le CHILI du sud au nord en 23 jours

Ce carnet de voyage est un récit, mais aussi un guide pratique, avec des tarifs, des astuces... pour ceux qui souhaitent comme nous, préparer leurs lointaines aventures.
Du 7 au 30 mars 2019
24 jours
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Notre voyage s'intitulait initialement "l'Amérique du Sud en 10 semaines". Départ le 7 mars, retour le 16 mai 2019.

Malheureusement, le 28 mars, le papa de Flo nous quittait brutalement, et notre voyage s'arrêtait donc le 29 mars, retour en France le 30 mars!

Nous nous sommes promis de reprendre ce voyage là où nous l'avons laissé, à San Pedro de Atacama, dans quelques mois, lorsque nous serons à nouveau d'attaque pour le poursuivre. Il devrait nous mener en Bolivie et en Colombie, comme initialement prévu. Peut être d'ici là ajouterons nous un autre pays (Equateur?)

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7 mars 2019.

Nous arrivons depuis Nice, à l'aéroport de Santiago, après 20 h de vol dont 2 escales.

Nous convertissons au bureau de change de l'aéroport 200 € en 141. 200 pesos. Ce n'est certainement pas le meilleur taux, comme toujours sur les aéroports, mais il nous faut bien qq pesos pour commencer.

À la sortie de l'aéroport nous prenons un bus de la compagnie Bus Sur (1900 pesos/pers). Bus Sur signifie bus du sud. Une employée de cette compagnie sur le quai vend directement les billets, donc nous n'avons pas à faire la queue à la caisse automatique qui se trouve un peu plus loin. Un taxi nous avait proposé 7000 pesos pour nous transporter en ville. Nous sommes restés sur l'option bus, lequel nous a transporté jusqu'à son terminal Alameda au centre de Santiago.

Les bagages sont étiquetés selon la destination, et on vous donne un billet pour pouvoir retirer ce bagage (équipaje) à l'arrivée. Ça rassure, tant on est toujours méfiants quand on arrive dans un nouveau pays.

De là nous achetons une carte de métro : "bip tarjeta". C'est une carte qu'on peut charger selon nos besoin. Pour 5000 pesos on a eu le droit à 6 trajets environ. Une seule carte suffit pour deux personnes il faut composter 2 fois à l'entrée du métro, avis aux tricheurs.. .

Le métro de Santiago 

Le métro de Santiago ressemble à celui de Paris, les différentes lignes portent des couleurs et non des numéros. Par contre, il est bien plus propre que le notre. Aucun papier ou autre détritus ne traîne par terre, et cependant, il n'y a que très peu de poubelles!

Nous achetons aussi une carte téléphonique locale pour 3000 pesos. Après activation du numéro, nous achetons une recharge de 100 minutes de communication pour 1000 pesos (1,30€), il y avait une promo😉

Nous allons ensuite chez Polin avenue Bella Vista qui nous hébergera via AIRBNB à notre retour de la Patagonie le 17 mars. Elle a eu la gentillesse d'accepter de garder un de nos sacs afin de nous alléger dans notre périple pour le sud. Nous avions amené une bouteille de Médoc pour la remercier, elle a été surprise et ravie de cette attention. Nous repartons en taxi de chez elle jusqu'à la Plaza de Armas (toutes les places centrales en Amérique du Sud s'appellent ainsi). Nous visitons la catedral (cathédrale) , puis nous prenons à nouveau le métro pour nous rendre au musée de la mémoire et des droits de l'homme, 4 stations plus loin. Ce musée récent (2010) retrace 17 ans de dictature dont a souffert le pays entre 1973 et 2990 sous le régime de Pinochet. On y évoque la torture la privation de liberté de quelques 40000 victimes dont 3000 morts ou disparus.

Le musée  de la mémoire et des droits de l'homme 

Non loin de là nous visitons la basilique de Notre Dame de Lourdes "Nuestra señora de Lourdes". C'est assez atypique mais c'est effectivement une reconstitution de NOTRE basilique de Lourdes, avec sa grotte. Nous n'avons pu voir l'intérieur la basilique car les portes ne sont ouvertes que le week-end. On nous informe qu'une messe est dite en ce moment devant la grotte. Mais ça ne nous tente pas plus que ça . 😂

Basilica Nuestra Señora de Lourdes 

Taxi pour le retour jusqu'à notre hôtel. (2500 pesos) . Pour fêter notre voyage, nous explosons notre budget ce soir, nous dînons dans un des plus anciens et meilleurs restaurants du coin, selon la réceptionniste de notre hôtel : la CONFITERIA TORRES. En plus il est proche de notre hôtel et du métro la moneda - - Au menu Pisco Sour ( boisson traditionnelle d'Amérique du Sud, que nous avions déjà goûtée et appréciée au Pérou) , cebiche-ou ceviche Mixto (poissons crus marinés au citron vert) , et lomo al ajo arriero (agneau à l'ail), cancato de salmon (saumon grillé). Bilan : 38.000 pesos soit 47€ pour 2. A noter que l'addition comporte une suggestion de pourboire de 10% que nous acceptons de payer, peut on faire autrement ? mais sur l'addition finale qu'on nous présente,c'est 35. 200 pesos que qui est mentionné !

Nous rentrons à pied à notre hôtel où nous endormons épuisés, en moins de deux !


Notre hôtel RQ central 55 avenue San Martin métro la Moneda. 55 € par booking. Genre ibis, 24 étages. Chambres style suite propre et fonctionnelle. Bel espace de vie avec cuisine et salon bureau et canapé. Chambre avec lit en 180. Personnel sympa mais uniquement hispanophone. Donne de bons conseils. Bien placé au centre ville à 2 pas du métro la Moneda. Petits restau et supermarché en sous sol à 1 mn à pied !

La catedral 


L'ancienne caserne des pompiers, très beau bâtiment, non loin de là. 

A suivre : la Patagonie Chilienne

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8 mars 2019.

Embarquement avec la Cie Jetsmart, low cost pour Un vol de près de 4 h qui va nous mener à Punta Arenas sur le détroit de Magellan en Patagonie. C'est pratiquement le bout du Sud... (reste la terre de feu plus au sud et la partie argentine de la célèbre Ushuaya-merci Nicolas Hulot)

Conseils : Nous avions réservé ce vol (2 mois à l'avance) depuis la France, puisqu'il était le lendemain de notre arrivée à Santiago. On s'était aperçus alors que les vols intérieurs ne coûtaient pas trop chers et, de toutes façons, y aller en bus n'était pas possible, vu les distances dans ce pays (4000 km du Nord au Sud quand même!!!). Prix de ce billet Aller : 112 € retour 103 € pour deux, ce qui est très correct. Pensez cependant à vous enregistrer avant d'arriver à l'aéroport, sinon il faudra vous acquitter de 10.000 p / personne au guichet de la Compagnie.

Un vol merveilleux qui, grâce à une météo exceptionnelle, nous a permis de survoler cette partie de la Cordillère des Andes qui, dans ces conditions est un véritable musée à ciel ouvert. De son hublot, Flo à pris une centaines de photos ! Ça va être dur de faire un choix!

Trop beau, la vue sur la Cordillère des Andes depuis le hublot  

PUNTA ARENAS

Astuce : À l'aéroport, assez loin de la ville il faut prendre un transport. Renseignez vous bien sur les prix! On pourrait penser que le bus est plus économique. Mais non! le bus pour rejoindre Punta Arenas coûte 5000 pesos par personne. Un taxi privé revient à 10.000 pour les deux. Le choix est vite fait !

C'est une très sympathique femme taxi qui nous conduit jusqu' à la porte de la maison airbnb que nous avions réservée. Nous sommes accueillis par 2 chiens menaçants et pas de présence de la propriétaire. Grâce à la femme taxi, nous avons pu prendre contact par téléphone avec la propriétaire et entrer malgré la menace des chiens, très gentils selon elle !! pas d'accord !

Le taxi nous donne l'adresse d'un bon restau barato y bien ( pas cher et bien) , le Savoy 1073 rue Jose Menendez. Merci Paola pour cette bonne adresse.

Il est près de 20 h et nous nous y rendons à pied.

Très stylé, ce resto est sympa, le service de René très paternaliste. On se prend 2 cebiche (6400 pesos chaque) ce qui suffit à notre bonheur pour un soir.

Petite ballade nocturne vers le front de mer du détroit de Magellan. On se caille malgré nos vêtements chauds, à cause du vent violent. Échanges et photos avec quelques jeune de la ville, très sympas.

Sur les rivages du détroit de Magellan Un petit tag féministe sur un mur non loin de là!

du sud). on en profite pour réserver notre voyage du lendemain vers Puerto Natales. Prix du billet aller retour :15.000 pesos/personne (20€ env). L'aller simple coûte 8000 pesos chouette. On vient de gagner 1000 pesos.

Retour à pied vers notre chambre, où on a tout le mal du monde à rentrer à cause des chiens. Ils ne peuvent pas nous piffer ceux là. Nous non plus d'ailleurs.😁

Un jeune couple chilien qui loge aussi dans ce airbnb, nous offre de partager une bonne bouteille de vin chilien. Ils sont là pour le trek. Ils reviennent d'une semaine de marche. Ils nous indiquent une autre airbnb sans chien, pour notre retour ici dans 6 jours. Merci les amis. On se revoit à Santiago ?


Notre airbnb "cosy big room" 38€. Est assez bien placée sur l'av. Christobal Colon (Christophe Colomb chez nous) excepté l'accueil musclé des chiens, c'est très bien, propre et fonctionnel bonne literie et serviettes de toilette. Pas d'accueil de la proprio Alexandra, les clés sont dans la boîte aux lettres, près des chiens... Il y a deux chambres, un espace commun et une sdb commune aux 2 chambres, l'appartement est chauffé. Du charme. Produits nécessaires pour le petit déjeuner, dont deux œuf/pers. Rien d'extraordinaire.


9 mars.

Nous petit déjeunons avec nos amis d'un soir, on en profite pour échanger nos coordonnées, on se promet de se revoir à Santiago où ils vivent, lors de notre prochain passage dans la capitale chilienne.

En sortant, nous cherchons le airbnb indiqué par Pedro, nous trouvons rapidement, c'est à 2 pas de là.

La maison blanche à porte rouge "la puerta roja". Accueil par le proprio Pablo qui nous fait visiter. C'est super, design, propre, beaucoup de charme, une vieille maison complètement rénovée. Le lieu nous plaît et nous décidons d'annuler la réservation que nous avions chez Alexandra, pour le 16 mars, parce que cette nouvelle maison est vraiment super, mais aussi à cause des chiens d'Alexandra.

Nous discutons le prix et passons de 40.000 pesos à 30.000 sans trop de peine. Nous réservons sans donner d'avance (merci la confiance chilienne 👍), pour la nuit du 16 mars.

Nous partons visiter la ville. La cathédrale donnant sur la plaza de armas n'a rien de folichon. C'est assez épuré. Puis taxi (1000 p) pour rejoindre le joli cimetière de la ville dont les habitants sont si fiers. (ceux qui y reposent aussi certainement). C'est effectivement mignon (?) avec ses tombes blanches, ses tombeaux immaculés ou sculptés et ses allées rectilignes bordées de sapins taillés comme par un coiffeur. Le beau temps était présent, pour de belles photos.

Le cimetière, la Cathédrale 

Puis taxi (1400 p) pour le mirador de la Cruz (belvédère de la Croix), qui offre une superbe vue sur le détroit de Magellan (estrecho de Magallanes) avec en premier plan, les toitures en tôles multicolores de toute beauté. Un super ciel d'un bleu profond, on se croirait à Nice !

Depuis le mirador de la Cruz, la vue sur le détroit de Magellan est superbe.  

Nous regagnons notre chambre, récupérons nos affaires et quittons sans regret le airbnb d'Alexandra. Bizarrement les chiens nous laissent sortir sans montrer les crocs. Ils ont dû sentir qu'ils venaient de faire perdre une nuitée à leur proprio ! Mais c'est trop tard, les chiens ! Bye bye les🐕


PUERTO NATALES

Nous nous dirigeons vers le terminal où nous attendrons notre bus de la compagnie BUS SUR pour Puerto Natales départ 14 h.

Bus nickel, quasi neuf, ceintures de sécurité obligatoires, clim et prises usb à chaque siège. Seul bémol, les sièges sont très serrés. Et les places sont choisies, parmi celles qui restent disponibles au moment de la réservation, sans possibilité de changer une fois dans le bus, surtout si il est plein. Les billets sont contrôlés à l'entrée dans le bus, puis 20 mn après le départ (!) bagage étiqueté placé en soute, avec contre billet pour nous, c'est la sécurité, comme nous le constaterons chaque fois que nous prendrons cette compagnie de bus, la plus importante au Chili. Bus sur ne veut pas dire que le bus est sûr, ça veut dire 'les bus du sud'!

La route pour Puerto natales est longue, 3 h 30, sans grand intérêt photographique. Flo arrive cependant à faire deux ou 3 beaux clichés depuis la fenêtre.

Arrivés au terminal des bus, nous en profitons pour acheter nos billets aller retour pour notre excursion à El Calafate en Argentine du 13 au 16 mars. 70.000 pesos (env 92€) pour deux. C'est plus du double que pour venir ici, pour une heure 30 de plus en bus ! Les km argentins doivent être plus longs ! 😉

Puis nous allons réserver pour le lendemain une croisière d'une journée en catamaran vers les glaciers Balmaceda et Serrano, à l'Agence 21 de mayo, non loin de l'église (qui n'a rien de folichon) . Prix de le croisière 190.000 pesos pour deux, café, whisky et déjeuner inclus. Soit 250€, en négociant ferme , on arrive à payer 180.000 p.

C'est très cher la Patagonie, on va éclater notre budget ici!

Au retour, visite du bord de mer, on se caille, mais on profite de la belle lumière précédant le coucher de soleil pour faire quelques belles photos.

Puerto Natales  

Puis resto que notre hôtesse nous a indiqué, "El bote" (le bateau) on prend un cebiche de saumon et un mixte de fruits de mer à 15.000 p soit 20 €, bien trop cher pour un plat insipide. Le cebiche était assez bon pour 7000 pesos. On ne recommandera pas ce resto.


