Carnet de voyage

Toulouse - Tarfaya/Cap Juby - 2023

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Par DanBer
Toulouse - Tarfaya/Cap Juby - 2023
Du 17 au 27 mai 2023
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Prangins Aérodrome

HB-PKF, Aérodrome de La Côte

Publié le 13 mai 2023

Le Piper Dakota HB-PKF, s'apprête à quitter son hangar de "Prangins" pour voler sur les lignes de l'Aéropostal, compagnie créée en 1920, juste après la fin de la 1ère guerre mondiale.

Les pionniers, "Mermoz", "Saint-Exupéry", "Guillaumet" et bien d'autres, ont forgés la légende de l'aviation. Dans les années 20, chaque vol était une aventure risquée et les pilotes étaient considérés comme des héros, car beaucoup y ont laissé leur vie.

Dès 1918, Pierre-Georges Latécoère imagine une ligne entre la France et le Sénégal. C'est en 1927, que la ligne "France-Tarfaya" a été inaugurée, ainsi que celle entre "Natal et Buenos-Aires" en Amérique latine. L'improbable traversée de l'Atlantique sud est réalisée en 1930 par Mermoz.

Salson 2A2 - Vol inaugural de l'Aéropostal en 1918 

Bernard Thuner et Daniel Perroud, participeront au raid aéronautique "Toulouse-Tarfaya/Cap Juby". Antoine de Saint-Exupéry a écrit "Le Petit Prince" à Cap Juby, devenu un lieu mythique depuis. Au total, 14 équipages internationaux participeront à cette aventure.

Envol prévu de Prangins/aérodrome de La Côte pour Toulouse/Lasborde, mercredi 17 mai, si la météo le permet.

Vous pourrez suivre les aventures des deux "P'tits Suisses" sur ce blog.

Nous développeront également les avancées technologiques apportées à nos avions en plus d'un siècle.

Avion et équipage prêts pour l'aventure ! 
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Mercredi 17 mai, Aérodrome de La Côte - Toulouse/Lasborde. Avec Bernard aux commandes pour un décollage "secoué", subitement, on comprend mieux l'expression "brassé comme dans une machine à laver", inévitable avec de fortes turbulences. À Aubenas (Ardèche) lors de notre premier "stop", les 67 Km/h de mistral dans le nez ont grandement contribué à raccourcir le "landing". Normal, après "La Bise" chez nous, on récupère "Le Mistral" en vallée du Rhône.

Daniel reprend le manche direction "Toulouse/Lasborde", et là, Mistral dans le c.., notre "PKF" passe la barre des 180KT, soit 320Km/h, record battu pour notre machine.

Mardi 16 mai, chargement PKF, plus de place pour nos femmes!

Posé à Toulouse avant midi, on a récupéré du matériel remis par l'organisation, des sacs, de la nourriture, et surtout nos combinaisons de pilotes, semblables à celles de Tanguy et Laverdure, feuilleton de notre enfance.

Les Tanguy et Laverdure helvétiques. 

La journée se termine par une belle soirée au musée "l'Envol des Pionniers" en l'honneur des 80 ans du "Petit Princes" d'Antoine de Saint-Exupéry, en présence de nombreuses personnalités, dont le maire de Toulouse. Olivier d'Agay, petit neveu de l'écrivain/pilote, est intervenu en duplex depuis Washington, ou des cérémonies auront également lieu pour cet anniversaire.

Jeudi 18, Afin de nous accompagner au mieux dès notre étape "Toulouse-Alicante", nous bénéficieront d'un "météorologiste" et ceci pendant toute la durée du périple.

Rdv bientôt pour nos prochaines aventures.

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Publié le 19 mai 2023

Jeudi18: Toulouse - Alicante, 1ère étape: Après une belle soirée d'accueil et une courte nuit de sommeil, c'est le briefing matinal, dans un hangar de l'aéro-club de Lasborde. Matin frais, 14 équipages réunis, café, pâtisseries, puis prise de parole du "chef de route", qui après synthèse avec le "météorologiste" nous explique les deux variantes possibles pour rejoindre l'Espagne: soit, route directe par le "Sud" avec franchissement des sommets pyrénéens, que l'on devine à peine, soit, route "Est" pour rejoindre Perpignan, puis suivre la côte espagnole jusqu'à Alicante.

Laverdure aux commandes, checks procédures, demande d'alignement et de décollage, autorisations délivrées et "take off" sur les lignes de l'Aéropostal. En bons suisses consensuels, avec Tanguy à la "nave" c'est une route ni Sud", ni "Est", mais "Sud/Est" qui est décidée, pour éviter quelques nuages tenaces. Nous franchissons les Pyrénées en empruntant de belles vallées d'altitudes, plutôt que les sommets enneigés.

