Dreamisintheair

Parce que nous l'avons rêvé ce voyage, il s'ouvre à nous. Parce que nous aurons encore envie de rêves, nous avons créé ce blog pour partager nos découvertes. Clara,Heloise,Eliott,Aurelia et Quent
Dernière étape postée il y a 1367 jours
Du 26 octobre 2019 au 27 février 2020
125 jours
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ça y est on décompte les jours... Nous avons hâte de démarrer notre aventure... Elle a déjà commencé : nos t-shirts sont prêts, Clara découvre l'alphabet birman, Héloïse se demande s'il y aura des araignées mortelles et Eliott continue, encore et toujours, à jouer avec sa balle de foot au milieu du salon...

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Après nos derniers au revoir à l'aéroport, et deux vols sans turbulences (papa, maman, on peut regarder un film ? Ils n'en reviennent pas, trop cool !)

Arrivés à Bangkok, nous passons l'immigration, et nous prenons un taximeter qui nous emmène à la Guesthouse Ferrant (des amis qui nous accueillent super gentiment chez eux).

Youhou Héloïse a 9 ans : nous emmenons les enfants au Kidzania pour la fêter. En deux mots, c'est une mini ville où les enfants peuvent apprendre différents métiers (pompiers, fleuriste, décorateur d'intérieur, médecin, postier) : C'est top mais dommage que ce soit sponsorisé par les grandes marques.

Dernier jour à BKK, on va visiter 3 temples : le Wat Arun, le Wat Pho avec son fameux Bouddha couché, et le Grand Palais au pas de course. Les enfants n'en peuvent plus de la chaleur étouffante.Ajouter une étape


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Arrivés sur une plage magnifique avec de l'eau transparente turquoise, nous nous dépêchons de mettre nos maillots et plouf dans l'eau! AAh,quelle est chaude,elle est toute l'année à 29°...

Nous avons une vue magnifique de notre chambre(voir photo). Le lendemain matin, quelle surprise, il y avait pleins de singes sur notre terrasse. Ils ont même cassé une bouteille et mordu une bouée.

Go,go,go, on s'habille pour prendre un bus puis le bateau pour aller voir des poissons sous l'eau avec un tuba,un masque et des palmes. C'est trop chouette il y a des poissons de toutes les couleurs et mêmes des étoiles filantes comme dit Eliott 😀

Le troisième jour, Anas, notre chauffeur, nous a conduit voir les Mangroves. On a pris des Kayaks,c'était super!

Pour finir notre séjour à Koh Lanta,nous avons visité sous la pluie la vieille ville. Il y a des maisons sur pilotis.

Gros bisous,

Auteures: Héloise et Clara

Koh Lanta
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Rencontrer des éléphants, nous l'avons tant attendu. Nous y sommes ! Kenji nous accueille si gentiment. Au Ganesha Park, ils disent former une famille avec les éléphants. Une famille? IIs ont recueillis des éléphantes qui avaient été maltraitées ailleurs. Grâce à eux elles vivent, ils prennent soin d'elles, ils les aiment. Je suis émue en écrivant ces mots car c'est incroyable de voir dans les yeux de ces éléphantes toute la tendresse qu'elles reçoivent de leur mahout. Elles sont tendres à leur tour avec eux et avec nous. Est venu se joindre à elles un éléphanteau, prénommé Noï. Il est adorable. OUI c'est bien une famille qu'ils forment avec ces éléphantes.

Parce qu'ils prennent soin d'elles, parce qu'elles ne sont pas maltraitées, parce qu'elles sont bien nourries, nos pouvons monter à deux maximum sur leur dos faire des balades avec elles et aller se baigner avec elles le matin et l'après-midi. C'est juste magique de pouvoir vivre cela avec elles et avec nos enfants. Un peu peureux au début, les mahouts mettent nos enfants à l'aise. Un sourire éclatant éclaire leur visage! Nous y prenons énormément de plaisir ! Nous jouons avec elles !

Quelle bonheur de pouvoir vivre cela de manière éthique ! Cette expérience restera gravée dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Tout simplement merci.

Ganesha Family
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Qui dit Kanchanabury, dit le Pont de la Rivière Kwaï mais cela ne casse pas trois pattes à un canard. Mais bon, nous y sommes. Nous allons le voir.

Mais Kanchanabury nous a donné d'autres choses… Près de là, nous avons été à Erawan, Parc National, où il y a 7 magnifiques chutes d'eau. Nous sommes montés tout en haut, les enfants les premiers. Cela glissait fort et les pentes étaient raides. Une forêt tropicale ! Et hop nous allons dans l'eau transparente. Et oh surprise, des poissons qui mangent la peau! Nous y passons la journée avec beaucoup de plaisir. Il a des toboggans naturels. Quentin et les enfants font les cascadeurs!

Le lendemain : "Les enfants, nous allons visiter des temples aujourd'hui" Youpie nous disent ils ! Mais non c'est dans les films ou dans nos rêves qu'on entend ça. On les motive. Et ils se prennent au jeu. Ils sont très différents de BKK. Un temple dans une grotte (c'est pour pouvoir mieux se recueillir avec Bouddha). Y avaient des chauves souris. On a sursauté! Un temple avec un Bouddha gigantesque. Les Thaï mettaient des feuilles d'or sur les sculptures de Bouddha. Et un autre temple, le temple du Dragon. Nous avons monté 724 marches (c'était dur dur mais les filles et moi étions devant les garçons). Pourquoi tant de marches? Pour atteindre la spiritualité. Les moines ont félicité nos enfants. Ils pouvaient être fiers d'eux!

Un copain pour Eliott (surtout) et pour les filles : Noé, Thaï par sa maman et Français par son papa joue avec nos enfants. Cela fait du bien à nos enfants de rencontrer un autre enfant. C'est une belle rencontre et touchante!

Vendredi soir et samedi soir, nous allons au night market ! J'adoooooore ! On découvre pleins de choses à manger… chacun choisit : des brochettes, des boules de patates douces (délicieuses !), des salades thaï, … Mais ce qui est le plus chouette, c'était de voir le visage illuminé des marchands quand nous sommes revenus le deuxième soir.

Je garderai de Kanchanabury son côté paisible. Cela a fait du bien à chacun d'entre nous.

Aurelia

Kanchanabury : du 7 au 11 novembre 2019

Kanchanabury
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Un bus local (qui trace sa route tranquillement ) avec des ventilos au plafond puis un minivan (qui fonce quant à lui ) nous amène à Ayutthaya. La connexion est excellente. On nous aide toujours. C'est top!

Le jour de notre arrivée (11 novembre), c'est la fête des lumières (Loi Krathong). Nous l'avions rêvée cette fête, peut-être un peu trop… nous avions imaginé que cette fête serait féérique, spirituelle, un moment de partage mais elle s'est déroulée autrement que dans nos rêves. Nous gardons de cette fête le moment où nous étions sur un long trail (un bateau allongé) et nous avons déposé nos krathong (offrande faite à la déesse de l'eau pour la remercier de ce qu'elle nous donne) sur l'eau en faisant un vœu. J'ai pensé à mon vieux Monsieur, rencontré plutôt dans la journée dans un marché où il n'y avait pas l'ombre d'un touriste. Il m'appelle pour montrer aux enfants des animaux qu'il a fabriqué avec des pailles en plastique (Chouette d'observer du recyclage dans le pays 1er consommateur de plastique!), il montre des tours de magies aux enfants, il joue de l'harmonica, nous parlons des joueurs de football belges. Les larmes me montent aux yeux, il nous donne tant, il n'attend rien de nous. Juste le plaisir de la rencontre.

Ayutthaya est la seconde capitale de la Thaïlande. Nous découvrons ces temples et ces ruines protégées par l'UNESCO, comme nous l'apprenons aux enfants. C'est impressionnant de voir des ruines datant du 13 ème siècle.

Jeudi 14 novembre : nous prenons notre train à couchette direction Chiang Mai (dans le nord de la Thaïlande). Nous sommes pris par un peu de peur et d'excitation… La suite de notre aventure dans le train au prochain épisode!

PS : Merci de nous suivre, on est ravis de partager ces moments avec vous !

PS : Les enfants travaillent tous les jours (we y compris), pas facile de s'improviser prof et pas facile d'être élève d'apprentis prof... Mais on fait tous de notre mieux !

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Le Train n°13 de Ayutthaya à Chiang Maï : une aventure à elle toute seule !

Petit retour en arrière: il y a 5 mois, nous avons acheté nos billets de train chez un operateur online. On est hyper contents. On reçoit un email nous disant que nous saurons 3 mois avant le départ si nous avons nos billets ou pas. En effet, le service ferrovière Thaï vend les billets seulement 3 mois avant le départ. Ah ok !

15 aout : youhou on a nos billets ! Les enfants et moi n'avons jamais dormi dans un train à couchette ! (Quentin pour aller aux sports d'hiver, pas certaine que ce soit la même chose…!)

14 novembre à 20h30 : nous arrivons à l'avance sur le quai de la gare (comme il nous est arrivé de voir passer le bus plusieurs fois sous notre nez !). Nous prenons le train de 21h06.

Nous voyons sur le tableau d'affichage que le train aura 5 minutes de retard, puis 12 minutes, puis 24 minutes. Le train entre en gare. Un peu de peur pour certains, de l'excitation pour d'autres.

Une fois dans le train, on nous indique où sont nos couchettes qui sont déjà installées : des draps, un coussin. L'air co a max, je gèle!

A peine installé, un homme rude nous montre la carte du petit dej. Les prix sont exhorbitants (pour ici on s'entend). Il nous presse à acheter. C'est la première fois qu'on nous fait vivre cette expérience désagréable.

Les enfants terminent leur film. Je vais donner 50 bath à l'homme rude pour qu'il nous garde une table pour le petit dej (C'est Ae qui nous avait conseillé de faire cela). Nous allons à la toilette, je vous passe les détails mais c'est une expérience pénible, en tout cas pour les filles.

Nous couchons les enfants tout habillés. Ils s'endorment rapidement …. le temps passe… Je suis contente d'avoir une liseuse. Je ne parviens pas à dormir. Je lis, je lis, je lis et dors 2-3 heures.

Il est 6h00, je regarde le paysage par la fenêtre. On traverse la jungle. C'est magnifique.

Les enfants se réveillent à 7h00. On va prendre le petit déjeuner au wagon restaurant.

On arrive à 9h30 à Chiang Maï. Chouette, on va à la ferme d'Ae.

PS : C'était mon point de vue mais les enfants ont adoré me disent-ils.

Aurelia

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Nous quittons notre train N°13 pour aller à la ferme Thung Dong Farm à une heure de Chiang Maï. Il fait magnifique! Nous arrivons dans une ferme au milieu de la jungle. Nous sommes émerveillés par l'endroit, nous sommes au milieu de nulle part. Je ne m'étais pas attendue à cela ! Nous sommes accueillis par Ae (dont je vous ai déjà parlé dans la précédente étape). Il est très accueillant, il veut que nous soyons chez lui comme chez nous.

Nous dormons dans une maison traditionnelle Thaï, elle est splendide (Nous n'avons vraiment pas l'habitude de dormir dans un tel confort, d'habitude c'est le mode backpakkers). De suite, nous nous sentons bien.

Dans nos nombreux échanges par mail, j'avais transmis à Ae, la déception des enfants lors de la fête de Loï Krathong. Ae a, gentiment, réconcilié les enfants avec cette fête en leur proposant de créer des énormes lanternes que nous avons lancées dans le ciel à la nuit tombée. Les enfants ont été si heureux ! Leur plaisir était communicatif ! Le lendemain, Ae leur propose également de fabriquer des Krathong entièrement naturel avec des fleurs et des troncs de bananiers. Fleurs et troncs qu'ils ont été coupés dans la jungle avec Ae.