Nuit à la casa familial trouvée sur booking à près de 41€ la nuit. Les photos du site sont trompeuses, il s'agit d'une vieille maison ressemblant à celle de mes grands parents dans les années 1960, qui n'aurait connu aucune restauration depuis. Nous y rencontrons deux jeunes français qui nous disent avoir payé 28 €. Il nous semble qu'on s'est bien fait avoir sur ce coup. Et on a réservé pour 4 nuits ! Horreur ! Mais la mamie ne veut rien savoir, argumentant que nous avons 3 lits dans notre chambre, et que les jeunes n'en ont que deux. Je lui demande alors comment pouvons nous occuper 3 lits en étant deux personnes, mais elle reste inflexible. "Vous pouvez partir si c'est votre choix". On recherche rapidement autre chose sur booking ou airbnb, mais rien de mieux et encore plus cher ! Je crois qu'ici, avec la proximité du parc naturel Torres del Paine (qu'on visitera après demain) , c'est la chasse aux pigeons touristiques que nous sommes !

Booking donne 9,3/10 à cet établissement et le classe "fabuleux" y aurait il une complicité 😉 ou sommes nous trop exigeants ? En tout cas nous prenons quelques photos pour les futurs candidats à cet hébergement.

Les points positifs de cet hébergement : c'est chauffé, on a de l'eau chaude et la literie est très correcte. Attendons de voir le petit dej demain matin, il paraît qu'il est fabuleux lui aussi !


Demain, nous nous levons tôt pour être à 7 h 30 à l'agence de voyage que nous avons choisie pour notre excursion ! Le temps s'annonce très beau. Pourvu que ça dure, dans cette région réputée pour son hostilité : vent et pluies...et neige en saison.


Dimanche 10 mars 2019.

Le petit déjeuner était bon mais rien d'extraordinaire. Nescafé et sandwich aux légumes et fromage + 4 petites tranches de saucisson. On a connu mieux ! Silvia la patronne est venue discuter avec nous à propos de l'incident d'hier avec sa maman. Elle nous a expliqué ses motivations et nous les nôtres. Finalement, elle nous a proposé une transaction à 25.000 pesos la nuit. (33€). Nous acceptons bien sûr. Reste que l'état de la maison ne vaut pas les critiques élogieuses sur booking.


GLACIERS BALMACEDA Y SERRANO.

Petite marche de 17 mn pour gagner le point de départ de la croisière du jour. Puis une navette nous amène à l’embarcadère pour embarquer sur un immense catamaran qui va nous promener toute la journée. Belles photos du lever de soleil sur le port.

Un beau 🌅

Départ vers 8 h 30. Navigation vers les glaciers de Balmaceda et Serrano dans le fjord "Ultima Esperanza" (dernier espoir, ça ne s'invente pas !) . Arrêt sur un groupe de cormorans, puis de loups de mer se prélassant au soleil, arrêt aussi pour une photo sur une cascade de 100 mètres peu spectaculaire (blasés on n'en a même pas fait de photo !), et à proximité du glacier de Balmaceda.

Nous avons de la chance, le temps est splendide, soleil, ciel bleu marine, comme l'eau de ce fjord sur lequel nous naviguons, et pas un brin de vent. C'est un miracle ici ! Nos appareils crépitement à tout va.

Ah, si on a photographié la cascade!!! 

Nous accostons pour admirer le glacier de Serrano, notre plaisir va se transformer en émerveillement. Notre groupe (150 personnes quand-même!) va se scinder en deux pour observer le mastodonte de glace. Nous choisissons la "longue" approche pour arriver au plus près du glacier ( 45 mn de marche à l'aller), tandis que les moins intrépides choisissent de l'observer depuis un mirador qui ne se trouve qu'à 2 mn du débarcadère ( donc vue plus lointaine). L'étroit sentier caillouteux longe le fjord nous offre plusieurs points de vue différents, tant sur le glacier que nous approchons, que sur quelques icebergs qui s'en sont détachés et qui flottent en surface.

Nous arrivons enfin quasiment au pied du glacier qui nous livre ses secrets et ses couleurs bleutées. Je pense que la totalité de notre groupe a du prendre au moins 3000 photos dont 2900 selfies devant ce glacier. Nous en a ont fait une bonne centaines avec Flo. Le tri va être compliqué à notre retour.

De nouveau sur le catamaran, on nous sert un whisky avec de la glace issue du glacier lui même. Pas très fan de whisky, je demande un pisco sour, la boisson locale, mais apparemment, on n'a pas le choix, c'est whisky ou whisky !

Puis on accoste pour déjeuner à l'Estancia Perales, un gigantesque restaurant où on nous servira de l'agneau (Cordero) de Magellan rôti au feu de bois ( On appelle ça un méchoui chez nous), un des mets préférés des chiliens. Avec bien sûr un bon vin rouge chilien. Nous déjeunons avec les amis chiliens que nous nous sommes faits sur le bateau, Oscar, un octogénaire bon pied bon œil, et un couple de Quadra, Jacqueline et Marcelo, tous trois très sympas. On en profite pour roder notre espagnol un peu (beaucoup) hésitant. On est bien obligés de parler cette langue. Puisque c'est la leur, mais aussi parce que, nous ont ils expliqué, ils n'apprennent pratiquement pas l'anglais au collège ou au lycée, langue dont ils se détournent rapidement pendant leur scolarité, à cause d'un mauvais niveau des enseignants en la matière.

À notre retour à Santiago, on se promet de boire un pisco ensemble.

Le périple s'achève par des accolades et des embrassades vers 16 h 30. A noter que les chiliens ne se font qu'une bise !

On est à sec de pesos chiliens (et pour cause !) Un distributeur face à l'église est ouverts le dimanche, contrairement aux bureaux de change de la ville. Les taux ne sont pas intéressants mais nous n'avons pas le choix. Il y a 4900 pesos de frais pour l'équivalent de 100 € retirés.

Quelques petites courses au seul supermarché de Puerto Natales ouvert le dimanche. On prend principalement des fruits et de l'eau, car après le cordero de midi, on n'a pas très faim ce soir.

Retour à la casa familial de Silvia et sa maman, pour y passer notre seconde nuit. Finalement, ces deux femmes sont très sympa. On commande des huevos fritos (œufs à la poêle) pour le petit déjeuner de demain.


LAS TORRES DEL PAINE

Le massif de Torres del Paine photographié par Flo, du hublot de notre avion 

Lundi 11 et mardi 12 mars : parque (parc) national Torres del Paine.

Le 11 : On se lève plus tard ce matin. On a commandé le petit dej à 8 h. Ce deuxième petit déjeuner est bien meilleur que celui d'hier. Non seulement nous avons les œufs sur le plat, mais aussi une purée d'avocats et un muesli aux fruits frais maison et céréales. Excellent vraiment.

Au programme du jour, récupérer une voiture de location pour deux jours pour aller visiter le parc naturel de Torres del Paine (les tours de Paine) qui sont 3 pics de granit ressemblant à des cônes, qui dominent ce site naturel le plus célèbre du pays. En fait ce site est le domaine des trekeurs (que nous ne sommes pas), et les 3 "tours" symbolisent le domaine montagneux beaucoup plus vaste du Paine.

Nous récupérons notre petite Renault "Symbol". Renault fabrique ici au Chili, des modèles un peu différents des nôtres, avec aussi des noms différents.

Astuce : Prix de la location : 98.000 pesos pour 2 jours, chez EMSA, alors que chez rental car (qui regroupe les loueurs tradi) , c'était presque le double lorsque j'avais cherché sur le net avant de réserver chez EMSA.!) de plus, ils ne m'avaient pas demandé d'acompte à la réservation.

La carrosserie est marquée en de nombreux endroits, ce qui nécessite un bon état des lieux afin de ne pas avoir de mauvaises surprises au retour. Pour cela, rien de telle qu'une vidéo avec son smartphone.

Nous voici partis pour le parc, à une heure environ au nord de PN. Il y a deux accès routiers ; le plus utilisé passe par l'est et la route est en meilleur état. Comme nous y passons 2 jours avec retour à PN, nous avons choisi de faire chaque jour un accès différent. Pourquoi revenir à PN chaque soir ? Il y a très peu d'hôtels dans ou à proximité du parc, et il fallait compter plus de 300€ pour une chambre basique, je ne parle pas des suites ocelles avec vues. Plus les repas à prendre à l'hôtel (il n'y a jamais de petits restau à proximité !). Bref, c'était une soirée à 500 €. Eh oui, je vous l'ai dit, la vie est très chère au Chili. Même les gens qui font le trek et qui campent sur place ou en refuge payent très cher, selon leur propre aveu.

Deux porte d'entrée pour ce parc (21.000 pesos par personnes, valable 3 jours, heureusement). De larges pistes bien entretenues mais très poussiéreuses permettent de circuler partout, sans besoin de 4x4 ou de SUV. Notre petite Renault a fait je job. 😉

Bref, ce parc est une merveille pour les yeux. Nous avions acheté une carte détaillée de ce parc, dans une agence de PN (5000 pesos, près de 8 €), je vous l'ai dit, rien n'est donné ici !) pour nous permettre de rien louper. Et je peux vous dire qu'en deux jours, à peu près 14 h au total, nous avons sillonné toutes les pistes du parc en voiture. Pour "amortir" nos chaussures de randonnée achetées avant de partir, et pour ne pas prendre la honte dans ce paradis des trekkeurs, nous avons fait 2 petits treks. (" ballades" me souffle Flo). Oui, oui, d'accord, des ballades !! 😟

Tout autour du massif montagneux, ce ne sont que rivières, lagunes, lacs, cascades. Vigognes (cousins du lama) en liberté, canards, flamant roses et même chevaux...

De plus, nous avons eu 2 journées avec un ensoleillement maximum, une seule bourrasque de vent qui a duré moins d'une heure... Bref le pied.

Conseils : Pour les non randonneurs, je conseille ce système de visite (en voiture de location) en toute liberté, libres de pouvoir s'arrêter ou on veut, le temps qu'on veut, prendre des photos, pique niquer, marcher, rouler, recommencer... L'avantage en deux jours est de faire le circuit (même si ce n'est pas vraiment un circuit) un jour dans un sens et le lendemain, dans l'autre, de façon à avoir un ensoleillement tout à fait différent sur les différents sites.Deux jours de location de voiture reviennent à 98.000 pesos + 45.000 d'essence. Avec les agences, c'est 35 à 65.000 pesos par personnes et par jour en minibus ou voiture à 4 ou 5 personnes. Soit à peu près le même prix. Mais quelle liberté de le faire en voiture.

Les Torres nous dominent, nous éclairent, nous guident, nous émerveillent différemment, alors que les lacs et lagunes se parent de mille variantes de couleurs qui vont du noir au bleu marine, bleu ciel, vert profond, émeraude, pastel... Il faut le voir pour le croire. Les photos donnent un aperçu de ce musée géologique et hydraulique à ciel ouvert.

Petite anecdote : le second jour, nous comptions faire le plein à une station service signalée dans le petit village de Cerro Castillo. Mais arrivés là, pas de station. Une habitante nous dit que la station la plus proche est à... Puerto Natales, d'où on vient, soit un retour en arrière de 56 km. Et autant pour revenir. Il y a un petit troquet dans ce Pueblo. Ils nous confirment l'info. Il faut retourner à PN. Flo trouve un conducteur de minibus qui veut bien nous aider. Il téléphone à un pote qui tient l'estancia El Ovejero Patagonico du village et se retourne vers Flo en lui disant. Allez voir le patron de la estancia, il s'appelle Juan Carlos. Il va vous dépanner. Effectivement ce JC très sympa nous dépanne de 20 litres de Bencine (essence), nous le remercions, et en partant, il nous parle de Montpellier, Arles... Le tout en espagnol. Il est d'origine française, mais ne sait dire que : bonjour Madame! On s'en contentera, maintenant JC c'est notre pote à Cerro Castillo. Merci JC

Au centre, JC avec son épouse. On avait oublié qu'on était sur la "route du bout du monde"!

Au retour le 11, dîner italien à la pizzeria du coin : "Mesita Grande", rue Arturo Prat 196 presqu'en face de l'église. Flo se régale avec sa pizza à la crème genre flamekuche, et moi un peu moins avec ma pizza au chorizo. En fait de chorizo, c'était des bouts de saucisse genre saucisses knakies. Mais c'est peut être ce qu'on appelle chorizo ici ? Avec un pisco et une petite eau gazeuse, on a payé 25.000 pesos avec la propina (pourboire) toujours quasi obligatoire!

Le 12, nous dînons au restau "la Picada de Carlito" rue ubicados en Esmeralda 581. Grand restaurant par la taille, en vitrine un Asado de Cordero (Méchoui d'agneaux) les bêtes sont ouvertes et cuisent quasi à la verticale sur un tourne broche géant. C'est le soir, on va se contenter d'un plat plus léger : ceviche (cebiche ici) de saumon et pinces de crabe géant avec des crustacés assez gros, fermes mais goûteux : (centolla y locos) servi avec des avocats. Le centolla est une des spécialités de la Patagonie qui pêche ces crabes géants en grosses quantité dans les mers du sud, tout comme le saumon, dont le pays est un des principaux producteurs au monde. Nous buvons bien sûr un Pisco Sour comme apéro. Le tout pour la modique somme de 16.500 pesos avec la propina sugerida, le pourboire qu'on nous suggère de laisser. On n'est plus surpris! Bon petit restaurant qu'on recommande.

Nos deux derniers petits déjeuners à la casa familial de PN ont été meilleurs que les premiers. Il faut dire qu'après la mauvaise première impression, nos rapports avec Sylvia et sa maman se sont particulièrement améliorés. Silvia à été très compréhensive (bien que non resdponsable) sur le prix à nous appliquer qu'elle a revu à la baisse. Finalement, nous avons payé 25.000 pesos la nuit, soit une réduction de 6200 pesos par nuit, = 24.800 pesos d'économie pour les 4 nuits ( 33 €)

Il faut dire qu'excepté la (grande) vétusté de la maison, tout à été parfait. C'était très propre, nos lits fait tous les jours, ainsi que la chambre. Toilettes propres, possibilité d'utiliser la cuisine, chauffage dans la chambre. Les deux hôtesses toujours prêtes à rendre service. Très souriantes, on a même eu le droit à une accolade et une bise en partant.


