Carnet de voyage

Hello Viêt Nam

Dernière étape postée il y a 1555 jours
En famille au Viêt Nam pour... Découvrir Travailler Aller à l'école Voyager
Du 3 juillet au 15 août 2018
44 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Aix en Provence - Marseille - Paris - Hô Chi Minh City

3 juillet 2018. Nous prenons 1 car, 2 avions puis un taxi.

• • •
En voyage... C'est parti!! 
2

Chez nous à Hô Chi Minh City

9h du matin: nous sommes au cœur de Thao Dièn. Tracy nous accueille dans son appartement Airbnb au 16ème étage de la résidence Tropic Garden, bloc A.C'est notre QG pour le mois à venir.

• • •
Notre quartier vu du ciel... Un vrai coup de coeur pour ce quartier!! 
• • •
Découverte de notre résidence "condo" et premier repas 
3
3
Publié le 18 juillet 2018

"Le Dragon Bleu selon la géomancie sino-vietnamienne, soeur de l'astrologie et de l'alchimie, est l'un des deux grands souffles de la matière, le souffle bienfaisant, opposé au souffle malfaisant du Tigre Blanc."

Voici des éléments de l'histoire qui nous ont marqué à travers nos lectures, discussions, rencontres...

L'ethnie Viêt représente environ 80% de la population. Originaires du Nord du Viêt Nam, ils se sont progressivement étendus vers le Sud -> Le nom du pays, Viêt Nam représente ce mouvement des Viêt qui se sont installés dans le Sud

Huu Ngoc résume l'histoire du pays en 5 grandes étapes: <1000 ans / 1000 ans / 900 ans / 80 ans / 30 ans

Moins de 1000 ans avant JC: période de formation de l'identité vietnamienne

1000 ans de domination chinoise (179 avant JC - 938)

900 ans d'indépendance nationale (938-1862)

80 ans de colonisation française (1862-1945) dont l'occupation japonaise de 1940 à 1945

30 ans de guerre d'indépendance (1945-1975). La guerre de résistance contre les Français se termine par la défaite française à Diên Biên Phu en 1954. La guerre de résistance contre les Américains se termine par la prise de Saigon en 1975.

Les vietnamiens ont réussi à gagner des guerres contre le Chine, la France et les USA... Et désormais entretenir de bonnes relations avec ces pays!

Les Etats-Unis ont largué 14.300.000 tonnes de bombes sur le Viêt Nam (contre 5.000.000 tonnes entre 1942 et 1945 contre l'Allemagne et le Japon réunis) pour une dépense qui représente le double de ce qu'ils ont dépensé lors de la deuxième guerre mondiale... Chiffres impressionnants qui laissent réfléchir!

Durant la colonisation française, l'Indochine était divisée en 3 territoires: la Cochinchine (Sud du Viêt Nam), l'Annam (Centre du Viêt Nam) et le Tonkin (Nord du Viêt Nam). Il nous parait étonnant de retrouver fréquemment ces noms ainsi que des photos prises durant la colonisation sur les affiches, cartes postales, et objets au look "vintage" très tendance à Hô Chi Minh. Saigon est rebaptisée Hô Chí Minh en 1975... Le fleuve garde le nom de Saigon... La ville reste toujours attachée à son nom de Saigon.

Le Viêt Nam compte 54 minorités ethniques. Celles du Nord sont originaires de Chine, de Birmanie et du Tibet. Elles ont importé au Viêt Nam les rizières en terrasse. Une de leurs particularités: elles ne se battent jamais entre elles. Elles connaissent parfois des conflits d'intérêts mais elles n'ont jamais connu de conflits guerriers et/ou meurtriers au fil de leur histoire.

L'ethnie des Viêt est originaire du Nord du Viêt Nam et représente plus de 80% de la population. Nam signifie le "Sud" en vietnamien. Le nom du pays a un lien avec ce mouvement des Viêts, originaires du Sud de la Chine et qui se mettent en mouvement vers le Sud.

L'article suivant rédigé par Jean-Louis Margolin en 2016 permet d'avoir des idées plus précises sur l'histoire du Viêt Nam, en particulier par rapport à ses voisins.

"Aujourd’hui, le Vietnam est le principal opposant à l’expansion chinoise en mer de Chine du Sud. Cela s’est concrétisé depuis le début de 2016 en plusieurs étapes. D’abord avec des manifestations populaires de protestation – évidemment soutenues par le pouvoir, même si leur spontanéité est indéniable. Puis en mai, la visite du président Obama a abouti à la levée de l’embargo américain sur les ventes d’armes – mesure importante en soi mais constituant aussi un soutien diplomatique indirect. Par ailleurs, le Vietnam s’est rapproché des Philippines, également en pointe au sein de l’ASEAN (l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est) dans le refus de l’absorption de l’archipel des Spratleys par la République populaire de Chine.


Pour quiconque se souvient qu’il y a quarante-cinq ans, le Vietnam communiste était en guerre contre les Etats-Unis, et que bon nombre des bombardiers B-52 qui dévastaient le Nord s’envolaient de Clark Airbase, non loin de Manille, alors que des dizaines de milliers de soldats chinois étaient venus au Tonkin relever les bo doi partis combattre au Sud, et que Pékin décrivait l’amitié sino-vietnamienne comme l’union « des lèvres et des dents », le bouleversement est stupéfiant.


Il a fallu attendre les accords de Paris sur la réconciliation au Cambodge (octobre 1991) pour que Washington cesse d’y favoriser toutes les forces, Khmers rouges inclus, qui s’opposaient militairement aux Vietnamiens et à leurs clients locaux. Le rapprochement ultérieur fut progressif, favorisé par la disparition du grand protecteur soviétique (dont les navires, après ceux des Américains, avaient longtemps mouillé dans la baie de Cam Ranh), puis par le retrait quasi-total de la Russie d’Asie du Sud-Est. Il atteint son point d’orgue avec la visite à Hanoï du président Bill Clinton, en 2000. Il accompagnait la fin de la Guerre Froide en Asie du Sud-Est, concrétisée en 1995 par l’adhésion du Vietnam à l’ASEAN. La rivalité séculaire avec la Thaïlande à propos de l’hégémonie sur le Laos et le Cambodge y trouvait, sinon un point final, du moins une mise en sourdine durable.


Ce qu’on ne peut considérer que comme un retournement d’alliances de première ampleur (même si le Vietnam n’est aujourd’hui lié par aucun pacte militaire contraignant) n’est cependant en rien un événement unique dans la longue histoire du pays. Le musée d’histoire du Vietnam de Hanoï consacre certes quelques salles aux « guerres de libération » contre la France (1946-1954) et contre les Etats-Unis (1959-1975), mais beaucoup plus aux combats récurrents contre le grand voisin du Nord.


Faut-il rappeler que le Dai Viet, qui donna le Vietnam, se constitua à partir de l’ancienne province chinoise de l’Annam (Sud pacifié), conquise sous la dynastie Han (la date communément retenue est 111 avant notre ère), et conservée comme marche plus ou moins autonome jusqu’en 939 ? Ce gros millénaire fut émaillé de révoltes, la plus mémorable étant, en 40 après Jésus-Christ, celle dirigée par les sœurs Trung, assimilées à l’époque coloniale à des Jeanne d’Arc asiatiques. La confrontation avec la Chine ne cessa pas avec l’indépendance. Cependant, si demeure la contrainte géographique liée à un voisinage d’autant plus délicat que la partie est de la frontière commune se situe en terrain ouvert et en zone peuplée, il y a deux manières fondamentales de la traiter : s’accommoder ou se confronter. La première méthode fut la plus constamment suivie : la monarchie Viet reconnut une vassalité guère plus que symbolique vis-à-vis de l’empereur de Chine, le modeste tribut à verser garantissant en contrepartie une certaine protection contre les envahisseurs. Ainsi, en 1884, Pékin entra-t-il en guerre contre la France, qui entendait lui faire reconnaître son protectorat sur l’Annam et le Tonkin, et la contraignit par les armes l’année suivante à renoncer à sa suzeraineté.


Le Vietnam avait aussi accepté la culture chinoise sous toutes ses facettes (écriture, religion, administration, beaux arts, architecture, poésie…) comme grand modèle, ce qui rendait toute rupture franche proprement impensable. La pacification de sa frontière septentrionale lui donnait en outre les coudées franches pour consacrer ses forces à sa lente expansion vers le Sud, marquée par des siècles de durs combats contre le Champa (XIe-XVIIIe siècle), puis, à partir du XVIIe siècle, un grignotement des terres khmères en Cochinchine. La seconde méthode, confrontationnelle, fut plus souvent à l’initiative de la Chine, tant la disproportion des forces était grande.


Ainsi, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, le Dai Viet eut-il à repousser deux invasions des Mongols, qui venaient de s’emparer de l’empire. Le Vietnam eut également à pâtir des troubles internes de son voisin, les vaincus pouvant à l’occasion se replier sur son territoire, à l’instar des Pavillons Noirs, issus de la grande commotion des Taiping (1851-1864), et éléments de trouble en Indochine du nord dans les années 1870. La dernière tentative de la Chine pour rétablir sa suzeraineté par la force eut lieu au début de 1979, juste après l' »affront » de la conquête vietnamienne du Cambodge des Khmers rouges, Etat client de Pékin. L’affrontement, meurtrier et dévastateur, continue à surdéterminer les actuelles tensions.


Trop dépendre du seul bon vouloir de son voisin n’a rien de rassurant. C’est pourquoi le Vietnam, quand il en eut l’opportunité, tenta de s’allier avec ceux qui pouvaient représenter un moindre mal. Ainsi, en 1787, le souverain Nguyen (Cochinchine) signa-t-il un traité d’assistance militaire avec la France, par l’intermédiaire de Monseigneur Pigneau de Béhaine. Il s’agissait surtout de réunifier au profit du futur empereur Gia Long un pays en proie à la guerre civile. Ces violentes dissensions internes, qui ont dominé le dernier demi-millénaire d’histoire vietnamienne, opposant généralement le nord au sud, ont renforcé la tentation du recours à l’étranger (Chine incluse) pour régler les querelles intestines. C’est donc un jeu assez compliqué qui se mène, où l’antagonisme primordial (avec la Chine), seul à apparaître existentiel, est mêlé aux luttes intérieures pour le pouvoir, ainsi qu’aux antagonismes plus momentanés avec d’autres pays. D’où sans doute l’impression d’une versatilité de la politique étrangère de l’Etat ou des élites vietnamiennes.


Qu’on en juge. Une fois le pays réunifié (1802), la dynastie Nguyen s’écarta rapidement de l’alliance française, pour revenir à la fidélité traditionnelle à une Chine que ses propres difficultés internes et externes rendaient peu inquiétante. Cela n’entrava guère, on l’a vu, le retour en force de la France, à partir de 1858. A ce propos, les élites vietnamiennes se divisèrent bientôt : certaines (au Sud surtout) finirent par trouver leur compte à la colonisation, d’autres – les plus traditionnelles – continuèrent de s’appuyer sur la Chine, en outre « grand arrière » constant des guérillas et mouvements politiques opposés à la France. D’autres encore, dans la jeunesse nationaliste du début du XXe siècle, commencèrent à se tourner vers le Japon, auréolé de sa victorieuse résistance aux empiètements occidentaux et russes (mouvement Dong Du, »aller à l’Est », en 1907-08).


