Carnet de voyage

Sultanat d'Oman

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Pour y être passés brièvement il y a quelques années, on s'était bien promis d'y revenir plus longtemps. C'est ce l'on va faire en janvier prochain, pendant la saison où la chaleurest supportable
Janvier 2020
17 jours
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Publié le 22 décembre 2019

Avion de Nantes à Paris, puis Abou-Dabi, puis Mascate, capitale du sultanat.Après, on verra sur place. Attendez-vous à une pluie de photos !

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Publié le 10 janvier 2020

On en a visité des pays et des villes arabes. Il faut bien le reconnaître, ce n'est jamais très propre, c'est même plutôt généralement complètement crade. C'est dire si la surprise est de taille en arrivant à Mascate : plus propre, plus nickel ça n'existe pas. Si on ajoute que les gens y sont courtois, polis, discrets, serviables et qu'on se promène avec une température de 23°, on ne peut qu'avoir une première impression enthousiaste. Les ruelles aux innombrables et splendides mosquées, le front de mer très animé, et aujourd'hui le vieux Mascate, à 5 ou 6 km en dehors de la ville : inimaginable la splendeur du palais du sultan. On va insérer quelques photos, mais c'est sûr, ça ne pourra pas restituer la magnificence de l'ensemble.

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Publié le 11 janvier 2020

Au programme aujourd'hui : nous rendre à l'aéroport pour prendre livraison dune voiture de location pour la suite du voyage. On se pointe donc sur le trottoir pour héler un taxi qui nous conduira au terminal de bus où nous trouverons peut-être un bus pour l'aéroport. Un couple d'Allemands quitte l'hôtel à ce moment à bord de leur superbe 4x4 et nous propose de nous conduire à l'aéroport. Pensez, quelle aubaine.

Nous voilà donc partis, mais quelques centaines de mètres plus loin, plein de véhicules militaires en travers de la route : interdiction de se rendre à l'aéroport ! Minimum 3 heures de blocage, nos Allemands consternés, ils vont rater leur vol.

Question : qu'est-ce qu'il se passe ? Eh bien, le sultan est mort ! Rien que ça. Désemparé, notre Allemand commence à tourner en rond. A un feu rouge, une voiture se range à nos côtés et les occupants comprennent notre embarras et se proposent spontanément de nous guider jusqu'à l'aéroport ! Ne nous demandez pas par où nous sommes passés, mais le fait est que nous avons contourné des dizaines de barrages militaires.

Après, du billard, location de voiture et autoroute jusqu'ici, à Nizwa. Le désert n'est plus ce qu'il était : il tombe des cordes et ça caille.

Bon, et notre sultan ? Un bon roi, au demeurant, qui avait viré son vieux réac de père il y a 50 ans, modernisant son pays dans les plus respectables conditions. Pas du tout attiré par les femmes, il claque sans enfant, sans descendant, sans dauphin désigné : gare à la bagarre pour sa succession. Il aurait pu attendre un peu, ça nous aurait arrangés.

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Publié le 11 janvier 2020

Changement d'atmosphère aujourd'hui, il pleut, le sultan est mort, les drapeaux sont en berne, tous les commerces sont fermés, les palmiers ont des allures de saules pleureurs. Même le restau n'est pas à la hauteur, on a hésité entre le chameau et le poulet, on a pris le poulet, on n'aurait pas dû, je pense qu'on nous a servi la pâtée du chat...

Notre appartement heureusement, est somptueux, lit king size, portes monumentales, et Marie-Annick est assortie aux tentures.

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Publié le 12 janvier 2020

Nous sommes dans le sultanat profond, dans la jolie ville de Nizwa, au pied de plusieurs djebel (ils disent "jabal" ici, car ils maîtrisent mal le français). Toute la région regorge de sites superbes, pittoresques, etc. A commencer d'ailleurs par la ville elle-même, avec son château et sa médina.

Nous connaissions déjà les médinas marocaines, mais ici ça n'a vraiment rien de comparable, tout est calme, bien rangé, propre, on a presque honte de ne pas prendre des patins pour arpenter les ruelles et les places. Le souk lui-même a des airs de bloc opératoire, sans exagérer.

Les gens, toujours aussi affables : nos bédouins se laissent photographier, puis nous photographient, puis viennent avec nous sur la photo, et passent la main sur les épaules ; fin des effusions !

La journée se passe aussi dans les montagnes et les "wadi" (les oueds, toujours le même problème avec le français), les villages antiques, les ruines, les palmeraies, on en prend plein les yeux.

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Publié le 13 janvier 2020

Notre programme de la journée n'a pas pu du tout se réaliser, mais au final nous n'avons rien regretté. Donc, nous prenons la route pour le Jabal Al Akhdar qui va nous révéler de vraies merveilles. Alors que nous nous arrêtons dans un patelin, un gars vient nous prévenir que nous ne pourrons pas monter sans 4x4, mais qu'il peut nous y emmener, en payant. Ouais. On roule un peu quand-même mais on tombe sur un poste de police qui confirme. Le gars d'en bas est déjà là. Tant pis, nous faisons affaire avec lui, mais pour demain, aujourd'hui c'est trop tard.

