La TOSCANE en 12 jours

Après les Cinque Terre, nous voici en Toscane.
Septembre 2021
12 jours
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Après 2 jours passés dans la magnifique petite région des cinq terres (Cinque Terre en italien), notre route nous mène naturellement en Toscane. Nous n'avons que quelque 75 km pour atteindre notre premier objectif, LUCCA.

Ce carnet de voyage a pu être réalisé grâce à de nombreuses recherches sur le net, qui nous ont permis de compléter nos connaissances, notamment en matière d'art et d'architecture, et de créer un contenu un peu plus élaboré pour relater cette aventure. Les photos ne sont pas retouchées, tout juste recadrées pour quelques unes. Elles ont été réalisées entièrement à l'aide de mon smartphone Samsung S 20 + reconnu pour être un des meilleurs photophones de l'année 2020 (pub entièrement gratuite!)

Il est complété par quelques "astuces", remarques, bonnes adresses et même "coups de gueule" qui, espérons le, serviront aux voyageurs désireux d'entreprendre un voyage dans cette magnifique région toscane.

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LUCCA. Les français appellent cette ville Lucques, allez savoir pourquoi nous n'utilisons presque jamais les noms originaux des pays et des villes lorsque nous en parlons. Tous les étrangers font ils de même ? Je n'ai pas la réponse mais ce qui est sûr, c'est que les italiens par exemple, lorsqu'ils viennent à Nice disent qu'ils vont à NIZZA.

Revenons à notre voyage.

Moins connue que Pisa, sa célèbre voisine, LUCCA possède quelques tours originales qui n’ont rien à lui envier. En vérité, Lucca est également une très belle ville avec un côté rebelle, intime et à taille humaine. Au coeur de ses murailles, la vieille ville nous offre de nombreuses églises (on dit qu'il y en aurait une centaine!), des boutiques, des restaurants... Les rues sont petites, pavées et souvent interdites aux voitures, ce qui est pratique pour les touristes que nous sommes. Inconvénient, il faut marcher un peu plus!

Nous trouvons donc un parking (payant : 10 € pour près de 5 h) juste à l'intérieur de l'imposante citadelle fortifiée au sein de laquelle se trouve le centre historique que nous allons visiter.

Lors de la préparation de ce voyage, javais pensé que le top des monuments à visiter dans cette ville était la Torre Guinigi. Je ne m'étais pas trompé.

Cette tour a été construite, par la famille du même nom, au cours du XIVème siècle. Cette riche famille de marchands a souvent dominé la ville au cours des siècles. Elle a fait ériger cette tour pour surplomber les 250 autres tours de Lucca, appartenant aux riches familles. Plus on avait un rang social élevé et plus la tour que l'on faisait bâtir se devait d'être haute. C'était un genre de surenchère immobilière, politique et sociale ! 😊

Au XVIème siècle, toutes les autres tours importantes seront démolies. Seule cette dernière est restée et est devenue le symbole de la ville. Elle est très originale car à son sommet, se trouve un jardin suspendu planté de trois ou 4 chênes, depuis des siècles. On imagine facilement la famille Guinigi admirer la vue🤩 sur la ville, tranquillement installée à l’ombre des arbres, un verre de Chianti à la main ☺.

230 marches de plus en plus raides au fur et à mesure de l'ascension mènent au sommet de cette tour.

Il vous en coûtera 5 €/personne ( les seniors comme les handicapés et les enfants de moins de 11 ans payent 1 € de moins) pour monter tout en haut. Le nombre de visiteurs étant restreint, vous ne pourrez rester que 30 mn, ascension et descente incluses ce qui vous laisse quand même 15 bonnes minutes pour observer la magnifique vue sur les toitures rouge vif, et admirer d'en haut les quelques monuments les plus caractéristiques de la ville.

Sur cette dernière photo, nous pouvons voir l'ombre de la tour et celle de ses arbres projetée sur la ville à ses pieds.

Juste à côté, se trouve la tour de l’horloge (Torre delle Ore). Fermée en hiver, elle offre justement une vue sur la tour et ses chênes.

En 1390 la première horloge y fut placée et un siècle plus tard on y appliqua un cadran. En 1752, après différentes modifications des mécanismes au cours des siècles, la République de Lucques commanda à l'horloger genevois Louis Simon la construction d'un mécanisme moderne. Deux ans plus tard, un nouveau cadran fut installé et toutes les cloches furent remplacées.

Après avoir gravi les 207 marches de l'escalier en bois, on atteint le sommet et, il est possible d'observer le mécanisme à remontage manuel de l'horloge

Le prix pour escalader cette tour est identique à celui pratiqué par la tour Guinigi!

Il existe un pass qui permet de faire un ou deux € d'économie si on visite les deux tours et le jardin botanique !

La Piazza dell’Anfiteatro est l’une des places principales de la ville. Elle a été construite sur les ruines de l’ancien amphithéâtre romain de la ville (d’où sa forme ovale). Pour s’y rendre, il faut trouver l’une des 4 entrées, dissimulée au milieu des petites ruelles désorganisées de la ville !

La place est superbe. On a du mal à croire qu’il puisse exister un tel espace ouvert au détour de toutes ces ruelles étroites.

Nous avons eu la chance de la trouver rapidement après notre arrivée, alors qu'elle s'éveillait à peine, que la lumière du matin la rendait était tout simplement magnifique, et que la masse (relative) des touristes n'était pas encore arrivé!

Surnommée « la ville aux 100 églises », Lucca a forcément quelques belles perles à découvrir. On pourrait dire sans trop exagérer qu'il y en a une à chaque coin de rue . Tout d’abord, la catedrale San-Martino di Lucca, dont les fondements datent du VIème siècle ! Sa visite est payante, notamment parce que l’on y trouve le tombeau d’Ilaria Del Carretto, symbole de l’art funéraire italien du XVème siècle. Elle est vraiment magnifique, nous y avons passé une bonne heure afin de ne rater aucun détail!


D'autres comme l’église San Michele in Foro et la basilique San Frediano valent le détour pour leurs façades joliment décorées ou sculptées.

Il est temps de quitter à regrets cette petite ville qui nous aura marqué par son histoire, son architecture, son patrimoine culturel et surtout son authenticité.

Nous mettons le cap sur Pisa.

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Nous arrivons à Pise en fin d'après midi, pour prendre possession de notre chambre.

*** Nota : Flo avait réussi à dénicher une chambre d'hôtes au sein du Couvent des sœurs Figlie de Nazareth , assez bien placé pour effectuer à pied, les visites du lendemain.

Cet hébergement atypique, situé 25 via San Bernardo, surprenant montre que tout le monde peut faire du business et dans le cas présent avec une certaine réussite. 85 € la nuit pour une chambre triple, trois lits de 70 cm de large (Eh! on n'a pas fait vœu de chasteté, nous! 🤣.) Les chambres sont neuves, grandes et fonctionnelles. Que demander de plus ?

Nous pouvons même garer notre voiture dans l'enceinte du Couvent ce qui est une aubaine à Pisa, comme ailleurs je vous l'accorde.

Seul bémol, ces sœurs ne parlent ni le français ni l'anglais ( en fait juste 3 mots) ni l'espagnol ni même l'ouzbek !😉

Donc difficile de communiquer, mais il est bien connu qu'en Italie, on parle avec les mains, non?

L'accueil y est des plus sympathique, ces sœurs sont souriantes, heureuses de voir de la compagnie étrangère dans leur vie de tous les jours!

Après un petit déjeuner (inclus) plutôt correct bien qu' "industriel"), nous partons à pied, visiter la ville.

La place des Miracles

Le point stratégique est sans aucun doute la Piazza dei Miracoli (place des miracles). Elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce n'est pas étonnant.

Cette place englobe :

- La Tour de Pise, assurément la plus célèbre tour au monde. La tour est en fait le campanile de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. Elle est inclinée à 3,59 degrés vers le sud. La construction de l’édifice débute en 1173 et s’étale sur deux siècles. Dès la fin de l’ajout du troisième étage, vers 1178, la tour commence déjà à pencher et la construction s'arrête et reprendra 90 ans plus tard. Jusqu’en 1990, les touristes montaient les 293 marches jusqu’au sommet de la tour. Mais l’angle d’inclinaison progressant dangereusement, il fut calculé que la tour s’effondrerait en l’an 2000 si rien n’était fait. Des travaux coûteux ont donc été entrepris pour éviter ce qui aurait été perçu comme une catastrophe nationale, et la tour a pu réouvrir en 2001.

*** Conseils : Nous n'y sommes pas montés, de peur de nous cogner la tête dans les virages...🤣.

Plus sérieusement, je ne pense pas que la vue de la place depuis là haut soit un plus significatif dans notre visite du jour. D'ailleurs les touristes ne se précipitent pas pour y monter. Le pass pour y accéder est de 25 euros. Il donne en plus, le droit à l'entrée gratuite à la Cathédrale (Je vous le signale ci-dessous, cette visite est gratuite, donc MERCI les organisateurs 😉 ), mais aussi au Baptistère, au cimetière monumental et à deux musées.


-La cathédrale Notre-Dame de l’Assomption , exemple typique du style architectural Pisan, est une basilique romane de marbre blanc (et de briques) à cinq nefs conçue par l’architecte Buscheto. Sa construction débute en 1063 . L'entrée se fait par de magnifiques portes en bronze de la Porta di San Ranieri, avec des scènes de la vie de la Vierge et du Christ. À l’intérieur, trône une superbe chaire, sculptée par Giovanni Pisano.

