¡ Ola muchachos y muchachas !
On est arrivé en Amérique centrale !!! Et on est très très très content. Car en effet, c’est un des pays qui nous faut rêver depuis longtemps, que nous n’avons jamais tenté avec les enfants car trop peur des cyclones en Aout… Ainsi donc, pour pouvoir y venir en dehors de cette période délicate, qui correspond triple HELAS à notre fin de tour du monde, on a fait un énorme zig zag comme on les aime, sauf notre bilan carbone qui est lui est fort mécontent !
Passer de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord en pas loin de 30 heures et 3 avions ça te ferait quoi ?
Et bien nous cela nous a… mais tu vas voir au fur et à mesure 😏 car c’est aussi cela le voyage, c’est longs temps de déplacements, c’est grands moments d’escales, les yeux vitreux du temps d’ailleurs pas encore dans le nouveau présent…
Acte 1 : levé à 5h00 du mat j’ai des frissons 🎵 - Papeete
Ben non, quand même, tu es à Tahiti Hi hi hi, pas de frissons. Et puis, Re-non ! Car tu as eu dans la nuit une petite notification d’Air France qui te préviens d’un retard de 30 minutes au décollage… Donc, on reprend : levé à 5h30 ; voiture rendue avant 6h00 (en face de l’aéroport soit 1 minute à pied) auprès de Ecocar qui porte bien son nom… Ia orana, « ne courrez pas vous avez le temps » nous dit cette jolie vahiné toute en sourire et bien enveloppée dans un corps lui-même doudouneux à souhait, « le vol est encore retardé… On vient de l’apprendre » et là, petite notification qui sonne pour annoncer le décalage d’une heure (c’était nos dernières minutes de connexion gratuite dans l’aéroport de Papeete). Elle s’inquiète de notre correspondance mais on avait vu large… au départ 6 heures et donc maintenant plus que 5 heures d’escale 🤗. « Oups, mais vous avez une escale à Los Angeles… - Oui oui Madame t’inquiètes pas (n’oublie pas qu’en Polynésie le tutoiement est de rigueur) et on a aussi notre ESTA (sorte de visa obligatoire même pour un transit, même sans sortir de l’aéroport). - Ah… très bien donc tu continues où ? - Nous avons un vol Los Angeles-Mexico. -Très bien, je peux le voir ? ». Jéjé degaine la résa enregistrée pour le hors connexion, ouf ! Et la jolie vahiné de nous dire : « Parfait ». « Toutefois, le Mexique n’est pas considéré comme une sortie des Etats Unis par les américains, as-tu un autre billet ? » Hein ???? Mince, il y a eu une extension, annexion, expansion pendant notre déconnexion des nouvelles médiatiques ??? Bon, heureusement que nous avions acheté l’avant-veille notre vol suivant Cancún – Quito ! – « Madame, on peut te le montrer mais nous n’avons plus de connexion et on ne l’a pas enregistré »… Elle se connecte avec une tablette pour nous faire accéder à notre adresse mail. « - Parfait, mais pour les américains ce n’est toujours pas une sortie puisque vous pouvez revenir par voie terrestre… Avez-vous un vol qui vous ramène en Europe qui vous fasse sortir des Amériques !? ». Alors là, inutile de te dire qu’on a refait une révision géopolitique en se demandant, hyper choqués, si les Amériques du nord au sud, c’était les Etats Unis d’Amérique !!! On s’est trompé de planète, vu de l’hémisphère sud, la localisation des américains est extrêmement compliquée ! On savait qu’ils étaient nul en géographie et nombrilistes, mais à ce point là !!!!?????
Comme madame la vahiné est hyper détendue et tout aussi dubitative que nous, on en rigole, non sans grincer des dents… Après avoir constaté durant nos pérégrinations, l’expansionnisme chinois, nous voilà mis face à face avec celui de la bannière étoilées… Tiens, tiens, est ce que quand ton drapeau à des étoiles tu étires ta vision des frontières… 🤔 A suivre !
