INDE du NORD - 1ère partie Rajasthan

Du Rajasthan aux rives du Gange en passant par Khajuraho, un grand périple dans une Inde mystique et romanesque ! Entre merveilles mogholes, forteresses hiératiques et temples exaltés...
Février 2007
16 jours
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Recit d'un voyage fabuleux au pays des Maharajahs...

Tout d'abord un vol Genève - New Dehli via francfort...

Vol sur Lufthansa...confort feutré, visa , et accueil par nos deux guides  ... en attendant le choc...

Notre première impression en arrivant à Delhi est un choc terrible, il est 2 heures du matin, heure locale, il fait très chaud et humide bien que l’on soit en pleine nuit, et à peine sortis de l’aéroport, le temps de regagner notre véhicule, nous sommes assaillis par une nuées de gamins, très jeunes, qui font l’aumône pour manger… ou dorment dans la rue. Bienvenue en Inde, ici les enfants des rues ce n’est pas une légende.

 Terrible premier contact avec l'Inde...Les enfants des rues....(photos glanées sur internet)

En arrivant à Dehli on entre dans un tout autre autre monde à seulement quelques heures de vol de notre environnement privilégié...

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Transfert à notre hôtel à Delhi pour notre première nuit en Inde.

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Avant de visiter Delhi aujourd'hui, Ravi,notre guide nous explique, ce que sont les castes en Inde…

Le système des castes

La société indienne est traditionnellement divisée en quatre grandes classes sanctionnées par la religion hindoue. Ces castes socio-religieuses sont, par ordre de prestige décroissant :

-- les brâhmanes (lié au sacré) : prêtres, enseignants, lettrés ;

- les kshatriyas (qui a le pouvoir temporel) : roi, princes, et guerriers ;

- les vaisyas (lié au clan) : artisans, commerçants, agriculteurs et bergers ;

- les sudras : serviteurs.

Il n'y a pas de cinquième classe : le concept d'« intouchabilité » n'est pas sanctionné par la religion hindoue, car aucun ouvrage sacré hindou n'en fait mention.

Une grande partie de la population est exclue des quatre varnas et se trouve reléguée aux tâches dégradantes ou très mal rémunérées ou tout simplement considérées comme impures d'un point de vue religieux. Cette population forme une « non-caste » ignorée de l'hindouisme. Les individus constituant cette « non-caste » sont considérés comme littéralement intouchables : « que l'on ne peut et ne doit toucher ». Ils sont par conséquent sujets à de nombreuses discriminations : contact interdit avec l'eau (et donc les puits) et la nourriture des autres castes, restrictions à la liberté de se déplacer et au droit à la propriété, etc...

Les intouchables 

Jusqu'au milieu du XXe siècle, la simple vue ou le contact avec l'ombre d'un intouchable était source d'impureté pour un brahmane.De nos jours, dans les campagnes, ils subissent encore toutes sortes d'humiliations : les dalits ne peuvent pas utiliser le même puits que les autres villageois ; ils résident en dehors du village, doivent enlever leurs chaussures dans les rues et rester debout dans les transports en commun, même si des places restent vides. Ils sont victimes de violences dont les récentes statistiques révèlent l'ampleur : chaque jour, deux intouchables sont tués et trois femmes dalits violées en moyenne.

Pour tenter de sortir de leur condition, les dalits font souvent des conversions en masse vers le bouddhisme ou vers le christianisme.

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Ayant à présent un aperçu du fonctionnent les castes...concept totalement incompréhensible et inadmissible pour nous autres européens, nous partons visiter la capitale de l’union indienne (Dehli)

La Jama Masjid dite aussi la grande mosquée de Delhi, est la plus grande de l'Inde, elle peut accueillir 25 000 personnes.

La grande mosquée de Dehli (Photo de Amos-Chapple)

Construite entre 1650 et 1656, elle est revêtue de grès rouge. Elle se compose d'une grande cour pavée et surhaussée sur laquelle donnent trois hautes portes, une sur chaque côté. Elle est couverte par trois dômes bulbeux.