Après 1917, l’attraction pour une Russie bolchevique qui se présentait comme libératrice des opprimés vint s’ajouter à ces tentations, et après 1945, celle pour des Etats-Unis soudainement érigés en puissance dominante en Asie du Sud-Est, et en outre porteurs d’un discours anticolonialiste. Chacun de ces choix, qui déterminait concrètement des projets d’alliances, se cristallisa en mouvement politique : les modérés constitutionnalistes étaient pro-français, les nationalistes du VNQDD pro-chinois (tant que le Kuomintang domina sur le continent), les communistes pro-soviétiques (et associés aux communistes chinois), les sectes politico-religieuses (Caodaïstes en particulier) et divers jeunes nationalistes pro-japonais – puis, après 1945, de plus en plus pro-américains.


Les terribles affrontements de la tragique « guerre de Trente ans » (1946-75) furent certes davantage binaires. Cependant, les anticommunistes hésitèrent un moment entre France et Etats-Unis, sans oublier les pays de la région (Thaïlande, Philippines) qui allaient se réunir en 1954 au sein de l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, ou Pacte de Manille). Quant aux communistes, après une brève lune de miel avec les services secrets américains dans le cadre de la Grande Alliance contre le Japon et les autres pays de l’Axe, ils se tournèrent vers l’URSS, mais aussi vers une Chine disposée à les soutenir, même quand (jusqu’en 1949) elle relevait du Kuomintang anticommuniste. Plus discrètement, ils construisaient d’utiles relations au Laos, au Cambodge et en Thaïlande, tant avec une partie des autorités que par l’aide à la formation de mouvements communistes locaux. Ils se bâtissaient ainsi une manière de grand arrière, à la fois vers le Nord et vers l’Ouest, qui leur permettrait de protéger et reconstituer leurs forces face aux coups de boutoir des armées française et américaine. Jusqu’en 1978 (traité d’amitié avec l’URSS, et entrée du Vietnam réunifié dans le Conseil d’Assistance Economique Mutuelle administré par Moscou), ils surent ne pas choisir entre URSS et Chine communiste, suscitant au contraire une émulation entre les deux grands donneurs d’aide.


Ce fut au prix de concessions qu’Hanoï a aujourd’hui lieu de regretter. Ainsi, en 1958, au moment où la priorité était à la relance de la guérilla au Sud, la souveraineté chinoise fut-elle unilatéralement reconnue sur les archipels de mer de Chine méridionale. Cela n’eut que peu de conséquences avant 1974, quand une opération navale de Pékin conduisit à l’éviction complète des forces du Sud-Vietnam des îles Paracels. Hanoï n’était guère à même de protester, mais, une fois le pays réunifié, l’accord de 1958 fut dénoncé, ce qui conduisit à de sanglants incidents, et à l’actuel blocage. Celui-ci fut l’un des éléments moteurs de l’inflexion à 180° de l’insertion diplomatico-stratégique du Vietnam après l’effondrement soviétique. De ce point de vue, tout se passe comme si c’était le Sud qui avait gagné la guerre !


Ceux qui s’étaient battus à ses côtés (Etats-Unis, Thaïlande, Philippines, Corée du Sud) et ceux qui le soutenaient (Taïwan, Singapour) sont ceux sur lesquels comptent les actuels communistes vietnamiens… Ils verraient comme une tragédie le départ de la VIIème flotte américaine des eaux asiatiques, dans le cadre d’un retour des Etats-Unis à l’isolationnisme, ce vers quoi penche un Donald Trump. La France, quant à elle, a connu son retour en grâce dès la période gaullienne, compte tenu de son anti-américanisme. Mais son peu de poids dans la région fait qu’elle est pour le Vietnam une carte très secondaire. Indiquons enfin que le pire n’est heureusement pas sûr : lui comme la Chine sont condamnés à rester voisins et partenaires (au moins en matière économique), ce qui pousse à un certain réalisme.

4
4
Publié le 18 juillet 2018
5
5
Publié le 18 juillet 2018
6
6
Hô Chi Minh Ville

Circuler à Hô Chi Minh

Publié le 18 juillet 2018

3 règles très simples:

Le feu est vert: I can go

Le feu est orange: I can go

Le feu est rouge: I still can go

Déroutant à prime abord!

Puis on s'y fait... Et personnellement je commence à y voir l'intérêt.

A quoi sert un feu? Arrêter la circulation d'un mode de transport pour laisser la priorité à un autre mode de transport? Au final, cela revient à bloquer un flux, débloquer un autre flux qui sera lui-même bloqué quelques minutes plus tard. Bloquer/débloquer les flux est ce qui crée le fameux effet "accordéon" typique de ce qui arrive sur l'autoroute au milieu des bouchons.

Supprimer les feus et laisser coexister l'ensemble des flux... Les laisser se croiser, s'entrecroiser, ralentir, accélérer permet de maintenir le "flow"... Ou créer le chaos en fonction de comment on voit les choses!

Observer tranquillement les flux à Hô Chi Minh est un réel plaisir. Tout est mouvement. Rien ne s'arrête. Pour autant, les mouvements s'adaptent, ralentissent, accélèrent, changent de direction. C'est loin d'être un mouvement "bête", mécanique, programmé. J'attends d'y voir une voiture autonome capable de s'en sortir!! Et c'est tant mieux!

Ça me fait penser aux rond-points, et à ceux qu'on retrouve un peu partout à Nantes. C'est une autre manière de ralentir les flux sans les bloquer.

Ce qui est intéressant dans la circulation à Hô Chi Minh est que tout est prévisible. Rien ne se fait abruptement. On ne voit pas de démarrage sur les chapeaux de roue. On ne voit pas d'accélérations ou freinages brutaux... Ce serait contraire au "flow"... Ce que je considère désormais comme la règle principale de circulation à Hô Chi Minh. Tout se fait en douceur et progressivement. Traverser à pied au milieu des voitures et motos... Ne surtout pas s'arrêter... Accélérer ou ralentir progressivement si besoin. L'important est de maintenir le cap fixé et de l'ajuster progressivement si nécessaire... On devient alors prévisible pour ceux qui nous entourent... Autant qu'ils sont prévisibles pour nous.

Une autre façon de circuler... Sachant que ce "flow" est possible avec 2 conditions importantes:

  • Une vitesse peu rapide (50km/h maximum). Cette vitesse donne le temps d'observer, de se rendre compte de ce qui se passe et d'ajuster progressivement trajectoires et vitesse
  • Une attention importante de la part de chacun... Attention qui est naturelle au sein d'un environnement tellement imprévisible

J'y vois beaucoup de parallèles avec la VIE... Imprévisible... un "flow" continu avec des étapes en mode accéléré et des étapes au ralenti... un "flow" au milieu d'autres "flow" eux-même imprévisibles.

Les accidents restent possibles... On n'en a pas encore vus... Et les statistiques disent que le Viêt Nam est un pays avec des taux d'accidents et de mortalité sur la route très important. Vigilance donc!

Un voyageur résume ainsi sa vision de la circulation au Viêt Nam:

"Dans les pays occidentaux, nous sommes habitués que la personne, l’individu est l’élément le plus important d’une société et par conséquent, l’individu a des droits fondamentaux comme pouvoir traverser une rue de façon sûre et décontractée. Ici au Vietnam, par contre, c’est comme si ils disaient: Non, la chose la plus importante c’est que le trafic circule, le groupe est important, la personne pas tellement. Il y a des avantages: le trafic circule, il n’y a presque pas d’embouteillage à Saigon (Pourquoi devrait-il y avoir? Les voitures ne s’arrêtent jamais) et c'est plus rapide pour les piétons car vous n'avez pas besoin d'attendre le feu vert. Quelques inconvénients néanmoins: vous ne pouvez pas vous détendre même si vous vous promenez sur le trottoir (ndlr: quand il y en a) car il y a des motos qui roulent également sur les trottoirs, difficile d'imaginer un enfant, une personne âgée ou handicapée se déplacer seuls."

Pour ma part, quelles que soient les règles de circulation, je reste convaincu de 2 fondamentaux de sécurité éprouvés:- Une vitesse inférieure à 50km/h permet beaucoup plus de flexibilité et improvisation... Et donc une meilleure fluidité au final.

- Le contact visuel ("eye contact") permet de prévenir et anticiper l'ensemble des flux de façon immédiate.

• • •
Quân 1 - Hô Chi Minh 
• • •
Petite virée en grab moto dans le quartier 
7


Carnets de voyage dans le train... 
"Des copines vietnamiennes"  - Cibeli
Inspiration de la soirée - Karen
Leïla joue au basket
Leïla 
Leïla
Leïla - Pêcheurs le long du fleuve Saigon
Leïla - Ambiance dans la rue
Cibeli 
Cibeli
Cibeli - mon école (AIS)
Cibeli et Leïla- finale de coupe du monde
Cibeli - ambiance dans la rue
Cibeli - chat
Cibeli - mon immeuble
Cibeli - mon école (Montessori)
8
8
Publié le 18 juillet 2018

Leïla: "Au Viêt Nam, ils ne sont pas pauvres parce qu'ils savent fabriquer des choses".

Diego, en observant un nem cru avec au milieu une herbe aromatique qui semblait en donner toute sa saveur: ""L'unité, la cohésion se construisent autour de quelque chose de fragile", puis "Protéger ce qui est fragile nous rend plus fort"

Leïla en allant à l'école: "En fait, ça ne sert à rien de parler français. On peut se débrouiller sans."

Cibeli au départ du train de Saïgon (direction Hanoï) tandis que le train traverse la ville: "Au revoir Hô Chi Minh. Je vous souhaite une bonne nuit. Je pars en voyage. Je vous dis à bientôt!"

Leïla, en suivant notre guide puis hôte à Cam Kim... Après m'avoir demandé si c'est une bonne idée de le suivre ce à quoi je lui ai répondu "qu'en penses-tu?": "Si c'est bon pour lui, c'est bon pour nous".

Kim, un Australien rencontré à Hôi An me partageant le conseil de son grand-père: "Give it a go, make your best shot and give it a go. If it doesn't work, change direction and give another go!"

9
9
Publié le 18 juillet 2018
10
10
Hô Chi Minh Ville

Tropic Garden, notre QG

Publié le 18 juillet 2018

Le RDC de la résidence abrite des commerces.Les motos et voitures habitent les étages 2-3-4-5.Au-dessus, se situe l'étage "communautaire" avec une grande piscine (espaces couverts et ouverts), 3 petits bassins avec des profondeurs différentes. La hauteur d'eau du grand bassin est d'1m20... L'idéal pour jouer, aider les filles à apprendre à nager... Et nager! Plus loin, une salle de sport équipée, une salle de jeu pour enfants, un grand salon communautaire, un espace barbecue, un espace jeu pour enfant en extérieur...Quelques expats vivent dans la résidence mais la grande majorité sont des vietnamiens. Nous apprenons que les tarifs dépendent de l'orientation des appartements. Les appartements qui bénéficient du soleil le matin se louent plus cher que les appartements qui ont le soleil le soir.

• • •
Vues de l'immeuble où nous logeons au 16ème étage et vues depuis notre appartement (la piscine visible appartient au bloc C)
Vues depuis la piscine de Tropic Garden, Bloc A 
11
11
Publié le 18 juillet 2018

Le trajet prend de 15 minutes à 30 minutes en fonction de l'humeur du moment!

C'est un chouette trajet avec plusieurs itinéraires possibles.

