Je me pose sérieusement la question. De trop planifier avant, nous interdit le libre changement… De ne rien planifier me laisse perplexe et presque démunie. Quand la vie t’arrange des choses, type lion de mer posé sur la sable, lui-même à côté de la route que tu empruntes, c’est parfait !
Kaka point , au fond Nugget pointQuand rien ne se passe, ne pas savoir où aller te redonne le sentiment que tu perds du temps, que tu passes surement à coté de quelque chose…
Choisir de voyager sans guide n’est pas de tout repos ! Faire des choix d’itinéraires non plus !
Alors, petit bilan de cette première partie chez les kiwis. Presque une semaine afin de pouvoir changer de camping car. En reste donc 3 avec la ZZ Mobile… C’est jouable… plein de gens exhibent un road trip de 3 semaines sur les deux îles (🤣 on en reparlera !)… Faisons le tour !
Avant de s’élancer, un tour de plage, recherche d’info sur le Milford et châteaux de sables… Direction un petit port qui a l’air kawaï pour faire un tour à la laverie ! Mignon est le bon mot, mais Port Chalmers accueille aussi d’énormes paquebots de croisière. Normal l’endroit a du cachet… Bref, une paire d’heures plus tard, à se demander si l’on va s’arrêter enfin à Dunedin et à sa péninsule d’Otago, on reçoit une super invitation à rejoindre une famille française en tdm aussi !
Et voilà que ça recommence ! On ne résiste pas et comme d’hab, changement de plan ! Du coup, à changer… on passe voir Dunedin que l’on venait juste d’éliminer des visites avec son usine Cadbury, miammmm ! Et si on attaquait, telle une diligence, le wagon frigorifique contenant certainement moult barres chocolatées ??? 🤠
Allez ! Passons sur nos délires de western moderne et filons arpenter cette Baldwin street… pas mal la pente pour notre mollet qui confirme que c’est la rue la plus pentue du monde ! Coup de bol, le dernier habitant de la rue tout en haut sort de chez lui ! Impressionnant ! Ce qui l’est d’avantage ce sont les chinois, inconscients du danger visiblement et qui sous prétexte de photographier le petit dernier le laisse planté au milieu de la rue… Une répétition avant d’amener belle maman ou beau papa dans cette rue prochainement ???
Le soleil est radieux, nous aussi, et hop un petit détour par une gare tout droit sortie d’un vieux film justement…
Miam! Mais il est déjà l’heure de s’engager sur la péninsule d’Otago pour aller jusqu’au bout, à Harrington point.
Peninsule Otago, albatros royal jusqu'à 3m d'envergurePhoto albatros
Là, majestueusement, un albatros royal protégé sort de la partie réserve et vient jouer dans les airs au dessus de notre parking ! C’est effectivement gigantesque ! Chanceux , mais pas au point de voir les manchots bleus hors d’un endroit payant quand même, nous allons rencontré Marine, Loïc et leurs trois extensions Dune, Jade et Azur.
C’est une troisième pour nous que de rencontrer dans la vrai vie des cyber personnes ! Une fois de plus, c’est extra et intense comme tous ces moments où le temps est compté alors, exit les fioritures orales ! Les enfants ont accroché de suite et eux aussi ont compris que le temps est précieux ! Marine et Loïc nous font un beau cadeau en nous permettant de dormir dans le jardin de cette charmante maison airbnb . Nous devons être le seul camping car sur la péninsule qui n’a pas de camping, ou d’aire de stationnement…
Décidément, la vie semble nous dire que la boucle de l’ile chez les kiwis du sud est compromise… Nous hésitons en quittant les copains sur la route à prendre car il faut beau sur les deux prochains jours… serait-ce l’heure d’aller dare dare jusqu’au Milford Sound ? C’est qu’elle est tellement belle cette côte-ci.
Et bien… non ! Car des noms sur la carte nous avait bien fait rigolé et nous nous étions dit « allons y » ! Alors, hop, direction Kaka Point et Nugget Point !
Good choice ! Notre premier lion de mer est à 5 mètres de l’asphalte ! (Cf photo début article photo intitulée Kaka point)
Cannibal bay Si Kakapoint et son vent démoniaque ne restera pas pour nous dans nos mémoires surchargées de belles choses, en revanche Nugget point avec ses airs de bout du monde y a toute sa place ! C’est donc avec un grand plaisir que nous y dinerons (Vive le camping car ! Et, non ! Pas de nuggets au menu 😢).
