Cap vers la péninsule Ibérique

Fini le temps des préparatifs, il est temps de lever l'ancre.

Bien sûr, le projet n est pas abouti mais un proverbe Breton résume bien la situation: si t'écoute trop la météo, tu perds ta journée au bistrot 🤣.Si on attend de tout maîtriser, on n'entreprend jamais rien.

Côté poids du vélo chargé, cela doit dépasser allègrement les 40 kg mais je fais confiance à mon nouveau braquet pour passer moins difficilement les difficultés. Côté plan de route,rien de défini après Hendaye,j aviserai en temps utile🤫 j' ai prévu de rentrer au plus tard en decembre.J ai un peu de marge.

Aujourd'hui,étape modeste car je fais confiance à la SNCF qui dois me transporter jusqu'à Redon en TER . Malgré tout le mal entendu sur la Sncf,le voyage s 'est bien passé. 🙂 il ne restait que 42 km avant la pause.

St Jacques n est pas une priorité mais sera peut être une étape.

Tout seul,le luxe

Le terrain de jeu

En principe suspendu...compliqué avec mon mulet

Journée sans pluie mais un bon vent sud ouest qui annonce la pluie à venir pour cette nuit, 30 mm annoncée .J ai confiance dans ma toile.

Me voilà sur la Velodycee, l'itinéraire est tout tracé. Malgré le vent,une étape agréable entre bois,marais et la corniche Vendéenne .En été, ça doit ressembler à une autoroute pour cycliste, assez dangereuse car il y a beaucoup de virages.

Les guerres de Vendée ,hommage à Charette ,dans le pays de Challans

Le marais

La corniche Vendéenne

En quittant Marans,de grandes lignes droites me mènent jusqu'à La Rochelle,le long du canal de Marans.Construit pendant 70 ans jusqu'en 1888,le canal n'aura finalement que très peu servi car le chemin de fer sera vite plébiscité par rapport au bateau de transport.les décideurs parfois sont en retard sur l histoire. C 'était une période, au début du 18eme,où l Angleterre imposait un blocus maritime à la France qui tentait de le contourner par des voies de commerce fluvial.

Apres une pause déjeuner sur le port de la Rochelle ,la Velodycee suit le bord de mer avant de prendre la direction de Rochefort en travers le marais.Et là, je suis accueilli gentiment en famille chez lucile et Stephane.il ne faudrait pas que je m habitue trop au confort.😉

Un passage matinal du bac de Royan et me voilà au Médoc.Pas trop le temps d aller visiter les chais...dommage.

C 'était la première vraie journée de soleil, On entendait les cigales dans la pinède.

Cela devait être une journée tranquille sans côtes, finalement les 15 derniers km entre les lacs d'Houstin et de Lacanau ont été sportifs..je n avais jamais vu ces lacs au milieu des dunes, cela valait le détour.

Côté côtes, un très beau parcours entre forêt et bord de mer. Plusieurs spots de surf amènent de l animation car sinon, c est un désert vert et sable. Les vagues sont impressionnantes,je ne vais pas tenter la baignage..

Je trouve un beau camping pour passer la nuit,le Tedey au bord du lac de Lacanau .

Je n avais pas percuté avant ce matin,camping des dunes=camping des flots bleus pour les cinéphiles, je n avais pas vu le film..

En quittant le Pilat vers Biscarosse,on se rend vraiment compte de l'étendue du dernier incendie car la Velodycee passe au milieu. Depuis,les arbres brûlés on été coupés et valorisés, la repousse est déjà en route. Seuls, les arbres survivants ou les jeunes bosquets carbonisés apparaissent dans le no man Land. On dirait un ancien champ de bataille. Ensuite le chemin passe par Biscarosse, jolies vagues qui ne poussent pas à se baigner.

Ensuite il serpente entre les lacs de Cazaux et de Biscarosse avant de passer à Mimizan. Bien sûr, les stations sont presque désertes, ça fait probablement tout leur charme.

Aujourd'hui,je laisse le vélo tranquille, c est son jour de pause.J echange avec un jeune couple de Néerlandais ,que je retrouve pour la 3eme fois. Ils font Paris-Bilbao et retour Amsterdam en avion. Mes cours d anglais passés me permettent à minima d'échanger sur les sujets de base😃

J en profite pour découvrir le rivage et comptempler les écoles de surf.Ce matin ce sont des classes de 5ème d un collège de Dax,version EPS-surf et un cours adulte. Les vagues et le soleil sont bien là, c est très photogénique..

