Carnet de voyage

Un magique Tour d'Europe !

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Qui n'a jamais rêvé de partir en sac à dos, libre et plus amoureux que jamais à la découverte de son propre continent...? Suivez notre périple de six mois autour de l'Europe ! #ALEXHUGO
Septembre 2017
25 semaines
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Publié le 9 août 2017

Dans un mois jour pour jour, Hugo et Alex embarqueront pour la Norvège avec leur beau sac à dos, sponsorisés par Quechua pour une expérience magique dans toute l'Europe.

Les préparatifs se peaufinent... Le stage au sein de la Métropole Européenne de Lille se termine pour l'une ; diplômée d'une L3 en communication / événementiel à l'IAE et un job saisonnier d'un mois commence chez Décathlon rayon Fitness pour l'autre ; diplômé d'un master STAPS APAS !

En 2015, un soir d'hiver, une rencontre inopinée lève les verres de bière des deux étudiants venus danser et se réchauffer sur les airs endiablés de l'Irlandais. A la fin du boulot d'hôtesse au théâtre Comedy de la joyeuse Alex (qui réussit au passage à engrener sa super cops Anne-Sophie pour " juste une bière, promis ") c'est un simple " Excusez-moi, est ce que je peux vous emprunter votre feu ? " qui déclencha un torrent d’émotions, de frissons, de papillons dans la fameuse rue solférino…

Après l’enregistrement à vie de l’odeur du manteau en cuir marron mélangé au parfum Terre D’Hermès de l’étalon c’est suite à des paris perdus, des sourires cachés, des goals grattés, des heures passées au téléphone alors que monsieur " déteste rester longtemps au bout du fil, c’est sans intérêt ", des " ne me dis jamais que tu m’aimes ou tu me perdras pour toujours ", que dans un mois pile, ils se retrouveront seuls face à mère nature et à leur liberté tant espérée pour parcourir un bout du monde main dans la main.

Après deux ans et demi de partage, de fou rires, de fête, de communication, de connexion, de moments uniques, d'ouverture d’esprit, de discussion, et d’amour (le vrai !) ils sont prêts à se jeter à l’eau pour vivre, vivre et vivre toujours plus !

Les sous dans les poches, ils partent chacun avec un budget de 2 500 euros ! A rajouter également une jolie somme de 1 200 euros économisée tout au long de l'année grâce aux braderies, à la vente de l'ensemble des biens de l'appartement 5 au 11 rue ducourouble (et à d'autres travaux top secrets qui ne seront pas cités sur cette page)... Cette dernière sera le BP : le " Budget Plaisir " , le " Budget Profitons " de la vie, le " Budget Pitié " chéri(e) je veux faire ça !!! (Et ce serait facile de continuer encore des heures...).

Ces deux caractères bien trempés vont être wwoofers dans les pays du Nord et se laisser vivre dans les pays du Sud ; au programme 6 mois intenses de pure folie ! Norvège, Suède, Danemark, Allemagne, Suisse, Autriche, Italie, Grèce, Corse (et plus si affinité)…

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Publié le 6 septembre 2017

A l'heure où les cloches de l'école sonnent la rentrée de septembre, où les enfants se ruent dans la cour de récréation, que les étudiants se languissent du jeudi soir dans les grand amphis de Lille, Alex et Hugo rêvent des grands espaces et de l'air pur qui chatouillera bientôt leurs poumons durant plus d'un semestre...

Après un passage par la Bretagne pour Alex, et un retour aux sources en Normandie pour Hugo, les deux amoureux se retrouveront à l'aéroport Paris Charles de Gaulle le samedi 9 septembre.

"Toujours partir avec une ficelle, un couteau et une pièce" c'est ce qu'il se dit dans la famille LEMAN, celle de la jeune fille ! Equipés des sacs fournis par Quechua, l'heure est à la réflexion et au tri ! Car, même en étant peu matérialiste, une fille reste une fille et aime emmener ses petites affaires, y compris celles persuadées de ne pas être portées ; les fameux "au cas ou".

Après de nombreuses lectures sur différents sites de bagpackers, ils partent avec des sacs de rangement, qui créent cet effet de compartiments organisés dans 60L. Tout en gardant en tête la place pour ramener souvenirs en tout genre (surtout concernant la collection de cailloux ramassés peu partout au cours des voyages).

Pourquoi l'Europe au final ? Tout simplement parce que l'on ne connait jamais assez son continent. Et, à force d'être dépaysés rien qu'en se rendant quelques jours en Bretagne ou dans le sud de la France, ils ne voyaient pas forcément l'intérêt de partir au bout du monde alors que les pays voisins leur tendent les bras et les accueilleront simplement !

Un PDV (Point De Vie), petit rituel d'Alex grande artiste dans l'âme, s'impose sur Lille auprès des siens, alors que son chéri fait le plein de souvenirs avec ses Normands préférés ! Rapide moment de réflexion et un instant de rêve éveillé stimule la jeune étudiante qui suit son "parcours de vie" depuis son plus jeune âge ! C'est assez impressionnant de se sentir si libre ! De ne pas avoir le poids de la vie rythmée sous les coups du boulot, de n'avoir aucun impératif et de s'apprêter à vivre simplement, rire souvent et aimer profondément. Passer un bout de sa vie à n'écouter que son coeur et ses envies, rester à un endroit parce que tout y est magnifique, faire des rencontres marquantes et symboliques, être immergé dans différentes cultures enrichissantes... Un rêve qui se vit à deux et deviendra réalité dans une petite semaine !!!

Première étape : les retrouvailles à Paris et le décollage pour la Norvège !

Being free and being loved !

ALEXHUGO

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Publié le 8 septembre 2017

24H avant le grand départ.

C'est toujours quelques jours avant que l'on vérifie si tous les papiers sont en règle. Et forcément, c'est dans ce genre de moment que le stress monte...

En effet, jeudi des soupçons sur la disparition ou la perte de la carte d'identité du jeune homme ont éclatés ! Après des larmes d'anxiété et la boule au ventre ; rien à faire, cette petite pochette bleue et blanche reste introuvable... Alex se résiliait à partir seule et attendrait sa belle personne une fois les procédures administratives bouclées.

C'était sans compter sur l'extrême gentillesse de la préfecture Normande et l'investissement acharné du beau gosse tête en l'air ! Un passeport en poche et plus de peur que de mal.

Conclusion : toujours garder espoir même face à de petits pépins & savoir que l'on est maître de son destin ! (Même s'ils auraient préféré éviter les disputes par téléphone et les fameux "mais peut être que..." "et si..." ils sont aujourd'hui investis à 200000%). Bref, cela est derrière eux et se transformera en un souvenir drôle d'ici quelques jours, ou quelques semaines...

Derniers moments en famille. Pouvoir profiter de ses proches est un luxe dont ils savent abuser !

Hugo & Alex partiront donc demain main dans la main avec le sourire jusqu'aux oreilles.

Départ de Tourcoing en train à 14H30 pour elle.

Départ de Normandie en voiture à 12H pour lui.

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Publié le 12 septembre 2017

Ca y est ! Le grand départ est enfin arrivé.

Moment très difficile pour Alex de quitter sa famille (surtout à sa maman chérie) et de réussir à dire au revoir à tout le monde entre deux sanglots et des bisous. Moment plus relax pour Hugo, le cadet et petit clown de la famille !

Une fois dans l’avion ; tout était lancé ! C’est avec un super coucher de soleil et 20 minutes d’avance que l’avion HOP atterrit à Oslo. Découverte émerveillés de l’aéroport avec des cascades d’eau géante et des murs remplis de mousse végétale. L’herbe est toujours plus verte ailleurs comme diraient les plus pessimistes, mais l’extase était bel et bien au rendez-vous à peine arrivés depuis 5 minutes.

C’est la course à la découverte et à la rencontre pour ces amoureux du voyage qui attendent avec impatience leurs jolis sacs Quechua (de 15 kilos chacun).

Direction le train pour atteindre la ville d’Asker, ils demandent leur chemin et sont orientés vers la gare au sein de l’aéroport. « Ils sont vraiment sympathiques et avenants ces Norvégiens !! ». Premières couronnes norvégiennes dépensées avec une touche d’émotion pour le commencement de ces trois semaines de folie en wwoofing dans la ville de Kana.

Tout est beau ici, les gens, les rues, et même la nuit !

Le train est passé super vite. Des sièges très confortables, des gens respectueux et des grands écrans au début de chaque wagon avec les informations sur le monde entier.

Arrivés au point de rendez-vous qu’était le quai de la gare d’Asker, le froid de cette nuit relativement peu éclairée, commence à se faire ressentir. Ils aperçoivent néanmoins de jolis appartements, un bar / brasserie, et des jeunes heureux d’être en week-end.

Dix petites minutes plus tard, le fameux Van Volkswagen blanc de Arve, notre hôte arrive à bon port. Tout sourire et excités, la jeune femme s’avance pour lui faire la bise, comme à tout le monde d’ailleurs, mais on en restera à une gentille poignée de main.

Les deux gros sacs dans le coffre ; direction Sand Gard !!! La ferme qui les accueille pour ce petit mois.

Après de longs discours d’Arve (en anglais avec un accent prononcé roulant les « r ») sur sa façon de voir la vie, de s’occuper de la nature, de faire de belles choses et aussi pas mal d’histoires autour de son passé assez tumultueux, les 45 minutes se sont écoulées.

Plusieurs fous rires (vraiment discrets) ont éclatés entre les deux amoureux durant le trajet ! A trois devant, il y avait un vieillard de 65 ans super bavard, une Alex qui avait envie de parler, ébahie devant tous les propos de l’homme mais assez fatiguée et un Hugo vraiment trop mignon et concentré sur la bouche de Arve pour comprendre le maximum de choses. Un moment en or pour une première rencontre qui restera mémorable…

Avant d’atteindre la longue allée de la ferme, Arve se mit à faire demi tour relativement brusquement en prétextant qu’il avait « deux vieux amis cachés là-bas ». Grosse surprise pour Alex (qui comprit ce qu’il dit) : qui peut bien se promener dans des champs dans le noir et dans le froid à bientôt minuit ? Le van rentre dans le champ après sa manœuvre et Arve nous montre du doigt ses deux superbes lamas, « très curieux des alentours, ils s’enfuient régulièrement » nous explique t-il…

Trop excités d’avoir à s’occuper de lama, ils entrent enfin dans une dépendance de couleur orange qui devient leur maison de prêt. Un mignon salon, une cuisine et deux chambres à l’étage. Dans celle de droite se trouve une espagnole de 19 ans du nom de Chari endormie auprès de son chien. C’est dans celle de gauche que le nid des deux français se crée (en mettant le chauffage à fond). Les toilettes et la salle de bain sont dehors, enfin, à côté de la maison. En priant pour ne pas avoir à se lever dans la nuit pour se soulager, ils s’endorment dans leur duvet et tombent dans les bras de Morphée en rêvant du lendemain…

Réveil à 07H30 pour le petit déjeuner qui se prend tous les jours à cette heure et dans la maison de Arve. C’est alors que les français rencontrent Cheri, Thibault un français de 22 ans et Vega, un norvégien de 32 ans.

La maison est super, entre l’antique et le moderne, ils s’y sentent bien ! La nourriture est agréable (il y a même du camembert). Le pain, les muffins, les pâtisseries sortent tout droit de la Bakery de la ferme, ce qui donne un sacré charme au repas.

Une heure après avoir tenté de faire connaissance entre les diverses histoires du père Castor trôné en bout de table, il est temps d’attaquer la journée. Des seaux de nourriture pour les animaux sont préparés par Pedro, un salarié de la ferme. C’est alors que les frenchies rencontrent cochons blancs avec des taches, chevaux, poules, oies, chèvres, lamas, gros cochons noirs, chats, lapins, cochons d’Inde, moutons, canards…

Nourrir les animaux, rire lorsque les cochons courent, ramasser les œufs, se rendre compte que le trou peut être si différent d’une poule à l’autre grâce à la tête de chaque oeuf, nettoyer les cages, ramasser le foin des chèvres très (trop) sociables, apprécier la douce chaleur du soleil sur le visage, regrouper tous les crottins de chevaux plus beaux les uns que les autres, s’embrasser les pieds dans la boue, se prendre une drache, apprendre à ne pas se comprendre avec le changement de langue, rire de tout, redouter Pedro dire « come, come with me » sur le temps de la pause, s’enlacer avec des KWAY trempés, faire du trampoline, admirer un paysage où la nature s’exprime librement…

Et voici comment s’achève la première matinée du séjour. Les goutes de sueur ont beaucoup perlées sur le front de ces travailleurs en herbe.

Lors du repas, c’est avec du sucré et un café que les Norvégiens se requinquent. Trop peu pour les vrais français qui rêvent de pates, de fromages, de salade : de salé !!!

Petit repas dans leur maison entre wwoofers préparé par Cheri. Alex a lancé l’idée de faire des plats « typiques » en fonction des ressources, pour chaque pays représenté et ainsi effectuer une tournante en découvertes culinaires.

Après une micro sieste, le soleil toujours perçant appelle les deux curieux à sortir de la ferme pour une balade en forêt/montagne. 5 kilomètres effectués en 1H35 de temps. +126 de dénivelé et des cailloux à éviter pour apercevoir à plusieurs reprises un magnifique lac, des entendues de végétation et les villes voisines.

N’étant que 5 200 000 habitants en Norvège, tout est extrêmement espacé ; les rues, les maisons, les allées, les rivières… Cela crée une sensation de liberté intense, il suffit d’ouvrir grand les bras et l’on devient maître du monde. On y respire profondément comme pour inspirer tout l’air, le vrai et bon air pur, qu’il peut se trouver dans un champ par exemple. On s’y sent bien, apaisé, détendu et Alex rêve de courir toute nue dans cette nature si verte pour rattraper Hugo poursuivant un Lama… C’est image paraît farfelu mais nous ne sommes pas tellement loin de la vérité, au final…

Diner à 18H30 ; saumon, soupe de tomates, salades froides… Ils sont gâtés ! (Même si le gâteau sucré reste sur l’estomac…). Une heure plus tard, ils sombrent dans leurs rêves en écoutant d’une oreille « Nos jours heureux » !

Une journée pleine d’émotions, de surprises, de nouveautés et de soleil !

Alex pense beaucoup à sa famille qui peut la savoir épanouie et heureuse de vivre ses rêves avec sa belle personne, Hugo qui veille sur elle et profite à 20000% de ces instants rares et précieux.

La suite : dans les prochains jours…

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Publié le 14 septembre 2017

C’est vraiment amusant de prendre ses marques dans un environnement si différent du sien en si peu de temps. A croire qu’ils étaient fermiers dans une autre vie…

En donnant à la nature, en la cultivant, et en lui accordant du temps, on réalise tout ce qu’elle offre en retour ! C’est ce qu’ils se disent chaque soir depuis leur arrivée.


Le boulot se passe toujours très bien. Il est assez intense durant la matinée, ce qui est très excitant au réveil ; ils ne s’ennuient jamais ! Les après-midi sont parfois plus calmes lorsque tous les animaux sont nourris et bien lotis, que les œufs sont récoltés, lavés et emboîtés pour le marché, que l’ensemble des cages est propre et que Pedro vaque à ses occupations.

Les jours s’enchaînent et se ressemblent peu. La météo décide de l’ensemble de leurs actions quotidiennes. Et elle est très changeante !


Les petits déjeuners sont vraiment sacrés à Sand Gard. Tout le monde est convié dès 07H30. Ils mettent tous la main à la pâte pour dresser une jolie table et commencent à manger. La peau du ventre bien tendue, il est souvent aux alentours de 08H lorsque les travailleurs sont repus. Suite à cela, Arve s’exprime durant une heure au minimum. Sur la vie, le monde, ses fameux quarante bateaux qu’il possédait, l’argent, l’économie… Un grand manitou ! Il ne prête pas grand intérêt à créer des dialogues, mais certaines de ses phrases reflètent la façon de penser de la jeune fille. Arve est assez philosophique et romantique dans l’âme. Il emploie de jolis mots et fabrique des métaphores parfois amusantes.


Avant de lire les phrases d’accroche de Arve, essayez d’imaginer une grande table de cinq wwoofers assis les uns en face des autres et un sage en bout de table. Cheveux blancs, barbe blanche, yeux bleus, un air intelligent et curieux de tout, même du haut de ses 65 printemps ! Il tousse de temps à autre, toujours de la même manière sans mettre la main devant la bouche, il rit dans les aigus mais continue de parler en riant, ses bras sont posés sur son ventre imposant lorsqu’il les croise. Il porte les mêmes habits depuis samedi ; chemises en jean sous une peau de mouton beige sans manche et un pantalon que mettrait quelqu’un de son âge. Il laisse de nombreux silences entre ses phrases, exemples ou histoires, qui nous donnent souvent l’espoir d’un « Takk for Mat » anticipé (« merci pour cette nourriture », chanté à la fin de chaque repas par l’ensemble des voyageurs, qui invite à se lever).