À suivre : escapade au glacier Perito Moreno en Argentine

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Nous n'étions pas très loin du célèbre glacier Perito Moreno, c'eût été bête de ne pas aller le voir !

Mercredi 13 mars

Après ce dernier petit déjeuner, nous prenons le bus à 7 h 30.

Petite anecdote, Flo s'est trompée dans la programmation du réveil matin. On avait prévu 6 h et pour une raison inconnue (je tiens à la bonne harmonie du couple 😉) le réveil à sonné à 5 h. Donc nous étions lavés et habillés et prêts pour le petit-déjeuner à 5h30. Sauf que bien sûr le petit dej n'était pas prêt. Surprise de la très matinale Silvia! Et la notre ensuite ! Éclats de rire. Enfin moi ça ne m'a pas trop fait rire 😕.

Donc départ en bus (à deux pas de notre réservation) à 7 h 30.la compagnie de bus COOTRA LTDA. Ponctualité. Bus en très bon état, avec des semi Camas (demi-lit, sièges inclinables .) Il ne manque, par rapport aux TUR BUS de l'aller, que les prises USB. Sinon rien à dire.

Autre anecdote, à la frontière 🛂 chilienne, il à fallu montrer passeports et fiches d'immigration qu'on nous avait remises lors de notre entrée dans le pays. Il manquait celle de Flo, mais comme je suis le gérant des passeports, j'étais le fautif ! Du coup, Flo s'est trouvée en situation d'immigrée clandestine, mais bon, ils ne l'on pas gardée🙁. J'ai été obligé de repartir avec ! 😂😂😂.

Conseil : Bien conserver ce document appelé PDI (Policia De Investigaciones de Chile) qui ressemble à une ticket de carte bancaire, et qui est annexée, en feuille volante, dans votre passeport par la police des frontières à l'arrivée au Chili. On vous le demandera souvent (police, hôtels, banques...). La refaire dans un poste frontière, avec votre passeport qui comporte la date d'entrée au pays n'est pas chose très compliquée, mais ça occasionne une procédure un peu longue et stressante.

À la frontière 🛂 Argentine, le poste de gendarmerie. 


5 h de bus plus tard, nous arrivons à El Calafate en Argentine. Le voyage s'est déroulé sous la pluie, on était prévenus, il fait rarement beau ici 🙁.

À l'entrée à El Calafate, la gendarmerie monte dans le bus et contrôle nos passeports. La Gendarmerie est ici vêtue de tenues kakie

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À l'arrivée, le temps s'est amélioré, il fait froid mais c'est supportable. On fait un peu de change, et on essaye de trouver un bus ou un tour pour demain ou après demain, pour voir le Perito Moreno, THE glacier argentin, peut être pas le plus grand, mais le plus spectaculaire et le plus accessible aux voyageurs que nous sommes en cette occasion. Et ne l'oublions pas, Il est classé au patrimoine mondial de L'UNESCO.

Conseils : Au terminal de bus, nous achetons nos billets pour le lendemain à la Compagnie Cal Tour ( à ce terminal de bus, une douzaine d'agences de voyage sont présentes, pour offrir quasiment les mêmes tours, les mêmes prix de billets de bus. Si on ne souhaite pas le faire ici, aucune crainte, le centre ville de El Calafate regorge d'agences.

Par contre, dans ce terminal, aucun bureau de change, ce qui peut poser un problème pour celui qui comme nous, arrive directement du Chili.

Heureusement, l'agence ou nous réservons notre bus pour le lendemain vers le Perito Moreno (2 X 800 pesos = environ 32 € aller retour pour nous deux.) accepte les € et les USD. Elle accepte même de nous changer 50€ en pesos argentins, ouf, on pourra payer notre taxi (160 p) pour nous transporter jusqu'à notre RBNB. "las Cabanitas".

Nous posons nos affaires et allons nous restaurer chez "mi viejo" (mon vieux) sur L'avenue centrale. Un bon plat de viande d'agneau, ration Argentine, et son accompagnement de frites + deux boissons nous revient à 980 pesos argentins (20€ environ). On se promet de manger le célèbre bœuf argentin un peu plus tard.

Petite balade digestive ensuite jusque sur les bords du lago Argentio (moins propre que ses homologues chiliens)

Quelques courses pour notre repas du soir plus le pic nique de demain au Perito Moreno, avec bien sûr une bouteille de vin argentin. Nous en avons pour 1080 pesos (env. 25€). Le vin argentin, dans la même catégorie de prix est bien moins bon (à notre goût) que son homologue chilien.

Nuit à "las Cabañitas" petit hôtel charmant non loin du centre ville. Comme son nom l'indique, ses chambres sont des petites cabanes en bois au toit pointu, charmantes. On dispose d'une entrée avec deux lits jumeaux superposés, une mini salle de bains, puis à l'étage une chambre très mansardée avec un grand lit. Bon chauffage individuel, ce qui est appréciable dans cette région. Propre et fonctionnelle malgré sa petite taille. Nous adorons!

De plus il y a une cuisine dans l'établissement qui permet de se confectionner des petits plats si besoin. On ira y chercher un tire bouchon pour pouvoir déguster notre bouteille de vin rouge. Il y a aussi des tables et bancs dans le jardin, ainsi qu'un barbecue. Beau concept. Nous y passerions 3 nuits.

Le petit déjeuner n'a rien d'exceptionnel, mais est inclus dans le prix (40 USD sur booking) .


14 mars : le Perito Moreno

Le Perito Moreno photographié depuis le hublot de notre avion par Flo


C'est un des temps fort de notre voyage.

7 h 30 : Départ du terminal des bus. (800 pesos /pers aller retour, c'est le même tarif partout). A l'entrée du parc, le Parque Nacional de los glaciares, on reste dans le bus et c'est une employée qui vient collecter le droit d'entrée au parc: 800 pesos par personne, uniquement en effectivos (espèces) ou en CB !

Astuce : Si vous revenez le lendemain, gardez votre billet du jour, ce sera 50% de réduction !

Le bus vous dépose sur un grand parking près du petit port. Une navette gratuite vous emmène vers les passerelles les plus proches du glacier (les plus "sportives" aussi, mais rien de bien difficile pour les non athlètes que nous sommes.)

Les personnes moins valides sont orientées vers la passerelle bleue non loin du parking.

Sur les différentes passerelles, fort bien conçues par ailleurs (et qui totalisent environ 3 km de long, des centaines de marches et des dizaines de "balcons" bien placés pour l'observation).

Conseil : aucune guinguette ou point d'eau, prévoyez donc de quoi boire et manger avant votre départ d'El Calafate. Notre séjour sur les passerelles à duré un peu plus de 5 heures, puisque notre bus repartait à 16 heures.

Nous n'avons pas vu le temps passer, tant le spectacle était captivant. Dans le bus, on nous avait remis à chacun un sac plastique afin de stocker nos détritus (il n'y a pas de poubelles sur les circuits). Nous avions le notre dans notre sac à dos, mais cette initiative écologique nous a ravis.

Que dire de cette visite ? Les photos parlent d'elles mêmes ! F A B U L E U X ! Il faut dire que ce site est classé par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité. Un front de glace de 70 mètres se dresse devant nous (et plus de 100 mètres sous le niveau de l'eau), 5 km de large, 30 km de long pour une superficie de 250 km2. C'est le 3ème glacier d'Argentine par la taille, mais le seul qui se donne en spectacle aux milliers de visiteurs qui s'y rendent chaque jour. De plus, c'est l'un des 3 glaciers "actif" au monde, puisqu'il progresse de 2 mètres par jour! Il s'effondre par pans entiers dans le lac, face à nous, dans une succession de craquements et de fracas venus d'ailleurs. Les visiteurs sont tous derrière leur objectif afin de tenter de saisir sur leurs appareils cet instant incroyable qui les fait sursauter à chaque décrochement et chute de blocs de glace dans le lac.

J'ai pris plus de 150 photos et vidéos en 5 heures ! Flo au moins autant. Nous avons eu la chance de filmer 2 détachements de plusieurs tonnes de glace et à leur chute. Impressionnant !

On aurait pu faire une approche du glacier par bateau (700 pesos/personne) mais on a préféré rester sur nos passerelles, appareils en mains, d'autant que depuis ces passerelles, on voyait bien que les dits bateau, pour des raisons évidentes de sécurité, restaient à distance du monstre de glace.

Retour à El Calafate à l'heure, et petite sieste dans le bus.

Apéro et pic nique dans notre chambre. Ce soir.

Demain sera plus calme.

15 mars.

Journée de transition avant notre retour à Punta Arenas demain.

Nous en profitons pour rédiger nos blogs, nous reposer dans le jardin de notre auberge, Las Cabañitas. Vraiment cool 😎 cet espace loin de l'agitation du centre. En fait, pas tant d'agitation que ça, puisque dans la journée tous le voyageurs sont au glacier ou en trek à El Chaten, non loin de là. L'activité ici reprend vers 18 h au retour des diverses randonnées. Nous avons aussi profité de ce calme pour aller déjeuner à "Pura Vida" restaurant qui a la côte sur trip advisor, le routard ou auprès des nombreux voyageurs français que nous croisons dans la ville. Il se trouve à l'extrémité non touristique de l'Avenida del Libertador avenue principale.

Les avis concordent et ne sont pas trompeurs. C'est une superbe table, décorée avec beaucoup de goût, beaucoup de couleurs et de chaleur, une belle ambiance dans la salle.

Conseil : référez la mezzanine d'où on a une belle vue, un peu lointaine sur le lac Argentina.

Le service est parfait, un peu anglophone. On vous guide bien. Faute d'un bon steak de bœuf dont je rêvais, on s'oriente vers un cas Cordero (ragoût d'agneau aux champignons et aux olives, en croûte de pain) et un guiso lentejas (lentilles aux légumes et lardons) Excellents. C'est du fait maison. En dessert, on boit enfin un vrai expresso, le premier de notre voyage, vivement la Colombie😊😊.

Le pourboire n'est pas inclus. Mais c'est écrit en grosses lettres sur la note, comme pour vous y inciter. Le tout pour 1200 pesos (25€) c'est aussi cher qu'au Chili ! Mais pas plus que dans les autres restau d'El Calafate. Par contre ici, beaucoup plus de raffinement. On recommande ce resto bar.

On repasse au supermarché d'hier pour faire qq courses notamment pour le pic nique dans le bus demain, et nous voici de retour aux Cabañitas pour profiter au calme de cet après midi, le dernier en terre Argentine.

Au programme de cet après midi, le bar à bières repéré hier sur l'avenue principale.

Le concept est original, style vieille taverne avec des dictons écrits à la craie sur les murs : "si tu veux boire pour oublier, payes avant de commencer " ou "ici, on a des bières plus froides que le cœur de ton ex"... Lorsqu'on s'attable, une serveuse vous apporte sur une plancha, 4 "échantillon" de bières de leur production locale, pour qu'on puisse tester avant de choisir. On payera 160 pesos pour 2 demi-pintes. (3,50€)

Le bar à bières d'El Calafate 

Retour à notre chambre pour un dîner Light !

Le lendemain, c' est réveil 6 h pour prendre notre bus de 7.30


À suivre : seconde escale à Santiago de Chile

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Nous étions restés en contact avec Paola, la femme taxi de la semaine dernière, nous la recontactons, et elle nous prend à l'heure indiquée, devant la porte rouge, pour nous emmener à l'aéroport de Punta Arenas. Direction Santiago du Chili.

Le temps ne s'est pas levé, et c'est sous la brume et le brouillard, la pluie et le froid, que nous quittons à regret cette région de Magallanes. Avec regrets car nous avons eu un superbe ciel bleu pour tous nos temps forts ici, et nous avons fait de belles rencontres.

Photos du temps type de la région à notre départ.

Impressionnant la différence !

Un vol plus tard, nous voici à Santiago, une heure de retard, 27 degrés alors qu'il faisait 10 à Punta Arenas ! Bus jusqu'au terminal Alameda, puis métro ligne rouge jusqu'à la station, puis 10 mn de marche jusqu'à notre airbnb " El Corazon de Santiago", chez Polin. Airbnb pas génial finalement, vieil immeuble, 6ème étage sans ascenceur, pas très propre, pas de sécurité (porte ne fermant pas à clé alors qu'il y a une autre voyageuse...) Bref, on ne recommande pas, sauf si vous n'avez pas envie de dépenser plus de 20 € la nuit.

Nos amis Jacqueline et Marcelo, que nous avions rencontrés lors de la croisière il y a quelques jours, nous avaient donné rendez-vous à 19 h devant le bâtiment, ils sont à l'heure. Ils ont traversé toute la capitale pour nous retrouver, on apprécie. Alors que nous nous apprêtons à partager la future addition, ils nous font comprendre qu'ils nous invitent. Le choix se porte sur un restaurant péruvien du quartier Bella vista à deux pas de chez nous. Nous passons une excellente soirée, buvons de bons pisco sour , et malgré notre espagnol hésitant, nous parvenons à échanger dans de nombreux domaines.

Une belle soirée 

La nuit sera assez courte.

Lever à 6 h 45, un petit café et nous voici dans le métro.

Conseils : On a rechargé notre carte, la "bip tarjeta" de 5000 pesos (7€). Très facile, il suffit d'aller au guichet présent dans toutes les stations.

Les fraudeurs parisiens seraient à la peine ici, car il y a des agents de contrôle à tous les portillons d'entrée.

Nous sortons à Université de Santiago sur la ligne rouge, et nous nous retrouvons aussitôt au terminal de bus de Alameda. Il s'agit de la plus grande gare de bus de Santiago et vraisemblablement du Chili. C'est super organisé. En fait je pense qu'il y a pratiquement pas de lignes de chemin de fer au Chili et tous les voyageurs routiers transitent par les bus. Il y a donc des dizaines de compagnies, avec des bus neufs ou en excellents états. Les bus interurbains sont en moins bon état.

