Capitale ecosaisse

Quelle surprise de découvrir le marché de Noël d'Edimbourg. Là où notre Belgique s'éloigne de ses traditions en optant pour les marchés d'hiver. Edimbourg se pare de son plus beau vêtement pour se plonger dans une atmosphère magique et sans doute unique au monde.

J’ai toujours adoré l’atmosphère de Noël dans les pays anglosaxons. Cela me rappelle des souvenirs… Quand j’étais petite mes parents m’ont emmené au marché de noël de Rochester. Un moment magique. Et il neigeait ! C’est juste un rêve pour un enfant, j’en garde des étoiles pleins les yeux 20 ans après.

On leur reconnait bien ça, ils ont l’esprit de Noël ces écossais. Nous sommes baignés par les chants de Noël, les guirlandes, les odeurs de vins chauds. Un vrai régal. Le marché de Noël d’Edimbourg est gigantesque, nous n’avons pas assez d’une soirée pour faire le tour des échoppes. La majorité du marché de Noël se situe sur la Princes Street.

Princes Street est une longue avenue bordée de magasins. Le marché sur trouve pile dans le jardin de la vieille ville. On y trouve le Monument Scott. La gare d’Edimbourg se situe à quelques mètres là et porte le nom d’un roman célèbre de Sir Walter Scott : « Waverley ». Tout prés de la gare et au centre du marché de Noël se situe le monument proprement dit. Il s’agit d’un mémorial en l’honneur de l’écrivain. Il est possible de monter à son sommet mais manque de temps et pris par le marché, nous avons remis son ascension à notre prochaine visite d’Edimbourg.

Pour terminez notre journée, nous nous sommes mis à la recherche d’un restaurant. Cela fut très chaotique. Les restaurants du centre sont très chics et bondés. Nous avons tourné un long moment afin de trouver une place libre pour manger et nous avons même fini par abandonné. Direction notre hôtel ou nous espérons pouvoir nous mettre quelques choses sous la dent. Dormir le ventre vide, ce n’est pas chouette du tout.

Par chance, l’Ibis Style où nous séjournons est doté d’un petit restaurant. Il ne s’agit pas là de grande gastronomie mais c’est amplement suffisant. Le repas est bon et c’est tout ce qui compte. Je vous avoue que notre promenade à la recherche d’un restaurant, nous a mis un peu sur les nerfs. Un peu de réconfort : Un verre de vin blanc bien frais.

Nous n’avions pas pensé avoir autant de mal pour trouver un restaurant. Mais cela est de notre faute, nous ne connaissions pas Edimbourg. Nous n’avons pas osé, le premier jour, nous aventurer au-delà de centre-ville. Il s’avère que nous étions entourés de Pub, nous ne s’avions simplement pas où chercher…

Un repos bien mérité à L’Hôtel Ibis Style de Edimbourg, nous fera le plus grand bien !

Je pense que ce qui a été le plus difficile pour nous lors de notre city-trip, c’est de trouver des lieux pour se sustenter. Souhaitant être présent pour le tir du canon à 13h, ils nous faillaient trouver un lieu proche du château afin de s’y rendre rapidement lorsque le moment serait venu. Nous avons donc réalisé un arrêt au No. 1 High St. Situé sur la High street.

Finalement, nous avons préféré faire l’impasse sur le tir du canon faute de temps. Nous avons donc terminé nos plats à notre aise avant de nous diriger vers le château Édimbourg. Si c’est votre première visite à Édimbourg comme moi, il est essentiel de visiter le célèbre château de Édimbourg.

Les bâtiments et les fortifications du château se trouve sur le Castle Rock. Il faut bien une demi-journée pour découvrir l’entièreté du château. Nous avons choisi d’accompagner notre visite d’un audio-guide en français. Nous utilisons donc pour la deuxième fois notre Pass. Cela nous permet d’éviter les files quoique peu présente ce jour. N’oublions pas que nous sommes au mois de décembre. En ce qui nous concerne, il est difficile d'oublier la saison à la vue du froid qui nous poursuivra toute la journée. D'ailleurs parlons un peu météo, toute la matinée, les écossais s'attendaient à un beau manteau de neige. Une certaine excitation plane dans la ville Édimbourg. Au final, la neige ne viendra pas mais je peux vous assurer que les températures étaient quant à elle au rendez-vous.

Les besoins de la forteresse ont évolué au cours des siècles ce qui modifia considérablement la carte d’identité du château.

Avant de pénétrer dans le château, nous faisons un arrêt sur l’esplanade du château construite en 1745. Arrêtons-nous quelques instants afin d’admirer la porte d’entrée du château, la Portcullis Gate. « Nemo Me Impune Lacessit » qui signifie « Personne ne me provoque impunément ». Cette citation se trouve juste au-dessus de la porte. De chaque côté de la structure, deux grands dirigeants : Il s’agit de William Wallace et de Robert Bruce. En traversant cette porte, nous nous retrouvons face au « Lang Stairs». Il s'agit d'un escalier raide de 70 marches. A l’époque médiévale, il s’agissait de la seule route vers le sommet. Aujourd'hui, il est possible d'emprunter une autre route. Nous décidons donc d’arpenter la rue pavée qui serpente vers le sommet. Nous nous arrêtons quelques instants afin de photographier la ville Édimbourg. Cette route fut construite vers 1600 pour faciliter le passage des lourds canons que l’on peut d’ailleurs admirer sur notre chemin.