Nous avons, également, été voir des geysers d'eau chaude (pour les enfants qui nous lisent : c'est de l'eau chaude qui vient du centre de la terre et qui sort à 105 degrés, cela sent l'œuf pourri comme diraient nos enfants (le souffre est responsable de cette odeur). C'est vraiment impressionnant. Nous avons pu nous baigner dans cette eau mais refroidie alors à 37°. Nous avons fait cuire des œufs de caille directement à 105°. Nous partageons cette après-midi avec une famille de Singapour qui est très contente de nous expliquer beaucoup de choses sur les us et coutumes en Asie. Les enfants ne parlent pas la même langue mais tout le monde joue ensemble.

Le lendemain, nous avons été faire une balade dans la jungle. Ae nous a montré et appris de nombreuses choses sur les différents bananiers, sur les ananas, sur le teck. Saï, son adorable cuisinière, nous prépare de délicieux repas. Nous sommes gâtés. Nous avons la chance d'avoir un feu de camp et un BBQ. Le soir nous allons voir les lucioles (qui brillent à la tombée du jour quand il ne fait pas trop froid).

Un nouveau jour se lève, Ae nous montre comment il fait des boutures avec des arbres à noix de cajou et des citronniers : il peut avoir un nouvel arbre en 3 mois ! Il explique aux enfants que ce procédé ne lui coûte rien (car acheter un nouvel arbre lui coûte très cher) et qu'il est très rapide (s'il devait attendre que la graine de l'arbre pousse cela prendrait 5 ans pour avoir le même arbre). L'après midi nous pêchons dans la mare des poissons que nous relâchons ensuite! Héloïse et Clara m'impressionnent, elles font tout de A à Z : mettre l'hameçon, pêcher, enlever l'hameçon (les nageoires de certains poissons piquent!) et les remettre à l'eau.

Mais où sont les animaux ? : tous en liberté ! Un buffle d'eau côtoie de manière nonchalante une biche, des yacks roses, des oies, des poules. Parmi eux, jouent également des chiens (qu'Eliott a adoptés ! Oups pour moi !). Il y a aussi des lapins et leurs lapereaux, des hérissons. Nous allons nourrir les oies, les poules, les lapins.

Le lundi 18, Ae nous dit que demain c'est notre dernier jour. Quentin et moi le regardons avec de grands yeux. Non ce n'est pas juste ! Il se trompe...Et puis nous réfléchissons, oui il a raison. Nous n'avions plus du tout la notion du temps, on ne savait plus quel jour nous étions (cela ne m'arrive jamais à Bruxelles!) Nous sommes tout triste de le quitter. Nous étions si heureux de partager ces quelques jours avec lui. Nous envoyons un grand merci à la famille qui nous avait transmis leur expérience avec Ae.

PS : Ae, comme la majorité des Thaïs, déteste voir Eliott pleurer. Il veut tout faire pour qu'il soit content ce qui n'est pas pour déplaire à notre puiné.

PS : Juste pour le plaisir, Ae emmène les enfants sur sa motorbike pour aller à la mare, pour aller planter un arbre, pour aller chercher une glace au village

PS : c'est le dernier, c'est promis : nous sentons que c'est toujours un peu difficile de quitter un endroit dans lequel nous avons pu être en lien de cette manière là. Eliott pleure dans la camionnette pour retourner à Chiang Mai. Il nous dit qu'il veut rester à la ferme pendant 4 mois.

C'était un beau cadeau de la vie ! On s'en rend compte !

Thung Dong Farmstay
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Y parait qu'il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.

Nous avions choisi de faire du tourisme lent, utiliser des transports locaux (bus, bateau, pirogue, train…), de prendre notre temps.

Nous avons fait une entorse pour aller au Myanmar en prenant l'avion. D'une part, des potes qui ont fait un voyage tel que le nôtre (Merci Mag et Polo) nous avaient vanté les mérites de ce pays. D'autre part, nous savions que nous allions dépasser l'échéance de notre visa gratuit en Thaïlande. L'ambassade de Thaïlande nous avait fortement découragé pour l'obtention d'un visa payant de 60 jours en nous demandant de très nombreux documents. D'après l'ambassade de Thaïlande en Belgique, il fallait que nous revenions en Thaïlande par voie aérienne pour pouvoir bénéficier d'un nouveau visa.

J'ai un vrai coup de cœur pour ce pays et ses habitants! Ils m'émerveillent par leur bonté, leur gentillesse. Ils sont souriants, magnifiques.

Je reprends notre périple. Nous étions donc à Chiang Maï (en Thaïlande) et nous avons atterri à Mandalay (En Birmanie mais on dit Myanmar depuis 1989).

A Mandalay, nous y étions pour la fête nationale (21 novembre). Nous avons visité la ville et vu des pagodes. Nos enfants se font photographier comme s'ils étaient des stars de cinéma. Eliott et Héloïse se font souvent touchés les cheveux car ils ont des cheveux d'or. Et nous pouvons observer comme l'or est important ici pour honorer Bouddha.

Nous allons observer la fabrication des feuilles d'or que les bouddhistes déposent sur les statues de Bouddha. Nous allons également au marché de Jade (le Myanmar détient les plus grandes carrières de Jade du monde). Nous avons aussi la chance de voir les sculpteurs sur bois. En fin d'après-midi, nous allons à Mandalay Hill pour voir le couché du soleil qui est orange par ici. J'ai la chance de pourvoir discuter avec un moine et un novice qui nous apprennent beaucoup de choses (que Clara vous dévoilera dans sa vidéo).

Le lendemain, nous allons voir les anciens royaumes birmans qui se trouvent autour de Mandalay. Nous avons aussi la chance de pouvoir voir les moines qui prennent leur dernier repas de la journée. Là encore, un moine nous voit et nous enseigne beaucoup de choses sur leur vie. Il nous montre des recoins du monastère. Etre une famille en voyage nous permet d'avoir des contacts avec les habitants. Ils adorent les enfants ! Petit clin d'œil aux moines qui ont demandé à nos enfants de pouvoir faire des photos avec nos eux!

PS : Nous avions posté des vidéos pour notre étape à Koh Lanta et à la ferme Thung Dong, elles sont à présents visibles si le cœur vous en dit.

PS : Ici on roule à droite avec le volant à droite également. Et sur les motos, les femmes se tiennent en amazone.

Les Moines bouddhistes par Clara
Mandalay
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De Kalaw au lac Inlé, nous avons marché 55 km durant 3 jours dans paysages époustouflants, entre collines, plaines, flanc de montagne. Nous sommes accompagnés de notre merveilleux guide A.P que nous avons surnommé Happy (comme beaucoup de francophones avant nous)

A Kalaw, nous sommes surpris de découvrir des pins. Ils signent la présence des Anglais à l'époque coloniale. Nous marchons et découvrons un pays haut en couleurs grâce aux nombreuses plantations (piments rouges, choux fleur, gingembre, agave, des aubergines, des avocats, des carottes, des haricots, du curcuma). C'est canon ! La terre est très rouge aussi dans cette région (à cause du fer qu'elle contient).

Nous cueillons des fleurs que nous offrons aux enfants que nous rencontrons sur notre route. Ils sont souvent intimidés de nous voir (certains d'entre eux ont rarement ou jamais vu de familles comme la nôtre). Nous avons aussi la chance d'aller dans une école. Les enfants sont à la fois excités de nous voir et en même temps se cachent. Dans la cour de récréation, nous retrouvons les mêmes jeux que chez nous : ici en bambou et chez nous en métal. A.P montre aussi aux enfants différents jeux que l'ont peut créer avec la nature (Héloïse vous dévoilera les détails dans sa vidéo).

Nous traversons aussi des rizières en terrasse. Les femmes sont en train de couper les tiges où poussent le riz pour les réunir en paquet afin que les grains de riz puissent encore sécher. Une fois les grains de riz secs, les hommes les taperont pour détacher les grains de la tige. Nous nous approchons de ces femmes. Elles nous regardent, nous les regardons. Une des femmes vient toucher la main d'Héloïse. Il y a tant de bienveillance entre nous.

Nous dormons les deux nuits chez l'habitant, des ethnies différentes chaque soir. La seconde nuit, nous avons la chance d'échanger autour du feu (feu qui se trouve à l'intérieur de la maison en bambou qui leur sert de cuisine).

Nos enfants ont été courageux, ils ont beaucoup marché. Ils nous ont beaucoup fait rire : chacun à leur manière. Eliott de dire vers 6h00 du matin lors de notre première nuit "Papa, arrête l'air co s'il te plait" alors que nous grelottions dans notre maison en bambou sous 3 couvertures. Ou encore notre Héloïse qui tombe dans la boue et garde le sourire grâce à A.P qui éclate de rire de la voir comme ça. Notre Clara nous a aussi montré sa créativité, elle a créé un vase avec de la boue qu'elle a fait sécher et offert avec des fleurs à la maman Pa O (une ethnie) qui nous a accueilli le second soir.

Je m'émerveille de voir comme nous pouvons être ensemble par le regard, le sourire. Les enfants jouent avec d'autres enfants. On joue à pierre-papier-ciseau partout dans le monde !

Merci A.P d'avoir fait le lien entre nous et les habitants, de nous avoir dévoilé certaines traditions, d'avoir motivés nos enfants. Ici rien n'est grave, il y a toujours des solutions !



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Publié le 6 décembre 2019

Après 3 jours de trek, nous sommes fatigués mais ravis d'arriver au lac Inlé. Nous avions choisi de dormir sur le lac pour vivre au rythme de l'eau et de ses pirogues. Nous logeons dans une guesthouse dans le village, sur pilotis, des tisserands. Chaque village a sa spécialité. Nous sommes seuls dans notre guesthouse, ils prennent soin de nous!

Après avoir rencontré les Pa O et les Danu, nous partons à la rencontre des Intha, une autre ethnie minoritaire, qui sont venus s'installer sur le lac il y a de très nombreuses années fuyant le sud de la Birmanie. Ils ont exploité les richesses de leur environnement.

Nous avons fait le tour de différents artisans : ceux qui travaillent l'argent, ceux qui créent des ombrelles en papier, ceux qui construisent des pirogues et des long tails en teck, les forgerons, les pêcheurs qui prennent leur rame avec leur pied de sorte d'avoir les mains libres pour tenir leur filet de pêche. C'est magnifique à voir ! Nous allons aussi voir le tissage de la soie et du lotus.

Nous allons également au marché local où nous flânons. Nous observons les Intha et les Pa O marchander entre eux. Nous goûtons des galettes de riz (il y en a de différentes sortes).

Notre dernier jour au lac Inlé, nous le passons à découvrir le lac Sankar qui est au sud du lac Inlé : les deux lac communiquent entre eux. Les décors sont magnifiques : nous voyons des stupas émerger de l'eau. Nous avons aussi la chance d'assister, par hasard, à une cérémonie où de jeunes garçons sont habillés en tenue traditionnelle et posés sur un cheval. C'est une cérémonie très colorée et musicale. C'est une tradition qui demande que tous les garçons, avant leur mariage, vivent une vie de moine pendant 7 jours.

Comme il a été agréable de vivre au rythme de l'eau… Prendre une petite pirogue pour observer le coucher du soleil !

Nos trois jours sur le lac s'achèvent… Nous allons prendre un bus direction Bagan. Un bus pendant 8 heures sans air co ni clim (on meurt de chaud !) et dans la montagne. ça tourne pas mal, pas facile pour faire les devoirs...En route pour Bagan!

Lac Inle
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Publié le 8 décembre 2019

Il fait nuit (le soleil se couche à 18h30 et se lève à 6h30, toujours pour les enfants qui nous lisent évidemment) lorsque nous arrivons à Bagan. Nous y resterons trois journées complètes, nous aurons ainsi le temps de prendre le temps… Avoir le plaisir de se sentir seul au monde comme en rêve Quentin (rêve exaucé)

A notre réveil, nous louons des e-bike pour aller explorer des stupas, des temples, en un mot des pagodes. Nous apprenons à faire la différence entre tous ces mots. Il y a des stupas et des temples qui datent du 11ème, d'autres du 13ème. Certaines sont en ruine, d'autres sont restaurées et enfin certaines sont encore très investies comme lieu de culte par les Bouddhistes.