*** Astuce : L'entrée est gratuite, il faut le signaler. Mais comme le nombre de personnes admises à l'intérieur est contingenté il vous faut absolument un billet donné à la billetterie sur la place. Ce billet fixe l'heure prévue pour la visite. Nous avons obtenu ce billet vers 9 h 45, notre rendez vous était fixé à 13 h 30! Donc allez le chercher des votre arrivée sur les lieux.


la chair de Pisano

Le Baptistère, Battistero di San Giovanni, deuxième bâtiment le plus ancien de la célèbre Piazza dei Miracoli, est aussi le plus grand baptistère d’Italie avec ses 55 mètres de haut. Édifié entre 1152 et 1363, le baptistère est un superbe exemple de fusion des arts romans et gothiques, chaque niveau étant construit dans un style différent. Il suffit de tourner autour de l’édifice pour admirer le détail des sculptures et des arcs aveugles. Lors de notre visite, l'intérieur était en travaux donc totalement inintéressant. Malgré tout, la personne qui vous vend les tickets ne vous prévient pas de ce désagrément ! 😒

- Le Camposanto Monumental : (Cimetière monumental). Selon la légende locale, l’archevêque de Pise Ubaldo de Lanfranchi (1108-1178) rapporta lors d'une croisade, une cargaison de terre sacrée prélevée au Golgotha (mont du Calvaire). Celle-ci fut mélangée à la terre du cloître où de nombreux pisans ont été enterrés. Les murs étaient à l’origine couverts de fresques, mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’artillerie alliée a détruit plusieurs de ces fresques. Quelques-unes ont été récupérées et sont maintenant exposées dans la Sala Affreschi (salle des fresques). La plus célèbre est le Triomphe de la Mort (1336–41), une illustration remarquable de l’enfer attribuée au peintre du 14ème siècle Buonamico Buffalmacco. Ces fresques sont visibles dans le musée des Sinopie, un musée consacré aux sinopie ( dessins préparatoires à l'oeuvre) des fresques.


- Un mur d'enceinte ceinture une partie de la ville et bordé une partie de cette magnifique place.

*** Astuce : On peut y accéder moyennant 3 Euros payables directement au guichet qui se trouve dans la Tour de briques côté nord ouest de la place.

Mais l'intérêt de cette balade est très restreint car seule une petite partie domine la place, côté nord, et permet de faire de belles photos notamment en fin d'après midi, lorsque le soleil est bas.


Nous quittons à regrets cette merveilleuse place, non sans nous être restaurés sur place.

*** Conseils : Je dis souvent, comme une lapalissade, qu'il faut toujours s'éloigner des monuments et autres sites touristiques pour déjeuner ou prendre un café ou un Spritz, la boisson à la mode!

Eh bien ici ce n'est pas vrai. Non seulement il n'y a pas de petits restau un peu plus loin que ceux qui existent à proximité de la place mais surtout , les plats offerts sont très bons et pas beaucoup plus chers qu'ailleurs dans la ville. Nous avions choisi une bruschetta à partager en entrée et un plat de pâtes, avec une bière, le tout pour 27 euros à deux chez "trattoria Pizzeria Toscane" sur la Via San Maria.

Nous avons payé un peu plus cher pour 2 cafés ( 5,20 €) au bar "la Torre" mais il faut dire que nous étions sur le front de mer, non pardon, sur le front de la tour de Pise! 😄.


Sur le retour nous traversons la Piazza dei Cavalieri bordée d'un côté du Palazzo della Carovana. Ce palais était à l’origine le Palazzo de li Anziani (Palais des Anciens). Reconstruit et agrandi en 1562 il prit le nom de Palazzo della Carovana. Là se tenaient les cours de chevalerie de l’Ordre de Saint-Etienne. Le bâtiment le plus imposant de la Piazza dei Miracoli est notamment orné des bustes de six grands-ducs de Toscane. Depuis 1810, le palazzo abrite la Scuola Normale Superiore, un collège d’élite de l’enseignement supérieur fondé par Napoléon. Devant le bâtiment se trouve une statue de Cosme 1er de Piero Francavilla. Sur le côté nord de la place se trouve le Palazzo dell’Orológio, construit en 1607 pour l’Ordre de Saint-Etienne.


Un peu plus loin, sur les bords de l'Arno, nous découvrons :

L’église de Santa Maria della Spina, peut-être la plus méconnue des petites églises de Pise et certainement l’une des plus belles. À l’origine c'est un petit oratoire bâti sur les rives de l’Arno, qui sera démonté et remonté pierre par pierre à un niveau plus élevé au-dessus du fleuve. L’église gothique richement ornée doit son nom au fait qu’elle abrite une épine (spina) de la couronne du Christ, amenée à Pise depuis la Terre Sainte. Construite entre le bord de l'Arno et une rue assez passante elle présente des façades finement ciselées semblables à de la dentelle. Elle mérite qu'on fasse un crochet pour la voir.


Sur la même rive, plus à l'ouest, nous passons devant le Palazzo Blu bâtiment du XIVème siècle, magnifiquement restauré reconnaissable à sa façade...bleue!. À l’intérieur est exposée la collection d’art de la Fondazione Pisa, principalement des œuvres pisanes du 14ème au 20ème siècle. Le musée propose aussi diverses expositions temporaires. J'avoue que la fatigue aidant, nous ne l'avons pas visité.😒


Poursuivant notre marathon, nous entrons dans le Giardino Scotto qui est une ancienne forteresse. La citadelle s’est faite appeler « nuova » pour la distinguer de la Cittadella Vecchia sur la rive nord de la rivière. La Cittadella Nuova est située le long de la Lungarno Fibonacci, au bord de la rivière Arno entre le Ponte della Vittoria et le Ponte della Fortezza. Le site est un parc de verdure idéal pour profiter du calme, au centre de la ville. De plus, grâce à la rénovation des remparts médiévaux, il est maintenant possible de se balader dessus .


Au sein de ce jardin se trouve la "citadelle", nom donné au vestige d’une fortification située sur les bords de l’Arno. L’édifice le plus remarquable qui subsiste de la Cittadella Vecchia est la Torre Guelfa datée de la moitié du 15ème siècle. Elle fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale, et reconstruite à l’identique en 1956 entourée de magnifiques pins parasols.


Pratiquement en face de cette tour, une jolie église avec son clocher ouvert, atypique. Elle était ouverte mais à l'entrée un prélat tout de noir vêtu, en habit d'église nous en a interdit l'accès. "Private" nous a t il dit! Je lui ai répliqué que je ne savais pas que les églises étaient privées en Italie. Il a feint de ne pas comprendre ma réplique ! Nous avons poursuivi notre route en marmonnant contre cet individu ...


Nous sommes retournés sur la place des miracles en soirée pour en voir les monuments illuminés. Ils ne l'étaient pas trop. Heureusement la technologie des nouveaux appareils photo fait des miracles et nous permet d'assez bons clichés.


Nous avons choisi de dîner au même restaurant où nous avions déjeuné à midi.

Tout était très bon excepté ma pizza vraiment pas au niveau d'une vraie pizza italienne. Je l'ai signalé à la serveuse, qui a rapporté mes remarques au directeur. Elle m'a ensuite répondu que le pizzaïolo était un nouveau et qu'il n'en était pas à son premier raté. Croyez le, la pizza indigeste n'a pas été facturée. Un grand BRAVO pour le professionnalisme de ce restaurant !

Retour à notre maison d'hôtes pour une nuit très calme.

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Départ sans se presser de Pise. Trois heures plus tard, nous voici dans la région de Grosetto la partie la plus méridionale de notre voyage en Toscane.

Lors de la préparation de ce voyage, j'avais remarqué le site de Saturnia et ses thermes en pleine nature! Ça me rappelait Pamukkale en Turquie.

Mais avant d'arriver au Moulin de Saturnia, Flo avait complété notre carnet de route par la visite de deux petits villages médiévaux, dont l'un paraît il classé parmi les plus beaux d'Italie :

Manciano, village perché et sa vue magnifique à 180 degrés qui va de la mer méditerranée à l'ouest, aux terres vallonnés des Apennins à l'est. À 14 heures, nous avons croisé 2 habitants. Nous nous sommes dit que s'agissant d'un village médiéval, les autres habitants étaient morts depuis longtemps ! 🤣

- puis à quelques kilomètres de là, le beau village de Montemerano. Beau, mais pas au point d'être sur le podium des plus beaux villages d'Italie ! Ici, beaucoup de visiteurs, beaucoup principalement des régionaux, des italiens.

Ce village vit essentiellement du tourisme, c'est sûr, vu le nombre de restaurants existant. Il y a même un restaurant classé 2 étoiles au guide Michelin (nous ne l'avons malheureusement pas testé ! 😀).

*** Bons plans : A midi, nous sommes arrêtés à La Cascia, au pied du village. Une bonne ambiance en terrasse, et une adresse à retenir !

Le soir, nous sommes remontés dans ce village et avons dîné à un restaurant un peu plus côté, on avait envie de se faire plaisir.

Un bon rapport (bonne) qualité/prix pour l'Osteria "Passa Parola", via delle Mura, numéro 21. Une très bonne adresse. Je vous conseille les tagliatelles aux ceps. Miam! 😋

Tagliatelles aux cèpes! Fantastique !

Puis, après avoir déposé nos affaires dans notre chambre, nous nous sommes rendus à 6 km de là, aux Thermes du Moulin de Saturnia, d'où des eaux chaudes et sulfureuses (37°) sortent en cascades sur des rochers et se déversent dans une multitude de vasques naturelles et peu profondes dans lesquelles des centaines de personnes se prélassent. Un débit de 800 litres par secondes optimise la détente à la manière d'un Jacuzzi! Vous l'avez deviné, nous n'étions pas seuls dans ce site qui ressemble à un mini Pamukkale en Turquie. Et pourtant nous étions dans les derniers jours de septembre !

La raison : cette attraction est gratuite, et en pleine nature. Jusqu'à l'année dernière le parking était même gratuit mais la municipalité a fini par se rendre compte du manque à gagner et à organisé un grand parking payant ( forfait de 5 €, jusqu'à 20 h).

Je pense que d'ici quelques années l'accès au site lui même sera payant.😠.

J'ai pu faire voler mon oiseau qui nous a offert une très belle vue d'ensemble du site.