Plusieurs itinéraires sont possibles pour découvrir le château.

On peut notamment visiter le National War Museum, le premier du genre en Grande-Bretagne. On peut y admirer une très belle collection, des témoins de l’histoire des écossais en guerre depuis la création de la première armée permanente.

Face au musée, on peut admirer la maison du gouverneur.

Ensuite, nous continuons notre chemin vers les musées régimentaires et la prison du château. Nous arrivons enfin vers la ST Margaret's Chapel. Cette minuscule structure est le plus ancien édifice du château. Elle fut construite par David Ier comme chapelle royale privée. Marguerite était une princesse anglo-saxonne. Elle est décédée au château en 1093. Réputée pour sa grande piété, elle a été canonisée en 1250.

Autour de la chapelle se trouve le Mons Meg. Il s'agit d'un canon de 6 tonnes. Il est peut-être le plus grand canon à avoir été tiré sur les champs de bataille en Angleterre. Son boulet pouvait atteindre jusqu'à 3,2 km. Au fil du temps, Mons Meg perdit de son intérêt suite à l’avènement de nouveaux canons aux boulets plus destructeurs. On lui trouva néanmoins un nouveau rôle : Il fut utilisé pour tirer des salves assourdissantes. Il tira notamment un boulet lors du mariage de Marie Stuart. Il n'était alors plus une arme d'assaut mais il développa un rôle cérémonial. Son dernier tir, tiré en 1681, l’abîma fortement. Il fut alors négligé. C'est en 1754 qu'il fut emporté à la tour de Londres.

De nombreuses campagnes ont été mises sur pied revendiquant son retour. Il est considéré comme un symbole du patrimoine écossais. "La vieille grande dame" rentra en fin chez elle en 1829. Il reçut une escorte militaire et il fut reconduite sous les acclamations de la foule.

Nous nous dirigeons ensuite vers le royal palace. Il s’agit de la résidence du souverain. En effet, le château était une résidence royale du 11ème s. au 17 -ème s. Le palais était le cœur du château royal. Au cours de son histoire, le château compta Marie Stuart parmi ses visiteurs . Elle avait abandonné le confort du palais de Holyroodhouse pour la naissance de son fils car le château était plus sûr. Lorsque le moment était venu, elle donna naissance au futur Jacques VI dans une toute petite pièce visible au visiteur. 14 mois plus-tard, Lord Darnley est assassiné et Marie est détrônée de sa couronne. Son fils est couronné roi. Jacques quitte Édimbourg pour Londres. Le château perd alors de sa résonance royale. Les Honneurs de l’Ecosse sont visible à l’étage.

On trouve également dans le château la pierre de la Destinée. Un autre trésor écossais. Il s’agit d’un gros bloc de grès. Il s’agit de l’emblème de la nation écossaise au Moyen-âge et était essentiel pour l’intronisation des rois. Elle servit pour la cérémonie des couronnements de la majorité des monarques en Angleterre et depuis 1714 pour tous les souverains de Grande-Bretagne.

Nous terminons notre visite par le Scottish National War Memorial.

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Aucun tourment ne les atteindra. Elles sont en paix ». Ces paroles sont partout sur les murs du sanctuaire. Ce mémorial a été construit en 1920 pour honorer les morts de la première guerre mondiale.

Il est 18h lorsque nous terminons notre visite. Il fait froid et sombre, cela a son charme. Nous décidons de nous mettre à la recherche d’un restaurant. On a tellement envie de se réchauffer qu’on ne cherche pas bien longtemps. Direction, le restaurant du 1er jour : Castle Arms.

Je l’avoue nous n’avons pas été doué sur ce point. J’insiste la prochaine fois, je regarde les restaurants avant de partir !

Après ce copieux repas, nous nous perdons au marché de Noel pour ensuite rejoindre notre hôtel.

Nous passons notre dernière journée à Édimbourg avant de reprendre le tram pour nous diriger vers l'aéroport d’Édimbourg.

Nous profitons de cette dernière matinée pour faire du shopping. Ramener des souvenirs est un moment crucial. Un souvenir vend du rêve, il ne faut donc pas se tromper dans ses choix. Nous flânons une dernière fois dans les rues de cette merveilleuse ville et nous passons dire au revoir au marché de Noël.

Nous nous arrêtons dans un chouette restaurant pour notre dernier repas écossais, je me laisse même tentée exceptionnellement par un dessert. Dommage que nous ne l'avons pas découvert plus-tôt.

Mon avis sur Édimbourg :

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère féerique de Noël. Il n'y a pas à dire, les écossais ont l'esprit de Noel. L'architecture d’Édimbourg est un must ! Mais comme toute capitale européenne, Édimbourg est en effervescence. Les boutiques et restaurants de luxe approvisionnent le centre. Ce qui est dommage, mais c'est le prix à payer pour qu'une capitale se développe. Il manque à Édimbourg la chaleur des écossais pur souche. J'ai hâte de découvrir l'autre visage écossais, bientôt un circuit ?

A bientôt Édimbourg 😀