Cet apm, la baignade est interdite ,drapeau rouge,mais quel spectacle! une grande houle sans vent qui vient s' écraser sur la plage.Le ressac est si puissant qu'il emporterait n'importe qui,aucun surfeur non plus ne prend le risque. Une belle étape de repos..

Je lève tôt le camp,ce matin il est désert mais il y a du monde sur l eau .Un passage au port de St Jean et me voilà parti vers Hendaye. Je prends par le balcon,pas une riche idée car je dois redescendre pour prendre la superbe voie verte de la Bidasoa, une ancienne ligne de chemin de fer avec de beaux tunnels.Ca monte gentiment mais c est après que cela se corse car le parcours monte à 850 m et je ne vais pas pouvoir tout avaler aujourd'hui sous 30°c Je trouve une fontaine à Saldias et je cherche une place discrète de bivouac, Pas si simple:d un côté la falaise,de l'autre le ravin, finalement je trouve un accès vers un ravin,une nuit bercée par les chouettes .

Je suis le flot de pèlerins qui partent vers St Jacques. Pamplune fait une grosse signalisation au sol, personne ne doit se perdre. Je suis néanmoins surpris du nombre important de pèlerins ce matin.Moi je quitte la cohorte pour partir plein sud vers Tuleda. 500 m cumulé d' ascension ce matin avant les 31 °c prévu cet apm. Je suis un moment un tronçon de l EV1/EV3.Je suis néanmoins contraint d emprunter la nationale, les cyclistes doivent rouler sur la bande prévue, inconfortable🥶 mais autorisé . Je m offre une belle pause à Tafalla. Les gens sont accueillants et me renseignent gentiment. Je ne comprends pas tout alors ils répètent avec le sourire. Il fait trop chaud pour rouler,je reste au frais au resto . Finalement je repars pour visiter Olite .Une jolie ville médiévale avec un château royal du 15ème rénové de en 1920.Il avait été incendié en 1813 pour éviter que les français s' y installent.L'office de tourisme me propose de garder le vélo dans leurs locaux pendant ma visite du château :trop sympa. Ce soir je dors au camping d'Olite,le seul à moins de 25 km.

Le camping était trop bien côté resto,un jour de plus avec la piscine et je restais scotché là .Finalement après une nuit très bruyante,j ai décidé de plier le camp et de passer par le désert des Bardenas Reales avant de rejoindre Tudela. Les chemins n étaient pas trop adapté, le vélo a souffert.Malgré cela ,j ai pu découvrir la partie nord du parc où aucune culture ne peut se faire sans irrigation. Les légumes sont énormes et on aperçoit des groupes de ramasseurs dans les champs de poivrons. Je suis sans doute passé à côté de la partie la plus spectaculaire du site mais je n aurais pas pu rejoindre Tarazona ce soir. Néanmoins, j ai pu voir Arguedas et ses anciennes habitations troglodytes. Je vais rouler 3/4 jours pour rejoindre Madrid. Ce soir j étais trop content de trouver ce camping au milieu de nulle part, avec un resto en prime. Ça valait le coup de faire 12 km en plus avec 250 m de dénivelé pour l'atteindre. Juste avant j ai pu visiter la cathédrale deTarazona , Tout est or et argent dans la décoration et témoigne du temps où l 'Espagne était très riche avec ses colonies d 'Amérique.

Petite étape sur le plateau, seulement 500 m de dénivelé cumulé et je suis sur une route avec une large bande cyclable. Le froid me surprend ce matin en roulant ,le plateau est à 900 m d altitude, on le sent. Ça déroule bien,je fais mon chemin ce matin. C est un vrai désert d 'habitants avec beaucoup de fermes et d'églises en ruine. Les habitants sont partis sans doute. Mais il y a plus de cultures qu'hier, en particulier des tournesols dans une terre très rouge. Beaucoup de villages,pourtant minuscules,ont plusieurs églises, parfois en ruine. Ma prochaine grande ville est Guadalajara à 125 km, dans 2 jours. Je vais visiter Almazan et dormir ici ce soir.(33 eur) beaucoup moins que sur booking. C est la seule ville du coin accessible pour moi. L 'hôtel ne doit pas voir souvent de français.. je mélange anglais et espagnol pour expliquer que mon vélo ne dors pas dans la rue..on me trouve gentiment une solution. C est très calme ce soir,pas de vent ni de moustiques .Il est 20 h ,comme tous les soirs,les gens sortent boire un verre et rentrent dîner vers 22h.