Arrivés au nord de Barcelone le ciel s'éclairci, puis le soleil nous rejoint à Castellon ou nous décidons de suivre le trait de côte à 1000 Ft (300 m./sol), pour finalement nous poser à Alicante/Muchamiel, 03h03 après le décollage. Belle expérience aéronautique et belle expérience d'urologie, nous avons tenu plus de 3h00, sans avoir besoin de tester nos "éprouvettes pipi", 😀.

Tanguy et Laverdure ont pris quelques rides, mais garde la passion 

Notre "PKF", moins fringuant, nous occasionne un soucis mécanique. C'est les mains dans le "cambouis" que Tangui fini la journée en essayant de réparer le manomètre de pression d'admission qui a lâché peu avant notre arrivée. Ce manomètre permet de régler les "tours minutes moteur" en corrélation avec les "tours minutes de l'hélices à pas variable". Est-ce OK? Comme dans les séries Netflix, on en saura plus au prochain épisode, soit après le décollage imminent pour le Maroc.

Tanguy et Ismaël responsable mécanique du rallye, tentent de réparer le manomètre. En arrière plan, le bi-moteur de l'équipage cor...
Alicante, qui fut également une ville étape sur la route de Tarfaya. 

Un peu d'histoire : C'est à Noël 1918, au commande d'un "Salmson" (en photo dans notre blog), que Pierre-Georges Latécoère et Beppo de Masssimi franchissent les Pyrénées et inaugurent une première ligne de "l'Aéropostal". En 1919 ils arriveront jusqu'à Rabat au Maroc, un exploit qui assurera à Latécoère, le soutien du gouvernement français.

Le Salmson  reconstruit selon plan d'origine au musée "l'Envol des Pionniers"
                         Photo (non datée) au musée "l'Envol des Pionniers". Fierté et peut-être angoisse pour les passagers      ...
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Publié le 20 mai 2023

Vendredi 19 mai, Alicante - Tétouan - Casablanca Au lever du jour, le ciel grisâtre et les infos de "Denis le routeur", laissaient présager d’une longue journée, avec peu de chance d’atteindre Casablanca-Tit Mellil avant le coucher du soleil. Le directeur de route Daniel (et oui encore un), était perplexe… Mais c'était sans compter sur la chance que les passions provoques... parfois.

Début de matinée maussade à Alicante  

Arrivée "folklo" au terrain de Muchamiel, non seulement la pluie s’était invitée, mais des manifestants militant pour leurs conditions de travail nous empêchaient l’accès à nos avions. Après une bonne discussion, on à tous pu retrouver nos jouets volants.

Gilets de sauvetages obligatoires en mer 

Finalement, le temps s'améliorant, les conditions de vol à vue étaient réunies, malgré quelques grains isolés et un vent défavorable. Inhabituel en avion, c'est muni de nos gilets de sauvetage autour du cou, que nous attaquons la traversée du Détroit de Gibraltar pour découvrir après de longues heures à seulement 300m. au dessus de l'eau, le rivage Marocain, sous un soleil radieux. Autre satisfaction, notre manomètre a repris des couleurs, encore merci à Ismaël, bien aidé par Tangui. Malheureusement deux autre équipages ont connu des fortunes diverses, l'un à finalement pu nous rejoindre en fin de journée après un problème d'essence et l'autre est "groundé" à Tétouan, pour cause d'ennuis mécaniques.

Le camion-pompe africain, simplifié, mais efficace  !

Escale obligatoire pour tous à Tétouan, porte d’entrée officielle en Afrique. On se soumet aux obligations douanières et on "refuel". Tanguy passe le manche à Laverdure, décollage pour Casablanca-Till Melill, que nous atteignons après un total journalier de 6h00 le c.. dans notre cockpit.

La côte espagnole, avant la traversée, puis le PKF au repos à Casablanca
Top Gun de passage à Till Mellil 

C'est vers 20h30 que le moment tant souhaité est arrivé, tous "crevés", on retrouvaient la "gnac" au restaurant du Petit Poucet qui nous a servi un excellent couscous, repas frugal à midi, mais gargantuesque le soir, comme au temps des Pionniers, qui eux aussi passaient 6h00/jour dans l'avion... quand tout allait bien 😉

Un peu d'histoire : Un siècle sépare les exploits des pionniers de notre aventure 2023. L'historien de l'organisation à comparé nos équipements. Aujourd'hui, ordinateur de bord, horizon artificiel, anémomètre, altimètre, gyro directionnel, ILS, VOR, GPS, radio... À l'époque, l'instrument principal était le "Pif" avec la boussole accrochée à leur cou, mais illisible à cause des vibrations, et le compte tour, qui leur permettait de comprendre s'ils étaient en montée ou en descente, on vous avait dit, des héros!

Image "groupe", avion aile haute. 
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Publié le 22 mai 2023

Samedi 20 mai, Tit Mellil - Agadir. De magnifiques paysages qui changent littéralement de nos contrées européennes

Après un copieux petit déjeuner nous regagnons le terrain de Till Mellil. Comme chaque matin, préparation de la navigation pour Agadir, la météo... à nouveau brumeuse avec quelques nuages bas et finalement, l’échauffement diurne permet à la couche nuageuse de s’élever et tous les équipages peuvent s’envoler.

