Autre pays Africain aux nombreuses communautés, la Namibie.
La Namibie offre un grande variété de populations car c'est une vraie mosaïque de peuples et d'ethnies aux traditions et aux cultures différentes mais qui font toute sa richesse culturelle :
Les Européens : Par européens, on distingue, d'une part, les Afrikaners, qui sont des Sud-africain blanc d’origine, non anglophones, nés en Afrique du Sud. Et d'autre part, les Allemands, une communauté de 20 000 habitants. Leur présence en Namibie remonte à 1884.
La Namibie n’abrite pas moins de 11 groupes ethniques, tous identifiables par leurs histoires et leurs différentes pratiques culturelles. Le peuple des Héréros est incontestablement le plus reconnaissable de par ses traditions religieuses mais aussi celui qui aura le plus marqué l’Histoire. Ils sont arrivés en Namibie au milieu du XVIème siècle. Leur histoire a été marquée par une tragédie : lors de la guerre menée contre les allemands en 1904, 75% de la population Héréro a été décimée. Les survivants ont été transférés dans un "homeland" attribué par le gouvernement.
Le peuple Héréro est reconnaissable car les femmes portent encore des longues robes traditionnelles colorées datant de l’époque victorienne avec des manches bouffantes et des corsages serrés, agrémentées d’une coiffe en forme de corne de taureau, animal sacré à leurs yeux. Comme les Masais en Afrique orientale, ils étaient éleveurs, avec le bétail au centre de leur culture.
Aujourd’hui, les Héréros attendent toujours que l’Allemagne reconnaisse ce génocide et l’obtention de dommages et intérêts. Après une plainte portée devant la cour des Etats-Unis, le versement de dédommagements et les excuses officielles de l’Allemagne se font encore attendre.
Les Himbas : Ethnie qui vit dans le Kaokoland, région au nord ouest de la Namibie, une des dernières sauvages d'Afrique. Nous avons visité un village de cette communauté à Kamanjab.
Les huttes des Himbas ont une forme conique et sont fabriquées et réparées uniquement par les femmes avec des branches, de la terre grasse et des excréments de vache mélangés à du sable.
"Himba" signifie "mendiants", ils forment une ethnie, qui appartient au groupe linguistique bantou. Les bantous sont, avant tout, agriculteurs, sédentaires et ont acquis la maîtrise du fer. Ils doivent, en partie, leur "célébrité" aux femmes à la peau ocre.
Traditionnellement les femmes Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base d'huile de beurre de vache et de poudre d'ocre rouge. Cet onguent dont l'enduisage fait partie des critères de beauté féminins leur permet également de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse de l'air et des insectes.
Les femmes himbas arborent des coiffures impressionnantes. Elles sont faites à partir de poils de chèvre, de beurre, d'ocre et de boue.
En plus de s'enduire le corps, les femmes arborent de lourds colliers. Lorsqu'ils sont composés d'un coquillage, c'est un signe de fécondité. Cela indique que la femme qui le porte est en âge de donner la vie.
Les femmes himba ne prennent pas de bain quotidien et ne se lavent pas les cheveux car il est non seulement rare de trouver de l’eau dans les zones désertiques mais aussi, selon la tradition, elles ne sont pas autorisées à se laver ni à laver leurs vêtements. Cependant elles prennent un bain de fumée quotidien. Cette toilette personnelle consiste à mettre du charbon de bois en combustion dans un petit bol d’herbes (principalement des feuilles et de petites branches) et attendre que la fumée monte. Par la suite, il faut s’incliner devant le bol à fumer et se laisser transpirer à cause de la chaleur.
Leurs coiffures évoluent au fur et à mesure de l’avancement de leur vie. Les fillettes portent deux tresses pointant vers l’avant lorsqu’elles sont enfants, puis dirigées vers l’arrière lorsqu’elles sont en âge de se marier. Les jeunes garçons affichent un crâne rasé jusqu’à la circoncision. Après cette cérémonie, ils doivent se coiffer d’une imposante tresse en forme de corne. Filles comme garçons se voient retirer quatre incisives inférieures afin d’améliorer leur esthétique, le peuple Himba attachant beaucoup d’importance à la beauté.
Une autre ethnie, les Nama aussi appelés les Khoi-Khoi. On les trouve essentiellement dans le Namaland. Ce sont des chasseurs-collecteurs. Originaire du sud, le peuple Nama réparti par clans, pratique pendant plusieurs siècles une vie pastorale à l'arrière du pays, loin des côtes froides et arides, élevant et gardant des troupeaux de chèvres et de moutons, rassemblant du bois pour le feu et récoltant du miel.
Ils possèdent des chiens sourciers capables de détecter les points d'eau : quand un chien en repère un, ils arrêtent leur transhumance et établissent leur campement.
Nous avons rencontré cette communauté dans un village ou une chorale d'enfants Nama nous a fait partager leur spectacle de chants et danses traditionnelles.
Et pour terminer ces rencontres Namibiennes, les Bushmen San qui sont le peuple emblématique d’une partie de la Namibie.
Il est difficile d’aborder le sujet de la culture en Namibie sans accorder un peu de temps à ce peuple. Également appelé les Bochimans ou les Sans, ce sont à l’origine plusieurs peuplades de chasseurs-cueilleurs devenus sédentaires au fil des siècles. Longtemps discriminés et chassés par les colons, ils ne seraient aujourd’hui plus que 100 000 environ, à vivre dans les steppes magnifiques de l’immense désert du Kalahari. Ils sont particulièrement reconnus pour leur langue qui, dans la tradition des langues dites khoïsan, comporte des clics, qui sont en fait des claquements de langue.
Cette ethnie nous l'avons rencontrée dans le village Ju’hoansi, près de Tsumkwe.
Ils se définissent comme « ceux qui suivent l'éclair » en se déplaçant en fonction des pluies pour se nourrir de fruits, de racines et de gibier. Seuls quelques 2000 Bushmen conservent aujourd’hui, leur mode de vie ancestral, au sein du désert du Kalahari. Ils ne possèdent que ce qu’ils peuvent transporter, utilisent des pointes de flèches empoisonnées pour chasser, et transportent l’eau dans des œufs d’ autruche vides.
Les Bochimans sont des chasseurs-cueilleurs qui, pendant des milliers d'années, ont trouvé leur subsistance dans le désert grâce à leurs connaissances et à leurs compétences.
Ils chassent principalement plusieurs espèces d'antilopes mais leur nourriture quotidienne a toujours été surtout constituée de fruits, baies et racines du désert. Ce qu'il nous font découvrir...
La maitrise du feu est vitale pour la communauté et évidement ils savent le faire...
Quelques visages de cette communauté...