Nous avions réservé la veille nos billets pour Valparaiso, toujours avec notre compagnie préférée BUS SUR. 3000 pesos (4€) par billet pour les quelques 150 km qui séparent les 2 villes. C'est bon marché à comparer aux 1900 p demandés entre l'aéroport et le terminal au centre ville. Il faut savoir que les prix des bus varient en fonction de l'heure de départ et de l'affluence prévisible des voyageurs. Il y a même des quotas de billets moins chers, certainement en fonction de la date de la réservation. Par exemple, il ne restait qu'un billet à 2900 p, et 5 à 3000, et d'autres plus chers. Nous n'avons donc pu avoir le meilleur prix, puisqu'il nous fallait 2 billets ! La perte n'est pas énorme, 100 p soit environ 13 centimes d'euro!😊

On est en avance. Nous déjeunons sur le pouce sur les quais. Une mini pizza chacun, assez bonne ma foi. (1690 p soit environ 2 € pièce !). Original pour un petit déjeuner, mais bon, on n'avait que 15 mn devant nous.

À suivre : Valparaiso, ville de couleurs.

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18 mars 2019 :

La route n'est pas très longue, entre Santiago et Valparaiso

Il s'agit de l'autopista del pacifico (autoroute du pacifique) le chauffeur roule à 100 km h, nous pouvons contrôler cette vitesse grâce à un affichage digital qui se trouve dans le compartiment des voyageurs. Le chauffeur est complètement isolé des voyageurs, par une cloison fixe et opaque avec une porte fermée.

Valparaiso est une ville côtière, ville dont une partie est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Premières photos de la ville 

On file de la gare des bus jusqu'à notre airbnb avec un taxi qui nous prend 4500 p, taxi le plus cher qu'on ait eu jusqu'ici !

Notre airbnb " casa de California" 167 Rue Almirante Montt- 40€ la nuit) ne paye pas de mine, mais aussitôt la porte refermée, nous trouvons une demeure certes centenaire, mais complètement rénovée en 2016 avec de beaux matériaux et surtout avec beaucoup de goût. Notre hôtesse s'appelle Kata (Katarina, katastrof?) elle nous accueille avec beaucoup de gentillesse et nous délivre les premiers conseils pour visiter la ville. Le petit dej. n'est pas inclus et Kata nous annonce 7000 pesos /personne, ce qui est hors de prix. Mais c'est le Chili, encore une fois, ce n'est pas ici que nous allons mettre des sous de côté ! 😅. Tant pis, nous irons petit-déjeuner à l'extérieur !

Dans notre maison d'hôtes. 

Nous partons donc à la découverte de la ville, et de ses célèbres Street art (art de la rue).

Notre airbnb étant très bien situé, nous sommes très vite dans le bain. Il faut dire que dans ce quartier historique maintes fois ravagé par des tremblements de terre (1906 pour le plus important, 2007 et 2010 pour les derniers) ou des incendies, ( avril 2014 -2500 maisons détruites et janvier 2017- 100 maisons brûlées) pratiquement toutes les façades sont des tableaux (muradores) . Certaines sont de véritables œuvres d'art réalisées par des artistes de renom chiliens. Nous apprendrons qu'il faut une autorisation ou un permis de la municipalité, avant de commencer à peindre la façade sa maison.

Malheureusement, certaines de ces œuvres ont été taguées par des incultes ou des irresponsables.

Les façades qui ne sont pas décorées sont peintes de couleurs vives, très photogéniques.

C'est un régal pour les yeux. Nos appareils photo crépitent. Encore une bonne centaines de clichés, peut être plus.

Les premières peintures, les premières fresques ont été réalisées sous la dictature (de Pinochet) et sont souvent porteuses de messages politiques. Il faut parfois bien observer pour découvrir ces messages cachés.

Nous nous perdons au milieu de ces fresques multicolores, sans avoir un fil conducteur, demain nous essayerons de prendre un tour (gratuit ?) pour avoir des explications, des commentaires, ou un historique des peintures les plus caractéristiques. Voici un aperçu de ce que nous découvrons !

Nous nous arrêtons dans un petit restaurant dans le centre historique, le menu est à 8900 p/personne, plus la propina sugerida, on a l'habitude maintenant . Difficile de trouver moins cher pour une entrée, un plat et un dessert. La qualité est moyenne, on paye le décor, c'est sûr. En fin d'après midi, dans la ville basse où il n'y a pratiquement pas de touristes, nous verrons des menus à moitié prix (4500 p). Nous essayerons demain.

Pour en revenir aux peintures de rue, j'affiche une nette préférence pour celles des escaliers. c'est tout simplement magnifique. On en découvrira une demi douzaine plus merveilleuses les unes que les autres.

Nous utiliserons aussi le funiculaire "Espiritu santo". Ce type de funiculaire, appelé ici asensor, fait aussi la célébrité de Valparaiso. Il nous en a coûté 100 p pour un aller simple (soit 13 centimes d'euro---enfin, une chose pas chère dans ce pays ! ). Et de plus on s'économise une montée (ou une descente) d'une centaine de marches, ce qui n'est pas rien lorsqu'on fait le bilan en fin de journée !

L'asensor Espiritu Santo 

Un petit peu d'histoire :

Durant de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, une trentaine de funiculaires ont été construits. 12 ont été détruits au fil des ans et de leur vétusté , 11 sont aujourd'hui inactifs et 7 fonctionneraient encore. La municipalité et l'état ont entrepris de sauver ce patrimoine et depuis quelques années, ils restaurent et sauvent ce qui peut l'être. Il est donc difficile de savoir combien exactement sont en service actuellement. Par exemple cet après-midi nous voulions emprunter, le Concepcion, le plus ancien de la ville, datant de 1883. Il a été fermé pour cause de travaux il y a plusieurs mois. Les travaux semblent terminés, mais la réouverture ne cesse d'être retardée, sans que l'on sache pourquoi nous dit un guide.

Ces asensores ne sont guère plus utilisés aujourd'hui, que par les riverains immédiats et bien sûr les touristes.

Demain, nous nous sommes promis d'en utiliser quelques uns.

Épuisés par ces quelques kilomètres de ruelles parcourues et de centaines de marches escaladées, nous nous posons sur la terrasse encore ensoleillée du merveilleux hôtel Gervasoni, donnant sur la baie de Valparaiso, pour siroter un Pisco Sour Catedral, c'est à dire un double! (5000 pesos vu le lieu, le décor et la vue, c'est pas exagéré )

Moment Pisco Sour. 

Avocats et fruits feront notre repas du soir.

Mardi 19 mars.

Nous avons effectivement pris notre petit déjeuner dans la partie basse de la ville, pour des raisons économiques, mais surtout pour observer les coutumes des chiliens en la matière.

Puis nous avons attendu 10 h pour suivre un guide "free tour" que nous avions repéré la veille. Le principe est que c'est gratuit (oh😉) et que nous donnons, en fin de visite un pourboire, en fonction de notre degré de satisfaction. (Nous sommes en petit groupe de 8 personnes)

Astuce : C'est toujours un peu le piège, mais le guide que nous avions nous a orientés vers une somme "mini" de 5000 p/personne soit environ 13€pour deux, pour près de 3 h de visite. Correct. Point de rendez vous pour le départ du tour: place Anibal Pinto à 10 h. Pas besoin de réserver, il suffit de se trouver au dit lieu, à la dite heure.

Après quelques explications, notamment sur les funiculaires, nous empruntons celui juste à côté, le Reine Victoria. Pour accéder à la colline (Cerro) où va commencer le tour.

C'est assez impressionnant. Non pas depuis l'intérieur où on n'a pas le temps d'avoir peur, mais de l'extérieur, lorsqu'on voit ces deux cabines. Joliment peintes, comme posées sur des échasses métalliques. Elles glissent sur des rails, tirées par de gros câbles d'acier entraînées par de grosses roues. En fait, c'est la déclivité qui est impressionnante Pour celui-ci : 55% de pente !


Montée, 100 p, descente 100 p aussi! 

En fait, lors de cette visite, nous ne verrons pratiquement rien de plus que ce que nous avions visité hier, l'instinct et la perspicacité, la chance aussi, nous ayant conduit à voir par nous même, ce qu'il y avait de plus beau. Toutefois les explications du guide nous sont d'une grande utilité, pour compléter nos connaissances livresques.

Et puis je pense que nous avions un peu triché hier, en précédant le guide sur certains points clés de son circuit. Disons que l'effet de surprise visuel n'a pas été au rendez vous.

Conseil : Pour profiter pleinement de ce type de tour, il ne faut pas avoir anticipé !

Vers 12 h 30, le guide va nous emmener goûter les meilleurs empenadas de la ville. Ce sont de gros chaussons fourrés de viandes, légumes, sauces... Qui sont frits. C'est un peu le produit phare du fast food chilien. Reste que pour 1400 ou 1600 pesos (selon la garniture) , on s'est régalés. Les chiliens en consomment énormément tout comme les "completo" hot dog fourrés de légumes, mayonnaise et crème d'avocat, pas très chers non plus. Au niveau calorique, Aïe Aïe Aïe!!! De ce fait, nombreuses chiliennes sont en surpoids (un peu plus que nous, si, si !!!) ; affectueusement nous les surnommions les "empenadas"! - honte à nous!

si nous restons trop de temps ici, nous aussi deviendrons des "empenadas"! 

Quelques belles façades (murales). vues lors de cette visite. :

Nous avons fini notre visite sur la place Sotomayor, siège de nombreux bâtiments administratifs et du monument aux morts de la ville.

Puis fin de visite, avec le port le plus célèbre du Chili, véritable plaque tournante du commerce international, lorsque pour relier l'océan Atlantique et le Pacifique, les bateaux devaient obligatoirement passer par le détroit de Magellan à l'extrémité sud du Chili, ces navires faisaient alors pratiquement tous escale à Valparaiso. En 1914 l'inauguration du Canal de Panama allait précipiter le déclin de Valparaiso. En effet, ce nouveau canal allait permettre aux navires marchands reliant les deux océans de gagner quelques 15.000 km entre San Francisco et New York, en ne passant plus par le détroit de Magellan !

Excit donc le détroit de Magellan et le port de Valparaiso. 😕

Le port de Valparaiso  

Nous continuons notre visite seuls, le guide ayant terminé son tour.

Direction le funiculaire "Artilleria" au sud du port.

Le funiculaire Artilleria 

Ce funiculaire qui date de 1893, est le plus long de la ville, avec ses 175 mètres. Il permettait à l'époque, de transporter les marins de l'école navale depuis leur caserne située sur la colline, jusqu'au port.

J'avais lu qu'en 2017, il était fermé pour travaux. Il a donc été recouvert depuis, pour notre plus grand plaisir et pour l'image de la ville.

Notons que si son mécanisme a été rénové et sécurisé, il a gardé ses cabines d'époque et quelques uns de ses attributs. Bravo !

Dernière précision, ce funiculaire est 3 fois plus cher que les autres, on payera 300 pesos pour un aller, soit 40 centimes d'euro ! Bon, c'est pas la ruine, je vous l'accorde !

Nous poursuivons notre découverte de ce Cerro (quartier) d'Artilleria.

Nous décidons de clôturer cette journée avec un Pisco sur la terrasse de l'hôtel Gervasoni, comme hier. Malheureusement la terrasse qui offre cette magnifique vue sur l'océan est fermée. Nous essayons d'en trouver une autre, mais impossible. Il manquait soit la vue, soit l'ensoleillement, soit ils ne servaient pas d'alcool...

Épuisés par plus de 15 km parcourus aujourd'hui (25.000 pas me dit mon smartphone), nous nous rabattons finalement sur une bière que nous prendrons à notre airbnb !

Mercredi 20 mars :

Dernier jour à Valparaiso. Nous avons décidé ce matin d'aller visiter le quartier (Cerro) Polanco. Nous avions repéré qu'il se trouvait non loin du terminal des bus.

Nous prenons un des minibus qui sillonnent de long en large la ville, depuis la place Amiral Pinto qui se trouve à 200 m de notre airbnb. Ces minibus passent presque tous par le terminal des bus, nous confirmons auprès du chauffeur, et payons les 640 pesos de la course pour deux, soit environ 1€! (le taxi du premier jour nous avait pris 4500 p pour la même course !)

Dans ces minibus, le chauffeur vend les billets, encaisse et rend la monnaie tout en conduisant ! 

Le touriste moyen (nous estimons ne pas en faire partie😀) ne va à Polanco que pour voir son célèbre asensor très atypique. Construit en 1915, il est le seul de Valparaiso à ne pas suivre la pente de la colline.

On y accède par un tunnel de 150 m de long, puis sous terre, on prend un ascenseur vertical fermé qui s'élève dans une tour carrée. À l'arrivée, 60 M plus haut, une passerelle nous ramène sur la terre ferme.

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L'ascenseur (asensor) de Polanco

Ce quartier populaire ne présente rien de particulier. Beaucoup de Carabiniers patrouillent dans le secteur ; certains nous invitent à passer nos appareils photo autour du cou pour ne pas se les faire voler. Du coup, le quartier nous apparaît comme pas très sûr! On fait donc nos photos depuis le haut, et on redescend à pied par un chemin très escarpé. Sur notre route, on trouve pas mal de Murales, de moins bonne facture cependant que du côté de Bellavista où nous étions les deux jours précédents, mais intéressantes quand même.

À l'issue, nous retournons à notre airbnb, nous récupérons nos bagages, et reprenons le minibus pour aller au terminal.

Conseils : Il y a des bus très fréquents pour Santiago (toutes les 20 mn) donc pas besoin de réserver à l'avance .

On mange un empenada à 1000 p devant la gare, et quelques fruits.

Nous arrivons à Santiago une heure et demie plus tard.


À suivre : deuxième retour à Santiago de Chile .

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Notre bus entre Valparaiso et Santiago nous dépose en son terminal "Alameda" il faut bien le préciser lors de l'étiquetage des bagages, car il existe un autre arrêt quelques km avant ce terminal.