Nugget point Une vue du bout du monde, une nature qui nous englobe et nous aspirera au détour d’un chemin gravillonné pour la nuit qui est tombée depuis longtemps… Pas de freecamp ici, alors à l’ancienne, à la lueur des phares, on se pose sur un côté après un petit moment de recherche (et oui ! Faut pas croire que c’est facile car la Nouvelle Zélande est extrêmement clôturée, et tatillonne ! On veut bien te louer à prix d’or un camping car autonome, mais absolument pas te laisser libre de dormir où tu veux ! Vaut mieux en être prévenu !) . Encore une journée pleine de rebondissements !
Aujourd’hui, on cherche la date car nous sommes vraiment déconnectés des réalités… Gifle du 4 mars ! Déjà ! Ça me fiche un grand coup de pompe dans le moral car c’est tellement chouette ici que c’est trop court… En avant ! De ce que l’on a vu, Curio bay, Cannibal bay, cascades et petites promenades sont au programme de ce jour… Peut être que la prochaine fois que j’écrirai, je dirai encore : changement de plan !
Je reprend l’écriture au soir du 7 de ce mois. La déconvenue fut encore plus grande lorsque nous avons retrouvé un semblant de civilisation en allant nous ravitailler en diesel et autres chocolats et que le calendrier du téléphone s’est mis à jour. Horreur, nous étions en fait le 5 !!! Mais finalement, notre programme pensé a presque été le bon et nous resterons deux jours dans les Catlins.
C’est une région plutôt délaissée dans les choix de visite et qui mériterait beaucoup plus. D’un côté, nous trouvons cela dommage car la nature y est ici incroyable et prend des atours surprenants ! D’un autre… hé hé hé ! On est bien content de ne croiser que peu de gens ! On voulait du sauvage, du quasi désert, du typique ! Nous avons tout !
Plus d’animaux que d’hommes, et de loin ! Plus de vert et de bleu que de goudron et de béton ! Des « wouahou » répétitifs tantôt pour une baie, sinon pour une forêt native, ou tout le moins la cascade… Dans les Catlins, les forets, lorsqu’il en reste, car l’homo agrico-eleveur a bien défriché en NZ, se jettent littéralement dans la mer de Tasman. Celle-ci se pare de tous les tons depuis la transparence pour atteindre en quelques nuances les froideurs du bleu sombre et profond… Mais toujours dans un ressac actif d’une marée tantôt montante, tantôt descendante, si bien que jamais le littoral n’est figé.
Les Catlins, église et prison de WaikawaDe figés, il n’y aura que nous pour n’en pas revenir de ses forets natives ou tout d’un coup chaleur et lumière sont absorbées comme dans un vortex… et de nous retrouver sous des arbres-fougères qui nous font nous sentir miniatures. C’est en se faisant tout petit que l’on pourra être les spectateurs privilégiés de cette jolie danse amoureuse du piwakawaka qui se fait en partie au sol ;
de nous sentir tout géologiquement petit en face d’une forêt pétrifiée datant de l’ère jurassique…
Tout cela se passe dans peu de kilomètres, à Curio bay : cet endroit singulier où malgré la fraîcheur de l’eau les zagziguettes vont user de leurs planches dans les vagues (15 degrés). Elles ne la verront pas mais juste derrière une vague face à elles, se trouvait une belle otarie que nous avons vu depuis notre promontoire. C’est également de ce lieu que nous observerons dans le lointain en premier des sauts de dauphins… Plus tard, accompagnant notre goûter sur l’herbe, les dauphins d’Hector passent proche de notre rivage et aussi d’un nageur « encombiné » qui par chance calorifique a pu patiemment demeurer dans l’eau jusqu’à ce qu’un petit curieux s’approche pour une brève reconnaissance. S’il était possible d’être vert de jalousie, on serait « chlorophylé » !
On hésite encore et toujours à demeurer là parmi les sandflies (et oui, tout paradis à son ombre) , ou juste aller voir Slope Point tout à coté, lorsqu’une opportune connexion internet nous permet de voir les prévisions météo. L’oracle WU dit que le vendredi 8 est sans appel « LA » journée du beau temps sur le Milford Sound.
