LE TEMPS FORT DE NOTRE VOYAGE EN BOLIVIE.
Nous partons pour un Tour de 4 jours trois nuits, dans un super 4x4 toyota très confortable, qui va nous emmener de Tupiza à Uyuni par le circuit ci-dessous chaque couleur marque un jour différent.
Nous avons pris un tour Privé, pour ne pas avoir de contraintes d'arrêts devant les sites à visiter, et le temps à y consacrer pour la photo, puisque vous le savez, c'est notre marotte 📷.
Les prix sont à peu près tous les mêmes dans les agences locales à Uyuni ou Tupiza.
Nous voilà donc partis pour 1200 km principalement de pistes boueuses, poussierreuses et caillouteuses (Merci le confort de la land cruiser) en 4 jours avec Vincent (Vin'tchen') notre chauffeur-guide et Guadalupe, notre cuisinière.
Vincent mâche la feuille de coca ("mi cocaïna" dit il avec humour) ça l'aide contre le mal des montagnes et la fatigue. Il s'en fait une grosse boule qu'il conserve plusieurs heures entre la mâchoire et la joue. Il peut y en avoir une de chaque côté! Je comprends maintenant l'expression : "avoir les boules " 😅😅😅
Je vous ai récemment dit que, question météo nous passions à travers les gouttes dans nos voyages. Eh bien ce premier jour a confirmé cette tendance. Sauf que nous sommes passés à travers les gouttes grâce au 4x4 de Vincent. Car lui n'a pas été épargné. Les Dieux du ciel ont beaucoup pleuré la quasi totalité de cette 1ére étape.
Promis, il y aura mieux comme paysage!Nous partons de 2950 m d'altitude à Tupiza. La piste monte, monte... Nous avons même un peu de neige. Puis 4901 mètres.
Une éclaircie nous permet de prendre cette photo un peu en dessous du col à 4855 mètres (un peu plus haut que le Mont Blanc, quand même!)
À cette altitude le moindre effort se paie cash. Même si nous n'avons pas trop froid avec nos doudounes nous protégeant jusqu'à-10 °C, il ne faut surtout pas courir 5 mètres pour revenir au véhicule!😅. Le souffle est coupé net!
Nous redescendons vers Pueblo Fantasma, un village fantôme, déserté par ses derniers habitants il y a une trentaine d'années. Le village aux maisons toutes en pierres est encore debout, les toitures ont disparues. La structure de l'église est encore visible. L'explication la plus convaincante est celle d'un village de mineurs ayant déserté les lieux au moment de l'épuisement de la mine. (Cette région du Sud Lipez est une région fortement minière : argent, plomb, cuivre et zinc principalement.)
Le temps connait quelques éclaircies, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un pueblito comme dit notre chauffeur. Un pueblo, c'est déjà un petit village , alors un pueblito, voyez ce que ça donne!
Eh bien oui, dans ce pueblito, il y a un Comedore, une salle de restauration collective qui sert des repas, ou qui offre son espace aux clients de passages venus avec leur chef cuisinier. Ce qui est notre cas. Enfin presque! Nous allons vite nous apercevoir que notre chère Guadalupe ne sera jamais candidate à l'émission Top chef. La cuisine en Bolivie n'est déjà pas terrible mais notre Guadalupe ne relève pas le niveau. À sa décharge peut être, le budget qui lui est alloué par l'organisateur du tour. Disons qu'elle fait ce qu'elle peut avec les moyens du bord. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas super. Bref, nous nous nourrissons!
La météo nous empêche de voir les 3 premiers sites au programme. Le premier pas très loin du départ la quebrada Palala, et surtout un site qui aurait mérité notre attention, la ciudad del Encanto, une magnifique concrétions rocheuse!
Nous arrivons au village (pueblito?) de Quetana Chico, qui lui non plus n'a rien de chico. Notre hostal non plus! Du moins en apparence.
Mais une fois à l'intérieur, nous découvrons un établissement propre, sympathique, à la décoration ethnique. Seul problème, il n'y a pas de fenêtre dans notre chambre, ni dans aucune autre. On nous expliquera plus tard que c'est presque obligé à une altitude élevée (nous sommes à 4200 m) et le thermometre tombe l'hiver à moins 20 degrés . Nous sommes fin mars, et les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud. Nous ne sommes pas en saison froide.
ce manque de fenêtre perturbe Flo qui est un peu claustrophobe, et dont les effets de ce trouble sont accentués par le mal des montagnes dont elle souffre en ce moment, à fortiori à cette altitude. Nous laisserons donc la porte d'entrée ouverte laquelle donne sur un joli salon collectif.
Le dîner se passe toujours aussi moyennement. Nous y retrouvons le groupe de 5 qui était parti en même temps que nous et avec lequel nous partageons notre cuisinière.
Le second jour s'annonce plus ensoleillé. Heureusement. Notre route arrive vers l'entrée du parc national Edourdo Avarao à l'extrême sud du pays.
Il nous faut dépenser 150 bolivianos (22 euros) par personne pour pouvoir y accéder. Nous avions déjà payé 15 bolivianos/ personne un peu avant. Chère l'entrée aux parcs nationaux en Bolivie ! D'autant qu'ils ne sont pas inclus dans notre tour!
Nous visitons "notre" première lagune, la laguna Hedionda. Elle présente de magnifiques couleurs.
puis quelques kilomètres plus loin, une nouvelle lagune bien plus grande, la laguna Kollpa. J'en profite pour faire voler mon oiseau, côté où il n'y a pas de flamant rose, ce qui est réglementé ici et on le comprend.
Côté flamants, c'est très sympa avec des milliers d'animaux qui s'envolent au moindre bruit.