Changement de destination, nous allons à Bahla, célèbre ici pour sa citadelle ; pas de pot le roi est mort et le deuil continue, la citadelle est fermée. Pas grave on l'observe et on la photographie de dehors, c'est peut-être aussi bien. A quelque distance, on nous promet de découvrir la splendeur du château de Jabrin. Nous y allons, mais le roi est mort, etc.., air connu. Pareil, visite extérieure, et comme partout, seuls sur le site.

On termine nos visites dans un wadi en compagnie de tout un tas de familles omanaises, qui profitent du congé obligatoire (mort du roi, tout le monde a compris) pour en faire une journée de glande nationale. Finalement on a vu plein de belles choses (et notre paparazzi aussi), de dehors, mais gratos.

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Publié le 14 janvier 2020

Hier, notre voiture ayant été refoulée car inapte au périlleux parcours montagneux que nous envisagions, nous sous sommes rabattus aujourd'hui sur un 4x4 avec chauffeur (Masoud), et préparés psychologiquement à affronter les pires conditions de circulation... Hum, jamais vu une aussi belle route à 3 voire 4 voies, en montagne, lisse comme des fesses de bébé. La restriction de circulation est incompréhensible, ou alors savamment calculée.

Malgré tout, un régal que de monter sur le plateau à 2000 mètres, sous un soleil éclatant (mais 9° au thermomètre !). Le décor est fabuleux, ce plateau est entaillé de multiples cañons vertigineux et le moindre creux dans le relief est occupé par un village traditionnel, dominant généralement un ensemble de jardins en terrasses. Le système d'irrigation force l'admiration dans ce décor tourmenté.

Pas de vent, aucun bruit à part le muezzin qui pousse sa chansonnette de temps à autre et quelques enfants piaillant comme partout sur la Terre.

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Publié le 16 janvier 2020

Dans ces massifs secs comme des coups de trique de profondes et étroites vallées se sont creusées par érosion pluviale. Quand il pleut, il pleut : ça déborde et ça ravine, ça creuse et ça alluvionne. Le fond de ces gorges offre à nos yeux des décors inoubliables. Les palmeraies se mirent dans des bassins émeraude, les petits torrents se tortillent dans des labyrinthes creusés dans une roche immaculée. On savait qu'on allait voir quelque chose de beau, on avait vu toutes les photos imaginables, mais non, on ne pouvait pas s'attendre à ça.

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Publié le 17 janvier 2020

Nous avons quitté l'intérieur du sultanat et nous avons posé nos sacs en bord de mer (en mer d'Oman maximum...), à Sur. Vous aurez bien sûr droit à une avalanche de photos, mais pour l'instant vous devrez vous contenter d'une petite vidéo sur le pouce.


Comme promis, ça n'a pas tardé, voici quelques photos de Sur.

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Publié le 19 janvier 2020

On vous a inondés de photos de paysages, ce soir on change de catégorie. Les Omanais adorent la photo, ils veulent être photographiés et veulent en plus nous prendre en photo. Les femmes strictement voilées ne sont pas plus réticentes que les hommes, et les contacts sont toujours faciles et amicaux.

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Publié le 22 janvier 2020

C'est le bout du désert, le village est balayé par le vent et les embruns. C'est un lieu de nidification des tortues de mer, et des hordes de touristes incorrects viennent déranger ces pauvres bêtes la nuit tombée. De jour nous ne verrons que les grands "nids" et les traces fraîches des tortues venues pondre.

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Publié le 22 janvier 2020

Wadi Tiwi et Wadi Shab, on s'est encore fait mal aux pieds, mais sans regrets, car le décor vaut toujours le déplacement.

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Publié le 22 janvier 2020

Cela sent la fin du voyage : nous sommes de retour à Mascate. Nous sacrifions au rite, nous allons visiter la Grande mosquée, bâtie en l'honneur du sultan Al Qaboos, celui qui vient de passer l'arme à gauche. Gigantesque, somptueuse, ostentatoire et surtout encombrée de milliers de touristes brandissant leurs smartphones. Du coup, on se rabat sur les parcs et le bord de mer.

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Publié le 26 janvier 2020

Dernier jour, nous le passons à Seeb, ville côtière à proximité de Mascate. Les pêcheurs s'activent pour tirer leurs barques au sec et ensuite pour vendre leur poisson au marché couvert, poisson que nous dégusterons dans le petit restau du coin.

Adieu aux Omanais et Omanaises, adieu au sultan Al Qaboos (mais vraiment adieu dans son cas), et aéroport.