Amerique du sud-1 la BOLIVIE Tome 2

Tome 2 de notre visite qui va de Sucre à la frontière Argentine
Mars 2023
4 semaines
1

8 h 30, notre bus arrive de la Paz. Un taxi nous prend (pour 10 bob soit 1,5 euros) jusqu'à notre hôtel où notre hôtesse nous accueille dans un français presque parfait et nous permet de rejoindre la chambre réservée malgré l'heure matinale.

30 mn pour poser nos sacs et nous raffraichir un peu et nous voici, malgré la fatigue du voyage, en route pour de nouvelles aventures.

Non loin de notre hôtel sur une petite colline nous atteignons une jolie place pavée avec un mirador qui offre une très belle vue sur la ville blanche qu'est SUCRE, ville inscrite au patrimoine Mondial de L'UNESCO depuis 1991.

Vue depuis  le mirador. (A gauche)

Un peu d'histoire.

SUCRE ( prononcer Soucré, en roulant le R!) n'est pas la plus grande ville de Bolivie, et nombre de personnes pensent que La Paz en est la capitale.

Perdu. La capitale est bien Sucre.

Sucre devient capitale de la Bolivie en 1825, ainsi baptisée en l'honneur du Maréchal Antonio José de SUCRE, un des fidèles de Simon Bolivar libérateur du pays, mais aussi du Pérou, de la Colombie, du Vénézuela et de l'Equateur.

Après une guerre civile l'opposant à la Paz en1899, elle perd le siège du gouvernement ainsi que le pouvoir législatif. Elle reste cependant capitale constitutionnelle et judiciaire du pays, la Paz devenant capitale administrative et politique. Et si nous voulons compliquer les choses, nous vous dirons que Santa Cruz de la Sierra en est la capitale économique 😥Vous avez saisi les nuances? Pas tout à fait ? Bon, ce n'est pas essentiel pour continuer à suivre ce blog.

Tout à côté de ce mirador dans une ruelle qui descend, bordée de marchands de souvenirs, nous visitons ***le musée de l'art indigène, un musée consacré essentiellement au tissage, aux tissus et vêtements de l'ethnie Jolq'a présente pincipalement à l'ouest de Sucre. Ce musée est remarquablement fait, avec une mise en valeur de toutes les pièces de tissus et de vêtements traditionnels présentés. Malheureusement, les photos ne sont pas autorisées. Mais dans la boutique qui jouxte la billetterie (25 bob/personne), une femmme Jolq'a tisse devant les visiteurs une magnifique pièce qui sera ensuite vendue au musée. Il y a quelques tissus à la vente dans la boutique Flo flashe sur une magnifique pièce rouge et noire exposée. Malheureusement celle ci vient d'être vendue. Le prix est un peu prohibitif. Normal. Même si les salaires ne sont pas très élevés en Bolivie, une pièce comme celle vue par Flo nécessite plusieurs mois de tissage. Mais bon, un petit trek prévu lundi nous amènera dans la région de Maragua, peuplée principalement par les Jolq'a. Alors qui sait?😄

Tissage par une femme Jolq'a 

Puis nous partons pour un tour "rapide" du centre ville pour aprèhender l'ambiance bon enfant de cette cité, notamment autour de la plazza central et son parc. Cette ville blanche est tellement belle avec ses bâtiments publics, ses églises, chapelles, temples et autres cathédrale et ses maisons particulières toutes blanches, aux balcons en bois sculpté, qu'il nous faudra au moins trois jours pour en faire le tour. Les colons espagnoles ont vraiment laissés un riche patrimoine architectural qui a vallu à cette ville son inscription au patrimoine de l'UNESCO en 1991.

Nous consacrerons 3 jours à la visite de cette magnifique ville blanche, joyeau architectural de la colonisation espagnole. Beaucoup de montées et descente de rue, mais nous sommes redescendus à 2800 md, donc notre cœur s'essouffle moins vite. Nous marchons chaque jour entre 5 et 8 km.

***Le monasterio de la recolata et son musée (25 bolivianos/ pers avec visite guidée en espagnol) à ne pas manquer le cèdre vieux de 1400 ans non loin du cloître. Pour la petite histoire un président de la République bolivienne y fut assassiné seulement 5 jours après avoir été investi. Ça ne rigole pas ici, on veut des résultats tout de suite...😄

Une cellule de moine 

*** Le mercado central se trouve comme son nom l'indique, au centre de la ville. Cest un marché couvert où l'on trouve tout pour préparer ses repas. Les étals sont multicolores. Ça donne envie de tout acheter. Nous craquons pour quelques ...avocats. Eh oui! Ils sont tellement bons ces avocats produits non loin d'ici...

Puis nous montons d'un étage pour trouver les petits restaurants populaires offrant une cuisine traditionnelle avec des assiettes remplies à raz bord constituant un repas complet : salade riz, frites pâtes...et bien sûr viande de poulet ou de porc, de bœuf , de saucisses (chorizo). Bref de quoi vous caler pour le reste de la journée le tout pour 10 à 15 bolivianos (1,50 à 2,20 euros ) une soupe excellente aux légumes, pommes de terre, pâtes + un morceau viande est à 5 bolivianos...complète la sousoupe!


*** Le temple Jèsuite de San Miguel, date de 1621. L'intérieur est magnifique avec un des plus beaux plafond à caissons du pays, ses 5 retables et sa belle chair de style baroque.

Le clocher, de ce temple constitue l'une des plus hautes tours de la ville. Il a été transformé en café. Un peu cher le jus d'orandes pressées ! (16 bolivianos contre 5 sur la place juste à coté chez le marchand ambulant) mais ici, la serveuse vous le monte en haut du clocher après une bonne soixantaines de marches. Là-haut, 2 ou 3 tables vous permettent de le siroter, avec une des plus belles vues sur la ville! Toute peine mérite salaire! Non?

Et si on ne souhaite pas consommer ce sera 5 bolivianos juste pour monter tout en haut!

Quelles vues magnifiques depuis le haut du clocher.

*** La basilique de San Francisco de Charcas toute proche du mercado central théâtre du 1er "grito libertario" en Amérique du Sud le 25 mais 1809. (Acte de rebellion contre la couronne espagnole). L'église conservé la cloche en bronze qui, à l'époque, avait appelée le peuple à la révolte.

*** Le parc Simon Bolivar au sud est de la ville. endroit reposant ou trône une mini réplique de notre Tour Eiffel, construite par l'ingénieur français lui-même, avec des "restes" de la VRAIE Tour Eiffel, expédiés par bateau en kit et montés ici par des techniciens boliviens.

*** La rue des avocats et le palais de justice. SUCRE à conservé le pouvoir judiciaire lors du partage des institutions avec la Paz!

*** Le meilleur glacier de Sucre nous a t on dit, se trouve près du parc Simon Bolivar : "Sandra helados". Pour 25 bob, nous avons dégusté une coupe de pêche Melba. Excellente. Nous aurions aimé plus de choix sur les parfums... Il est vrai que je suis difficile en la matière me rèfèrant toujours au Glacier Fenocchio de Nice et ses 100 parfums différents de glaces et sorbets!