Nous en profitons pour acheter nos billets pour l'aéroport le lendemain. Comme je l'ai deja signalé, ce terminal est très grand, et les billets Bus Sur, la plus grande compagnie de bus de la région, ne s'achètent, en ce qui concerne la destination aéroport, que devant les quais 23 er 24. 1900 pesos par billet, inutile de réserver pour un horaire précis. Il en part toutes les 15 minutes.

De là, nous repartons vers notre hôtel RQ Central (50 USD sur booking, avec un petit déjeuner plateau mis en place dans les chambres vers 17 h.). Nous pensions avoir réservé dans le même hôtel que lors de notre arrivée au Chili il y a 10 jours, mais en fait il y a 3 "RQ central" dans la capitale, heureusement assez proches les uns des autres. Le notre s'appelle en fait "RQ Central city center". On ne recommande pas cet hôtel.

Après avoir enregistré dans ce dernier, nous prenons le métro, les doigts dans le nez, pour aller visiter le Parque National de San Cristobal à 2 ou 3 km de chez nous.

Ce parc urbain, véritable poumon vert de la ville, est le plus grand de ce type au Chili et même de l' Amérique latine. Il se situe dans un des plus beaux quartiers de la capitale, Bellavista.

L'entrée y est gratuite, mais si on veut atteindre le sommet de la colline (el cumbre) qui culmine à 860 m, mieux vaut utiliser le funiculaire qui gravit la colline à pratiquement 45 degrés. El cumbre constitue la partie "religieuse" du parc, puisque s'y trouve le sanctuaire de l'immaculée Conception, avec une statue de 22 M sur de haut, de la vierge tendant ses bras protecteurs aux habitants de Santiago.

Cette statue fût commandée à une fondation en France, transportée jusqu'au Chili ensuite, et inaugurée en 1908. Bien des années avant, une grande croix en bois de 10 M de haut avait été érigée en ce lieu, mais fut détruite par un tremblement de terre en 1646. Trois siècles plus tard, l'archevêque de Santiago fit bâtir ce sanctuaire dédié à la Vierge Marie.

Une stèle commémorant la visite historique du pape Jean Paul II au Chili en avril 1987 se trouve légèrement en contrebas.

Un chemin de croix (c'est le cas de le dire) constitué de 7 croix de 5 mètres de haut chacune, joliment décorées mène jusqu'à une chapelle austère construite de pierres grises (fermée lors de notre passage)

Ce chemin de croix est appelé le chemin des 7 paroles, 7 phrases que prononça le Christ sur sa croix, et qui sont transcrites dans les évangiles.

Puis nous prenons un téléphérique qui nous ramène jusqu'au bas de la colline, où nous n'aurons plus qu'1,7 km à pied jusqu'à la plus proche station de métro.

Le prix des 2 transports ( funiculaire + téléphérique) aller retour nous à coûté 9800 pesos pour 2 soit environ 13€. Il est possible dépendant de visiter ce parc sans payer, mais il faut vouloir y consacrer une journée entière, je rappelle qu'il est très grand. On y trouve des restaurants, 2 piscines, un zoo, un jardin d'enfants, des pistes d'activités sportives, des piste cyclables...

À suivre : l'île de Pâques, Rapa Nui

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Jeudi 21 mars 2019

Réveil tôt le matin, petit déjeuner express (pas terrible) , métro et bus pour nous rendre à l'aéroport de Santiago.

Un vol de près de 5 heures, et nous voici arrivés sur l'île de Pâques, à 3700 km des côtes chiliennes.


2 mots sur cette île :

Elle fait partie intégrale du Chili même si elle s'apparente géographiquement à la Polynésie. Ses habitants au nombre de 5800, l'appellent "Rapa Nui". L'origine du peuplement se situe entre le V ème et IX ème siècle.

C'est l'endroit le plus isolé du globe, puisque la terre la plus proche se situe à 1900 km de là.

Elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.


Ses habitants s'appellent les pascuans en espagnol, (les Rapa Nui pour les locaux). Elle a une forme triangulaire de 24 X 18 X 16 km. Elle est d'origine volcanique. Ses côtes rocheuses ne comportent que 2 plages (+ une petite artificielle dans le village d'Hanga Roa) .

Le chef lieu (ou plutôt la capitale, car depuis quelques années, elle a un statut à part au Chili) en est Hanga Roa.

Elle a un climat subtropical océanique venteux, nuageux. Sa température moyenne annuelle est de 23 degrés, tout comme celle de l'océan.

Le Chili est un pays cher on vous l'a dit, mais l'île de Pâques l'est encore plus. La compagnie aérienne sud-américaine Latam a le monopole de ce vol, et malgré des recherches de prix entre décembre 2018 et janvier 2019, il n'a pas été possible de trouver des billets d'avion à moins de 750€/personne. Peut être faut il s'y prendre plus de 3 mois à l'avance ?

En tout cas, nous avons fait cette folie !

Astuce : Une voyageuse française rencontrée sur l'île, nous a dit avoir trouvé un billet en dernière minute à 150€! Elle a utilisé Google flight, qui l'a redirigée ensuite sur Latam, (forcément, puisque cette Compagnie a le monopole) ! Par contre, elle n'a pu choisir ni son jour de départ, ni celui de son retour, et passer 5 jours sur place. C'est contraignant, mais ça peut être intéressant pour ceux ou celles qui n'ont pas de contrainte de temps.

De plus, à la descente d'avion, un " comité d'accueil" vous attend et vous demande sans plus attendre 80 USD/personne (70 €). C'est le droit d'entrée et de visite des sites de l'île. Ce prélèvement se justifie par le fait que la totalité de l'île est un parc national! Comme dans beaucoup de pays (sauf en France !), les etrangers payent un prix nettement supérieur à celui payé par les nationaux.

Notre auberge, trouvée sur booking, "Mangai Rapa Nui" , se trouve dans le village de Hanga Roa. 65 € la nuit. Un accueil (avec collier de fleurs) nous attend à l'aéroport.

Sur place, on occupe une chambre très correcte où rien ne manque, pas même la TV grand écran! C'est propre, on a de l'eau chaude, et une cuisine commune à partager avec les autres occupants de l'auberge, si on veut préparer ses repas. Il y a un beau petit jardin autour, et les poules y vivent en liberté, les mangues tombent sans que personne ne les cueille ! Presque le paradis! On recommande dans cette fourchette de prix.

Un accueil très polynésien.

Astuce : sauf si vous êtes blindés, il est impossible de manger au restaurant tous les jours. Les prix sont pratiquement 30 à 50 % plus chers que sur le continent! et pourtant ces restau affichent souvent complet ! Un plat type ceviche (poisson cru mariné) coûte 18.000 P. Soit 23 €. Avec une boisson (bière ou coca) et un café, c'est pratiquement 60€ pour deux.

La plupart des auberges ont des cuisines où vous pouvez préparer des plats simples, salades (les avocats sont excellents) ou des pâtes. Profitez en.

Sur l'île, il fait une chaleur étouffante et surtout humide.

XAVIER, la personne qui est venue nous accueillir est très sympa. Je lui demande si il a un bon plan pour louer une voiture. Sans peine il me trouve ça, et m'annonce 35.000 p/par jour pour un gros 4 X 4 Suzuki "Grand Nomade", automatique, air conditionné. On pourra l'avoir en fin d'après midi. Je lui fais confiance, mais la confiance n'exclut pas le contrôle : lors de notre première ballade à pied en ville, on se renseigne auprès des loueurs officiels du village. C'est 50.000 pour un tout petit SUV 2 portes. Les quads sont à 40.000 pesos et les scooters à 35.000 p. 15.000 pour un vélo.

Astuce : il faut absolument un véhicule pour se déplacer sur l'île. Un tour avec une agence d'une journée en minibus à 20 personne coûte minimum 35.000 P. par personne. Pour un couple : 70.000 P et comme pour tous les tours, on ne maîtrise rien. Préférez louer, c'est la liberté totale de l'heure du départ, du retour, du temps passé sur chaque site, du choix de la lumière pour vos photos... Et prenez un véhicule. Pas un quad, une moto ou un vélo. Les orages sont fréquents, même si ils ne durent pas, on est vite trempés, si vous voyez ce que je veux dire !

Pour notre location, on ne s'est pas fait avoir. La voiture est dans un excellent état si ce n'est quelque petites bosses et rayures. On fait un état des lieux vidéo, ça évitera les contestations.


Que visiter sur l'île ?

On vient sur l'île de Pâques surtout pour voir ses Moai et s'imprégner de cette culture de cette civilisation hors du commun qui a quasiment disparu : les Rapa Nui. (c'est aussi le nom local de l'île de Pâques)

Les Rapa Nui ont érigé entre les années 800 et 1600, d'immenses statues taillées dans la roche volcanique de l'île : les Moai. L'origine de ces statues reste mystérieuse à plusieurs points de vue. Étaient-ce des symboles religieux, des représentations divines, des marques de puissances tribales ? Aucune hypothèse n'a à ce jour fait l'unanimité.



Un beau Moai.

19 h 30, on nous remet la voiture de location ; le soleil commence à décliner, on décide d'aller voir le célèbre "spot" coucher de soleil face à la mer au village de Tahai. 3 ahu dont un surmonté de 5 Moai qui nous font face nous attendent. (Un ahu est une stelle de pierres taillées le plus souvent, sur laquelle sont érigés un ou plusieurs Moai) . Le lieu est mystique, enchanteur, reposant. Une centaine de personnes s'est donnée le mot pour assister au spectacle du soleil qui va rejoindre l'horizon, juste derrière les Moai qui, tradition oblige, tournent le dos à l'océan.

L'ahu  Vai Uri. a Tahai.
Le seul Moai qui voit encore ! Sur l'ahu To Ko Te Riku a Tahai

Juste avant d'arriver à l'Ahu, on découvre une statue isolée, la seule de l'île, à avoir retrouvé ses yeux. Les autres ont leurs cavités oculaires vides (quelques unes sont peintes). Les yeux des Moai étaient à l'origine, constitués de corail et d'obsidienne sont soit tombés, soit plus certainement volés. L'obsidienne est de la lave volcanique vitreuse qui, polie, présente des reflets au contact de la lumière, d'où son utilisation pour figurer les yeux des monolithes de basalte.

Malheureusement ce soir, l’opération coucher de soleil aura lieu mais sans le côté flamboyant qu'on attendait, et ce à cause d'un ciel très nuageux. On mitraille, parce que c'est beau, mais il nous manque de la couleur, pour donner un cadre plus vivant à ce spectacle. Partie remise se dit on.


Vendredi 22 mars.

On poursuit notre périple en voiture et après avoir vu un ou deux sites mineurs mais néanmoins intéressantes, nous nous dirigeons vers une des deux plages de l'île. En effet, la côte de cette île volcanique est rocheuse et très découpée à 99%. La plage de Anakena est superbe. Qui aurait pu imaginer trouver une étendue de sable blanc bordée de cocotiers au détour de cette côte franchement hostile ? Et pourtant elle est là, cette plage magique. Elle nous attend. Elle nous appelle. On la distingue à travers les cocotiers. On s'en approche.


Mais avant d'aller se baigner, un Ahu de 5 Moai, presque tous coiffés de rouge nous attire. On n'a pas une très bonne lumière pour les photos. Mais le lieu est tellement beau, qu'on s'y attarde une fois de plus, les yeux grands ouverts. Comment l'homme de cette époque lointaine à t il pu transporter ces statues si lourdes depuis la carrière où elles étaient extraites, puis sculptées. Nous visiterons cette carrière demain, et elle est loin de plusieurs kilomètres ? Ces blocs pèsent plusieurs tonnes ! Une autre question restée sans réponse malgré plusieurs hypothèses avancées, pourquoi ces statues tournent elles le dos à la mer ? Mystère ! Il y a décidément beaucoup de mystères sur cette île.



Avant de profiter de la plage, nous nous asseyons sous les cocotiers pour notre pique nique, quant nous sommes attirés par une musique traditionnelle. À quelques pas devant nous vient de commencer une cérémonie Rapa Nui de mariage, là, sur la plage. On se regarde avec Flo, et le temps de prendre conscience de ce qui se passe et nous voilà partis avec nos appareils photo, abandonnant notre pique-nique sur une des tables aménagée sous les cocotiers. Une dizaine de personnes en tenue traditionnelle participent à cette cérémonie, sous une arche de tissus blanc tendue entre deux cocotiers. Un regard de l'accordéoniste et maître de cérémonie nous fait comprendre qu'on a l'autorisation d'assister et de prendre des photos ! C'est un instant rare, magique et très émouvant que nous vivons là. Nous en sommes conscients.


Les Rapa Nui, ce peuple qui a failli disparaître au début du XX ème siècle, renoue aujourd'hui avec ses traditions, sans perdre sa foi profondément chrétienne. Cette culture, ces traditions, ils entendent les cultiver et les promouvoir. Ils en sont très fiers.

Après la cérémonie, je m'approche du "chamane" et le remercie de nous avoir permis d'assister à la cérémonie. "français ?" me demande t il ? Je réponds oui. Très fier, la tête haute, il réplique : "Ancestral, ancestral" en me tendant la main. Ça oui, nous avons saisi l'importance, le poids, la force, la tradition et le symbolisme de cette cérémonie . Les jeunes mariés sont ravis de partager leur bonheur et posent avec nous, en tenue traditionnelle.



Le temps de prendre un sacré coup de soleil sur la plage

Astuce : il faut se protéger au moins avec une crème solaire indice 50 si on veut être ami avec le soleil ici ! Sur le coup, nous, on n'a pas fait ami-ami,

Nous repartons, couleur écrevisse, et rentrons tranquillement vers chez nous. Nous arrêtons au seul Ahu ou les Moas ont le visage tourné vers la mer. Nous y rencontrons une jeune aixoise, Clémentine avec laquelle le courant passe très bien.


Puis nous décidons de retourner sur le spot coucher de soleil. Malheureusement, la météo est bouchée, et le soleil semble bien vouloir rester caché derrière d'épais nuages ! Après l'échec d'hier, on se dit qu'on n'a pas de chance, et on se promet de revenir demain.