TOP 5 des fameuses ARVES, en anglais bien sûr !


« Everything has a consequence, if you do it or if you don’t do it ! »

« Life is not complicated, but we need to have a plan ! »

« People like Henry Ford or Bill Gates were not interested in the money, they were interested in the challenge. And to live properly is a challenge ! »

« It’s easy to lay on the sofa and do nothing, but life still goes on, with ou without you ! »

« You can find a really interesting book on the internet, it’s called « My poor and my rich father », read it, you’ll learn a lot of things ! »


Le repas du midi se prend qu’entre wwoofers. Stop aux intéressants monologues du vieillard, place aux folies de la jeunesse ! En effectuant cette tournante de préparation de repas chaque midi, ils s’offraient le confort de pouvoir découvrir un peu plus les manières de faire des uns et des autres niveau cuisine. Tortilla de patata for lunch. Typique d’Espagne, c’est une sorte de grosse « tarte » épaisse composée d’œufs et de pommes de terre. Repas préféré d’Alex à Altafulla. Ici, Chari y ajoute des légumes en tout genre. Elle était délicieuse et très jolie, cette tortilla, peut être pas meilleure que Raquel tout de même mais elle valait le détour…


Avec une pluie battante et quelques orages, cet après-midi là est très cool. L’un des films préféré de Vega s’appelle « Captain Fantastic ». Nous l’avons regardé en anglais, tous ensemble en entendant la pluie danser sur les murs de la maison orange…

L’histoire commence dans les bois ; il s’agit d’une famille de sept enfants et de leurs parents qui ont choisi de s’évader de la réalité d’une société de consommation croissante dans le monde entier, pour vivre le plus simplement du monde. Un élément déclencheur les oblige à quitter leur forêt et se confronter à la ville ! Les enfants sont tous plus intelligents, sportifs, curieux, ingénieux, les uns que les autres. Et… (A vous de regarder la suite…).


Un soir après dîner, Arve propose d’emmener les deux amoureux chercher la nourriture pour les animaux dans la ville voisine. Un peu étrange d’aller faire ses courses après 20H mais ici, tout est amusant ! Ils montent donc dans le superbe van blanc, à trois devant, dans la même configuration qu’à leur arrivée. Un sourire en coin perça petit à petit sur le visage d’Alex qui se prend régulièrement le manche pour changer de vitesse dans le genou et se remémore le fameux samedi soir.


Après de magiques paysages, un fjörd d’une étendue surprenante, des restaurants chics, de belles maisons très colorées souvent rouges, jaunes, blanches, des yatchs et superbes bateaux un peu partout, et un petit coucher de soleil, ils arrivent au supermarché fermé. En effet, Arve récolte l’ensemble des restes, des produits dits « trop vieux pour être mangés » depuis 15 ans gratuitement. Il a simplement eu le culot d’aller demander, dit-il en riant. « If you don’t ask, you’ll never know ! ».


Il a bien raison ! se disent-ils.


Ils ramassèrent une vingtaine de grands cartons remplis de nourriture sous une drache monumentale qui se voit rarement dans le Nord. Pourtant habitués et très connaisseurs, ils étaient trempés des pieds à la tête en une demi seconde, ils courent tous vers la voiture et un fou rire général éclate à l’avant du véhicule.

Chauffage à fond et musiques actuelles à la radio, Arve les emmène voir les alentours de la ferme. C’est agréable de se balader partout, en plus accompagnés d’un commentateur hors pair dont la vie est toujours aussi passionnante. Après une heure et demi de route, la vie en Norvège n’est comparable à aucune autre…


Une bonne nuit de sommeil et le soleil éclaire l’ensemble du domaine mais surtout les montagnes et la forêt qui les entoure au petit matin ! Le nombre d’hectares de Arve est immense, il y a encore de nombreuses partielles de la propriété que les deux jeunes découvrent au fur et à mesure. Alex se voit bien dans un endroit comme celui-ci, et Hugo tombe amoureux de l’immensité du paysage ; il y a beaucoup de potentiel autour d’eux. Organiser des énormes soirées étudiantes, un festival dans ce lieu insolite, créer des ateliers artistiques et culturels durant les week-ends, réaliser des cinémas en plein air, faire des rencontres intergénérationnelles entre des écoles maternelles ou primaires et des personnes âgées de maisons de retraite voisines…

Bref, plein de choses glamour. Mais pour Arve, très bon vivant, ce sera un restaurant !


Gâtés par le temps : ils ont ramassé l’herbe du roto fil si bien passé par Hugo sur une partie du domaine, en TSHIRT ! C’est avec ce genre de journée que la vie se révèle d’autant plus belle.


La simple liberté d’admirer une nature respirer, de laisser pousser sa barbe (Hugo se doit de revenir en France avec une barbe ayant poussée aux quatre coins de l’Europe, petit défi lancé par sa chérie), de vivre sans culotte ni make up et de mettre les mains dans la boue ressource et permet aux jeunes français d’appréhender, à l’avenir, une vie de manière simple pour faire de belles choses (ce pour quoi ils se débrouillent pas mal depuis leur rencontre…).


Tout est toujours beau et rose lorsque la nouveauté pointe le bout de son nez. Seulement, vivre en collectivité à des avantages et des inconvénients ! Surtout lorsqu’on voyage en couple. Il faut dire que le français, Thibault et l’espagnole, Cheri ne se débrouillent pas bien en anglais. Alex, ravie continue de pratiquer ses trois langues préférées le français, l’anglais et l’espagnol, mais c’est parfois pénible d’être la traductrice du groupe… Hugo, lui, est à son aise et progresse, il essaie durant la journée de réfléchir en anglais. Tout devient beaucoup plus fluide de jour en jour. Tout le groupe s’entend bien même si le mix des cultures crée de petites étincelles ; Chari se referme instinctivement lorsque Vega entre dans la pièce et a beaucoup de mal, déjà à parler en anglais, mais lorsqu’il est là, elle ne parle qu’à Alex, en espagnol… Ce qui refroidit un peu l’ambiance !


A noter également les goûts musicaux particuliers de chacun. Equipés d’enceintes dans la maison, ils sont libres de faire le bruit qu’ils veulent ! La bande se retrouve alors plongée dans la fosse du Hellfest (ou bien au concert vieux depuis huit ans de David Guetta) un midi sur quatre lorsque le français cuisine…


Dernier petit point ; les deux amoureux auraient aimé que Arve se « soucie » un peu plus du bien être de ses wwoofers et s’implique davantage lors des premiers jours de découverte à la ferme. Ils sont en quelque sorte jetés au milieu de la basse cour sans grande expérience mais avec une forte envie d’apprendre et de bien faire ! Les deux jeunes sont preneurs de décisions et s’appliquent. Il est vrai qu’il est toujours plaisant d’être conforté et entouré dans ce qui est fait, mais c’est une expérience où l’on se débrouille seul. (Etant donné que les wwoofers déjà présents n’ont pas beaucoup le sens de l’accueil pour faire découvrir les lieux…).


Ecrire prend beaucoup de sens ici. Pouvoir offrir des images grâce à des mots est une partie de plaisir qu’elle espère faire correctement.


Même s’il y a toujours quelque chose à faire, il faut savoir prendre du temps pour soi et se faire plaisir, ce que les deux français aiment faire le plus au monde !

Du coup, ils prennent leur clique et leur claque pour aller découvrir leur environnement de prêt ! Demain, vendredi : day off ! Bisous les animaux et let’s go in the city.



Suite au prochain épisode…

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Publié le 18 septembre 2017

Premier jour de repos pour les deux amoureux du voyage ! Comme c’est agréable de pouvoir se lever à l’heure désirée et occuper son temps à ce que l’on souhaite…


Le réveil sonne dès 05H30. Et oui, ils ont appris à se lever tôt et ainsi pouvoir appréhender le monde dans les meilleures conditions. Arve les avait prévenu que des instants magiques, avec un temps clair et un ciel dégagé, se cachaient près du fjord avant 06H30 du matin.

Habillés en mode sportifs, Alex et Hugo enfourchent leurs vélo de prêt (très bancales) direction Holmsbu ! Le port situait à cinq kilomètres de la ferme.


Ils commencent par bailler, ils râlent et s’énervent sur leur vélo respectif (dont la selle bouge à chaque mouvement de la jeune fille et dont le pneu arrière est voilé pour le grand athlète).

Leurs doigts sont aussi froids que la rosée du matin et leur front aussi humide que cette dernière… Le dénivelé est très impressionnant dans ces terres. Durant des montées et des descentes plus corsées les unes que les autres, ils s’enivrent du silence qui les entoure et apprécient la luminosité naturelle qui perce le jour.


Ca y est ! Ils aperçoivent le port, ces bateaux encore endormis et ces maisons sans lumière. Curieux de tout, ils cherchent l’endroit rêvé pour reposer leurs jambes fraîchement réveillées.

Ce ponton semble parfait pour admirer l’immensité du fjord, ce lever de soleil, ce ciel si bleu ; ce « perfect moment ».

Ils sont heureux de se sentir ensemble, de s’aimer, d’apprécier ce qu’ils sont et ce qu’ils font.

Heureux de vivre, tout simplement !

Un instant magique ! Un instant de pouvoir intense sur un monde qui s’apprête à vivre une journée extraordinaire, faîte d’inattendus toujours plus surprenants les uns que les autres.


Comme c’est excitant de ne pas savoir comment vont se passer ces prochaines 24H de liberté !


Le retour se fait sans encombre et principalement à pied (il est beaucoup plus facile d’aller à Holmsbu que d’en revenir)…


Petit déjeuner en famille, presque ! Les habitudes s’installent et les moments de complicité entre les jeunes et ce bon Arve laissent planer une atmosphère saine, sans gène et dans le souci du partage.

Fiers de pouvoir enfin dire « YES » à Arve, qui les motivait toute la semaine à se lever pour aller admirer Holmsbu avant le boulot. Ils sont plus réveillés que jamais !


Une fois douchés, habillés chic et parfumés (ce qui change de tous les jours) ; direction DRAMMEN ! A cinquante minutes de bus de Sand Gard, c’est une ville magique où il fait bon vivre.

Arrivés vers 10H, ils se promènent et admirent les ponts, les rues, les gens, un ciel plus bleu que bleu et aiment les 20° en plein soleil.


Une bonne nouvelle tombe dans la matinée, Alex est officiellement diplômée ! Une licence 3 en poche et une bière à la main, ils se trouvent on the top of the city. Après une heure de marche, sur un chemin à 30% pendu nommé Spiralen, ils trinquent et prennent des millions de photos pour tout immortaliser.


Il est dur de décrire l’air pur que l’on respire ici et d’expliquer ce qu’il peut procurer. C’est comme si toutes les bonnes choses saines de la vie s’organisent dans un immense et magnifique tourbillon de couleurs et de plaisirs qui traverse l’ensemble des organes du corps humain et fluidifie son ensemble dans une mélodie qui s’entend que si on l’écoute attentivement… Et cette douce musique dit simplement merci. Merci d’arrêter de fumer, de boire n’importe quoi, de manger tout ce que l’on trouve. Merci d’arrêter de se pourrir avec de l’inutile et de s’abîmer l’esprit avec les choses puériles de la vie !

Il est presque impossible de partager le sentiment de connexion, qu’ils ressentent, avec une nature si impressionnante qu’elle en impose le respect de manière naturelle.


Tout le monde sait que la luminosité ne rend jamais pareil en photo. Que l’immensité des arbres ou la beauté des paysages ne sont pas assez représentatifs de la claque qu’ils se prennent docilement chaque matin, même à travers un joli iPhone ! Il faut faire le déplacement...

Quand les estomacs grondent à Drammen, ils décident d’aller au restaurant pour manger quelque chose de typique ! Il y avait énormément de choix partout, mais la vie en Norvège est vraiment chère, et puis ils ont tout ce qu’il faut à la maison. Ils décident donc d’engloutir un bon burger et de faire diverses emplettes.


La journée passe super vite, une dernière visite les pousse à se rendre dans l’énorme nouvelle bibliothèque tout en verre, de la ville.

Le retour en bus est encore plus beau qu’à l’allée, même si les yeux se laissent bercer par les lacets qu’emprunte le bus, le soleil leur offre un superbe bouquet final jusqu’à la ferme…

Alex se pose le temps d’un instant, tête contre la vitre, comme pour effectuer un PDV (le fameux Point De Vie) et réalise la chance qu’elle a de pouvoir choisir la vie qu’elle mène. Fière de faire tout ce qu’elle veut au monde. Heureuse de partager ce magique voyage avec lui, qu’elle aime tant.


Des souvenirs plein la tête, ils racontent leurs aventures à leurs collègues autour d’un dîner de roi, avant d’aller reprendre des forces pour la journée suivante…

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Publié le 21 septembre 2017

Already one week… Cela fait déjà une semaine qu’ils ont quitté leur petit confort d’étudiant pour vivre un magique Tour d’Europe !


Aujourd’hui est un grand jour ; le premier jour de marché !

Sand Gard est un grand domaine ; composé d’un parc pour enfants, de divers espaces de jeux. C’est un lieu dans lequel se fréquentent beaucoup d’animaux de différentes espèces dont ils ont à s’occuper, mais qui abrite également une boulangerie / pâtisserie accompagnée d’un café avec une jolie terrasse.


Ce weekend sept marchés sur deux jours sont prévus. Autant vous dire qu’elles ne chaument pas, ces boulangères ! Les wwoofers ont la chance de se réveiller tous les matins avec une douce odeur de pain tout juste sorti du four et de pâtisseries fraîchement réalisées avec amour… Enfin, ils sont surtout heureux de pouvoir les manger au petit déjeuner. Mais pour la fin de semaine, l’ensemble de la fabrication sera consommée par de gourmands Norvégiens.


Divisés en plusieurs équipes de trois, les grosses voitures se chargent au compte de goûte ! Le joli Sprinter Benz jaune est conduit par Arve qui emmène ses deux wwoofers préférés sur un marché à Oslo…


Petite remarque amusante ; les Norvégiens n’ont aucunement le sens du timing et de la ponctualité. Toute la ferme se lève encore plus tôt que d’habitude pour être opérationnels et respecter les horaires convenus par Arve (étant donné que les véhicules ne peuvent plus rentrer dans le marché à partir d’une certaine heure). Mais ils quittent tous Sand Gard avec 45 minutes de retard, en moyenne. Aucun stress, aucune pression, la vie continue quoi qu’il arrive comme dit ce bon vieux Arve !


Arrivés au lieu de rendez-vous, c’est avec surprise que les deux français découvrent un endroit magnifique. Un ancien château rénové en musée entouré d’un fjord et de jardins somptueux ! Chanceux, ils déchargent l’ensemble de la vente et disposent les produits sur le stand numéro 4. Une vingtaine de stands se trouvaient au centre d’un des jardins, les uns en face des autres.


Les marchés sont relativement petits, ici. Et les horaires sont différents également... Lorsque l’on se pointe à 12H30 sur la place du marché de Wazemmes à Lille, il faut se rendre à l’évidence ; vous n’aurez aucun poulet accompagné de patates à engloutir avec une bonne sauce et des oignons… (Il fallait décuver du samedi soir plus vite).

En Norvège, les marchés commencent à 10H ou 11H pour se terminer aux alentours de 16H.


Libres de faire ce qu’ils veulent (étant donné que Arve aime être l’homme de la situation et qu’il adore se retrouver au contact de personnes disponibles pour écouter toutes ses histoires), ils décident de slalomer entre les différents stands. Saucissons de brebis, peaux de chèvres, pancakes, différentes terrines et autres produits faits maison… Après un rapide tour, ils s’abandonnent à une longue balade autour du château, sur la plage ! Ils en profitent pour admirer le paysage et les personnes qui les entourent…


Les gens sont beaux ici. Parents comme enfants sont tous habillés, pour la plupart, en sportifs chics ! Ils portent tous de la marque, des couleurs chaudes et claires. Alex et Hugo n’ont jamais vu autant de blonds (blancs) aux yeux bleus de toute leur vie ! Il y avait également des originaux, des personnes avec un vrai style bien à eux, mais sans jamais atteindre le vulgaire.


Sur le marché, les stands 3 et 5 proposés des miels originaux, des confitures maison, des terrines (avec une drôle d’allure et d’étranges mélanges) etc… Un pot test pour chaque produit offre la possibilité de goûter avant d’acheter. Aucun enfant n’a peur de demander ou se cache derrière sa maman, ils osent tester. Ils discutent tous, sont curieux et aimables ! Les enfants sont débrouillards et extravertis.


Hugo et Alex assistent de loin leur hôte, en ramassant les boîtes vides, en enlevant les abeilles des pâtisseries, en allant chercher un café pour Arve etc… Au moment d’aller mettre les cagettes dans le magnifique camion, elle demande les clés mais ici, tout reste ouvert ; il n’y a pas de voleur ! Alors il est carrément possible de monter un business de vols dans chaque voiture garées sur le parking et dans toutes les rues de la ville !!

