Un week-end à Rome
Du 10 au 14 février 2022
5 jours
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10
fév

Départ pour Rome en passant par les montagnes du Mont Blanc.

Le temps est dégagé et il fait doux ici (17°C !), c'est agréable. On a marché de la gare jusqu'à notre appartement, et avons vu plusieurs vestiges et basiliques sur la route (il y en a partout ici !), près de la place Venezia qui abrite le monument de Victor Emmanuel II (appelé "La machine à écrire") et la place du Capitole conçue par Michel-Ange accessible par des marches. On est montés sur la place pour admirer les vestiges romains en contrebas avant de rejoindre notre hôtel pour nous reposer.

Le soir, nous nous sommes promenés dans le quartier Trastevere au sud du Tibre, qui est un quartier peu prisé par les touristes et plus authentique, et avons goûté un bon canoli et un arrancini (une boule frite fourrée au riz à la tomate et à la mozarella). On a ensuite visiter le quartier juif où se situe notre hôtel.

Pour dîner, on a rejoint mon amie Sarah et son copain qui étaient à Rome en même temps que nous. On a mangé dans un très bon (mais très cher !) restaurant chez lequel Matteo avait déjà travaillé en tant que photographe.

Restaurant de luxe ! 
11
fév

Après un petit déjeuner typique et son bon chocolat chaud et cornetto, on est partis pour une bonne promenade dans le centre historique de Rome de 14km !

On commence par la belle Piazza Navona avec sa basilique et ses fontaines (dont la célèbre fontaine des Quatre-Fleuves, chef d'œuvre de Bernin), puis on continue au célèbre Panthéon, l'un des plus anciens monuments antiques datant d'il y a 2000 ans, remarquable pour sa coupole et ses tombeaux (Raphaël, roi Victor Emmanuel II).

On repasse ensuite par la grande Piazza Venezia vue la veille (avec son palais impérial dédié au premier roi d'Italie Victor Emmanuel II), et allons à la célèbre Fontaine de Trevi (représentant Neptune, Dieu de la mer, dans un char tiré par deux chevaux), où beaucoup de touristes affluent.

On remonte ensuite vers la Piazza di Spagna connue pour son escalier de la Trinité-des-Monts, pour aller ensuite vers le parc de la Villa Borghese (une villa construite par le cardinal Scipion Borghese afin d'accueillir sa collection d'art). La montée vers le parc était un peu longue et désertique : seuls des hotels de luxe s'y trouvaient (c'était en fait un quartier résidentiel chic), mais la galerie Borghese était très belle. Elle abrite plusieurs œuvres baroques et de la Renaissance, dont la sculpture célèbre du Bernin le Rapt de Proserpine (où Pluton enlève la jeune fille et l'emmène aux Enfers), et celle d'Apollon et Daphné (Daphnée se transformant en laurier pour échapper à Apollon qui la révulse).

On prend ensuite une pause dans le grand parc de la villa Borghese, près du stade de Sienne, où il fait bon au soleil. Puis, on arrive en fin de journée en haut de la place del Popolo (célèbre pour ses exécutions publiques), sous un soleil couchant.

On rentre enfin par les rues commerçantes (via del Corso, fameuse pour son shopping mais bruyante), pour aller dans un bar près de notre hôtel dans le quartier juif, aux très bons cocktails sans alcool et pâtisseries.

La visite du centre était pleine de richesses et de découvertes: des églises à tous les coins de rues (il y en a 900 rien qu'à Rome !), des fontaines (2000 en tout, en comptant les points d'eau, qui fournissent toutes de l'eau potable via les aqueducs romains), des obélisques venus d'Egypte, des musées et palaces à n'en plus finir... Le point négatif reste cependant pour moi le bruit constant des voitures lors de la visite de la vieille ville qui n'est quasiment pas piétonnisée. Les voitures se frayent partout un chemin parmi les piétons et empêchent de flâner en toute tranquillité. J'ai repensé à Venise et j'ai regretté son calme olympien qui était permis par l'absence de voitures... Mais j'ai compris, grâce à Sarah, que la raison pour laquelle les transports étaient s8 peu développés (seulement 2 métros pour toute la capitale !), était parce qu'ils trouvaient souvent des ruines antiques en creusant le sous-sol et devaient s'arrêter.... Car oui, Rome regorge de trésors !