Un peu plus loin, nous croisons nos premiers llamas (lamas) dans un enclos. Le propriétaire demande 10 bolivianos pour que nous puissions Prendre des photos.
Je capture le bisou du lama. Mais nous partons vite. Il est plus beau de voir ces lamas broutant en liberté!
Le must est de saisir des vigognes (cousins sauvages du lama) gambadant dans la pampa!
Notre route nous mène ensuite vers une des plus belle lagunes de la région, la laguna verde, au pied du majestueux volcan Licancabur (5997 mètres), que nous avions déjà observé côté chilien il y a 4 ans.
Photo souvenir...Un peu plus loin, je profite d'un jacuzzi naturel (ou presque) à 4300 m d'altitude, avec ses eaux à 37 degrés. (6 bolivianos)
Glagla en sortant? Non, même pas peur!
À l'approche du désert de Dali (nommé ainsi parce qu'il se rapproche de quelques toiles peintes par le célèbre artiste) nous croisons un renard affamé qui erre le long de la piste!
Vient ensuite le point fort de la journée? La laguna colorada, avec ses magnifiques tons ocres blans et verts et sa colonie de milliers de flamants roses. Un véritable tableau de maître!
Nous finissons notre périple dans une zone encore plus désertique, pour voir des geiser, assez peu spectaculaires, en cette fin de journée.
Puis nous rejoignons à notre hostal pour y passer notre seconde nuit.
Celui ci est dans la même lignée que le premier, en moins bien cependant. Nous sommes dans un pueblito où il n'y a pas d'électricité. Un groupe électrogène nous donne de la lumière de 19 à 21 h, dont lheure du repas! Et pas de lumière le matin au réveil très matinal. Merci nos lampes frontales. Ahhh, nous voulions de l'aventure? En voici!
Pour la douche, il faut préalerter 10 mn avant, la préposée au chauffe-eau qui se trouve dans le couloir (le chauffe- eau, pas la préposée 😅). Cette femme attend que vous ayez fini votre douche 🚿 pour éteindre l'appareil. C'est pas écolo, ça ? 😄
Une belle journée s'annonce pour cette troisième étape qui sera la plus longue des 4. Vincent sur ce tour, conduira dans des conditions difficiles, en moyenne 11 h par jour. Chapeau à lui!
Nous choisissons la route de l'est, pour changer de paysages, même si tous sont aussi somptueux les uns que les autres.
Nous voici à l'italian perdido, ainsi appelé parce qu'un italien s'était perdu autrefois ici. Ces blocs rocheux constituent la valle de las rocas, dont un des blocs ressemble de loin (de très loin) à la coupe du monde de foot.
Un peu plus loin, un des plus beau site de ce tour, la laguna negra, aux eaux limpides, ainsi nommée pour son fond sombre constitué de plantes mortes et qui lui donne sa couleur sombre.
20 mn de marche pour atteindre cette merveilleuse lagune alimentée par une foultitude de petits ruisseaux courant sur un lit végétalisé ou paissent tranquillement des lamas qui trouvent ici boisson et nourriture à profusion. Le spectacle est magique.
Il est temps de partir pour atteindre notre dernier "gite" proche d'Uyuni.
Là, nous nous sommes fait plaisir. C'est mon anniversaire demain. Nous avons craqué pour le palacio de sal (palais de sel) réservé aux gagnants d'une étape du dernier Pékin express!
C'est une superbe construction originale faite essentiellement de blocs de sels extraits du Salar d'Uyuni tout proche. Cher, mais féérique. On n'a pas tous les jours 20 ans!
Admirez
Et notre chambre!
Avant d'aller dîner, notre guide nous amène sur le Salar d'Uyuni, le plus grand désert de sel au monde, avec ses 12.000 km² de superficie. La future richesse de la Bolivie, puisque est la 1ére réserve au monde de lithium. Encore faut-il que la Chine (qui "offre" sa technologie d'exploitation) ne pique pas tout ! 😏.
Il a plu dernièrement sur le salar. L'effet miroir sur le coucher de soleil est magnifique.
Le lendemain, lever un peu tardif. Vincent vient nous chercher à 9 h 30, pour une visite du Salar.
Un à 2 cm recouvrent l'étendue immaculée du salar ou se reflètent les nuages. Magique! Puis un peu plus au large, nous roulons presque au sec.
Non loin, un monument de sel érigé en l'honneur d'une étape du Dakar passée par là en 2014. Bonjour les dégâts sur le mécaniques avec l'eau salée !😒
De-ci , de-là, des trous (ojos) montrant qu'il est périlleux de s'aventurer sur cette croûte de sel, allant d'un à une quarantaine de mètres d'épaisseur selon les endroits.
Puis quelques sites d'extraction de sel, de blocs de sel.
Et des vues de ces trous, depuis mon oiseau. Magnifiques.
la plus instagrammable peut etre, celle-ci!
Merci l'oiseau.
Puis nous faisons comme tout le monde ici ces fotos locas (photos folles) un peu rigolotes où l'on joue avec la perspective et l'horizon pour réaliser ces quelques clichés amusants:
Nous avons atteint des sommets avec cette visite du Salar d'Uyuni !
Une dernière visite proche de cette petite ville horrible d'Uyuni, son cimetière de trains, qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable.
De vieilles locomotives à vapeur laissées à l'abandon ici, après avoir servi au transport des minerais extraits dans la région, jusqu'à la côte chilienne en vue de leur exportation..
Après un déjeuner avec l'autre groupe, nous avons payé nos bières 🍺et Guadalupe m'a fait la surprise d'un gâteau d'anniversaire 🎂 type Bolivien.. Merci à elle!
Bon anniversaire. Happy birthday. Feliz cumplea años!Une route de près de 3 h nous attend pour rejoindre notre point de départ, Tupiza ! La boucle est bouclée !