Le Milford, c’est un peu le Graal du touriste de l’île du sud. Fjord le plus connu de Nouvelle Zélande, il est le grand représentant d’une immense région sans route terrestre qui s’explore par air ou par mer. Le Milford, c’est le point de départ d’une balade en bateau. Ce départ est au plus court à un peu plus de deux heures de route de la première ville : Te Anau ; à quelques 5 heures de la grande ville de Queenstown…
Tu l’as compris ami voyageur, aller au Milford ça ne s’improvise pas, sauf à prendre place dans un tour en bus… Mais comme ça n’a pas fonctionné à notre dernière visite guidée (malheureusement car site au Vietnam hyper intéressant 😥), dès le 7 les préparatifs vont bon train ! Déjà, on s’avance vers cette ancienne vallée glacière dans laquelle la mer s’est avancée (=définition d’un fjord 😏 que j’ai regardé juste avant que les filles ne me posent la question qui commence par« diiiis, c’est quoooooiiiiiii… ») qui est sur la côte ouest, tandis que nous étions à l’est. Objectif : dormir la nuit du 7 dans un des camping low cost (39NZ$ pour la famille) au plus proche… Soit à un minimum 1 h de route du premier navire. Nous avons repéré sur cet itinéraire tout ce qu’il faut pour vider les eaux, remplir de propre (dernier freecamp hyper chouette avec les enfants à Lumsden : Pas en pleine nature mais tu fais tout autour d’un jardin d’enfant très chouette !). Sachant que notre bouteille de gaz a été remplie hier soir car tombée en panne au milieu de nulle part 🙄, nous sommes préparés pour l’autonomie que requiert cette route cul de sac.
Avant l'expédition au Milford Sachant ami voyageur que tu veux éviter les groupes, y compris les bus de chinois que tes enfants ont fini par prendre en grippe puisque les chinois ignorent tout et tous… Enfin, tu comprendras après en avoir croisé plusieurs groupes… Tu te devras de prendre le premier bâtiment, lequel lève l’ancre à 9h… Les bus arrivent après 10 heures 😅 Il te faut aussi prendre en compte la « petite » marche entre le parking camping car et la flotte ! Mais ce dernier détail met encore inconnu à l’heure tardive ou j’écris. Nous sommes le jeudi 7 mars. Il est 22 heures passés de quelques minutes. Je suis assise à l’arrière de notre maison roulante (Je l’aime déjà mais par ces jours de pluie, je l’adore ). Nous nous sommes arrêtés un peu plus tôt que prévu car il pleut, je ne sais comment dire… des torrents, des déluges, des cascades et que le camping initialement élu est un champ herbeux jouxtant un cours d’eau et tout cela pour l’heure doit être bien gorgé ! J’ai oublié de vous dire que la région des fjords est un des endroits du monde où il pleut le plus. Jusqu’à 25 cm sur une journée mais avec une moyenne annuelle de 6 mètres 70 , joli, joli ! Ami voyageur, tu comprends donc que dans ces conditions la photo du Milford avec un ciel bleu est une gageure !
Nous avons donc fait camp à Deer Flat Campsite que je ne peux décrire car le ciel était bien bas à notre arrivée, les gouttes bien serrées et les degrés en moins terriblement manquants. Le ranger, figure masculine sans âge évoquant un Popeye local, est déjà venu contrôler le paiement laissé dans l’honesty box… Il est donc tant de rejoindre dans le sommeil les zagziguettes en rêvant à ce que nous réserve demain !
Wouahou ! Wouahou ! Retour sur clavier le samedi 9 mars assise en face d’un lac sympathique, non loin de la petite ville de Cromwell, entre Queenstown et Wanaka !
Cromwell: vergers, vignes, lavande, thym, romarin...ça sent la Provence!Ici, c’est encore un changement de plan… mais je m’interromps face à un autre changement ! Nous venons de rencontrer un couple Sandra, Frédéric et Ambre, français à l’accent chantant. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire on fait copain copain que ce soit les petits et les grands. Ainsi, je n’écrirai pas ce soir ni demain car les hasards de la vie ont fait un… changement de plan !