Les dômes recouvrant la mosquée 
   La Grande Mosquée Jama Masjid 

Jan Path, les « Champs Elysées » de New Dehli, c'est l'une des routes principales de New Delhi.

Jan Path et nos premiers tuk-tuk 
Marchands ambulants dans Old Dehli 

Route pour la région de Shekhawati.

 Route pour Shekhawati, on quitte Dehli et sa vie trépidante...

Le Shekhawati, célèbre pour ses « havelis », qui furent les demeures des riches marchands.

Les havelî sont des demeures, petits palais ou maisons de maître, parfois fortifiés. Construites par des princes ou des commerçants, elles sont ornées de peintures, montrant des scènes religieuses ou des objets occidentaux, trains, voitures, aéroplanes.

 Ornements des havelis

Nuit à Ramgarh Shekhawati après une soirée locale typique de musique et de numéros de fakirs.

Les musiciens... chez les fakirs le jeu consiste à saisir une lame de rasoir avec les paupières… 
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Promenade dans le village de Shekhawati, avant de prendre la route.

                                                           Rencontre avec les habitants de Shekhawati                             ...
Détail des fresques des havelis du village.

Ensuite on prend la route et traversée du désert du Thar pour rejoindre Bikaner à l’extrême ouest de la province.

Le désert du Thar, appelé aussi Mârusthali, le Pays de la mort, est un désert qui s'étend du Rajasthan au Pakistan.

C’est le 9ème plus grand désert subtropical du monde... 

Il reçoit moins de 200 mm d'eau par an. Malgré ces conditions de vie extrêmes, la vie est présente dans le désert. Parmi les mammifères, on note l'antilope pallas la chinkara ou gazelle d'Arabie, le lynx caracal et le renard du désert. C'est aussi le désert le plus densément peuplé au monde. La principale occupation de la population est l’agriculture et l’élevage.

   La vie est présente dans le désert du Thar 

Arrivée en fin de matinée puis visite de la ville de Bikaner dans l’après midi.

Bikaner est connue pour ses élevages de chameaux considérés comme faisant partie des meilleurs du monde.

Les meilleurs chameaux du monde. 

Dès notre arrivée, direction le fort Junagarh, une immense citadelle d'un kilomètre de circonférence, ancien palais de mahârâja.

 le fort Junagarh et la porte du Soleil, gardée par deux statues d’éléphants

Le Fort a été construit à la fin du XVIème siècle. Comme la majorité des Forts du Rajasthan, il se compose de très grandes cours dans lesquelles avaient lieu les grandes fêtes hindoues, de multiples palais, et de couloirs cachés par des moucharabiers permettant aux femmes de voir ce qui ce passait dans les cours sans être aperçues par les hommes.

Vue de la salle d'audience et les richesses intérieures

Dans ce palais, Il y a un vestige exceptionnel ici pour nous autres "non Indiens" : sur le mur de la 2ème porte du fort, sont disposées des empreintes de mains de Sati, (les doigts sont vers le haut, signe de bénédiction).

Si vous ne connaissez pas le sati, il faut s'arrêter deux secondes pour prendre connaissance de cette pratique barbare. Pour résumer, le sati est une pratique qui consistait à la femme de s'immoler pour rejoindre son époux décédé.

A la mort de son mari, la veuve suivait un rituel précis : La veuve prend d'abord un bain afin de se purifier. Elle est ensuite parée d'un sari de mariage. Si elle est de sang royal, elle appose l'empreinte de sa main sur un mur. La future sati se munit d'un miroir, d'un peigne ainsi que de kumkum. Elle applique la pâte de kumkum sur les portes des maisons sur son chemin vers le bûcher, laissant l'empreinte de son sacrifice accompli pour le bien de la communauté. Arrivée au bûcher, elle se défait de ses bijoux qu'elle confie à sa famille. Puis, comme lors de son mariage, puisqu'il s'agit d'une seconde union, elle fait plusieurs fois le tour du bûcher. La veuve se place ensuite sur le bûcher, tient dans sa main une noix de coco, symbolisant le crâne de Brahmâ et la tête de son mari sur ses genoux. Avant la crémation, la sativrata bénéficie du pouvoir de bénir ou de maudire les personnes qui viennent à elle. L'espace d'un instant, elle est une déesse. Enfin, c'est le fils aîné de la sati qui allume le bûcher. La combustion de l'enveloppe charnelle de la veuve permettra à son atman de rejoindre l'esprit de son mari.