Nous fêtons, le 2 décembre, notre petit Eliott qui fête ses 6 ans (ça me fait tout bizarre que mon petit dernier ne soit plus si petit). Les filles lui font une surprise en lui apportant des bonbons. Le soir, nous le fêtons à la belge avec des frites ! Il a un sourire jusque derrière les oreilles! La vendeuse lui fait même la surprise de lui apporter un brownie au choco ! On louche tous dessus… miam miam ! Après on va manger des boules de glaces dans des pots de noix de coco (quelle jolie idée !). Il est heureux notre fils !

Nous nous émerveillons devant les couchers et plus particulièrement devant les levers du soleil. Le ciel qui s'éclaircit, qui commence à rosir, ensuite à rougir pour voir apparaître au bout d'une heure le soleil flamboyant. Nous n'avions pas envie de quitter le soleil… Un véritable enchantement! Quentin et moi, on s'offre même le plaisir d'aller le voir en amoureux. Se retrouver à deux, cela fait aussi du bien.

Au revoir Myanmar, tu resteras dans nos cœurs.

Lever du soleil sur Bagan
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Publié le 16 décembre 2019

A notre retour de Birmanie, nous arrivons à Chiang Maï. Nous n'avons pas envie de courir dans tous les sens. Nous avons aussi envie de rencontrer d'autres familles qui voyagent...

Mais avant toute chose : Saviez-vous que Saint Nicolas vient aussi en Asie ? Et oui le 6 décembre, nos trois loulous ont été gâtés : un short de boxe thaï, une catapulte, un fusil en bois pour Eliott, les filles reçoivent quant à elles, un longyi (jupe birmane), du thanaka (crème solaire locale à base du bois de thanaka), des sacs Pa 'O (une ethnie minoritaire). C'était trop mignon de voir leur visage !

Nous avons été au Poopoo paper park. Mais qu'est-ce donc ? Notre Héloïse vous délivre la réponse dans son texte ci-dessous :

" Comment faire du papier à base de caca d'éléphant ?

Etape 1 : on ramasse le caca d'éléphant.

Etape 2 : On le lave dans 6 cuves d'eau pour bien le nettoyer.

Etape 3 : On le fait cuire avec de l'eau très chaude pendant deux heures.

Etape 4 : On met du colorant naturel dans le caca d'éléphant

Etape 5 : On fait des boules (voir photo)

Etape 6 : Avec les boules, on les coupe en deux. On met les deux moitiés sur un tamis qu'on met dans l'eau. Avec nos mains, on secoue les boules qui deviennent des petits morceaux. Dès qu'il y en a un peu partout, on lève le tamis.

Etape 7 : on prend le tamis et on va le mettre à sécher pendant 6-8 heures s'il y a du soleil . Mais cela peut aussi prendre plusieurs jours s'il n'y a pas de soleil.

Etape 8 : On obtient une feuille de papier.

Etape 9 : On peut faire un bricolage avec notre papier.

Mais vous allez vous dire : Mais ça pue le caca d'éléphant ! Et bien non ça pue pas. L'éléphant est herbivore. Alors ça pue pas.

Héloïse

Chiang Maï est réputé pour ses massages. Nous avons choisi d'aller nous faire masser par des ex-prisonnières. Six mois avant la fin de leur incarcération, elles peuvent choisir de suivre un programme très poussé pour apprendre à faire des massages. A leur sortie, elles trouvent un travail. Elles sont ravies de voir arriver nos enfants. Clara, Héloïse, Quentin et moi choisissons le massage Thaï traditionnel. Elles le font doucement pour les filles. Elles sont vraiment douées, elles utilisent différentes parties de leur corps pour nous masser. Clara et Héloïse sourient de béatitude. Clara s'endort d'apaisement. Franchement, elles sont fantastiques.

Quentin et Eliott doivent aller chez le coiffeur. Aussi une expérience à faire ! Quentin, le courageux, laisse Eliott se couper les cheveux le premier. Eliott ressort avec une coupe à la mode thaï pour mon plus grand plaisir. Du coup, Quentin peut rectifier le tir pour lui avec la coiffeuse. Ouf, pour lui c'est nickel ! Il profite aussi de se faire raser la barbe !

Les enfants sont très contents car nous rencontrons deux familles françaises et une canadienne. Ils sympathisent tous très vite. C'est amusant de les entendre se raconter leur voyage.

Ici aussi, on voit des sapins de Noël… mais sous le soleil… ça fait bizarre!

On pense très fort à vous en Belgique ! Vous nous manquez mais on profite à fond de notre aventure !

PS : on a goûté des crickets grillés et des petites larves au Sunday Night Market. C'est pas mauvais !

du 4 au 9 décembre 2019

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Publié le 17 décembre 2019

Quand nous sommes arrivés, nous avons été super bien accueillis par la famille Karen.

Dans la famille, il y avait Marine (une Française) qui a épousé Dédé qui a comme parents Moumo et Pomou. Moumo a sa maman qui s'appelle Pipi. Ils vivent tous dans la même maison (sauf Pipi).

La première nuit, nous avons eu très froid. Il a fait 7° C. Il n'y avait pas de chauffage et nous étions dans une maison en bambou.

Ils n'ont pas de camion poubelles. Donc Marine va amener les poubelles à 46 minutes de chez elle. Mais certains brûlent leurs déchets. Ils n'ont pas de vraies toilettes. Ils ont des toilettes turques.

Leurs sacs sont tissés avec des fils de couleurs.

Avec la famille, on a été aux champs de riz. Dédé était en train de construire un poulailler en bambou.

On a profité d'une après-midi très froide pour aller dans une piscine d'eau provenant des geysers. C'était très agréable.

A nous 5, nous avons escaladé une montagne pour aller voir une super cascade.

Dédé, Marine, Moumo et Pomou sont super souriants, généreux et gentils. Dédé faisait plein de blagues.

Nous avons été très tristes de les quitter.

Tableu (= merci en Karen)

Auteures : Clara et Héloïse

du 9 au 13 décembre 2019

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Au revoir Thaïlande, bonjour Laos !

Nous avons quitté Marine, Dédé, Moumo et Pomou le cœur gros. Eliott pleure dans le taxi qui nous amène à Chiang Raï. Encore une fois dur dur de se quitter quand on a été proche.

A Chiang Raï, nous prenons le bus direction Chiang Khong : il s'agit du poste frontière Thaïlandais. Nous arrivons à 12h05 pour prendre le bus entre les deux frontières. Elle nous demande 5 bht en plus pour "overtime work" car elle a dû rester après 12h00. J'adore ! ça me fait bien rire. Là on attend qu'il y ait assez de passagers pour aller jusqu'à la frontière Laotienne.

On arrive à la frontière, on remplit nos demandes de visa… c'est long à remplir quand on est 5 ! Voilà, il est temps de payer (35USD/pers). On avait acheter à l'arrachée à Chiang Raï des dollars mais on n'avait pas vu qu'il y avait un petit cachet dessus. Ils nous refusent les billets. Il faut tirer de l'argent pour payer nos visas. On est millionnaire quand on tire de l'argent ! Pour une fois que cela nous arrive ! En effet, 1 euro = 10.000 kip. J'arrête de digresser pour en revenir à notre visa. ça y est on l'a ! Les enfants sont contents d'avoir un nouveau cachet dans leur passeport. Ils comptent déjà combien ils en auront à la fin du voyage.

Nous prenons un nouveau bus qui nous mènera à Huay Xaï, ville frontalière au Laos. A notre grand étonnement, nous attendons beaucoup parler français autour de nous. Nous n'avions plus l'habitude… On doit faire attention à ce qu'ont dit ! Le Laos faisait partir de l'Indochine. Les Français ont occupé le Laos durant l'époque coloniale. Et pour notre plus grand bonheur, nous voyons des baguettes et des pâtisseries !

Nous logeons à Huay Xaï pour prendre le Slow Boat sur le Mékong pendant 2 jours. Les paysages sont magnifiques ! Les enfants étudient courageusement et jouent des parties de UNO, regardent un film. Après 6 heures de bateau, nous arrivons à Pakbeng, halte obligatoire du périple. Le lendemain, nous reprenons le bateau. Nous sommes contents d'être venus 2 heures avant le départ pour avoir des places à l'avant du bateau car ceux qui sont à l'arrière entendent le bruit du moteur assourdissant. Après 8 heures de bateau, nous sommes tous contents d'arriver à Luang Prabang. C'était long aujourd'hui, nous avons tous été gagnés par l'impatience et tout ce que cela implique...

ça y est on arrive à Luang Prabang !

Traversée du 14 au 15 décembre 2019

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Fatigués par la traversée, nous mettons un peu de temps à savourer l'atmosphère de Luang Prabang. Cette ville, patrimoine mondial de l'UNESCO, est très différente de Bangkok, de Chiang Maï. Il n'y a pas de hauts immeubles, il n'y a pas de taxis dans tous les sens, on peut marcher tranquillement dans la rue sur des trottoirs. La ville est très verte. Il y a beaucoup de frangipaniers qui symbolisent l'immortalité dans le bouddhisme. Nous observons aussi les traces de la période coloniale. C'est une très jolie ville ! Et puis ici aussi, on craque pour les pâtisseries et les délicieux jus de fruits frais !

Nous mangeons dans le marché de nuit : il y a une ambiance très sympa ! On mange du poisson grillé avec de la citronnelle dedans, il y a du bœuf séché pour ceux qui aiment, des plats veggies (miam miam), des œufs beignés dans une sauce brune (on n'a pas tenté…)

Nous faisons un tour de la ville… Comme c'est agréable de se promener ici ! Nous choisissons aussi d'aller à la Living Farm Expérience. Nous apprenons tout le processus (très long) du riz : de la graine jusqu'à notre assiette. Nous faisons tout de A à Z. Clara, Héloïse et Eliott ont adoré (et nous aussi). Rien de tel que de s'enfoncer dans la boue pour les rendre heureux ! Le lieu est un plaisir pour les yeux. Ce qui nous rend également heureux c'est de savoir qu'il s'agit d'une coopération qui soutient des enfants pauvres dans leur scolarité. Notre guide, Dan, a pu aller à l'école grâce à la Living Farm Experience qui a financé sa scolarité.

Nous mangeons aussi une fondue Laotienne au Dyen Sabaï. Ils posent au milieu de la table un pot contenant des braises chaudes. Au dessus, il y a un grand pot, sur le dessus on grille la viande et autour, dans un bouillon on y cuit légumes, nouilles, œufs. (la photo vous aidera à comprendre ma description pas simple à faire). C'est vraiment bon ! Très belle soirée !

Demain, nous partons quelques jours pour le nord du Laos.

16 et 17 décembre 2019

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Nous partons quelques jours au nord de Luang Prabang (à 3 heures 30 de route en minivan). Direction Nong Khiaw.

Dans les montagnes du nord, nous retrouvons 3 ethnies différentes : les Hmongs, les Khamus, les Laos. Nong Khiaw est un charmant village qui a subit, comme tant d'autres, la guerre du Vietnam. Pour se promener dans les environs, nous n'avons pas besoin de guide mais il est vivement conseillé de ne pas sortir des chemins balisés. En effet, au début des chemins, il a une bombe qui nous signale qu'il y a encore des bombes dans les environs, elles sollicitent aussi notre devoir de se souvenir en indiquant la date de la guerre du Vietnam.

Nous décidons d'aller voir le coucher du soleil en haut de la montagne Pha Daeng. Nous devons monter sous une chaleur importante, l'ascension est exigeante. On s'encourage les uns les autres ! Les enfants, qui montent comme des cabris, prennent soin de voir si je parviens à monter ! Ils connaissent bien mon côté sportif ! Après l'effort, le plaisir des yeux : nous avons une vue à 360° autour de nous sur des montagnes, sur la Nam Ou (une très belle rivière), sur les villages dans le flanc de la colline. C'est juste magnifique ! Toujours un réel plaisir de voir le soleil rougir devant nos yeux !