*** Le chocolat Para Ti est parait-il le meilleur de Bolivie. On ne le trouve que dans les boutiques estampillées "para ti". On l'a gouté. C'est bon, mais ce n'est pas du niveau des meilleurs chocolats que nous ayons dégustés. Il est vrai que nous sommes un peu difficiles en la matière! 😄


*** La catedral de la Virgen de Guadalupe et son musée. Important édifice religieux construit entre 1559 et 1712, qui donne sur la place du 25 de mayo. Impossible de visiter la cathédrale si vous ne passez pas par le superbe musée des art religieux (35 bob). Ce musée présente une riche collection d'objets et vêtements d'église, collectés depuis la construction de l'édifice, siège de l'archevéchèe. Entre la cathédrale et le musée se trouve la chapelle (capilla) de la vierge de Guadalupe très vénérée ici. Elle est représentée avec une robe triangulaire en or et argent, sertie de pierres précieuses.

La cathédrale est le siège de l'église catholique du pays.(pouvoir religieux)

*** le covento San Felipe de Neri et son église (1795-1800) est notre coup de cœur de la journée, plus pour ses extérieurs imposants que pour son église plutôt quelconque. Je sais, nous sommes difficiles en matière d'église surtout ici à Sucre où il y en a une à chaque coin de rue...

Ici, à San Felipe, il est possible de monter sur le toit de l'église! Et outre les vues sur la ville et le cloitre, les murs blancs, les briques rouges les toitures orange, et le carrelage vernissé rouge, jaune et vert sont simplement magnifiques. Nous marchons au dessus des voûtes de l'église qui se trouve juste sous nos pieds!

Sur les toits de ce couvent, nous rencontrons un jeune couple de nantais : Maxime et Solène avec lesquels le courant passe très vite. Nous décidons d'aller déjeuner avec eux pour poursuivre des échanges très intéressants sur... les voyages bien sûr. (Restaurant vénézuélien "Bienmesobre" , 88 bob pour 2 avec un mate de coca). Un peu plus cher que d'habitude, mais copieux et excellent, les plats ressemblent à des wrap ou à des crêpe farcie "de chez farci"). Ça nous change du poulet et du riz!

*** La Casa de la Libertad (entrée 15 bolivianos, y compris la visite guidée en espagnol ou en anglais) qui dure environ 45 mn est considérée comme le monument historique le plus important de Bolivie. En ces lieux, se sont déroulés les événements qui ont conduit à l’indépendance du pays et la République bolivienne y a vu le jour.

L’édifice fut érigé par la Compagnie de Jésus à partir de 1621. Le bâtiment à lui seul constitue un joyau de l’architecture vice-royale. L’immense porte en cèdre natif, bardée de clous en bronze avec de grands heurtoirs, ainsi que la Salle de l’Indépendance avec son chœur hispano-amérindien, sculpté et doré, ses sièges somptueux et son plafond à caissons mudéjar multicolore présentent un intérêt particulier.

C’est ici, que les députés de l’Assemblée Générale des départements du Haut-Pérou ont déclaré l’indépendance et proclamé la République de Bolivie le 6 août 1825. Rédigée par le libérateur Simon Bolívar, la première constitution, ainsi que les lois fondamentales du nouvel état furent ratifiées dans ces murs et le Maréchal Sucre y prêta serment en tant que premier président de la République.

 Sucre et Bolivar.

La Maison de la Liberté se convertit en musée à partir du deuxième tiers du 20ème siècle. Des objets d’une grande valeur sont exposés dans la Salle de l’Indépendance. L’Acte de l’Indépendance, les portraits des libérateurs Simon Bolívar, Antonio José de Sucre et José Ballivian y figurent en bonne place.

 Simon Bolivar.

Les portraits, médailles et objets personnels des présidents de Bolivie sont présentés dans la Salle du Sénat.

Un p'tit air de François Hollande  non?

La Salle du maréchal Sucre est dédiée à l’illustre héros. Des meubles d’origine française du 19ème siècle décorent la Salle d’Honneur.


*** Les mariages. Nous sommes samedi, apparemment jour de mariage ici. Nous avons la chance de passer devant 2 églises (je vous l'ai dit il y en a de partout ici!) où étaient célèbrés 2 mariages. Les confettis volent sur la tête des mariès et des gens venus les fèliciter. Nous nous sommes transformée en paparazzi l'instant d'une romance.

Quelques bonnes adresses de restaurants et cafés que nous avons personnellement testées à Sucre et non mentionnées dans le récit ci-dessus :

- le restaurant du grand hôtel, calle Aniceto arce, dans un décor multicolor et végétal du meilleur effet pour les instagrammeurs. assurément le meilleur rapport qualité prix de la Capitale (20 bolivianos/ personne, entrée, plat, dessert, avec pain, ce qui est rare en Bolivie, et un jus de fruit frais en apéritif). Bravo!

Le Cosmo cafe sur la place du 25 mayo, (de l'autre coté de la cathédrale) , où j'ai bu le meilleur expresso depuis que nous sommes en Bolivie (10 bolivianos, comme le maté de coca, 15 bolivianos pour un café américain)

 En haut à gauche   le Cosmos cafe,  les autres photos, le restaurant du grand hôtel.

Il y a aussi la "Nomada pizza" non loin de notre hôtel dans le haut de la rue Daniel Calvo. Il faut compter 35, 55 et 70 bolivianos selon la taille, quelle que soit la garniture. Pas les meilleures que nous ayons mangées, mais bonne quand même, avec du chorizo espagnol qui ressemble à notre chorizo (rappel ici, le terme chorizo signifie saucisse!) Une bonne ambiance et un service rapide.

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En ce 3ème dimanche de mars à lieu à Tarabuco petite ville rurale à une centaine de kilomètres de Sucre un festival annuel, lequel par son importance, son histoire, sa symbolique lui a vallu d'être classé au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Ce festival " Pujllay" assurément le plus traditionnel et le plus folklorique de Bolivie, célèbre la bataille de Jumbate en 1861 entre les indiens et les espagnols.

Les groupes folkloriques de toutes les ethnies de la région se rassemblent dès midi sur une place excentrée du village. Aussi bizarre que cela puisse paraître tous ces groupes portent la même tenue et jouent le même air de musique. Seule une pancarte entre chaque cortège permet de différencier les ethnies, les villages. On se mêle aux danseurs et musiciens, nos appareils crépitent sans arrêt. Une tenue, un chapeau, un sourire, un beau visage, un enfant un vieillard... Bref, nos zoom ne savent plus où donner de l'objectif!

Les photos parlent d'elles même.

Allez on vous invite!

Les sandales equipées d'éperons métalliques qui tintent à chaque pas. 
Avec nos nouveaux amis Solène et Maxime.