Notre chambre, dans un agriturismo, loin de tout, accessible uniquement en voiture se nomme il girassole (le tournesol), 97 € la nuit, petit déjeuner inclus. Les grandes chambres tout confort, sont au milieu des vignes et des oliviers, sur la commune de Manciano, via Booking ou direct, tel +39 338 272 5365. Superbe accueil de Frederico et de sa maman, 82 ans, encore aux fourneaux pour le petit déjeuner.!

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Ce matin, départ tranquilles pour Siena. Nous avons deux heures de route pour rejoindre cette ville magnifique nous a t on dit. Nous allons vite le vérifier.

Sienne (Saena Julia), colonie étrusque à l'époque, est le nom que l’empereur Auguste lui donna quand la ville fut fondée devenant une colonie romaine.

Ville d’art, de culture, ville universitaire, ville de la bonne cuisine. Une ville unique, située au milieu des collines de Toscane, qui conserve intact son aspect d’autrefois : à Sienne le temps semble s’être arrêté aux environs du XIIIe siècle, quand la ville commença à s’enrichir de son patrimoine artistique et architectural lui conférant la splendeur qu'on lui connaît aujourd'hui. Sienne a été inscrite sur la World Heritage List de l’UNESCO en 1995, comme ville médiévale extraordinaire. Cette petite ville toscane a été décrite comme "un chef-d’œuvre de dévouement et créativité dans lequel les bâtiments ont été conçus pour être intégrés de façon harmonieuse à la structure urbaine".

Paradoxalement la ville vit sa période de grande splendeur durant les années turbulentes des guerres conduites contre Florence: c’est à cette époque que de nombreux artistes expriment leur créativité et leur talent, notamment les grands maîtres de l’Ecole siennoise. Et c’est également durant cette période que la ville s’enrichit de ses monuments dont le magnifique Duomo (cathédrale)

*** Bon plan : Des notre arrivée, nous rejoignons l' hôtel que Flo a déniché avant notre départ : villa Elda boutique hotel.

Il s'agit d'une belle demeure bourgeoise, transformée en hôtel de charme, non loin des principales attractions de Sienne. Autre avantage, nous avons pu stationner gratuitement juste en face dans la rue. Prix de la chambre pour 2 nuits : 198€ plus 10 € de taxe de séjour, réservation par Booking.com, avec 10% de réduction Genius (fidélité). Et petit déjeuner inclus!

A peine nos bagages déposés nous partons déjeuner avant de débuter nos visites. A 500 m de l'hôtel, nous mangeons un plat de pâtes sur le pouce juste en face de l'église San Dominique (La Basilica di San Domenico, construite au XIIIème siècle, une des églises les plus importantes de la ville. Située sur une colline permettant d’observer le Duomo, elle abrite une relique de Sainte-Catherine de Sienne au cœur d’une très belle chapelle datant de la Renaissance. Un "gardien" nous indique qu'il y est interdit de faire des photos. Heureusement qu'il nous interpelle à la fin de notre visite et que son intersiction n'est pas rétroactive ! 😅

Nous cheminons ensuite vers le cœur de la ville, par de petite ruelles ( ce n'est pas un pléonasme ! ) qui montent et qui descendent!, pour arriver sur la Piazza del Campo.

La ville de Sienne se visite nécessairement partir de cette place où se déroule le célèbre Palio ( course de chevaux inter quartiers, pour résumer), avec ses restaurants ses terrasses, ses monuments. La place bâtie en forme de trapèze en pente. Elle est pavée de briques rouges, de très belle facture, avec de belles demeures anciennes aux façades colorées, et des monuments.

Plazza ddel Campo

Sur le côté le plus élevé de cette place, vers le centre, se trouve la Fonte Gaia (fontaine) créée par Jacopo della Quercia au XVe siècle. (Pour éviter l'usure du temps, les marbres originaux ont été déplacés vers le complexe muséal de l’hôpital Santa Maria della Scala).

La Torre del Mangia (Tour du Mangia) du XIVe siècle ; elle domine la place avec ses 102 mètres de hauteur. (408 marches! ) que Flo s'est promis de gravir demain! (En fait, elle ne le fera pas!)

Sa hauteur correspond à celle du Dôme, symbolisant l’équilibre entre le ciel et la terre, entre l'église et l'état !

Nous remontons ensuite vers l'un des joyeux de cette magnifique ville : il Complesso Monumental del Duomo di Siena, avec comme pièce maîtresse, la cathédrale. Il s'agit d'une impressionnante construction gothique du XIIIè siècle. L’édifice est construit en marbre blanc avec des stries vertes et noires représentant les couleurs de la ville. Derrière la réalisation de plusieurs de ces œuvres, il y avait le Gouvernement des Neuf, l’une des magistratures principales de la République de Sienne qui vécut vers la moitié du XIVème siècle, une période de grande prospérité.

Le gouvernement tomba lors qu'une épidémie de la peste s’abattit sur la ville en 1348, tuant les trois cinquièmes de la population

La Cathédrale de Sienne

Nous visiterons l'intérieur de cette cathédrale demain, avec il cielo, l'intérieur de la coupole.

***pratique : il faut prendre un pass qui coûte 20€ par personne. Nous avons en fait payé 22 € car il y a un surcout lorsqu'on fait comme nous, la réservation lors d'un week end!🤑.

Il existe d'autres pass plus complets comme le opasipass qui englobe d'autres visites mais notre souhait était seulement de visiter la Cathédrale complète, ce qui comprend, outre la cathédrale et son Dôme, le Batistère, la bibliothèque, le musée la crypte et la vue panoramique, depuis le Facciatone

Cet après midi, nous visiterons :

- la Crypte : découverte en 1999 après 7 siècles d'oubli! Enfouie sous la cathédrale, c'est un véritable musée qui comprend des fresques du 13eme siècle des peintures réalisées sur les murs, d'une incroyable richesse artistique et datant de la même époque. .. au milieu d'un dédale de cheminements et de salles.

- Puis après quelques escaliers descendus, il Battistero di San Giovanni le Baptistère nous apparaît dans toute sa splendeur. C'est un édifice religieux situé juste derrière la Cathédrale (Duomo). Ce baptistère date du XIVème siècle.

L’année 1355 marque le début des travaux visant à compléter la construction en dotant le Baptistère d’une façade de marbre d’une facture suffisamment extraordinaire pour pouvoir rivaliser avec celle de la Cathédrale située au-dessus. Le chantier fut confié à Domenico di Agostino, avant d’être brutalement interrompu en 1382. C’est donc dans un état inachevé que l’on peut la contempler aujourd’hui.

Le sanctuaire est construit sur un plan rectangulaire. Des piliers le divisant en trois nefs. Celles-ci sont couvertes de voûtes en arêtes caractéristiques de l’époque gothique

Les Fonts Baptismaux eux mêmes sont l'œuvre des l'artistes Jacopo della Quercia de Donatello de Lorenzo Ghiberti et de Giovanni di Torino ; ils disposent de plusieurs panneaux de bronze qui retracent la vie de San Giovanni Battista. Ses murs sont décorés de fresques remarquables

Les Fonts baptismaux se situent au centre de l'édifice. On peut à travers des lucarnes, voir la pièce maîtresse en cours de restauration


Voilà à quoi ressembleront les Fonts baptismaux après restauration 

Nous redescendons vers la piazza del Campo par la via delle Carroze, une ruelles quasi obscure qui devait donner des frissons à qui l'empruntait de nuit.

La route se poursuit par la via dei Pellegrini où trônent quelques belles boutiques.

Et nous voici de retour sur la captivante piazza del Campo.

Nous visitons les entrée de la Torre del Mangia et des bâtiments connexes comme le musée Civic, que nous devrions explorer demain.


Et nous finissons comme beaucoup de touristes, assis sur les pavés de cette place à admirer la lumière du jour déclinant sur ces magnifiques constructions. Une demi heure plus tard, un orage d'une violence extrême nous surprend. Nous nous refugions à l'intérieur d'un café !

Retour à notre hôtel, une nuit humide tombe sur la ville

Le lendemain, départ sac à dos vers 8 h 15. Quelques beaux bâtiments sont sur notre route.

Nous les "négligeons" un peu et une vingtaine de minutes plus tard, nous voici une nouvelle fois face au Baptistère pour l'admirer à la lumière du matin et compléter notre photothèque d'hier.


Notre rendez vous pour visiter le museo dell' Opéra Metropolitana del Duomo, qu'on pourrait traduire par Musée de l'oeuvre de la Cathédrale. Ce musée est proche de la cathédrale, et du panorama Dal Facciatone. Il conserve les oeuvres souvent originales, initialement exposées à l'intérieur de la cathédrale, du baptistère et de l'Oratoire.

Nous ne sommes pas des afficionados des musées lors de nos voyages, mais notre petit doigt nous dit qu'il faut le visiter.

Bingo. Dans une brochure, la ville de Sienne présente ce musée comme "un concentré de foi, d'art et d'histoire sans égal dans le monde".

Le musée a été fondé en 1891 mais en 2015, il a été radicalement rénové. Il est conçu comme un parcours pédagogique pour découvrir les lieux et les artistes qui ont donné vie à l'ensemble monumental de l'Opéra, berceau de la Renaissance, et est aujourd'hui l'un des musées les plus importants au monde, tant par la valeur que par le nombre de œuvres d'art conservées à l'intérieur, ainsi que pour l'avant-garde architecturale et technologique de ses environnements et de ses équipements muséographiques. Ici sont conservés les chefs-d'œuvre originaux de l'art qui, au cours de sept siècles, ont décoré ses monuments : de Michel-Ange à Donatello, Brunelleschi, Ghiberti et bien d'autres."

Les quelques photos qui suivent corroborent cet avis. Les sculptures de Giovanni Pisano sont tout simplement remarquables.

De ce splendide musée, nous accèdons, après avoir escaladé une bonne centaine de marches au panoramique dal Facciatone.

Au XIVème siècle, il est décidé d'agrandir la Cathédrale de Sienne. C'est ainsi que la première pierre de la façade de la "Nouvelle Cathédrale" à été posé le 2 février 1330.