Les devoirs, toujours les devoirs : nous sommes en voyage pas en vacances. Chacun avance, Eliott commence à lire, écrire, compter. Héloïse écrit des textes sur ce que nous vivons, Clara pense à son projet personnel sur les ethnies minoritaires, revoit les matières pour son CEB... Mais l'école ce n'est pas que les cours, il y a aussi les copains et copines. Ils leur manquent beaucoup, pensent souvent à eux, ont parfois un coup de cafard : Bref, ils seront super contents de retrouver tout le monde fin février!

Le lendemain, nous décidons de monter la montagne nommée la femme endormie. Nous démarrons notre ascension par quelques marches et puis rapidement, on s'aperçoit qu'il faut grimper, que la pente est raide (je ne vous dis pas mon état !). Tout le long du chemin, je me demande comment fera t'on pour redescendre? Mais une chose à la fois, on continue d'escalader les rochers. Arrivés en haut, nous sommes seuls au monde (enfin pas tout à fait, il y a un chien qui a fait toute la montée avec nous, il nous indique le chemin). La vue est très belle ! Le soleil toujours aussi rouge! Mais il est temps de redescendre : il fait noir, c'est vraiment chaud, nous avons nos GSM et une petite lampe frontale. Mais Quentin et moi sommes si heureux de constater l'entraide fabuleuse que Clara, Héloïse et Eliott ont pour chacun d'entre nous lors de cette descente (il faut dire après coup un peu inconsciente !)

Pour aller à Muang Ngoi Neua, nous prenons un petit bateau dans lequel nous sommes tous entassés ! C'est un village encore plus reculé. Nous y faisons du kayak, nous nous promenons dans les villages aux alentour. Ce sont des villages principalement Khamu qui sont en train de fêter leur Nouvel An. Il y a une ambiance très festive !

du 18 au 22 décembre 2019


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Après notre périple dans les montagnes du nord, nous sommes heureux de retrouver Luang Prabang. Nous allons voir le Mont Phu Si qui offre une magnifique vue du Luang Prabang. C'est canon!

Nous allons voir le musée d'ethnographie qui nous permet de mieux comprendre les ethnies du Laos. Il est topissime! Nous découvrons leurs habits traditionnels, leurs habitats, leurs musiques, leurs coutumes. Ils nous rappellent aussi que ces ethnies vivent avec le temps qui change, ils vivent entre tradition et modernisme. Nous, touristes, nous ne devons pas les figer dans un temps passé.

Qui dit Noël, dit pas école ! Pendant deux jours, les enfants n'ont pas école ! Ils sautent au plafond ! Nous allons voir les chutes d'eau de Phuang Si. Elles sont très belles mais moins impressionnantes, selon nous 5, que celles d'Erawan en Thaïlande. Nous observons aussi des ours d'Asie. Ils sont noirs avec une collerette blanche. Ils sont certes en captivité mais ils ont été sauvé des braconniers qui les prennent dans la nature pour prendre leur bile qui est utilisée dans la médecine traditionnelle. Ils seront obligés de les garder en captivité tant que les braconniers ne seront pas davantage punis pour leurs méfaits.

Noël : on se met sur notre 31 version soleil ! Des robes pour les filles, la tenue birmane d'Eliott (je le trouve trop beau dedans !). Menu choisi par les enfants ? Des frites, de la pizza et une glace pour le dessert ! Un grand sourire pour nos trois loulous !

Enfin, le 25 décembre, nous nous sommes retrouvés avec de nombreuses familles en voyage autour du monde pour un grand piquenique. C'était vraiment sympa de voir les enfants jouer ensemble sans se connaitre, le lien se fait tout de suite, il n'y a pas de temps à perdre! Et entre adultes, nous avons bien échangé sur les bons plans, sur les voyages des uns et des autres. C'est rigolo de voir les itinéraires de vie des uns et des autres. Tout est unique ! C'est fabuleux, chacun trace sa route ! Quoi de plus important à apprendre à nos enfants?

PS : JOYEUX NOEL en retard… et Bonne année en avance (en effet j'ai du retard pour écrire le blog et demain on part 4 jours (vous verrez où plus tard … hi hi hi) et nous fêterons la Nouvelle Année éloignés du monde !

Du 22 décembre au 25 décembre 2019



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Publié le 28 décembre 2019

Au revoir Laos (on te retrouvera d'ici quelques semaines dans le sud !), bonjour Vietnam.

Nous arrivons à hanoï, ville trépidante. Nous voyons des motos partout, tout le monde sait comment conduire dans cette jungle urbaine, cela nous épate. Nous nous baladons dans la vieille ville d'Hanoï en file indienne. Après la quiétude de Luang Prabang, les enfants se sentent un peu (beaucoup) oppressés par cette ville. Moi aussi j'avoue. Par contre, Quentin se sent comme un poisson dans l'eau. Il adore voir toutes ces motos qui nous entourent de partout, parce que ce sont évidemment elles qui ont priorité sur nous. Mais ce que nous apprenons vite aux enfants, c'est qu'il faut quand nous traversons toujours continuer à traverser (ne pas s'arrêter), les motos nous contournent toujours ! C'est la magie de la route à Hanoï.

Ils se préparent à leur Nouvel An (le Têt qui aura lieu le 25 janvier). On regarde partout, les hommes qui regardent leur GSM, les durians (des fruits qui sentent très très mauvais, tellement mauvais qu'il est interdit en Thaïlande de voyager en avion avec ces derniers, ou de les emmener dans des hôtels). Ici, nous observons, comme à Bangkok, des quartiers selon les métiers comme nous avions il y a longtemps en Belgique.

Nous allons voir un spectacle de marionnettes sur l'eau. C'est un très joli spectacle qui vaut le détour si vous passez par là !

Enfin, nous allons voir la Tour Lotte qui permet d'avoir une vue à 275 m d'altitude sur Hanoï. C'est incroyable. Il y a moyen de marcher sur une plate forme en verre avec Hanoï sous nos pieds, en tout cas ceux de Quentin et des enfants car je ne parviens pas à y aller tant cela me donne le vertige. Les enfants, quand à eux, s'amusent sur cette plateforme comme des petits fous !

Au revoir Hanoï, on reviendra peut-être, on ne sait pas encore… Là on va à Ha Giang dans le nord du Vietnam!

Bonne année à tous et à toutes, à notre famille, à nos amis, nos collègues. Nous pensons très fort à vous. Nous vous souhaitons de vivre vos rêves à fond ! et surtout de continuer à rêver !

Gros bisous de nous 5 à vous tous ! Quentin, Clara, Héloïse, Eliott, Aurelia

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Nous aurions pu choisir beaucoup d'autres titres pour cette aventure dans le nord du Vietnam comme Couleurs arc en ciel, Emerveillement devant les splendeurs des montagnes, mais aussi des enfants en sandales dans le froid de l'hiver.

Cette fois, je laisse ma plume… Je donne le micro à Eliott et Quentin qui sont interviewés par Clara et Héloïse (qui ont elles-mêmes imaginé les questions).

Clara vous délivre également ses observations sur notre tour.

Dong Van tour : le tour en moto

Etes vous prêts pour une aventure en moto? Nous sommes bien équipés pour le froid (2 manteaux, un pull, un polar, des gants, un tee-shirt à manches longues et des protections pour si on tombe.

Youhou ! On s'arrête pour voir le marché local. D'un côté il y a les légumes et de l'autre côté de la viande. On a vu la tête d'une vache et sa jambe.

On continue la route, les paysages sont magnifiques, incroyables. Il y a des suites de montagnes. On dirait parfois le dos d'un dragon couché.

Comment les montagnes se sont crées? Il y a très longtemps ces montagnes de roches karstiques étaient sous l'eau et avec les années l'eau a disparu.

On a rencontré des enfants très pauvres qui portaient qu'un tee shirt troué. C'était très bizarre de les voir jouer uniquement avec des cailloux et de voir qu'ils ne jouent pas avec plein de cadeaux. Cela m'a beaucoup touchée.

Les Tays et Daos vivent dans les vallées près des rivières.

Le soir du 31 décembre, on a pu faire du karaoké, c'était très chouette.

Je me suis bien amusée à découvrir des ethnies. Ils ont toujours un grand sourire.

Ouf il n'a pas plu !

Je garderai bien ce souvenir en tête.

Clara

29 décembre 2019 au 1er janvier 2020

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Publié le 7 janvier 2020

cookies ! Maman, tu me feras tes cookies au beurre de cacahuète quand on sera à la maison? me disait Eliott sur la moto. Je rêve, quant à moi d'un bon bain chaud et de mon bouquin.

On vous montre nos photos avec nos grands sourires, on vous partage nos découvertes, nos étonnements mais le voyage (à contrario des vacances) ce n'est pas uniquement cela. Parfois on a des coups de mou, parfois on est tendu. On vit 24 heures sur 24 tous ensemble : autant vous dire qu'on est pas tous de bonne humeur tout le temps ! On vit notre rêve, on a de la chance mais ce n'est pas tous les jours facile. On trouve que c'est aussi important de témoigner de cela. On bouge d'endroits tous les 3, 4, 5 jours, cela veut dire beaucoup beaucoup de maisons. Et tout le monde sait comme c'est difficile de quitter ses repères. On quitte les nôtres tous les 3, 4 jours. Ce n'est pas simple mais c'est nous qui le voulons (enfin Quentin et moi).

Nous sommes aussi confrontés à la différence de culture qui varient beaucoup entre ces pays d'Asie du Sud Est en fonction de leur histoire propre. Au Vietnam, dans les sleeping bus, pas d'arrêt pipi. Si tu as le malheur de demander, tu te fais hurler dessus, ou bien on te dit que tu peux faire sur le bas côté comme un chien à la vue de tout un chacun dans le bus ! (Je ne me suis pas laissée faire, j'ai été à l'abri de l'autre côté de la rue 😀)

Mais on a de la chance, je touche du bois, personne n'est tombé malade ! ça c'est le plus important dans notre voyage!

Alors, je rigole bien quand je vois des messages de l'école qui disent que les poux sont de retour car ces poux ont découvert l'Asie avec nous pendant quelques semaines. Un vrai plaisir ! Mais bon on les a laissés dans le nord du Laos. Ouf!

Et les devoirs, on en parle ? 😉

Je terminerai par dire que ce voyage nous demande beaucoup d'énergie en tant qu'adultes à Quentin et à moi, alors je n'ose imaginer ce que cela demande à nos enfants ! Je les admire, ils sont courageux !

Mais ce n'est pas nécessaire de verser une larme pour nous, tout va bien!!!!! 😀😀

Eliott boude, il n'a plus envie de marcher 
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De Ha Giang (dans le nord du Vietnam, au cas où vous auriez perdu le fil), nous avons mis 11 heures en Sleeping Bus vers l'île de Cat Ba qui se trouve dans la Baie de Lan Ha. Cette baie se situe à côté de la Baie d'Halong. Elles sont toutes les deux classées au patrimoine mondiale de l'UNESCO mais avec des titres différents.

Lors de notre tour en moto, nous avions été fort secoués émotionnellement par ces enfants crapahutant les montagnes en clapettes par 10°. On les voit à la queue leu leu sans adulte avec eux. C'est comme ça, ils ont appris à se débrouiller comme ça ! Quand je pense que je ne laisse pas Eliott traverser la rue tout seul ! On vit dans des mondes bien différents. Dans mon coeur de maman vivant en Belgique, cela fait mal de voir ces enfants comme ça, mais je ne sais pas ce que cela fait dans le cœur d'une maman ici. Nous avons aussi été secoués sur la moto car mine de rien, on n'a pas l'habitude. Et à 3 sur une moto c'est chaud! Les filles ont été top, elles savent bien comment se positionner sur la moto. Et quand à moi, je devais tenir notre pioupiou. Et plus particulièrement quand il faisait sa sieste sur la moto. Il ne s'agit pas de tomber à ce moment là.

Bref, la mer nous offre l'occasion de vivre la vie à une autre rythme. Quelques jours les pieds dans l'eau. Nous avons fait des balades à pied dans le parc national. Nous avons eu l'occasion de voir une grotte hôpital. C'était pour nous l'occasion de parler autrement aux enfants de la guerre du Vietnam.