Puis arrivent en défilant dans les rues du village, une quinzaine de groupes folkloriques, aux tenues beaucoup moins traditionnelles, hommes et femmes dansant dans des chorégraphies plus modernes, au rythme de petits groupes musicaux composé d'un acordéoniste, d'un ou deux guitaristes de flutistes ...

Il y a une vraie ambiance festive.

Mais on vient aussi à Tarabuco tous les dimanches pour son marché paysan (campesino) riche en couleurs et en odeurs. Pratiquement toutes les rues sont ouvertes aux commerçants locaux ou nomades qui viennent proposer leurs fruits, légumes, étoffes, chapeaux ,souvenirs.

Des restaurants populaires se trouvent partout dans les rues. Les odeurs de barbecue nous attirent sous une halle. Avec nos nouveaux amis Solène et Maxime qui nous ont accompagnés pour la journée, nous décidons de nous attabler au milieu des locaux. Coût de notre excellente assiette de pâtes au ragoût de boeuf : 10 bolivianos, service compris Soit 1, 5 euro, environ.

 la salle à manger populaire.

Comment se rendre à Tarabuco depuis Sucre. De votre hôtel prenez un taxi en lui demandait de vous emmènent à la "parada de Tarabuco" (l'arrêt de Tarabuco) Il vous en coutera 10 bob. Cet arrêt est facile à reconnaître, il y a des centaines de bus et de truffi qui attendent d'être pleins pour démarrer. Il vous en coûtera 10 bolivianos pour une heure et demie de transport en commun


 Le bus est plein  on peut partir!

Le retour s'effectue de la même manière. Une femme crie : "Sucre, Sucre"...

Nous choisissons de monter dans son minibus un peu plus confortable que le premier.

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Aujourd'hui, levée de bonne heure nous avons rendez vous devant notre Hôtel à 7 h du matin, avec "condortrekkers" pour un petit trek sur le chemin des Incas en direction du cratère de Maragua.

Nos amis Solène et Maxime rencontrés il y a 2 jours nous accompagnent.

Kondortrekkers est une agence de voyage que j'avais contactée il y a trois ans lors de notre projet avortés de voyage dans ce pays. C'est une petite agence qui a pour caractéristique de revrerser la moitié de ses bénéfices au profit de l'enfance défavorisée de la région.

Le prix de ce trek est comme dans toutes les autres agences, fonction de nombre de participants. Pour 2 c'était 550 bolivianos/ personne. À 4 le prix est tombé à 400, soit 60 €/personne.(comprenant les services du guide et du chauffeur, le transport, le petit déjeuner, le déjeuner végétarien, les visites)

Nous sommes un peu serrés dans le 4X4 Mitsubishi qui nous amène au bout d'une heure de route et de piste à 3600 m d'altitude au départ de cette randonnée.

Pause petit déjeuner préparée par notre guide et notre chauffeur avant d'entreprendre cette marche de 4,5 km.

Le spot est sympa. Nous sommes aux pieds d'une chapelle dédiée à la vierge de Chataquila.

 notre équipe. 

)Des le départ nous allons comprendre que cette marche allait être difficile pour des gens peu entraînés comme nous (enfin comme moi 😅). Certes 4,5 km, ce n'est pas très long, mais les 95 % de cette piste se font en déscente, ce qui n'est pas excellent pour les genoux, mon point faible 😒! Et puis qui dit chemin des Incas, dit dallage. Il faut reconnaître que ce travail des Incas a un peu souffert avec le temps donc nous marchons sur des pierres et chaque pas doit être calculé, mesuré. Tout ça pour vous dire que j'ai beaucoup souffert, surtout en fin de parcours! Mais je l'ai fait!🙂

Pour en revenir à ce chemin , son tracé est antérieur aux Incas. Cette route servait de liaison pour les échanges commerciaux entre les villages du nord au sud du pays, au delà même des frontières qui n'existaient pas à l'époque. Les Incas ont eu l'idée de rendre ce chemin plus praticable, en le pavant (une de leurs spécialités)

Dès le début de la marche, notre guide se montre très intéressant. De nombreuses haltes sont faites, où il nous explique l'histoire, les coutumes des villageois, la botanique si particulière ici comme ces plantes "suicide" dont la fleur explose lorsqu'elle arrive à maturité, mettant le feu 🔥 à son pied et à la végétation à proximité.

Il y a aussi l'arbre à papier, la muña odorante qui se fume et celle un peu plus grande, ressemblant à la menthe que l'on boit en infusion et toutes sortes de plantes médicinales utilisées par les indigènes...bref, un vrai cours de botanique pour les nuls!

Les paysages traversés sont magnifiques. Maxime passionné d'ornithologie arrive à fixer sur la pellicule quelques espèces d'oiseaux endémiques, avec son 300 mm

Nous arrivons enfin au cratère de Maragua, dont la formation géologique reste à ce jour inexpliquée (météorite contraintes tectoniques, création naturelle???

C'est en tout cas superbe.

Une halte déjeuner est prévue dans ce petit village de Maragua, puis une visite chez une tisserande jolq'a, l'ethnie qui peuple ce village. Nous avons droit à une démonstration de tissage, dont la caractéristique est le choix des couleurs, rouge et noir uniquement. Ces femmes tissent d'instinct des motifs animaliers principalement (lamas, serpents moutons, oiseaux...et diables!!!) c'est magnifique.

Mais Flo ne trouve toujours pas son bonheur. Nous repartons avec un petit bracelet à 30 bolivianos. L'achat d'une plus grande pièce est espérée pour demain notre dernier jour à Sucre.

Au retour, nous dégustons une Potosi, LA bière locale, avec Maxime et Solène au "Pueblo chico", avant de nous quitter. Nous avons beaucoup apprécié ce jeune couple, qui fonctionne un peu comme nous, simple, sympathique, amoureux de la nature, des choses simples de la vie, de la gastronomie, du bon vin et bien sûr, des voyages.

Nos routes se re-croiseront certainement un jour.😉

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Après une soirée gastronomique (enfin!) passée au restaurant Nativa,

Restaurant Nativa, calle la Paz, assurément le meilleur restaurant de Sucre. En France, il se situerait dans les restau gastronomiques, avec 1 étoile 🌟 je pense surtout avec son menu découverte en 6 services. Des saveurs inédites avec des produits 100% locaux, et un accord mets-vins très intéressants. Le menu en 6 services à 150 bolivianos/ personne soit un peu plus de 20 euros! Le prix d'une pizzeria en France 😉

...nous prenons le bus depuis le Terminal de buses de Sucre. Nous sommes allés acheter nos billets dans une des deux seules agences vendant cette destination pour la ville minière, hier en fin de matinée. Vu le prix des billets, (20 bolivianos/personne), la recommandation d'acheter en dernière minute que j'avais donnée il y a quelques jours ne tenait pas. Nous sommes un peu plus chargés qu'à l'arrivée, puisque nous avons fait à Sucre quelques achats volumineux, dont une espèce de casque traditionnel chiné dans une boutique de Tarabuco lors de la fête Pujllay il y a 2 jours, et une tapisserie de l'ethnie Jalq'a sur laquelle Flo a craqué.