En redescendant sur Terre, ils se sourient et approuvent cet esprit de bienveillance norvégienne. C’est une chance de pouvoir se sentir aussi libre d’esprit.


Tout est payant en Norvège et les gens y sont tous honnêtes. Une queue d’une trentaine de personnes déboulait jusqu’au parking dès midi environ, car pour se rentre au marché ; l’entrée est payante. A côté de cette file d’attente se trouvait une entrée ouverte à tous qui donnait directement sur des premiers stands.

Même pas besoin d’y mettre une barrière ou un vigile, les gens veulent payer pour entrer !


Il y a de nombreuses animations pour les enfants au sein de ce marché. En réalité, tout est fait pour l ‘éducation dans ce pays ! Beaucoup d’idées sont inscrites dans le carnet d’Alex qui se fait une joie de revenir en France (ou ailleurs) pour mettre en place ce genre de dispositifs pour la jeunesse… (Ses idées resteront top secret).


Une fois 16H passées, ils attendent qu’Arve salue l’ensemble de ses « amis » exposants pour rentrer, épuisés, à la ferme… Petit arrêt au sommet d’Oslo pour y admirer une piste de sauts à ski ; Holmenkollbakken (oui, ils ont retenu). Pour le moment non utilisée, il est possible d’y faire de la tyrolienne sur 365 mètres de long !!!

Et de superbes maisons modernes…


Plus de rires, de fous rires et de souvenirs chaque jour.

La barbe d’Hugo pousse.

Ils aiment toujours ramasser les cacas de différentes tailles.


À très vite…

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Publié le 21 septembre 2017

Les jours s’enchaînent et le temps passe vite. Les deux amoureux commencent à penser au prochain pays ; la Suède ! Mais avant cela, un peu de camping sauvage, de nuit chez l’habitant, d’auto stop et d’improvisation (ce qu’elle aime par dessus tout).


Cela fait maintenant deux semaines qu’ils vivent à Sand Gard. Ils y ont pris leurs marques, aiment cette vie de paysan et ont appris beaucoup de la nature et sur les animaux. Superbe première expérience de wwoofing !


Jeudi 28 septembre 2017, ils embrasseront Arve sur les deux joues (même s’il tend la main) et s’en iront pour de nouvelles aventures. Au programme une visite d’Oslo durant deux jours, ils veulent se perdre dans la ville, boire du café (Hugo étant un grand fan, celui de Norvège est très réputé. Alex y trempera ses lèvres pour cocher sa To Do List), faire les touristes, poser devant « Le Cri », s’habiller en mode beaux gosses, manger au restaurant, aller dans un bar faire la fête et surtout faire des rencontres encore et toujours !


Après Oslo, direction la Suède en train, bus, avion, vélo… Ils aiment ne pas savoir comment ! Ils poseront leurs gros sacs à dos dans un AirBnB le temps d’une journée et d’une nuit à Göteborg pour y découvrir la vie suédoise, marcher dans les rues à en avoir mal aux pieds, faire des photos insolites à envoyer à leur maman chérie, s’embrasser devant chaque statue originale, manger, boire de la bière…


D’après un ami du fils d’Arve, la vie en Suède est un peu moins chère que la norvégienne. Pour exemple, il leur explique que tous les norvégiens partent en Suède pour acheter de l’alcool, des clopes et du bacon… Nice !

Blague à part, le rendez-vous avec leurs nouveaux hôtes wwoofing se déroule le dimanche 1er octobre à midi à Kungsbacka !


Cela promet des jours trépidants…


En attendant ces péripéties il serait facile de vous raconter comment Chari est tombée dans le caca des gros cochons noirs du parc, comment Alex a peint le toit de l’abri pour les chevaux avec de l’huile qui pue, comment Hugo fond petit à petit et se muscle tel Hercule, comment Thibault ne comprend pas grand chose (même en français) aux travaux assidus que demande le domaine, comment Pedro rigole à chaque question qu’ils lui posent, comment Arve sait donner des ordres mais aime trop son bureau pour faire ce qu’il demande, comment ils peuvent s’attacher aux animaux et comment les animaux peuvent s’attacher, comment les poules peuvent pondre autant, comment Chari a pleuré quand un bébé poulet est mort parce qu’elle avait ses règles, comment un KWAY est une superbe invention, comment Hugo a donné un médicament au biberon à un énorme mouton noir malade, comment ce gros mouton noir est mort, comment Pedro l’a balancé dans la forêt pour nourrir les renards, comment le temps peut sembler long lorsqu’il faut ramasser l’ensemble des feuilles du parc pour enfants, comment un jour sans sueur est devenu rare, comment ils ne se feront jamais à la langue norvégienne, comment Alex et Hugo ont volé des glaces dans la Bakery comment Chari a fini tous les smarties, comment une bonne bière et des moments d’échanges permettent de créer de réelles amitiés…


Ou bien de vous décrire les balades interminables, car il y a toujours plus à découvrir partout, réalisées après le boulot. Toutes les plages trouvées, les pontons acheminés, les rochers escaladés, les cailloux ramassés, les silences face à une nature qui discute et vit librement sur la terre norvégienne, tous les fous rires d’amour, toutes les surprises accueillies avec envie, toute la nourriture engloutie, toute la vitamine ingurgitée par la peau grâce à un soleil de plomb, tous ces moments de connexion entre ces deux jeunes qui savourent une vie simple…



Ils vous embrassent tendrement…

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Publié le 25 septembre 2017

L’impatience…


Hugo répète souvent à sa chérie qu’il faut savoir « Laisser le temps au temps ». Quelle phrase débile ! Pour elle, rien n’est plus pénible de ne pas maîtriser son temps, et d’avoir à subir lorsqu’il est impossible de faire autrement.

Rien n’est moins productif et plus ennuyeux d’attendre qu’un ascenseur monte ou descende, de patienter plus que quinze minutes dans la salle d’attente de n’importe quel spécialiste, d’avoir à faire la queue pour les toilettes en plein concert (merci à l’inventeur du pisse debout) et de réaliser qu’avec ces précieuses minutes, on aurait pu faire tellement !


Elle comprend tout à fait qu’un arbre mettra du temps à faire des fruits, qu’un bébé aura besoin de neuf longs mois pour se préparer à vivre une vie magique et qu’il faille attendre de pouvoir vivre plein de choses à différentes périodes de sa vie !


L’impatience est donc, un facteur de leur départ anticipé, mais le business de wwoofers en est le principal. Après de très jolis moments passés à Sand Gard et un travail intensif qui leur laissait trop peu de temps pour visiter, il est l’heure de se dire au revoir. Toutes les bonnes choses ont une fin (sauf que cette fin pointera le bout de son nez quand la mort frappera à la porte).


Le wwoofing auprès d’Arve est une superbe expérience qui restera gravée dans leur mémoire. Quel personnage ! Et quelle vie ! Mais le boulot étant (vraiment) dense, les deux amoureux ressentent le besoin viscéral de s’échapper d’un quotidien dont ils ont fait le tour depuis quelques jours déjà…


« Et si l’on remontait le fjord à pied jusque Oslo, baby ? »


Départ mardi matin pour trois jours intensifs de marche et 85 kilomètres à parcourir avec 15 kilos sur le dos. Rassurez-vous, Alex pense troquer son plus beau jean contre un skate, et l’auto-stop reste également dans un coin de leur tête. Quoiqu’il arrive ; ils se promettent d’atteindre Oslo, par tous les moyens, jeudi au cours de la matinée dans leur superbe AirBnB.


Lundi…


Ce jour rime pour la plupart de l’humanité avec « au secours » ! Le tout tout tout début de la semaine, place au train train de la vie quotidienne auquel ils souhaitent tous échapper le plus rapidement possible pour pouvoir buller lors de weekends qui passent trop vite…

La voiture, les conduites, la pollution - Le manque d’espace, la population, l’oppression - Les règles, les lois, les contraintes - Le travail, les horaires, l’argent – Le « si », le « peut-être », le « après ».

Et ainsi fonctionne la boucle du temps. Du moins, pour ceux qui subissent cette routine, mais ils ne font pas tous le même choix…


À Sand Gard en Norvège, un lundi est très loin de la définition précédente. Tout simplement parce que les deux amoureux ne regardent plus leur montre, ni leur agenda et vivent sans notion concrète d’un temps rythmé par une nature libre d’être qui elle est. Mais aussi et surtout car le lundi, comme tous les autres jours, offre une totale liberté de choix et d’actions à concrétiser dans la journée.


Pour ce lundi 25 septembre 2017, l’heure est au rangement et au nettoyage ! Plusieurs machines, vaisselle, et coups de balai sont au programme pour la fin d’après midi. Plein de bisous et de caresses pour tous les animaux de Sand Gard, une dernière levée d’œufs et un ultime dîner tous ensemble dans la maison de l’hôte où selfies et dernières histoires seront des plus émouvantes.


Demain, 07H30, the last breakfast, sacs bouclés direction la liberté…

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Publié le 28 septembre 2017

(26/09/2017 - 05H40 « Baby, je n’arrive plus à me rendormir, je suis trop excitée par notre Road Trippppp ! Réveille toi, s’il te plaît !!! »).


Superbe dernière nuit en amoureux dans leur petit lit de la chambre de gauche de la maison jaune du domaine Sand Gard au sud de la Norvège. Douchés et habillés, l’étape du sac est une vraie épreuve... Qui les fait transpirer. Elle se remémore les fous rires partagés avec sa maman, assises toutes les deux sur ce gros Quechua priant de ne pas casser les fermetures éclair. Lui, recrée une méthodologie logique afin de réussir à tout rentrer dans son 50L.


Petit déjeuner habituel empli de joie et d’une excitation intense pour les deux français qui s’échappent de leur quotidien ! Petit sourire en coin, mais regard compatissant, lorsque Arve explique à Chari qu’elle va tondre la pelouse de son jardin pour donner l’herbe aux animaux. (Car oui, il y a beaucoup de protéines dans l’herbe fraîche du domaine).

Hugo jubile à l’idée d’imaginer Thibault, peu dégourdi, seul sur la montagne avec son roto fil cassé tel un vrai galérien. (Et puis, il y a les feuilles à ramasser dans le parc, dans l’herbe, prêt de la Bakery etc…).


Les aurevoirs ne sont jamais une partie de plaisir pour Alex, émotive et toujours un peu angoissée à l’idée de ne jamais savoir quand sera le prochain bonjour…

Une fois le ventre plein, place aux bisous ! Premier bracelet « d’amitié » donné à Chari, la wwoofer espagnole. Alex est partie de France avec un gros rouleau de « je t’aime » en bracelet gris et blanc, qu’elle donne à l’ensemble des rencontres marquantes de son Europe Tour. Une petite french touch originale…

Après de gros câlins entre jeunes, une accolade un peu spéciale avec Pedro, très baraqué, et un dernier ciao aux animaux, place aux joues du bon Arve… Le meilleur pour la fin, comme on dit.


C’est avec un sentiment de gratitude et de devoir accompli qu’Alex et Hugo retirent pour la dernière fois leurs runnings à l’entrée de la fameuse maison blanche. Ils toquent à la jolie porte du bureau de leur grand narrateur, éclairé nuit et jour. Lui, qui les a accueilli à bras ouverts et leur a offert un genou douillé sur lequel s’asseoir au coin du feu pour leur conter sa trépidante vie, au cours de ces deux dernières semaines. Lui, qui leur a offert le magique « Bed&Food » tant apprécié par les deux français.


Alex n’aura pas le temps de réciter les quelques phrases de remerciements « touchantes » qu’elle souhaitait tant lui faire partager, car c’est parti sur le ton de l’humour qu’Arve les prévient que s’ils se retrouvent perdus au milieu du fjord, ils peuvent l’appeler sans souci, il viendra les chercher (même au milieu de l’eau)… Puis, ils s’échapent tous les trois sur un nouvel et dernier air de « I can tell you a story, I remember in… ».

Après plus de 10ans de wwoofing et près d’une vingtaine de nationalités différentes accueillies sous son toit, on sent le personnage heureux de donner tout ce qu’il peut et très habitué à recevoir des « thank you very much for everything » auxquels il répond avec un signe de la main du style « assez, assez ».


Toujours pas de bise, mais deux longues poignées de mains (très longues, trop longue pour celle d’Alex), accompagnées de regards complices et sincères en souhaitant le meilleur dans la vie de chacun.


En y réfléchissant, c’est très amusant d’avoir décider de faire du wwoofing, de s’être inscrit sur le site de Norvège, d’être tombé sur la ferme d’Arve, de l’avoir sélectionné et d’avoir eu la chance de le rencontrer. D’avoir eu la chance de vivre ces deux magnifiques semaines !



En route mauvaise troupe ! Une dernière vidéo pour saluer leur joli Sand Gard et ils sont partis pour 20 kilomètres de marche en une journée, épousant leur nécessaire de vie de 15 kilos chacun sur leur dos.

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Publié le 29 septembre 2017

Pour elle, un road trip laisse place à toutes les possibilités qu’offre le monde. Pile ou face, la gauche ou la droite, la route ou le trottoir, le bus ou la voiture…

L’improvisation en est le cœur, l’inattendu est la première base, le jamais vu, la deuxième !

Avoir un point de départ et un lieu d’arrivée sont des ingrédients essentiels au bon déroulement de leur échéance ; Oslo jeudi matin.


Alors à gauche, puis à droite. Ils voient leur grande ferme, inscrite à jamais dans leur corps, rétrécir petit à petit pour disparaître alors derrière de nombreux arbres, qui les accompagnent tout le long de leur virée inopinée.


Des arbres qualifiables de majestueux !

Majestueux de par leur taille, leur force, leur façon de se tenir si droit, et si fier. Des arbres vivants, imposants et impressionnants, qui offrent aux deux voyageurs une sensation de protection. Etant entourés de si nombreuses belles créations de la nature, il régnait sur ces routes vallonnées et interminables un encouragement silencieux provenant de ces statues gigantesques envers deux humains mobiles et attentifs.


Est-ce que vous connaissez la sensation de solitude ?

Pas la solitude déprimante et silencieuse, celle au cours de laquelle vous réalisez que trop peu de gens vous entourent, que vous pleurez sur votre sort et que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si c’est pour être seul au monde. Non, pas celle-là. Pas celle des personnes qui ne choisissent pas d’être heureux, insatisfaits de la vie qu’ils mènent.


Ici, elle vous parle de cette solitude apaisante et agréable, ce silence qui l’enroule dans un des pulls en cachemire de sa grand-mère, cet air si pur jamais inspiré autant du haut de ses 22 jolies années, de cette toile précieuse tissée progressivement avec une mère nature qu’elle écoute et qui la fait avancer dans la bonne direction.

Cette solitude dans laquelle vous n’êtes pas seul !


Est-ce que vous connaissez la sensation de marche absolue ?

Pas cette marche de shoping éreintante qui vous démange après plusieurs magasins parcourus, ni celle entre copines le soir après le boulot où il vous manque de l’air tellement vous avez de choses à raconter, ni même celle d’une balade en famille. Non, pas celles-ci.


Ici, elle vous parle de cette marche vitale, d’une marche qui contribue à l’accomplissement d’un objectif écrit à l’encre au plus profond de vous ! Une marche qui prend tout son sens lorsque vous devez vous rendre d’un endroit à un autre grâce au plus simple appareil ; les jambes. La vitesse, la force, le dénivelé, le vent, la pluie, le sol ; tout a un sens et des répercutions.

Marcher pour marcher, mouiller son teeshirt en entier, supporter le poids mort d’un sac imposant, pour se sentir fier de soi !


Les routes sont presque toutes désertes. Les deux amoureux sont ensemble mais se retrouvent aussi seuls, en connexion avec eux-mêmes. L’une devant, l’autre derrière, ils inversent l’ordre afin que le pas soit maintenu par leurs deux rythmes.

Peu ennuyés par les voitures, ils marchent sans crainte vers de nouveaux horizons au cours de cette journée peu gâtée par une bonne météo.


Premier arrêt après 11 kilomètres sans pause. Pour être tout à fait honnêtes, ils n’ont pas senti la difficulté car l’excitation est grande et le mental est au rendez-vous. C’est avec surprise qu’ils découvrent une mignonne petite ville dans laquelle les maisons épousent les bords de mer et où les jardins se marient aux plages de manière naturelle. Comme si tout était posé là depuis longtemps.

Alex et Hugo s’arrêtent pour leur première fois sur le rebord de la route pour admirer un jardin magnifique composé d’une terrasse offrant une vue somptueuse sur la communion d’un ciel et d’une mer dans les mêmes tons.

Une jolie dame âgée se trouve à sa fenêtre et voit les deux jeunes s’émerveiller ! Des sourires et des pouces en l’air sont échangés, pour partager l’appréciation de l’emplacement du terrain de cette retraitée de bons goûts !