Le premier itinéraire, plus court et plus sécurisé nous fait passer par une longue ruelle étroite en terre. D'un côté, un mur et de l'autre des petites maisons au confort sommaire. Des poules et des chiens se baladent autour de nous. Le rez de chaussée des maisons est ouvert sur la ruelle et permet de découvrir l'intérieur des habitats. Le rez de chaussée réunit les pièces principales de la maison à savoir la cuisine (rarement visible car située à l'arrière) et la pièce de vie... LA PIECE DE VIE de la maison. C'est là qu'on retrouve le plus souvent un petit hôtel d'offrandes et de prière, un grand écran plat, des chaises pour s'assoir, un hamac pour faire la sieste... Et pour les plus riches le scooter... Qui partage le salon avec ses occupants! C'est un meuble à part entière! La suite de l'itinéraire est plus standard. On rejoint une grande avenue à double sens avec des trottoirs.

Le deuxième itinéraire est un peu plus long et ne permet pas de profiter de trottoirs. Les obstacles sont différents. Il s'agit principalement des scooters et voitures qui circulent en même temps que nous. Pas de voie de circulation. Chacun avance à son rythme. Ce qui parait chaotique et dangereux à prime abord devient une aventure pas si dangereuse que ça par la suite. Il faut simplement comprendre les règles de circulation à Hô Chi Minh. Je partage mes découvertes sur la circulation un peu plus loin. Cet itinéraire nous permet de circuler au milieu d'une multitude de petits commerces traditionnels, de stands de nourriture locaux, mélangés à quelques "concept stores" et cafés "bobo". On retrouve dans cet itinéraire le charme et la diversité des rues de Gràcia à Barcelone.

Quand il pleut, alors tout se transforme! La terre devient de la boue. Un nouvel obstacle se présente dans les rues goudronnées: les flaques d'eau. Voitures, scooters, vélos et piétons zigzaguent en fonction des itinéraires des uns et des autres ainsi que des flaques qui peuvent être plus ou moins étendues, plus ou moins profondes.

Chaque trajet est une aventure! C'est aussi une découverte de la vie du quartier à différents moments de la journée. Tout est mouvement. Rien n'est fixe, rien n'est figé. Chaque obstacle est mouvant mais se contourne facilement. Mouvement ne signifie pas vitesse. Tout bouge à un rythme que nous pouvons suivre, que ce soit dans un véhicule ou à pied... C'est finalement cette vitesse lente (aucun véhicule ne circule à plus de 50km/h dans les rues... Et souvent la vitesse moyenne oscille entre 20 et 30km/h) qui assure la sécurité de chacun. On a tous le temps de s'observer, d'assurer le fameux "eye contact" qui assure la sécurité maximale des personnes en mouvement. On a le temps de s'adapter à un environnement en perpétuel mouvement! C'est devenu un réel plaisir de circuler tous les 3 dans cet environnement. Leïla et Cibeli deviennent même indépendantes pour circuler seules au milieu des voitures et scooter... En toute sécurité... Si, si!!

• • •
12
12
Publié le 17 juillet 2018

AIS = Australian International School. Les cours sont donnés en anglais.

C'est là que Leïla et Cibeli vont à l'école. Les cours commencent à 8h30 et se terminent à 15h15.Leïla se retrouve avec Paloma, une autre française. Ses autres camarades sont tous vietnamiens à l’exception d'un jeune anglais et d'une jeune polonaise.Cibeli est la seule française. Tous ses camarades sont vietnamiens. Bethany, la maitresse de Cibeli, et Jason, le maitre de Leïla, sont tous les deux Australiens. Leurs assistantes sont vietnamiennes. Le thème de la semaine: l'alimentation. L'ensemble des activités était tournée autour de l'alimentation saine. Cibeli a des temps de lecture d'histoires. Ils regardent des dessins animés. Ils font du bricolage, de la peinture, des coloriages, des jeux dans l'espace sportif et dans la cour de récréation. Ils ont un petit temps de sieste. Leïla a des temps d'écriture, des activités bricolage. Ils apprennent des chorégraphies en musique. Ils découvrent l'univers informatique. Ils font du sport et des jeux ensemble. Ils ont pu "cuisiner" en décorant un morceau de pain de mie. Leïla a pu construire sa pyramide des aliments... Et manger un repas "MacDo" pour célébrer l'anniversaire de Canri.

• • •
• • •
Cibeli et sa classe

THE HUNGRY CATERPILLAR​

Today we watched the online story of The Hungry Caterpillar. We talked about the food he ate and then as a class we each created a piece of his body with some of the food he ate. We then attached legs and a face and put it all together to make one big long caterpillar on the wall.

FRUIT PRINTING​

Today we used fruit and paint to create a picture. We dipped the different fruits in paint and printed them onto paper to make different patterns from the fruit.

SPORTS​

We took a trip to the sports hall and played group games and also individual fun games with the sports equipment.

WATERMELON SUNCATCHERS

Today we created watermelon sun-catchers. We used tissue paper and put it inside clear film. We did this in pairs and practiced learning how to share a project. We then laminated our creations and used the edge of a paper plate as the watermelon shell. We stuck them to the window so that they catch the sun.

SANDWICH FACES :)

Today was cooking class. We made small sandwich faces today using cream cheese spread and mixed fresh vegetables. We talked about what ingredients we used and then we made faces on our sandwiches before eating them.

TISSUE FRUIT BOWLS

Today we introduced the theme of Food by naming all our favorite fruits and vegetables. We then created a fruit bowl and added color by scrunching tissue paper and gluing it onto our pictures.

• • •
La classe de Leïla 
• • •

Health and the Human body

This week was all about the human body and living healty. We explored a number of topics. We looked at the human body and identified the different body parts and their importance. We integrated the use of this, that, those and these into our sentenence structures. We then Looked at a number of different food groups and distinguished the diffence between healthy and unhealthy. We used a number of songs to assist us with healthy eating. We looked at the food pyramid and identified the different food groups and how much of each one we should eat to maintain a balenced diet.We also explored the importance of hygiene and some of the older kids came in and gave us a presentation on hygeine and ways that we can look after our personal hygiene.

We had a lot of fun during arts and crafts.

Some pictures from PE were we played dodgeball and yoshe

During our cooking class the kids were given the oportunity to create their very own healthy open sandwich. Some of the designs were amazing and we had a lot of fun making them.

One of our students, Camry had his birthday on Friday and we had a big party to celebrate it. It was lots of fun and the kids had a great time!

• • •

Week 4 winners


This week we had 5 winners with Tigger, Rachel and Lucas scoring 100% for their test with Leila and Lucy hot on their tails with only one mistake! Well done to all of you!

On le découvre sur le site de l'école... Leïla s'était bien gardée de nous le dire!!
13
13
Publié le 18 juillet 2018

J'ai la chance de prendre 2h de cours de vietnamien tous les jours, juste après avoir déposé les filles à l'école.

Petit clin d'oeil à Caravan, je prends ces cours dans un espace de coworking aménagé dans des conteneurs situé en face de notre résidence -> ce concept d'espaces aménagés sur 2 étages en travaillant l'agencement, la disposition de conteneurs et les espaces verts est très intéressant à voir et utiliser pour travailler.

L'apprentissage des chiffres (jusqu'à 999.999.999) est assez facile et rapide et permet de commencer à négocier les prix sur place. Sachant que 1€=25.000VND, c'est important de connaitre les millions...On se ballade régulièrement avec 1 ou 2 millions de Dóng dans la poche car les prix de ce qu'on peut acheter commencent généralement à 1.000 Dông.

Pour donner des exemples:

- 1 tra da (thé glacé maison - la boisson nationale): 2.000 VND

- 1 bouteille d'eau de 500ml: 5.000 VND- 1 bouteille d'eau de 1,5l: 10.000VND

- 1 bouteille d'eau de 6l: 25.000 VND

- 1 café: 20.000VND- 1 expresso: entre 25.000 et 90.000VND en fonction des endroits

- 1 bière locale dans un restaurant: 20 à 30.000VND

Cette langue, grâce à son alphabet latin, permet de découvrir plus facilement (à mon sens) de nombreuses subtilités des langues asiatiques, en particulier les timbres de voix à utiliser.

Le père Alexandre de Rhodes (1591-1660), jésuite originaire d'Avignon, l'un des premiers missionnaires de la Cochinchine, est l'inventeur de cet alphabet latin "quôc ngū". Progressivement cet alphabet remplaça les caractères traditionnels chinois ainsi que leurs adaptations locales jusqu'à devenir l'écriture nationale en 1919. Ce changement d'écriture permit au Viêt Nam de se détacher de ses racines chinoises millénaires, de commencer à prendre son autonomie par rapport au pouvoir mandarinal de l'époque... Ce fut aussi le premier maillon de l'engrenage colonial.

Ce qui m'intéresse tout particulièrement dans l'apprentissage de cette langue au-delà de la capacité à commencer à entrer en contact, discuter et échanger avec les personnes que nous rencontrons dans la rue sont:

- l'utilisation de sonorités issues d'endroits différents dans notre bouche (nombreuses sonorités issues de la gorge, du palais avec des mouvements de langue souvent en direction du palais). Très difficile au début alors que ces sonorités et les mouvements associés semblent très naturels sur le plan physionomique. Certaines sonorités me rappellent le "KH" si difficile à prononcer en arabe.

- la découverte de mouvements subtils et inconnus (de la gorge au palais en passant par les lèvres et la langue). Le fait de pouvoir expliquer en vietnamien que j'ai une femme et 2 enfants qui vivent avec moi au Viêt Nam permet d'éviter tout quiproquo car mes deux jeunes profs s'appellent toutes les deux Hà et ne sont pas mariées (heureusement elles ont des copains);

- la découverte d'une langue dont la plupart des mots et phrases se terminent la bouche fermée (ce n'est pas le cas du français, de l'espagnol, de l'italien, de l'anglais).

14
14
Publié le 18 juillet 2018

On a visité deux marchés à Hô Chi Minh.

Bên Thành est le plus grand marché de Saigon dans le centre historique. Il est un peu organisé comme des halles. On y trouve de tout dans des allées étroites. C'était pour nous une première expérience de s'engager tous les 4 dans ces allées. Leïla et Cibeli prenaient plaisir à retrouver les marques qu'elles connaissent ("Hello Kitty" notamment). Difficile de leur faire comprendre qu'on peut visiter un marché sans acheter!

• • •
Bên Thành market 
• • •

Une semaine plus tard, nous passons une demi-journée à Cholon, le quartier des vietnamiens d'origine chinoise. Ils sont près d'un demi millions à vivre dans ce quartier très très dynamique et commerçant. Cholon est le plus grand marché de la ville. Ce marché semble particulièrement habité par des grossistes car peu de choses s'y vendent au détail. Le quartier grouille, grouille. Là encore, les flux et le flow sont plus importants que les personnes. Dans les allées étroites, il est interdit de s'arrêter... On avance doucement... Pour que le passage reste fluide.

• • •
Cho Lon market 
• • •

En parallèle, de nombreux centres commerciaux se développent dans tous les quartiers... 2 ambiances très différentes, parfois à quelques mètres seulement!

• • •
15
15
Hô Chi Minh Ville

Rencontre avec 2 pêcheurs

Publié le 18 juillet 2018

18 juillet.

Je passe un moment privilégié avec Leïla dans l'après-midi. Nous décidons de partir à la découverte du fleuve Saïgon. Au bout d'une rue se trouve un parc qui donne sur le fleuve. On y rencontre 2 pêcheurs. Entre 2 bières "Tiger", ils alimentent et surveillent 3 lignes. Chaque ligne a plusieurs hameçons. Les appâts utilisés sont des insectes encore vivants (avant de plonger dans l'eau) de la forme et de la taille de scarabés. Nous observons attentivement, discutons.