Nous arrivons à Potosi, LA plus haute ville du monde de plus de 100.000 habitants lit-on. Tiens, je croyais que c'était la Paz! Encore victimes du chauvinisme des boliviens (le plus grand marché, la meilleure gastronomie, la plus haute ville. J'ai même vu une pub pour la bière locale Potosina disant que c'étaitla 🍺 la plus haute du monde 😄..) C'est un peuple fier qui a vraiment besoin de battre des records, mais surtout de reconnaissance .

Cette ville de Potosi ne nous fait pas, de prime abord un effet positif. Elle est pourtant classée au patrimoine Mondial de L'UNESCO, mais elle serait sur le point de perdre cette distinction nous a t on dit. En effet, le centre colonial historique dépérit par manque d'entretien, notamment de ses habitations coloniales qui en faisaient le charme. Les bâtiments publics et religieux sont en revanche bien entretenus. Le célèbre Cerro Rico dont l'état se délabre et polue de plus en plus , participe aussi de ce déclassement.

Nous devions rester 3 jours ici, mais vu l'état de pollution de la ville (due en grande partie aux truffie (taxi collectifs qui ne partent que lorsqu'ils sont pleins!) et aux minibus de transport public qui rejettent tous une quantité énorme de CO2 - À quand les contrôles techniques ici? et la 1ère mauvaise impression laissée par la ville elle même...

De plus nous apprenons par notre chauffeur de taxi qu'une grande manifestation va avoir lieu vendredi. Elle risque de bloquer tous les accès à la ville comme il y a une dizaine de jours! Comme nous ne savons pas combien de temps cela pourrait durer, nous choisissons de partir jeudi. Nous ne serons restés que 24 h à Potosi. Sans regret.

Le nouveau terminal est loin du centre, mais c'est le plus beau et le plus fonctionnel que nous ayons vu en Bolivie.

Notre premier contact avec le centre ville est la plaza central del 10 de noviembre et tout ce qui est à proximité. Elle est mignonne cette place

Nous visitons la catedral Santiago Apóstol (20 bob/pers) dotée d'une façade en pierre, et construite entre 1808 et 1838. Elle a été ré-ouverte il y a 5 ans, après une longue période de restauration.

Son Clocher qui est la plus haute tour de Potosi, domine la ville. Il faut gravir ses quelques 99 marches pour se trouver au milieu des cloches, et avoir ce point de vue exceptionnel.

La vue sur le Cerro Rico est magnifique. 

Puis nous visitons la casa de la moneda, la maison de la monnaie. (La plus chère de nos visites en Bolivie : 40 bob/pers +20 bob de droit de photographier ! Soit près de 9 €). Elle porte bien son nom, cette maison!🤑

Il faut dire que cette visite est exceptionnelle !

L'entrée avec le célèbre masque de Bacchus. 


La Casa de la moneda fut bâtie entre 1953 et 1773 par les espagnols, dans le but d'émettre l’unité monétaire de l’époque, le potosi. Ce sera le seul bâtiment à pouvoir frapper ces pièces de monnaie jusqu’en 1909. Devenu aujourd'hui un musée, l’ensemble du bâtiment comporte plus de cinquante salles où sont entreposés d’innombrables objets de collection, allant des pièces de monnaie jusqu’aux oeuvres d'art, peintures et objets en argent. Bien que le musée abrite une multitude de chefs d’œuvre, son exploration tourne en grande partie autour de la fabrication des monnaies ( salle des machines de frappe, salle des laminoirs avec des machines en bois ayant servi à laminer les lingots d’or, avec des mécanismes à engrenages)...


D'où provenait ces métaux, et notamment l'argent?

Du Cerro Rico:

Au XVIème siècle. Les conquistadors espagnols débarquent sur le Nouveau Monde principalement sur les cotes sud américaines. Ils espèrent trouver le fameux "El Dorado", cette fameuse cité d’or qu'ils ne decouvriront jamais. À défaut de trouver cette cité mystérieuse, ils découvriront plusieurs mines d’argent, et notamment celle de Potosi.

Potosi contenait en effet un véritable trésor renfermé au coeur du Cerro Rico. La « montagne riche » dominant cette petite ville rurale, du haut de ses 4782m, abritait ce qui deviendra le plus grand filon d’argent du Nouveau Monde

C’est alors qu’est née la mita, une sorte de « service militaire » imposé. Des indiens, étaient envoyés pour travailler dans les mines durant une année avant de voir une relève arriver. Des esclaves venus d'Afrique furent également "employés" mais ils ne tenaient pas le coup, n'étant pas habitués à ces altitudes et à la nourriture.


Potosi connut un véritable essor au XVIème siècle au point d'être considérée comme le plus grand complexe industriel du monde. Elle a compté jusqu'à 160 000 habitants à son apogée, faisant d'elle la plus grande ville du continent américain, et l'une des 5 plus grandes agglomérations au monde! Et l'une des plus riches bien sûr!

Une bonne partie de l'argent extrait était transformé en lingots d’argent, estampillés de la marque de la monnaie Royale espagnole puis acheminée en Espagne. L'autre partie était transformée en monnaie à la Casa de la Moneda, où était frappée la pièce de huit. Du XVIe au XVIIIe siècle, la pièce de huit fut une monnaie à la circulation pratiquement mondiale. Devenue la base du système monétaire de l’Empire colonial espagnol, elle est adoptée par de nombreux pays en tant qu’unité de compte internationale, un peu comme l'est le dollar aujourd'hui.

D’un point de vue environnemental, l’utilisation du mercure fut catastrophique entraînant une vaste pollution de Potosi et de ses alentours.

D’un point de vue humain, les mines de Potosi ont pris et continuent de prendre de nombreuses vies.


La valeur universelle de la ville de Potosi lui valut l’honneur d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987.

Cependant, Potosi est inscrite depuis 2014 sur la liste des patrimoines en péril, notamment en raison de l’instabilité du Cerro Rico. Les nombreuses galeries creusées ont fragilisé la montagne. D’ailleurs le sommet s’est déjà effondré et aujourd’hui, c’est la montagne en elle-même qui est menacée

De nos jours, les filons d’argent se sont taris à cause de leur sur-exploitation, mais les mineurs continuent d’exploiter le Cerro Rico. Ils en extraient de l’étain, du zinc, du plomb en espérant encore trouver le filon qui les sortira de la misère

Aujourdhui l’espérance de vie des mineurs de Potosi dépasse rarement 45 ans…


Je me suis très largement inspiré du blog "tourdumondedesloulous.com" pour rédiger ce chapître sur le cerro Rico, puisque nous navons pu y aller. Merci à eux. Allez voir leur blog, il est très bien fait!

http://tourdumondedesloulous.com/

Ce matin, jour du départ nous sommes réveillés par diverses fanfares qui passent juste sous notre fenêtre. Nous sommes le 23 mars jour où les boliviens commémorent le 144 ème "dia del mar" (le jour de la mer), jour où la guerre contre le Chili leur a fait perdre l'accès à la mer. 77 écoles de la ville participent à un grand défilé accompagnés de tout ce que la ville compte de formations militaires.

