Auray-Bodo, de la gnognote, même pas une seule valise perdue. On se demande si on doit même appeler ça un voyage. Enfin, bon, tant pis, aucun problème. On débarque donc à Bodo, une jolie ville en bord de mer - pléonasme en Norvège au nord du 65ème parallèle, car des villes à l'intérieur, il n'y en a pas et même pas de routes qui y mèneraient - bref une jolie ville faite de maisons en bois peint, de jardins fleuris, de terrasses où les gens profitent du soleil. On est sur le cercle polaire, paraît-il.
Bodo, c'est évidemment un grand port : pêche, plaisance, ferries, ça s'anime dur ici. Mais c'est en plus un environnement admirable, avec une côte archi-découpée, des montagnes qui surgissent au bout de la rue. Il suffit de marcher dix minutes pour se retrouver sur des chemins de montagne ou des sentiers de randonnée.
On domine alors la ville, ses ports et les petits villages de pêcheurs aux "rorbuer" rouges (maisonnettes typiques du pays), tout en jouant à cache-cache avec les écureuils. Dans l'après-midi nous embarquons sur un ferry de l'Hurtigruten pour six heures de traversée et de slalom entre les rochers en direction de Svolvaer et les îles Lofoten, dont nous avons lu et entendu tant de bien.