L'île de Ré, joyau de la Charente-Maritime

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Situé en Charente-Maritime, l'Ile de Ré est effilée sur 30km de long. Baignée dans les eaux chaudes du Gulf Stream, l'Ile de Ré est surnommée Ré la Blanche de par son visage architectural.
Du 11 au 14 mai 2018
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Partir seule dans une région inconnue est toujours une aventure mystèrieuse. Impossible de s'appuyer sur des compagnons de voyage. Il ne tient qu'à nous de faire en sorte que ce voyage soit à la fois festif, rempli de découvertes et surtout dénué d'ennui. J'ai de la chance, je m'ennuie rarement même seule. Je ne suis pas du genre à attendre une activité, je la trouve !

Je suis déjà partie seule. En vadrouille avec mon appareil photo. Quand on passe le pas de partir seul, on ne peut plus s'en passer, c'est comme une drogue. Comme un vent de liberté qui souffle sur votre vie.

Aujourd'hui, une nouvelle destination s'offre à moi, l'Ile de Ré. "Une île de la Méditerranée surgie dans l'Atlantique" avec ses paysages à couper le souffle, ses marais salants, son architecture, sa faune et sa flore, son labirynthe de ruelles...

Direction l'aéroport, arrivée prévue début d'après-midi à la Rochelle. Ensuite, j'ai réservé un taxi. Celui-ci me fera traverser le pont qui me sépare de l'île.

« Ce n’est que dans l’aventure que certaines personnes réussissent à se connaître – à se retrouver. » – André Gide 😍😍


Mon compagnon de voyage
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Quel plaisir dès la sortie de l'avion. Un peu nauséeuse à l'aterissage, quel vent ! Complétement atténué dès le pied posé sur le territoire de la Rochelle. Météo au top, une bouffée d'oxygène.

Arrivée à l'aéroport, mon taxi commandé ( Sandra Taxi), il y a quelques semaines, m'attendait déjà. En une vingtaine de minutes, j'avais déjà atteint mon hôtel. Pour intégré l'île de Ré, nous empruntons un pont construit dans les années 80 afin de relier la Rochelle à l'île. Une construction qui ne fut pas sans débats. Sa construction débuta même dans la plus totale illégalité. Le pont est long de 3 km de long et de 15 km de large. Au vue de la circulation pour la traversée, je suis bien contente d'avoir réserver un taxi et au vue des rues étroites de l'île, il faut être un conducteur averti afin d'y déambuler.

Quelle quiétude à mon arrivée, pas de doute je suis bien en vacances ☺. Que de maisons typiques, blanches aux volets verts. Arrivée aux portes de mon hôtel, je suis accueille par les propriétaires, très gentils, ils me proposent de garder ma valise le temps que ma chambre soit prête ( oui, je suis arrivée un peu à l'avance). Je sejournerai pendant 3 nuits à l'hôtel Océan situé à Bois Plage en Ré.

Après m'avoir gentillement proposé une tasse de café, je m'aventure au travers des ruelles. Bois-plage en Ré me conquit déjà ... Arrivée au centre ville, je découvre rapidement le marché ( qui fait l'une des réputation du village) pour me mettre à la recherche d'un restaurant. Hé oui, il est 13h et mon estomac me rappelle déjà à l'ordre.

Miam, une petite salade ( en faite non une grande salade 😋 copieux tout ça, je vous conseille sans hésiter " Le Moulin à café").

Je termine mon repas, pour arpenter les rues de ce merveilleux village ...


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Quel bonheur que de flâner à travers les ruelles de Bois-Plage en Ré. On y découvre des petites rues tortueuses. Un plaisir à parcourir à pied ou en vélo. Pour mon périple j'ai choisi la marche. Il est possible de louer un vélo partout sur l'île. Pourquoi la marche me direz vous? Par choix, je n'ai jamais beaucoup aimer le vélo mais j'aime beaucoup marcher.

Au détour de ma balade, je me suis arrêtée à l'Eglise Notre Dame de tous les Saints de Bois-Plage-Ré. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un magnifique bâteau suspendu au plafond.

L'église originelle date du 15 ème s.. Le bâtiment actuel date de 1832.

Je me dirige ensuite vers la plage des Gollandière. Bois-Plage-en Ré, c'est 6km de sable fin. Attention aux pieds, la plage est truffée de galets blancs, une petite particularité de l'île qu'on lui pardonne volontiers. Moins nos pieds, sans doute, mais quel charme.

