens descendre avec des « taxis ». Ce sont des espèces de brouettes avec des matelas, pour avoir plus de confort. Celles-ci sont poussées par des Indonésiens. Nous faisons plusieurs pauses sur le trajet, car parfois, le souffle nous manque.


Puis nous voici au sommet. Devant nous se dresse un spectacle magnifique, le cratère du volcan apparaît, en s’approchant, nous découvrons le lac bleu du cratère. Autour de nous, des Indonésiens avec des morceaux de soufre remontent du cratère. Il portent le chargement sur leurs dos, avec un total de 70 à 80 kilos de soufre. Les fumées sont lourdes et ont l’odeur nauséabonde d’un œuf pourri. Le guide nous invite à mettre nos masques lorsque le vent pousse les fumées vers nous.


Nous continuons notre marche jusqu’au meilleur point de vue, où nous pouvons voir les fumées jaunes du soufre, mais également, le cratère avec son magnifique lac. Nous prenons des photos et observons pendant plusieurs minutes ce spectacle juste dingue, où les mots me manquent.


La descente est plus simple, bien que nos jambes soient mises à rude épreuve. Nous discutons avec le guide de plusieurs sujets puis échangeons nos numéros, afin de pouvoir échanger nos photos et garder contact pour le jour où nous auront probablement besoin d’un guide pour ce volcan.


Nous prenons une pause repas avant de reprendre la route, car oui, ce soir, nous serons de retour sur l’île de Bali. Cette journée sonne la fin de l’aventure pour tous, mais surtout pour Carole et Jean-François qui reprendront l’avion pour la France le lendemain.


Nous prenons le petit ferry, qui ne dure que trente minutes, puis arrivons enfin sur l’île de Bali. Il nous suffit d’un dernier arrêt à l’Indomaret, un supermarché, qui a souvent été notre lieu de pause. Cette étape se termine là,



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Saturday 10th June.

 

This morning we woke up opposite Kawah Ijen (Ijen volcano). The view is amazing, and I'm already looking forward to climbing to the summit, as the first time, with Barbara, we arrived too late. We had breakfast, a slice of strawberry jam and a hard-boiled egg. It's 6am, the sun has just risen and we're off to visit the volcano.


It's just 15 km to the point where we leave the bikes, put on our boots and begin the climb to the summit. We meet up with our guide, Yanto, who accompanies us up the 2.7 km of steep ascent.

The walk is intense, and we see people coming down in "taxis". These are sort of wheelbarrows with mattresses, for extra comfort. They are pushed by Indonesians. We take several breaks on the way, because sometimes we're out of breath.


Then we reached the summit. In front of us is a magnificent sight, the crater of the volcano appears, and as we get closer, we discover the blue lake of the crater. Around us, Indonesians with pieces of sulphur are climbing out of the crater. The load on their backs weighs between 70 and 80 kilos of sulphur. The fumes are heavy and smell like rotten eggs. The guide tells us to put on our masks as the wind pushes the fumes towards us.


We continue walking to the best viewpoint, where we can see the yellow sulphur fumes, as well as the crater with its magnificent acid lake. We took photos and spent several minutes watching this insane spectacle, where words fail me.

The descent is easier, although our legs are put to the test. We talk to the guide about a number of things and then exchange numbers, so that we can exchange photos and keep in touch for the day when we'll probably need a guide for this volcano.


We take a lunch break before hitting the road again, because yes, this evening we'll be back on the island of Bali. This day marks the end of the adventure for everyone, but especially for Carole and Jean-François, who will be flying back to France the next day.



We took the small ferry, which only took thirty minutes, and finally arrived on the island of Bali. All we had to do was make one last stop at Indomaret, a supermarket, which has often been our place for a break.