Vendredi 22 mars.

Lever aux aurores, enfin, c'est ce qu'on pense.

Notre mission du matin, assister au lever de soleil sur le plus beau site de l'île : l'Ahu Tongariki aux 15 Moai. Avant d'être détruit par les guerres tribales et par le raz de marée de 1960, il comportait 35 statues. Son Ahu (la Stelle) mesure 100 M de long. Impressionnant. Le site n'a été restauré que dans les années 2000, par les japonais.

Mais un réveil tardif de 10 mn va nous faire perdre le meilleur moment de cet instant magique. On fait quand même de bonnes photos, mais il faudra venir un peu plus tôt demain.

Astuce : bien calculer votre réveil et les délais de route pour arriver au moins 5 mn avant. Lors de nos 4 jours sur l'île, fin mars , le soleil se levait à 8 h 20.

TONGARIKI.


Samedi 23 mars 2019

Catastrophe ce matin. On n'a pas mis de réveil, et c'est notre ami le coq, qui nous dit qu'il faut se lever. Mais il est presque trop tard pour aller assister au lever de soleil sur le plus grand Ahu de l'île. Eh, le coq, il faudra passer chez l'horloger pour te faire régler!

On prend juste le temps de boire un café, et la voiture nous mène à vive allure jusqu'au site.

Ouf, à 5mn près, nous aurions raté le lever du soleil. Il y a plus d'une centaine de personnes qui nous ont précédé sur le site...il va y avoir de la bagarre pour les meilleures places... Non, en fait ça se passe toujours très bien sur les sites, chacun peut choisir son angle, sa zone, sa technique...

Les nuages clairsemés sont là. Et lorsque le soleil pointe son nez à l'horizon et commence sa lente ascension, c'est un véritable feu d'artifice de couleurs jaunes, oranges, argent et bleues qui viennent se fixer sur nos capteurs photo

10, 50, cent clichés sont pris à divers moments, divers éclairages, divers plans. Bref on en a pour notre réveil matin.



Nous retrouvons Clémentine sur ce spot. Elle nous dit qu'elle doit rendre sa voiture à 10 h et qu'elle quitte l'île le lendemain. Elle ajoute qu'elle ne sait pas quoi visiter à pied et nous demande conseil. On lui offre de partager notre voiture pour l'après midi. Elle est enchantée de cette proposition.


Sur la route, un auto-stopeur. Nous le prenons, il nous dit qu'il est canadien. Il n'a aucun bagage, pas même un sac à dos ! On lui demande où il va, il nous dit qu'il n'a pas de destination, et suivra le même chemin que nous. Bon ! On s'arrête sur un site, il descend. On repart, il repart avec nous ! Mais il ne peut pas entrer sur les sites, il n'a pas acheté le passeport donnant accès aux curiosités. Il semble perdu, mais néanmoins, n'a pas l'intention d'acheter un quelconque droit d'accès. On ne le saura que plus tard, car au hasard de nos visites, on le retrouvera assis à l'entrée d' un autre site, nonchalent, rêveur, paumé. Sans vouloir porter un jugement, venir sur l'île de Pâques, et rester à l'entrée des sites sans admirer les merveilles qu'il peut nous offrir, je ne vois pas l'intérêt. Peut être ne fume t il pas que de la moquette? 😄

Il finit de nous suivre jusqu'à l'entrée de Ana, la carrière d'où étaient extraits les blocs pour fabriquer les Moai, sur les flancs du volcan Rano Raraku, il est encore bloqué à l'entrée par les contrôleurs. On lui donne rendez vous une heure plus tard après notre visite, s'il veut pour suivre avec nous !

Cette carrière est surprenante. On comprend mieux ici l'ampleur de la tâche des sculpteurs, des transporteurs, des assembleurs. Le plus juste serait de dire qu'on n'y comprend rien, du moins les différentes théories qui ont été à avancées sur le mode de transport de ces blocs de plusieurs tonnes jusqu'à leur emplacement définitif, à plusieurs km de là ! Aucune n'est satisfaisante.


Cette carrière est surprenante à un autre titre, car ce ne sont pas une, cinq ou dix statues qui gisent abandonnées dans toutes les positions sur les flancs du volcan. Ce sont exactement 397 Moai, dont deux que nous n'avons malheureusement pas vus, très différents des autres : ils sont à genoux sur leurs talons, à la manière de rameurs dans leur pirogue(allusion au peuplement originaire de l'île ?)

De plus, cette carrière semble s'être arrêtee de façon brutale, comme si une guerre ou une épidémie avait anéanti tous les tailleurs ou sculpteurs de Moai d'un seul coup. Que s'est il passé ? Nul ne le sait. Toujours est il que pour nos yeux et nos appareils photo, c'est fantastique. L'île compterait pas moins de 1000 Moai !

Conseil pour cette visite : l'entreprendre si possible un jour ensoleillé et l'après midi pour une meilleure exposition. À noter aussi que le passeport de visite ne donne droit qu'à une seule entrée sur ce site (alors qu'ailleurs, c'est illimité), afin de le protéger d'une trop grande fréquentation qui pourrait le dénaturer.

L'après midi, nous récupérons Clémentine et nous nous rendons sur les pentes du volcan Rano Kao

Clémentine nous avait prévenus, c'est effectivement très beau. Une brume passagère nous prive de belles photos depuis un premier belvédère (mirador) Nous montons un peu plus haut, et depuis là, on a une vue extraordinaire sur l'île qu'on peut voir dans sa presque totalité, un panorama à 360 degrés. De là, on domine encore d'avantage le volcan qui fait plus de 1600 m de diamètre et 200 de profondeur. Au fond une magnifique lagune aux tons de vert, noir et bleu marine ! Magnifique.

On pousse un peu plus loin, jusqu'au bout de la route où se trouve le site du village O Rango, un site dédié au culte de l'homme oiseau. C'est le second et dernier site que l'on ne peut visiter qu'une fois (avec celui de la carrière des Moai). Le temps est incertain, et il y a une petite marche d'une demi heure. On préfère reporte au lendemain.

On décide d'aller visiter un autre lieu peu courru des touristes, les grottes de Te Pahu. La piste pour accéder à l'entrée est difficile, nous sommes heureux d'avoir un 4x4. Clémentine nous dit y être allé la veille avec son petit Suzuki, donc ça va le faire.

De l'entrée du site à la grotte, il y a 25 mn de marche, autant pour le retour. Même pas peur !

Cette grotte aurait été utilisée par certaines tribus pour échapper à un ennemi menaçant. On y accède par un étroit chenal sombre sur les premiers mètres. La grotte appelée aussi "dos ventanas" (deux fenetres) , fait environ 50 M de long, et se termine par 2 "fenetres" s'ouvrant dans la falaise avec la mer 40 M en contrebas ! Certains guides papier parlent de 100 m de long et d'une autre sortie que nous n'avons pas vue.

Conseils : Prévoir une lampe frontale, avec l'éclairage du portable, c'est pas pratique, on a notamment besoin de ses deux mains pour descendre en marche arrière dans l'étroit goulet qui mène à la grotte!

Surtout ne pas être claustrophobe ou trop en surpoids 😉.

On renonce à la visite de Ahu Maitaki Te Moa et Vai Mata. Il faudrait encore marcher 2 h aller retour, depuis la grotte. 3 h au total depuis l'entrée du site. Je sais, c'est faisable. On a été un peu faignasses sur le coup !

Il commence à pleuvoir, et on offre à notre passagère de venir partager un petit vin chilien à notre auberge avant de faire le 3eme coucher de soleil de notre séjour. Mais ce ne sera pas encore pour aujourd'hui. En dégustant ce bon vin à l'abri de notre terrasse, on se prend un terrible orage de pluie, le ciel est tellement obstrué que nous ne nous présenterons même pas sur le site. 3eme échec!

On ramène notre invitée à son camping. Et on se dit au revoir.



Notre programme nous conduit ensuite à Papa Vaca, un site déserté par les touristes, à tort, car même si ce n'est pas aussi spectaculaire qu'un Ahu ou un Moai, il s'agit d'un pan d'histoire de la civilisation Rapa Nui qui s'offre à nous. Une série de pétroglyphes nous montre les centres d'intérêt que pouvaient avoir ce peuple, proche de la mer. Poissons, requins, pirogue...




On poursuit notre périple en voiture et après avoir vu un ou deux sites, nous nous dirigeons vers une des deux plages de l'île. La côte de cette île volcanique est rocheuse et très découpée à 99%. Improbable donc de trouver du sable blanc, des cocotiers sur cette côte hostile. Et pourtant elle est là, cette plage magique, magnifique. On la distingue à travers les cocotiers. Mais avant d'aller se baigner, un Ahu de 5 Moai, presque tous coiffés de rouge se dresse, dos à la mer. On n'a pas une très bonne lumière pour les photos. Mais le lieu est tellement beau, qu'on s'y attarde une fois de plus, les yeux grands ouverts.

Comment l'homme de cette époque lointaine a t il pu transporter ces statues si lourdes, depuis la carrière où elles étaient extraites, jusqu'ici, à plusieurs kilomètres de distance? Nous visiterons cette carrière demain sans grand espoir de réponse.

Une autre question restée sans réponse : pourquoi ces statues tournent elles le dos à la mer ? Mystère ! Il y a décidément beaucoup de mystères sur cette île.


Avant de profiter de la plage, nous nous asseyons sous les cocotiers pour notre pique-nique quand nous sommes attirés par une musique traditionnelle. À quelques pas devant nous vient de commencer une cérémonie traditionnelle de mariage, sur la plage, non loin de l'ahu. On se regarde avec Flo, et le temps de prendre conscience de ce qui se passe à une centaine de mètres de nous, et nous voilà partis avec nos appareils photo, abandonnant notre pique-nique sur une des tables aménagée sous les cocotiers.

Une dizaine de personnes, en tenue traditionnelle participent à cette cérémonie, sous une arche de tissus blanc tendue entre deux cocotiers. Un regard de l'accordéoniste et maître de cérémonie nous fait comprendre qu'on a l'autorisation d'assister et de prendre des photos ! C'est un instant émouvant et rare pour le visiteur occaskinnel, que nous vivons là. Et nous en sommes conscients. Les Rapa Nui, ce peuple qui a failli disparaître, renouent aujourd'hui avec leurs traditions, sans perdre leur foi (ils sont majoritairement profondément catholiques). Ces traditions qu'ils avaient perdues jusqu'ici sont aujourd'hui de plus en plus marquées. Ce peuple a retrouvé sa fierté, ses coutumes, ses tenues vestimentaires, son langage... Après la cérémonie, je m'approche du "chamane" et le remercie de nous avoir permis d'assister à la cérémonie. "français ?" me demande t il ? Je réponds oui. Il me dit un seul mot : "Ancestral". C'est certain, oui, nous avions saisi l'importance, le poids, la force et le symbolisme de cette cérémonie. Les jeunes mariés sont ravis de partager leur bonheur avec nous, et posent pour la photo.

Après notre déjeuner sous les cocotiers, nous allons goûter l'eau de l'océan, puis retour sur le sable blond et très fin... le temps de prendre un sacré coup de soleil sur la plage

Astuce :il faut se protéger au moins avec une crème solaire force 50 si on veut être ami avec le soleil ici !

Nous rentrons tranquillement vers chez nous, et nous arrêtons au seul Ahu à l'intérieur des terres, où les 7 Moai présents ont le visage tourné vers la mer : Ahu Akivi. Nous y rencontrons une jeune aixoise vivant au Chili, Clémentine avec laquelle on sympathise en moins de 5 minutes.

Puis nous décidons de retourner sur le spot coucher de soleil.

Malheureusement, l'operation coucher de soleil aura lieu mais sans le côté flamboyant qu'on attendait, à cause d'un ciel complètement bouché. On mitraille, parce que c'est beau, mais il nous manque ce côté embrasé. Partie remise, on l'espère.

Dimanche 24 mars 2019.

Dernière chance d'être à l'heure pour le lever de soleil sur Tongariki.

Cette fois, nous la saisissons. Nous y sommes à 8 h, soit 20 mn avant l'heure. Là encore au moins 200 personnes se sont levées avant nous. Et heureusement, ce lever est beau, un peu moins certainement que celui de la veille, mais il est beau.

Je tente même un time-laps. Pour les non initiés en photo, il s'agit de prendre une séquence de photos d'au moins 20 mn à un rythme plus lent qu'on ne le ferait en film ou vidéo, , ce qui sonne un effet accéléré au temps, et visuellement, c'est assez bluffant ! Flo mitraille comme d'habitude !

9 h, c'est fini. Les spectateurs enthousiastes et comblés quittent les lieux, les 15 Moai peuvent se rendormir... Jusqu'à demain matin !

Nous repartons petit déjeuner chez nous, heureux d'avoir pu vivre ce spectacle rare une dernière fois !

Sur la route, on repasse par la plage d'Anakena pour avoir un meilleure luminosité pour photographier les 7 Moai presque tous coiffés de rouge. Belles photos.

Il fait beau. Nous décidons de faire la visite du village (restauré) d'O Rango aperçu de loin hier.

Une petite marche de 25 minutes est annoncée. On y restera plus d'une heure tellement le paysage en haut du volcan est superbe. Photos de ce paysage qui domine mer et volcan, mais aussi de ce village de 53 maisons réhabilitée dans les années 70-80, un habitat typique des Rapa Nui à l'époque où ils cultivaient le culte de l'homme oiseau au XVIII et XIXème siècle. Ce culte permettait aux chefs de clans qui s'affrontaient dans une joute sportive et périlleuse, d'asseoir, pour le vainqueur, son autorité sur le peuple Rapa Nui, et ce pendant 1 an !

Il nous reste un peu de temps pour aller voir la seconde plage signalée par les guides, celle de Ovahe. Difficile d'accès puisqu'il faut se frayer un passage entre les rochers. Elle est beaucoup plus petite que sa rivale et voisine d'Anakena, elle n'a pas de cocotiers, mais à un charme fou, avec son sable rose. Elle est sur plombée par un falaise qui permet aux courageux qui sont venus jusqu'ici, d'avoir un peu d'ombre. Essentiel sur l'île si on ne veut pas cramer !