Au détour des rues, je rends hommage aux naufragés du Christina Rueda. En 1925, une tempête fait rage sur l'Ile de Ré emmenant avec elle tout l'équipage de la baleinière du Christina Rueda. Seuls 5 survivants. 15 espagnols et 5 sauveteurs rochelais y perdirent la vie. La population boitaise ont tenté de sauver l'équipage en vain. De nombreux citoyens ont réalisé des actes héroïques lors de ce naufrage. Il est possible d'admirer l'épave à marais basse. L'encre du bâteau a pris place au sein de village de Bois-Plage-En-Ré.

A la rue Benardière, vous trouverez la Tour Malakoff. Cette demeure fut construite par l'archéologue et historien Théodore Phelippot, en 1854. L'originalité réside dans son belvédère et l'accès par un escalier en spirale de 54 marches. Cet érudit, collectionneur d'antiquité et d'objets rares en fit un musée. Aujourd'hui, il s'agit d'une résidence privée, elle ne se visite donc pas.


Découverte des rues aux maisons blanches et aux volets tantôt gris, tantôt verts ou encore turquoises
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Une 1ere journée bien remplie !

A la sortie de mon hôtel, je me dirige vers St Martin de Ré : Une randonnée à travers les vignes de plus ou moins 3 km. Les vignes ont permis à l'Île de se développer économiquement. Cet essor économique, l'île le doit aux moines cisterciens. En effet ceux-ci ont vu dans l'activité viticole, un moyen de faire prospérer l'île.


Arrivée à St Martin de Ré, capital de l'île, je traverse ses fortifications par la porte Campani. Fortifications dessinées par Vauban. Celles-ci avaient pour but de protéger la population de l'île des attaques ennemies. Saint-Martin est connu pour son port de plaisance et de pêche. C'est le centre vivant de la ville. Cette ville est également connue pour sa citadelle devenue la prison actuelle de l'île. Elle accueillit, pendant toute la Renaissance, des prisonniers dans des conditions inhumaines parmi lesquelles des prêtres réfractaires. On trouve d'ailleurs un panneau à l'entrée de l'Eglise de la ville leur rendant hommage.

Cette journée de visite fut difficile car la météo fut loin d'être clémente. Beaucoup de pluie ! Il est donc nécessaire de se mettre à l'abri. Je m'aventure alors vers l'Eglise. Monter les centaines de marches afin d'atteindre le clocher vaut le détour, quelle vue !

Je me promène ensuite dans le village en profitant d'une accalmie. On y trouve les plus anciennes maisons à colombages de l'île dont la maison de la Vinatrie ornée de symbole honorant le travail de la Vigne. Je m'arrête ensuite face au phare de Saint-Martin de Ré. Il permet d'avertir les marins de leur entrée dans le port. Ce phare est complètement automatisé.

Il est possible en haute saison de rencontrer des ânes en culotte. Lorsque les ânes travaillaient sur l'île, il fallait les protéger des piqûres de moustique. On les habillait alors de pantalons. Vu la pluie, je n'ai pas fait cette rencontre.

Dans le but de me protéger de la pluie, je fait une halte dans une créperie afin d'y déguster une gallette aux crevettes.


Avant de reprendre la route, je visite le musée de Ernest Cognaq. Celui-ci est abrité dans l'hôtel de Clerjotte. Celui-ci fut construit au 15ème siècle par Charles de France, seigneur de l'île. Il fut cédé à la ville en 1929 et devint un musée municipal. En 1905, à la mort de Théodore Philippot, Ernest Cognaq racheta toute sa collection et en fit don à la ville. on y trouve différents objets lié à l'Histoire de l'île.

Je reprends ensuite la route pour l'abbaye des Chateliers, à un peu plus de 6km de Saint-Martin. Je quitte Saint-Martin de Ré via la porte de Toiras, construite vers 1627.



Au détour des venelles de Saint-Matin, à travers les fortifications de Vauban
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Suite à ma visite de Saint-Martin en ré. Je me dirige vers les ruines de l'abbaye Notre-Dame-de-Ré, dite des Châteliers. C'est une ancienne abbaye cistercienne aujourd'hui en ruine, située sur la partie orientale de l'île de Ré sur la commune de La Flotte-en-Ré.

Flotte-en-ré est considéré comme l'un des plus beaux villages de France. Au Moyen-âge, La Flotte vit de la culture de la vigne avec l’installation des moines de l’Abbaye des Châteliers. La Flotte est un village historique qui invite ses visiteurs à flâner le long du port ou sous les platanes du Cours Félix Faure sous le regard des vieilles demeures du XVIIIème siècle.

Je n'y reste que peu de temps car ce joli petit village, n'est pas ma destination.

Je vous mentirai si je vous disais que les kilomètres de la journée dans les pattes ne m'ont pas fatiguée mais le dépassement de soi est l'une des merveilleuses conséquences des voyages en solo.


L'abbaye se situe entre la mer et la route entre la Flotte et Rivedoux, au milieu des champs.