Comme cadeau de Noël, nous avons fait une croisière dans la Baie de Lan Ha et dans la Baie d'Halong. Dans la baie de Lan Ha, il y a des village de pêcheurs. Nous avons pu en visiter un. Nous avons appris qu'ils pêchent les poissons, ensuite ils les nourrissent pendant quelques mois pour les vendre ensuite. Encore une fois, nous sommes impressionnés par la vie rudimentaire de ces pêcheurs. On ne s'imaginerait même pas une seconde vivre leur vie, mais est-ce que eux vivraient la nôtre? Pas certaine !

Nous sommes très impressionnés par ces roches karstiques qui trônent au milieu de la mer ! La mer érode la base des roches tant à certains endroits, la base est plus fine que le sommet. Ces roches sont appelées bougies. Nous avons aussi eu l'occasion de faire du kayak ! Très chouette journée même s'il n'a pas fait très ensoleillé ! Nous nous sommes également baignés, l'eau est plus chaude que l'air. Clara saute du haut du bateau ! Elle éclate de rire ! J'adore son petit grain de folie!

Un autre jour, nous profitons d'une belle éclaircie pour se détendre à la plage. Qui dit plage, dit châteaux de sable ! Les enfants sont très contents! Nous avons aussi été sur un raffiot de pêcheurs pour aller voir le village de Viet Hai au milieu du parc National. Du port, nous avons loué des vélos très vintage pour aller jusqu'au village. La balade en vélo était très jolie.

Nous nous sommes reposés, cela fait aussi du bien en voyage ! On a rechargé nos batteries ! Vivement la suite de nos aventures !

PS : Je me rends compte que je parle peu des familles que nous rencontrons sur notre chemin, que ce soit grâce au blog Facebook "Familles autour du monde" (moi qui déteste facebook, je dois dire que pour notre voyage cela nous aide beaucoup!), ou par le hasard d'une rencontre dans un hôtel ou lors d'une activité. Je remercie toutes ces familles ! Un bonheur de rencontrer chacune d'entre elle. Chaque rencontre a pu durer quelques jours ou une demi heure. Mais elle s'est, chaque fois, créée en un instant ! Le plaisir de partager nos expériences ! Cela permet aussi aux enfants de jouer avec d'autres enfants, à nous, adultes de papoter avec d'autres adultes. On découvre d'autres pays sans les avoir traversés, ou autrement … Cela laisse de la place pour d'autres rêves !

Cat Ba, Baie de Lan Ha

2 au 7 janvier 2020

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Qui dit rameuse, dit la baie d'Halong terrestre. Mais c'est où sur la carte, papa, la baie d'Halong terrestre? C'est à Ninh Binh, Tam Coc. Qu'y a t'il? Des roches karstiques ! La mer est donc venue jusqu'ici aussi il y a plusieurs millions d'années. Nous avons eu un cours accéléré grâce à une prof de géographie d'Arlon qui nous explique, avec passion, que les roches karstiques étaient faites de calcaire (ça on savait) mais que ce calcaire était fait à partir du vivant, c'est à dire des coquillages etc. Encore une jolie rencontre.

Nous avons été faire une balade en barque dans la Sun Valley à Tam Coc. Une rameuse de 65 ans pagayait avec la force de ses bras ou de ses jambes. Quentin était franchement impressionné par la rapidité avec laquelle elle dirigeait sa barque.

Nous avons enfourché plusieurs jours nos vélos pour nous balader dans les environs de Tam Coc, c'est vraiment splendide! Nous avons été voir un parc naturel dans lequel nous avons pu observer le vol et l'atterrissage des cigognes dans les arbres.

Nous avons également été voir la plus grande cathédrale du Vietnam, Pha Diem. C'était une véritable surprise. Nous ne nous attendions pas du tout à cela. Une cathédrale de style oriental. Si vous êtes dans les parages, cela vaut le détour.

Un de mes rêves s'est exhaussé ! Nous avons pris un bain chaud d'herbes médicinales ! Pour dire vrai, 4 bains chauds. Les enfants étaient très excités de vivre cette aventure ! Les photos parleront d'elles-mêmes.

Au revoir le nord du Vietnam, nous prenons un train du nuit qui nous mènera à Hué.

du 7 au 10 janvier 2020

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Publié le 23 janvier 2020

Si j'ai parlé du train que nous avions pris en Thaïlande, je ne pouvais pas ne parler du train au Vietnam. Nous avons pris le train depuis Ninh Bin dans le nord du Vietnam jusque Hué dans le centre.

Quand nous attendions sur le quai de la gare à Ninh Binh à 22HOO, une jeune fille de 12 ans s'approche de nous et nous demande si nous pouvons échanger en Anglais avec elle car elle voudrait s'améliorer en Anglais. Nous papotons avec elle. Son Anglais est excellent ! Sa maman lui a pourtant dit qu'il n'était pas bon (Elle avait 8.8 sur 10 !). Alors elle vient à la rencontre des touristes pour s'améliorer. C'est fabuleux !

By the way, nos enfants aussi apprennent quelques mots d'Anglais et vont par-ci par-là demander ce dont ils ont besoin ! C'est génial ! Vive l'immersion !

Je reviens à notre train : avec plusieurs semaines de voyage, nous avons opté pour la 1ère classe. Clara, Héloïse, Eliott et moi dormons dans une cabine (ce sont des cabines de 4 quand les matelas sont mous, des cabines de 6 quand les banquettes sont dures). Quentin a dormi dans une autre cabine. Nous avons bien dormi, avec un ou deux cafards pour nous tenir compagnie. Ouf c'était la 1ère classe !

Après 11 heures 15 de train, on arrive à Hué. Qui dit tourisme lent, dit beaucoup de transports différents et parfois pour de longues durées. Cela nous prend de l'énergie mais qu'est ce que nous sommes contents de prendre ce temps pour ouvrir nos yeux, observer ce qui nous entoure. Le temps peut aussi être long, on doit alors être créatif pour que nous ne perdions pas patience.

Nuit du 10 au 11 janvier 2020

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Publié le 23 janvier 2020

Qui dit Hué et Hoï An au Vietnam, dit bonne cuisine !

Du coup, on cherche les bons plans sur le blog Familles autour du monde. On découvre Let's Hué. Mais qu'est-ce donc ? Des étudiants de Hué qui veulent s'améliorer en Anglais et qui proposent leurs services gratuitement. Nous avons de la chance, An, une étudiante en tourisme nous dit qu'elle est disponible l'après-midi de notre arrivée à Hué pour nous faire un "Food Tour". Elle nous emmène dans des restos où nous ne serions même pas rentrer sans elle. Quel plaisir de découvrir la nourriture quand on est accompagné! Les enfants goûtent aussi et apprécient ! Et pour le dessert, nous étions certains qu'ils ne mangeraient rien du tout tant tout était gluant. Ils nous ont épatés, ils ont mangé du pudding de patate douce, des bananes dans la gelée transparente… Je n'ai même pas eu le courage de goûter. C'était une belle rencontre avec An.

Le lendemain, nous continuons notre visite de Hué avec An et son amie Phuong. Nous découvrons la ville impériale et les 13 empereurs qu'a connu le Vietnam fin 19ème début 20ème siècle. Nous découvrons les tombeaux des empereurs qui les faisaient construire avant leur mort. Il s'agit pour la majorité de vastes étendues avec des maisons impériales. L'empereur y venait avant sa mort. Mais personne ne sait où sont enterrés les empereurs à l'exception d'une seul qui se croyait tellement beau qu'il voulait que tout le monde sache où il était enterré. Nous allons voir la citadelle et la cité interdite. C'est très beau. Mais beaucoup a été détruit durant la guerre du Vietnam.

An nous dit que les habitants de Hué, pour beaucoup d'entre eux, ne connaissent pas l'histoire de leur ville. Ils trouvent cela ennuyeux. Mais ce que nous découvrons aussi c'est que les tickets pour les Vietnamiens coûtent très cher.

Au revoir Let's Hué (nom du groupe d'étudiants qui proposent leurs services de guide dans la ville)

Du 11 au 12 janvier 2020

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Publié le 25 janvier 2020

Quelle jolie ville avec des maisons jaunes, aux lanternes qui illuminent la ville une fois la nuit tombée ! Hoï An, tout comme Hué, sont classées au patrimoine mondiale de l'UNESCO.

Nous prenons nos vélos pour découvrir cette ville. Nous zigzaguons entre les locaux et les touristes. Il y a même des touristes qui se font transporter dans des tricycles pour visiter cette charmante ville. Nous découvrons d'anciennes maisons très typiques. Nous assistons à une représentation d'art traditionnel.

Notre hôte dans notre guesthouse nous fait également l'honneur d'assister à une fête familiale. Ils font la fête pour célébrer la fin de l'année en vue de faire une grande fête lors du Têt qui a lieu cette année le 25 janvier (Cela dépend du calendrier lunaire). Le Têt est très important pour les Vietnamiens : il s'agit de leur Nouvel An.

Notre petit piou piou s'est blessé au pied. Il a mis son pied dans les rayons de la roue du vélo, autant dire qu'il a eu très mal. Il prend son mal en patience...Il est courageux.

Nous allons voir un petit musée réalisé par un photographe Français, Rehann, qui a voyagé à travers tout le Vietnam à la rencontre des ses 54 ethnies. Ils leur rend hommage en créant ce musée. Nous avons vu des photos poignantes. J'en avais les larmes aux yeux. Nous avons pu voir quelques derniers vestiges de tenues traditionnelles qui se perdent au fil des ans.

Ce n'est pas dans mes habitudes de remercier mon chéri devant tout le monde, mais j'aimerais lui dire un énorme MERCI d'avoir cherché des heures durant comment quitter le Vietnam pour rejoindre Paksé sans que nous devions y passer un nombre incalculables d'heures dans les transports. Le passage du Vietnam au Laos dans cette zone n'est pas courante et donc difficile d'avoir une info fiable sur le meilleur itinéraire. Il y est parvenu grâce à un mec qui, il y a 5 ans, à poster sur le lonely planet, comment rejoindre Pakse depuis Hoï An. La magie d'internet !

Nous allons dire aurevoir au Vietnam. Nous sommes tristes… On s'est rendu compte que les Vietnamiens sont plus froids d'un premier abord, mais une fois que nous faisons davantage connaissance, ils sont au petit soin.

PS : Les Vietnamiens, tout comme les Laotiens, sont toujours émerveillés de nos voir avec 3 enfants ! Ils les comptent et nous demandent s'ils sont tous les 3 à nous. Ils adorent les enfants.


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Nous quittons le Vietnam, nous disons au revoir à ce pays rempli de contrastes, de paysages magnifique pour retrouver le Laos, et son fameux " Lao Style".

Il y a un proverbe asiatique qui dit :

" Les Vietnamiens font pousser le riz, les Cambodgiens le regardent pousser, les Laotiens l'écoutent pousser et les Thailandais le vendent ".

Comme j'avais dit dans une autre étape, nous avons galéré des heures durant à trouver comment passer la frontière. Mais nous y sommes arrivés. Nous avons pris une voiture privée (le chauffeur a dû remplir des documents administratifs et nous les faire signer pour nous conduire jusqu'à la frontière). Nous avons dormi dans une ville western nommée Ngoc Hoï. On cherche des tickets de bus pour aller à Pakse le lendemain mais on nous dit que ce n'est pas certain vu le Têt qui approche au Vietnam. Les Laos qui travaillent au Vietnam rentrent chez eux. Je fais ma tête de chien battu (je ne suis toujours pas parvenue à cacher mes émotions, je ne me refais pas.). Finalement après quelques heures, on nous dit qu'on en a trouvé pour nous. On se demande dans quel genre de bus on va atterrir… On verra demain.

Réveil en sursaut à 7h00, on nous signale que notre bus sera là dans une heure. 8h00 le bus est bien là. On rentre dedans, on a 4 places au lieu de 5 mais on est ravi de pouvoir prendre un bus plutôt que de rester au milieu de nul part. Il n'y a que des jeunes Laotiens dans le bus, une chouette ambiance. Ils sont tous très choux avec nous même si personne ne parle anglais et nous pas laotien. On se parle avec des gestes, des sourires. On arrive même à se faire des blagues.