Conseils. Être bien chaussé et assez sportif, car il y a une marche d'approche difficile d'une dizaine de minutes au milieu de rochers acérés. Avec la glacière et le parasol, ça risque d'être pénible!

Finalement, on repart sur Anakena, et ses cocotiers. Coup de soleil d'avant hier oblige, on recherchera l'ombre des arbres, et on ne se baignera pas. Petite sieste à l'ombre mobile des cocotiers. Se déplacer toutes les 10 mn nuit à la qualité de la sieste ! 😂

Il se passe toujours quelque chose sur cette plage, très courue, notamment le dimanche.

Devant nous, un ephebe presque nu entreprend d'escalader un des cocotiers à mains nues. D'une force et d'une habileté hors du commun, il parvient au sommet en moins de deux, et commence à en détacher les fruits qu'il projette sur le sable 15 mètres en contrebas. Puis il redescend tout aussi rapidement qu'il était monté, et commence à ouvrir les noix de coco pour en offrir le breuvage aux touristes moyennant un petit billet !


Retour pour notre dernière chance de voir un plus beau coucher de soleil qu'hier soir.

Ce ne sera pas le cas, record non battu !


Lundi 25.

C'est le retour. On prend notre temps puisque notre avion est en début d'après midi.

Notre aubergiste nous remet un collier de coquillages, en guise de souvenir, et nous véhicule jusqu à l'aéroport.

Très petit. Celui ci n'est même pas apte à gérer les deux ou trois départs par jour. On va passer 2 h en procédures diverses et surtout files d'attente.

Petite anecdote, Flo avait cueilli, ou plutôt ramassé quelques mangues de notre jardin, enfin celui de l'auberge. Et là, au contrôle, ça ne passe pas ! Interdit de faire entrer au

Chili toutes formes d'aliment. On le savait depuis notre retour d' Argentine. Mais là, enfin, l'île de Pâques, ce n'est pas le Chili ? Oui, nous repond-on, mais c'est une île 🏝. Bon, Excit nos excellentes mangues! Flo me dit avec un petit sourire : ils n'ont pas vu les deux autres... À l'enregistrement, rien, nothing, nada, oualou! Nous déposons nos sacs pour la soute, heureux que notre salade d'avocats prévue pour ce soir ait pu passer sans encombre.

Nous sommes dans la file d'attente avant d'embarqer, quand on entend appeler Flo au micro, pour un nouveau contrôle de valise. Mince, ils ont vu la salade d'avocats ! 10 MN après, Flo revient en me disant : il y a eu un second scan, ils nous ont saisi les deux dernières mangues ! Et la salade ? Non, ça, c'est passé. Ouf ! Espérons qu'il n'y aura pas un 3eme contrôle, ils seraient capables de nous faire péter la 💼 valise !

On est à bord lorsque j'écris ces lignes, on va 🛫 décoller, RAS!

Arrivée dans moins de 5 heures à Santiago, vers 22 h locales, avec les deux heures de décalage ! Le temps de récupérer nos bagages 23 h. Notre prochain vol vers Atacama esr à 5 h du mat. Et il faut être présent une heure avant. Inutile d'aller à l'hôtel,nous décidons se rester sur place pour ce qu'il reste de la nuit. Flo essaye de dormir tant bien que mal. Moi, je surveille les bagages et profite pour mettre mon blog à jour ! Je ne voit pas passer le temps.

4 h du mat ce 26 mars, le réveil de Flo sonne. Elle a pu dormir quelques heures, par intermittence. Je me dis que j'essayerai d'en faire de même dans 2 h 30, en plein air dans notre avion.

Ce vol, réservé avant notre départ de France avec la compagnie low cost Jet Smart via last minute. com nous coûte 90 € pour 2.(aller simple)

Astuce : ne pas hésiter à comparer les coûts des transports. Ce vol de moins de 2 h nous coûte que quelques € de plus que si on avait choisi le bus et ses 30 h de route !



À suivre : le désert d'Atacama

9

26 mars 2019.

Notre avion se pose sur le tarmac de Calama. Il est un peu moins de 9 h du mat. Super, on n'a pas perdu de journée en voyage, grâce à ce vol matinal.

Prise en compte de la voiture location sur l'aéroport, nous avions réservé en ligne via Rentalcar un Duster type 4X2 ce qui correspond à un SUV. Prix de la journée de location environ 60€/jour km illimités et assurance comprise. Nous avons eu la chance d'être surclassés car il n'y avait plus de SUV !

Conseils : 1- si vous êtes au moins 2, il est préférable de louer un véhicule. Il est quasiment amorti, car les tours opérateurs sur SPA vous proposent des tours "collectifs" à la journée ou à la demie journée entre 20 et 50.000. Pesos par personnes (à peu près le même prix dans toutes les agences soit, si vous êtes deux : entre 40 et 100.000 pesos. En plus vous êtes confinés à 12 ou 20 personnes dans un minibus, sans la liberté et l'indépendance que peut procurer un véhicule perso. Les explications d'un guide ne sont pas nécessaires surtout si vous voyagez avec un guide papier comme le routard, le petit futé ou lonely planet, ou si vous avez préparé votre voyage sur internet.

La navigation sur les routes est facilitée par une application comme Maps.me qui vous permet de circuler avec des cartes du pays téléchargées avant votre départ. Pas besoin de WiFi, c'est une appli vraiment super, même pour trouver des adresses ou points d'intérêt en ville ou dans les villages où les rues ne sont jamais indiquées.

De plus, les sites à visiter sont tous bien signalés par panneaux sur la route.

2 - À la sortie de l'avion, ne vous précipitez pas au guichet de la société où vous avez réservé. Presque tout le monde réserve ce type de voiture (SUV) pour son prix abordable. Premiers arrivés, premiers servis, selon le proverbe. Et comme il n'y en a pas assez, lorsque ce sera à votre tour,on vous donnera forcément un modèle supérieur en remplacement. Nous avons eu droit à un Tiguan de chez V.Wagen, automatique, 4X4 diesel, au lieu du Duster essence réservé !

3- préférez louer à Calama plutôt qu'à SPA. les prix sont plus doux ! De plus sur la route de San Pedro, vous pourrez visiter la vallée d'Arcoiris, et faire un 1er stop au Mirador dominant la Valle de la Luna, un avant goût de ce qui vous attend un peu plus tard.

Et puisque vous avez une voiture, faites vos courses à Calama, c'est bien moins cher qu'à SPA !

Sur notre route vers San Pedro de Atacama, notre première visite programmée est pour la Valle del Arcoiris ou vallée de l'arc-en-ciel, véritable bijou géologique de la région.

Cette vallée se trouve à environ 30 km après Calama sur la gauche et 80 km avant San Pedro ; elle n'attire que très peu de visiteurs et c'est bien dommage, tant les paysages sont superbes. Les couleurs des roches et des montagnes varient selon l'éclairage du soleil, d'où le nom de la vallée. Le rouge côtoie le marron, le jaune, le vert, le violet ainsi que le blanc du sel ou des rivières salées, souvent asséchées. Et si comme nous, vous avez la chance d'avoir un ciel d'un bleu profond et la lune en arrière plan, c'est tout simplement magnifique.

Notre 4X4 nous permet de nous aventurer à la limite des pistes qui finissent leur tracé à la naissances des talwegs.

Un véhicule 4X4 est conseillé mais pas obligatoire

Quelques lamas sont là pour nous accueillir dès l'entrée de la vallée, avec leur tresses de couleurs, montrant qu'ils ne sont pas tout à fait sauvages.


Non loin de là se trouve le site des pétroglyphes de Hierbas buenas (3000 pesos/personnes) où on peut admirer quelques gravures pré-hispaniques représentant des animaux. Rien d'extraordinaire !

À noter que la visite de la vallée del Arcoiris n'est pas payante. Les agences de San Pedro vous demanderont 30.000 p. /personne pour vous faire visiter ce site, en voyage groupé dans un minibus. Si vous êtes deux, le prix de la location d'une voiture est déjà amorti !

Compter 2 à 3 heures de visite pour bien s'imprégner de cette première approche de la région.

Nous poursuivons la route en excellent état pour San Pedro de Atacama.

Juste avant d'arriver à destination, le paysage change, nous quittons la plaine désertique et trouvons cette région faite de montagnes, de collines, de vallées, de gorges, bref ce qui nous a fait venir dans cette partie du désert. À quelques km de SPA, nous nous arrêtons au Mirador du coyote (enfin au bord de la route, le mirador est un peu plus loin) pour avoir une première vue de la vallée de la Lune. Les mots manquent pour décrire cette construction géologique qui tire son nom de la lune, tant les ressemblances sont frappantes (ben oui, je suis déjà allé sur la lune !)

Il est bientôt midi, alors que nous rentrons dans ce charmant petit village de SPA. (10.000 habitants au dernier recensement de 2016, plus de 13.000 aujourd'hui selon nos hôtes). Le village se situe à 2400 M d'altitude, avec un climat très sec, des températures à 30 degrés l'été (décembre à février). Les nuits sont plutôt fraîches. Le désert d'Atacama est réputé pour être le plus aride du monde, certains coins n'ont pas vu la pluie depuis 400 ans ! Sauf qu'ici, on connaît depuis quelques temps des inondations, comme celles de février 2019 qui a causé beaucoup de dégâts dans la région. (dérèglement climatique ?)

Nous trouvons un petit restaurant en bord de route (il y en a plusieurs côte à côte). Rentrer dans SPA par la route principale, ils se trouvent côté gauche 5 ou 600 M après l'entrée du village, sur une placette).

Nous mangeons très correctement pour 4000 p/pers et toujours la propina sugerida, on commence à y être habitués maintenant ! C'est le meilleur rapport qualité prix que nous ayons trouvé au Chili !


Nous arrivons en avance à notre Airbnb : "la Encantada" , l'enchantée, chez Rafael et Maria, un peu à l'écart du village.

Conseil pour cette location que nous recommandons chaudement : il vous faut impérativement une voiture, ne serait-ce que pour vous rendre à SPA.

C'est assurément notre meilleure location de tout notre voyage. On était tombés sous le charme de cette petite maison lors de nos réservations depuis la France ! Chère pour notre budget initial puisqu'elle coûte un peu plus de 100€/jour. Mais bon, c'était notre coup de cœur 😍

Rafael parle espagnol mais comprend le français. Maria parle un français parfait. Tous deux ont travaillé dans l’hôtellerie avant d'ouvrit leur maison d'hôtes. On peut aussi échanger en anglais. Ce sont vraiment des pro.

Les échanges de mails avaient été si sympa avec Rafael que j'avais décidé (au grand dam de Flo, chasseur de kg en trop dans les valises), de leur apporter une bonne bouteille de Médoc à l'arrivée! Ils ont été émus par ce cadeau, mesurant le nombre de km parcourus par cette bouteille depuis son achat à Nice !

Nos hôtes nous conseillent les visites de 4 lagunes non loin de chez eux. Ça tombe bien, c'est ce que j'avais prévu !

Nous voici donc à la laguna de Cejar où on nous demande 15.000 p/pers soit 20€ pour un simple trou d'eau, fût-t-il très salé, dans lequel on peut se baigner à 10/12 degrés ... et flotter. Il y a un ou deux ans, cette lagune avait été interdite à la baignade, des traces d'arsenic y ayant été décelées. Pour notre proprio, ce serait pour des raisons écologiques, les baigneurs y auraient laissés pas mal de produits solaires dans l'eau !

Tout ça pour dire que baignade ou non, à 10 degrés ou 15 degrés, on n'était pas OK pour payer un prix si exorbitant. De nombreux visiteurs nous ont dit avoir eu la même réaction que nous.

Demi tour donc, pour aller voir los Ojos del Salar (les yeux du Salar) deux trous d'eau avec de belles couleurs sombres, de part et d'autre de la piste, qui, vus du ciel, doivent effectivement ressembler à deux yeux ! Les drones sont interdits dans cette région, comme sur pratiquement tous les sites touristiques du Chili. Donc vous n'aurez pas de photo aérienne, ça tombe bien, on n'avait pas de drone!

Los ojos del salar 

La laguna Tebenquiche non loin de là n'a rien de vraiment extraordinaire, sinon deux flamant roses : 2000 p et 1500 pesos pour les +65 ans et les moins de 12 ans !

Le coucher de soleil qu'on espérait sur cette lagune ne nous semble pas prometteur, une légère brise sur la lagune empêche l'effet miroir de l'eau, qui nous aurait fait apprécier ce coucher de soleil. Nous préférons retourner à la maison, et voir la lumière s'estomper lentement sur le volcan Licancabur qui trône fièrement avec ses 5916 m devant notre terrasse. Avec un Pisco et quelques chips, c'est quand même royal !

Le Licancabur au coucher de soleil
Après une infusion, un bon pisco !  

Dîner à la maison. Les fruits et légumes achetés à Calama feront notre bonheur du soir.

27 mars 2019

Ce matin Rafael nous demande si on a un programme. On en a bien un, mais on se laisse conseiller. Bien nous en a pris :

Nous prenons la direction du sud sur la route 23, belle route goudronnée tout le long, qui longe le salar d'Atacama. Nous nous arrêtons au petit village de Toconao (800 habitants). Sur la place principale, se trouve l'église et le clocher de Saint Luc (San Lucas), datant du XVIII ème siècle, 1744 exactement. Bien que reconstruits après divers tremblements de terre et incendies, ils gardent un charme fou et tous deux ont été déclarés Monuments Nationaux du Chili.

Malheureusement l'église fermée pour travaux. Mais l'arrêt sur la place du village vaut le coup ne serait-ce que pour le clocher détaché de cette église, même si il aurait besoin d'un bon ravalement!

Très beau, ce petit village de Toconao ! 

La porte de ce clocher est faite de planches de cactus attachées entre elles par des liens de cuir. Très originale. On adore.

la Belle porte du clocher, en cactus . Admirez aussi  les gonds en bois!