Pendant ce temps des bateaux transportent des conteneurs sur le fleuve.

• • •
16

En cours...

Quelques "anecdotes" pour commencer:

Au XIXème siècle, le commerce de l'opium était géré par les chinois. Les français récupérèrent ce business en 1881 avec la création de la Régie Indochinoise de l'Opium avec une manufacture à Saigon! L'opium a financé jusqu'à 25% du budget de l'Indochine en tant que colonie!

A l'époque coloniale, le plus grand dancing de Saigon s'appelait Le Grand Monde: une immense salle de jeu et bordel. Il était tenu par des chinois de Macao qui reversaient une redevance officielle au gouvernement de Cochinchine et une cotisation aux maquisards du Vietminh par sécurité. Après 1951, la secte des Bình-Xuyên reprit la concession et partagea les bénéfices avec le clan des Corses de Saigon -> Chine, France, Corse, Maquis et Secte réunis par une même activité...

Quelques chiffres:

Plus de 60% de la population a moins de 35 ans.

Le salaire d'un ouvrier non qualifié se situe entre 150 et 250 USD/mois pour 48h de travail par semaine (ce salaire varie surtout en fonction de la localisation des usines) -> le coût de la main d’œuvre vietnamienne est équivalent à celui de la Chine.

Le Viêt Nam est le 2ème producteur et exportateur de café au monde derrière le Brésil.

Le Viêt Nam est le 5ème producteur de riz au monde derrière la Chine et l'Inde, puis l'Indonésie et le Bangladesh.

Le Viêt Nam est quasi auto-suffisant en énergie grâce à d'importantes réserves de charbon, pétrole et gaz naturel... Mais avec une sous capacité pour raffiner ses besoins.

Le Viêt Nam aurait des gisements de bauxite avec des capacités proches, voire supérieures, aux deux plus gros gisements au monde (Australie et Guinée Conakry).

17
17
Publié le 28 juillet 2018
18
18
Publié le 21 juillet 2018

1 vidéo et quelques photos en attendant d'écrire sur ce sujet

Construction de la tour emblématique d'HCMC 
19
19
Publié le 23 juillet 2018

Ce que Leïla et Cibeli retiennent "à chaud" à la sortie de leur dernier jour d'école au sein de AIS Saigon

Ce que j'ai le plus aimé:

Leïla: "La dernière journée parce que c'était la fête"

Cibeli: "Tout, même le temps de sieste"

Ce que je n'ai pas aimé:

Leïla: "Aller au cinéma. Le film faisait peur."

Cibeli: "Rien"

Ce que j'ai appris:

Leïla: "Les pays, les capitales des pays, les grandes fêtes des pays, ce qu'on mange. j'ai appris à parler anglais, à jouer au basket beaucoup mieux et à mettre le ballon dans le panier le plus haut"

Cibeli: "J'ai surtout appris des chansons. J'ai appris à parler anglais et je comprenais le prof. Je trouve que cette école était bien intéressante. J'aimerais bien re-y-aller"

Cette dernière journée a démarré ce matin par un spectacle préparé par chaque classe et présenté aux parents. Les enfants se retrouvent devant 150 personnes. 2 "MCs", 2 enfants, se chargent d'introduire et conclure chaque présentation... Sacré opportunité donnée à tous les enfants de se donner en spectacle, de présenter quelque chose dans cette école!

• • •

SPLIT PIN DOLLS AND ROBOTS


Today we spent our morning talking about our new theme and dancing to songs that helped us remember the names of our body parts. The girls chose to create dolls and the boys chose robots. We colored and stuck them to card. We then attached split pins so that once they were attached together we can move their arms and legs.

BODY CUBES​

Today we continued to talk about body parts and then we created a cube which had a different body part on each side. We coloured them first and then cut them out and folded them together. We then played with our cubes and talked about the different body parts.

18/07

Today we rehearsed our dance for fridays assembly in the music room. We seem to know the dance really well without watching the video and are all really excited to perform.

TINIWORLD

Today we went on a trip to tiny world. We all got on a coach to Vincom mega mall and once we got there we could choose which stations we played at. We all had a really good time and were exhausted afterwards!

SCHOOL ASSEMBLY

Today was our final day at summer school so we performed a dance for our parents to see. We all did so well and enjoyed dancing to the song!

• • •
Final Assembly: chaque classe présente une chorégraphie!
• • •
Remise des diplômes 
20
20
Hô Chi Minh Ville

Cours de Basket

Publié le 21 juillet 2018
Coup de chance... Un cours à 4 avec 2 enseignants offerts à nos 2 filles car il manquait d'élèves! Gracias Juanito del Cabo Verde!...
21
21
Hô Chi Minh Ville

Cours de natation

Publié le 22 juillet 2018
22
22
Publié le 21 juillet 2018

Nous sommes loin de connaitre l'ensemble des quartiers et la diversité d'Hô Chi Minh. Nos déambulations nous font néanmoins découvrir des quartiers propres. Les poubelles sont ramassées par un système qui semble efficace:

- Ramassage à petite échelle à la main. Un tri est effectué afin de séparer les bouteilles en plastique en particulier.

- Puis, les déchets sont mis dans des petits conteneurs, tractés à la main, sur des vélos ou des motos... La suite, on ne la connait pas à ce stade...

23
23
Publié le 21 juillet 2018

Je me rappelle de mes premiers voyages... Et les aventures pour trouver, récupérer des cartes... Des besoins de demander pour s'orienter, trouver son chemin, estimer une distance, un temps de trajet... En Chine à tandem en 2006, on avait trouvé avec Karen une carte bilingue mandarin/anglais pour identifier les grandes étapes de notre parcours... Carte indispensable pour avoir une idée d'où on était/où on allait!

En 2018... C'est "Google Maps" et "Open Street Map" qui nous facilitent les déplacements. C'est différent. L'aventure est toujours là. Ces applications nous permettent de nous situer facilement et rapidement... Au détriment de certaines rencontres pour demander notre chemin... Mais nous permettent aussi d'identifier des itinéraires peu connus, des chemins "de traverse"... Et ainsi de rencontre d'autres personnes.

Whatsapp est devenu notre outil de communication. Une carte SIM sur place (6€ avec internet en 3G illimité)... Nous voici connectés à 100%, joignables à tout moment par téléphone et par visio... Les distances disparaissent alors que les réalités et les fuseaux horaires sont bien différents. "The world is a small village"... Impossible de dire le contraire...

Google traduction... Combien de fois, on se retrouve face à une personne qui sort son téléphone portable pour que nous disions dans notre langue à la machine "google" ce que nous n'arrivons pas à communiquer autrement? Le pire, c'est que ça marche et que c'est efficace!

L'avantage? Nous sommes facilement joignables sur place (école, travail, personnes que nous rencontrons). Nous nous "fondons parfaitement dans la masse". Notre fonctionnement est identique à celui des personnes que nous rencontrons, que ce soit dans la rue, à l'école ou au travail pour Karen... Chacun a son smartphone... Son compagnon, son meilleur ami... L'écran le plus regardé de la journée... Au détriment des personnes et de ce qui se passe autour.

On n'a encore croisé personne sans un smartphone à la main!! A chacun son utilisation par contre! Sur un vélo avec le téléphone, à pied avec le téléphone, sieste dans un hamac en regardant un film... Sur le téléphone... Jeux vidéos en attendant les clients...

Inconvénient: comment se déconnecter? Surtout pas avec un journal de bord "en ligne"...

Grab... est une autre illustration des mutations que nous découvrons. Ce Uber du Sud-Est asiatique est une application incroyable. Vous vous connectez, vous indiquez où vous voulez aller... Et vous situez immédiatement les motos ou voitures disponibles à proximité sur la carte... L'appli vous indique le temps d'attente et le prix à payer. Plus d'embrouilles sur les trajets, le prix à payer... Et l'occasion de discuter tranquillement d'autres sujets avec le chauffeur!

Sans smartphone, comment serait-ce? Encore possible?

Aurait-on plus à y gagner ou à y perdre??

24
24
Publié le 22 juillet 2018

Difficile de ne pas visiter, observer, s'inspirer de ces espaces en vogue par ici!

• • •
• • •
• • •
25
25
Publié le 23 juillet 2018

Au Viêt Nam, le repas est un moment important. On mange, on boit... Et on prend le temps!

Le repas est composé d'une multitude de plats, tous différents et délicieux! Viandes (porc, bœuf, poulet, chien), poissons et crustacés (on choisit toujours le poisson et les crustacés dans un aquarium avant qu'ils ne soient transportés vers la cuisine), légumes (salades, tomates, concombres, maïs, pommes de terre, ignames, ...), herbes aromatiques, et fruits (ananas, mangues, pommes, citrons, oranges, canne à sucre, chôm chôm, fruit du dragon, ...) ont de quoi alimenter de bons et longs repas!

Comment arroser ces repas?

Le vin se trouve mais coûte cher. On en voit rarement sur les tables!

La bière est très abordable (entre 0,5 et 2 euros pour une cannette de 33cl de bière "Tiger" - la Kronenbourg de Singapour)

Étrangement il n'y a jamais plus d'une bière par personne sur les tables... Et pour cause!! Tout se passe sous la table!

Une caisse avec des glaçons, remplie de cannettes est déposée sous la table avant le repas... Chacun se sert librement. Une cannette vide est immédiatement remplacée par une nouvelle cannette.

Les "cadavres" sont aussi laissés sous la table...

Avant d'amener l'adition, le serveur décompte les cannettes consommées afin de pouvoir calculer la note.

Dessus et dessous de tables sont intéressants à observer... Sans jeu de mot!

26
26
Publié le 23 juillet 2018

Le Viêt Nam est présenté actuellement comme un pays dynamique avec une croissance annuelle de l'ordre de 5%/an pour les années à venir. L'un des derniers pays au monde à ne pas connaître la stagnation et/ou crise une fois corrigés les taux de croissance de certains pays?

Notre séjour à Saïgon nous permet de "sentir" / "ressentir" cette croissance dans la vie de tous les jours... Je m'interroge sur ce que signifie ce terme de "croissance"...

Est-ce la croissance telle qu'exprimée par l'un de mes anciens patrons qui me décrivait ainsi le Viêt Nam il y a 10 ans?

"La première fois que je suis allé à Saïgon, il n'y avait que des vélos. Désormais, les vélos ont été remplacés par des scooters. Tu imagines la croissance à venir quand tous les Vietnamiens auront une voiture?"

Ce n'est pas pour rien que le nombre de ventes de voiture (quand ce n'est pas l'immobilier) est souvent pris comme un indicateur important pour décrire l'économie d'un pays.

Je le comprends mieux en regardant autour de moi ici. Le scooter est perçu comme un premier signe d'ascension sociale. La voiture commence à être accessible aux salariés de bureaux à Saïgon, ce malgré des coûts d'achat et d'essence supérieurs à ce que nous connaissons en France. Scooters et voitures "font partie de la famille"... Les posséder ou pas est un indicateur sur la prospérité de la famille. Vu comme ça, la croissance en terme de prospérité matérielle peut être résumée au nombre de voitures achetées dans le pays... Et oui... Le potentiel de croissance est énorme si on imagine toutes les motos remplacées par des voitures comme les motos ont déjà quasi remplacées tous les vélos à Saigon.