(L'Ātman est un concept de la philosophie indienne, Ce terme désigne traditionnellement le vrai Soi, par opposition à l'ego)

Les empreintes des mains de Sati (photos glanées sur internet)

Impossible pour nos cultures de comprendre et d'admettre ces pratiques...

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Continuation vers le village voisin de Gajner pour passer la nuit dans un ancien petit palais, c'est un joyau dans le désert du Thar, sur le bord d'un lac.

Le manoir fut jadis utilisé par les maharajas et les dignitaires britanniques comme base pour la chasse aux canards.

Notre palais...pour une nuit seulement. 
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Route dans le désert du Thar au milieu de ses paysages lunaires pour rejoindre Jaisalmer.

Rencontres enrichissantes sur la route… 
Un berger et un point d'eau dans le désert. 
 Divers moyens de locomotion en inde.

Déjeuner le midi au fort de Pokaran, une citadelle du 14ème siècle quise présente comme un chateau au milieu du désert. Fort Pokaran se dresse sur l’ancienne route de commerce du sel, la soie et des épices à la Perse et au-delà.

Le fort de Pokaran

Arrivée dans l’après midi à Jaisalmer et excursion aux cénotaphes royaux de Bara Bagh (Un cénotaphe est un monument élevé à la mémoire d'une personne ou d'un groupe de personnes et qui ne contient pas de corps) Ils sont édifiés sur une colline située près d'un petit lac, dans un très beau décor.

       Les cénotaphes royaux                               

La visite du site est particulièrement agréable en fin de journée, au coucher du soleil. Les pierres des monuments se teintent alors de magnifiques couleurs.

Nuit à Jaisalmer après un spectacle de fakirs

Danse sur du verre pilé et sur des clous… grande spécialité des fakirs
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Le matin, visite dans les ruelles sinueuses et étroites de la vieille ville dominées par les « havelis ».

Jaisalmer, la Carcassonne de l’Inde 

Jaisalmer, la ville est située à 100 km de la frontière du Pakistan.

Elle doit son importance historique et sa richesse à son rôle d'étape caravanière sur la route entre l'Inde et la Perse, l'Arabie et l'Occident. Construite sur une éminence qui surplombe le désert du Thar et permet de le surveiller sur une grande distance, elle est entourée d'un rempart de 5 km comportant 99 bastions et tours d'angle.

Ambiance dan les ruelles de Jaisalmer 

Visite des principaux Temples Jaïns construits entre le 12e et le 15e siècle et richement décorés.


 Extrême finesse des sculptures des Temples Jaïns

Les temples jaïns ont été construits entre les 12eme et 15eme siècles. Ils sont dédiés à divers ermites, grands maîtres jaïns.

Deux temples seulement sont accessibles aux visiteurs. Ils sont faits de grès jaune comme les autres édifices du fort mais l'intérieur est de marbre blanc délicatement ciselé.

La sculpture du marbre atteint un tel niveau que, certains plafonds pourraient être assimilables à des ouvrages de dentelle. D'innombrables sculptures ornent les murs et les plafonds, représentant des animaux et des personnages, ou encore des danseuses.

Après la visite des Temples Jaïns, nous quittons Jaisalmer pour Manwar.

Des visages toujours souriants dans chaque village traversé... un vrai bonheur...

A notre arrivée à Manwar, nous effectuons une balade en 4x4 dans le désert.