1ère halte : poste frontière du Vietnam. On nous fait passer premier car ils savent que nous prendrons beaucoup de temps pour faire nos visas au Laos. A notre plus grande surprise, on nous demande de payer pour sortir du territoire! On voit les Laotiens faire la même chose, du coup on paye aussi. On ne va pas commencer à retarder le bus car nous refusons de payer des bakchichs. Il fait notre tampon dans notre passeport, nous pouvons quitter le territoire.

Nous marchons 1,5 km (sans nos bagages, qui attendent dans le bus) dans le No man's Land entre le Vietnam et le Laos. Les enfants sont tous excités de traverser cette frontière à pied. (Eliott sur les épaules de Quentin car il a toujours sa blessure au pied). Arrivés à la frontière, pas de soucis pour faire nos visas. Comme nous sommes samedi, nous devons payer pour overwork. C'est normal hein !

2ème halte : repas de midi (compris dans le prix du bus, ce que nous ne savions pas). Un Laotien dit gentiment au gérant de la cantine que nous faisons partie du groupe dans le bus. Nous sommes en effet les seuls touristes du bus. Il était surpris de nous voir là.

Le trajet en bus se passe bien, les enfants sont top! Il y a une chouette ambiance.

3ème halte : le chauffeur du bus se gare au milieu de la route et sort. Il ne revient pas. On fait des hypothèses sur son départ. On va voir si on peut acheter une carte sim mais pas possible… toujours pas de chauffeur… Mais où est-il? Son assistant ne sait pas. Au bout de 45 minutes, on voit les Laotiens commencer à téléphoner. Nous sommes à 45 km de Pakse donc on imagine qu'ils appellent pour qu'on vienne les chercher.

Au bout de 50 minutes, le chauffeur réapparait livide ! Il est malade. Il reprend le volant en mangeant du pop corn (Quelle drôle d'idée !) et nous dépose vaille que vaille à Pakse.

En bref, nous avons fait 5 heures de voiture le 1er jour et 10 heures en bus (avec les 3 haltes d'une heure chacune) pour arriver à Pakse. Merci à tous ces jeunes pour ce chouette trajet en leur compagnie!

18 janvier 2020

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Je n'aurais jamais cru conduire une semi-automatique de ma vie, Quentin non plus ne l'aurait jamais cru… Et bien voilà chose faite ici au Laos. Grâce à Yves le Belge à Paksé, j'apprends en 10 minutes à conduire une semi automatique en faisant le tour du bloc 3 fois ! Il est fou ce type de me louer une mobylette !

On a décidé de faire la petite boucle du Plateau des Bolovens en 4 jours et 3 nuits. On enfourche nos mobylettes. Clara et Eliott sur la moto de Quentin et Héloïse, la courageuse, avec moi. On avance à du 40 km voire 50 en vitesse de pointe donc pas de panique !

Lors de notre première journée, nous observons des forgerons le long de la route, des vaches qui marchent le long de la route ou qui traversent la route, des maisons sur pilotis, de la poussière, des paraboles satellites, des enfants qui courent après nous pour nous dire Hello. On leur répond, un grand sourire aux lèvres : Sabaidee (Bonjour) ! Ils sont vraiment très mignons. Voyager avec des enfants permet si vite d'aller à la rencontre des locaux. Les enfants vont les uns vers les autres. Nous allons aussi voir une plantation de café et nous apprenons beaucoup de choses. Nous avons même goûté des fourmis rouges. Mais ça goûte le citron maman ! (C'est de l'acide formique)

Nous arrivons à Tad Lo, où nous passerons la nuit. Nous y rencontrons un chouette couple et leurs enfants. On chille ensemble, c'est tranquille ! Nuit difficile car nous sentons à fond les ressorts du lit et il font brûler du plastique pas loin de notre homestay. ça brûle les yeux.

Lors de notre seconde journée, nous allons nous baigner dans les chutes de Tad Lo. Nous allons visiter un village Katu (un village animiste). Nous allons sur Fandee Island avec nos copains rencontrés la veille. On chille dans les hamacs, cela fait un bien fou (car j'ose à peine le dire mais je suis quand même stressée sur ma mob). Nous allons voir d'autres chutes et ferons la route de nuit (je crève de trouille car on ne voit rien, il n'y a pas de lumière… Mais ouf on arrive sain et sauf (merci Camille et Jérémy !) au village Katu où nous passerons la nuit.

Nous passons la nuit chez Monsieur Hook, sa réputation le précède. Il parle beaucoup, il nous raconte des histoires édifiantes, on ne sait pas s'il est sincère ou s'il nous provoque. Il nous propose d'aller chasser. Hein quoi? oui chasser ! Il est 22 heures, il est temps de coucher les enfants. Les enfants partent de leur côté en moto après avoir joué deux heures avec les nombreux, très nombreux enfants de la maison. Et nous partons chasser avec Sue, la femme de Monsieur Hook. Nous chassons des criquets et des grenouilles que nous allons manger au feu de bois. C'est bon ! J'ai un vrai coup de cœur pour Sue, elle a une force de caractère que je lis dans ses yeux. Je le lui dis. Elle me touche par sa force et sa douceur. Elle travaille dans l'ombre de son mari. Elle a été mariée à 15 ans. Elle nous raconte leur vie. Je peux attendre l'amertume dans sa voix quand elle me dit que son mari est saoul tous les soirs avec les touristes (pas nous hein !)

3ème journée : nous enfourchons nos mobylettes pour arriver à Shared Happy Farm. Un lieu paisible au milieu de nulle part. Très peace ! Quand on arrive, ils s'apprêtent à aller à une cascade non indiquée sur la carte. Ils nous proposent de venir, ce qu'on accepte. On va sur la piste qui s'avère catastrophique… Et qui dit catastrophe, dit que je tombe avec Héloïse (maman, pas de stress j'étais à du 5 Km heure !). Je n'ai plus envie de continuer, je fais demi-tour. Quentin continue avec les enfants. Ils se trouvent seuls au monde dans une magnifique cascade. Et moi, je profite de quelques heures seule dans un hamac avec quelques rayons de soleil !

4ème journée : On va voir d'autres chutes d'eau… la route est remplie de cailloux et je tombe à nouveau avec Héloïse à du 5 KM/H. Le frein de ma moto casse!

La cascade est canon ! Clara, l'intrépide nage dedans (l'eau est froide). Ensuite, nous allons voir deux magnifiques chutes jumelles! Et nous faisons tous les 5 de la zipline. La première zipline faisait 300 m de long. C'était génial! Les enfants ont adoré et nous aussi ! C'était vraiment cool de terminer la boucle comme ça !

Voilà, notre tour dans le plateau des Bolovens s'achève. Nous avons retenu que les paysages n'étaient pas magnifiques, ils brûlent beaucoup la végétation. Nous avons avalé énormément de poussière (on comprend pourquoi ils roulent tous à moto avec un masque chirurgical sur la bouche). Nous avons fait des rencontres inoubliables !

En bref, un air de liberté sur nos mobylettes à crier mille fois Sabaidee !

20 au 23 janvier 2020

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On enfourche à nouveau nos mobylettes pour deux jours. (Maman, je te rassure tout de suite, je ne suis plus tombée).

La route vers Champasak est jolie depuis Pakse. Elle longe le Mékong. Nous avons même le plaisir de pique niquer le long de ce dernier. On chille. Cela nous fait du bien après la boucle des Bolovens.

Arrivés à Champasak, petite ville, peu de touristes nous continuons notre route pour aller voir le Vat Phu, site protégé par l'UNESCO. Il s'agit d'un ancien temple Khmer. La vue est fabuleuse. On ne peut qu'imaginer quelle était leur vie à l'époque… J'espère qu'ils s'émerveillaient autant que nous devant la belle vue depuis là-haut 😉

Le soir, nous allons assister à un théâtre d'ombres. C'est assez joli mais un peu long. Eliott a fini par s'endormir. La musique jouée par les musiciens étaient quant à elle très joyeuse à écouter.

Le lendemain, nous allons à une cascade d'eau chaude (car elle est dans la vallée) : nous sommes seuls au monde ! Trop gai !

Ensuite nous allons voir le marché local où nous voyons de nombreux animaux, vivants ou morts. Des tortues, des poules, des anguilles, mais aussi des écureuils, des lapins morts. Nous sommes les seuls touristes. Ils sont curieux de nous voir là. On les voit discuter à notre propos c'est rigolo. On se sourit.

Retour à Pakse pour préparer notre dernière étape au Laos : les 4000 îles

24 et 25 janvier 2020

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Après notre longue route en bus depuis Pakse, nous prenons une petite pirogue qui nous mène à Don Khone, une des 4000 îles. On est hyper contents de retrouver nos amis rencontrés au Plateau des Bolovens. On chille tout l'après-midi. Les enfants jouent, courent ensemble. On est peace car il n'y a pas de voitures sur l'île. Elle est minuscule. Les papas vont jouer à la pétanque avec les Laotiens avec une ou deux Beer Lao. Tranquille la vie !

Le lendemain, nous allons voir deux cascades sur l'île. L'une n'a plus qu'un très faible débit et l'autre est plus jolie. On est captivé par la force de l'eau qui tombe. On essaye de suivre une goutte d'eau de haut en bas. ce n'est vraiment pas facile mais amusant !

Les enfants étudient les après-midis car il fait trop chaud pour se déplacer en vélo. Ils travaillent très bien ! Ils ont pris l'habitude de travailler tous les jours. Comme on ne sait pas quel jour nous sommes, ils nous disent pas que c'est le we ! Je reste impressionnée par notre capacité à se déconnecter de notre rapport au temps que nous vivons chez nous. On adopte le rythme d'ici, ce qui n'est pas pour nous déplaire bien au contraire.

Un autre jour passe et nous allons voir les dauphins d'eau douce. Il en reste 3 dans la région des 4000 îles. Les barrages hydrauliques en ont fait partir, les filets des pêcheurs, les bateaux électriques en ont fait partir d'autres. Nous les observons furtivement. C'est un plaisir de pouvoir être là à observer le Mékong et voir une nageoire passer sous nos yeux. Ensuite nous allons voir la cascade la plus large d'Asie du Sud Est. C'est canon !

Notre dernier jour, nous le passons à faire le tour de l'île de Don Det, l'île jumelle de Don Khone, en vélo. Nous imaginons la splendeur que cela doit être lors de la saison des pluies avec toutes les rizières vertes.

Au revoir Don Khone, on était ravis de passer 5 jours en ta compagnie.

Au revoir Laos, quel plaisir d'y avoir passé ces quelques semaines. Je regarderai le "Lao Style" dans mon cœur.

du 26 janvier au 30 Janvier

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Aujourd'hui les enfants, nous allons passer la frontière la plus corrompue d'Asie du Sud-Est ! Faites vos plus beaux sourires !

Nous nous apprêtons à passer une longue journée pour rejoindre le Cambodge.

8h00 nous arrivons à l'embarcadère de Don Khone. Nous attendons de pouvoir prendre une pirogue pour rejoindre l'embarcadère de Nakasang. Arrivés là vers 8h30, on attend, comme de nombreux touristes, que nous puissions monter dans un mini van. On espère qu'il nous conduira à Kratie notre étape finale. A 9h45, nous pouvons monter dans un mini van avec tous nos bagages. Une heure après, nous arrivons à la frontière. Les douaniers Laotiens nous demande un bakchich de 2 USD par personne. On demande si cela peut être gratuit pour les enfants. Ils sont d'accord (1ère victoire : on épargne 6 USD). Ils tamponnent notre passeport. Nous pouvons quitter le territoire. Cette fois, nous devons porter nos bagages jusqu'à la frontière du Cambodge car nous changeons de bus. Arrivés à la frontière du Cambodge, on nous met des masques sur la bouche (On imagine à cause du coronavirus…, on meurt de chaud là-dessous). On prend notre température. On nous demande 1USD par personne. Je dis à Quentin qu'on ne va pas payer… le gars nous demande si on ne veut pas payer, on dit non et on s'en va. (2ème victoire : on épargne 5USD)

Ensuite, nous remplissons nos documents pour avoir notre visa cambodgien. Il coûte normalement 30 USD par personne. Mais il est de notoriété publique qu'ils demandent 5 USD par personne en plus du visa. Si tu ne donnes pas, y a pas de visa. Quand on arrive, ils nous disent que nous devons payer 175 USD. On leur demande si cela peut être gratuit pour les enfants. Le chef dit non. On insiste. On demande aux enfants de sourire, on dit qu'on a des amis qui n'ont pas payer de bakchich pour les enfants. En dernier recours, Quentin dit qu'à la frontière Laotienne on n'a rien dû payer pour les enfants. Après 20 minutes de négociations, ils nous disent que nous devons payer 165 USD (au lieu des 150 des visas). On accepte. On sait qu'on ne pourra pas faire mieux. Au total, nous avons économisé 21 USD.