Ce qui est intéressant est de voir que le pouvoir d'achat réel est en progression... Ce n'est pas la baisse des prix des voitures, l'accès aux crédits qui permet de voir progresser le nombre de voitures immatriculées. Tout simplement, de plus en plus de vietnamiens semblent capables de pouvoir se financer une voiture.

Le dynamisme du secteur immobilier peut aussi illustrer cette croissance tant "rêvée" par les principaux acteurs économiques. Les quartier s'étendent, la ville s'étend, les immeubles prennent de la hauteur... Pour l'instant, tout ce que nous voyons est habité... Pas de panneaux "à vendre" aux fenêtres. Les agences immobilières vendent principalement de nouveaux programmes de construction. Rien à voir avec les ensembles d'immeubles récents vides en promotion vus en Chine et en Espagne par exemple.

Ces deux exemples "standards" illustrent un concept de croissance sain... Où la production répond à une demande réelle... Une demande des habitants locaux. Cette demande est-elle représentative des besoins humains fondamentaux?? Il faut peut-être avoir eu accès (ou l'opportunité d'avoir accès) à la propriété ainsi qu'à une voiture pour avoir le luxe de se poser la question...

Ce que je ressens au fond de moi quand je me ballade d'un quartier à un autre, je le résume facilement et rapidement à: "quelle différence à ce que je connais en France, tout est en croissance ici". Est-ce seulement lié aux voitures, à l'immobilier et tout ce qu'il reste à faire pour développer des infrastructures et permettre à la population de se déplacer facilement?

Je ne le crois pas. Ce que je vois et ressens avant tout, c'est une économie active. En d'autres termes, ça grouille!! Et "ça grouille" de partout! Ce qui est intéressant ici est que tout est en mouvement... Mais un mouvement qui semble (à priori - avec seulement 2 semaines de vie sur place) respecter un rythme humain. La vitesse n'est pas rapide, mais le mouvement est constant. Les pauses (repos, vacances, ...) sont respectées... Sans pour autant arrêter le mouvement. Dans la rue, les gens sont actifs... Certains travaillent, d'autres se reposent avant de reprendre le travail, d'autres encore se restaurent. Cet "activisme" est vivifiant à observer. Ça donne de l'énergie.

La jeunesse est très présente... Les anciens le sont aussi. Le renouvellement générationnel semble se faire naturellement.

La créativité, l’ingéniosité, l'esprit d'entreprise et d'entreprendre sont ici une source d'inspiration pour des visiteurs comme nous. Ce n'est pas une économie du "copier pas cher". Le "Made in Vietnam" est ici une marque de qualité et de fierté!

C'est quoi le plein emploi? Quand tout le monde a une place, un rôle, une responsabilité dans la société? C'est un peu ce que je ressens dans Hô Chi Minh. Les disparités sociales sont importantes, le niveau de confort est bien différent d'un quartier à un autre, d'une profession à une autre... Mais chacun semble pouvoir avancer à un rythme "naturel" et apporter sa contribution dans la société.

Alors, c'est quoi cette croissance au Viêt Nam?

D'après moi, c'est d'abord une croissance "traditionnelle" tirée par:

  • Une population jeune, active
  • Un taux de natalité qui permet à minima un renouvellement de génération (les taux de natalité du Viêt Nam, Laos et Cambodge ont été les plus élevés de toute l'Asie depuis 1955)
  • Une "classe moyenne" de plus en plus nombreuses
  • Un marché de l'immobilier dynamique qui répond aux demandes de logement des populations actuelles et à venir
  • Une économie équilibrée, qui produit pour répondre à une demande, capable de répondre à la demande locale et d'exporter, relativement autonome en terme de ressources agricoles/minières et énergétiques

Mais cette croissance, ce potentiel de croissance que je ressens si fort dans la rue, va bien au-delà. Si j'essaie de le résumer, c'est:

  • Du mouvement...
  • Beaucoup d'idées, de concepts, de débrouille, de créativité...
  • Un esprit d'entreprise, d'entreprendre, d'essayer, de tester... "Ce n'est pas grave si ça ne marche pas, on fera autre chose"
  • Une écologie humaine reposante... Chacun est respecté en tant qu'homme... Les sourires, les regards en disent long sur le respect et l'attention exprimé par chacun envers chacun
  • Un espace accueillant pour les étrangers et ce qu'ils peuvent apporter en terme d'idées, connaissances, propositions... Une culture vietnamienne qui s'enrichit des échanges avec les autres cultures sans perdre son identité
  • Une économie locale puissante. A la différence de la plupart des pays, les grandes marques (Mc Do, Coca, H&M, Starbucks, ...) n'occupent qu'une petite partie des commerces. De nombreuses marques locales se développent, proposent leurs concepts... On pourrait penser que ce n'est qu'une question de temps pour que les grandes enseignes les remplacent. Il me parait évident qu'elles chercheront à se développer et à prendre des emplacements supplémentaires... Mais je reste optimiste quand je vois les marques et les concepts locaux fonctionner aussi bien... Ce seront peut-être eux qui iront s'installer dans d’autres pays pour s'étendre

Je n'imagine pas le concept de "décroissance" ici... Pour autant j'imagine assez facilement (et pourquoi pas rapidement) la croissance de l'utilisation du vélo (retour en... Avant pour Avancer??)...

Il m'aura fallu ces lignes pour sortir ce que je considère ma définition de la croissance:

"C'est un mouvement, un mouvement vers..."

Vers quoi? Pour quoi? A chacun de le définir en fonction de ses critères...

Pour certains, ce sera pour arriver à une économie moderne, 3.0, où le confort l'emportera sur le travail.

Pour d'autres, ce sera une société humaniste, pour d'autres encore ce sera une société où la nature et l'homme se respecteront mutuellement, ...

Où va le mouvement du Viêt Nam? Aucune idée...

Mais ce que je ressens avant tout ici, c'est ce mouvement, un mouvement qui avance, qui porte... A l'image du fleuve Saigon... Un mouvement lent qui ne s'arrête pas et va quelque part.

Mouvement à suivre donc!

27
27
Publié le 23 juillet 2018

Fin de la première journée. J'arrive à 16h pour récupérer les filles. Elles me demandent de repartir et revenir plus tard... I feel welcome!! Elles restent donc jouer dans la cour jusqu'à ce que les derniers parents soient aller chercher leurs enfants.

Leïla:

"Je suis allée visiter d'autres classes que celle où je travaille. J'ai beaucoup aimé la piscine."

"Cibeli m'embête car elle vient toujours me piquer mes amies."

Cibeli:

"J'ai beaucoup aimé la piscine."

Leur maitresse vient de Chennai en Inde.

Leurs amis viennent de France (5), des USA (1), de Corée (1), d'Inde (5) et du Vietnam (1).

La classe mélange des enfants de 5 à 10 ans.

Cette petite école (3 classes pendant l'année), située à 200m de l'un des 3 campus de l'école internationale australienne où sont allés les filles nous/leur permet de découvrir une autre réalité d'école. Du campus "à l'américaine" à l'école située dans une maison... Un peu dans l'esprit "l'école à la maison".

Ce qui est super est de les voir prendre autant de plaisir à aller à l'école pendant leur temps de vacances, à vouloir y rester/revenir... Et ainsi profiter pleinement des rencontres et activités qui s'offrent à elles!

• • •
28
28
Publié le 28 juillet 2018

Sortie d'école... Ballade dans le quartier. Nous découvrons cet atelier avec 20 postes de couture à quelques centaines de mètres de là où nous logeons. La porte est ouverte. Nous demandons si nous pouvons entrer. Nous découvrons cet atelier qui confectionne des vêtements pour bébés.

Expérience intéressante pour les filles afin de voir où et comment sont confectionnés la plupart de leurs habits.

Grand atelier ou micro usine... Une activité supplémentaire dans ce quartier!

29
29
Publié le 28 juillet 2018

Karen m'avait raconté l'ambiance de la ville au petit matin en partant à l'aéroport plus tôt dans la semaine.

Je profite de son retour d'Indonésie pour faire exception à mon rythme naturel... et me retrouver dans la rue à 5h30 du matin.

Jusqu'à 6h, j'étais seul ou presque... Puis, la rue s'anime. Les stands se mettent en place. Dès 6h30, le petit déjeuner (un vrai repas) est servi dans la rue, et le marché commence!! À 7h, pleine effervescence!!

30
30
Hô Chi Minh Ville

En soirée...

Publié le 28 juillet 2018

Certains travaillent...

D'autres profitent!

31
31
Publié le 28 juillet 2018

Dernière semaine de "Summer camp". Cette école était un petit cocon avec un rythme plus reposant, une petite classe... Au risque de créer des tensions entre sœurs... "C'est mon amie, pas la tienne..."

L'occasion de découvrir Leïla très à l'aise pour communiquer d'une façon ou une autre... Le langage "non verbal" étant souvent largement suffisant.

Et voir Cibeli avec plus de mal pour se faire comprendre, se faire des amies qui ne parlent pas français.

2 sœurs, 2 sensibilités différentes, 2 caractères, avec des facilités et difficultés qui s'expriment à des moments différents!

Le mail de l'école reçu à la fin de la semaine résume bien ce qu'elles ont pu vivre et apprendre... Avec en prime un cours de français, un cours de mandarin et un cours d'espagnol durant la semaine!

Dear parents and guardians,

Yet another fun-filled week at the MIS Summer Camp has come to an end. Our group doubled in number and this only meant one thing - double the excitement! We were so happy to welcome all the new campers this week and it gave the children an opportunity to make new friends. It is always so interesting to watch them overcome the various language barriers that present themselves in such a diverse group. Signs and keywords were established within a couple of hours and off they went! This week's natural wonder was Mt. Everest. We started by identifying the political geography of Mt.Everest - the country and the continent. We then moved on the physical geography of the area - we discussed mountain ranges and the Himalayas in particular.

We then continued to look at mountain building and discussed the concept of tectonic plates and the effects of their movement. Other topics covered this week were - the flora and fauna of the Himalayas, trekking, and finally, a look at Nepal and its wonderful culture. Campers got to listen to Nepali instrumental music during their Music session this week and followed the beat with rhythm sticks. The also tried to close their eyes and sit in silence as we listened to a chant - easy for some, and not so much for others :)

Our natural wonder for next week is Paricutin. And our fieldtrip on Wednesday is to Superbowl at Diamond Plaza - 34 Le Duan, D1. Have a great weekend!

32

Ce train a une histoire pour nous. Karen avait acheté un "GEO" sur les plus beaux itinéraires en train dans le monde. Le trajet Saigon-Hanoi en faisait partie. En le feuilletant, Leïla tombe sur une photo du train circulant au milieu d'une rue étroite à Hanoi. Elle nous demande alors: "c'est où"? Avant de nous dire: "je veux y aller". C'était il y a 2 ans...

Saigon-Hanoi, en moyenne 35h de train pour effectuer 1300km à une vitesse moyenne de 50km/h et de nombreux arrêts dans les gares sur le trajet.

Da Nang se situe au milieu du parcours. Nous en profitons pour y faire une pause.

Internet nous permet d'acheter notre billet "en ligne" pour aller jusqu'à Da Nang. Nous recevons un billet électronique avec flash code... Peu de dépaysement par rapport à un billet Ryanair! Pourtant, la gare et le train sont bien différents!