4x4 dans les dunes à la recherche des gazelles jusqu'au coucher du soleil
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Ce matin visite d’un village typique du désert du Thar

Les habitations très modestes... et les enfants fascinés par la photo numérique.
Mobilier et "cuisine", le strict minimum... 

Ici, comme partout en Inde, les hommes sont très accros à l'opium.

L'opium... incontournable en Inde

Direction Jodphur

Avec à nouveau, quelques belles rencontres sur la route.

 séchage de piments rouges et le dur labeur des femmes indiennes. 
Marchands vendant leur poteries 
Et toujours des visages avec une expression incroyable...

Arrivée à Jodhpur et visite de la ville bleue dominée par son impressionnante forteresse du 15e siècle.

Jodhpur et sa forteresse 

Jodhpur est la deuxième ville du Rajasthan en nombre d'habitants, après la capitale de l’État, Jaipur.

Jodhpur est communément surnommée la « ville bleue » car la plupart des maisons de la vieille ville sont peintes de cette couleur. Le bleu indiquait que ces maisons appartenaient à des membres de la caste des brahmanes. Le bleu offre aussi l'avantage de protéger de la chaleur et de repousser les moustiques. Jodhpur est aussi appelée « la cité du soleil » en raison de l'exceptionnel ensoleillement dont elle jouit tout au long de l'année.

 Jodhpur, la ville bleue

Des entelles, une famille de singes, circulent librement dans la ville.

Les entelles , omniprésents à Jodhpur.

Visite du fort Mehrangarh aujourd’hui transformé par son Maharadja en musée.

 Le fort de Mehrangarh

Le fort de Mehrangarh, est l'un des plus imposants forts que compte l'Inde. Surnommé le fort magnifique, il surplombe la ville du haut de ses 122 mètres. À l'intérieur de celui-ci se trouve un palais richement décoré et agrémenté de nombreuses cours.

Un musée situé en son sein y présente une riche collection : palanquins, howdahs (sorte de palanquin porté par un éléphant), miniatures, instruments de musique, costumes et meubles.

palanquins et ornementations murales 

Puis, promenade dans les jardins de Mandore

Les jardins de Mandore entourent la nécropole royale qui fut le lieu de crémation royal jusqu’à la fin du 19e siècle.

  Les cénotaphes royaux des jardins de Mandore

Les cénotaphes adoptent deux types architecturaux distincts : le classique chhatri (pavillon à coupole) et le deval, en forme de temple.

De nombreux singes amusants mais voraces (ne mangez surtout pas devant eux) se promènent dans les jardins. 

Ensuite visite du marché Sardar.

le Sardarmarket regroupe des dizaines d’échoppes temporaires toutes plus incroyables les unes que les autres. On y trouvera ainsi sans problème des échelles, des fruits et légumes aux mille et unes couleurs, des bracelets non moins colorés, des petites gargotes à ciel ouvert, le tout dans un imbroglio indescriptible de vaches, tuk-tuks, enfants, calèches…

Sardar market...un joyeux bazar. 

Nous voyons ici beaucoup de vaches... évidemment sacrées en Inde...et qui vivent en toute liberté.

                              Vache sacrée, mais souvent sacrément vache (selon notre guide…)                                    

Continuation jusqu’à Luni, avec quelques rencontres typiques sur la route...

Arrivée et diner accompagné de danses et musiques traditionnelles Rajpoutes. Nuit dans une ancienne demeure princière à Luni, Fort Chanwa

Le Fort Chanwa 
                                   Apposition du bindi en guise de bienvenue à l’hôtel.                                           ...

Le tilak (appelé aussi tika, bindi ou pottu) est une marque portée sur le front par la plupart des hindous. Quand il n'est pas tout simplement une marque censée porter bonheur, apposée au cours d'une cérémonie religieuse ou en guise de bienvenue, le tilak indique l'appartenance à un groupe religieux pour un homme ou la situation maritale pour une femme.

Dans cet hôtel on a droit à un cours sur la signification et la mise en place du traditionnel turban.