A la sortie de la frontière, on nous envoie dans un café où nous retrouvons d'autres touristes. On papote. On nous dit que le mini van devrait arriver dans 2 heures. On discute, le temps ne nous parait pas long. Un mini van arrive, ouf on peut rentrer dedans. Nous allons vers Stung Treng. Nous sommes serrés comme des sardines. ça fait partie du voyage… Vers 14H30, on arrive à Stung Treng. On change de mini van pour aller vers Kratie. On discute avec un couple de retraités. Ils partent en backpakkers. C'est top, ça nous donne envie pour plus tard. Vers 16h30, nous arrivons à Kratie. ça y est on y est ! On découvre une ville du Mékong !

Vous m'avez suivie? Combien de minivan avons nous pris? Combien d'heures avons nous pris depuis Don Khone vers Kratie? Combien avons nous payé de bakchich au total? 😉

30 janvier 2020

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Qui dit nouveau pays, dit nouvelle monnaie, nouveaux visages, nouveaux échanges, nouvelle culture, nouvelle histoire... il me faut toujours quelques jours pour m'adapter, pour apprécier la singularité de chaque pays, pour découvrir leur façon d'entrer en relation avec nous et nous avec eux… Mais Quentin et les enfants s'adaptent toujours très vite, comme si de rien n'était… A chacun notre façon de voyager...

Nous arrivons donc à Kratie, une petite ville qui borde le Mékong. Il s'agit d'une ville tranquille. Nous avons ralenti notre rythme, nous restons quelques jours ici. Nous visitons l'ile de Trong qui se situe en face de Kratie. Nous nous baladons en vélo, on a l'impression d'être au 19ème siècle, sans jugement aucun. Nous nous baladons à vélo, on peut voir des charrues comme à l'époque. Nous découvrons un arbre gigantesque caché. Nous pouvons observer qu'ils y font leur prières.

Nous observons le marché local. Là encore, nous observons que nos petites têtes blondes sont observées comme nous observons les enfants avec leur visage lumineux tels des soleils ! Avec Quentin, nous sourions de voir les femmes avec leur tenue que nous nommons "pyjama". En effet, elles ont des tenues avec des petits canards, des hello Kitty, des fleurs. Je craque ! Elles sont merveilleuses ! Il leur arrive même de mettre un pull à col roulé par 35°C.

Nous allons également nous balader dans la campagne de Kratie en Tuktuk. Ils ne parlent pas anglais. Nous nous observons, nous nous sourions, nous nous comprenons sans nous parler. Mais on comprend qu'ils trouvent nos enfants beaux. L'un des hommes veut garder nos filles ! En mère poule, je dis NON avec un grand sourire. Nous leur offrons des bougies avant de partir.

Happy Birthday to you Clara ! 12 ans ! Elle grandit pour son plus grand bonheur… et je vieillis pour mon plus grand bonheur… Nous allons voir les dauphins d'eau douce qui sont en voie de disparition. A notre arrivée sur le Mékong, pas l'ombre d'un touriste… et les dauphins qui nagent dans l'eau. Contrairement à notre ami Flipper, les dauphins d'eau douce ne font pas de bonds. Nous avons énormément de plaisir à les observer... difficile de les quitter...

Au revoir Kratie, Phnom Penh nous attend...

30 janvier au 3 février

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Quel contraste entre notre guesthouse, entre les centres commerciaux, entre la magnifique architecture Khmer et la terrible histoire de Phnom Penh symbolisée entre autre par la prison S21.

Au cours de notre voyage, nous avons perdu des vêtements, ils nous reste peu de tee shirts donc nous allons au centre commercial en acheter un ou deux. Mais nous n'avions pas prévu de tomber sur des croissants, sur des boules de Berlin, sur des donuts… nous n'en avions pas vu depuis longtemps… Il n'a pas fallu deux secondes pour que nous nous fassions plaisir ! Clara, Héloïse et Eliott ont un énorme sourire ! (Et nous aussi, on ne boude pas notre plaisir). Nous sommes saisis par notre capacité à retrouver des comportements que nous avions laissés depuis plusieurs mois. Mais quand le plaisir est là… On ne le refuse pas !

Nous allons voir le musée national qui regorge de magnifiques statues de Bouddha, de Shiva, de Vishnou et Brama. Hindouisme et Bouddhisme s'entremêlent ici au Cambodge. L'art Khmer est splendide !

Quentin et moi allons voir la prison Tuol Sleng, aussi nommée S21. Nous avons choisi de ne pas y emmener nos enfants. Certains prônent le devoir de mémoire, nous sommes entièrement d'accord mais nous avons choisi de leur raconter plutôt que de leur montrer les horreurs infligées, par les Khmers rouges, à leurs compatriotes. Cela fait froid dans le dos. L'histoire du Cambodge est bouleversante.

Nous retrouvons des copains voyageurs et nous allons manger au Night Market sur des tapis… Les enfants sont tout content de se retrouver… Y a de la joie!

3 février au 7 février 2020

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Quelle chance nous avons de découvrir de nos yeux les merveilles créées du IX au XIII éme siècle par les Dieux-Rois d'Angkor ! Ce n'est pas une légende, c'est vraiment époustouflant par la taille des temples, par la finesse des détails. Chaque temple possède sa propre beauté. Finalement, ils sont assez différents les uns des autres. Nous observons l'Hindouisme et le Bouddhisme se mêler voire se succéder. Comme des aventuriers, nous nous réveillons à l'aube pour découvrir le lever du soleil sur Angkor Vat. Les enfants sont tout excités. Nous sommes également contents de nous balader à nouveau dans la jungle pour découvrir certains temples. Notre Indiana Jones en herbe joue avec les lianes.

Mais avant de découvrir les temples, nous avons été visiter les Artisans d'Angkor, de jeunes étudiants issus des villages plus précarisés qui apprennent l'art Khmer, art qui avait été balayé lors des khmers rouges de 1975 à 1979. Nous pouvons observer comment les artisans de l'époque ont construit les temples. Comme des puzzles nous dit Héloïse. Quelle délicatesse ! Les enfants peuvent même s'essayer à sculpter la pierre. Je suis touchée de voir leurs visages fascinés par ce travail de longue haleine. Eliott ne parvient pas à les quitter des yeux.

Siem Reap associe également son nom au cirque Phare, cirque où sont racontées les traditions Cambodgiennes. Nous avons été voir leur spectacle. Les artistes prenaient beaucoup de plaisir pendant la représentation. Ils ont beaucoup d'humour.

Nous nous baladons également dans la ville de Siem Reap qui est très agréable… Nous nous arrêtons dans un temple où des moines prient pour leurs fidèles. Les enfants souhaitent allumer de l'encens. L'un des trois moines les voit, leur sourit. Les enfants se dirigent vers eux, s'agenouillent et, comme les autres, se font asperger d'eau sous les prières des moines. Le moine a un tel regard bienveillant à leur égard. Il leur offre des fleurs.

Nous poursuivons notre route et nous observons d'énormes chauves-souris qui volent en plein jour et se posent dans les arbres. Nous sommes surpris de les voir là. Elles sont énormes.

Un autre jour, nous découvrons le musée des mines. Encore une occasion de parler de la guerre qu'il y a eu ici au Cambodge, enfin les guerres. Pendant la guerre du Vietnam, les américains ont lâché des millions de bombes sur le Cambodge. Ensuite, il y a eu les massacres perpétrés par les Khmers rouges. Quel pays meurtri… nous pouvons encore voir et ressentir les stigmates. Le musée explique comment un Cambodgien a réussi à déminer plusieurs zones reculées dans son pays à la force de ses bras. Un grand homme.

du 7 au 14 février 2020

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Nous voici arrivés à notre dernière étape au Cambodge… à Battambang. ça sent la fin de notre aventure mais on profite à fond de nos derniers moments...

On voit comme il fait gris sur les photos de Bruxelles, ici à Battambang, il fait 38°C. On rase les murs… il fait étouffant.

On avait prévu de faire du vélo mais la chaleur nous a fait déclarer forfait… pour nous faire découvrir des choses que nous n'aurions pas découvertes autrement.

Nous avons été voir l'association Phare. Nous avions tant été séduit par le spectacle du cirque Phare à Siem Reap que nous avions voulu rencontrer les personnes qui s'occupent de cette organisation qui vise à permettre aux enfants pauvres d'être scolarisés, d'avoir accès à l'art et de recevoir une aide sociale.

Nous avons été voir une galerie d'art de 4 jeunes artistes cambodgiens (la vingtaine !). Leur œuvres révèlent la souffrance qu'ils ont subies étant enfant. Leurs peintures sont terriblement poignantes, elles parlent d'errance, de guerre, de mort, de souffrance. Une autre manière de parler à nos enfants de la souffrance vécue ici. Nous croisons aussi des enfants des rues qui vont quémander aux moines qui ont fait l'aumône plus tôt pour obtenir de la nourriture. Nous choisissons d'aller leur offrir des bouteilles de jus, un peu de plaisir… mais y a t'il encore de la place pour ça dans la vie qu'ils doivent mener. J'ai une boule dans la gorge et mon cœur de maman se serre profondément.

Un autre jour, nous allons sur la montagne Phnom Sompov. Un pas après l'autre tant il fait chaud. Quentin et moi allons voir les Killing cave, lieu où les Khmers rouges torturaient et tuaient les dissidents. Je suis bouleversée. Nous avons épargné les enfants de ces images. Mais j'ai été heureuse de voir qu'ils avaient pu mettre un Bouddha couché pour redonner de la bienveillance à ce lieu inhumain, comme il en eut tant d'autres.

A la suite de cela, nous allons voir des millions de chauves-souris prendre leur envol au coucher du soleil. C'est un spectacle impressionnant. Quand nous rentrons, nous nous apprêtons à aller manger mais c'est sans compter sur les rencontres fortuites. A l'hôtel, Eliott regarde avec un vieux monsieur un match de boxe sur son téléphone. Ce vieux monsieur nous propose d'aller voir le match qui ne se joue pas loin. On accepte, il trouve ça très drôle de nous y emmener. Il rigole, nous aussi ! On arrive à un endroit où nous sommes les seuls touristes ! Très chouette ambiance… on adore ces surprises de la vie !

Comme nous avions déjà pu dire, être 24 heure sur 24 ensemble, ce n'est pas toujours évident surtout pour les enfants. C'est connu de tous les parents : les frères et sœurs ne se disputent jamais ! Durant notre voyage nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de nous séparer pour faire des activités différentes. Cette fois, on a choisi de nous séparer. Clara, Héloïse et moi sommes allées prendre un cours de cuisine Khmer. Nous sommes allées au marché : nous avons vu des serpents d'eau, d'énormes cafards prêts à être mangés, des cœurs, des intestins etc... Ensuite, nous avons cuisiné des rouleaux de printemps et deux plats nationaux : le Amok et le lok Lak. Très chouette expérience que nous avons été heureuses de partager avec Quentin et Eliott. Les garçons ont été voir une ferme à crocodiles. Eliott en a même pris un en main. Le courageux !

Au revoir Cambodge, nous t'avons rencontré en dernier mais nous avons eu beaucoup de plaisir et d'émotions intenses de te découvrir avec tes multiples facettes.