Je profite de notre arrivée en avance (comme si on allait prendre un long courrier...) pour découvrir le train depuis le quai. Sa locomotive, son moteur diesel, ses wagons... Avant de pouvoir y monter tous les 4, négocier pour échanger l'un de nos billets et rester tous les 4 dans la même cabine... Puis écouter le train démarrer et prendre progressivement son rythme... Un bruit métallique, régulier... Qui rappelle certains westerns... Et qui nous bercera pendant 15h!

Au milieu de la nuit, une famille avec 2 enfants rentre dans notre cabine. Ils avaient réservé les couchettes du bas. Nous apprendrons plus tard que ces dernières sont plus recherchées... Et donc aussi plus chères. On le saura pour la suite.

En cours de matinée, je vais visiter la voiture que je pensais "voiture bar"... En réalité l'espace de restauration et le bar des employés. Je suis invité à boire une bière. J'arrive désormais à me débrouiller pour comprendre et parler de façon simple et sommaire... Suffisamment pour discuter... Au risque d'être frustré de ne pas pouvoir aller plus loin dans les conversations par manque de vocabulaire... Et certaines difficultés de prononciation. Je comprends que le personnel enchaine généralement un aller/retour, soit 4 jours avant d'avoir plusieurs jours de repos.

Si le train a été modernisé sur certains aspects (affichage led de la vitesse en temps réel dans les voitures), les aiguillages restent manuels et les responsables de voiture doivent organiser les montées/descentes de voyageurs très régulièrement...

Une vidéo trouvée sur youtube qui retrace bien ce que nous avons vécu sur le trajet Hô-Chi-Minh/Da Nang
33
33
Publié le 7 août 2018

Un très beau village à quelques kilomètres de Da Nang. Coup de cœur, nous décidons d'y rester 3 jours. Le cœur du village est très touristique... Il semblerait que ce village ait été élu (par qui???) l'une des 10 meilleures destinations romantiques en Asie. On est loin de connaitre toute l'Asie... Mais c'est une très belle destination. Les boutiques, marchés, restaurants et activités "pour touristes" ont certes monopolisé une partie du village... Pour autant, la vie y reste authentique.

Cibeli nous explique préférer le Viêt Nam à la France: "il y a plus de "Hello Kitty" au Viêt Nam par rapport à la France". Les marchés et boutiques regorgent de produits artisanaux réalisés dans les villages aux alentours (poterie, vannerie, bois sculpté, céramique, lanternes en soie, ...) mais aussi d'objets kitchs "made in China". Je suis surpris de voir un lieu aussi touristique avec autant de produits réellement locaux et artisanaux... Ce qui n'empêche pas d'observer le succès du "made in China" en plastique de couleurs vives... Succès universel auprès de tous les enfants, qu'ils soient vietnamiens, français, allemand, américains, australiens... Prendre du temps pour admirer "Hello Kitty" à côté d'un stand de céramiques originales... Tout un programme... Pas facile à doser pour respecter les envies (et limites) de chacun!

Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons à vélo la merveilleuse île de Cam Kim...

34
34
Publié le 7 août 2018

Journée à 4 sur 2 vélos... Découverte de la vie dans la campagne au Viêt Nam... Les rizières, les palmiers les pieds dans l'eau, l'artisanat du rotin et du bois... A quelques kilomètres seulement de la très touristique et charmeuse Hôi An... avec une distance incroyable sur le rythme de vie, les activités, les personnes présentes... quel contraste!!

Les voitures, que nous pouvions rencontrer à Hôi An, sont remplacées par des buffles. Quelques scooters et quelques vélos circulent de temps à autres.

Nous prenons la route au hasard des croisements, de nos intuitions, des paysages que nous apercevons. Nous traversons des ponts métalliques, des ponts en béton et des ponts en bambou... Avant de traverser un long pont flottant plus tard dans l'après-midi!

Leïla est frustrée de ne pas pouvoir pédaler sur son vélo. On n'avait pas réussi à trouver un vélo à sa taille. Cibeli a au début un peu peur... Puis les frangines commencent à nous demander de faire la course pour se dépasser les uns les autres sur les petites routes... Je pense qu'à vélo, on est désormais au point sur les techniques de conduite au Viêt Nam... Surtout quand Cibeli et Leïla prennent le rôle de "cocher"!

Peu de monde sur les routes et chemins... 2 buffles sont arrêtés au milieu de la route. Nous ne savons pas quoi faire. Un homme arrive à scooter et nous aide à passer. Il nous fait ensuite signe de le suivre. J'explique la scène à Leïla qui est derrière moi. Elle me demande si c'est une bonne idée de le suivre. Je lui retourne la question: "qu'est-ce que tu en penses?" Elle me répond alors:"Si c'est bien pour lui, alors c'est bien pour nous"

Nous le suivons donc... Et nous retrouvons invités à déjeuner dans cette famille qui semble pratiquer parfois le "homestay" (logement chez l'habitant). Nous partons cueillir des épinards dans leur potager... Et découvrons une autre façon de les faire cuire... Que nous testerons à Clot Davin!

De beaux moments de partage et de discussions en vietnamien avant de reprendre la route sur les vélos!

Le lendemain, je profite de la fin de la journée pour m'échapper et aller voir le coucher de soleil. J'espérais voir la pêche à la lanterne, voir rentrer les pêcheurs sur leurs barques... Ayant décidé de suivre mon instinct pour circuler à vélo, je me suis vite "perdu" dans l'île. Résultat, je n'ai pas pu voir de pêcheurs. J'ai pu découvrir la vie dans ces villages traditionnels... Vie qui bat son plein à partir de 17h. Les enfants sont à la maison, jouent dehors. Les troupeaux reviennent dans les villages. Scooters et vélos circulent... Chacun rentre chez lui. Les cafés sont pleins et animés. Des fêtes de village se préparent dans certains endroits. Le repas se prépare... La vie bât son plein!

Et les moustiques en profitent aussi!!!

35
35
Publié le 7 août 2018

Quelle chance de pouvoir assister à une représentation de ce spectacle avec une sensibilité et une créativité qui nous font penser au cirque Plume!

Un spectacle merveilleux, poétique, acrobatique, mêlant musique, théâtre, danse, arts martiaux.

Pas d'accessoires superflus... 1h de spectacle avec une quinzaine d'artistes polyvalents... musiciens, danseurs, acrobates et acteurs... Découverte de leur interprétation de l'histoire du Viêt Nam, de leur culture en lien avec l'évolution de notre monde... L'histoire du monde observée depuis la lune?

Présentation officielle de leur spectacle 
Un autre spectacle de la même compagnie
Documentaire sur la troupe
Documentaire sur la troupe
36
36
Publié le 10 août 2018

Les montagnes de marbre (« Montagnes des 5 éléments ») sont un groupe de cinq collines de marbre et de calcaire situées à proximité de l'entrée Sud de la Ville de Da Nang.

C'est un peu le point culminant au milieu d'un paysage de bord de mer en plein effervescence immobilière pour l'accueil de nombreux touristes/plagistes étrangers, en particulier en provenance de Chine et de Russie.

Vues depuis différents sommets de la montagne de l'eau 

Une légende est associée à ces montagnes. Un dragon pondit un œuf, 1000 jours plus tard en sortit une femme volante qui rejoignit le ciel. Les coquilles de l’œuf constituent les collines visibles aujourd’hui.

Chaque «montagne» est dénommé selon un élément physique :


  • Thuy (eau), c’est la seule colline que l’on peut visiter,
  • Kim (métal),
  • Moc (bois),
  • Hoa (feu),
  • Tho (terre).

De nombreux sanctuaires, pagodes et grottes réparties sur la colline Thuy. Nous avons surtout été marqué par la grotte de l'enfer... Les passages étroits à escalader... Les chauve-souris... Ayant réalisé le parcours seul avec Leïla, c'est elle qui nous a ensuite guidés tous les 4... en négociant avec Karen un forfait "guide" à 30.000 Dongs!

Nous terminons cette visite par une déambulation dans les ruelles au pied des 5 montagnes... On y retrouve de nombreux ateliers fermés. Sur les bord des rues, nous découvrons des restes de coupe de marbre déposés en tas... Leïla et Cibeli prennent le temps de fouiller, chercher puis sélectionner leurs pierres précieuses... Trésor qui se révèle lourd à transporter ensuite!!

Nous terminons par acheter dans l'une des nombreuses boutiques de bord de route le rêve de Leïla... Une pierre précieuse... Une pierre "cat eye". Nous retrouvons régulièrement sur les bureaux des personnes rencontrées ces pierres rondes, polies et colorées (vert, rose, bleu principalement), légèrement translucide avec un reflet au milieu qui rappelle celui d'un "œil de chat". Elles apportent de la protection et de la chance aux personnes autour.

La valeur des pierres varie beaucoup en fonction de leur taille, de la montagne d'où elles ont été extraites et de leur couleur/apparence. Chaque pierre représente un élément. Il nous a bien fallu 1h pour comprendre ce que nous souhaitions acheter, sa signification ainsi que négocier les tarifs!!


Travail du marbre dans une petite ruelle non loin de la montagne
Nos pierres précieuses récupérées dans les poubelles... 
37
37
Publié le 10 août 2018

Nous logeons dans une auberge de jeunesse très sympa, construite avec 8 conteneurs afin de pouvoir visiter la péninsule de Son Tra à l'extrémité de la ville de Da Nang.

Notre chambre est tout simplement un conteneur aménagé!

38
38
Publié le 10 août 2018

Ambiance assurée dans ce "Nha Hang", restaurant de quartier à quelques mètres de notre logement/conteneur!!

Ce restaurant illustre parfaitement, à grande échelle, l'ambiance et la nourriture que nous pouvons voir et goûter dans la rue. La bière coule à flot! Les cadavres des bouteilles restent sous la table... Les poissons sont sélectionnés, puis cuit devant nos yeux. Ça crie, ça bouge, les plats et bouteilles semblent voler d'une table à une autre... Puis c'est l'arrivée d'une "bimbo" vietnamienne avec une poitrine refaite qui commence à circuler avec son micro et chanter devant chaque table sur un fond musical de karaoké...

Super soirée, super ambiance!!


39
39
Publié le 10 août 2018

Notre auberge de Jeunesse est au tout début de la péninsule de Son Tra. Cette péninsule située à 10kms du centre de Danang est une réserve naturelle de forêts vierges de 30km2 qui abrite notamment des animaux sauvages rares, entre autres les singes Pygathrix. Cette péninsule, dont le sommet est quasiment à 700m d'altitude, protège également Danang des intempéries et a la réputation d'avoir 4 saisons dans la journée, nous ne verrons que l'été!

Nous louons les scooters à notre auberge pour en faire le tour. Et là, je constate que la jauge est quasiment vide...et Diego me dit: "t'inquiète, ils savent ce qu'ils font, c'est que tu n'en auras pas besoin de plus"...au bout de 500m, ça clignote...alors là nous retournons à l’hôtel où nous les avions loué. 1ère leçon: au Vietnam, les scooters sont loués avec le minimum d'essence pour atteindre la prochaine pompe!

Le plein fait, nous voilà partis à Son Tra à la recherche des singes! La route est magique, les vues fantastiques, et la végétation est splendide. Peu de touristes ici mais tous en scooters, c'est très agréable. Rapidement nous apercevons des arbres qui ont l'air secoué...voilà nos amis du jour! Suspendus dans les arbres, cachés, traversant la route devant nous tel l'éclair, ils nous voient plus qu'on ne les voit! Mais au final nous aurons vu une trentaine de singes depuis nos 2 roues!

Depuis Son Tra la vue est magnifique sur la mer de Chine, sur Danang, mais aussi sur la magnifique pagode de Linh Ung.