Une belle animation.

Notre hébergement se trouve en plein centre ville. L'hôtel Colonial est une belle bâtisse coloniale comme l'indique son nom propre bien entretenue. Les chambres sont petites pour le prix payé, 60 USD. Le petit déjeuner est super. Le fait d'écourter notre séjour va nous faire économiser de l'argent!😉

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Le bus qui nous amène de Potosi à Tupiza va nous coûter 35 bolivianos/ personne. (On a marchandé, le prix étant de 40. On a rencontré des francais ayant payé 50!)

A la tête du client dites vous?

Bon, nous nous sommes un peu fait avoir quand même, puisque on nous avait promis un bus à deux étages avec toilettes à bord et finalement, nous avons eu un bus normal, avec sièges confortables semi cama (demi couchettes) quand même. Ne pas se fier aux photos présentées lors de l'achat des billets!🤩

Attention, il y a très peu de bus pour Tupiza-Villazon (même ligne) depuis ce terminal central. En moyenne un à 9h- 9h30, un à 12h30-13h30 et un autre de nuit (départ vers 21 h) qui arrive à Tupiza vers 4 h du mat! C'est selon les 2 ou 3 compagnies qui desservent cette ligne.

Notre hôtel à Tupiza nous avait conseillé les minibus qui partent de l'ancien terminal toutes les 1/2 heures (ou lorsqu'ils sont pleins!), donc beaucoup plus de souplesse avec un prix moindre. Nous avons préféré le confort des grands bus. Taxe de terminal : 2,5 bob en plus comme dab. A Tupiza, nous logeons à l'hôtel la Torre, tenu par la même famille que celle avec laquelle nous allons faire le tour " Sur Lipez-Salar d'Uyuni" nous avions le choix entre cette solution, et celle de partir depuis la ville d'Uyuni. Tupiza est recommandée par de nombreux avis sur les forums, pour 2 raisons. Le tour est plus long (4 jours au lieu de 3, à fortiori plus cher ausssi 🤑) donc nous verrons plus de sites. Et surtout, il va à contre sens de celui emprunté par la "horde" de touristes qui partent d'Uyuni, donc un tour plus "intime!"

Le temps sera t il de la partie? Nous l'espérons, la météo ne sannoncant pas très sympa pour les jours à venir.

Mais nous avons la réputation de passer à travers les gouttes ! Alors, rien ne nous effraie😎. On se satisfait de savoir que le Salar est plus beau lorsqu'il a plu (un peu).

Une première journée calme qui nous permet de nous adapter à la petite ville de TUPIZA, rendue célèbre par l'émission TV Pékin Express 2023. Cette ville n'a pas de charme particulier. Une église (Nestra Señora de la Recoletta), une jolie place ombragée et un mirador qui permet d'avoir un petit point de vue sur la ville. Il faut y aller de préférence l'après midi, pour ne pas etre a contre jour.

 Ci dessus, vue depuis le mirador.

The Alamo, Un bar- restaurant qui se trouve dans l'av. chichas à 150 m. de notre hôtel la Torre. Une déco un peu encombrée mais sympa, une bonne musique, et une carte qui change un peu de ce qui est généralement proposé en Bolivie. Bien cuisinés et copieux, les plats arrivent assez vite. Le tout compris entre 20 et 35 bob (entre 3 et 5 euros/pers).

Un autre restau, ou plutôt un street-food, toujours dans cette rue, mais encore moins loin de notre hôtel.

Le Alamo étant fermé le matin, nous nous sommes arrêtés devant une maison ou un couple préparait et servait à travers une grille des salteñas bien appétissants (salteñas =empenadas = chaussons fourrés et frits dans une grande marmite). Ça se mange avec une sauce maison piquante ou non. La garniture est au choix, et on peut mixer. Viande poulet, riz pomme de terre, œuf...

Un vrai délice. Nous en avons eu pour 14 bob à deux pour 4 salteñas! soit moins de 2 euros! Pour ce prix là, on mange sur un tabouret dans la petite cour intérieure😄. Sinon, c'est à emporter! Une bonne adresse pour manger sur le pouce, quand les restau sont fermés!

Bel accueil à  the Alamo.
 Le Alamo.
Street food. Salteñas. 

Tupiza est bizarrement parcourue par de petits taxis, les Tuk-tuk que nous avions plutôt l'occasion de voir dans les pays asiatiques. En tout cas, ils poluent moins que les minibus!

Les tuktuks. 

Demain, nous avons opté pour une balade en Jeep d'une journée autour de Tupiza et ses magnifiques paysages colorés, dignes du far west montré dans les films de John Wayne. Départ vers 9h30. Flo scrute la météo qui menace. Quel temps fera t il demain?Faisons confiance aux Dieux de la météo! 🌞⚡️🌧🌦⛅️☁️☔️

Ce tour d'une journée est proposé par notre agence "la Torre". Il va nous permettre d'explorer les environs de Tupiza. Le départ est fixé aux environs de 9 h du mat à notre hôtel puisque "la Torre" c'est à la fois un hôtel et une agence de tourisme, dirigés respectivement par 2 frères. Nous sommes en contact avec Carlos patron l'agence. Puisque nous avons pris le tour du sud Lipez et du Salar d'Uyuni avec son agence, il consent à faire un beau geste commercial pour ce tour en Jeep qui est normalement facturé 97 USD/personne, véhicule, chauffeur, guide et repas de midi inclus.

Les photos de cette randonnée dans le environs de Tupiza (notamment au sud) parlent d'elles même !

Et encore...

Et enfin...

 le Poronga.

Un site particulier qui se nomme selon ce que j'avais lu "Pordona" (le pardon) alors que son nom est "poronga". Bon, vu la forme de la roche, je ne traduis pas...😄

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Sur Lipez Bolivia

Sud Lipez et Salar d'Uyuni


LE TEMPS FORT DE NOTRE VOYAGE EN BOLIVIE.

Nous partons pour un Tour de 4 jours trois nuits, dans un super 4x4 toyota très confortable, qui va nous emmener de Tupiza à Uyuni par le circuit ci-dessous chaque couleur marque un jour différent.

Nous avons pris un tour Privé, pour ne pas avoir de contraintes d'arrêts devant les sites à visiter, et le temps à y consacrer pour la photo, puisque vous le savez, c'est notre marotte 📷.

Les prix sont à peu près tous les mêmes dans les agences locales à Uyuni ou Tupiza.

La plupart des bloggeurs qui m'ont inspiré, et les forums que j'avais consultés avant le départ, conseillent de partir de Tupiza. Le tour est plus long d'un jour, donc il offre à fortiori davantage de choses à voir, mais surtout il est à contre-sens de celui emprunté par les partants d'Uyuni, bien plus nombreux. Ça évite les regroupements sur la pluspart des sites.

Je le confirme. Nous avons été la pluspart du temps seuls ou très peu nombreux sur les sites visités.