Mise en place du turban. 

Le turban est un couvre-chef volumineux d'origine asiatique constitué d'une longue écharpe enroulée autour du sommet de la tête. Il est de multiples formes, couleurs et tailles, la longueur de tissu excédant rarement cinq mètres.

A l’origine, il était d'abord utilisé par les indiens du désert pour mesurer la profondeur des puits.

La façon de nouer son turban est différente selon la région : l'homme de la ville l'enroule de façon compacte et bien finie, alors que le berger ou les paysans qui vivent à l'extérieur l'utilisent pour se protéger de la pluie et du soleil, et sont moins sensibles à son aspect esthétiques, privilégiant plutôt le côté pratique.

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Route pour Ranakpur, au cœur des monts Aravalli. 250 km à parcourir aujourd'hui pour rejoindre Udaipur.

Les Ârâvalli sont une chaîne de montagnes de faible hauteur, de 300 à 1 700 m. Ces montagnes sont assez peu peuplées.

Les Aravalli

Ranakpur, ce site doit sa notoriété au groupe de temples, majoritairement jaïns, et il fait partie des cinq pèlerinages majeurs du jaïnisme. Chez les Jaïns, les dieux, forces de la Nature, existent et se réincarnent sous différents états d'êtres vivants.

Du fait que l'axe principal du jaïnisme est d'éviter le maximum de préjudice à autrui, il a engendré une hiérarchie de la sensibilité des êtres vivants ; en effet, le jaïnisme considère que toute créature a une âme, une énergie vitale qui est la même pour tous les êtres vivants.

  Symbole Jaïn ; le svastika (ce n'est pas une croix gammée) est un symbole majeur du jaïnisme.

Ici, les points bleus entre les branches du svastika représentent les quatre mondes : en haut à gauche, le monde des hommes ; en haut à droite, le monde des dieux ; en bas à gauche, le monde des animaux et des plantes ; en bas à droite, le monde des démons : seul le monde des hommes est ouvert à la délivrance, grâce aux trois joyaux (en vert) du jaïnisme (vision juste, connaissance juste, conduite juste), qui permet d'accéder à la libération du cycle des réincarnations (le chandra-bindu : en jaune).

Les vertus de base du jaïn s'incarnent dans l'abstention de consommer les « trois M » que sont : mâmsa (la viande, la chair des créatures), madya (le vin), et madhu (le miel). Afin de réduire au minimum les dommages aux êtres vivants

Des Jaïns

Les Jains respectant toute forme de vie, ils portent des masques pour éviter d’absorber le moindre être vivant en respirant. Nous avons même vus des Jains balayer devant eux pour être sur de ne pas marcher sur quelque forme de vie.

Visite du Temple d’Adinath aux 1444 colonnes et celui du soleil, véritable dentelle de marbre blanc admirablement sculpté.

 Le temple d’Adinath

Le temple le plus important, celui d'Adinatha, est l'une des plus belles et plus vastes constructions jaïns de l'Inde.

La construction eut lieu au milieu du XVe siècle et aboutit à un temple immense, formé de 29 salles, comportant 80 coupoles portées par 420 piliers. Le bâtiment est censé compter un total de 1444 piliers tous sculptés avec une ornementation différente. L'ensemble est construit en marbre blanc dont chaque centimètre est gravé, sculpté, ornementé.

Coupole centrale du temple et piliers de marbre blanc, finement sculptés. 

Continuation vers Udaipur. Sur la route, on peut voir la vie aux champs..

 Travail dans les champs

Et la découverte d'une noria, c' est une machine hydraulique qui sert à élever de l'eau et fonctionne suivant le principe du chapelet hydraulique... un moyen de capter l'eau très utilisé en Inde.

Arrivée en fin de journée à Udaipur.

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Découverte de la romantique « Cité de l’aurore » autour du City Palace, magnifique labyrinthe de granit et de marbre dominant le lac Pichola.


Udaipur est entourée par les lacs Pichola, Fateh Sagar et Swaroop Sagar.