...le lien géographique :https://www.polarsteps.com/SORINDominique/9067843-cap-sur-la-peninsule-hiberique?s=a47eb3e8-e1ca-494d-a23e-d3498833ae84

Finalement,c était un bon bivouac tranquille mais très frais, les pieds nus dans les sandales étaient un peu juste ce matin, gros contraste avec le four de l'après midi.

Une jolie côte en guise de petit déjeuner, puis arrivé sur Jadraque.De loin, je voyais ce beau château, genre château Cathare bien conservé tout en me disant que c était trop haut pour aller le comtempler et que je ne passais pas par là. Finalement si! Ma route passait par ce col.J ai même pu le voir du dessus.

Je croise un Breton de Rennes, Judicaël, parti lui depuis juillet. Suisse,Autriche,Italie, Pyrénées, Portugal et qui rentre chez lui avec 7500 km au compteur. Son vélo dépasse les 50kg, je me sens presque léger. J'en profite pour connaître son voyage afin d'avoir des idées pour mes options de retour. La fin de route vers Guadalajara est plus compliquée avec la chaleur.

Un petit tour en ville s'impose,l'hôtel est juste au centre. Pas de centre historique comme souvent, là, c est plutôt un mixte entre immeubles d habitations, placettes et quelques monuments anciens. Cela donne une impression de ville qui avance avec son siecle.

Demain, cela fera déjà 3 semaines que je pédale, le rythme est pris.

Un petit tour matinal à Madrid, en plus de la ballade d hier, j apprécie le frais après avoir très bien dormi.

Quel ressenti de Madrid? Une ville propre, de grands monuments, plusieurs parcs ,une ambiance joyeuse des que le soleil se cache. L'été doit être assez torride. Certaines rames de métro sont climatisées et les quais sont nickels. On voit pas mal de contrôleurs .Je ne vais pas visiter le palais royal, pas trop envie de faire la queue en plein soleil.

Je rentre tôt pour m occuper du vélo,, toutes ces descentes ont eu raison des plaquettes de freins , c'est devenu très inconfortable .

Mes voisins de camping Anglais, me propose d utiliser leur fauteuils car ils partent en ville. C' est très sympa, je dois faire pitié assis sur ma petite bâche.

Voici déjà 3 semaines que je roule, je vais continuer vers le sud. Je suis content d'être déjà arrivé là.

Ce matin,bis repetita, pour pouvoir continuer ma route vers le sud,il me faut contourner Tolede,mais par l autre côté cette fois avec une grosse montée dès le départ. J avoue, la vue était très belle avec le soleil levant. Ensuite, la route vers Ciudad Real alterne entre petites bosses et ligne droite en plaine au milieu des oliviers. La température dépasse toujours 30 °c, j ai dû faire une grosse pause cet apm, trop difficile. Ça m 'a permis de réfléchir à la suite du voyage. Je ne vais sans doute pas descendre à Séville, que j' ai déjà visité mais plutôt chercher un trou de souris entre les montagnes vers l'est, sans trop de dénivelé pour rejoindre Murcie et Cartagene sur la côte méditerranéenne .Pour le moment, je n ai pas vu une goutte de pluie depuis Rochefort mais le temps doit changer en fin de semaine ,l'option Costa Brava semble la plus favorable .

J' ai bien roulé ce soir avant de chercher un bivouac car ici point de camping ou d'hotel. Je suis au milieu de nulle part dans une lande aride parsemée de petits chênes verts.

Ce matin.petite pluie, je n en avais pas vu une goutte depuis Rochefort. Longue étape, plutôt plane dans une riche région de culture, les vignes et les oliveraies se succèdent . Je traverse plusieurs villes moyennes avec de jolis centres urbains. C'est samedi, jour de baptêmes et de sorties, je n ai pas de soucis pour trouver des restos😉 la seule chose que je n avais pas prévue, c'est que les hôtels de Villanueva affichent tous complets car il y a une fête locale. J' en suis quitte pour faire le plein de provisions et de chercher un peu tardivement un bivouac discret hors de la ville .

Aujourd'hui, c'était une grande étape de montagne, + 1100 m de montée cumulée sur les 30 premiers kms . J' ai mouliné, stoppé, poussé le vélo parfois ,mais je n' irais pas jusqu'au Hellin ce soir.Car c'est encore 40 km plus loin et je n'ai plus les jambes. J' avais vu un peu gros.