Il est temps de reprendre des forces petite pause au café et jus d’orange. Ils découvrent des enfants sportifs et plein d’énergie dans leur cour de récréation positionnée face à la mer. Quel luxe ! Même si tout le monde a l’air d’y être habitué, ici.


Jambes reposées et sacs réglés, ils continuent leur chemin. Passant de route en forêt, la deuxième partie de la journée s’accentue en intensité avec des chemins en montée sur plus de 8 kilomètres et une pluie fine mais glacée qui s’invite sur leurs visages entre les multiples gouttes de sueur.

C’est dur, mais ils s’encouragent, ils s’aiment, ils font cela ensemble dans les bons moments, comme dans les plus durs.


Après s’être demandé à plusieurs reprises pourquoi elle avait pris un sac à dos et non une petite valise solide à roulettes, elle n’arrête pas de réfléchir à la construction d’une petite remorque. Elle explique à Hugo qu’il serait vraiment amusant de créer une sorte de mini voiture, bien décorée et très maniable. Qu’ils pourraient construire dans leur prochain wwoofing peut-être. Qu’est ce qu’il serait pratique de n’avoir qu’à tirer leurs 30 kilos, pouvoir sauter dedans lors des descentes… The dream !


Après s’être crié dessus, avoir laissé un grand écart de plusieurs mètres entre eux, avoir fermé les yeux pour s’imaginer ailleurs, s’être embrassé, avoir ri de leur ridicule dégaine, s’être embrassé de nouveau et tout cela dans un laps de temps de 15 minutes ; ils atteignent la ville tant attendue, celle qui se voit accueillir leur magnifique tente pour une nuit au bord du fjord ; Saetre.


Affamés, ils entrent dans le premier petit café de la ville ! A vrai dire, le seul vrai café. Car en longeant le fjord pour rejoindre Oslo, ils ont emprunté le chemin le plus long d’une part, et passent par un ensemble de petits villages dotés d’un café et d’une station essence, pour les plus chanceux. Mais ils s’en fichent, ce sont les paysages qu’ils sont venus capturer. Et je vous prie de croire qu’ils en prennent plein les yeux…


Les norvégiens sont toujours relativement choqués lorsqu’ils voient débarquer deux jolis français avec d’énormes sacs à dos et un air épuisé, tout en étant contents d’être là où ils sont. Ils commandent en anglais deux bons sandwichs tant convoités au cours des horribles montées sous la pluie…


Tout le monde est bilingue ici. Ils possèdent tous un vocabulaire riche, connaissent les tournures de phrases correctes de ces fourbes d’anglo-saxons et se débrouillent avec une réelle aisance.


Bien repus, direction le super marché. Ils rient et s’interpellent sur chaque produit mangé chez Arve ! Que de jolis souvenirs autour de ces repas interminables qui leur manquent déjà. C’est amusant de découvrir les prix exorbitants pour quelques bouts de fromage… La vie est vraiment trop chère, ici ! Les norvégiens doivent se comparer à Crésus lors de passages en France…


Place au moment le plus intéressant de la journée : chercher l’emplacement parfait pour une nuit magique en camping sauvage norvégien ! « Je veux vraiment trop que l’on fasse un feu, Hugo. Que l’on devienne de petits aventuriers le temps d’une nuit. Tu veux aller pêcher ? ». En redescendant sur terre, ils craquent tous les deux en même temps sur un superbe terrain d’herbe relativement moelleuse juste en face du fjord, pour contempler le jour se coucher...


Alex aime beaucoup lorsque Hugo devient le maître de la situation ! Plutôt occupée à se balader sur les différents pontons, à admirer les sublimes villas au dessus de leur tête et à rêver à la nuit qu’ils vont passer, Hugo décide de monter la tente rapidement ! Avec l’aide très assidue de son assistante…

Rapides et efficaces, ils ont leur maison sauvage en un claquement de doigt…


Plongeant dans un sommeil profond dès 21H, ils se réveillent à 08H le lendemain matin sans lever de soleil malheureusement, mais en explosant de rire à cause de corps tout courbaturés ! La nuit a été mouvementée, entre les draches, le froid, la petite bête (qui restera un mystère) qui grattait la tente au niveau de leur tête… Mais, à part tout cela, ils ont dormi comme des bébés !


Ils bouclent leur deuxième peau et c’est parti pour un petit déjeuner de dingue dans le même café que la veille, pour se régaler de ces petits cakes à la vanille.

Une fois assis, il se passe dans la vie de ces deux voyageurs, quelque chose de magique ! Une personne âgée s’avance près du café en sortant les courses de son chariot. Pas très respectueuse, elle laisse ce joli véhicule vert juste à côté des deux jeunes. En train de dévorer les diverses pâtisseries offertes par son chéri, ils réalisent la chance qui leur pend au nez !

Les chariots en Norvège sont en libre service, pas besoin d’y mettre une pièce ! Ils sautent sur l’occasion et embarquent leur nouveau compagnon de voyage nommé KIWI sur les prochains 17 kilomètres qui les séparent d’Asker…


Quelle joie ! Quelle liberté ! Quelle facilité !!!

Courbaturés de partout, ils revivent en poussant leur pote de villages en villages. Ils prennent des départementales pour que le bitume soit le plus plat possible. Tous les conducteurs leur sourient, leur font signe et les amoureux s’imaginent appeler sur les radios norvégiennes « Deux jeunes se baladent au milieu de la route avec un caddie vert du supermarché, faîtes attention à vous ».


Après une bonne partie de la route, ils arrivent dans un mignon petit café ! Il est l’heure de rendre à Kiwi sa liberté et de troquer ses belles roulettes contre des roues de voiture. Après 45 secondes, la troisième voiture qui passait par là, s’arrête pour déposer les deux jeunes à Asker... Un réel bonheur et un record de rapidité inscrits dans la tête.

Ils découvrent une ville agréable et chic qui les fait rêver le temps d’une nuit.


En portant cette nouvelle casquette de voyageurs et d’aventuriers en herbe, les deux amoureux se découvrent chaque jour. Et s’aiment de plus en plus…


Ils vous laissent pour l’épisode « OsloCity » dans les prochains jours…



État d’esprit du moment : Maître de son destin, il est facile d’oser choisir ! Choisir de vivre de belles choses et d’en accomplir de grandes. Toujours en restant soi-même et dans un souci de reconnaissance quotidienne.

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Publié le 5 octobre 2017

Ca y est ! Déjà une première étape d’achevée. Un pays parcouru et apprécié sous toutes ses coutures. De très belles rencontres et des moments forts écrits à jamais.

Le mois d’Octobre est arrivé rapidement.


Après une superbe virée dans la capitale Norvégienne, les deux amoureux montent dans un gros bus jaune direction la ville de Göteborg avec la banane, des twixs, du sprite et d’autres cochonneries pour casser leur diète instaurée chez Arve…


Bye Norway, see you later…


Hello Sweden.


Arrivés à 18H dans la deuxième capitale de Suède, les deux français croisent beaucoup de personnes déguisées. Il règne dans la ville, rien qu’en sortant de la gare, comme une vie festive sous un beau soleil… Alex demande à des suédois hauts en couleur si un festival a lieu dans la ville.


Après quelques rires échangés, les deux jeunes découvrent que durant toute la journée la ville était envahie par une manifestation de nazis. Manifestation durant laquelle les opposants étaient doublement nombreux. Conflits, violences et bagarres ont explosés, ce qui a valu un tour en prison pour beaucoup des engagés « super chauds pour revenir tout casser le soir ».


« Donc, tout dépend de ta vision de la fête, en réalité ».


Alex et Hugo arpentent les rues de cette jolie ville. Beaucoup de monde, pas mal de jeunes, une douce atmosphère paisible (malgré la journée) leur offre l’envie de rester là pour la nuit. Avant de se rendre au rendez-vous demain dans la ville de Kungsbacka avec leur nouvelle famille de wwoofing.


« Et si on se prenait une nuit d’hôtel, mon amour ? ».


Cinq hôtels interrogés et une heure plus tard, c’est en vain qu’ils se dirigent vers la gare. En effet, il ne fallait pas risquer de dormir en tente ce soir… De plus, c’est l’un des plus grands week-ends en Suède ; la présentation des nouveaux books fashion et design. Tous les hôtels font donc leur chiffre de l’année, les chambres valent des suites et bien entendu, il ne reste que des suites, qui valent de petits apparts.


Après le bus, c’est le train qu’ils empruntent durant trente petites minutes direction la ville de Kungsbacka, en se motivant à dormir dans un petit parc version Norvégienne.


Suite à une superbe offre dans un hôtel situé en face de la gare et deux ventres prêts à exploser (car, oui les petits dej sont vraiment sacrés) c’est avec beaucoup d’excitation, qu’ils rencontrent pour la première fois leur nouvelle famille de wwoofing en ce dimanche midi ; Elke, la maman, Nicholas, le papa, Ella, Bastian, Zoé et Mattis. Une famille dans laquelle les enfants parlent tous trois langues, où la maman est belge et dont le couple a vécu à Londres mais aussi en Amérique quelques années de leur vie…


Dix minutes de voiture plus tard, les deux français arrivent au sein d’une jolie et mignonne propriété composée de deux grandes maisons et d’un immense hangar qui sert de garage et fourre tout ! C’est avec joie qu’ils s’installent à table. Huit à manger, c’est amusant. Ca leur rappelle leurs grands repas en famille. Il y a beaucoup d’échanges et les questions fusent dans tous les sens, ils sont loin des monologues et des histoires magiques de ce bon Arve !


Vers 14H, c’est parti pour le boulot ! C’est LE grand jour de la cueillette. Leur hôte, assez surpris de leur révélation, se met à rire de la situation plutôt cocasse. Car en effet, les deux jeunes français novices en la matière viennent faire leur première vendange, en Suède !

Pas très commun pour une première fois…


03H30 de récolte plus tard, « il est l’heure de faire du vin, les amis » ! Malgré la tempête qui s’annonce et le froid glacial d’une soirée suédoise d’Octobre ; les deux amoureux désinfectent leurs avant-bras et malaxent durant plusieurs fournées, près de 200 kilos de joli raisin blanc.


Alex & Hugo sont extrêmement bien accueillis par leurs hôtes. Soucieux de les inclure en tant que « membres de la famille », les jeunes profitent de ce confort et de ces échanges riches en diversité culturelle… Une aupair Hollandaise présente pour les enfants, les conduites, la cuisine et les lessives, une Hongroise dotée d’un master en viticulture pour aider Nicholas à maintenir de superbes vignes et à améliorer sa façon de faire sur différents points, un couple de wwoofers français prêts à tout pour aider ; le tout basé dans une famille Suédoise vraiment adorable !


Lundi, mardi et mercredi sont trois jours assez déterminants dans une semaine de boulot. Malgré la tempête, le froid, le vent et la pluie, les deux français visitent leur nouvel environnement pour les trois prochaines semaines, à pied, comme ils aiment le faire.

Les paysages sont assez différents de la Norvège, c’est une autre nature et une autre intensité. Les couleurs à cette période sont magnifiques, ces rouges orangers des arbres se mêlent au vert pâle d’une mousse rarement vue autre part en pleine forêt inhabitée. Le lac qui les entoure est somptueux et les différentes plages privées découvertes par hasard les font rêver pour les soirées coucher de soleil / bières / feu de camps !


Elke et Nicholas mènent une vie bien remplie ! Des voyages, des déménagements, quatre enfants en huit ans et des boulots très prenants la semaine (avec des horaires intenses).

Les enfants ont des rythmes scolaires plus allégés qu’en France et ont des activités extra-scolaires. Les repas se prennent tôt et tout doit être impeccable pour l’arrivée des parents qui embrassent et mettent au lit leurs quatre jeunes trésors.


Le travail pour les wwoofers, enfin si l’on peut appeler cela du travail, est infime comparé à la Norvège. Ce qui peut paraître super au premier abord, ne stimule pas assez ces deux caractères très actifs, et n’aide pas les deux jeunes à assouvir leur soif d’en apprendre plus chaque jour sur tout ce qui les entoure. Mais, ce n’est pas un problème ; ils sont assez grands pour se trouver eux mêmes des choses à faire…

Après la fameuse récolte intensive, c’est avec une grande liberté qu’ils vaquent à diverses occupations ; tondre la pelouse, prendre soin des branches tombantes dans les vignes, remettre au goût du jour une carriole des années 1 800, faire des pancakes, amuser les enfants, discuter, rire, se faire des surprises, s’aimer et se découvrir…


Les 40ans (tant redoutés) de Nichloas, un énorme gâteau au chocolat et à la crème et à la meringue et encore à la crème, une bouteille de champagne ouverte pour célébrer l’arrivée des français, leurs premières gouttes de sueur et la création de diverses habitudes ont rythmés ce début de semaine riche en découvertes.


Les rencontres sont de plus en plus fabuleuses dans ce Tour d’Europe. Les amoureux se voient raconter l’ensemble de leur parcours norvégien, les premiers souvenirs émouvants, le vivre ensemble entre wwoofers, Arve, les repas, les animaux et tous les moments uniques de leur aventure sur les routes… À une au pair très attentive et bon public, autour de petits cafés. Un vrai lien d’amitié se crée entre Geja (qui se prononce d’une façon pas encore pleinement assimilée) et les deux narrateurs qui aiment beaucoup se couper la parole « pour mieux raconter comment ça s’est passé ».


Vivre au sein d’une famille composée d’une grande fratrie amène toujours des instants magiques. Des moments de simplicité, de spontanéité et de légèreté moins banaux dans la vie adulte.

Ella, 8 ans, marche plus souvent sur les mains que sur les pieds.

Bastian, 7 ans, mange, parle, marche, cligne des yeux etc… A une vitesse surprenante.

Zoé, 3 ans, la seule petite métisse aux yeux bleus les fait craquer par sa coquine timidité.

Mattis, un an et demi, a pour passion de lever les yeux au ciel à chaque remarque (quelque soit la langue). Il est également très doué pour croquer dans les poires et les remettre dans la corbeille de fruits.


Tous ces instants précieux rappellent beaucoup à la jeune fille sa période, tant appréciée, de jeune fille au pair…

Même s’ils sont réveillés dans la nuit par des pleurs, réveillés le matin par des cris, embêtés par le fameux joué préféré qui fait un bruit pénible, stimulés par des pleurs ; ils apprécient ce rôle de grand frère et grande sœur en CDD !


Ils profitent donc de ces trois semaines très relax pour visiter un maximum et découvrir la Suède sous tous ses angles ! Et, un bon programme est au rendez-vous…

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Publié le 9 octobre 2017

Le premier article commence par un M – 1, celui-ci par un M + 1 !

Today is the day.

Cela fait un mois aujourd’hui que les deux français quittaient leur jolie France à la découverte d’un magique continent. Un premier mois intense, émouvant et passionnant dont ils sont extrêmement fiers. Ils ne vont pas vous mentir ; ici, là-bas, ailleurs c’est la folie !

La folie d’être libre, la folie d’être émerveillé de tout, la folie d’absorber une générosité extrême d’inconnus soucieux de leur bonheur, la folie de vivre des instants uniques, la folie de se faire clouer le bec par un lac, une forêt, des montagnes, la folie d’avoir quelque chose à accomplir, la folie de s’aimer, la folie de se sentir vivant.

Et cette folie ne serait rien, si elle n’était pas autant partagée, savourée et abusée…


0,08 année de découvertes et de passion intense autour du voyage.

1 mois de riches rencontres multiculturelles et d’amitiés sincères.

4,35 semaines de rires et de partage amoureux.

30,44 jours d’émerveillement sur la nature des pays du Nord.

730,5 heures à cultiver leur soif d’apprendre.

43 830 minutes à se rappeler que la vie est trop belle.

2 629 800 000 millisecondes à profiter de l’instant présent.

2,63×1012 microsecondes à se sentir heureux de faire ce qu’ils font.

2,63×1015 nanosecondes sans fumer une seule cigarette, mais en buvant quelques gouttes d’alcool...



Ils vous embrassent...

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Publié le 15 octobre 2017

La vie suit son cours dans la jolie ville de Fjäras en Suède. Le froid commence à se faire ressentir en ce mois d’octobre. Tous les matins, ils ont droit à un spectacle muet mais intense ; le lac bordé par un voile de brouillard se découvre petit à petit au cours de la journée et leur offre une vue sublime après 11H.

Les français sont très heureux, ici. Le confort y est savouré, la famille est d’une gentillesse admirable et le cadre leur offre la possibilité de découvrir une Suède en automne.


En ce qui concerne le travail, les deux amoureux s’occupent des vignes, toutes positionnées la tête vers le haut pour passer un hiver dans les étoiles. L’ensemble du domaine de cette petite ferme subit une tonte intégrale d’une herbe d’un vert très clair. Ils s’avouent ressentir le besoin de Road Trip et d’aventure en sacs à dos ! Le confort c’est super, mais ils aiment le travail et la découverte.