À l’œil, il s'agit des ruines de l'Abbaye détruite par les anglais mais quelle histoire !

Elle est démolie en 1294 par les Anglais, puis reconstruite. Pendant la guerre de Cent Ans, en 1388, elle est partiellement démolie. Et à nouveau en 1462. Il est certain que les bâtiments, que l'on devait voir de loin sur la mer, attiraient les prédateurs par ses richesses, notamment les céréales qui devaient y être entreposées. Isolés du continent, les moines n'avaient aucun moyen de se défendre contre des assaillants déterminés.

Pendant les guerres de religion, en 1574, les Huguenots - nombreux dans la région puisque l'Ile-de-Ré est en face de la Rochelle - sonnent le glas de l'abbaye. Ils ravagent les bâtiments et les moines s'enfuient. En 1625, les pierres servent à la construction du fort de la Prée tout proche. Il ne reste plus grand-chose de l'édifice initial qui est alors rattaché aux Oratoriens. Le chœur de l'ancienne abbatiale devient une chapelle dédiée à saint Laurent - jusqu'en 1793. L'édifice, qui domine les falaises voisines, sert d'amer aux marins. Un côté sera même peint en noir et blanc (comme le clocher de l'église Saint-Étienne à Ars-en-Ré). Les restaurations vont se succéder jusqu'à nos jours.

Je quitte ensuite ce lieu historique pour reprendre la route vers mon hôtel. C'est à ce moment que l'on se rend compte des kilomètres parcourus, faire demi tour n'est pas très encourageant ...

Revenu au village de la Flotte, je m'avance sur Saint-Martin-de-ré avec le réseau de bus "Les Mouettes".

Note pour les prochains voyages, prendre une batterie de secours pour son téléphone et donc GPS. Heureusement, le fléchage de l'île permet de se repèrer facilement.

Je pense que je me souviendrai de cette pluie. Quelle journée, en espérant que le soleil sera de la partie demain 😀

En attendant le lendemain, j'ai bien mérité un bon repas à mon hôtel. J'en profite également pour découvrir l'alcool local, le Cognac.

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Pour cette dernière matinée de découvertes, je prend la route vers Couarde-sur-Mer. Un chouette petit village pour se promener et se détendre.

Quoi de mieux que de suivre ses envies et surtout ses pieds.

Ce ne sont pas moins de 5 km de plages de sable fin soient 8 plages différentes qui s'étendent sur la partie sud du village. Les plages de La Couarde sont réputées pour être parmies les plus belles de l'Île de Ré et même de tout le littoral atlantique.

De magnifiques plages à perte de vue.

Je décide de continuer mon expérience avec le réseau de bus "Les Mouettes". Je m'avance vers le phare des Baleines 😉.

Le phare des Baleines est situé à la pointe ouest de l'île sur la commune de Saint-Clement des baleines.

Le phare doit son nom au fait qu'un nombre relativement élevé de baleines venaient s'échouer à cet endroit de l'île de Ré par le passé. Il succède au vieux phare des Baleines construit par Vauban.

Le vieux phare des Baleines a été classé au titre de monuments historique. L'ensemble des bâtiments du phare des Baleines et son parc avec le mur d'enceinte également.

Une belle ascension ! La mise en service eut lieu en 1857. Le phare est haut de 57 mètres et l'accès au sommet se fait par un escalier hélicoïdal de 257 marches.

Quoi de mieux que de manger aux pieds du phare ("Chez Marie"). Une vue magnifique !


Je me dirige ensuite vers Ars-en-ré. Je ne m'y attarde pas mais je souhaitais néanmoins voir le clocher exceptionnel de ce village. Construit au XVème siècle et reconnaissable par son clocher pointu blanc et sa flèche noire se détachant de l’horizon, ce monument emblématique de l’Île de Ré sert de repère pour les marins.

Pour clôturer cette journée, je me balade dans le nord de l'île à travers les marais salants. Au XIXème siècle il y avait plus 1000 sauniers sur l’Île de Ré, aujourd’hui il n’en reste qu’une centaine.

Dernier repas et dernière nuit à mon hôtel avant de rejoindre la Rochelle pour prendre mon avion.

Jour-4: Pour ma toute dernière matinée sur l'île, j'achète mes derniers souvenirs et me dirige vers la coopérative de vignerons de Bois-Plage en ré. Direction, vers midi, l'Aéroport de la Rochelle pour rentrer en Belgique.

Coopérative des vignerons de l'île 

Très belle découverte ! Si j'ai l'occasion j'y reviendrai ... Il y a encore tellement de chose à découvrir dans le monde. De si beaux coins à partager 😀 Encore un petit séjour avec une explosion d'étoiles dans les yeux.