J'ai vraiment vu la différence de flore entre le versant ouest( Sierra Alcaraz) et le versant est ( côté méditerranée) dès l amorce de la descente, on trouve beaucoup de champs d'amandiers car le gel doit être moins fréquent même à 1200 m. Sinon, on ne voit que très peu de petits hameaux mais tous les anciens murets de cultures en terrasse laissent penser que les vallons étaient beaucoup plus habités avant.

Finalement, je stoppe dans un petit village, Penas de Sant Pedro, avec une auberge rurale, près du resto unique qui me fait un repas à 16h30. Le resto et l auberge sont liés et je suis super bien accueilli. Personne ne parle anglais ou français, on rigole un peu pour les détails.cela me fera le repas du soir en avance. Le village est surmonté d' une gigantesque forteresse d'origine Mauresque du 10 ème siècle. D' en haut, la vue est magnifique. Cela devait être très impressionant à l'époque.

Je suis maintenant situé sur le versant est du massif montagneux vers 900 m. En théorie cela devrait maintenant descendre jusqu'à la côte pendant 2 à 3 jours.

Je suis parti tôt ce matin pour éviter les grosses chaleurs annoncées pour aujourd'hui,Murcia devrait être le plus chaud du pays : 32°c.°C est supportable avec le vent.Un parcours qui a été agréable entre voie verte, bord de canal d'irrigation et arrivée en ville sans trop de circulation. Murcia est une ville dense, 400000 h, sans énormément de monuments mais qui semble très vivante. J' ai pris le temps d'y déjeuner, parcourir le centre et visiter la très belle cathédrale. La plaza des toros est impressionnante, juste à côté du stade de foot, les deux piliers de l 'Espagne.

Mon camping est à 10 km perdu près de l autoroute. Cette nuit, le vélo tiendra la toile,le sol est dur comme du béton.

Une bonne étape, pas trop pentue, qui m' entraîne tout au long de la côte. Je pensais trouver tout urbanisé, il reste des espaces acceptables.En quittant Cartagena , je suis passé par l'Union une ville anciennement minière .l'Union conserve encore beaucoup des traces de cette industrie ( plomb-argent) puits d'extraction et batiments .Ensuite direction une grande plaine agricole avec plein de moulins avant d'arriver en bord de côte à Alcazares où on peut suivre en partie les voies cyclables.la station Guadamar del Segura possède une belle plage mais aussi un très grand espace protégé boisé. 800 hectares en bord de mer.

Une journée le long de la côte, Villajoyosa,Benidorm la célèbre , Altea plus discrète sauvée par sa plage de galets, et enfin Calp où je m'embarque avec le tramway.

Je suis environ à 100 km au sud de Valence dans une charmante station au pied des montagnes.

Aujourd'hui,, le parcours était sportif mais j' ai apprécié la découverte des stations Espagnoles.Benidorm, célèbre station controversée, symbole du bétonnage de la côte Espagnole, c'est sûrement vrai, mais tellement étonnant ces gratte-ciel au bord de mer. Je reste étonné par la foule, c' est dimanche sans doute. La plage de sable est très belle .Les rues de la partie commerciale semblent bondées. J'évite d'y aller avec mon engin.

Ensuite la jolie ville de Altea construite en bordure de mer aussi mais rien à voir avec sa voisine. Sa plage de galets doit être moins prisée. Le port, accessible pour une fois, permet de voir quelle type de pêche est pratiquée. Apparemment, ici le poulpe est recherché.

Enfin, j'arrive à Calp et je décide de prendre le tramway qui me permet d'éviter les 30km de montagnes et le risque routier car demain les camions roulent et se faire raser est très inconfortable pour mes 110 kg d'équipage.Pour 1,45 euros, j'ai économisé pas mal de sueur froide et d'energie.Je m'installe au camping de Denia,peut être pour 2 jours. Mon voisin français vient discuter et m'offre une bière.le camping est très sympa.

C'était une très belle journée de vélo et de découvertes, avec un gentil vent de côté qui m' a accompagné. Je dis gentil car il me poussait dans le fossé, mais pas dans les voitures.

En quittant Denia, j' ai pu apercevoir le bord de mer qui est facilement accessible et sans immeubles.puis traversé Oliva, une petite ville avec un joli centre.