Cette fois est la bonne. Je suis toujours en face d’un lac, un différent. Il est cette fois, tôt le matin pour nous, mais pas pour tous ces oiseaux et autres palmipèdes qui s’affairent. Des couples de cygnes noirs déambulent si je puis dire sur l’eau, tandis que les célibataires virevoltent d’une femelle libre ou pas à une autre et entame une danse de séduction tout en plume et ailes espacées. Voila mon panorama qui me distrait quelque peu. Alors, concentration ! Ah oui, le Milford…
La nuit du 7 s’est donc déroulée sans encombre et la pluie s’est tarie. A notre réveil à 6h30, un brouillard dense nous bouche indiscutablement le champs de vision ! Comment est notre campement ? Mystère à jamais !
On a décidé de faire s’habiller les enfants et de les recoucher sur les banquettes avec ceintures, couettes et oreillers. Nous verrons pour le petit dej à l’arrivée. Elles sont déjà rendormies pour notre route d’une heure et quart. Au cours de celle-ci, la densité des lambes cotonneuses s’amoindrie et nous laissent paraitre tantôt un bout de lac, tantôt une paroi…. Tout est gris, vert… Nous roulons bien et ne sommes pas les seuls dans cette ruée vers le Milford sans groupe…
Soudain, le brouillard n’est plus. C’est vertigineux de verticalité ! De temps en temps des trouées, des cascades d’un tenant ou qui s’amusent à rebondir sur les pentes… et puis une large ouverture et ne résistant pas à la tentation un micro arrêt vers un cirque monumental coiffé d’un glacier scintillant.
Tout cela, c’est avant la plongée dans la « Moria ». L’accès au fjord ? Ben, ce n’est pas compliqué : Tu perfores la montagne sur plus d’un kilomètre avec pelles pioches et explosifs… tout ca avec moult main d’œuvre pas chère due à la grande dépression de 1880-1890.
Dans cette plongée minérale, tu as envie de dire « mon précieux » toutes les deux secondes tout en priant pour que tes freins ne lâchent pas. Tu as le temps de voir les coups de griffoirs car le tunnel est à l’état brut et ça dure et ça dure et tout d’un coup… c’est comme si tu volais sous les deux tiers de la cime que tu viens de perforer… Spectaculaire ! Sans voix ! Le tiers restant s’évapore sous quelques lacets… Je vole !
Notre plongée s’accentue dans cette vallée monumentale et ces goulets pierreux. L’apnée se poursuit dans ce que l’on pourrait appeler l’enfer vert. Tout y est vert, jusqu’au bout des branches des arbres d’une dizaine de mètres de hauteur, la mousse est la star du coin avec encore des fougères en veux-tu en voilà ! Le bleu glacier des cours d’eau rend jaloux le ciel simplement azur.
On perd bien 5 minutes à ne pas aller au bout de la route pour se garer : quelle bêtise ! En effet, sur le parking devant les informations, tout était plein et celui d’en face affichait complet. Nous ne sommes donc pas descendus plus, nous disant que plus proche de l’eau, plus occupé… Bref, étant vraiment très très loin (au niveau de l’aérodrome), on revient pour s’apercevoir que des placeurs t’indiquent l’endroit de stationnement gratuit. De là, un jeu de passerelle/sentier en bois te mène en face de cette petite baie, sur l’embarcadère. Cette marche prend environ 10 minutes, bien qu’elle soit notée 15 minutes… Bon, nous étions hyper motivés pour ne pas louper le bateau !
De notre observation, voici le plus petit bateau, qui va donc au plus proche des parois : Mitre Peak Cruise. Nous, nous sommes sur le gros catamaran Jucy, bateau low coast (120 NZD pour nous quatre en promo). Vous trouverez toutes les promos sur le site de bookme (équivalent de notre Groupon)…
Tous les bateaux font le même tour, plus ou moins proche des parois et se valent à mon sens.
Le circuit nous fait nous sentir minuscule, surtout lorsque nous passons à coté d’une très haute montagne, ou que nous sommes éclaboussés par la puissante cascade qui se fracasse face à nous. Pas de dauphins cette fois, mais des otaries en mode farniente posées sur des rochers. Après deux heures de navigation, on repart à l’assaut de cette route que nous voulons montrer aux zagziguettes ! C’est parti pour la route aux multiples arrêts en hyper vigilance car elle est dangereuse de part certains passages et par la conduite distraite des touristes… c’est vrai que le regard a souvent envie de quitter le bitume ! On a pour témoigner de cela deux véhicules accidentés qui nous ont fait froid dans le dos… Prudence donc.