Le village en lui même n'est pas très beau (excepté cette place centrale). Toutes les maisons sont de construction traditionnelle en liparite (tuf volcanique de couleur blanche), la majorité des habitants travaillent à la mine locale, ou dans l'agriculture.

Un peu plus loin, un arrêt au village encore moins peuplé (300 habitants), Socaire à 3218 m d'altitude (déjà!) pour déjeuner au petit restaurant "la coceneria de San Santiago" sur la gauche. Entrée plat dessert pour 6000 p/personne (On nous avait annoncé le menu du jour avec son excellente soupe de légumes à 5000 p mais nos têtes de touristes ont certainement fait monter l'addition!) Une bonne petite adresse. Merci Rafael. Une visite à l'église s'impose ici, comme dans tous les petits villages profondément catholiques et pratiquants. Elle est superbe, épurée, toit de chaume et murs en adobe. A noter que c'est la première église de ce village, avec son clocher détaché, comme à Toconao, la seconde étant bien moins ancienne, avec nettement moins de charme, vue de l'extérieur!

L'église de Socaire..


Nous continuons vers le sud sans trop nous apercevoir que ça montait, et on se retrouve quelques km plus loin à plus de 4000 m d'altitude! Et là, le paysage devient tout simplement magnifique. On s'arrête à proximité du Salar de Aguas caliente à 4280 m exactement, une vraie merveille de la nature, une très grande étendue de sel, occupée par endroits de langues d'eau bleu ciel et vert pastel, parfois striées par des coulées très brunes on ne sait pourquoi, des aréoles de sel rosé pas encore tout à fait sec, toutes ces couleurs changeant selon l'orientation du soleil, ou la notre. Tout simplement merveilleux. On ne se lasse pas d'admirer, de photographier, d'admirer, de re-photographier... On ne peut s'en approcher trop près, protection des sites oblige, mais des miradors permettent des prises de vues inouïes. Nous repartons, Il n'y a pratiquement pas de circulation, ce qui nous permet de nous arrêter pratiquement tous les 500 m sur la route, émerveillés par ces couleurs changeantes.

Un peu plus loin, la lagune Tuyacto nous offre aussi sa magnifique palette de pastels. Les quelques nuages contrastent avec un ciel d'un bleu profond pour nous offrir de magnifiques clichés.

Nous sommes à quelques kilomètres de la frontière Argentine, nous faisons demi tour pour nous arrêter observer les 2 petites lagunes de Muscanti et Miñiques que nous avions laissées de côté à l'aller. Elles sont belles aussi même si elles souffrent de la comparaison avec ce que nous venons de voir, la première d'un bleu profond, la seconde d'un vert soutenu à plus clair en fonction de la lumière, toutes deux ceintes d'une couronne de sel blanc immaculé. Là aussi, préservation écologique oblige, on ne s'approche pas, des limites en planches ou en pierres nous tiennent à distance ! (3000 et 2500 pesos pour les + de 65 ans et les plus jeunes) .

On se dirige ensuite vers la laguna de Chaxas et sa colonie de flamands roses. Mais nous repartirons sans y accéder car elle se trouve en cette fin d'après midi, totalement en contre jour. On la reprogramme pour demain.

On file sur San Pedro de Atacama. un des villages les plus touristiques du Chili. Il possède 2 rues principales dans lesquelles se concentre toute l'activité touristique. C'est très animé le soir au retour des tours organisés par les agences. On y entend parler toutes les langues ! En journée, c'est un peu plus calme.

Il possède aussi une église datant en partie du XVII ème siècle, de toute beauté couleur "adobe" (couleur terre, torchis), déclarée monument national en 1951, rénovée il y a 4 ans. Elle inciterait les plus athées à venir prier, dit la légende.

Nous nous rendons ensuite à l'agence Colque Tourism qui a bonne presse sur le net, pour faire un changement de programme.

Pour visiter le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni, on avait prévu de le faire au départ de Tupiza en Bolivie, qu'on aurai atteint depuis Calama, après un journée entière de bus! Là il se trouve qu'on peut faire cette visite depuis SPA, ce qui devrait nous permettre de passer 2 jours de plus dans cette belle et accueillante région du Chili, et de poursuivre sur la Bolivie dans la foulée.

Prix annoncé pour un circuit de 2 nuits et 3 jours = 600.000 p en tour privatisé avec un guide anglophone, 400.000 pour tous les deux, si on prend un guide espagnol. Comme on commence à être à l'aise dans la langue de Cervantes, on choisit la visite en espagnol. On voudrait une journée de plus pour profiter d'avantage de cette région qu'on sait être magnifique ! 500.000 pesos nous sont annoncés pour 4 jours et 3 nuits, c'est un petit peu plus qu'initialement prévu, mais bon, on sera les deux seuls voyageurs avec le chauffeur et la cuisinière et on aura la maîtrise des lieux à visiter et du temps à y consacrer. À 4 ou 5 personnes, ça nous aurait coûté moitié prix, c'est sûr ! Mais bon !

On échange un regard tous les deux et on se laisse convaincre par cette proposition. On viendra confirmer et payer demain.

Mais il faut alors annuler les réservations de 1 nuit à Calama et 2 nuits à Tupiza (travail de Flo vite fait bien fait, on ne perd que quelques € de frais d'annulation de réservation) .

Il faut maintenant voir si on peut prolonger notre séjour chez Rafael et Maria puisque ce changement nous ferait rester 2 jours de plus dans la région.

Mais nos propriétaires nous informent que malheureusement, notre chambre ne sera pas libre les deux nuits suivantes. Aïe,ça commence mal ! On était si bien ici ! Ils téléphonent à leur voisine qui loue aussi sur Airbnb. C'est libre. Il ne reste plus qu'à voir si on peut garder la voiture un jour de plus. On verra ça demain puisque on doit aller à Calama.


Conseils : si vous êtes en voiture privée c'est à SPA que se situent les deux seules pompes à essence du secteur. Aucune autre pompe à 120 km à la ronde (c'est à dire Calama) . Donc attention, toujours partir le matin avec le plein.

Jeudi 28 mars :

On avait prévu un lever 7 h pour aller voir les flamands roses sur la lagune de Chaxa. Mais une migraine perturbe la nuit de Flo, et on décide de se faire une matinée cool pour souffler un peu. Et comme notre nouveau programme nous donne cette latitude, autant en profiter!

Un peu plus tard dans la matinée, on file à l'aéroport de Calama à 110 km de là pour prolonger la location de la voiture. Ce qui ne cause aucun problème, en traitant directement avec le loueur (ou par le site : [email protected]), la journée supplémentaire nous coûte même moins cher que sur rental car !

L'après midi est consacré à la visite de la mine de Chuquicamata près de Calama.

Cette visite de type industriel détonne un peu dans notre programme, mais on a choisi de la faire car cette mine est la plus grande mine du monde à ciel ouvert. Elles exploite depuis plus d'un siècle le cuivre très présent dans le sous sol de la région. Sa production est d'environ 1 700 000 tonnes de cuivre en 2013. Actuellement, l'exploitation de la mine est assurée par Codelco, entreprise détenue à 100 % par l'État chilien. Le Chili est le plus gros pays producteur de cuivre, il produit à lui seul plus d’un tiers de la production mondiale.

Nous voici gilet orange et casque de chantier de la même couleur,

pour découvrir l'histoire de cette exploitation, visiter la ville aujourd'hui désertée par les quelques 10 000 mineurs qui y travaillaient.

Au début du XIXème siècle, c'était une véritable cité avec commerces, bars, théâtre église et même stade de foot ! Aujourd'hui, pour leur santé, les mineurs vivent moins exposés, dans la ville de Calama à 15 km de là.

La ville fantôme de Chuquicamata 

Le gouffre à ciel ouvert de la mine fait plus de 5 km de diamètre, et est profond de plus d'un kilomètre. C'est tout simplement impressionnant, tout comme la taille démesurée des engins ou véhicules y travaillant. Les photos parlent d'elles mêmes.

Pour se donner une idée des dimensions, au centre de la photo, on voit de gros camions et des excavatrices ! 
Hauteur de roue du camion : 3,50 mètres!!! 

Astuce : pour cette visite, il faut réserver par internet quelques jours à l'avance à l'adresse suivante : [email protected]

La mine répond assez vite et il faut ensuite confirmer sa présence au moins 24 h à l'avance.

La visite dure de 13 h, heure de rendez vous en ville et 16 h 30 heure de retour. Les conditions de sécurité pour cette visites sont draconiennes, ce qui nous semble normal.

Elle est gratuite, mais on nous laisse entendre qu'une donation pour une œuvre caritative (enfants défavorisés des mineurs) serait la bienvenue.


Malheureusement, à la sortie de cette visite, nous apprenons une terrible nouvelle. Le papa de Flo vient de nous quitter. Nous sommes effondrés tous les deux. La route retour vers SPA va être très difficile. On va devoir interrompre notre voyage.

Europe Assistance via la carte bancaire ayant servi à acheter les billets est contacté. On demande à partir le lendemain, et on prévient nos hôtes, qui, à ce moment nous sont d'un grand soutien. Maria montre beaucoup d'empathie, de douceur et nous réconforte avec des mots simples et sensés

Ce matin, ils nous avaient invités à l'apéritif autour d'un feu vers 18 h ; Malgré leur volonté d'annuler cette soirée, nous leur demandons de la maintenir, nous avons besoin de leur soutien. Et c'est simplement que nous terminons cette soirée, à parler chacun de son expérience de la perte d'un parent. Nous essayons aussi d'aborder d'autres sujets, autour ce ce feu qui nous réchauffe autant le corps que l'esprit.

Merci Maria et Rafael pour votre soutien et votre aide psychologique ce soir là.

Avec nos super hôtes, Rafael et Maria. 

Le sommeil ne viendra que par intermittence cette nuit.


29 Mars 2019 :

Normalement, c'est un jour de fête aujourd'hui, puisque c'est mon anniversaire. Ce sera un jour triste, entre pleurs et câlins et réconfort réciproque.

Nous apprenons qu'Europe assistance ne pourra nous rapatrier que demain.

Ce n'est pas une bonne nouvelle. Nous voulions rejoindre la famille au plus tôt.


Astuce : il est inutile de prendre une assurance rapatriement en cas de problème comme celui-ci ou un autre (hospitalisation, blessure en vacances...) Si vous avez payé des éléments de votre voyage (exemple : les billets d'avion) avec votre carte bancaire.

Renseignez vous cependant auprès de votre banque avant votre départ, pour en connaître les conditions exactes

Malgré notre tristesse, nous décidons de ne pas rester à la maison.

C'est avec les yeux rouges et quelques larmes que nous visitons, sans entrain, la Laguna de Chaxa et ses flamands roses. Il est 11 h lorsque nous y arrivons. Un poil trop tard.


Conseils : le meilleur moment pour y aller est le matin à l'ouverture à 9 h. Il y a d'avantage de flamands et moins de touristes même si il n'y en avait pas beaucoup lorsque nous y étions. De plus pour les photos, on n'est pas à contre jour. (3000 p/personne)

Magnifiques couleurs sur la lagune... 

Nous décidons ensuite d'aller nous recueillir dans la magnifique église de San Pedro de Atacama.

Puis toujours sans trop d'entrain et pour ne pas ressasser, nous visitons la valle de Mart (vallée de Mars) connue aussi sous le nom de valle de la muerte, ça ne se traduit pas. (3000 p./pers, 2500 pour les seniors et les moins de 12 ans)

Belle composition que Dame Nature nous fait
La Valle de marte (ou de la muerte) 
La vallée, vue du mirador. 

Puis nous nous rendons à la Valle de la Luna. Mais chose que nous ignorions, celle ci ferme à 13 h pour les particuliers en voiture, on ne peut entrer qu'en vélo ou à pied. Il y a 13 km à faire, on n'a vraiment pas le cœur à faire ça à pied. On décide donc de se rendre par la route jusqu'au belvédère (mirador) du coyotte pour avoir une vue globale de cette magnifique vallée.


Conseils : pour ne pas vous faire avoir :

1- vous renseigner auprès de l'office de tourisme de SPA, qui détient la liste de tous les sites à visiter, avec notamment les horaires d'ouverture et de fermeture des différents sites et leurs prix.

2- il existe à 2 ou 3 km de SPA, sur la route de Calama, le mirador del Coyote, bien signalé, d'où il est possible d'avoir une belle vue sur une grande partie de la vallée, accès payant : 1500 p. /personne. Le seul belvédère payant de la région à ma connaissance, mais ça vaut vraiment le coup.

3- rentrer en milieu de journée à pied ou en vélo sur ce site n'est pas recommandé, à cause de la chaleur et du manque (pour ne pas dire l'absence) d'ombre. Pour les plus courageux, chapeau, lunettes de soleil, crème solaire et au moins 2 litres d'eau !

Liste des sites à visiter autour de San Pedro de Atacama avec les heures d'ouverture  


Nous rentrons à notre nouvelle Airbnb "el arbol Viejo" le vieil arbre, trouvée grâce à Maria et Rafael. On paye 60.000 p. Soit 80€. Moins cher que chez nos nouveaux amis, mais beaucoup moins de charme, de chaleur. Le jardin et l'environnement sont moins, voire pas entretenus. L'appartement avec ses deux chambres est cependant très correct : très bonne literie et belle salle de bains. Il se trouve sur Airbnb et la propriétaire parle anglais. Difficile à trouver sur le terrain. Il n'y a aucune indication. La propriétaire doit certainement donner un plan détaillé ou des indications précises pour s'y rendre ?

Nous avons loué pour une nuit, puisque nous regagnons la France demain. Nous passons le début de la soirée avec Maria et Rafael. Nous ne leur leur disons pas adieu, mais au revoir, puisque nous avons décidé de reprendre dans quelques mois, ce voyage là où il a été interrompu.

30 avril 2019.

Lever de bonne heure, il nous faut aller prendre notre vol à Calama à 120 km de là, et rendre la voiture de location à l'aéroport.

Vol vers Santiago, puis direct par Air France jusqu'à Paris.

Fin de notre périple. Mais... à suivre, promis.