Le lac Pichola et le Lake Palace Hotel 

Le City Palace est un complexe de plusieurs palais. Il est situé au sommet d'une colline sur la rive est du lac Pichola.

La façade principale du City palace 
       vues intérieurs du City Palace                      

Visite des jardins Moghols du Sahelion Ki Bari. Le jardin est célèbre pour ses pelouses verdoyantes, art en marbre et fontaines. Saheliyon Ki Bari signifie "jardin de filles ", il a été construit pour les dames royales. Selon la légende, le jardin a été conçu par le roi lui-même pour sa reine. Le jardin est agrémenté de nombreuses fontaines dans ses quatre piscines d'eau, kiosques ciselés et éléphants de marbre.

Les jardins de Sahelion Ki Bari et le préposé aux jeux d'eau

Après cette petite pause rafraichissante, visite d’un atelier de miniatures.

La spécialité d’Udaipur, ce sont les peintures miniatures, peintes avec des pinceaux en poil d’écureuil voire de cheveux.

Les peintures miniatures, un art à réserver aux amateurs… 

Un artiste local, qui maitrise cette technique très minutieuse et précise nous offre un grain de riz sur lequel il a peint nos deux prénoms.

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L’après midi, départ pour Jojawar à travers les paysages et les villages des monts Araveli.

En chemin, visite des ruines de l’ancienne cité de Nagda où subsistent encore plusieurs sanctuaires.

Sanctuaires de Nagda 

Le soir, installation dans un ravissant petit palais transformé en hôtel

L’hôtel était très sympa, malheureusement il y avait un mariage dans le village, donc musique toute la nuit soit environ 2 petites heures de sommeil avant de reprendre la route le matin.

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visite de Jojowar avant de prendre la route.

 Un village sympa...

Avec son marché, toujours très coloré

Et une situation assez inattendue...

Ce sont les touristes qui sont photographiés...pour une fois...        

Départ dans la matinée vers Jaipur, la capitale politique et économique du Rajasthan.

On the road again... 

Déjeuner en route et arrivée à Jaipur en fin d’après midi.

Jaipur, la ville rose 

Promenade dans les ruelles et les bazars pour s’imprégner de l’atmosphère décontractée de la « Ville Rose »

Ambiance des ruelles de Jaipur 

À l’origine, la ville n’était pas du rose uniforme qu’on lui connaît actuellement, mais offrait une large palette, principalement du gris avec des rehauts de blanc. Cependant, en prévision de la visite du prince Albert, en 1876, elle fut peinte en rose dans sa totalité, le rose étant une couleur traditionnelle de bienvenue. Elle conserve cet usage depuis lors.

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Journée consacrée à la découverte de la « Ville Rose »

              Un faux saddhu  et des éléphants décorés…   devant le palais des vents.                                    

Le palais des vents est un bâtiment construit au XVIIIe siècle. Il est considéré comme l'une des merveilles de l'architecture rajput.

Les centaines de fenêtres et balcons (953, semble-t-il) qui ornent sa façade sur cinq étages sont construits de façon à permettre aux femmes du harem royal de voir à l'extérieur sans être vues en retour.

Construit selon les canons de l'architecture rajput, il a été conçu de façon à permettre au vent de circuler à l'intérieur et, ainsi, de le rafraîchir.

Le palais des vents 

Montée au Fort d’Amber à dos d’éléphant pour parvenir au sommet du piton rocheux.

Le Fort d’Amber   
Montée au fort d'Amber. 

Le fort d’Amber, siège originel du pouvoir royal et un des plus beaux édifices du Rajasthan.

La forteresse d’Amber est dressée à flan de colline et domine le lac Maota.

Porte du Fort (en argent)  et faste intérieur.
a l'intérieur du marbre à profusion. 

Retour en ville pour déjeuner dans un petit palais de Samode Haveli

Déjeuner dans un palais...assez habituel en Inde. 