14 au 17 février 2020

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No Man's Land : du Cambodge en Thaïlande : comme une lettre à la poste !

Comme nous empruntons une route non touristique entre Battambang et la frontière, nous prenons un taxi privé. Arrivés à la frontière du Cambodge, nous passons par la case "Quarantaine". Pas cool...

Après, nous nous dirigeons vers le guichet et nous sommes soulagés de constater qu'ils ne nous demandent pas de bakchich. On se demande bien comment se fait il qu'à certaines frontières d'un même pays, il faille payer et à d'autres non. ça y est, on quitte le Cambodge avec notre tampon USED sur notre visa.

Après un court No Man's Land, nous arrivons à la frontière Thaïlandaise. Là, il est très clairement indiqué que les bakchiches ne sont pas autorisés. Nous rentrons pour la troisième fois sur le territoire thaï sans aucune embûche.

Nous négocions fermement notre taxi qui nous mène à Koh Samet… Nous ne nous attendions pas à ce qu'ils acceptent !

Avant de revenir dans la grisaille belge, nous prenons quelques de jours de repos sur l'île de Koh Samet !

17 février 2020

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Mais qui a fait cette blague ? La famille De Visscher évidemment ! Quand nous avons traversé la frontière terrestre entre le Cambodge et le Laos, nous nous sommes marrés quand nous avons vu la cabine quarantaine et nous avons pris une jolie photo ! Drôle hein ! Quelle histoire le coronavirus ! Grâce à lui, nous n'avons pas vu l'ombre d'un touriste. Trop bien les temples d'Angkor sans une horde de Chinois.

Du sable blanc, une mer turquoise : What else ? Nous nous sommes posés sur l'île de Koh Samet, à mi chemin entre la frontière et BKK. Au programme ? Les cours (encore et toujours ! oui oui même là-bas, ils ont continué à bosser!), la piscine et la plage. Farniente quoi ! et que ça fait du bien !

Un peu de vacances dans ce voyage …

Nous avons été faire une journée de snorkeling où nous avons vu quelques poissons… les enfants ont posés pour avoir des photos de carte postale (ou pour nos vœux !).

Nous avons profité en famille pour regarder une dernière fois le soleil rougir devant nos yeux sur la mer… De toute beauté !

17 au 23 février 2020

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Publié le 26 février 2020

Nous sommes de retour à BKK. Alors qu'à notre arrivée, nous avons été assaillis par les différents bruits de la métropole, la conduite à gauche, la négociation des prix etc... à notre retour, nous nous sentons comme des poissons dans l'eau. Quels contrastes.

Nous sommes à nouveau super bien accueillis à la GuestHouse Ferrant avec leurs 4 adorables enfants. Aux potes du KDB, on vous conseille de leur rendre visite !

Nous avons été au parc Lumpini avec eux, le seul poumon vert de BKK. Ils sont mal barre car il est tout petit ! Les enfants et les papas ont été faire du pédalo sous 33°C. Du Bonheur !

Le lendemain, nous avons retrouvé avec plaisir Camille, Jérémy, Jules et Live que nous avions rencontrés au Laos. Nous nous sommes retrouvés quelques fois pendant notre trip pour prendre des itinéraires différents ensuite. Nous avons été voir la Snake Farm de la Croix Rouge Thaï. Nous avons pu observer l'extraction de venin des serpents venimeux comme le cobra. Très impressionnant. Il y a 200 sortes de serpents en Thaïlande dont une soixantaine de venimeux. Avec le venin, ils font des antidotes mais ils n'en n'ont pas encore pour tous les serpents. Ensuite, nous avons pu approcher des serpents et nous avons pu faire une photo avec un magnifique python jaune ! Certains sont crispés, d'autres pas… les photos parleront d'elles-mêmes.

Dernier jour, on prend notre vol ce soir à 23H00 ! Que faire? Comme nous avions promis de ne plus voir de temples, de ne plus aller dans les marchés parce qu'on en a vu à la pelle, nous sommes allés au musée 3D de BKK "Art in Paradise". Nous nous sommes bien marrés. Nous avons pu faire de chouettes photos! On boucle nos sacs et nous sommes partis !

Au plaisir de vous voir : ce jeudi 27 février à l'aéroport, à l'école, au boulot, au hockey, dans le voisinage, aux baladins, au football, autour d'un café … ou d'un bon cocktail !

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Publié le 26 février 2020

Notre voyage s'achève … mais pas notre rêve ! Il est et restera graver dans nos souvenirs, ancré dans la mémoire de notre famille. Quel projet ! Nous sommes si heureux de l'avoir réalisé. Nous mesurons notre chance.

Nous sommes très heureux de rentrer, de retrouver nos amis, nos familles, nos cookies au beurre de cacahuètes, notre maison, certaines de nos habitudes (pas toutes, il faudra faire le tri entre ce qu'on garde et ce qui n'est pas nécessaire)… Les enfants fourmillent d'impatience de revoir leurs copains et copines. Quatre mois c'est trop long sans voir les copains comme dirait Eliott !

Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui ont rendus ce voyage possible : mes parents pour m'avoir donner le goût du voyage et de la rencontre, l'école qui a été enthousiaste vis-à-vis de notre projet hors norme, aux profs qui se sont adaptés pour nos enfants, nos boulots respectifs qui nous ont laissés vivre notre rêve (Je remercie mes collègues d'avoir pris en charge mon boulot pendant mon absence), nos rencontres avec tous les Thaï, tous les Birmans, tous les Laotiens, tous les Vietnamiens, tous les Cambodgiens. Sans eux, notre voyage n'aurait pas été possible. Enfin, je remercie aussi toutes les familles voyageuses que nous avons rencontrées qui ont permis que nos enfants rencontres d'autres enfants, qui ont permis d'échanger sur nos expériences respectives.

Je remercie nos enfants qui étaient prêts à partir dans notre rêve mais qui ne se rendaient pas compte de ce que nous allions vivre… Ils ont embellis notre rêve avec leur manière unique de le vivre. Si j'avais une boule de Crystal, je serais curieuse de savoir ce que nos enfants garderont de cette expérience en famille.

J'ai un pincement au cœur car notre voyage est fini… Il était beau à plus d'un titre. Nous gardons à l'intérieur de nous que nos rêves sont à portée de main. Il faut leur offrir la chance d'exister pour de vrai.

Notre famille a été curieuse, aventurière, chiante, rêveuse, rigolote, souriante, courageuse, tendue, sportive, fatiguée, sincère… une famille en voyage quoi !

Dream is in the air vous dit au revoir : merci de nous avoir suivis un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout. Nous avons eu beaucoup de plaisir à partager nos aventures avec vous. Au plaisir de vous revoir tous.

Clara, Héloïse, Eliott, Quentin et Aurelia

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Descendre de l'avion, fouler le sol belge sous la pluie : nous sommes impatients de retrouver nos familles qui ne sont plus qu'à quelques mètres de nous. Nous affichons nos sourires… Nous sommes sereins, joyeux !

Nous retrouvons, tous, nos amis que nous n'avions plus vus depuis longtemps. Quel bonheur ! Les enfants avaient tant attendu ces retrouvailles qui sont à la hauteur de leurs espérances. Je suis si contente pour eux.

Nous sentons la tension qui monte autour du coronavirus. Nous sommes surpris de constater la manière dont elle est gérée ici en Europe. Quel contraste ! En Asie, nous n'avons jamais ressenti la moindre angoisse, la moindre tension. Ils y font face sans que cela prennent des proportions. Autant vous dire que notre atterrissage a commencé à se faire plus difficile. Nous n'avions pas envie d'être envahi par cette angoisse. Mais nous commençons à entendre que les gens ont eu peur de nous car nous revenons d'Asie.

Dimanche 1 mars 19h00 : Monsieur le Politique M. décide de faire cavalier seul et d'interdire l'accès aux écoles, aux crèches, aux bibliothèques, aux services communaux etc. aux personnes revenant d'un pays à haut risque, en citant le SPF affaires étrangères. Mon propos ne vise pas la mesure prise par Monsieur le Politique M. . Chacun est libre d'avoir son opinion concernant cette mesure.

Nous lisons attentivement l'arrêté de police : nous y trouvons les pays dit à haut risques et nous trouvons également la Thaïlande. Stupéfaction ! Sidération ! Nous recevons une baffe en pleine figure. Mes enfants sont en pleurs, ils ne peuvent pas retrouver leurs copains qu'ils avaient envie de voir depuis si longtemps. Ils n'ont pas considérés ces deux semaines supplémentaires comme des vacances prolongées. Ils avaient envie de retrouver les bancs de l'école !

Je me transforme en lionne, j'ai besoin de comprendre. J'ai donné des coups de griffes, j'en suis désolée mais j'avais besoin de rétablir la justice. Mon cœur de maman ne pouvait pas entendre que mon petit garçon de 6 ans ait peur de ne plus avoir de copains car on a peur de nous. Mon cœur de maman grondait de voir mes enfants pleurer et de ne pas pouvoir des mots sur l'inexplicable.

Pourquoi la Thaïlande? Elle n'était pas un pays à haut risque, il n'y avait pas de foyer épidémique. J'entends petit à petit qu'à l'école de nos enfants, certains parents ont eu peur de nous, de notre voyage. D'un coup, nous nous sentons comme des pestiférés, nous nous rendons compte que sous prétexte que les gens ont peur, ils sont prêts à exclure l'autre. La peur ne donne pas tous les droits. Chacun a ses peurs, moi la première, mais cela ne justifie pas tout. Si nous avions été dans une zone à haut risque, nous aurions respecté la mesure même si elle est à nos yeux absurde si elle n'est pas prise au niveau global du pays ou dans les services qui soignent les personnes fragiles. Bien entendu, il faut protéger les personnes fragiles, nous ne sommes pas inconscients.

Comme une lionne, je n'ai cessé d'appeler la commune de Monsieur le Politique M. et de demander Pourquoi la Thaïlande ?

Mercredi, contre toute attente, Monsieur le Politique M. me contacte. Waouh c'est la première fois que j'ai une homme politique au téléphone. Je ne me laisse pas impressionner. Je lui demande pourquoi il a choisi de mettre la Thaïlande dans les pays à haut risque? Pourquoi alors qu'il n'y a pas d'épidémie? Il me demande dans quelle école vont mes enfants? La lionne prend ses précautions et demande si cela a une incidence dans le propos? NON dit Monsieur le Politique M. Il reconnait s'être renseigné après avoir fait l'arrêté de police le 1er mars et reconnait que la Thaïlande ne fait pas partie des pays à risque. Il me dit que mes enfants peuvent retourner à l'école. Je suis très émue. Je suis heureuse de m'être battue pour mes enfants.

Jeudi 5 mars, nous retournons à l'école. Nos filles se font accueillir chaleureusement par leurs copines ! Quelle joie de voir cela ! Pour notre petit loulou, les choses sont plus compliquées… certains enfants osent venir vers lui, d'autres pas. Mon fils pleure, me serre dans les bras. Mais il retrouve le sourire au cours de la journée. Pas facile de réintégrer l'école après 4 mois, et dans ces conditions, c'est encore plus difficile. Je remercie les personnes qui nous ont soutenues, sans elles, mon cri de détresse aurait été encore plus grand.

Pourquoi écrire cette étape?

Elle ne faisait pas partie de notre rêve mais elle fait partie, malgré nous, de notre voyage. J'ai encore un gros nœud dans la gorge… mais j'avais envie de faire entendre notre voix. Je nous plains, nous les citoyens d'Europe, d'être soumis à la peur, peur qui est utilisée pour nous faire encore davantage peur. En écrivant ces mots, je pleure. Parce que les gens ont eu peur de nous, ils nous ont volé notre retour. Je veux être plus forte que cela, ils n'effaceront pas les 4 mois incroyables que nous avons vécu à nous 5 dans ces merveilleux pays. Ils nous ont fait grandir !

Pour nous voyager, c'est rencontrer l'autre, ne pas en avoir peur parce qu'il vient d'ailleurs. Nous avons tous à apprendre des uns et des autres. Vivement notre prochain voyage !