On mettra plusieurs heures à retourner à Te Anau.
En conclusion de ce mythique endroit, je dirai « allez-y » rien que pour cette route qui vous l’aurez compris nous a emballé à l’unanimité ! Si vous pouvez faire la croisière, c’est bien mais la route nous a procuré autant de « wahou ! » et s’il doit y avoir un moyen de transport qui te fait vivre le Milford dans toute sa gradeur, je pense qu’il doit être aérien ! D’ailleurs, les avions et hélicos ne s’arrêtent pas, laissant peu de doute sur notre venue exploratrice du lieu !
Alors, le Milford sous un ciel bleu ? MAGNIFIQUE. Magique. Comme souvent dit par d’autres, les mots manquent pour décliner tes sentiments.
Repos bien mérité aprés cette journée de fouMais déjà la question de l’après se pose avec notre sempiternel « où aller » ? Retourner dans les Catlins pour continuer de les explorer ou tenter une autre région ? Bingo ! Nouveauté avec montagnes et lacs pour décors aux nouvelles rencontres et à une nouvelle activité.
Après l’enfer vert, l’enfer minéral des orpailleurs ! On a tout de même trouvé deux d’or paillettes dans nos bassines !
De l'or ! On peut continuer le voyage!Alors d’être un chercheur d’or, Malou en dira « c’est drôlement difficile ! » et je confirme… ça fait mal aux dos ! Ici encore, la grande dépression va attirer toute une main d’œuvre et notamment une d’origine chinoise qui aura dû mal à s’intégrer ! Qui l’eut cru ? Ségrégation dans un pays où tous les peuples immigrés sont quasiment arrivés en même temps ! 🤔
D’ailleurs, pour nous aussi cela a failli être la grande dépression ! Tout content de trouver une activité qui convienne à tout le monde et pas si chère que ça pour la Nouvelle Zélande (70 NZD), on voit notre grande se renfrogner jusqu’au point de ne plus vouloir s’intéresser à la vie des mineurs 😖 ; quand au sourire de l’autre, il s’évanouit dans une prise de conscience subite : « J’ai oublié mes bracelets porte bonheur aux toilettes du freecamp ! ».
Et bien voilà ! Ça recommence ! On a tous oublié un truc important quelque part. Gaïa en Corée avec les polaires dans une voiture de loc ; Cathy en posant la tablette noire sur le tapis noir d’une voiture de location au Japon ; Jérôme en oubliant tous les permis de conduire lors du transfert des affaires d’un camping car à un autre en Nouvelle Zélande… Les grigris de Malou sont supra importants pour elle. Depuis la rencontre avec le chamanisme de Mongolie, des objets sont devenus sacrés même s’ils viennent du Vietnam et du Japon ! Ouf, comme précédemment, nous les retrouvons à l’endroit public exact où elle les avait posé pour se laver les mains… On dit merci aux kiwis 😘 qui n’ont rien touché… En France… pas sûre que les bracelets auraient été vus et non pris sur quatre heures d’attente !
Nous dormirons donc devant ce lac où se jouent les vaudevilles amoureux des cygnes noirs, les atterrissages majestueux et cacophoniques des canards. Mais comment font ils, ceux qui en trois semaines traversent les deux îles ???
Lac à côté de Cromwell Nous resterons dans la région de Wanaka car notre montagnard de Jéjé a vu une rando qui le chatouille. Elle est effectivement un cadeau pour le point de vue sur l’immensité du lac de Wanaka. Là encore, de ne pas courir nous permet d’observer la « cueillette » dans la terre d’insectes par un korimako aux belles plumes ! Quelle chance avons-nous avec les oiseaux en ce moment ! On se sent comme dans un documentaire animalier !