Dans l’après midi découverte de Jaipur à l’intérieur de son immense muraille, avec notamment le musée royal et le fameux observatoire Jantar Mantar, construit par le prince astronome Jai Singh II.

Le Jantar Mantar est un observatoire. Il est constitué d’une série d’instruments astronomiques, construits entre 1727 et 1733.

Cet observatoire a été construit dans le but d’établir les thèmes astraux et de déterminer les moments les plus propices pour les grands événements (mariages, déplacements…).

Les instruments astronomiques  de Jantar Mantar

en ville, nous rencontrons des charmeurs de serpents.

Charmeurs de serpents rencontrés à Jaipur 

Un charmeur de serpent est une personne qui impressionne les passants en paraissant dicter, par les sons de son pungi, le comportement d'un serpent qui semble envoûté dans une sorte d'hypnose, qui le rendrait parfaitement docile. La technique se transmet de père en fils. Le serpent n'est pas attiré par la musique, mais par les vibrations du sol provoqués par le musicien qui tape du pied sur le sol en rythme et par le mouvement de la flûte ou du bras avec sa tête et le haut de son corps, car il est presque sourd. Le serpent se met alors en position de défense menaçante

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Route vers Agra, située à 250 km de Jaipur

En chemin visite de l’étonnante ville fantôme de Fathepur Sikri, abandonnée au désert par manque d’eau chronique de cette cité. Parfaitement conservée depuis son abandon, elle est un témoignage remarquable de l'architecture indienne du XVIe siècle.

La ville est construite sur un plateau rocheux et occupe un espace rectangulaire de 3,5 km de long sur 1,5 km de large. Elle est en partie entourée d'un mur d'enceinte de 6 km percé de neuf portes.

Vue panoramique du site récupérée sur internet 
Architecture indienne du XVIème siècle, parfaitement conservée... 

Dans l’après midi, nous arrivons à Agra.

 Arrivée à Agra

Visite du Fort Rouge. C'est le plus grand fort de l'Inde. Il a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983. La forteresse dans ses murs en grès rouge de 2,5 km surplombant un fossé, renferme la ville impériale des souverains moghols.

Le'entrée du fort rouge d'Āgrā 

Après cette première découverte à Agra, nous allons visiter l'incontournable monument emblématique du pays, Le Taj Mahal... joyau le plus parfait de l'art musulman en Inde, il est l'un des chefs-d'œuvre universellement admirés du patrimoine de l'humanité.

Le complexe du Taj Mahal est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983 et est l'une des sept nouvelles merveilles du monde dans un classement de 2007

  Le Taj Mahal, véritable chef-d'oeuvre de l'art musulman en Inde

Le Taj Mahal, qui signifie « Palais de la Couronne », est situé au bord de la rivière Yamunâ . C'est un mausolée de marbre blanc construit par l'empereur Shâh Jahân en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « la lumière du palais ». Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant. À sa mort, survenue le 31 janvier 1666, son époux fut inhumé auprès d'elle.

Cénotaphes de Shâh Jahân et de Mumtaz Mahal et intérieur du Taj Mahal 

La construction commence en 1631. Cependant, il demeure une incertitude sur la date exacte de la fin des travaux. L'État de l'Uttar Pradesh, qui a célébré officiellement le 350e anniversaire de l'édifice en 2004, affirme quant à lui que les travaux se sont achevés en 1654.

Ce magnifique édifice prend des teintes différentes selon l'ensoleillement... tantôt très blanc et à un autre moment il prend des teintes orange...

Monument très blanc...
 Et orange à un autre moment...

Le Taj Mahal est construit en utilisant des matériaux provenant de diverses régions de l'Inde et du reste de l'Asie. Plus de 1 000 éléphants sont employés pour transporter les matériaux de construction durant l'édification. Le marbre blanc est extrait du Rajasthan, le jaspe vient du Panjâb, la turquoise et la malachite du Tibet, le lapis-lazuli du Sri Lanka, le corail de la mer Rouge, la cornaline de Perse et du Yémen, l'onyx du Deccan et de Perse, les grenats du Gange et du Boundelkand, l'agate du Yémen et de Jaisalmer, le cristal de roche de l'Himalaya. En tout, 28 types de pierres fines ont été utilisés pour composer les motifs de marqueterie incrustés dans le marbre blanc.