La construction se ralenti après 1348 , jusqu'à ce qu'elle soit finalement arrêtée à la fois en raison de la récession économique déclenchée par la peste noire, qui avait décimé la population de la ville, et suite à la détection d'un certain nombre de problèmes de stabilité dans certaines parties du bâtiment qui avait déjà été érigé.

Après l'abandon définitif du projet, la "Nouvelle Cathédrale" fut en partie démolie.

C'est la façade inachevée de ce gigantesque projet que nous escaladerons pour avoir ce panorama des plus admirables sur la ville, et sur la cathédrale.

La cathédrale inachevée

De belles vues.


Après avoir déambule dans les ruelles historiques, nous avons déjeuné et attendu 13 h 30 pour continuer la visite de la Cathédrale et de son Dôme.

La Porta del cielo, c'est ainsi que se nomme la visite guidée et encadrée du Dôme de la cathédrale. Le nombre de visiteurs est restreint, notre groupe comprend une vingtaine de personnes. Nous avons la chance , après une ascension de plus d'une centaine de marches en étroit colimaçon, d'accéder à l'envers du décor.

À travers des couloirs étroits et des passages extérieurs, nous faisons un tour de l'ensemble du Duomo. À certains moments, nous marchons entre les deux cloisons en admirant les décorations du Duomo par des vitraux ouverts, et à d'autres moments, nous passons à l'extérieur avec des vue sur les collines toscanes, et certains éléments de décoration de la cathédrale !

Vues vers l'intérieur.

Passage à l'extérieur.


Un ange gardien, bien gardé
Un ange bien gardé 😀

Puis c'est la visite de l'intérieur de la cathédrale.

Cet énorme complexe monumental contient des œuvres de certains des maîtres les plus importants de l'histoire de l'art européen, avec des sculptures de Nicola et Giovanni Pisano , Donatello , Michelangelo et Bernini , et des peintures dont Duccio di La célèbre Maestà de Buoninsegna peinte à l'origine pour le maître-autel de la cathédrale et maintenant exposée au musée. Le plus beau, le plus original qui est à admirer dans cet édifice est sans conteste le grandiose sol incrusté de marbre , unique tant par la technique utilisée pour sa fabrication que par le message inscrit dans ses panneaux figurés : une invitation constante à embrasser la Sagesse.

Le sol que nous voyons aujourd'hui est le produit d'un programme qui a débuté au XIVème siècle mais qui n'a été achevé qu'au 19ème siècle. Les cartons préparatoires pour les cinquante-six panneaux d'incrustation ont été fournis par des artistes de premier plan, tous siennois à l'exception du peintre ombrien Bernardino di Betto dit Pinturicchio.

Les plus grands sculpteurs de l'époque ont travaillé pour la cathédrale de Sienne : Nicola Pisano qui a sculpté la chaire entre 1265 et 1268, son fils Giovanni qui a sculpté de nombreuses statues pour la façade, Donatello dont l'œuvre majeure est une statue de Saint-Jean-Baptiste dans la chapelle éponyme, Michel - Ange qui a sculpté Saint -Jean-Baptiste. Pierre , saint Paul , saint Pie et saint Augustin pour l'autel de Piccolomini, et Gian Lorenzo Bernini qui sculpta les statues de sainte Marie-Madeleine et de saint Jérôme dans la "Cappella del Voto" ou Chapelle du Vœu.

De nombreuses peintures sur panneaux, toiles et cycles de fresques de la cathédrale sont désormais visibles au Museo dell' Opera ou dans d'autres musées en Italie et à l'étranger. Un grand nombre d'entre elles sont toujours in situ. En les prenant par ordre chronologique, la première que l'on doit admirer est la Madonna del Voto , ou Vierge du Vœu, attribuée à Dietisalvi di Speme et toujours dans la chapelle éponyme aujourd'hui.

La bibliothèque Piccolomini est un chef-d'œuvre unique de la plus grande importance historique de l'art par ses fresques peintes par Pinturicchio et son atelier entre 1503 et 1508 représentant des scènes de la vie du pape Pie II mises en valeur par une voûte et des murs éblouissants. La bibliothèque comprend des ouvrages des 15è et 16è siècle, décorées avec de belles enluminures délicates et extrêmement raffinées.

La rosace de Duccio di Boninsegna , qui ornait autrefois l' oculus au-dessus de l'abside, a récemment été déplacée au Museo dell' Opera et remplacée par une copie.


Après toutes ces découvertes, un moment de repos s'impose. Il est près de 16 h, et notre esprit sature, ainsi que nos appareils photo.😉

On bulle un peu (beaucoup) assis à même le sol de la piazza del Campo, puis sur la terrasse du café restaurant Fonte Gaia au numéro 21-23 de la place, avec un verre de Chianti classico à la main.🍷🍷

Un petit peu cher mais après tout on est un peu sur les Champs Elysés de Sienne, non?

Dîner dans un très bon restaurant l'osteria Il Ghibellino, 26 via del Pellegrini .

Une bonne adresse à retenir, prix moyens, saveurs subtiles, avec un peu de truffes! Miam!

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Aujourd'hui, nous avons décidé de visiter deux jolis petits villages de Toscane, non loin de Sienne.

VOLTERA nous a attiré par son caractère médiéval. C'est aussi une jolie petite ville perchée sur une colline qui offre de jolies vues sur la campagne Toscane.



*** Astuce inutile de chercher à garer son véhicule dans la vieille ville quasi entièrement piétonnière. Un parking à l'entrée de la cité vous accueille 🤑 moyennant 2 euros de l'heure toute heure commencée est due bien entendu. La visite vous prenant au minimum 2 heures et une minute 😉, faites vos calculs !

Nous avons choisi de prendre un billet groupé (pass) à 7 €/personne incluant quasiment toutes les visites excepté les églises. Eh oui, en Italie, on paye pour visiter des églises!☹.

A noter que ce pass est valable 7 jours, de quoi nous encourager à rester plus de 3 heures ??? 😆

Le plus important à visiter à Voltera est sa place la Piazza dei Priori, cœur de la cité médiévale.

A 9 h du matin, elle est sous les projecteurs du soleil levant. C'est plutôt joli avec les bistrots, restaurants et autres boutiques de souvenirs qui s'éveillent.





Le site le plus intéressant sur cette place est sans nul doute le Palais des prieurs ( Palazzo dei Priori), l'un des plus anciens édifice de la cité.


En 1208, les anciens et les habitants de Volterra décidèrent de construire un nouveau bâtiment qui surplomberait cette place et serait le siège de la municipalité. Il ne sera achevé que 50 ans plus tard.

Au-dessus du corps principal, constitué d'un parallélépipède trapu, se dresse une haute tour qui fait du palais plus une fortification qu'un édifice public.

La façade se caractérise aujourd'hui par les nombreuses fenêtres à meneaux et la présence des armoiries des magistrats florentins qui ont régné sur la ville après la conquête en 1472. Beaucoup d'entre elles sont en terre cuite polychrome produite par l'atelier Della Robbia.

En montant, nous trouvons au premier étage la salle du Conseil, encore utilisée aujourd'hui pour les réunions publiques, une autre plus petite (bureau de maire?)et quelques petites salles non ouvertes au public. Le dernier étage du bâtiment fait office de salle d'exposition, de musée occasionnel.


Cet étage permet d'accéder au clocher d'où l'on peut admirer un panorama exceptionnel après quelques 155 marches d'ascension.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Théâtre Romain, juste au-delà des murs qui entouraient la ville. Cet emplacement, dans les années -20 av. JC et 10 ans après, a permis le développement d' un complexe monumental composé d'un théâtre et d'une centrale thermale, construits à différentes époques, dont nous avons aujourd'hui visité les vestiges.

A la fin du IIe siècle après JC, le théâtre subit quelques interventions mineures, mais il cessa définitivement son activité vers la fin du IIIe siècle, probablement à cause d'un tremblement de terre qui provoqua l'effondrement d'une partie de la structure.

Les fouilles qui ont mis au jour ces bâtiments n'ont commencé que dans les années 1950.



En remontant vers le centre historique nous visitons le Musée civique de la Pinacothèque. (Pinacoteca Museo Civica)


Plusieurs musées de la ville et des environs ont fusionné dans le Palazzo Minucci Solaini, parmi lesquels la riche collection de médailles.


Notre intention était de visiter la Cathédrale Santa Maria Asunta, mais sans le pass "églises", impossible d'entrer. Nous aurions pu admirer le Duomo datant du 11ème siècle célèbre pour ses vitraux. La personne chargée des contrôles m'a clairement dit que si je voulais prier il y avait juste à côté une petite salle pour cela. Mais si c'était pour faire le touriste et prendre des photos je devais payer ou passer mon chemin!

Ça doit être ça, la séparation de l'église et de l'état ! 🤪

Voici deux vues de l'extérieur.


Nous mettons ensuite le cap vers San Gimignano à une trentaine de minutes de là, où nous arrivons pour déjeuner.

San Gimignano.

Là aussi, difficile de stationner. Il y a bien des parking (payants) numérotés de 1 à 4, mais à 12 h 30 difficile d'y trouver une place. (2,50 € la première heure, puis 2 € les heures suivantes). Mais ne cherchez pas ailleurs il n'y a rien d'autre!

Après avoir tourné quelques minutes, une place se libère au parking 2, le plus proche du centre ville historique ! Chance!



La beau village de San Gimignano est un véritable point culminant de la Toscane. Connue sous le nom de « La ville des tours », la vieille ville fascine par son côté médiéval. On peut profiter de points de vue uniques depuis les hautes tours de la ville. Petite ville de Toscane (environ 8000 habitants), son centre historique est sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990 et est maintenant l’un des sites les plus importants de toute la région. L’emplacement sur une colline est également unique, et permet de profiter de points de vue pittoresques sur les vignobles et le paysage méditerranéen.