Enfin , à Gandia, en attendant l'heure espagnole pour déjeuner, j' ai pu visiter deux très beaux monuments: une église magnifique avec pleins de chefs d'œuvre sous forme de chapelles, beaucoup dédiées à la vierge, et le palais ducal des Borja. Avec un audioguide en français, c' était vraiment une belle découverte.

Cette famille Borja était très puissante et très influente.

Borgia est le nom italianisé de la famille Borja, originaire du royaume de Valence qui exerce une grande influence politique dans l’Italie du xve et xvie siècles. Cette dynastie  qui a régné pendant un siècle sur Rome, fournit deux papes plusieurs ,plusieurs cardinaux et des militaires.Ensuite au 16eme siècle, l'église à cherché à discréditer la famille Borgia .Il est vrai que les deux papes de la famille n' étaient pas des modèles de vertu et ont eu des enfants à qui ils ont donné des titres.

Le palais a été commencé au 14eme siècle puis remanié et laissé à l abandon en 1800, puis racheté par un ordre religieux et rénové dans un style baroque pour certaines parties.

Enfin, j'ai terminé ma journée en roulant dans une vaste zone marécageuse, parsemée d'orangers. Le parc naturel de l'Albutera occupe tout le nord de cette zone. Les 2 campings ici sont complets, aie,je ne m'attendais pas à cela.Mais on est à 10km de Valencia..finalement, ils acceptent de me trouver un petit espace.🤔🤔là c'était chaud...pour trouver autre chose dans le coin.

Beaucoup de vent ce matin, heureusement il va dans le bon sens. J'en profite pour voir la partie de port de Valencia que je n'ai pas vu hier, ensuite direction nord pour suivre le bord de côte pendant 30 km. La plage est très belle, très large, pas de grands immeubles mais des maisons anciennes colorées. Un bon spot pour prendre le café. Ensuite je tombe par hasard sur une petite Venise, le port de Saplaya.une petite merveille en forme d'etoile sans la foule car les quais sont piétonniers. C'est vraiment tout mignon. Le ciel est tourmenté et assez sombre mais il ne pleuvra pas. Il reste encore quelques petites maisons en bord de mer, survivantes des années 60 je pense.

Ensuite, je m' écarte de la côte et je traverse des petites villes au milieu des orangers et des kakis. Je suis en partie sur le trajet de l'eurovelo 8 .

Ce soir je dors chez l 'habitant, le vélo monte aussi au 4eme étage par précaution.

Une journée qui a commencé doucement en longeant le delta de l'Elbe puis qui a fini dans le dur, je n avais plus les jambes dans les multiples petites côtes.

J'ai pensé un moment me dérouter pour aller voir les flamants roses du delta mais c' était vraiment un grand détour de 30 km à minima. Malgré tout , j' ai vu beaucoup d' oiseaux dans les champs inondés pour la culture du riz. Ce delta est une zone importante pour la migration en Europe.

J'ai photographié deux ports liés au delta de l'Elbe: la Rapita, avec beaucoup de bateaux de pêche et l'Ampolla. La zone doit être poissonneuse .

Après le Delta en remontant vers le nord, la mer est bordée par des zones rocheuses, plus de routes en bord de plages, mais l autoroute, la nationale, la voir ferrée dans le même petit tracé en hauteur . Le passage en velo a été un peu compliqué car il y a plein de petits vallons encaissés.

La halte au camping au bord de l'eau a été très apprécié.

Normalement, c'est désormais plus plat jusqu'à Barcelone .

Que 30 kms? Ben oui, j ai pris le train côtier pour finir les 30 derniers kms:pour éviter la circulation et pour pouvoir profiter de la ville avant de prendre le train demain pour la Francia. Je ne regrette pas, la Sagrada Famillia est tellement unique, même de l extérieur.Chaque recoin de chaque façade est une œuvre. Après New York, c est sûrement ce que j'ai vu de plus déroutant pendant mes voyages. Le centre de Barcelone est un enchantement visuel . J' y étais venu avec Valerie récemment, malgré tout, c est toujours aussi magique.

La circulation en velo dans Barcelone, c est sportif car la circulation est dense et il y a beaucoup de piétons. Chacun respecte la signalisation, on n est pas en France. Ce soir il pleut, sans doute pour me rappeler qu'en France il pleut tous les jours. J' ai mouillé mes scandales,🤣 c'est la première fois depuis Rochefort. J'ai vraiment été gâté par le temps pendant ces 6 semaines.