 La frise de la balustrade à l'intérieur du Taj Mahal et décor de marbre blanc

Le dôme central du tombeau est entouré par quatre minarets identiques, qui s'inclinent vers l'extérieur de telle sorte qu'en cas de tremblement de terre, ils s'écroulent dans la direction opposée au tombeau.

Le dôme central avec ses quatre minarets et les deux mosquées de grès rouge.

A l'avant du monument se trouvait le charbâgh (« quatre jardins ») traditionnel persan planté d'arbres, et où poussaient des fleurs en abondance. Le vice-roi britannique Lord Curzon a remplacé ce jardin par des pelouses typiquement britanniques.

 le charbâgh (photo par drone de Amos-Chapple)

Voila pour terminer cette journée inoubliable... la visite du Joyau le plus parfait de l'art musulman en Inde et que l'on est maintenant très satisfaits d'avoir pu visiter.

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Au programme du jour, découverte du train en Inde que l'on va emprunter sur 150 km pour rejoindre Khajuraho.

Le chemin de fer est le mode de transport à grande distance le plus utilisé en Inde. le réseau ferroviaire traverse le pays de long en large et s'étend sur 63 140 kilomètres de lignes. C'est l'un des réseaux de chemin de fer les plus longs et les plus chargés au monde, qui transporte plus de 5 milliards de passagers et 350 millions de tonnes de marchandises par an.

                                 La gare d’Agra… et les marchands ambulants. 
 Un des 5 milliard de passagers annuel… dont on fait maintenant partie  

Route pour Orchhâ, une petite ville qui se trouve sur un plateau entouré de petites montagnes formant ainsi un site aisément défendable.

Orchha et les cénotaphes royaux. 

Traversée de la campagne traditionnelle vers Khajuraho,

Dans les villages traversés, tout le monde s'apprête à fêter "holi".

Holî parfois appelée fête des couleurs est la fête hindoue de l'équinoxe de printemps. Il est fêté dans toute l'Inde durant deux jours . Les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre.

Préparatifs pour la fête de Holi 

Les pigments qu'ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour.

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Arrivée tardive à notre hôtel...Un spectacle nous est proposé, mais la fatigue étant là, nous abrégeons assez vite...

Spectacle à l'hôtel dont nous ne sommes pas friands. 
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Matinée consacrée à la visite des temples de Khajuraho, rendus célèbres par leur foisonnement de sculptures et de bas-reliefs à tendance érotique de couples en pleine action.

 Les temples de Khajuraho

C'est un grand complexe de temples qui en compta jusqu'à 85, mais dont 22 seulement subsistent de nos jours. Ils étaient consacrés aux cultes hindouiste et jaïn. Abandonnés puis envahis par la jungle, on ne les redécouvre qu'en 1840 et des travaux d'une quinzaine d'années, qui se dérouleront au début du XXe siècle, permettront de les dégager.

Sculptures très évocatrices... 

Après cette visite, transfert à l’aéroport pour rejoindre Bénarès...

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C'est ici que je termine la première partie de cet extraordinaire voyage... Nous prenons maintenant l'avion pour Bénarès et la c'est un autre monde qui nous attend et qui fait l'objet d'un deuxième récit de voyage sur notre périple en Inde...

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Vous avez aimé ce récit de voyage, vous vous êtes un peu évadé de votre quotidien ?

J'en ai publié plusieurs autres sur mon blog... N'hésitez pas à vous y rendre, éventuellement vous abonner ou me laisser des commentaires qui m'aideront à m'améliorer dans mes récits futurs.

Pour découvrir d'autres destinations de mes voyages ---> cliquer sur le lien ci-après :

https://www.myatlas.com/DidierHoudry

A bientôt …

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