Toujours curieux d’arpenter les alentours, Alex&Hugo partent souvent à l’aventure. Après avoir trouvé un immense trampoline au milieu d’un lac près d’une plage privée tout en bas d’une forêt, ils sont tombés amoureux d’un coucher de soleil assis sur un banc fabriqué par un homme, pouvant accueillir seulement deux paires de fesses et savourer la nature à l’état pure.


C’est fou comme il y a beaucoup de passages au sein de cette jolie maison bordeaux. Habitués aux wwoofers du monde entier, les enfants possèdent une grande capacité d’adaptation et sont très bien éduqués, mais il y a aussi des amis, qui passent de manière improvisée le temps d’une bière ou bien pour quelques jours. Elmond, le papa d’une amie de la sœur d’Elke reste parmi nous pour trois jours. Nous parlons de temps en temps en français, il est intéressant et se consacre aux enfants en difficulté. C’est amusant de pouvoir rencontrer autant de belles personnes et de gens si généreux.


Il est facile de trouver des sujets de conversation parlant à tout le monde ; la musique, le cinéma, l’art, le sport… Récolter des avis divergents ou convergents des siens, écouter et apprendre. Ici, comme dans le monde entier, le football est sur toutes les bouches. Le football est pour Hugo, quelque chose de spécial et d’important dans sa vie. Alex est toujours impressionnée lorsqu’il en parle. Il connaît tout ! Quelle culture et quelle aisance ! En Suède, le rituel des bières dans les bars devant un bon match fait partie de la vie ! Ce qui ravi les deux français, parfois en manque de la diversité des pintes lilloises à 5 euros de la rue solférino… C’est avec Geja qu’ils se rendent à Göteborg où ils retrouvent Thomas, un ami et Erick, son amoureux pour savourer des Guiness devant un Hollande / Suède assez surprenant.


En parlant de leur coup de foudre amical, Geja annonce son futur départ aux parents, assez sonnés, un soir de la semaine. Très appréciée au sein de la famille, cela fait plus de deux ans et demi qu’elle s’occupe des enfants et de la maison au sens large. Peut-être peu habile avec les mots et souvent peu claire dans ses réelles intentions, il règne dans la maison quelques instants une drôle d’atmosphère.

Implantée depuis trois ans à Kungsbacka, Geja a écouté son cœur pour vivre avec Erick une idylle suédoise. Non résiliée à quitter définitivement son Hollande chérie, cette expérience lui fait réaliser que ce n’est qu’auprès des siens qu’elle se voit vivre et mourir. Ne pouvant pas rester là toute la jeunesse des enfants, il est compréhensible de s’écouter. Ecouter son cœur, son corps et ses émotions, c’est primordial pour un épanouissement total. Et l’ensemble des facteurs se dirige vers son pays natal qui lui manque de trop.

Comme nous l’a expliqué Elke, qui a également mis de nombreuses années avant de se sentir pleinement « à la maison », la mentalité et la sociabilité des suédois et très peu développée. Possédant leur cercle d’amis et leur famille, ils se contentent d’une routine réglée et ne cherchent pas à célébrer le passage des lundis douloureux autour d’une bonne bière entourés d’inconnus tous prêts à discuter. Il faut donc savoir s’adapter et surtout ; le vouloir ! Diversité de laquelle ils ont discuté avec Thomas qui tient comme argument majeur le souci d’une météo qui incite peu à ces rencontres inopinées. (Encore une autre raison pour aller vivre dans le sud). Mais c’est enrichissant d’observer les styles de vie d’un pays à l’autre ou même d’une région à une autre.


Entre tous les divers microbes des quatre petits monstres suédois, ils ne pouvaient pas passer entre les gouttes d’un bon rhume ou quelques mots de tête qui préviennent l’arrivée de l’hiver. Alex profite donc d’une journée totale au lit à écouter quelques averses et lire un peu d’Alphonse Daudet entre chaque chapitre de L’Etranger. Heureusement qu’une trousse à pharmacie garnie avec amour accélère à reprendre du poil de la bête.


40 ans, ça se fête ! C’est au sein du domaine qu’environ 35 personnes sont venues déguster un demi cochon cuit sur pierres, de nombreuses salades et un gâteau gigantesque le temps d’une soirée bien arrosée. L’ambiance et la bonne humeur étaient de la partie. Les deux amoureux, inclus dans la famille, rencontrent des nombreuses personnalités importantes pour leurs parents d’adoption. Cela fait chaud au cœur de pouvoir discuter des voyages et de l’avancée de leur périple ; conseils, anecdotes, adresses, ils sont curieux de tout et aiment partager, dans un anglais de mieux en mieux parlé en fin de soirée. C’est drôle comme la bière absorbe l’accent français…

Une super soirée, émouvante et agréable passée au coin du feu. Hugo est particulièrement ravi de pouvoir manger du cochon jusqu’à leur départ, car oui, la famille en a environ pour deux ans avec les restes de ce courageux animal !


Petit point nouveauté…

Après plus d’un mois et demi de voyage, les deux aventuriers se lancent à la recherche de bons plans pour découvrir de nouveaux pays, de belles capitales et des rencontres toujours plus surprenantes.

Ils vous annoncent donc un léger détour par la Hongrie pour aller se baigner à Budapest et également la visite de Ljubjana en Slovénie ! Simplement le temps de quelques jours, « en vacances », pour décompresser.

Les deux femmes très importantes dans la vie d’Alex vont désormais pouvoir rajouter ces deux étapes sur les cartes d’Europe exposées dans les toilettes.


Ils pensent souvent à leurs proches, notamment aux divers anniversaires qui célèbrent les balances ; les 19 ans d’un magnifique petit frère, les 60 ans d’une super tante et les 87 ans d’un grand-père hors du commun. Mais il faut savoir qu’ils sont de tout cœur avec leur famille chérie qui les soutient !


Les perles de Elke en français, la maman belge :

« Une bouse d’ail »

« On va nous prendre pour des alcoolistes »

« Les attractions c’est vraiment très bon »


Voici donc la dernière semaine à Fjäras, qui commence demain… Impatients de reprendre la route, ils terminent le jardin, font des machines et s’échappent à Stockholm à la recherche d’aurores boréales en milieu de semaine.


Ils vous embrassent !

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Publié le 20 octobre 2017

C’est un mercredi et un jeudi en plein milieu du mois d’Octobre 2017 qu’Alex&Hugo décident d’explorer la jolie capitale suédoise. Un départ plus que matinal, une promenade gratuite en taxi et trois heures de train plus tard, ils marquent le sol de leurs empreintes.


Découverte osée et surprenante de l’hôtel ; un bateau rouge « The Red Boat » chambre numéro 13 ! En espérant qu’aucun d’eux n’est le mal de mer après une nuit festive. (Elle vous rassure ; tout s’est bien passé).


Le programme ; des balades partout, le musée de la photographie, une soirée en ville avec un magique buffet de fajitas et des pichets de bière, un peu de shopping, une vidéo pour l’anniversaire d’un papy chéri, la visite du zoo pour enfin voir des ours (grand souhait du plus beau de tous), attendre patiemment (et en vain) des aurores boréales les yeux vers les étoiles, se régaler au petit dej du plus original des hôtels, rentrer son teeshirt dans son pantalon, réaliser une vidéo pour l’anniversaire de Samiratou Zampaligré, une correspondante africaine, qui vit au Burkina Faso et dont la capitale est Ouagadougou, mettre des gants, se perdre entre toutes ces îles, boire des milkshakes vraiment hyper super méga délicieux, commander une part de tarte et recevoir une salade…

Que de belles choses !


Stockholm est une ville magique dans laquelle il fait bon vivre ! Le soleil était au rendez-vous et offre, aux deux amoureux déjà émerveillés, des panoramas magnifiques où le ciel épouse la mer baltique dans un tourbillon bleu marine.


Sur une mignonne petite place tous les jours à 10H il y a le « Free Walking Tour Stockholm » (vraiment gratuit !!!). Après une superbe balade de deux heures les deux jeunes sont fiers d’avoir appris et retenu beaucoup. Alex adore ce genre de visite ; il est toujours intéressant de se perdre dans une ville encore inconnue, et découvrir les choses par soi-même, mais rien de tel que d’apprendre les mythes, les histoires et les anecdotes qui fondent une ville.


Il faut tout d’abord savoir que Louis était top ! La petite trentaine, beaucoup d’humour, une grande aisance et pas mal d’expérience dans le domaine de guide, il sait toucher un public du monde entier. Américains, allemands, chinois, français… Se baladent le long des rives de la ville et admirent l’architecture parfois peu extraordinaire de la ville. En effet, la ville est « née » en 1 252 et les suédois ont depuis toujours deux dictons célèbres qui les guident dans leur vie. Le premier implique le fait de ne pas être plus drôle, plus sympathique, plus aimable, ou plus intelligent que son voisin mais d’être tout simplement dans la norme. Le deuxième se dit « Logum » et signifie « être juste bien, faire juste ce qu’il faut » et suivre le mouvement, ne pas chercher les extrêmes ! C’est pourquoi même les constructions de l’époque ne brillent pas de mille feux. Sauf, tenez vous bien, la fameuse « House of Nobility » (qui fait mal aux yeux tellement le soleil se reflète dans ses dorures, tellement ses pierres orangers réchauffent le décor et l’immensité des portes, fenêtres, étages sont dignes de la principauté) construite par Jean de la Vallée un bon français qui n’a pas eu l’envie de comprendre les deux dictons suédois…


Dans les rues, il y a donc très peu de personnalités « fashion » que l’on peut trouver dans toutes les capitales. C’est à dire que même dans leurs tenues, les suédois partagent le même mood. Bien différents des français dont les meurs les poussent en permanence vers l’accomplissement de devenir le plus beau, le plus fort, le plus intelligent, le plus original pour se démarquer de la foule… Ici, la perception d’égalité et de partage est au cœur de la vie, et cette atmosphère se ressent dans toutes les rues.


La langue de Suède possède trois pronoms pour déterminer le genre. Le « il » le « elle » et le « ils » les trois se disent de manière différente, ainsi, le masculin ne prime pas sur le féminin. Depuis quelques années, la Suède accueille un nouveau type de garderie. Dans laquelle les enfants ne sont pas appelés par « il », « ils », « elle », « elles », mais tout simplement par « children ». Les pronoms ne sont pas émis afin de laisser aux enfants le choix de leur genre et leur permettre une liberté d’esprit totale.


Voici quelque chose de très intéressant ; comme émis précédemment, la notion de fête chez les suédois, est peu développée. Ils ne ressentent pas le besoin de se mélanger et de chercher la rencontre dans les pubs. Et bien sachez qu’en Suède il est interdit d’être saoul dans les bars (au risque de se voir retirer ses papiers d’identité). Mais alors où être saoul ? Comme l’explique Louis, il faut encore une fois suivre le mouvement et ne pas être dans la sobriété ni dans l’excès. Venant du Canada, il a pour technique de prendre un ami suédois du même gabarie que lui en soirée et de boire de la même façon ; afin d’être toujours dans le même état d’esprit et ne pas se faire juger. Mais les principales soirées se tiennent en réalité dans les appartements ou maisons de chacun !


La famille royale est très appréciée ici. Chaque personnages a un rôle bien précis et la mentalité est beaucoup moins « prout prout » qu’en Angleterre. Le Prince fume, l’une des princesses a rencontré son cher amour dans une salle de sport. Et dans chaque magasin ; des cartes dans la famille royale sont à vendre. Des photos de la famille au complet, du couple princier avec leur chien, des enfants etc…


Les suédois ont beaucoup d’humour. Au cours des derniers mois, Donald Trump a émis, dans un de ses discours officiels, l’exemple des chiffres en baisse sur le plan économique, et des probables actes terroristes du pays nordique. Beaucoup de faits infondés avec pour phrase d’accroche « Did you heard what happened last night in Sweden ? ». Toujours le mot pour rire ; un photographe décide de réunir une cinquantaine de clichés sur ce qu’il s’est passé hier soir en Suède. Une exposition plein de beaux messages, de joie et de partage que les deux amoureux ont adoré.


À retenir ; Stockholm est sublime (malgré un froid qu’il faut savoir supporter). La ville pense à tout sur le plan bien-être et aménage l’ensemble de ses routes avec un espace voiture, un espace vélo et un espace piéton. Tout y est pensé pour que la vie se déroule dans les meilleures conditions possibles pour les actifs comme les retraités ou les jeunes mamans. La protection de l’environnement est une préoccupation au cœur de la ville et du pays, des statuts d’animaux (renards, ours..) sont disposés à divers endroits stratégiques de la ville pour rappeler l’importance d’une biodiversité que l’on peut protéger.


Suite à ces deux magnifiques jours d’amour passés dans la capitale, Alex a trouvé sa voie et veut devenir guide touristique (ou bien princesse puis reine) et Hugo a trouvé un endroit où il se verrait bien vivre à une période de sa vie !

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Publié le 30 octobre 2017

C’est le grand départ pour les aventuriers ; cinq jours de marche, pour parcourir 250 kilomètres et traverser plus de 33 villages (ou petites villes) afin d’atteindre Malmö et jongler avec Zlatan.


La liberté pure et dure ! C’est cela qu’ils sont venus chercher. Et qu’ils ont trouvé dès le premier Road Trip pour atteindre Oslo. La débrouillardise, l’audace, un bon mental et beaucoup d’amour ; voici la combinaison parfaite pour des moments mémorables.


Une dernière soirée comme ils les aiment, partagée avec Elke autour d’un bon vin rouge et du popcorn salé pour clôturer ces trois belles semaines passées au sein de Peters Gard ! Il a fallu du temps aux deux amoureux pour s’habituer au rythme de cette petite ferme, aux nouveaux jobs demandés et à la vie de famille nombreuse.

Une soirée pleine de révélations et de confessions, en français, qui restent gravés pour Alex&Hugo soucieux du bien-être de cette jolie famille qui mérite beaucoup. Ils s’accordent sur le fait de n’avoir encore jamais rencontré des gens aussi généreux, prêts à donner sans compter et à ne jamais rien attendre en retour. Personne à qui on a l’envie de tout donner, mais dont certaine personne aurait tendance à abuser !


8H : le réveil sonne !

Douche, sac, et un dernier petit déjeuner. Toujours très mouvementé et plein d’euphorie grâce à cette fougue enfantine qu’ils se contentent de savourer une dernière fois. Les deux jeunes se voient offrir des cadeaux précieux et des clins d’œil touchants ! Bracelet d’amitié délivré à Geja, de gros câlins à toute la famille, ils font un bisou à Sarah et Adham et l’aventure recommence.


Leur premier but est d’atteindre la ville de Varberg chez André ; un futur nouvel ami du voyage ! Les deux jeunes se sont organisés pour faire du couch surfing, des hosts leur offrent leur canapé le temps d’une ou plusieurs nuits avec pour seule « contre partie » un échange mutuel de culture, de bonnes histoires, de cuisine (boire des bières, ça rapproche aussi pas mal).


Sous une pluie battante, des épaules moins habituées à l’effort et des routes sans trottoir ; l’autostop s’impose après 12 kilomètres. Le pouce en l’air une famille arabe s’arrête pour les déposer quelques pâtés de maisons plus loin. Durant quelques minutes, les jeunes partagent la musique très orientale appréciée par le conducteur, échangent des regards avec une jolie fillette de quelques mois assise à côté d’Alex et ils essayent de communiquer avec des gestes et des clichés typiques. (« We come from France » « Ah Paris, Monaco, Olympique Marseille »…).


Relativement réchauffés, ils croisent une vieille professeur de langues attendant son bus. Les sourires parlent souvent d’eux-mêmes lorsque l’on est perdu… C’est avec plaisir et aisance qu’elle pratique son français pour nous indiquer la route. Un joli moment !


L’après-midi s’écoule, les doigts et les orteils gèlent car la pluie et le vent s’acharnent sur les deux amoureux partis un dimanche avec très peu de trafic. Epuisés mais fiers du chemin parcouru ; ils atteignent leur objectif et se dirigent chez André un suédois de 32 ans, après avoir mangé des french fries et bu une bonne Guinness dans un pub très agréable.


Ils découvrent un mignon et petit appartement bien aménagé et de bon goût. Ils dînent ensemble en se racontant leurs divers périples. André était aupair en Allemagne pour un an durant sa jeunesse, il a beaucoup voyagé et adore rencontrer de nouvelles personnes. Hugo et Alex prennent beaucoup de plaisir à conter leurs mésaventures, la Norvège, la Suède et tout ce qui les attend...

Dans un lit très confortable, ils dorment à trois dans le salon. Alex est prise de fous rires (muets) durant l’heure du coucher. Dus à l’excitation de la première journée beaucoup plus éprouvante que prévue et suite les circonstances de proximité).