Le retour s'annonce un peu plus compliqué car je dois trouver des trains compatibles avec mon vélo non démonté : Barcelone- Cerbere- Toulouse- Bordeaux-Nantes- Rennes- St brieuc..et déjà ce soir des trains réservés sont annulés, la coup de vent annoncé ne va rien faciliter.

On verra bien , rien ne presse, je ne reprends pas le travail demain.

Aujourd'hui journée de repos mais aussi je dois trouver un moyen de rentrer vers Nantes.La tempête annoncée, l annulation des trains en Bretagne jeudi font que tous les trains acceptant les vélos non démontés sont complets jusqu'à vendredi. Seule solution, reporter mon retour vers Nantes au samedi , je vais donc dormir en dortoir à l auberge de jeunesse de Bordeaux jeudi et vendredi soir. Ce sera l'occasion de visiter la ville .

En attendant, mes amis me font découvrir les Machines version Toulouse. Le Minotaure est particulièrement réussi.

En zigzagant entre les grains fréquents, j' ai pu découvrir un peu Bordeaux. En particulier , monter les 233 marches de la tour Pey Berland et profiter de la vue sur Bordeaux. De tout là haut, la vue sur la cathédrale permet de voir la finesse de la construction. L'escalier est tout petit, les jours d'affluence doivent être compliqués

La tour Pey date du 15eme siècle et habrite les cloches de la cathédrale. Elles ne sonnent plus. La raison de deux batiments est d'éviter les vibrations au niveau de la cathédrale et la flèche de la cathedrale est trop fine.. On retrouve le même principe à la basilique St Michel avec sa tour séparée qui est actuellement en travaux . Ces tours s'appellent des campaniles.

Demain, sauf incident je rentre en Bretagne😃 j'ai déjà eu un avant goût de la météo qui m'attend avec mon séjour dans le sud ouest. 😭 je dois prendre quatre TER Sncf pour arriver à St Brieuc....

Ce voyage a pris fin , il est difficile de résumer 48 jours et 2700 km sur le vélo en trois petites phrases.

J'ai eu beaucoup de chance avec la météo, tout mon séjour en Espagne s'est déroulé sous le soleil, je n ai revu la pluie qu'une fois arrivé à Barcelone. Cela aurait été plus compliqué sous la pluie d'autant plus que ma toile MSR a rendue l'âme après 8 ans de bons services. Je ne referais pas l'erreur de repartir avec une tente en fin de vie.

Côté matériel, rien ne m'a vraiment manqué sauf peut être un panneau solaire qui permet une plus grande autonomie. Le vélo Rigdeback est solide , car les nids de poules sont fréquents sur les routes et j ai souvent craint d'abîmer les jantes . Deux crevaisons au total, les pneus Swalbe sont très fiables.

Le poids du vélo chargé 110 kg roulant est un problème dans les côtes mais surtout dans les descentes, à cause de l'inertie, la fourche avant entre un peu en vibration à 40 km/h.Ce type de vélo n est pas adapté à des chemins trop caillouteux, ni trop sableux, car les pneus de 700 × 35 n'ont pas assez d'adhérence. Mais le vélo est très efficace sur la route ou de bons chemins.

En zone urbaine et touristique, on trouve un ralentisseur tous les 50 m, c'est vraiment pénible en vélo, et pour le cycliste et pour la fixation des sacoches.

Je ne connaissais pas l'aspect aussi désertique des plateaux Espagnols. Une réserve de 3 litres d'eau était indispensable car même en octobre, la température sur la route est montée à 36 °C et l'eau transportée permet le bivouac partout. En Espagne, il faut être discret car ce n'est pas autorisé en principe, en particulier à cause des incendies.

Partout en Espagne, j'ai été très bien accueilli, en particulier dans les zones rurales hors des zones touristiques. La plus grande difficulté pour ma part n'est pas de pédaler tous les jours , mais de gérer l'isolement créé par la barrière de la langue. L'espagnol ne m'était pas complètement étranger et le recours à l'anglais m'a souvent été utile mais avec la langue suédoise ou polonaise, ce sera une toute autre affaire.

Le retour par le train a été plus rocambolesque mais j'ai beaucoup appris sur le sujet.Cela me servira pour d'autres voyages.

Je tiens avec ce dernier papier à vous remercier tous car savoir que les écrits du blog vont être partagés apportent beaucoup à celui qui voyage.

J'espère vous avoir donné des envies de voyage et peut être l'envie de tester vous aussi le voyage itinérant en vélo qui donne une grande liberté de mouvement.

Dominique