La connexion est toujours là, donc on montre notre billet Santiago du Chili – Madrid, acheté il y a quelques semaines seulement… 😅
Moralité, ami voyageur, si tu passes par les US, efforce toi d’avoir sous la main ton billet de sortie de tous les CONTINENTS qui touchent les USA, même un billet lointain…
Mais revenons à notre premier acte : le vol avec Air France pendant 8 heures a été divin ! Les stewards et hôtesses polynésiens super sympas, se mettant en quatre pour te rendre agréable ce vol. On leur met 5 étoiles, avec la nourriture, la coupette de champagne même à 9 heures du matin et plein de film en français !
Acte 2 : Los Angeles
Premier orteil sur le sol américain… Glacial… Nous avons quitté les 35 degrés et 98 % d’humidité, pour l’univers interchangeable d’un hub international frigorifique. Dans ces tubes deshumanisés, tel un morceau de barbaque tu avances, et seule l’image humaine publicitaire semble se réjouir de voir l’abatage douanier. Dans cette cohue non libérale, les premiers accents ne chantent pas et pourtant ils auraient pu : son nasal de l’asiaticoricain joint à celui de l’hispanoricain ; exit le rêve, devant ton énorme machine-douanier qui te cartographie l’œil et enregistre à jamais tes courbes digitales. Tickets imprimés en poche, tu suis tes congénères, sous la direction sévère de ces nouveaux « gauchos » jusqu’à la cahute ultime. Là, il y a un humain et véridique, il a un chewing-gum en bouche… Je n’ai pu resister à penser qu’ici, c’était peut-être un Hollywwod… Verdict : tu passes…Meuuuhhhh de remerciement.
Avec notre retard et cette attente frontalière, nous aurons peu de temps d’attente car nous devons sortir de cette partie 1 pour nous enregistrer dans la partie 3 et revenir ensuite ici pour embarquer….
Ami voyageur, n’ai pas peur de prévoir du temps pour changer d’avion à L.A. !
Sous les tonalités du murmure des langues du monde entier ici jointes en un bruissement sonore, nous enfilons nos polaires sur la nuit déjà tombée, grelotons quelques minutes dehors sans rien voir d’autres qu’un dépose minute saturé de minibus, taxis de différentes compagnies, ubers, particuliers, bus… pas d’étoiles, pas de sourires…
On va manger avant de repasser aux contrôles. Et bien, dans ce gigantesque aéroport, tu as intérêt à manger tôt car toutes les boutiques culinaires ferment avant 22 heures. Sourire induit de cette rigueur locale horaire pour ceux qui veulent dérégler l’ailleurs, ça laisse songeur… Je sens que ce pays-continent que nous ne connaissons pas est plein de contradictions et ça, ça donne envie de s’y attarder mais pas cette fois ! Rien n’est tentant, alors faisons les gringos : c’est notre première fois au Planet Holywood. Ok. Starlettes que nous ne connaissons pas (trop vieux, trop déconnectés) qui défilent sur un écran digital en mangeant ou buvant dans un des Planet Holywood… Valait mieux le faire ici sur le sol des starlettes, mais je ne regrette pas de n’y être jamais allée avant.
Entrer dans la partie des départs internationaux nous donne l’occasion de voir un joli spectacle dont je ne doute pas qu’il puisse être redoutablement efficace. Si l’entrée sur le territoire est désincarnée, la sortie se fait tel un ballet, sur tapis presque rouge, par deux, accompagné et suivi par un maitre et son coéquipier canin, le double de Rantanplan…
Notre sillage reniflé et validé, nous permet d’aller querir notre prochain avion. Bye, Bye, la cité des anges ! A peut-être une autre fois pour de nouvelles aventures !
Acte 3 : Mexico
Avec Interjet : pas de vidéos, ni d’équipements, ni de siège qui s’incline et une boisson pour 5 heures de vol. Ça fait le job quand même, mais après le chouchoutage d’Air France, snif !