Quant aux prix demandés par les agences, il est fonction du nombre de participants. Il est évident que lorsque nous disposons d' un 4x4 dedié, avec chauffeur et cuisinière à bord, ce n'est pas la même chose que lorsque le véhicule est plein à raz bord.

Notez que, même si vous n'êtes que 1 ou 2 au départ, les agences se débrouillent pour faire le plein de candidats. Ça peut être aussi sympa de voyager avec d'autres personnes voire des étrangers. Un des véhicules qui est parti en même temps que nous, avait à son bord une famille de 3 français, un français qui voyage en individuel et un jeune hollandais. Ils ne se connaissaient pas au départ, et ont fait un excellent voyage nous ont ils dit.

Libre à chacun, en fonction de son budget de choisir la formule qui lui convient.

Les agences qui ont la meilleure cote à Tupiza sur le net sont : Torre Tour, que nous avons choisie il y a également Alejandro et enfin Tupiza Tour.

Comptez environ 210 USD/par personne, en tour partagé (5 pers maxi), en dortoir avec douche payante et chronométrée(!) et un peu plus, 297 USD (maxi 4 pers) si vous souhaitez une matrimonio (chambre avec un grand lit et une douche eau chaude! Incluse!)

Nous voilà donc partis pour 1200 km principalement de pistes boueuses, poussierreuses et caillouteuses (Merci le confort de la land cruiser) en 4 jours avec Vincent (Vin'tchen') notre chauffeur-guide et Guadalupe, notre cuisinière.

Vincent mâche la feuille de coca ("mi cocaïna" dit il avec humour) ça l'aide contre le mal des montagnes et la fatigue. Il s'en fait une grosse boule qu'il conserve plusieurs heures entre la mâchoire et la joue. Il peut y en avoir une de chaque côté! Je comprends maintenant l'expression : "avoir les boules " 😅😅😅

Je vous ai récemment dit que, question météo nous passions à travers les gouttes dans nos voyages. Eh bien ce premier jour a confirmé cette tendance. Sauf que nous sommes passés à travers les gouttes grâce au 4x4 de Vincent. Car lui n'a pas été épargné. Les Dieux du ciel ont beaucoup pleuré la quasi totalité de cette 1ére étape.

 Promis, il y aura mieux comme paysage!

Nous partons de 2950 m d'altitude à Tupiza. La piste monte, monte... Nous avons même un peu de neige. Puis 4901 mètres.

Une éclaircie nous permet de prendre cette photo un peu en dessous du col à 4855 mètres (un peu plus haut que le Mont Blanc, quand même!)

À cette altitude le moindre effort se paie cash. Même si nous n'avons pas trop froid avec nos doudounes nous protégeant jusqu'à-10 °C, il ne faut surtout pas courir 5 mètres pour revenir au véhicule!😅. Le souffle est coupé net!

Nous redescendons vers Pueblo Fantasma, un village fantôme, déserté par ses derniers habitants il y a une trentaine d'années. Le village aux maisons toutes en pierres est encore debout, les toitures ont disparues. La structure de l'église est encore visible. L'explication la plus convaincante est celle d'un village de mineurs ayant déserté les lieux au moment de l'épuisement de la mine. (Cette région du Sud Lipez est une région fortement minière : argent, plomb, cuivre et zinc principalement.)

Le temps connait quelques éclaircies, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un pueblito comme dit notre chauffeur. Un pueblo, c'est déjà un petit village , alors un pueblito, voyez ce que ça donne!

Eh bien oui, dans ce pueblito, il y a un Comedore, une salle de restauration collective qui sert des repas, ou qui offre son espace aux clients de passages venus avec leur chef cuisinier. Ce qui est notre cas. Enfin presque! Nous allons vite nous apercevoir que notre chère Guadalupe ne sera jamais candidate à l'émission Top chef. La cuisine en Bolivie n'est déjà pas terrible mais notre Guadalupe ne relève pas le niveau. À sa décharge peut être, le budget qui lui est alloué par l'organisateur du tour. Disons qu'elle fait ce qu'elle peut avec les moyens du bord. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est pas super. Bref, nous nous nourrissons!

La météo nous empêche de voir les 3 premiers sites au programme. Le premier pas très loin du départ la quebrada Palala, et surtout un site qui aurait mérité notre attention, la ciudad del Encanto, une magnifique concrétions rocheuse!

Nous arrivons au village (pueblito?) de Quetana Chico, qui lui non plus n'a rien de chico. Notre hostal non plus! Du moins en apparence.

Mais une fois à l'intérieur, nous découvrons un établissement propre, sympathique, à la décoration ethnique. Seul problème, il n'y a pas de fenêtre dans notre chambre, ni dans aucune autre. On nous expliquera plus tard que c'est presque obligé à une altitude élevée (nous sommes à 4200 m) et le thermometre tombe l'hiver à moins 20 degrés . Nous sommes fin mars, et les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud. Nous ne sommes pas en saison froide.

ce manque de fenêtre perturbe Flo qui est un peu claustrophobe, et dont les effets de ce trouble sont accentués par le mal des montagnes dont elle souffre en ce moment, à fortiori à cette altitude. Nous laisserons donc la porte d'entrée ouverte laquelle donne sur un joli salon collectif.

Le dîner se passe toujours aussi moyennement. Nous y retrouvons le groupe de 5 qui était parti en même temps que nous et avec lequel nous partageons notre cuisinière.

Le second jour s'annonce plus ensoleillé. Heureusement. Notre route arrive vers l'entrée du parc national Edourdo Avarao à l'extrême sud du pays.

Il nous faut dépenser 150 bolivianos (22 euros) par personne pour pouvoir y accéder. Nous avions déjà payé 15 bolivianos/ personne un peu avant. Chère l'entrée aux parcs nationaux en Bolivie ! D'autant qu'ils ne sont pas inclus dans notre tour!

Nous visitons "notre" première lagune, la laguna Hedionda. Elle présente de magnifiques couleurs.

puis quelques kilomètres plus loin, une nouvelle lagune bien plus grande, la laguna Kollpa. J'en profite pour faire voler mon oiseau, côté où il n'y a pas de flamant rose, ce qui est réglementé ici et on le comprend.


Côté flamants, c'est très sympa avec des milliers d'animaux qui s'envolent au moindre bruit.

Un peu plus loin, nous croisons nos premiers llamas (lamas) dans un enclos. Le propriétaire demande 10 bolivianos pour que nous puissions Prendre des photos.

Je capture le bisou du lama. Mais nous partons vite. Il est plus beau de voir ces lamas broutant en liberté!

Le must est de saisir des vigognes (cousins sauvages du lama) gambadant dans la pampa!

Notre route nous mène ensuite vers une des plus belle lagunes de la région, la laguna verde, au pied du majestueux volcan Licancabur (5997 mètres), que nous avions déjà observé côté chilien il y a 4 ans.

 Photo souvenir...