Centre historique et Villa Borghese 

Le soir, on est retourné au quartier animé de Trastevere au sud, où il y avait beaucoup de bars et d'étudiants de sortis. On a dîné et mangé une délicieuse glace biscuit-pistache 😋

 Quartier Trastevere
12
fév

Encore une bonne journée de marche aujourd'hui avec la visite du Vatican, état indépendant et centre du catholicisme où résident les papes et où le conclave se réunit actuellement (dans la chapelle Sixtine), afin d'élire le pape. C'est également le plus petit état du monde avec 0,44km2 qui a été rendu célèbre par sa basilique Saint Pierre où a été retrouvé le tombeau de ce dernier, considéré comme étant le premier pape.

La visite guidée en français était très intéressante, nous avons appris beaucoup de choses sur l'histoire de Rome : comment elle a été créée (avec d'abord la fuite de Troie par Enée puis la fondation de Rome par Remus et Romulus...) ; comment les papes ont édifié leur palais pontifical et l'ont progressivement transformé en galerie artistique avec les peintres et sculpteurs de la Renaissance (Raphaël, Michel Ange, Bernini...), qui s'inspiraient beeaucoup des statues grecques et de leur ideal de beauté. La guide nous a aussi expliqué en détail la célèbre fresque de la chapelle Sixtine par Michel-Ange retraçant les 9 épisodes de la Genèse (dont l'incontournable Création d'Adam au milieu avec Dieu pointant son index sur Adam afin de lui donner vie), ainsi que la gigantesque fresque du Jugement dernier peinte sur la paroi de la chapelle.

La visite des galeries était tellement riche qu'il était dur de tout voir en la parcourant des yeux (il y en avait du sol au plafond !), et il y avait beaucoup de monde qui circulait... On raconte qu'il faudrait 12 ans pour tout voir en passant une minute sur chaque oeuvre ! C'était vraiment l'un des plus beaux musées qu'on n'ait jamais vu : il y avait à la fois des statues grecques (célébrant les Muses, les dieux et les héros grecs dont Apollon et le troyen Laocoon), des mosaïques sur le sol, des fresques au plafond, des tapisseries aux murs, des sarcophages antiques... Les chambres de Raphaël comprenaient le chef d'œuvre de L'Ecole d'Athènes célébrant les philosophes et leur recherche de la Vérité avec, au centre, Platon et Aristote.

La visite nous a bien fatigués mais elle valait le coup. Après déjeuner, on est redescendu en direction du château San't Angelo pour se poser au soleil bercés par les chanteurs ambulants. On a ensuite réussi à obtenir une place pour visiter le château et admirer le Vatican sous un beau coucher de soleil depuis le toit terrasse.

On est ensuite rentrés éreintés en traversant les jolies ruelles de la ville illuminées la nuit, et abritant plusieurs boutiques d'art et antiquaires.

Pour diner, nous sommes retournés au bar de cocktails sans alcool de la veille pour un petit apéritif dînatoire léger et tranquille !

 Apéritif dinatoire
13
fév

Après un petit déjeuner encore fameux (avec des spécialités juives prises dans notre quartier), direction le Colisée pour une visite guidée des ruines antiques.