Vue de la ville depuis Santa Lucia

Entrée dans la ville


Nous sommes fin septembre, un jour de semaine, hors vacances scolaires, et pourtant nous ne serons pas seuls à visiter cette petite ville bourrée de charme!

L’une des principales attractions de San Gimignano est la place de la citerne, la Piazza della Cisterna. Elle doit son nom aux citernes souterraines construites en 1287. Les anciennes maisons de ville historiques, qui abritent désormais des cafés, des glaciers et de petites boutiques, sont particulièrement belles. Le point culminant et l’un des spots photo les plus populaires de cette place triangulaire est la belle fontaine médiévale en pierre.



Piazza del cisterna et sa fontaine.

De là nous rejoignons la Torre Grosso, notre seconde tour à escalader de la journée. Cette fois, c'est 218 marches à gravir pour 54 mètres de hauteur. Dans les premiers étages se cache la Pinacoteca (musée) de la ville.

Nous avons pris un pass à 13€/personne pour visiter l'essentiel de la ville.

Arrivés en haut de la tour c'est un paysage magnifique qui s'offre à nos yeux.

Vues sur la vieille ville, vue sur le paysage toscan.

Autre attraction de San Gimignano : la Piazza del Duomo, au coin de la célèbre Piazze della Cisterna. Autour de la place de la cathédrale, vous trouverez d’autres sites intéressants tels que la Torre Grossa que nous venons de visiter – l'office de tourisme si vous souhaitez un plan de la ville, la mairie et la collégiale de Santa Maria Assunta. Cette ambiance médiévale avec les maisons aristocratiques historiques et les 6 hautes tours qui l'on peut voir depuis cette place pourtant fermée, est tout simplement magique.

Le Duomo de San Gimignano, également connu sous le nom de Collegiata di Santa Maria Assunta, est une collégiale catholique romaine. Cette église nous offre de gigantesque peintures murales d’artistes tels Taddeo di Bartolo, Domenico Ghirlandaio et Lippo Memmi.

Il faut bien lire ces peintures pour voir la violence qui régnait à cette époque. La représentation de l'enfer est aussi caractéristique du "lobying" que faisaient les religieux pour conserver les croyants dans le droit chemin !

On retrouvera cette violence dans les peintures murales, elles aussi, de l'église San Lorenzo un peu plus loin!



Nous finirons nos découvertes de San Giminiano par le musée d'art sacré.

La aussi, on se demande comment pouvait il y avoir autant de richesses dans une aussi petite ville.


Il est temps de partir et rejoindre notre chambre à une demie heure de là.

Son adresse :

petit village de

Une piscine et un court de tennis complètent d'admirables installations.

Prix pour la nuit 102 € avec les taxes de tourisme, très bon petit déjeuner inclus.

Nous y dînerons aussi l'établissement proposant une restauration de qualité sur une très belle terrasse. Compter 35€/personne pour entrée plat dessert avec un verre de Chianti et une bouteille d'eau.


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Nous partons vers 9 h pour une balade dans la principale région du vin italien : le CHIANTI

*** A savoir : La Toscane occupe une position de premier plan au sein du large panorama du vin italien. C’est en Toscane qu’ont eu lieu les premières initiatives pour l’attribution d’appellations d’origine contrôlée. Il y avait une volonté de réglementer la production dans le Chianti et le Barmignano. Le vin du Chianti a eu sa première mention à 1398, c’est un vin de renommée mondiale. La mention «classico » est réservée au vin produit dans la zone entre Florence et Sienne. D’autres dénominations se groupent sous l’appellation de Chianti putto : montalbano, rufina, colli fiorentini, colli senesi, colli aretini, colli pissane. D’autres vins sont produits ici : les rouges à fort caractère : le brunello de Montalcino, le nobile di Montepulciano. Mais aussi les blancs : la vernaccia de San Gimignano, un blanc sec ainsi que le Vino Santo, un vin doux, produit avec des raisins bien mûrs, restés sur claies pendant plusieurs mois pour concentrer le sucre, puis vieillis au moins trois ans. Les bouteilles traditionnelles de Chianti s’appellent « fiasco », caractérisée par un long col et un fond rond.

C’est un road trip d'une centaine de km qui nous attend. Départ de notre hôtel, arrivée dans notre maison d'hôtes de San Giustino.

Selon les guides, il existe 3 routes des vins, entre Florence et Sienne. Mais pourquoi s'y fier et retrouver tous les visiteurs sur un même chemin ?

Nous avons donc choisi une route qui permet de découvrir non seulement le vignoble toscan, mais aussi ses oliveraies encore plus belles lorsqu'elles côtoient la vigne et les célèbres haies de cyprès filiformes. Sur cette route, nous verrons quelques beaux petits villages, des châteaux et autres monastères. Ces routes vallonnées et sinueuses nous offrent des paysages magnifiques surtout à la hauteur de la vallée de la Staggia.

Nous avons fait une courte halte à Castellina in Chianti et Radda in Chianti, des noms qui sonnent bon le terroir, visite d'une église, d'une boutique, d'un monument...


Puis Volpaia, minuscule village médiéval encore préservé du tourisme de masse, même si on a pu dénombrer 3 restaurants! Mais pas de boutique!

A midi, nous faisons halte dans un agriturismo au milieu des vignes, pour nous restaurer, mais aussi pour déguster le Chianti de ce petit producteur (5 hectares). Belle demeure du XIVème siècle superbement restaurée et décorée, accueil chaleureux du propriétaire et de sa fille qui vivent leur passion : le VIN!

Notre route nous emmène ensuite au pied de l’abbaye Coltibuono, à 900 mètres d'altitude, nous offrant un superbe panorama sur la vallée de l’Arno.

Cette abbaye du XIème siècle, est aujourd'hui au cœur d'une exploitation agricole avec un restaurant que nous n'avons pas testé.😉

L'abbaye, du moins la chapelle, se visite librement.

Nous poursuivons ensuite jusqu'à Gaiole in Chianti, ce village ne présente pas d'attrait majeur si ce n'est le coq qui symbolise la cité.


Cap ensuite vers le château de Meleto, du XIIIème siècle, devenu aussi une grande propriété viticole.

J'en profite pour faire voler mon oiseau pour une image vue du ciel!


Nous faisons un détour et roulons quelques kilomètres sur une piste avant de découvrir le magnifique Castello di Brolio, un grand château, ceint de vignes, avec une belle vue sur la vallée de l’Arbia.

Derrière un mur d'enceinte apparaît le château construit en briques rouges.

Mon oiseau le survole ; la lumière de fin d'après midi le rend encore plus beau.

Puis nous nous arrêtons quelques minutes au bourg médiéval de San Gusme, avec ses murs d’enceinte, ses ruelles étroites et un joli panorama sur le sud de la province.

Ce village n'attire pas trop les touristes, il semble bien endormi, mais nous avons beaucoup aimé.

Le même paysage nous est offert à Castelnuovo Berardenga, un village au sommet d'une colline qui surplombe la haute vallée de l’Ombrone.

Il est temps de gagner notre chambre d'hôtes

*** Bonne adresse : la villa Cassia di Baccano 111 via Venezia à San Giustino Valdarno/ Arrezo.

Vraiment une très bonne adresse pour qui sort de la route du vin et veut s'approcher de Florence (notre étape de demain).

Une vraie demeure de charme immense et superbement paysagée avec piscine et jardin. Nous avons obtenu une suite supérieure pour le prix d'une chambre "normale ". L'intérieur est magnifiquement décoré, avec beaucoup de goût. Cet établissement fait aussi table d'hôtes le soir, avec d'excellents plats typiquement italiens. De12 à 18 € le plat de pâtes aux saveurs de la Toscane.

Compter un peu plus de cent d'euros pour la chambre avec parking et bon petit déjeuner.

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Nous voilà à Florence, clou de notre voyage en Toscane.

Berceau de la renaissance, capitale éphémère d'italie dans les années 1870, cette ville est bien sûr inscrite sur la liste du patrimoine Mondial de l'UNESCO. Considérée comme une des plus belles villes au monde Florence détient à elle seule une bonne partie des richesses architecturales, religieuses, artistiques de toute l'Italie. Des artistes (peintres et sculpteurs, écrivains) tels que Michel Angello, Bottichelli, Leonard de Vinci, Donatello, Pisano père et fils, Macchiavel; Dante, Gallilée... ont laissé des traces de leur passage à Florence, et quelles traces!

C'est au début du XIIème siècle qu'elle prend son essor artistique, politique social et économique, qui durera plus de 4 siècles. La peste Noire qui fait disparaître la moitié de sa population en 1348 nous permet de relativiser l'importance de la pandémie COVID que nous connaissons actuellement!.

En 1434, les célèbres Médicis deviennent maîtres de la ville, puis après leur chute, la ville connaît un lent déclin jusqu'en 1865 où elle devint capitale du royaume d'Italie pendant 5 années.

Après une longue marche d'approche, nous atteignons notre premier point :

La piazza della Signoria (place de la Seigneurie) est, avec la Piazza del Duomo, la plus visitée à Florence. Édifiée entre le XIIème et le XIVème siècle Elle a la particularité de former un "L" . On y retrouve le Palazzo Vecchio (je ne traduis pas) ancien édifice politique et historique aujourd'hui musée, accolé à la Loggia dei Lanzi et enfin la galerie des offices que nous visiterons demain. Au sud, le Ponte Vecchio enjambe la rivière Arno.




Un déjeuner très rapide et surtout touristique (je traduis : infect) pris sur cette place, confirme qu'il faut éviter ces restaurant autour des attractions, comme dans tous les pays!

Nous nous dirigeons vers le point le plus couru des touristes :

La Piazza del Duomo, le pôle religieux de la ville. Très belle place par la richesse des monuments qu'elle comprend, comme à Pise ou à Sienne sauf qu'elle est un peu plus " enfermée". Il manque du recul pour les photos. Et surtout la municipalité autorise des portraitistes et autres vendeurs semi-ambulants de souvenirs tout autour de la place, ainsi que le stationnement d'une dizaine de minibus ambulances qui altèrent toutes les prises de vues!