Un peu plus loin, je profite d'un jacuzzi naturel (ou presque) à 4300 m d'altitude, avec ses eaux à 37 degrés. (6 bolivianos)

Glagla en sortant? Non, même pas peur!

À l'approche du désert de Dali (nommé ainsi parce qu'il se rapproche de quelques toiles peintes par le célèbre artiste) nous croisons un renard affamé qui erre le long de la piste!

Vient ensuite le point fort de la journée? La laguna colorada, avec ses magnifiques tons ocres blans et verts et sa colonie de milliers de flamants roses. Un véritable tableau de maître!

Nous finissons notre périple dans une zone encore plus désertique, pour voir des geiser, assez peu spectaculaires, en cette fin de journée.

Puis nous rejoignons à notre hostal pour y passer notre seconde nuit.

Celui ci est dans la même lignée que le premier, en moins bien cependant. Nous sommes dans un pueblito où il n'y a pas d'électricité. Un groupe électrogène nous donne de la lumière de 19 à 21 h, dont lheure du repas! Et pas de lumière le matin au réveil très matinal. Merci nos lampes frontales. Ahhh, nous voulions de l'aventure? En voici!

Pour la douche, il faut préalerter 10 mn avant, la préposée au chauffe-eau qui se trouve dans le couloir (le chauffe- eau, pas la préposée 😅). Cette femme attend que vous ayez fini votre douche 🚿 pour éteindre l'appareil. C'est pas écolo, ça ? 😄

Une belle journée s'annonce pour cette troisième étape qui sera la plus longue des 4. Vincent sur ce tour, conduira dans des conditions difficiles, en moyenne 11 h par jour. Chapeau à lui!

Nous choisissons la route de l'est, pour changer de paysages, même si tous sont aussi somptueux les uns que les autres.

Nous voici à l'italian perdido, ainsi appelé parce qu'un italien s'était perdu autrefois ici. Ces blocs rocheux constituent la valle de las rocas, dont un des blocs ressemble de loin (de très loin) à la coupe du monde de foot.

Un peu plus loin, un des plus beau site de ce tour, la laguna negra, aux eaux limpides, ainsi nommée pour son fond sombre constitué de plantes mortes et qui lui donne sa couleur sombre.

20 mn de marche pour atteindre cette merveilleuse lagune alimentée par une foultitude de petits ruisseaux courant sur un lit végétalisé ou paissent tranquillement des lamas qui trouvent ici boisson et nourriture à profusion. Le spectacle est magique.

Il est temps de partir pour atteindre notre dernier "gite" proche d'Uyuni.

Là, nous nous sommes fait plaisir. C'est mon anniversaire demain. Nous avons craqué pour le palacio de sal (palais de sel) réservé aux gagnants d'une étape du dernier Pékin express!

C'est une superbe construction originale faite essentiellement de blocs de sels extraits du Salar d'Uyuni tout proche. Cher, mais féérique. On n'a pas tous les jours 20 ans!

Admirez

Et notre chambre!

Avant d'aller dîner, notre guide nous amène sur le Salar d'Uyuni, le plus grand désert de sel au monde, avec ses 12.000 km² de superficie. La future richesse de la Bolivie, puisque est la 1ére réserve au monde de lithium. Encore faut-il que la Chine (qui "offre" sa technologie d'exploitation) ne pique pas tout ! 😏.

Il a plu dernièrement sur le salar. L'effet miroir sur le coucher de soleil est magnifique.

Le lendemain, lever un peu tardif. Vincent vient nous chercher à 9 h 30, pour une visite du Salar.

Un à 2 cm recouvrent l'étendue immaculée du salar ou se reflètent les nuages. Magique! 

Puis un peu plus au large, nous roulons presque au sec.

Non loin, un monument de sel érigé en l'honneur d'une étape du Dakar passée par là en 2014. Bonjour les dégâts sur le mécaniques avec l'eau salée !😒

De-ci , de-là, des trous (ojos) montrant qu'il est périlleux de s'aventurer sur cette croûte de sel, allant d'un à une quarantaine de mètres d'épaisseur selon les endroits.

Puis quelques sites d'extraction de sel, de blocs de sel.


Et des vues de ces trous, depuis mon oiseau. Magnifiques.

la plus instagrammable peut etre, celle-ci!

Merci l'oiseau.

Puis nous faisons comme tout le monde ici ces fotos locas (photos folles) un peu rigolotes où l'on joue avec la perspective et l'horizon pour réaliser ces quelques clichés amusants:

Nous avons atteint des sommets avec cette visite du Salar d'Uyuni !

Une dernière visite proche de cette petite ville horrible d'Uyuni, son cimetière de trains, qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

De vieilles locomotives à vapeur laissées à l'abandon ici, après avoir servi au transport des minerais extraits dans la région, jusqu'à la côte chilienne en vue de leur exportation..

Après un déjeuner avec l'autre groupe, nous avons payé nos bières 🍺et Guadalupe m'a fait la surprise d'un gâteau d'anniversaire 🎂 type Bolivien.. Merci à elle!

Bon anniversaire. Happy birthday. Feliz cumplea años!

Une route de près de 3 h nous attend pour rejoindre notre point de départ, Tupiza ! La boucle est bouclée !

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Ce devait être notre dernier jour à Tupiza. Mais le peuple bolivien, qui manifeste contre son gouvernement pour le statut des enseignants bloque de nouveau les accès des villes. Impossible de quitter Tupiza pendant 2 jours. (Nous espérons pas plus!)

Donc nous avons pris nos quartiers d'été dans cette petite ville du sud de la Bolivie. Nous en profitons pour mettre nos blogs à jour trier sympa photos 📷 et aussi visiter quelques petits coins sympathiques des environs.

Nous prenons un Tuk-tuk (30 bolivianos, on s'est un peu fait avoir!)

Nous sortons de la ville d'un côté non bloqué, et nous voilà 15 mn après, à la quebrada de Palala pour une rencontre avec la nature grandiose et colorée.

Au retour, nous visitons le mercado Campesino, le marché paysan. (Il y a trois marchés fixes ici, plus les marchés hebdomadaires, de quoi trouver tout ce que l'on cherche, comme fruits et légumes, mais aussi épices, viandes, fleurs....)


Ce marché offre aussi au premier étage, une vingtaine de petits restaurants populaires ou manger pas cher, une cuisine traditionnelle.


Ça ne nous tente pas trop aujourd'hui, nous préférons manger juste à coté un bon poulet-frites (pour une fois croustillantes ! ). Assiette copieuse pour 15 bolivianos/ personne soit un peu plus de 2 euros.


Le soir nous retournerons au Alamo, pour la 4ème fois de notre séjour ici. Ce restaurant de l'avenue Chichas est pratiquement plein tous les soirs. Des toutistes, mais aussi des locaux.

C'est vraiment bon, varié, copieux et pas très cher. Les plats sont entre 20 et 30 bolivianos ! J'ai pris un plat et un grand bock de bière pour 40 bob et Flo un plat mexicain pour 20 bob. Soit 60 bob à 2 boisson comprise, pour moins de 9 euro! Une salle un peu surchargée en décoration, style américaines, une musique anglo-saxonne des années 80-90, et l'on passe une bonne soirée !