Mexico, ville elle aussi tentaculaire. Tiens, imitation douanière des voisins en plus petit : petite boite qui t’enregistre sous toutes les coutures… ¡ Passe no mas ! Ok, ok. 😨 On récupère nos bagages car ici nous avons une escale de plus de 8 heures avant notre dernier envol de ce périple et là… la petite valise rouge n’a plus son cadenas les deux languettes des fermetures eclairs ne sont plus là !!!! On ouvre devant le préposé qui n’en n’a rien à faire et qui nous dit que c’est lors des manipulations, ben voyons ! Avec tout ce que j’ai lu, je vérifie… pas tant pour ce qui manque que ce que l’on pourrait nous avoir ajouté à notre insu. 🧐
Il ne manque rien et aucun ajout mulesque : on se dégonfle de soulagement mais on est fébrile… Nous avions tout pour les faire transférer sans sortir les bagages… mais 8 heures… avec ceci… on les prends avec nous pour les faire filmer. Environ 15 euros par bagages 🤑, soit la valise et nos deux sacs à dos… qui sont réenregistrés dans la foulée…Là, nous en sommes à : très loin dans la fatigue et la nervosité, et Malou demeure très nauséeuse ne lâchant pas son sac à vomi, contrairement à Gaïa qui a eu un épisode similaire mais plus court. On se gèle ! Mais pourquoi donc avons-nous perdu plus de 20 degrés ???
7 heures du matin : les filles sont endormies depuis déjà au moins une heure sur le sol du hall. Jéjé n’a pas eu le droit de s’allonger comme les enfants et doit dormir assis. Il grogne. Je veille jusqu’à 9, heure d’ouverture des boutiques de cartes sim. Il s’élance pour nous reconnecter au monde virtuel. Les filles dormiront encore 1h30. La frénésie de vie dans ce hall me plait bien. J’ai déjà repéré deux librairies avec du bel ouvrage, y compris infantil… ça fleure bon les gens qui aiment les livres, chouette ça !
L’accès au monde virtuel en poche nous permet de comprendre le pourquoi de cette température si froide et des nausées : on est en altitude, à plus de 2000 mètres. Brrr… Passons les contrôles pour aller voir l’espace d’attente d’embarquement des vols nationaux. Encore une librairie ; de jolis noms comme loncheria, nachos, café, dulce hummmm le tout enveloppé de rires, de ronflements, de gens surtout petits au teint bistre. Nous avons tenté de voir avec la compagnie Interjet si elle nous mettrait sur un autre vol puisqu’il y en a plusieurs avant celui prévu de l’après midi… mais non, ils ne veulent pas quand bien même les avions ne sont pas complets… Tant pis… On reste sur le plan prévu qui fait que cette longue escale nous a permis de ne pas dépenser 200 dollars de plus par personnes. Et cette ultime attente, dont on pense qu’elle marque un point final à ce voyage-ci est longue, fort longue…
Acte 4 : Mexico-Cancun
Quasi deux heures trente de vol ; quand tu regardes la carte du Mexique tu vois bien que ces deux points ne marquent pas les antipodes nationaux… pour dire que c’est grand, le Mexique est gigantesque. Nous sommes le 2 mai et avons choisi de rester sur « seulement » trois, voir quatre états de la grande péninsule maya : le Quintana Roo, le Yucatan, le Campeche et peut-être le Chiapas. Cela nous laisse du temps ! Je lis des bouts disparates du Hollybook en numérique… qui viennent bien compléter quelques blogs initiateurs d’envies. Une boucle routière se dessine sur la carte…
Scène finale : Cancun
Enfin l’atterrissage, la récupération des bagages et nous passons les portes… Liquéfaction instantanée sous l’assaut de la chaleur qui nous attaque ! Contre-attaque corporelle à coup de dégoulinage de transpiration… et là, deux heures pour récupérer la voiture qui était réservée… Problème de caution à déposer car nous avons contracté une assurance tout risque mais hors de l’agence donc ils n’en tiennent pas compte… Hors, la caution d’hier, 1er mai, n’est pas revenue sur le compte… SOS pas de voiture… Bref, en bidouillant, on finira pas y arriver mais 😓
Nous trouvons enfin le chemin de la casita airbnb et nous mettons à l’abri de la chaleur, de la fatigue, et découvrons avec fougue la pression mexicaine qui t’oblige à rester longtemps, longtemps, longtemps sous la douche pour réussir à te rincer les cheveux sous le filet de gouttes à gouttes qui vient de la citerne posée sur le toit juste au dessus…
L’aventure commence ! Buenas noches !
Notre maison, Chauffe eau à gaz dehors? Apparement ça craint pas.