Nous passons notre parcours pour voir un banian géant (arbre) datant de 800 ans. Il est majestueux, 22m de haut, plus de 80m de circonférence! Ses racines aériennes de la taille d'un tronc classique soutiennent les branches principales. Il est le premier arbre reconnu comme "arbre patrimonial du Vietnam". Nous profitons de l'ombre pour le contempler, vivant depuis plus de 800 ans!

Pour les habitants de Da Nang, ce banian a une valeur historique car il fut le refuge de soldats du pays pendant les deux guerres de résistance contre les colonialistes français et les impérialistes américains

Nous poursuivons notre route pour finalement atteindre notre dernière étape: un resort en bord de mer où nous déjeunons sur une terrasse sur pilotis et profitons de la plage, essentiellement connu des vietnamiens.

Il est temps pour nous de repartir. Nous passons par la pagode, la statue de la déesse Quan Yin aussi haute qu'un immeuble de 30 étages est considérée comme la plus grande au Vietnam. Elle est magnifique. Le soir nous l'avions aperçus illuminée dans la nuit, elle veille sur Danang. Nous ne nous attardons pas trop cependant dans la pagode, les bus de touristes sont là et nous avons notre train dans l'après-midi pour Hanoï.

40
40
Publié le 13 août 2018

Nous abordons notre 2ème grand tronçon de train avec un peu plus d'expériences. Cette fois-ci nous avons une cabine pour tous les 4, et notamment 2 lits en bas, ce qui donne l'accès à la petite table...et c'est d'un grand confort pour manger, jouer, dessiner!...Notre train est plus ancien que celui que nous avions eu pour le tronçon Ho Chi Minh-Danang, mais notre voyage est plus agréable. La clim est moins forte, il est moins bruyant, les toilettes sont mieux. Pas de plat inclus dans le prix du billet cette fois, ce sera Springles et biscuits Choco Pie pour le diner et le petit déjeuner! Mais grand luxe, nous obtenons un café chaud au petit déjeuner! Si l'on oublie les quelques blattes qui m'ont hantée pendant le trajet, le reste était très sympa!!!

Nous prenons le train à 18h45 à Danang et arrivons vers 11h45 à Hanoï. L'arrivée de jour à Hanoï nous permet de contempler, amusés, la fameuse entrée dans la ville où le train se glisse entre les habitations, parfois avec seulement 50cm de chaque côté du train. Hanoï s'ouvre à nous, nous commençons par prendre nos marques dans un café en face de la gare.

Leïla et Cibeli rédigent leurs carnets de voyage


Photos prises depuis le train 
Le train et ses voies dans Hanoi
Vidéo de Karen du passage d'un train à proximité de notre logement.

Certains cafés et "home stay" offrent la voie de train comme terrasse... Sachant qu'il faut passer par la voie pour pouvoir y rentrer... Entre 2 trains, plusieurs heures s'écoulent... La voie peut être utilisée!!

Je ressens ici ce que j'ai pu sentir sur certaines îles... Le train circule sur un axe de communication... Il relie, il crée les liens... Il amène quelque chose, repart avec autre chose... Il désenclave! L'arrivée/le départ du train est un spectacle pour les touristes comme nous, un évènement normal et régulier pour les voisins de la voie. Il ne laisse pas indifférent. La vie tourne autour!

Vidéo trouvée sur youtube du train dans Hanoi. Cette vidéo est tournée à quelques mètres de celle tournée par Karen
41
41
Publié le 13 août 2018

Bien que 2ème ville en nombre d'habitants derrière Ho Chi Minh, Hanoï est la capitale du Vietnam. Son nombre d'habitants est estimé à 7 millions dont environ 3 millions dans le Centre. Ancienne capitale de l'Indochine, elle devient en 1954 la capitale de la République Démocratique du Vietnam, puis en 1976 la capitale de la République Socialiste du Vietnam.

Pour notre 1er passage à Hanoï nous avons réservé par Booking un logement avec piscine, ce n'est pas simple à Hanoï mais le climat tropical est parfois très lourd et avec plusieurs jours en ville c'est agréable de retrouver ce genre de fraicheur. Petite déconvenue: le logement n'est pas disponible, nous voilà embarqués vers un autre logement un peu plus loin du Centre mais très agréable tout de même. Après lecture de quelques commentaires, c'est un classique au Vietnam! Ce sont des sortes d'agence qui font du airbnb/booking avec des prix d'appel intéressant et après...et bien place à la négo!

Ce qui est frappant de prime abord pour nous c'est que les gens nous démarchent pour tout, pour manger, pour acheter...Pour le coup on ressent vraiment ce côté touristique. C'est différent d'Ho Chi Minh, qui est une capitale économique du pays, les gens travaillent, le tourisme est là mais c'est une activité minime par rapport à la ville.

Nous décidons de nous rendre en premier dans le Quartier des 36 corporations. Chaque rue a sa propre identité autour d'une activité pratiquée dans le passé . C'est encore vrai mais c'est aussi un quartier très touristique et il nous faudra revenir le lendemain pour bien comprendre ce quartier. Il est possible de faire Hanoï en un jour: on prend le routard, un bon taxi, et on rejoint les principaux monuments à 2 et 3 bonhommes en sac à dos sur le guide du Routard! Nous préférons déambuler au gré des rencontres et des ruelles et comprendre la ville. C'est pour cette raison que nous restons en général un peu plus dans les villes, pour les comprendre et les sentir vraiment. Après avoir déambulés plusieurs heures dans ces ruelles, nous repérons la rue des lanternes, la rue du café, la rue des épices, la rue des nattes, la rue des outils...Ça reste un quartier très sympa et incontournable lors d'un passage à Hanoï. L'architecture est typique, les maisons très anciennes. C'est le vieux quartier, the Old Quarter!

Nous faisons également un petit passage dans le quartier colonial, notamment en prenant un café au Cong Café , à côté de la cathédrale Saint-Joseph, construite en 1886 par les français. Elle est de style néogothique. Dans ce quartier, les cafés sont très sympas, les rues un peu moins bondées et nous délectons notre petit-déjeuner tandis qu'il pleut des cordes ce matin-là!

Nous rejoignons à pied le lac Houn Kiem, poumon central de Hanoï. Les lacs d'Hanoï sont magiques, grands, il apportent sérénité et fraicheur. Celui-ci est a la croisée des chemin entre Old Quarter et le quartier colonial. De jour, les gens le contemplent et vont notamment visiter la pagode Den Ngoc Son que l'on rejoint par une passerelle typique. A partir de 20h, tout ce quartier devient piéton et Hanoï devient magique! Illuminations, marché nocturne, street good, artistes de rue, karaoké... La foule est là mais c'est très sympa.

De ruelles en ruelles nous rejoignons le pont Long Biên (ancien pont Paul Doumer). Construit par la société Daydé et Pillé (depuis racheté par la société Eiffel), il est achevé en 1903. Dans son style Eiffel, il reste un emblème pour Hanoï et ses habitants. Il abrite la voir ferrée et 2 voies de scooters, vélos et trottoirs pour piétons. La circulation est dense, le pont est étroit, las barrières parfois très espacées. Il est impressionant et donne une belle vue sur Ho Chi Minh mais je le trouve assez flippant pour nous à pied. De là, nous surplombons notamment les camions plein à ras bord d'ananas qui aprovisionnent Hanoï. C'est une des entrées du commerce de gros dans la ville. Nous profitons également de ce point de vue pour admirer la plus grande mosaique au monde : 4 kms de petits carreaux de Nat Trang qui retrace l'histoire et le patrimoine du Vietnam. Achevé en 2010, ce mur en céramique protège également Hanoï des crues du fleuve rouge.

Continuant notre escapade piétonne, nous traversons la marché Dong Xuan, grand marché de fruits et légumes traditionnel, comme si le temps s'était figé au nord du Old Quarter.

Nous abordons alors le quartier de West Lake. Larges avenues et grands trottoirs, ce quartier est finalement très agréable. West Lake est impressionant : 17kms de circonférence, 5km2 d'eau au coeur de la ville, c'est un ancien bras mort du fleuve rouge qui traverse Hanoï. Nous dinerons dans un des restaurants qui bordent cet écrin. Loin de la foule, les vietnamiens dinent, méditent, pêchent, courent et se détendent autour du lac.

Incontournable pour nous, nous profitons de notre séjour à Hanoï pour visiter le quartier de l'Académie de musique et les magasins de musique qui jonchent le trottoir. Pour une ville créative et artistique, les magasins sont un peu décevents. Jusqu'au dernier... Un magasin de flûtes! Diego passe oûtre la barrière de la langue grâce à ses cours de vietnamien et nous assistons pendant 2 heures à un essayage avec cours privé de toutes les flûtes exposées: flûtes en bamboo avec ou sans métal, flûtes de toute taille, flûtes chinoises, flûtes des montagnes et flûtes traversières. Le contact est très sympa avec le propriétaire et c'est un vrai moment privilégié! Nous ressortons avec 5 flûtes!!!

Après 3 jours, l'étape hanoïenne touche à sa fin, nous faisons nos bagages pour notre prochaine destination : l'Ile de Cat Bà. Nous sommes contents de retrouver les rizières et les champs! Nous retrouverons Hanoï après Cat Bà.

Hanoi, les rues du centre ville, l'ambiance! 
42
42
Publié le 20 décembre 2020

Nous rejoignons Cat Bà en bus et bateau: 4 bus et 1 bateau! Dès la sortie d'Hanoï nous retrouvons la végétation tropicale luxuriante et les rizières.

Cat Bà est l'ile la plus étendue de la baie d'Along et est en soi une réserve naturelle de biosphère de 280kms2 classée au patrimoine de l'Unesco.

Nous logeons au Mountain Views, petit hôtel avec des lodges aux toits en feuilles de bananiers adossées à un grand rocher dont le sommet est aménagé avec une piscine à la vue incroyable, un trampoline, un babyfoot et de quoi prendre une bonne bière! Bref une bonne adresse à petits prix et visiblement assez prisée. Chaque jour nous gravissons la montagne pour nous baigner!

Nous découvrons tout d'abord cette île par le moyen de transport local: le scooter! Peu de route et pas beaucoup de circulation, c'est facile et très agréable. Notre seul obstacle sera la traversée d'une rivière en crue, l'eau est à mi-hauteur du scooter. A l'aller ça passe, au retour Diego cale au milieu!

Nous profitons de nos montures pour aller voir Cannon Fort. Cat Bà était un point stratégique durant la guerre et Cannon Fort est situé en haut d'un ou rocheux. On peut y voir les tunnels, canons, missiles, logements des soldats... Un vrai labyrinthe au coeur de l'histoire, les filles ont adoré et Leïla a été ma guide officielle. Cannon Fort offre un fantastique point de vue sur la Baie de Cat Bà, les fishing villages et la Baie d'Along au second plan.

Le lendemain nous avons loué un bateau avec son capitaine pour une petite croisière dans les baies. Notre guide habite le fishing village avec sa femme.

Nous avons pris un petit bateau privé pour pouvoir davantage partager avec le guide et afin d'avoir plus de liberté sur la parcours. Nous sommes là dans les baies de Cat Bà et Along, grands lieux touristiques du Nord du Vietnam. Diego peut conduire le bateau, pratiquer son vietnamien, nous zigzagons dans les baies et traversons les fishing villages.