Le Colisée (du latin Colosseo) est une arène de gladiateurs datant de l'an 80, et le plus impressionnant des monuments de la Rome antique. Malheureusement pour lui (et la guide insistait bien sur cet aspect), il a été laissé à l'abandon après la chute de l'empire romain (datant de Constantin, dont on peut voir l'arc ayant inspiré le l'Arc de Triomphe à Paris), et a servi de carrière de travertin pour construire les églises. Le palais sénatorial coupe d'ailleurs la vue du Colisée qui était normalement tourné vers la ville et le Capitole. Ce sont en fait les chrétiens qui ont souhaité se détourner de l'héritage romain et diriger exclusivement les basiliques de la ville vers le dôme Saint Pierre et le Vatican. On ressentait donc bien la "scission" entre l'époque antique (polythéiste), et l'époque chrétienne.

Du Colisée, qui servit même de lieu de pâturages et d'habitations au Moyen-âge, il ne reste donc plus que des ruines et seulement trois étages sur les cinq.

Le Forum romain, vu depuis le mont Palatin où vivaient les nobles, était le cœur de la vie antique avec ses nombreux temples. Il a malheureusement subi le même sort que le Colisée car il n'en reste que des ruines. C'était aussi le lieu de triomphe de Jules Cesar et de l'empereur Auguste. La République de Rome est célèbre pour son système politique quasi-démocratique basé sur un Sénat et les citoyens, et est résumé par l'acronyme SPQR (Senatus Populusque Romanus : Le Sénat et le peuple de Rome).

Après cette plongée dans le passé, on passe devant la Bocca della Verità dont m'avait déjà parlé Karen. Selon la légende, cette bouche mordrait les doigts des menteurs...

Après déjeuner, on est allés au Jardin des Orangers sur le Mont Aventin (l'une des sept collines de Rome). On a pu admirer la vue surplombante sur la ville. A côté de ce parc se trouve le Prieuré des Chevaliers de l'Ordre de Malte (le Vatican n’est pas seul à posséder sa propre juridiction à Rome, l’ordre de Malte a également sa propre représentation juridique pour décider lui-même de son destin). On peut l'apercevoir à travers un petit trou de serrure pour lequel on a dû faire la queue. De cette ouverture, on peut apercevoir trois pays : l’Ordre souverain et militaire de Malte, l’Etat du Vatican (par sa basilique Saint-Pierre), et Rome elle-même, le tout bordé par une belle allée d'arbres.

Le soir, on a fait simple et on a goûté des spécialités de burgers romains en les ramenant à notre hôtel. Demain, c'est déjà le départ...Il va falloir renoncer aux bonnes choses (et se remettre au sport surtout !).

 Vue depuis la terrasse du Jardin des Orangers
14
fév

Jour de départ...Eh oui, toutes les bonnes choses ont une fin !

Après un dernier "cioccolata calda" et cappuccino, accompagnés d'un cornetto, on est rentrés à la station ferroviaire en prenant notre temps et en déambulant une dernière fois dans les rues de la ville (sans oublier d'acheter nos boîtes de chocolat chaud favori Ciobar !).

On est repassé devant la majestueuse colonne Trajan près du forum romain, avec son joli bas relief qui représente la victoire de l'empereur Trajan sur les Daces dans les années 100.

On a également vu la Basilique Saint-Marie-Majeure, l'une des quatre principales basiliques de la ville avec la Basilique Saint-Pierre du Vatican.

Dans l'ensemble, je suis quand même étonnée du peu d'immigration à Rome et en Italie en général, comparé à la France. Il y a très peu d'immigrés (et je n'ai croisé aucune femme musulmane !), les Italiens semblent très attachés à leurs racines et à leurs traditions. La preuve, on ne trouve quasiment aucun restaurant étranger, les Italiens sont suffisamment doués en cuisine pour cela ! Mais cela va aussi de pair avec un plus faible taux de natalité qu'en France... En revanche, il est agréable de se balader dans les rues et on s'y sent plus en sécurité qu'en France (surtout à Paris).

Ciao l'Italie ! Peut-être à bientôt en Toscane...

 Sur la route du retour