En plein coeur de cette piazza, le Duomo (Cathédrale Santa Maria del Fiore)

Cette cathédrale est impressionnante par sa taille. Sa construction va débuter au XIVème siècle et durera un peu plus de 100 ans! Construite en marbres blanc et vert, elle est surmontée du dôme le plus grand du monde, 45 mètres de diamètre ! (De mémoire, le second doit être celui de Sainte Sophie à Istanbul)

L'extérieur est très beau, l'intérieur décevant. Il est vrai qu'il y a quelques jours, nous avons visité celles de Pise et de Sienne, qui nous ont émerveillés par leurs richesses artistiques et religieuses. Celle-ci, bofff! Même la visite du Dôme ne nous tente pas, les vues de l'intérieur de la cathédrale que cette visite doit permettre n'amélioreront pas notre perception initiale. Le point de vue extérieur que l'on pourrait avoir depuis son balcon n'est plus possible dans l'immédiat nous a t on dit au guichet d'achat des billets. Je crois qu'il faut réserver plusieurs jours à l'avance et être en groupe. A vérifier.

*** mon coup de gueule!

Il existait jusqu'à l'an dernier un pass Firenze card à 65 Euros pour visiter la quasi totalité des sites de la ville. Ce pass comportait des billets coupe fil pour certains monuments.

Aujourd'hui ce pass n'existe plus. Il faut en acheter plusieurs pour un montant supérieur à 100 € ! Sans compter certaines églises, musées ou autres qui font payer leur entrée. Selon nos calculs, il faudrait débourser environ 150 euros par personne pour visiter l'essentiel de la ville!!! De plus, il n'y a aucune coordination entre les points de vente, chacun ne connaissant pas les propositions des autres. C'est dissuasif, non? Un autre mauvais point pour la ville!

La visite de la Cathédrale : La Firenze card offrait un billet coupe file pour éviter la queue dans ce genre de visite gratuite ; ce n'est plus possible donc nous avons du patienter 40 minutes afin d'accéder à l'intérieur.

Juste à côté, son campanile, le campanile de Giotto, culmine à 85 mètres et il nous faudra gravir les 414 marches pour arriver au sommet. Nous en avons déjà escaladé des Campaniles et des tours, mais je pense que cette fois, nous renoncerons!

Reste le baptistère Saint-Jean (Battistero di San Giovanni en italien) qui se situe face à l’entrée principale de l’édifice, sur la même place.

Nous programmons cette visite pour le lendemain, car elle est jumelée avec le musée de l'opéra (mini pass à 10 €)

Pour finir cette journée, nous décidons de marcher (encore!) jusqu'à la basilica de la Santissima Annunziata

De style très lourd, proche du baroque, elle date du 15ème siècle. Contrairement à sa grande sœur elle est superbement décorée et son plafond doré est remarquable.


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Nous partons ce matin pour notre seconde journée à Firenze, Florence pour les intimes.

La navette nous laisse un peu loin du centre historique, et c'est une petite marche de 20 mn qui nous attend, tout comme hier.

Nous mettons le cap vers le Ponte Vecchio (vieux pont) que nous voulions photographier avec la lumière de matin. Ses façades colorées sont un régal pour nos yeux, pour nos appareils photo!

Ce pont qui traverse l'Arno date du XIVème siècle. Il est à la fois la galerie marchande, la rue piétonne et le pont le plus ancien, le plus célèbre et le plus touristique de la ville, dont il est un des emblèmes. C'est aussi le haut lieu de la joaillerie et de l'orfèvrerie de luxe de la ville et de l'Italie.

Ses boutiques étaient initialement occupées par des bouchers, des tripiers et des tanneurs, bientôt remplacés, en 1593, par la volonté de Ferdinand 1er de Medicis qui n'en supportait pas les odeurs nauséabondes.

La vue à travers une boutique est sympa

Nous remontons vers la piazza delà Signoria . Nous traversons pour cela le passage public de la Galerie des Offices le musée d'art le plus célèbre et le plus visité de toute l'Italie. Ce passage est orné de chaque côté d'une rangée de statues représentant les célébrités de l'époque. Nous visiterons ce musée demain.

La très belle piazza della Signoria (de la Seigneurie) date des XII et XIVème siècle. Elle nous permet de compléter ce que nous n'avions pas bien vu hier et notamment les statues de David (copie de l'œuvre de Michel Ange du XVIème siècle) et de Hercule et Cacus, la fontaine de Neptune, qui trônent devant le Palazzo Vecchio, siège de la municipalité actuelle qui représente la meilleure synthèse de l'architecture civile de la ville Au XIVème Siècle.

Au dessus de la façade principale en pierres de taille, se dresse la tour Arnolfo, l'un des emblèmes de la ville.

L'accès jusqu'à la première cour est libre ; celle ci est tout simplement magnifique.


La Loggia Lanzi est une petite galerie ouverte à droite du Palazzo Vecchio, conçue en 1376, avec des arcs qui rappellent beaucoup le classicisme de la Renaissance. Parmi les œuvres placées sous la loggia, l' enlèvement des Sabines de Giambologna et la statue de Persée avec la tête de Méduse, œuvre de Benvenuto Cellini (1554), un avertissement pour ceux qui se dressent contre les Médicis ! (la Méduse représentée la république)


Puis nos pas nous amènent vers l'incontournable place de la cathédrale. Au passage, le belle église d'Orsanmichele payante (encore une!) mais dont la municipalité a bien voulu nous laisser entrevoir sa pièce maîtresse, le magnifique Tabernacle d'Andrea Orcagna (1349-59), tout en marbre, incrusté de mosaïques d'or, de lapis lazuli et de plaques émaillées exposé juste en entrant, avant la billetterie. Il semble cependant que ce soit une copie (dont on a remplacé le tableau de la Madone d'Orsanmichele par un bas relief assez joli ) qui soit proposée à nos yeux. Seconde solution me souffle Flo, il peut s'agir du dos du tabernacle, la face principale étant tournée vers l'intérieur de l'église, ce qui semble très plausible.

Sur la place de la cathédrale, nous achetons (10€) un mini pass qui va nous permettre de visiter le musée de l'opéra et le Baptistère.

On ne peut s'empêcher une photo de l'arrière de la cathédrale, beaucoup plus épuré que la façade!

Le musée de l'opéra il museo Dell Opera del Duomo, ( "oeuvres" de la cathédrale) est abrité par un bâtiment datant de 1296. )

Situé au nord-est de la place, à l'arrière du Duomo (la cathédrale), il rassemble une partie très importante de la statuaire gothique et Renaissance ainsi qu'une des plus grandes collections au monde de l'œuvre de Donatello.

C'est ici que sont conservées entre autres les portes originales de la cathédrale et du baptistère.

Nota : nous allons nous apercevoir qu'en fait 2 ou 3 musées de la ville abritent les originaux les plus précieux de la cité. Ce que nous croyons photographier en ville ne sont souvent que des copie!

Ce musée regorge d'œuvre plus admirables les une que les autres, et 2 ou 3 diaporama ou vidéo retracent l'histoire, de tel ou tel monument. Certains vestiges très anciens y sont conservés comme ce fragment de frise étrusque datant du Vème siècle avant JC!

Au hasard des salles, de merveilleux originaux conservés ici pour les préserver de l'usure du temps du vandalisme ou du vol!

Le clou, pour nous, est la célèbre sculpture : la Pietà de Michele Angelo (1555) destinée à décorer son monument funéraire. Le sculpteur vieillissant ajoute son autoportrait ( une selfie, quoi!) dans le personnage central représentant Saint Nicomède. Un petit coup d'œil légué à la postérité 😉.

Il faut savoir que Michelangelo a sculpté 4 Pietà dans sa vie. Celle ci, inachevée, à 4 personnages s'appelle la Pietà Bandini. L'histoire dit que l'artiste, mécontent de la qualité du marbre, tenta de la détruire à coup de marteau). Une seconde est exposée dans un autre musée à Florence, une troisième à Milan et la dernière à la Basilique St Pierre de Rome.

 La Piéta.

Puis nous visitons le Baptistère di San Giovanni. Malheureusement en travaux. Nous pouvons cependant admirer la magnifique fresque du plafond.

Les Fonts baptismaux exposés ne sont qu'une pâle copie de l'œuvre originale exposée au Musée de l'opéra que nous venons de visiter

Notre balade se poursuit par San Lorenzo. Un énorme complexe comprenant une église, son musée et sa crypte (7€) que nous ne visiterons pas.

Nous contournons cet édifice pour aller visiter la cappelle Medicee et son musée (chapelle des Médicis)


Les chapelles des Médicis font partie du complexe qui comprend la basilique de San Lorenzo et abrite les tombeaux de 50 membres de la famille Médicis. A l'intérieur des Chapelles des Médicis, la Nouvelle Sacristie de Michel-Ange et la Chapelle des Princes de Buontalenti.

La construction de la Nouvelle Sacristie a débuté en 1521 et a été conçue par Michel-Ange à la demande des papes Médicis, Léon X et Clement VII. Les travaux ont ensuite été terminés par Giorgio Vasari et Bartolomeo Ammannati.

La Chapelle des Princes est la chapelle la plus luxueuse de la famille des Médicis, sa décoration a continué jusqu'au XVIIIe siècle .

 la Chapelle des Médicis.

Ci dessous la nouvelle Sacristie de Michele Angelo

Nous regagnons notre hébergement non sans une dernière photo, sur le chemin du retour.

***Astuce : Nous rentrons tôt le temps de poser nos sacs, de prendre une douche et de repartir cette fois en voiture car nous avons repéré un spot pour photographier Florence au coucher de soleil, et à la nuit tombée. Ce lieu se situe Piazzale Michelangelo, sur les hauteurs de la ville, au sud de la rivière Arno. Un parking payant raisonnable (1,50 € de l'heure) permet de se garer à proximité. On peut aussi y accéder à pied depuis les rives de l'Arno, par un escalier monumental.