Au détour d'une baie, nous faisons un peu de kayak pour rejoindre une grotte. Une famille de singes fait trembler les arbres! C'est notre première expérience familiale en kayak et de surcroit en pleine mer. J'avoue que je suis un peu inquiète mais Leïla pagaie très bien et Cibeli se laisse promener!

Nous faisons une halte dans une des nombreuses petites plages de rêves. Les filles se font une joie d'explorer les fonds marins et de collectionner les plus beaux coquillages tels de vrais trésors.

Nous déjeunons dans un petit resto du fishing village donc sur l'eau. La principale activité économique est l'élevage de poissons. Les filles observent cela avec grand intérêt et Leïla et Diego prennent un malin plaisir à circuler sur les étroites passerelles entre les réserves de poissons!..

Nous finissons notre séjour à Cat Bà dans le marché local où nous négocions nos hamacs et prenons une verre... voir plusieurs... dans un beer garden sur les mini chaises et autour d'une mini table comme de coutume au Vietnam !

43
43
hào nam, Đống Đa, Hà Nội

Musique folk des montagnes du Viêt Nam

Publié le 13 août 2018

2 rues et un village au Viêt Nam sont connus des musiciens:

La rue Nguyễn Thiện Thuật à Hô Chi Minh, qui a aussi le nom de "rue des guitares". Rue où s'enchainent les magasins d'instruments de musique. On y trouve des luthiers, des revendeurs d'instruments fabriqués en série au Viêt Nam... Et des revendeurs d'instruments "made in China" aussi. Guitares, mandoline, ukulélés et violons sont les 4 instruments qu'on y trouve le plus facilement... C'est là qu'on a trouvé un très beau Ukulélé tenor pour Karen.

La rue Hào Nam à Hanoi. On pensait qu'elle serait à minima digne de la "rue des luthiers" à Hô Chi Minh. On a été déçu de n'y trouver que des magasins d'instruments, mais pas de luthiers... Jusqu'à tomber sur ce magasin spécialisé dans les flutes en bambou. Nous regardons, essayons... Le vendeur se révèle un excellent flûtiste. Il nous joue des airs traditionnels des montagnes vietnamiennes et nous recommande ensuite d'écouter ses musiques favorites. Quelques vidéos plus bas.

Le village de Dào Xá, la patrie des luthiers, situé à 38km de Hanoi.

"Le village de Dào Xá est connu de tous les amateurs d’instruments de musique traditionnels. Monocordes, cithares, luths… Ce sont des instruments à cordes que l’on y fabrique, à tel point et surtout à un tel degré de maîtrise artisanale que l’on pourrait facilement affirmer que Dào Xá est au Vietnam ce que Crémone fut jadis à l’Italie : la patrie des luthiers. C’est bien simple : dès que l’on pénètre un tant soit peu dans le village, on est saisi par une odeur de bois coupé, d’essence de térébenthine, de vernis… Cette tradition de lutherie remonte à plus de deux siècles, à l’époque d’un certain Dào Xuân Lan auquel Dào Xá a - c’est bien la moindre des choses dans nos campagnes vietnamiennes - érigé un sanctuaire. «Mon ancêtre était menuisier, au départ. Et puis, un beau jour, il a rencontré un luthier étranger de renom, lequel lui a transmis son savoir-faire. Et c’est comme ça qu’il s’est reconverti dans la lutherie. Ensuite, il a pris des apprentis sous sa coupe, et assez rapidement, c’est une véritable corporation qui a vu le jour, une corporation dont les origines se trouvent ici, dans ce village», a dit Dào Xuân Mai, l’un de ses descendants. Vers le milieu du XIXe siècle, les luthiers de Dào Xá ont commencé à se faire connaître à Hanoï, qui s’appelait alors Thang Long. Nombre d’entre eux s’y sont d’ailleurs installés. Mais d’autres encore ont eu l’honneur de mettre leur savoir-faire au service de la cour royale de Huê. Dào Van Soan est l’un des plus illustres descendants de toutes ces lignées de luthiers de Dào Xá. Il faut dire qu’il a plus de 40 années de pratique à son actif. «La lutherie a connu un développement heureux à Dào Xá avant 1945, pendant la résistance contre les colonialistes français, et même après 1954. Par contre, pendant la résistance contre les impérialistes américains, tout a failli disparaître corps et biens. Après la guerre, certains luthiers ont dû aller exercer ailleurs : à Saigon, à Thanh Hóa, à Nam Dinh...», a dit Dao Van Soan.

Dào Van Soan est formel : pour être un bon luthier, il faut bien sûr savoir travailler le bois, mais aussi être doté d’une excellente acuité, tant visuelle qu’auditive. Pour lui, le choix des bois est absolument déterminant, exactement comme il l’était pour Stradivarius au XVIIIe siècle, Stradivarius qui allait jusqu’à dire que les bons violons naissaient dans les forêts… À Dào Xá, aucun artisan n’a reçu de formation officielle : tout est affaire de transmission, de génération en génération, à l’ancienne… Comme quoi, les bonnes vieilles recettes… font toujours recette ! Beaucoup de musiciens, vietnamiens ou étrangers, se rendent d’ailleurs à Dào Xá pour commander de bons instruments. C’est le cas de M. Hào, qui vient de Hanoï : «Les instruments de Dào Xá se distinguent de tous les autres. Il faut dire que les luthiers de Dào Xá sont vraiment les meilleurs : ils ont des mains, des yeux et des oreilles en or !...». De nos jours encore, Dào Xá reste donc l’un des hauts lieux de la lutherie traditionnelle : l’un de ces endroits que l’on apprécie parce que l’on sent obscurément qu’il a su conserver toute son âme…"

Nous réservons la visite de ce village ainsi qu'aux villages spécialisés en céramique et poterie pour un prochain voyage...

Mão Mèo 









44

Souvenirs du Viêt Nam 2 semaines après notre atterrissage en France... A la veille de la rentrée à l'école en France!

Leïla:

Je me rappelle quand on était à l'école, de la piscine, du trampoline.

"Quand on était à Hô Chi Minh, c'était trop bien. J'ai bien aimé Da Nang, Hôi An, Hanoï et Cat Bà. C'était cool. Par contre, ça ne sentait pas très bon."

Mon meilleur souvenir: la piscine et le trampoline

Ce que j'aimerais revoir: Hô Chi Minh

Ce que j'ai le moins aimé: l'école Australienne parce qu'on travaillait trop

Une image que je garde du Viêt Nam: ma copine Paloma à l'école Australienne

Un paysage: la montagne de marbre où j'ai trouvé mes pierres précieuses... Le souvenir le plus important que je souhaitais ramener.

"J'aimerais bien refaire le même voyage."

Cibeli:

Je me rappelle de la montagne des singes qu'on est allé voir en bateau au retour de la baie d'Along. Je me rappelle des baignades dans la mer, de l'achat de mon violon et de mon ukulele. Je me rappelle de l'achat au marché de mon cartable "Hello Kitty". J'aimais beaucoup les cartes postales qu'on a achetées. Elles sont très différentes de celles qu'on trouve à Aix.

"J'ai bien aimé tout le Viêt Nam, sauf le chemin des poules. Ça m'a fait rire quand le coq a attaqué Papa au retour de l'école."

Mon meilleur souvenir: quand maman m'a acheté mon moule de cuisine "Hello Kitty"

Ce que j'aimerais revoir: les cartables "Hello Kitty", Hô Chi Minh, l'île de Cat Bà, le bateau qui nous a amenés à la baie d'Halong depuis Cat Bà.

Ce que j'ai le moins aimé: l'école Australienne parce que je n'aimais pas le travail. Les odeurs à Hô Chi Minh. Sinon, je veux tout revoir.

Une image que je garde du Viêt Nam: l'école Australienne

Un paysage: les montagnes autour des maisons à Cat Bà.

Karen:

Une expérience familiale fantastique et tellement enrichissante pour tous, des expériences inoubliables! Quelle joie de voir les filles s'adapter avec tellement de facilité et d'enthousiasme à cet environnement très dépaysant!

C'était aussi pour moi l'aboutissement et la conciliation entre un choix professionnel et des projets personnels, ce qui n'est pas toujours simple, mais qui en l’occurrence a permis de vivre une très belle expérience familiale au Viêt Nam.

J'ai adoré l'arrivé à Ho Chi Minh, la premier trajet entre l'aéroport et Tropic Garden, la réaction des filles en découvrant les trottoirs, les rues, les scooters mais aussi notre appartement là-bas: c'était la fête!

Je suis extrêmement fière d'avoir vu Diego parler vietnamien avec les chauffeurs de taxi (langue très compliquée à comprendre et parler), d'avoir vu les filles aller à l'école en juillet avec enthousiasme dans un environnement anglophone et loin de tout leur quotidien, de les avoir vu prendre des cours de natation en anglais , à l'américaine, de les avoir vues se débrouiller si bien dans cet environnement bien différent!

Je pensais que peut-être une fois retrouvé le confort aixois ou clot-davinois, elles diraient "c'est tellement mieux la France" mais je suis heureuse de voir qu'elles sont prêtes à y retourner et à mettre au placard leur zone de confort si l'occasion se présente!

Il y a quelques années de cela, lorsque nous avions feuilleté en famille le GEO magasine avec les photos du train qui relie Hô Chi Minh à Hanoï, nous avions évoqué en famille le voyage délirant que ce devait être...Mais aujourd'hui on peut dire "on l'a fait"! Sans préparation ni préjugé, nous avons découvert ensemble ce très beau pays, les rizières, les villages de pécheurs, les balades à deux à scooter ou vélo, Hôi An et ses lanternes, les paysages à couper le souffle!

Au-delà du projet, ce fût pour moi une belle consécration pour nous 4. Après une année marquée par de nombreux déplacement difficilement conciliables avec notre vie de famille, je suis contente d'avoir pu donner du sens pour nous 4. Il est trop tôt pour envisager un bis à tout cela mais le fait de tous nous sentir partant, si l'occasion se représente, est l'essentiel à mes yeux, le message le plus important est passé!

Diego:

Cet été, nous ne sommes pas vraiment partis en vacances, on est parti vivre et travailler au Viêt-Nam. Karen a pu découvrir le cadre de travail de ses collègues au jour le jour, comprendre leur culture et cadre de vie. Cibeli et Leïla ont pu découvrir d'autres langues, d'autres cultures, un cadre de vie très différent. C'était pour moi un rêve de les sortir de notre cadre habituel et de leur partager la réalité de nos déplacements professionnels. C'est notre première expérience de partage de nos réalités professionnelles dans notre objectif de conjuguer/mêler/décloisonner nos vies personnelles et professionnelles.

Cette expérience m'a permis de sélectionner, tester et mettre en place les structures et outils liés à mes nouvelles activités (sites internet, communication, Gsuite, ...). J'y ai découvert également le coaching en version asiatique et j'en ai profité pour apprendre les bases du Viêt... Une langue très intéressante qui permet de créer le lien entre la culture occidentale et les cultures asiatiques. Le Viêt-Nam, par son histoire est une véritable passerelle entre l'Asie et l'Europe.

Mon meilleur souvenir: écouter et voir Cibeli et Leïla jouer aux marchandes et négocier les prix entre elles avec un mix de viêt et d'anglais

Ce que j'aimerais revoir: Hanoi et la campagne environnante

Ce que j'ai le moins aimé: les contraintes horaires pour amener/ramener les filles de l'école en semaine (30 minutes à pied dans chaque sens)

Une image que je garde du Viêt-Nam: la magie du spectacle "Lune"

Un paysage: les villages de pêcheurs autour de Hanoi