Réveil très matinal non pas pour le boulot mais pour se remettre en marche ! Ils quittent l’appartement avec André à 07H30, il fait encore nuit noire. Mais la pluie a cessée ; c’est tout ce qui les importe.

La ville de Varberg est adorable, très cosy avec beaucoup de pavés, de petites places entourées d’arbres immenses, de statues plus belles les unes que les autres, et des oiseaux chanteurs.


Heureux de continuer leur chemin, ils tombent (comme par hasard) sur un super marché. Ni une, ni deux, les gros sacs de 15 kilos se retrouvent dans un superbe chariot ; Konsume (moins maniable que Kiwi tout de même). Quel bonheur de pouvoir marcher et se sentir avancer plus facilement.


La météo se maintient sur plusieurs jours, malgré les importantes averses connues pour la période de l’année. Ils lâchent leur cher Konsume pour sauter dans un bus afin de rencontrer Sylvain. Un français de 30 ans, vivant à Malmö depuis trois ans. Il a gentiment proposé de les accueillir une nuit de plus (l’ayant touché (ou fait pitié) avec leur tente et la météo capricieuse). Ils débarquent donc dans un bel et grand appartement au cœur de la ville. Très sociable, bavard et fêtard, Hugo et Alex ont la chance de découvrir la vision française du mode de vie suédois (et de nombreux bars peu connus par les touristes). Sylvain vient d’Angers, sa copine est suédoise, ils se sont mariés il y a quelques années et aiment cette facilité de vie ressentie en Suède ; tout est fait pour que les choses soient simples, compréhensibles de tous et appliquées par le plus grand nombre. Ici encore les piétons, les cyclistes et les conducteurs possèdent chacun leur tiers du camembert pour circuler librement dans une ville très peuplée et festive. La simplicité de pouvoir acheter un appartement, trouvé sur une seule et unique application qui rend visible l’ensemble des offres de location ou de vente. La facilité de pouvoir trouver un boulot rapidement, d’être membre d’un syndicat (qui n’a pas du tout le même statut qu’en France) qui a une réelle motivation d’implication et sans qui rien n’est voté ni appliqué définitivement. Alex et Hugo ont tout de même du mal à croire qu’il est facile de jeter ses poubelles ; sept différentes boxes occupent la cuisine et ont toutes des règles bien précises…


C’est requinqués et très heureux de cette rencontre inopinée que les deux amoureux repartent sur les routes. C’est amusant comme il est devenu rapide de boucler ses affaires, facile de s’organiser pour une journée de marche et courant de tomber sur de belles personnes. Le voyage permet cette liberté de communication et cette ouverture d’esprit que peu de sujet offre. Les deux premiers couch surfing de leur vie restent mythiques de part la générosité mais aussi l’admiration et la soudaine envie de leurs hôtes à vouloir faire de même…


Ils traversent donc les paysages de la Suède et prennent conscience qu’ils descendent vers le sud du pays. La nature change, la mer est de plus en plus présente. Un air iodé les immunise tout au long de la route. Ils se regardent souvent pour se sourire. Le moment est apprécié par ces deux jeunes qui vivent quelque chose de magique, en connexion et dans le partage. Reconnaissants de la chance qu’ils ont, ils se rendent compte que le temps passe très vite ! Ils se mettent à comprendre les « Oh, ça passe trop vite ! Si j’avais pu faire ça… ». Et ils sont fiers de pouvoir le faire !



Que de péripéties à vivre, à se remémorer et à partager.

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Publié le 30 octobre 2017

Il est l’heure de changer de pays. De cocher la case Norvège, Suède et de s’intéresser au Danemark. Le Road Trip continue, il leur reste quelques jours afin de s’immiscer dans la culture allemande dès dimanche soir.

Après 20 minutes de stop improvisé, Alex et Hugo montent dans une jolie voiture. Ils y font la connaissance de Bjord et Anne (toujours pas sûrs de la prononciation, ni de l’orthographe) un couple de photographes danois vraiment très cliché !

Ils franchissent ensemble le fameux pont tant attendu par les voyageurs, d’une beauté, d’une longueur et surtout offrant une vue sur une mer assez déchaînée faisant tourbillonner les éoliennes déjà bien trempées.

Fournis en très bonnes adresses, les français sont guidés dans la ville avant même d’y avoir posé le pied. Christiania sera donc la première étape ; c’est un quartier de Copenhague autoproclamé « ville libre de Christiania », fonctionnant comme une communauté autogérée, fondée en septembre 1971 sur le terrain de la caserne de Bådsmandsstræde par un groupe de squatters, de chômeurs et de hippies.

Christiania compte près de 1 000 habitants sur 34 hectares, possède son propre drapeau, sa propre monnaie et toutes sortes d'activités culturelles et sportives, ainsi qu'un vaste espace agricole.

C’est avec un immense sourire aux lèvres que les jeunes arpentent les rues de cet endroit peu commun. Des couleurs partout, des graffitis, des tags, des vélos originaux, de la drogue, beaucoup de drogues, des saunas et hammams nudistes, des maisons construites sur le fleuve, dans les arbres, sur l’herbe… Christiania est le genre de quartier mythique que les jeunes découvrent pour la première fois ! Il n’y a pas le droit de prendre de photos (mais ça, ils ont fait semblant de ne pas comprendre car tout doit être immortalisé dans la vie) et la devise et la suivante ; « No photo, don’t run, have fun ».


Voyager, et surtout marcher autant ; ça creuse ! Ils font des baisers de loin à leurs nouveaux amis hippies pour déguster du typique danois. Les fameux smorebrods tant rêvés tombent rapidement dans les estomacs mais sont savourés avec délice.

Les deux amoureux se regardent dans les yeux et pensent régulièrement à la même chose ; « ras le bol des sacs, on prend une auberge ! ». À tout petit prix ils se retrouvent par hasard dans le quartier chic de Copenhague appelé Nyhavn (qui se prononce comme bonjour en chinois, ce qui valu les fous rires de beaucoup de danois lorsque les français demandent leur chemin), qui rappelle beaucoup Notting Hill à la jeune femme. Elle fait alors la promesse à Hugo de l’amener à leur retour, en séjour à Londres. (Oh oui, on ne voyage jamais assez dans une vie).


Ils se baladent plus légers que l’air dans leur ville appelée désormais : ville coup de cœur ! Il y règne une atmosphère paisible et appréciable dont on ne se lasserait jamais. Des gens biens, partout, une ville propre et entretenue, autant de vélos que de voitures, de l’eau, de l’herbe, des ponts et du soleil. Un soleil présent sur les deux jours, ce qui rajoute un charme conséquent à la découverte d’une nouvelle ville.


La nuit tombe très vite en cette période de l’année, mais le rythme « mange tôt et couche tôt » à la norvégienne ou suédoise se fait beaucoup moins ressentir dans cette capitale très éveillée le soir. Ils succombent aux nombreux breuvages qui font danser la nuit, aux petit mets agréables et terminent leur soirée au sein de l’auberge. Très décorée et hyper jeune, l’auberge est bondée en personnalités plus ou moins originales venant du monde entier. Les jeunes savourent ces moments de partage et filent passer une nuit somptueuse partagée dans un même dortoir avec dix inconnus plus ou moins enrhumés, ronfleurs, bruyants, avec des A/R aux toilettes fréquents et rajoutez à cela un lit qui grince et une fenêtre impossible à refermer…

Après l’étape du lit, vous pouvez imaginer la partie douche, tout aussi folklo !


Dernier jour pour dévorer cette somptueuse ville ; 1H30 de bateau, le musée Carlsberg, un petit pique nique et une ultime nuit dans un endroit mythique ; la plage de Copenhague. Venant des pays plus au Nord accueillant tout SDF ou pyromane dans les forêts, les plages, les parcs, les deux français s’imaginent dans leur mignonne tente verte près d’un mignon petit feu au milieu des mignonnes dunes de l’autre côté du pont. En réalité, ici, tout est interdit sous peine d’amende ou même de prison.

Très apeurés par les forces de l’ordre assez courageuses pour venir dénicher deux bagpackers en par un froid difficilement supportable et surtout un vent à 40km/h (qui emporta leur tente sur 10 mètres) ils décident d’enfoncer les sardines dans le sable et d’y passer la nuit…


Une suédoise de 65 ans très attachante, avec des yeux étranges, relativement tactile pour une inconnue, moyenne en anglais mais admirative et subjuguée par un « couple si dynamique et énergique ».

Un français vendeur de sapins de Noël, ancien bagpacker qui a vécu à Lille et qui recommande l’ouvrage suivant « Le tour du monde en stop : cinq années à l’école de la vie ».

Un polonais d’une vingtaine d’années avec les ongles et les mains plus noirs que la couleur de ses cheveux conduisant une camionnette cassée à plusieurs endroits (ou peut-être volée), ne pouvant aller à moins de 150km/h en ligne droite.


Voici le portrait des trois conducteurs qui ont prouvé aux jeunes, qu’il ne faut jamais juger un livre sur sa couverture ! Mais également qu’il ne faut jamais perdre espoir, même lorsqu’il semble ne plus y en avoir du tout, du tout.

Etre pris en stop est une difficulté majeure lorsqu’il n’y a aucun lieu favorable à l’arrêt des voitures, aucun bus ni même train à 10 km à la ronde.

Après une journée passée avec leur pancarte, leurs sourires bien accrochés et seulement deux petites heures en voiture, ils arrivent enfin à Gedser (une ville affreuse où tout fait peur ; les gens, les rues et même les arbres, tout y sent l’humidité et le tabac froid) pour prendre le ferry direction l’Allemagne.


Censés passer la nuit dans cette ville très accueillante, les deux jeunes ont la curiosité d’aller soudoyer un gardien ou un matelot pour essayer de partir avec le ferry du soir et s’improviser une nuit dans la ville de Rostock. C’est grâce à un magique coup du destin ou une belle étoile que les deux jeunes découvrent l’annulation des ferrys pour la journée suivante, en raison des conditions météorologiques dangereuses (rappelez-vous l’épisode tente). Le capitaine les invite donc naturellement à monter ; ils vous embrassent du bateau, où ils regardent Koh Lanta de la veille en mangeant des chips et se massant les épaules.


La ville de Rostock dans laquelle ils amerrissent est sublime ; très étudiante et dynamique les deux jeunes se laissent entrainer par les bruits de la fête avant d’aller se réfugier dans la station de bus non chauffée, refuge des SDF et d’une vieille dame qui vole les SDF mais qui passe son temps à faire des jeux fléchés et prendre l’ascenseur. C’est également le lieu où les gens adorent se soulager (alors qu’il n’y a pas de toilettes), c’est avec joie et gaîté qu’ils se lancent alors dans la chasse aux cacas ; Hugo a gagné, il en a trouvé deux à des endroits bien particuliers…


C’est une jolie nuit blanche comme on les aime qui fait partie du voyage et qui leur permet de tester leur résistance face aux environnements extérieurs très peu côtoyés dans leur vie de confort inouï et apprécié. À noter que cette nuit avait quelque chose de magique : le changement d’heure. À croire qu’ils avaient choisis leur jour, c’est à 03H que l’horloge de la station a fait marche arrière pour les titiller encore plus…

Le FlixBus arrive au petit matin, les deux jeunes courent, poussés par le vent et trempés par la pluie ! Ils se jettent sur les sièges du fond et tombent dans les bras de Morphée pour trois bonnes heures ; un régale !


Après un ultime voyage en métro, les deux amoureux prennent une douche, après trois jours sans savon, se glissent dans un lit et rient de cette magique semaine pleine d’émotions et de souvenirs mémorables… Il faut les faire ces 709 kilomètres !


Aujourd’hui est un grand jour ; Alex connaîtra la sensation d’avoir les deux personnes les plus chères à son cœur réunies à Berlin pour une petite semaine.

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Publié le 6 novembre 2017

Bientôt deux mois passés près de la voute polaire arctique. Les deux jeunes ont énormément appris de la façon de vivre si bien pensée des pays scandinaves, ils ont progressé en anglais comme jamais, ils ont pris conscience de beaucoup de choses concernant la préservation de l’environnement et se sont développés positivement sur le plan attitude.

Les pays du Nord sont une étape cruciale dans ce magique Tour d’Europe ! D’une part, car ce fut le commencement de leur périple ; la découverte perpétuelle de la nouveauté, les rencontres, le wwoofing, l’immersion dans une nouvelle culture, le respect de celle-ci, l’apprentissage d’un nouveau « soi » aventurier qui se doit d’être débrouillard et profite de l’instant présent quoi qu’il arrive… D’autre part, car ce sont des destinations sublimes où la nature s’exprime librement, dans lesquelles tout est à sa place pour le plus grand respect de l’autre. L’immensité des paysages, des arbres, des couchers et levers du soleil, des champs, des montagnes, des lacs offrent une prise de conscience spontanée face à une beauté naturelle que tout le monde se doit de préserver.

Le film « Demain » parle de l’échéance 2050 sur un plan climatique, (un film superbe) ce qui est important d’avoir en tête, mais partout dans le monde, des gens sont déjà en activité pour préserver tout ce qui nous est offert gratuitement par la simple alliance d’eau, de terre et de soleil. Alex&Hugo sont fiers de pouvoir discuter de leurs futures prises de décisions dans leur lieu de vie encore inconnu pour le moment. Ils souhaitent faire les choses correctement, être un maximum autonome et essayer d’apporter leur contribution au monde !


Le road trip continue cette fois-ci en descendant vers le sud… Les deux français cherchent des températures plus douces et de nouveaux endroits où s’exprimer !


Heureux de retrouver l’euro, de dire au revoir aux commissions et de ne plus payer une bière 10 euros, cela fait déjà une semaine qu’ils arpentent la ville de Berlin. Une semaine riche en émotions pour Alex qui retrouve sa maman pour quelques jours et connaît l’inestimable sensation de vivre des souvenirs magiques avec les deux personnes les plus chères à son cœur…


C’est dans un hôtel très atypique au sud de la ville, où ils dorment dans des cubes de bois au milieu d’un espace vert, version semi-nomade, que les français résident pour quatre nuits mouvementées inscrites à jamais dans leurs esprits.


La ville de Berlin est bourrée d’histoire ! Ils y ressentent beaucoup de sensations qui laissent leur esprit divaguer entre la connaissance de la période critique pour la population allemande et les représentations et les mémoires de celle-ci aux quatre coins de la ville. Berlin est une ville pauvre, où tous les styles se mélangent et où la liberté d’expression est plus grande que nulle part ailleurs.


Voir le reste du mur et y découvrir un art somptueux s’y exprimer, manger le meilleur burger de Berlin sous un métro dans des anciens toilettes publics, faire des musées très intéressants mais également très longs, avoir des fous rires dans leur petite cabane, retrouver des amies chères de Lille et passer d’excellents moments à les re découvrir, faire des roofs top, voir Berlin de nuit (souvent de nuit), prendre de super longs petits déjeuners, faire des restaurants meilleurs les uns que les autres, partager du Chardonnay avec sa maman, prendre plein de photos, essayer tous les moyens mémo techniques pour se rappeler des places connues ou rues célèbres allemandes parce qu’après tout « Life is too short to learn german », faire quelques boutiques, se prendre un amende dans le métro, boire de la bière, manger coréen, chinois, asiatique, se serrer très fort, s’aimer, se souhaiter le meilleur pour les prochains mois, et se dire à très vite sur skype ou viber !


C’est un moment magique de voir des personnes chères partager un bout de leur périple. Alors, certes ce n’était pas le même rythme soutenu que traînent derrière eux les deux aventuriers mais c’est agréable d’avoir un bout d’oxygène de la « vie normale » et de pouvoir inscrire de jolis souvenirs.


Malgré les frissons ressentis à plusieurs périodes de la semaine, c’est une drôle et nouvelle sensation qui ne déclenchera pas « l’effet coup de cœur » mis en avant depuis deux mois. Malheureusement, tous les effets négatifs d’une vie stressante au sein d’une capitale sont ressentis de manière imposante en marchant simplement d’une rue à l’autre. Le cliché d’une population Allemagne froide, peu polie et autoritaire s’est également fait ressentir dans les transports en commun par les coups de coude lorsqu’un pied se posait accidentellement sur celui d’un voisin, mais également dans les rues où les restaurants ; le sourire n’est vraiment pas dans les mœurs, accorder 30 secondes de leur temps pour indiquer la route à des visiteurs qui font marcher le tourisme, n’est pas non plus dans leurs habitudes et ajouter à cela, la saleté de la ville.

L’ensemble de ces éléments crée un contraste extrême avec les deux premiers mois de voyage dans le Nord au sein de pays beaucoup plus avancés, plus riches, plus soucieux de tout, desquels toute l’Europe devrait prendre exemple.


