Aujourd'hui 340 km à faire...pour rejoindre Twyfelfontein.
Route vers Kamanjab et visite d’un village himba, cette ethnie que l'on rêve de rencontrer depuis très longtemps.
Les Himbas forment une ethnie, qui appartient au groupe linguistique bantou. Les bantous sont, avant tout, agriculteurs, sédentaires et ont acquis la maîtrise du fer.
Traditionnellement les femmes Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base d'huile de beurre de vache et de poudre d'ocre rouge. Cet onguent dont l'enduisage fait partie des critères de beauté féminins leur permet également de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse de l'air et des insectes.
Femme Himba préparant un déodorant à base de cendres et de résines aromatiques, les himbas n’utilisent pas d’eau pour se laverLeurs cheveux sont coiffés en tresses lisses et épaisses, enduites également de la même substance.
Coiffures traditionnelles des himbasLes Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.
Les maisons des Himbas ont une forme conique et sont fabriquées et réparées uniquement par les femmes avec des branches, de la terre grasse et des excréments de vache mélangés à du sable.
Hutte himba et réparation des crépis avec de la terre et des excréments du bétailLa viande séchée, une part importante de la nourriture chez les Himbas... Dans une famille, ce sont les enfants de la sœur qui héritent du bétail, alors que les enfants reçoivent le bétail de l'oncle maternel. Seuls le « troupeau sacré » et la responsabilité du feu sacré sont laissés au fils. Le feu ne doit jamais s'éteindre, puisqu'il maintient la relation entre les vivants et les morts.
Enclos du « troupeau sacré » et le feu sacré Pour aider les Himbas à préserver leur culture, leurs traditions et se protéger des méfaits d'une modernité qui leur serait imposée, une association a vu le jour. Solenn Bardet, géographe et écrivain qui a partagé la vie des Himbas s’est donné pour objectif d’aider ce peuple nomade à protéger et à valoriser sa culture ancestrale, condition nécessaire pour sa reconnaissance, son développement et le respect de ses droits en Namibie et dans le monde.
On quitte les Himbas, avec un sentiment de déception, ils sont en train de perdre leur identité et ils vont, en tout cas ce village, très vite devenir complètement tributaire de la modernisation des villes avoisinantes …c’est dommage...Mais malgré tout, nous sommes fiers et heureux d'avoir partager ces quelques moments avec une formidable ethnie.
On reprend la route vers la forêt pétrifiée du Damaraland... Lors d'une halte nous pouvons observer un oiseau présent ici, le tisserand méridional masqué.
Tisserand jaune , très occupé à la confection de son nid. La forêt pétrifiée du Damaraland se présente sur une superficie d'environ 300 x 800 mètres, comprenant de 50 à 60 gros troncs d'arbres fossiles, âgés entre 240 et 300 millions d'années... Une curiosité géologique à découvrir.
Continuation vers et visite de Twyfelfontein (littéralement la fontaine hésitante). C'est une concentration importante de pétroglyphes avec près de 2 000 figures répertoriées. (un pétroglyphe est un dessin symbolique gravé sur de la pierre)
Ces peintures représentent des animaux et des hommes, ainsi que des empreintes de pas. La plupart sont dans 6 abris sous roche. Elles datent de l'âge de pierre, soit ici 1500 ans avant notre ère. Ces peintures ont entre 3500 et 4000 ans d'âge.
Elles ont été crées par les ancêtres des Bushmen, les Khoisans, peuple de chasseurs cueilleurs, qui habitaient autrefois la région, entre 6000 et 4000 ans. Elles représentent le mode vie de ces peuples.
Pétroglyphes d'animaux Des roches de belle couleur, un arbre appelé "pied d'éléphant" ...et deux locataires du site.Après cette visite très instructive, nous regagnons notre prochain lodge pour y passer la nuit...Le site et le loge sont magnifiques.
La vue est grandiose... Très bel endroit pour terminer une journée bien remplie...