Et comme nous n'en étions pas très loin notre voiture nous a conduit jusqu'à la basilique Santa Miniato al Monte et au cimetière delle Porte Sante.

En 783 Charlemagne concéda des biens pour ériger une chapelle devant abriter le corps de San Miniato décapité pendant les persécutions de Decius. Au XIème siècle l’Empereur Henri II finança un nouveau bâtiment, mais l’édifice actuel se développa essentiellement du XIème au XIIIème siècle grâce aux dons de la corporation des marchands de tissus.

Elle a une façade des plus symétrique, en marbre blanc et vert.

Nous ne l'avons pas visitée à cette heure tardive, mais j'ai lu que son intérieur en valait la peine, notamment sa crypte du XIème siècle.

Du parvis de cette basilique, la vue sur Florence est magnifique !

Il est temps de rentrer.

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Départ ce matin en navette vers le centre historique. Puis 20 mn de marche avant d'atteindre ( encore) le Ponte Vecchio toujours aussi photogénique!

Puis nous faisons la queue pour acheter nos billets pour le Museo degli Uffizi.

***Nota : les billets pour ce seul musée valent normalement 20 €, mais comme c'est le week-end, ce sera 24 €/personne (eh, oui, il faut matraquer les touristes! ) + un audio guide à 6 € nécessaire si vous voulez avoir une visite interactive commentée dans votre langue.

Alors là, encore un coup de gueule contre la municipalité. Jusqu'à l'an dernier, le pass "Firenze Card" était proposé à 65 € et permettait de pratiquement tout visiter. Ici, pour 2 musées et un jardin, c'est 38 € + si nous souhaitons visiter le Dôme, le balcon du Dôme, le campanile le baptistère et le musée de l'opéra, c'est 45 €. Plus toutes les églises et autres chapelles et musées dans la ville, c'est un coût de plus de 120 € à prévoir. A quand la culture gratuite?

A noter que pour les jeunes de l'union européenne(18‐24 ans) un tarif réduit à 2 € est appliqué.

Nous avons juste le temps de prendre un (excellent) panini sur le pouce et de refaire la queue pour le début de la visite.

La Galerie vue de l'extérieur 

La Galerie occupe tout le premier et le deuxième étage du grand bâtiment en U construit entre 1560 et 1580 sur un projet de Giorgio Vasari : c'est l'un des musées les plus célèbres au monde pour ses extraordinaires collections de sculptures et de peintures anciennes (du Moyen Âge au moderne). Les collections de peintures du XIVe siècle et de la Renaissance contiennent des chefs-d'œuvre absolus de l'art de tous les temps : Filippo Lippi, Botticelli, Raphaël, Michel-Ange, Le Caravage, entre autres ainsi que des chefs-d'œuvre de la peinture européenne, notamment allemande, hollandaise et flamande. Nous pouvons aussi admirer une collection de statues et de bustes de de la famille Médicis.

L'accès au musée se fait par 141 marches a escalader jusqu'à la loggia du deuxième étage...

*** Astuce : il existe un ascenseur pour éviter cette montée épuisante lorsqu'on a déjà marché une demi journée dans la ville.

...et puis nous débouchons sur les délices des plafonds décorés de fresques et un labyrinthe de salles garnies d'œuvres plus belles les unes que les autres! !

Là aussi, nous ne sommes pas  seuls! 

Des centaines d'œuvres (essentiellement peintures et sculptures) s'offrent à nos yeux de puristes. Nous essayons de repérer les plus célèbres.

Mais ce n'est pas évident. Les artistes moins célèbres ont autant de talent que ceux dont les noms sont passés à la postérité

Rubens
Un Rembrandt
La Méduse de Caravage.
Adoration de la Magie de Leonardo da Vinci
Certaines toiles dégagent une telle violence!

Bref, on ne sait plus où donner de la tête! Sans jeu de mots!

 Michelangelo : La Sainte Famille dit "Tondo Doni" (1505-1506)

Bref, nous ressortons de ce musée épuisés par 3 h de visite, émerveillés par tant de talents mais certains d'être passés à côté de grandes œuvres que nous n'avons pu identifier. Aujourd'hui, l'art a assurément marqué des points avec nous.

C'est la tête emplie de ces sculptures, de ces tableaux, de ces histoires que nous regagnons notre chambre.

*** Conseils : Vous n'aurez le temps de visiter ce musée que si vous passez au moins 3 jours à Florence sauf à être venus dans la capitale Toscane avec cette seule idée.

Nous n'étions pas des fans de musée, mais passer à côté d'un des plus grands au monde nous aurait contrariés.

Personnellement j'ai préféré la visite du très intéressant musée de l'Opéra, certainement parce qu'il est plus intime, et pour des puristes comme nous il permet de s'attarder davantage sur certaines œuvres.

De plus, comme beaucoup de musées appelés "de l'Opéra " ( en fait rien à voir avec l'Opéra tel que nous le concevons aujourd'hui. Le Musée de l'Opéra, c'est en fait le musée des œuvres) il recèle des pièces d'architecture des statues et des peintures tous des originaux ayant servi de décoration aux églises et autres baptistères. Ils ont été ici placés en sécurité.

Il est temps d'aller déguster une glace (les italiennes étant des meilleures au monde tour comme le café très serré servi dans les bistrots italiens).

Nous regagnons nos appartements via une bonne vingtaine de minutes puis 15 de navette.

*** Bon plan : pour ceux qui viennent visiter la ville en voiture, il est fortement déconseillé d'essayer de se garer à proximité du centre historique. Les rares places réservées aux touristes (marquage au sol bleu) sont très rares et chères, et impossible de se garer sur les places réservées aux locaux et autres administrations (marquage blanc ou jaune au sol). Il existe bien quelques parking non loin du centre, j'avais lu que c'était assez cher. Je me suis renseigné auprès d'un parking public près du Ponte Vecchio, il m'a été répondu que pour une voiture moyenne comme la notre, c'était 12€ de l'heure! Qui dit mieux

De nombreux hôtels proposent leurs services avec un parking, mais lorsqu'on se renseigne un peu, ces établissements précisent qu'il s'agit d'un parking privé moyennant 25 à 35 € par jour. Ce qui augmente sensiblement la note.

Lors de la préparation, j'avais trouvé un camping appelé "Camping in the city". Nous ne fréquentons jamais les camping, non par snobisme, mais parce que ce n'est pas un mode de voyage qui nous convient.

Mais celui-ci avait l'avantage, outre de proposer un bungalow confortable (et sa place de parking vraiment gratuite) à 55 € la nuit. De plus, il offrait une navette vers le centre toutes les 45/60 minutes pour 3 €/personne, aller retour. Sauf que le centre n'était pas tout à fait le centre et qu'il fallait encore marcher 20 mn avant d'atteindre le "vrai " centre mais bon... Nous avons choisi cette option, sans regret.

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Départ ce matin en navette vers le centre historique. Puis 20 mn de marche avant d'atteindre ( encore) le Ponte Vecchio toujours aussi photogénique!

Puis la queue pour acheter nos billets pour le Museo degli Uffizi.

***Nota : les billets pour ce seul musée valent normalement 20 €, mais comme c'est le week-end, ce sera 24 €/personne (eh, oui, il faut matraquer les touristes! )+ un audio guide à 6 € si vous voulez avoir une visite interactive commentée dans votre langue.

Alors là, encore un coup de gueule contre la municipalité. Jusqu'à l'an dernier, le pass "Firenze Card" était proposé à 65 € et permettait de pratiquement tout visiter. Ici, pour 2 musées et un jardin, c'est 38 € + si nous souhaitons visiter le Dôme, le balcon du Dôme, le campanile le baptistère et le musée de l'opéra, c'est 45 €. Plus toutes les églises et autres chapelles et musées dans la ville, c'est un coût de plus de 120 € à prévoir. A quand la culture gratuite?

A noter que pour les jeunes de l'union européenne(18‐24 ans) un tarif réduit à 2 € est appliqué.

Nous avons juste le temps de prendre un (excellent) panini sur le pouce et de refaire une queue pour le début de la visite.


La Galerie occupe tout le premier et le deuxième étage du grand bâtiment en U construit entre 1560 et 1580 sur un projet de Giorgio Vasari : c'est l'un des musées les plus célèbres au monde pour ses extraordinaires collections de sculptures et de peintures anciennes (du Moyen Âge au moderne). Les collections de peintures du XIVe siècle et de la Renaissance contiennent des chefs-d'œuvre absolus de l'art de tous les temps : Filippo Lippi, Botticelli, Raphaël, Michel-Ange, Le Caravage, entre autres ainsi que des chefs-d'œuvre de la peinture européenne, notamment allemande, hollandaise et flamande. Nous pouvons aussi admirer une collection de statues et de bustes de de la famille Médicis.

L'accès au musée se fait par 141 marches a escalader jusqu'à la loggia du deuxième étage...

*** Astuce : il y a un ascenseur pour éviter cette montée épuisante lorsqu'on a déjà marché une demi journée dans la ville.

...et puis nous débouchons sur les délices  des plafonds décorés de fresques et un labyrinthe de salles garnies d'oeuvres plus belles les unes que les autres! !


Des centaines d'œuvres (essentiellement peintures et sculptures) s'offrent à nos yeux de puristes. Nous essayons de repérer les plus célèbres.

Mais ce n'est pas évident. Les artistes moins célèbres ont autant de talent que ceux dont les noms sont passés à la postérité


Rubens
Un Rembrandt
La Méduse de Caravage.
Adoration de la Magie de Leonardo da Vinci
Certaines toiles dégagent une telle violence!

Bref, on ne sait plus où donner de la tête! Sans jeu de mots!

Ce musée offre aussi des vues assez sympa sur la ville

Bref, nous ressortons de ce musée épuisés par 3 h de visite, émerveillés par tant de talents mais certains d'être passés à côté de grandes œuvres que nous n'avons pu identifier. L'art a assurément marqué des points avec nous.