Lac WanakaImpossible de rester dans le coin car rien de possible pour dormir sans payer… Mais nous ne savons toujours pas où aller ensuite, nous sommes tous fatigués… un camping payant est en bord de ce lac si beau vu d’en haut ! On craque (56 NZD) ! Nous sommes le 11 mars et ce soir on va avoir une vrai douche avec de la vrai pression et pouvoir vraiment se rincer les cheveux ! Pour ce paradis, il te faut ajouter 1 dollar pour 6 minutes de bonheur aquatique chaud dans un espace plus grand que ton propre corps… où tu peux t’essuyer sans être dans le couloir chambre cuisine de ton camping car 😂 C’est géantissime ! C’est le plus beau cadeau que l’on pouvait nous faire ! Bienheureux et lavés jusqu’à trois fois d’affilé pour certains d’entre nous (les mêmes qui ne veulent pas aller à la douche quand c’est l’heure 😭), les étoiles veillent sur les canards et nous ! La félicité de cette douche et de cet immense espace autour de nous est demeurée… 20 jours sur les routes… et bien on s’arrête et on repaye ! Les zagzigueurs sont fous de joies et décident de ne rien faire, hormis : l’école, écrire, chercher où la météo va nous porter, régler quelques bidules pour chez nous, rêver au Tangariro Alpine Cross, s’imaginer notre vie future, jouer pour les zagziguettes dans le parc aux jeux, relever le défi familial de déloger les canards d’une vieille plateforme sur le lac (brrrrr c’est froid le lac translucide de Nouvelle Zélande !), d’aller jusqu’à la prochaine anse, de rêver à la chaleur de notre future étape en Polynésie….De se dire, le camping car c’est génial… tu sais c’est peut-être bien pour le Canada… Ahhhhh ! Tu as vu comme on est bien quand on ne fait rien ! 😁
Trop dur la vie! Ben oui, elle est froide... Au camping, certains laissent leur caravane à l'année d'autres leur hydravion!Avec tout ça, je peux te le dire maintenant ! Depuis quelques jours, on oscille entre faire le tour de l’île du sud et remplir enfin cette fameuse to do list et autre top 10 de l’île… Mais tu nous connais bien maintenant, le zig et le zag nous mène. En l’occurrence, il provient fortement de la météo ! Cela nous a bien réussi jusqu’à présent par rapport à des copains qui voyagent dans les mêmes conditions mais qui passent par les points devant être vus, en un minimum de temps… A chaque contact, le moral varie en fonction des nuages et de la pluviométrie... Je n’irai pas jusqu’à dire que nous n’avons pas de pluie, mais en tout cas pas comme cela !
Alors, j’anticipe un peu sur le bilan, mais comment être heureux ici ?Et bé, en regardant où cela dégringole et en prenant la route opposée ! Et là, tu es ivre de bonheur d’être libre de pouvoir te rendre où tu veux ! Tu n’as pas tout vu ? Ben ouais, c’est balo faudra revenir ! Tu n’as pas vu les deux glaciers de la côte ouest ? Mais tu as déjà vu le Perito Moreno ? Alors de quoi tu te plains ! ?
Tu regarderais comme un extra terrestre quelqu’un qui viendrait en France métropolitaine un mois en camping car et qui te dirait : « je veux tout voir avec le ciel bleu genre la tour Eiffel, le Mont St Michel, le Mont Blanc et son glacier, la falaise d’Etretat, le marché de Strasbourg, déguster du bourgogne après une balade à vélo, faire du speed boat en face de St trop, aller en 4*4 voir les empreintes rupestres de la Vallée des Merveilles mais aussi voir la grotte de Sarlat et celle de Tautavel., me rendre à Versailles, à st Malo, à Carcassonne. Voir des petits producteurs sur un marché le samedi matin et entendre des cigales avec un parfum de lavande, observer quand l’autochtone va acheter sa baguette et renifle son fromage qui pue, voir une grève, voir un train qui bouge sans mouvement social et à l’heure…. 😭 Bref, tu le regardes et tu lui dis : « Petit, mon pays il est tellement beau et grand, que de toute une vie, tu n’arriveras pas à tout voir ! »
Et tu crois que le NeoZ, même s’il n’a que 300 ans d’histoire derrière lui, il ne pense pas la même chose ! ?
Alors, oui on zigzague encore au gré du vent sur un petit territoire. Je rigole car on a dépassé il y a longtemps les 1000 km, et non définitivement non ! On ne fera pas la fameuse boucle qui nous a pourtant beaucoup beaucoup fait envie ! Adieu veau, vache et Abel Tasman !
Mais ça, c’était avant les oiseaux, avant la contemplation du lac, avant de se dire mais qu’est ce qu’on est bien ici !