C'est le second jour de blocage des axes de circulation extérieurs. D'après notre hôtel, ce devrait être le dernier. Nous partions donc demain après le petit déjeuner. Nous avons profité de notre temps libre aujourd'hui pour vérifier l'emplacement des bus et les horaires pour aller jusqu'au poste frontière de Villazon.

Puis nous sommes partis un peu à l'aventure, explorer une route sympa qui longe l'autre côté de la Quebrada de Palala vue hier.

Nous avons choisi d'y aller en minibus. Nous avons dû marcher pas mal pour trouver son départ. Ici on dit "la parada de bus". Ce départ de minibus se fait non loin de la plaza del Mundo. Il faut savoir que ces bus, affectés à une ligne bien définie ne partent que lorsqu'ils sont pleins. Il nous a fallu attendre bien 3/4 d'heure pour qu'il le soit. Le village que nous voulons visiter s'appelle Oploca. Il est à 12 km d'ici. Nous demandons au chauffeur combien de temps pour l'atteindre. Réponse :1 h 15 à une heure 30! Flo me dit qu'on s'est trompé de nom de village Non, non, répond le chauffeur, c'est bien ça! 1 h 15 pour faire 12 km! 😒

Nous comprendrons ces délais lorsque nous verrons l'état de la route, pardon, de la piste.😅.

Le bus n'est pas de première jeunesse, mais il nous mène à bon port en une heure et 15 mn, déposant des passagers dans les hameaux sur l'itinéraire. Il suffit de crier : "voy à bajar" pour demander l'arrêt !

L'intérieur du minibus.  Et le pueblito.

Ce petit village n'a rien de folichon, si ce n'est une église monumentale de style colonial, qui était fermée lors de notre passage.

La petite place centrale ombragée et bétonnée est assez jolie pour un pueblito.

Nous avions acheté des Salteñas avant notre départ, pour nous restaurer, ne sachant pas si on trouverait sur place! Eh bien, il y avait un espèce de restaurant éphémère sur place qui vendait...du poulet frite à emporter!

Alors pourquoi avoir voulu visiter ce village sans intérêt majeur?

Eh bien, pour profiter des vues 🤩 sur la nature de part et d'autre de la route (de la piste!). Les photos prises depuis la fenêtre du minibus "cahotique" ne sont pas excellente, mais voici un apercu de ce que nos yeux ont vu!

Alors, on y retourne à Oploca?

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Nous quittons Tupiza juste après le petit déjeuner. Nous voici à la parada de Villazon, juste derrière le terminal de bus.

Nous sommes racolés dès notre descente de voiture par des "aboyeurs" criant : "Villazon, Villazon !"

Le minibus (le van) qui doit nous amener à la frontière coûte 20 bolivianos/ personne (3 euros) pour 1 heure 10 environ de trajet.

Comme tous les minibus ici, il attendra d'être plein avant de partir! Ce qui se fait assez rapidement.

Espérons que les barrage des manifestants seront levés, car la route jusqu'à Salta, notre destination finale, est très longue!

Nous sortons sans encombre de Tupiza, mais à 7 km de la frontière, notre chauffeur crie "blokéo" Eh oui, la route est bloquée. Nous descendons du van et marchons vers le barrage, environ 800 m.

Ça se passe bien, les manifestants nous laissent passer à pied, traînant nos gros sacs à roulette. Mais 500 m plus loin, un autre barrage.

Là, la route est totalement bloquée. Il nous faut, toujours avec nos lourds bagages, contourner le barrage par un sentier caillouteux et poussiéreux, descendant sous un pont, traverser une rivière heureusement à sec et remonter sur l'autre berge. Nous tirons nos sacs sur le sable, les roulettes ne servent à rien!

Revenus sur la route et épuisés, nous montons dans un taxi infiltré entre les 2 lignes de barrage. Il nous mène Jusqu'à un troisième barrage que nous parvenons à franchir à pied sans trop de peine cette fois.

Ouf! Il ne reste plus que 6 km avant d'arriver à la frontière! Heureusement nous trouvons un autre taxi pour nous emmener jusqu'au poste frontière. Par chance nous avions conservé quelques bolivianos sur nous.

Les formalités à la frontière sont plus rapides que prévues. Et hop, nous sommes en Argentine.

Il ne nous reste plus qu'à trouver un autre taxi pour le terminal de bus de la quaica, situé à quelque centaines de mètres de là. Ce bus nous conduira jusque Salta!

Au fait? Nous étions quel jour? Je vous le donne en mille. Oui, nous étions le 1er avril. Mais ce récit était tout sauf un 🐟🐠 d'avril!

Petites remarques sur ces êtres charmants que sont les boliviens et leur façon de vivre :

Donc nous avons pas mal progressé dans la langue de Cervantès.

Un chauffeur de taxi argentin nous a dit : "un chien meurt, et ils bloquent les routes" 😅

Suite de nos aventures en Argentine sous ce lien :

https://www.myatlas.com/Dgépé/argentina-le-nord-ouest

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Ce n'est pas une étape, mais juste pour vous parler de la boisson nationale Bolivienne, le chicha.

La Chicha est sans doute la boissons la plus connue de Bolivie. Originaire de l'empire Inca, elle très populaire à Cochabamba où elle est élaborée à base de maïs fermenté.

Cependant cette boisson traditionnelle se consomme dans différents départements du pays plus particulièrement; Cochabamba, Chuquisaca, Oruro et La Paz.

Sa consommation est habituelle lors des fêtes religieuses ou lors d’évènements spéciaux, mais elle se boit aussi au quotidien. Elle peut se prendre en appétitif ou accompagner de nombreux plats traditionnels.

Chicha signifie liqueur en Quechua et, traditionnellement, elle s'obtient en mastiquant et crachant le maïs car la salive contient une enzyme qui, lorsqu'elle est mélangée avec l'amidon du maïs, se transforme en sucre et plus tard fermente grâce à l'action de bactéries. Ce mélange de maïs et de salive se met dans des pots de terre cuite, fermés hermétiquement et laissés à l'ombre pendant au moins deux semaines.

Aujourd'hui, à la place de mastiquer le maïs, on le moud pour obtenir une farine de maïs qu'on mélange avec de l'eau. On forme une pâte et on la laisse sécher au soleil. Après on la met dans un pot en terre fermée hermétiquement et, selon le temps de fermentation on obtient le degré d'alcool.


La couleur de la chicha est obtenue selon le maïs utilisé. En Bolivie il y a beaucoup plus de sorte de maïs et de pommes de terre. Malheureusement ces différentes variétés ne sont pas exportées mais la chicha bolivienne est, elle, exportée vers l'Europe et les États-Unis.

Une variante de la chicha de maïs est la Chicha Camba (de l'orient) faite avec de la cacahuète et quasi sans alcool. Très appréciée comme boisson rafraîchissante dans cette région où il fait habituellement plus de 30ºC.