C'est la tête emplie de ces sculptures, de ces tableaux, de ces histoires que nous regagnons notre chambre.


*** Conseils : Vous ne pourrez visiter ce musée que si vous passez au moins 3 jours à Florence sauf à être venus dans la capitale Toscane avec cette seule idée.

Nous n'étions pas des fans de musée, mais passer à côté d'un des plus grands au monde nous aurait contrarié.

Personnellement j'ai préféré la visite du très intéressant musée de l'opéra, certainement parce qu'il est plus intime, et pour des puristes comme nous il permet de s'attarder davantage sur certaines œuvres.

De plus, comme beaucoup de musées appelés "de l'opéra " il recèle des pièces d'architecture des statues et des peintures tous des originaux ayant servi de ecoration aux églises et autres baptistères. Ils ont été ici placés en sécurité.

Il est temps d'aller déguster une glace (les italiennes étant des meilleures au monde tour comme le café très serré servi dans les bistrots italiens).

Nous regagnons nos appartements via la navette.

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Ce matin, cap vers Pistoia, notre dernière étape, située à moins d'une heure de Florence.

Nous arrivons à trouver un parking gratuit (!) sur une des places non loin du centre de cette petite ville de 90.000 habitants. Il est vrai que nous sommes dimanche.

Cette ville est réputée pour son centre historique, son cœur médiéval.

Nous n'allons pas être déçus.

Nous commençons à nous diriger vers le centre de ce quartier quand nous tombons sur un groupe folklorique en tenue médiévale, tambours et fanions, qui progresse dans une rue. Bon plan me dis-je, il faut suivre ce groupe pour savoir où va se trouver l'animation du jour.

Ce que nous faisons.

Et Bingo, nous nous retrouvons en plein centre de la piazza del Duomo. La ville est en fête. Quelle chance nous tombons pile poil le jour de la fête annuelle médiévale (qui n'avait pu se tenir depuis 2 ans, la faute au COVID). La magnifique piazza del Duomo est envahie de boutiques éphémères, ateliers, métiers, jeux...tous tenus par des gens en costume médiéval. 200 figurants au moins. Tout le monde est déguisé sauf nous 😅😅😅. C'est THE fête, pas seulement de Pistoia mais de toute la région, voire de tout ce que compte l'Italie en terme de médiévalité (ça se dit, ça? 🤔). On nous remet un programme il y a des animations sur la place prévues toutes les 1/2 heures jusqu'à 19 h 30!

Nous faisons le tour des stands

Nous nous disons aussi que nous étions venus ici pour visiter la ville! Nous quittons donc la "petite fête" pour faire le tour de cette place où nous visitons :

- Le Baptistère Battistero di San Giovanni, de style gothique, tout de bandes de marbres blanc et vert. Construit selon un plan octogonal, il est surmonté d'une coupole et d'un étage supérieur un peu plus travaillé et a été conçu par le célèbre atelier d'Andrea Pisano [1290-1348]. Dans le baptistère, se trouvent les Fonts baptismaux du XIIIe siècle.

Les Fonts baptismaux
A droite,  les Fonts baptismaux.

- le palazzo Municipal abrite le museo civico (le musée municipal) sur 3 niveaux (encore une centaine de marches à gravir ! ).

Toute l'histoire artistique de la ville est représentée ici, avec des peintures sur panneau et toile, sculptures et objets d'art appliqué, couvrant du XIIIe au XIXe siècle. Gerino Gerini, Domenico Rossermini et Bernardino del Signoraccio ne sont que quelques-uns des artistes qui ont fait l'école de Pistoia renommée au XVIe siècle

Une bonnes centaine d'œuvres de grande qualité sont rassemblées ici. Seuls l'éclairage et la mise en valeur des tableaux et sculptures laissent un peu à désirer. Il est vrai qu'en matière de musées, nous venons de voir ce qui se fait de mieux à Florence!)


La Vierge de la pergola datant de 1523 de Bernardino Detti 1523

- le palazzo del governo que nous ne visiterons pas...ici à droite

- Le Campanile du Duomo atteint presque 70 mètres. Il fut reconstruit en 1576 sur une tour lombarde

A gauche le Campanile et à droite la cathédrale

- La Cathédrale ( cattedrale Di San Zeno) dédiée à l'évêque Saint Zénon. La cathédrale a été construite sur le site des ruines romaines et la tradition veut qu'il s'agisse de la première église construite dans la ville.

Construite dans les premiers temps médiévaux, la cathédrale a été détruite par le feu à plusieurs reprises et aussi plus tard remodelée avec son aspect actuel au XIVe siècle. La façade de la cathédrale est typique du style local de l'architecture romane qui inclut un bon nombre de colonnes, arcades en marbre banc incrusté de stries vertes- noires.

L'intérieur de la cathédrale comprend trois nefs ornées de fresques du XVIIe siècle et de nombreux tableaux, tandis que sous le chœur, se trouvent les vestiges d'une villa romaine datant de l'époque impériale.

Dans une minuscule chapelle à droite nous découvrons l'autel en argent de San Jacopo, attribuée à Andrea di Jacopo d'Ognabene [1286-1317], orfèvre à Pistoia.

L'accès à cet autel est préservé par une vitre infranchissable, et caché par le reliquaire de St Jacques surmonté d'une affreuse lumière.

Il est à noter, outre ce camouflage grotesque, que pratiquement tout dans cette cathédrale est caché soit par des grilles, soit par des cordes empêchant les visiteurs de s'approcher. Pour pouvoir le faire, il faut assister à un office, donc sans appareil photo.

*** Coup de gueule : Honte au clergé de cette cathédrale. Heureusement qu'il en sera autrement pour les autres sites religieux de la ville.

L'autel d'argent à moitié caché

- Le Tribunal. L’hôtel Justice, (Palazzo Pretorio) d'art gothique dont la cour à été remaniée au XVIIIème siècle. Il comprend encore les vestiges matériels du tribunal avec ses bancs son prétoire... et aussi d'admirables peintures murales et de plafond.

- L'Antico palazzo dei Vescovi

L’édifice fut construit sur d’autres plus anciens. En fait, les fondations protègent des vestiges étrusques et Romans. Ce palais fut la résidence d’une des plus importantes familles de la ville pendant plus de 800 ans.

Aujourd'hui, il accueille le musée de la cathédrale auquel on a accès uniquement à travers une visite guidée. On y trouve le trésor de St Jacques (San Jacopo) dont le Calice et la croix reliquaire du XIIIème siècle.

Il faut préciser que Pistoia est étroitement associée aux pèlerinages et notamment celui de St Jacques de Compostelle, depuis le XIIème siècle.

La beauté du centre historique de Pistoia ne se résume pas à la place de la cathédrale. Au hasard des ruelles, nous découvrons de nombreux palais, de nombreuses "villas" et surtout des églises à presque tous les coins de rues. Nous nous arrêtons à la Chiesa di San Andrea, datée du VIIIème siècle. son accès est payant (4€), couplé à la visite d'une autre église.

Cette église romane est surtout célèbre pour les œuvres disposées à l'intérieur. Nous y trouvons notamment une chaire de marbre sculptée par Giovanni Pisano, célèbre sculpteur de l'art médiéval, avec ses 5 bas reliefs dont l'un représente le Massacre des Innocents (1301). Tout simplement magnifique!

2 crucifix également de Giovanni Pisano 
tableau en forme de crucifix représentant il Volto Santo :  la Sainte Face (XVIIè S.)  Auteur inconnu.

La Basilique di Santa Maria dell' Umilta, construite en 1495, est surmontée d'une coupole datant du XVIè S., ressemblant à celle du Duomo de Florence.

Et pour terminer notre cycle des églises de Pistoia, nous visitons celle de San Giovanni Fuorcivitas (St Jean hors les murs)

Commencée en 1119 sur les ruines d'un ancien édifice religieux, sa construction s'acheva en 1344.

Sa façade typique du style Roman pisan bichromaté blanc et vert sombre (marbre et serpentine de Prato) très dense. L'intérieur est tout simplement magnifique, avec une œuvre de Lucca della Robia (1445), la visitation, en terre cuite vernissée et un bénitier en marbre datant du XII-XIIIè. S. attribué à Giovanni Pisano

 la Chaire  de Fra Guglielmo datée de 1270

*** Bonne adresse. Nous avons logé dans une chambre d'hôtes "Pistoia Inn" trouvée à la dernière minute dans une petite rue pas très loin du centre historique. Domotisée, très propre et sobrement décorée, avec un excellent accueil et des conseils de un hôte dont le plaisir était de parler français. Très belle chambre et petit déjeuner servi dans une brasserie à l'extérieur (pour raison Covid) pour 75 €. Parking possible pour 5 € la nuit.

Départ le lendemain matin pour notre retour en France.

Au passage, presqu'à la sortie de la ville, un petit coup d'oeil sur l' ospedale del Ceppo.

A l'origine, il s'agit d'une ancienne fondation monastique transformée en hôpital médiéval au XIIIè S., sur le chemin du pèlerinage de St Jacques de Compostel . Il a gardé ses fonctions hospitalières jusqu'en 2013. Il a la particularité d'être bâti sur une partie de la vieille ville de Pistoia, crypte que nous ne pourrons pas visiter, puisqu'elle ne s'ouvre aux visiteurs qu'à 11 h 30, et qu'aujourd'hui, notre route de retour est longue.

Une très originale fresque en terre cuite vernissée orne la façade du bâtiment. Cette frise multicolore de Giovanni della Robia date du XVIè S. Elle représente les 7 œuvres de miséricorde. Les personnages (des citoyens pieux) distribuent de la nourriture aux pauvres, réconfortent les prisonniers, soignent les malades, lavent les pieds des voyageurs perdus...

On s'y attarde un petit quart d'heure, mais il nous faut reprendre la route. Notre voyage en Toscane touche à sa fin. Il nous reste un peu plus de trois heures de route pour regagner notre domicile.