Les deux amoureux profitent de l’extrême gentillesse de leurs copines lilloises / berlinoises pour chiller dans un mignon petit appartement le temps du weekend. Balades, retrouvailles en amoureux après quatre jours passés avec belle maman pour Hugo, une petite soirée dans un bar et un brunch le dimanche ; ils ont eu le temps d’organiser la suite de leur périple.

Ils ont quatre jours pour descendre l’Allemagne de Berlin à Stuttgart ! Vendredi, ils y retrouvent une allemande prénommée Juliane, une amie d’Alex rencontrée à Londres pendant sa période jeune fille au pair. Quatre ans après et une destination du Tour d’Europe qui indique l’Allemagne ; ils ne pouvaient pas passer à côté !

Le sac bouclé (encore et toujours), un dernier petit déjeuner avant de marcher pendant quatre jours. L’excitation et l’inconnu les font vivre comme au premier jour, la nouveauté du parcours, la météo, les « probables » couch surfing, la difficulté de trouver des drivers sympathiques pour un petit coup de pouce, la réalité du poids des 15 kilos sur le dos après une superbe semaine de détente…

Que de l’improvisation et des surprises au rendez-vous !


Ils vous embrassent tendrement.

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Publié le 9 novembre 2017

Le premier article commence par M – 1, puis il y a eu le M + 1, et voici le M + 2 !


Today is the day.


Norvège, Suède, Danemark et Allemagne sont les quatre pays traversés en deux mois grandioses. Toujours autant de folie dans le sang et d’improvisation excitante qui les font vibrer depuis ce fameux 09 septembre 2017. C’est impressionnant et intéressant comme il est possible d’évoluer en quelques mois, par le simple fait de rencontrer des gens, s’infiltrer dans de nouvelles cultures, apprécier une nature généreuse… Les deux amoureux se découvrent tout au long de ce voyage ; ils en apprennent beaucoup sur eux et leur façon de gérer les choses, mais aussi sur leur couple qui vit des choses fabuleuses. Ils sont chanceux et reconnaissants de tout…

(Même si le temps passe légèrement TROP vite !).


0,17 année à arpenter quatre pays européens.

2 mois à vadrouiller avec leur maison sur le dos.

8,7 semaines à user les semelles de leurs chaussures.

60,88 jours à se recentrer sur eux-mêmes, leurs envies, leurs avenirs.

1.461 heures à savourer la moindre minute.

87.660 minutes à se contenter du nécessaire et abandonner le superflu.

5.259.600 secondes à vivre d’amour et d’eau fraîche.

5.259.600.000 millisecondes à partager avec ceux qui les entourent.

5,26×1012 microsecondes d’émerveillement sur un monde dont ils ont tant à apprendre.

5,26×1015 nanosecondes à se découvrir et s’aimer encore plus fort.


Aller, bisous !

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Publié le 15 novembre 2017

Meeting Juli again was something so special. It reminded her so much of the two young ladies, nearly adults who left their family to achieve a goal and realise a dream ; speaking fluently in English and see a new part of the world.


Alex is feeling so lucky to have a real friend like her. She is really careful with everything. How is the hotness in the car, if they like the food, if they sleep well and stuff like that. All the things that only amazing people care about. She organised our weekend perfectly, she wanted us to discover the city of Stuttgart, where she lives, german food, german bakery, a nice museum, a hudge castle, a church, the beautiful TV Tower (with an amazing wind), a park and the way Germans love to party in a really nice bar with such nice friends of hers...


They really had an amazing time there ! Nice memories and lots of fun. They are now getting old and see how the woman world goes ! They just felt like they were together two days ago, even it was four years…


If Alex is writing in English is because Juli will read it. And even her really good french, Alex really wants her to understand how special she is for her ! She is such an amazing person who deserves the best in the world.


Next time ; see you in Lille, my friend !

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Publié le 15 novembre 2017

Le cinquième pays : la SUISSE !


Après quelques jours au sud de l’Allemagne et de beaux moments d’émotions partagés avec Juli qui fait désormais partie de leur voyage autour de l’Europe à jamais, les deux amoureux reprennent la route avec leurs gros sacs à dos ! Grâce à une somptueuse étoile cachée on ne sait où, ils dormiront au chaud durant quatre nuits grâce à des couch surfing disponibles pour les recevoir.

Au programme ; trois stops stratégiques à Constance, Zürich puis Berne, avant d’atteindre la Lausanne pour y passer du bon temps entre cousins dans la famille d’Alex !


Ils passent donc un magique dimanche au bord du lac de Constance avec Juli, qui les déposent en milieu d’après-midi dans un petit village au nord. Ils sont accueillis chez un couple Niels & Maya, 25 ans tous les deux ; c’est la première fois qu’ils ouvrent leur porte à des surfers de canapé. Les français sont alors chouchoutés avec du thé, du café, des gâteaux puis des jus de pommes bio, de nouveau du thé et du café puis c’est parti pour un gratin improvisé ! (Les deux français sont ravis de passer du temps en cuisine ; l’odeur d’oignons et d’ail se faisait rare sur leurs doigts).

Leur appartement est très agréable. Ils leur expliquent que la vie au sein de Constance même est extrêmement chère, ils ont préféré s’excentrer légèrement et avoir un cadre de vie plus aéré et être entourés de nature. Une raison supplémentaire était l’achat de Malou, leur « petit » bébé labrador qui adorait lécher Alex, manger le pull d’Alex, lui renifler le derrière et être toujours dans ses pattes… Hugo tombe amoureux de ce chien si joueur et émerveillé par tout ce qui l’entoure. Il achète donc un chien à son retour !

Durant la soirée, les quatre jeunes échangent à propos de leur souhait d’un monde beaucoup plus soucieux de l’environnement, d’une nourriture plus saine et une prise de conscience universelle.

Une nuit relativement confortable passée sur un canapé IKEA, ils ont la chance d’être tombés sur l’une des rares hôtes allemande travaillant en Suisse ravie de pouvoir les déposer dans la cinquième étape de leur voyage.

Maya leur raconte ses différentes péripéties au cours de sa jeune jeunesse avec ses dreadlocks et ses envies de liberté qui l’ont mené parfois dans des endroits très particuliers de ce monde. Les jeunes ont parfois envie de pouffer de rire face à certaines circonstances improbables mais ils gardent tout cela par respect !


Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le magnifique van Volkswagen connaît l’ordre de se ranger sur la droite ; l’heure de la douane ! La frontière entre l’Allemagne et la Suisse est une étape quotidienne pour la jeune femme. Alex ne s’imagine pas du tout avoir à attendre, montrer ses papiers, signaler qu’elle ne transporte rien d’illégal et perdre quelques minutes et cela tous les jours en étant sérieuse.

Maya parle donc en allemand à ces trois vigiles qui n’ont vraiment pas l’air d’être heureux, d’aimer leur métier ni même d’être de temps en temps sympathiques entre eux… Le froid s’installe lorsqu’Alex sort du véhicule pour ouvrir le coffre afin d’y prendre sa carte d’identité. Car oui, « Personne n’a le droit de sortir du véhicule. Cette jeune femme (Alex) aurait pu sortir un pistolet ou une arme à feux du coffre sans que je puisse y faire quoi que ce soit » s’énerve progressivement le douanier sur notre gentille conductrice.

Pendant que l’ensemble des papiers d’identité est examiné au laser et sur divers ordinateurs, les trois jeunes tendent leurs bras hors des fenêtres de la voiture pour subir un test anti-drogue ; du liquide alors déposé au coton-tige sur leurs mains ne change pas de couleur ! Tout semble bien !

L’affreuse bonne femme revient avec le passeport d’Hugo et la carte d’identité d’Alex, elle commence à leur poser des questions autoritaires sur leurs projets futurs, leurs raisons de voyage. Le moment le plus stressant est celui du passeport d’Hugo. La femme lui demande alors « Qu’est il arrivé à votre passeport ? » L’explication de la perte de la carte d’identité quelques jours avant le départ, les démarches extraordinaires réalisées en un laps de temps limité et l’obtention d’un passeport valable pour la durée d’une année convaincs magnifiquement bien cette septique invétérée. Les amoureux répondent ensuite tous les deux en même temps aux questions, ils ont l’envie nerveuse de rire aux éclats mais se retiennent, encore, cette fois-ci plutôt par peur…

Quelques minutes après l’inspection du véhicule, le van redémarre. Les rires éclatent et Maya leur explique que pendant l’épisode « possédez-vous de la drogue » la femme lui demande si cela lui arrive de fumer de temps en temps, Maya répond que non, la femme insiste « vous êtes sûre ? Même le soir après le travail, tout simplement pour vous détendre. » Le malaise !


Ce souvenir mémorable met Maya en retard pour son boulot et les dépose plus rapidement que prévu. Qu’importe ! Ils sont tellement heureux de poser le pied en Suisse.

Le cinquième pays, la cinquième étape ! Les deux amoureux s’embrassent sur ce nouveau sol et se remémorent les « Imagine lorsque l’on arrivera en Suisse, on aura déjà parcouru quatre pays pendant plus de deux mois, c’est de la folie !!! ». Ils y sont, ils le vivent, ils en sont fiers !


Accompagnés d’un beau soleil, ils retrouvent une nature complète entre forêts et montagnes. De nouvelles grandes étendues de verdure qu’ils sont contents de retrouver… Parce que l’Allemagne ne les a pas vraiment gâté. Ils marchent donc le sourire aux lèvres sur quelques kilomètres avec le pousse en l’air. Rapidement une voiture s’arrête ; ils sont pris en stop par un monsieur avec le cœur sur la main.


La cinquantaine et des piercings sur le nez, cet allemand travaille dans le bâtiment pour gagner sa vie et consacre le reste de son temps aux enfants handicapés. Sympathique comme tout, il les dépose à une station service bien éloignée de sa route initiale.


La quarantaine et prenant un café sur l’aire d’autoroute, il se voit aborder par une blonde souriante qui réussit à le convaincre de les déposer près de Zürich. Très touchant et assez féminin, ce portugais a quitté son pays pour devenir coiffeur pour chien ; son rêve et sa passion depuis toujours. Il est actuellement boucher, déteste ça et rentre au Portugal très prochainement… Les deux français ont la chance d’être amenés en plein cœur de la ville.


C’est dans ces moments là qu’une poignée de main prend tout son sens. Alex réalise que c’est une magnifique marque de respect et un moyen de pouvoir saluer la générosité de ces deux conducteurs forts sympathiques.


Il est 19H lorsque les deux jeunes arrivent à l’adresse de leur deuxième couch surfing. Ils y rencontrent Moeen, un pakistanais suisse avec un joli visage très bien dessiné et un sourire communicatif et son colocataire avec lequel ils parlent français. Quelques parties d’un jeu de cartes (pas géniales) et des bières partagées, Alex&Hugo ont la chance de dormir dans un vrai lit douillé, des draps propres et partagent enfin une couette (adieu les sacs de couchage) !


Après une nouvelle nuit passée au chaud et de longs échanges sur les façons de faire dans leurs pays respectifs, les quatre jeunes se saluent et se souhaitent un bon voyage de vie.

Avec un joli BERNE écrit au marqueur sur du papier canson, Alex&Hugo se positionnent en lieu stratégique ; le feu tricolore juste avant la rocade direction Berne. Il fait relativement froid le matin, surtout en restant statique plus d’une demi heure. Les deux amoureux improvisent donc quelques chorégraphies originales pour attirer les conducteurs, susciter l’intérêt, leur démontrer qu’ils sont drôles et sympathiques. Certain rient, d’autres font des signes derrière leur pare-brise mais figurez-vous que ça marche ! Avec de la conviction et le sourire ; on arrive à tout !


Une magnifique Audi les rapproche de leur destination. C’est en compagnie d’un riche entrepreneur qui a construit en sept ans un immeuble pouvant accueillir 1000 personnes avec un parking sous le lac qu’il partage une petite demi heure sur l’autoroute suisse (beaucoup moins dangereuse que l’allemande).

Il les dépose dans une station service très peuplée en voitures deux places ! Hugo bave devant beaucoup de modèles, Alex s’arrête plutôt à la couleur du véhicule. Deux styles différents mais plutôt complémentaires en réalité.


A peine trois minutes après leur arrivée, ils toquent à la vitre d’une somptueuse Volvo full options cuir beige, télés pour enfants, sono etc… Un super dynamique homme d’une trente, quarantaine d’années les invite à s’asseoir. Ce papa de deux petites filles vend des instruments médicaux. Son métier consiste à offrir au maximum de chirurgiens l’opportunité d’opérer avec le meilleur appareil. Il a donc trois postes essentiels ; le premier est relativement banal et se passe au sein d’un bureau où il prend les commandes et organise ses rendez-vous. Le second se déroule principalement en voiture. Il travaille pour les parties allemandes et italiennes de la Suisse et voyage donc dans le pays pour promouvoir ses produits dans divers hôpitaux. Le troisième a lieu dans le bloc. Il est souvent amené à démontrer les qualités et fonctionnalités des produits commercialisés, en direct au cours d’opérations en tout genre.

Pour obtenir ce job, il suffit de faire trois ans d’études. Ce sont des études de médecine mélangées au commerce. Les deux jeunes sont en admiration devant cet homme humble, gentil et généreux qui les conduit en plein milieu de la ville de Berne (en ayant fait un gros détour).


Le soleil en pleine figure, les gros sacs à dos sur les épaules et la joie d’une organisation qui se goupille extrêmement facilement, les deux jeunes arpentent les rues d’une ville dont ils tombent rapidement amoureux. Des ponts, des vues panoramiques, des endroits cachés, une rivière avec de l’eau transparente, des ours, des balades en pleine nature en pleine ville, les montagnes enneigées cachées au loin des paysages, des maisons chaleureuses, des gens chics, des personnes souriantes etc… Encore un énième coup de cœur au cours de ce somptueux voyage riche en découvertes.


Le soleil se couche plus tard qu’en Allemagne, les deux français sont heureux de pouvoir profiter plus « tardivement » de la lumière du jour. Ce moment de la journée offre une ville illuminée par des couleurs dans les tons rouges, orangers qui réchauffent les bouts du nez glacés des voyageurs. Après s’être trompés de route et avoir marché cinquante minutes fatigués, les français arrivent chez Stefan, un suisse de 33 ans vivant à Berne. Ils vont y passer deux nuits pour profiter comme il se doit de la capitale.

Ils sont alors accueillis comme des rois avec des bières et une fondue sur la table. C’est alors que la soirée commence en anglais et se termine en français, car Stefan est trilingue et a fait le tour du monde. Il a voyagé partout et l’ensemble de son appartement parle de lui-même. Tout y est représenté, des photos sur le mur à une carte du monde coloriée en passant par des albums photos de 200 pages chacun qui remplissent un carré de sa bibliothèque…

Le ventre bien repu et la pensée bien alimentée, Hugo&Alex se couchent sur un matelas une place posé au sol dans le bureau et attrapent un torticolis à cause des oreillers trop mous. Ils discutent, comme à leur habitude, de leur superbe journée et surtout des moments du dîner où ils ont failli exploser de rire. En effet, Stefan parle français avec une voix très grave et un accent africain extrêmement prononcé ! Il faut imaginer les scènes où il expliquait comment il approchait les animaux durant un safari en pleine Afrique, en étant grand élancé châtain clair avec la mèche de Justin et si blanc de peau. Si européen avec un voix indescriptible…


La journée du mercredi est tout aussi magique que la précédente ! Les deux français savourent le soleil sur leur peau, Hugo prend des couleurs. Ils craquent tous les deux pour une paire de chaussures (ne sentant plus leurs doigts de pied après deux heures de marche) car oui, ils arrivent en hiver ! Il fait 0° - 1° actuellement. Ils se trouvent extrêmement chanceux d’avoir trouvé des couch surfing pour les quatre nuits de road trip, ce qui évite les nuits en tente ou bien en hôtel trop couteux en Suisse.


C’est amusant d’être accueillis aussi naturellement dans des endroits différents. Partout dans le monde, il existe des gens d’une générosité impressionnante, certaines personnes ont le cœur sur la main et sont ravis de pouvoir le donner à qui veut le prendre. Le couch surfing est une expérience magique où la rencontre et l’échange se fait de manière si spontanée et naturelle que les gens rencontrés deviennent des amis pour les deux jeunes en voyage. Ils envoient une carte postale à chaque couch surfing quitté une fois arrivés dans la ville ou le pays suivant.


Les deux français s’inspirent de tout ce qui les entoure pour créer un magique endroit qu’ils pourront appeler « Home » à leur retour…


Demain, jeudi, 09H, départ pour Lausanne ! Le stop et la marche sont au programme, ils retrouvent les cousins Suisse du côté de Saint-Prex en fin d’après-midi et ont hâte de partager de beaux moments.



PS : Plus de barbe mais une moustache. Hugo profite de Movember pour adopter un nouveau style !

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Publié le 26 novembre 2017

Les deux amoureux quittent le petit village de Saint-Prex, bordé par son joli lac et ses imposantes montagnes, après cinq jours de repos. Il est très appréciable de pouvoir déplier quelques affaires, sortir les choses au fond de leurs sacs sans avoir à tout ranger le lendemain et se laisser apprécier le fait de ne rien organiser et de ne rien faire ! Après quatre semaines sur les routes sans vrai repos ni maison, les deux jeunes aiment ce cadre relaxant ; une étape qui leur fait le plus grand bien.


Cette mini pause dans leur tourbillon émotionnel leur a offert la possibilité de faire le point sur un plan budgétaire, de trier les milliers de photos, d’appréhender la suite de l’aventure, de se mettre à 200% dans les recherches pour le retour au wwoofing dans un petit mois, de prendre des nouvelles des proches et de savourer des instants amoureux !


Le repos, c’est sympa, mais point trop n’en faut !!! Après des bisous aux minis cousins, il est l’heure de découvrir la terre voisine.

Plein d’énergie, ils démarrent leur challenge du jour : atteindre l’Autriche avant le coucher du soleil. Plusieurs possibilités s’offrent à eux ; remonter la Suisse ou bien passer par le nord de l’Italie. Suite à leurs superbes rencontres et leur facilité à se faire transporter gratuitement par de gentils suisses ; Alex&Hugo sont plus que ravis de retrouver la folie de la découverte sur les routes ! Après avoir traversé la Suisse d’est en ouest, ils parcourent donc le chemin inverse grâce à leur moyen de transport préféré : l’auto-stop.


Ils savourent le lever du soleil au bord d’une Mazda blanche et arrivent dans un lieu devenu mythique pour eux ; les stations essence. Ces emplacements stratégiques offrent une multitude d’opportunités pour les deux hitchhikers. Il est plus chaleureux d’aller directement à la rencontre de ces personnes souvent pressées, qui apprécient se dégourdirent les jambes entre deux rendez-vous, aiment se retrouver autour d’un bon café/croissant, ou prenne simplement le temps de se soulager rapidement. Toujours équipés de leur panneau (ils conservent l’ensemble des feuilles qui leur ont permis d’accomplir leurs objectifs ; future déco pour leurs toilettes…), ils donnent le sourire aux passants avec leur détermination intense !


Au cours de la journée, six magnifiques voitures débordantes de générosité se sont déposées sur les bords de route afin de rapprocher ces deux voyageurs français au plus près de leur échéance. Ils ont la chance d’entendre des parcours plus surprenants les uns que les autres, de se trouver des points communs avec beaucoup d’anciens voyageurs et d’apprécier le paysage qui défile de part et d’autre.

Ils retiennent l’ensemble des visages et poignées de mains échangées mais c’est une phrase qui les a touchée en plein cœur. Un père de famille qui travaille dans les assurances :

« C’est pour moi naturel de pouvoir aider un couple aussi sympathique et j’apprécie voir des jeunes avec des étoiles dans les yeux, aussi passionnés par le voyage ».


La plus belle excuse (entendue à de nombreuses reprises) des conducteurs suisses dans l’impossibilité de les prendre : « Ah, je suis vraiment désolée mais je n’ai que deux places dans ma Porsche / Audi / Mazda / Ferrari / Lamborghini / Bentley ». Les deux français adorent les belles voitures, la Suisse est un pays très clinquant, magnifique à visiter mais assez cher pour des bagpackers.


Passer d’un pays à un autre à pied, après avoir été déposé par une suisse qui par gentillesse a souhaité faire l’allée retour à la frontière, a quelque chose de magique ! Un joli high five et un sublime baiser sur le pont entre les deux territoires, sont le symbole de l’arrivée au sein du sixième pays à parcourir.


Bye bye Switzerland.


Hello Austria.


Les deux amoureux savourent le parcours de leur journée et surtout la chance qui ne les a pas lâchée une minute. Il est 17H. Le soleil se couche progressivement ; job accomplished !


Heureux de retrouver de nouveau l’euro et dire au revoir aux commissions, ils logent dans un petit hôtel dans la ville de Bregenz, une ville moyennement jolie qui joue beaucoup sur sa proximité avec la Suisse pour augmenter ses prix. Heureusement que l’épuisement de deux voyageurs français avec de gros et lourds sacs à dos arrive à séduire les hôtesses d’accueil pour faire baisser tout ça.


The sun is shinning. Et il fait chaud ! 14° et les lunettes de soleil sur le nez, Hugo&Alex passent une journée de marche pour rejoindre la ville de Dornbirn (où personne ne s’arrête pour être honnête, rien n’était joli, c’est une « ville » où les gens viennent faire leur plein et repartent sur la route).

La route, c’est vraiment quelque chose de magique. Avec une météo comme celle-ci tout devient intéressant, les cours d’eau, les magasins de voiture, les dépôts de voiture et surtout un bus… Un bus jamais vu ailleurs. Un immense engin sur deux étage aménagé de haut en bas avec toutes les pièces d’origine ; les sièges scolaires, les barres pour se tenir, l’escalier, la place du chauffeur, les pédales, le volant ; tout ! De l’original et du moderne avec le cachet de l’époque (et une tireuse à bière). Toujours curieux et bavards, les deux jeunes se laissent rêver quelques instants, ils posent leurs gros sacs à dos dans la poussière du parking et scrutent par toutes les fenêtres la magie de cette maison mobile. Comme cela doit être agréable de pouvoir voyager avec son petit chez soi et son confort ; surtout dans un véhicule aussi unique.

Une fois redescendus sur Terre, un vieil homme à visage renfermé s’approche des deux jeunes aux regards pétillants puis un homme d’une quarantaine d’années se gare à leur hauteur. L’anglais n’est vraiment pas le fort des autrichiens, ni même le français ou l’espagnol… Par chance le conducteur se débrouillait ; les deux jeunes lui demandent alors si le bus est à vendre.

« Pour 70.000 euros, il est à toi ! »

Hugo tente de sortir son chéquier mais les autrichiens ne prennent pas les chèques français…

Ah, si seulement ils étaient un peu plus riches… Après des sourires échangés, ils apprennent que le propriétaire du bus part avec sa femme arpenter le monde lorsque le business des automobiles marchent un peu moins bien.


Un peu de jus de pêche dans le gosier et ils se remettent en route. Après réflexion ce qui fonde leur voyage est la magie des rencontres au travers de l’auto-stop et des couch surfing. Avec un bus comme celui-ci ; ils passeraient à côté de beaucoup trop d’instants magiques que le road trip offre au quotidien. Et puis, tout serait beaucoup trop facile !


Ils atteignent la ville souhaitée et font un arrêt improvisé à la boulangerie du coin. Très heureux d’avoir pris des couleurs, ils sortent les quelques pièces de leurs poches pour croquer dans quelque chose de salé préparé avec amour ! Une boulangère sur quatre parlait anglais, mais après tout il est aussi facile de montrer ce que l’on veut acheter à travers une belle vitrine. Les deux jeunes demandent alors à la bilingue s’il était possible de récupérer les pains ou autre petites préparations à la fin du service plutôt que de les jeter à la poubelle, en tant que bagpackers français et proches de leur budget. Pas de retour positif car la boulangerie donne déjà aux pauvres du quartier mais les jeunes se voient offrir un magique soufflet choco/banane au goût unique : celui du cadeau !


Ils passent la soirée à rire de leur périple et savourer les odeurs des chaussettes et teeshirts après deux jours de traversée. Ils partagent une bière avec leur hôte Christian qui possède une tête très sympathique, quelqu’un que l’on aurait envie de serrer dans ses bras et avec qui l’on aimerait partager des blagues !


Vendredi ; direction la fameuse ville de Feldkirch et son inauguration du marché spécial vin chaud ! Les deux français ont la chance d’être accueillis en couch surfing chez Camilo, Diego et Vanessa. Les deux garçons sont colombiens, la fille est suisse, Camilo et Vanessa sont en couple et Camilo et Diego se sont connus en Colombie avant de se retrouver ici, en Autriche.

C’est dans un appartement au cinquième étage d’un immense dans le centre de la ville que les français posent leur maison pour deux nuits qui se transforment en trois ; tellement c’est cool ! Camilo leur offre un café, un thé mais surtout plusieurs chupitos : shooters de rhum « car il fait froid dehors ». Tous les trois musiciens, la triloque est musicalement très sympathique. Alex&Hugo sont invités le soir même par leur hôte, violoniste qui joue au théâtre de la ville avec un orchestre d’environ 80 personnes. Flattés, ils acceptent et se retrouvent au sein d’une somptueuse et moderne architecture au cœur de la ville. En jean à trous et sweat, Hugo se sent comme un poisson dans l’eau au milieu de toutes ces vieilles personnes habillées sur leur 31 ! Les deux jeunes savourent le spectacle de deux heures. Une très belle première partie 100% classique et assez entraînante. Une deuxième partie beaucoup plus « jazzy » (avec petits doigts en l’air) avec batteries et cuivres qui partait dans tous les sens ; il était difficile de se concentrer et suivre la trame… (Alex avoue que l’épaule de son chéri, extrêmement confortable, lui offre quelques minutes dans des doux rêves mais elle est très souvent rappelée à la réalité par des sons de batterie puissants).


Ils retrouvent leur artiste et sont invités à la réception au troisième étage afin de célébrer la première représentation (qui se déroule tout le week-end). Open bar, des mets exquis, du salé, du sucré, de la musique, une terrasse extérieure… Le milieu de la musique classique est vraiment à part !


Bien repus, il est l’heure de sombrer dans les bras de Morphée sur un canapé déco version arrière, arrière, arrière grands-parents 50% très dur, 50% très mou.


Les trois locataires ont des emplois du temps très intenses ! La musique est leur vie et ils s’y dédient de tout leur corps. En répétitions toutes les semaines ainsi que les weekends, ils sont passionnés par ce qu’ils font et ont choisi cette ville perdue d’Autriche dans laquelle il ne se passe pas grand chose, pour le Conservatoire très réputé et l’absence de distractions.


À quelques kilomètres du Liechtenstein, les deux jeunes ne pouvaient céder à la tentation de poser le pied sur le sol de cette minuscule principauté. Et hop, un pays de plus !!!


Ce Tour d’Europe se rythme magnifiquement bien ! Les deux premiers mois passés à la découverte des pays du Nord et à apprécier la nouveauté des travaux diverses et variés du wwoofing, les deux mois suivants en road trip libres comme l’air à se faire de beaux plaisirs, vivre l’instant présent et n’avoir pour seule préoccupation à trouver un toit pour passer une nuit au chaud. En ce qui concerne le reste du voyage ; cela s’annonce toujours plus somptueux. En effet, ils ont le plaisir de vous annoncer…

Qu’ils ont trouvé une jolie ferme biologique où passer les fêtes en Toscane !


Dans l’attente de savourer la façon de vivre des pays du Sud, (sentir le soleil, se balader pieds nus dans le sable, dans l’herbe, cueillir des fleurs à mettre dans les cheveux, boire des thés glacés, vivre en robe, apprécier la chaleur, courir tout nu l’un vers l’autre – ce dont Alex se languie beaucoup sous son bonnet et sa grosse écharpe) l’heure en est à la débrouillardise ! Mardi matin direction Innsbruck pour aller faire de la luge, cuisiner des pancakes avec la petite Cézembre et profiter de moments rares avec une super cousine.


Des bisous !

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Publié le 6 décembre 2017

Après des bisous et des accolades très amicales à leurs hôtes, chez qui ils ont été accueillis comme des rois, les deux amoureux affrontent plusieurs longues minutes d’autostop avant de glisser sur une perle rare.

Artour, un polonais d’une cinquantaine d’années avec le sourire aux lèvres. Il ne parle ni anglais, ni français, ni espagnol… Hugo arrive à déceler quelques mots de ses longues et rapides phrases en allemand, ainsi de furtives conversations chantent dans la voiture, mais les trois nouveaux amis échangent surtout avec de larges sourires et des onomatopées (en admirant le paysage). Décidé à vivre en Autriche pour le travail, Artour les emmène à 60 kilomètres de la ville d’Innsbruck. Les deux jeunes s’offrent un royal confort d’une heure et quarante minutes dans une confortable voiture qui fait par la même occasion office de « Guide touristique » ; Artour, plus content que jamais d’avoir de la compagnie, les monte jusque 1 800 mètres et les arrête à plusieurs reprises sur une route, spécialement empruntée pour eux, afin de leur faire découvrir les somptueuses et imposantes montagnes, mais surtout faire des photos des amoureux (parfois inquiets, pensant être déposés au milieu de nulle part).


Le sympathique polonais les salue chaleureusement depuis son bolide, s’éloignant rapidement de l’air d’autoroute. Chanceux et contents de ce trajet, les jeunes continuent et passent leur après-midi à attirer l’attention (ils vous laissent imaginer comment) d’autrichiens pilotant en direction de la ville… Mauvais timing ou mauvais endroit ; fatigués et refroidis par un changement de température revu à la baisse, ils montent dans le premier bus puis dans le premier train au culot !

Ils posent enfin le pied sur le sol Innsbruckois, entourés par des montagnes toutes vêtues de manteaux blancs, et s’empressent d’aller dévorer des spécialités du pays dans un restaurant très « bonne franquette » caché par un joli marché de Noël… Le premier repas de la journée s’arrose avec une bière et de nombreux baisers amoureux sur la banquette violette de cet endroit typique. Qui dit journée sur les routes sans couch surfing à la clé, dit nuit improvisée ! Les deux français s’amusent d’être aussi amusés et détendus à l’idée « de ne jamais savoir ». Ils aiment cette vie inopinée. Ils bookent une chambre dans un hôtel situé juste après un petit pont. C’est agréable de se balader de nuit au sein d’une ville qui respire la magie de Noël. Ils s’endorment après quelques chocos avalés et s’être remémoré le parcours effectué en une courte journée… C’est drôle, la vie !


Une fois le petit déjeuner englouti, Alex&Hugo retrouvent en face de la crèche, la cousine d’Alex, à qui ils rendent visite pendant leur long périple ! Le voyage est un superbe moyen d’aller à la rencontre des amis ou famille un peu dispatchés. Au programme de ces quelques jours ; la découverte de la ville, les marches dans les montagnes, les marchés de Noël, des batailles de boules de neige, la création d’un bonhomme de neige, la décoration d’un magnifique sapin, des sessions luges bien sportives, de l’escalade, des vins chauds, des balades au parc, de la patinoire, la découverte des nombreuses églises, un passage chez le coiffeur, l’ouverture quotidienne du calendrier de l’avent, le défilé des Krampus, des apéros tous les soirs, des retrouvailles entre cousines et de beaux moments en famille ! Des jours bien agréables passés à s’émerveiller devant une nature voilée d’un blanc immaculé.


Les deux amoureux s’estiment très reconnaissants de pouvoir découvrir autant en peu de temps passé à droite et à gauche. Ils ont de la chance d’avoir un super guide qui leur a offert la possibilité de profiter de tout, à fond ! Le -11° en pleine session luge reste, jusqu’à présent, le record atteint depuis le départ de France.


Comme à chaque fois, les deux jeunes ne peuvent quitter un pays sans s’imprégner de l’odeur de la capitale… Vendredi ; direction Vienne pour tout un weekend. Ils sont accueillis par Léo, un super hôte couch surfing qui leur fera visiter la ville. Ils ont hâte de découvrir tout cela… Et sont peut-être un peu nostalgiques à l’idée de décompter sur les quatre derniers doigts de la dernière main, les villes qui clôtureront ces deux mois de road trip…

Vienne, Bratislava, Budapest et Ljubljana.


Ils vous embrassent fort.

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Publié le 9 décembre 2017

Le premier article commence par M – 1, puis il y eu le M + 1, le M + 2 et voici le M + 3 !


Today is the day.


Norvège, Suède, Danemark, Allemagne, Suisse, Liechtenstein et Autriche sont les sept pays traversés en trois mois grandioses. Trois mois, cela représente (environ) la moitié de leur périple. C’est un magnifique moment qu’ils savourent dans une ville à couper le souffle sous la neige, 0° et un vent terrible : Vienne !

Ils s’amusent à se refroidir un visage déjà gelé avec leur bout de nez tout rouge, ils sont heureux, émus et si reconnaissants de tout ce qu’il s’est produit sur leur chemin jusqu’alors.


0,25 année à en découvrir encore plus sur eux-mêmes et leur couple.

3 mois à respirer à pleins poumons l’air pur de la liberté absolue.

13,04 semaines à parfaire leur géographie.

91,31 jours à faire de leur vie un paradis.

2.191,5 heures à chanter l’hymne à la vie.

131.490 minutes à savourer les routes déjà parcourues.

7.889.400 secondes à s’imaginer les prochaines.

7.889.400.000 millisecondes à partager leur bonheur avec de parfaits inconnus.

7,89×1012 microsecondes de sourires, de rires, de baisers et d’amour.

7,89×1015 nanosecondes à en redemander, tout simplement.



Aller, bisous !