Cette année, c'est par les terres que les 15 avions du Rallye Toulouse - Tarfaya/Cap Juby contournèrent la ville de Casablanca. La campagne Marocaine nous dévoie ses plus beaux ocres et un panorama grandiose. Plusieurs barrages s'érigent dans les vallée, car la gestion de l'eau en ces contrées semi-désertiques est capitale pour les cultures maraîchères tout au long de l'année (oliviers, abricotiers, melon ou encore noyers).

Chaque jour, nous "bichonnons" notre monture d'acier 

Les aéronefs gagnent la côte atlantique au niveau de la ville de Safi. En chemin vers le sud, on pouvait apercevoir dans les eaux turquoises, des pêcheurs à la bouée. Leur embarcation consiste en une ancienne chambre à air de camion gonflée, garnie en son centre d'une planche en bois et de quelques sangles. Les intrépides s'élancent à une centaine de mètres du rivage munis d'une canne à pêche ou bien vont relever les casiers.

Les couleurs envoutantes - Essaouira, la Perle du désert

En parlant du rivage, l'appel du désert commençait à se faire sentir. Les premières dunes firent leur apparition, en alternance avec d'imposantes falaises, rappelant la proximité de l'Atlas. On laissait sur notre gauche la Perle de l'Atlantique, Essaouira, magnifique cité que nous découvrirons lundi.

Passé le Cap Rhir (le fameux point de report "Kopir"), les 15 équipages aperçurent l'immense agglomération d'Agadir. Les pilotes durent identifier le bon terrain d'aviation (un aéroport militaire à la configuration similaire est tout proche) et éviter certaines zones interdites de survol. À cela, ajoutez le traffic commercial et le vent soufflant en rafales à 30 kt, heureusement dans l'axe de piste et vous obtiendrez le cocktail épique d'une arrivée à l'aéroport international d'Al Massira. Tout le monde se posa en toute sécurité, notre directeur des vols était satisfait!

Au sol, c'est le Président de l'Aéroclub Royal en personne qui accueillit les voyageurs en offrant le thé à la menthe et les traditionnelles pâtisseries. À chacun des passages du Rallye, c'est toujours un plaisir de retrouver Said et les membres de son club.

L'Hôtel GMD à Agadir - Une crevaison et Ismaël au boulot -La côte Atlantique qui nous emmènera à Tarfaya 

Bel hôtel en bord de mer à Agadir, arrivée sur place après une journée de voyage à 18.00, regroupement à 19h00 pour apéro et repas, dodo, puis petit déjeuner à 07h00 et le bus à 08h00... on n'en a pas trop profité.

Rendons à César...

Merci à Céline, la responsable de la communication de notre voyage, chaque jour elle compose de merveilleux textes, dont nous nous inspirons, et parfois recopions même quelques passages 😀 !

Le jour de repos nous permettra de mettre à jour notre blog, merci pour votre soutien et vos témoigages.

Puisque l'on en est au remerciements, un spécial à Marc notre webmaster, qui nous dépanne chaque fois qu'il y a une "plantée".

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Publié le 23 mai 2023

Dimanche 21 mai, Agadir - Cap Juby

Comme des gosses à cette période de l'année, c'est "tout excité" que nous l'attendons notre course d'école pour Cap Juby.

Début de tournage "Top Gun" 3 

Briefing traditionnel, Laverdure au manche et c'est parti pour une journée magique. Route intérieure pour cause de zone militaire active (essais de rockets) et comme notre PKF n'est pas équipé pour la détection de missiles, nous avons suivi les instructions à la lettre 😉. Magnifiques dunes, de belles oasiss à des endroits improbables, chèvres, moutons, chameaux, flamands roses et incroyable, du sable, du sable et du... L'impatience nous gagne, et c'est à l'embouchure de"l'Oued Cheibeika" que nous prenons la côte atlantique, 36 Nm avant notre "objet du désir".

Montagnes, dunes et embouchure avant le retour sur l'Atlantique 

Conditions météo excellentes, rapidement nous reconnaissons le "Cap Juby" et la ville de "Tarfaya" à l'est. Restait à identifier la piste en sable, au milieu... du sable (bravo pour ceux qui ont suivi). Dès piste en vue, vitesse réduite, deux crans de flaps, rejoignons vent arrière main g. à 1000Ft, et comme demandé au briefing, en finale laissons les deux antennes pratiquement dans l'axe à notre droite. La magie opère, malgré l'émotion "landing perfect" sur cette mythique piste.

Incroyablement émouvant, objectif atteint "CCCAAAAPPP JJJUUUBBBYYY", l'équipage est en pleurs, accueil chaleureux de nombreux marocains, c'était dimanche. Les enfants nous attendaient impatiemment, la distribution de cadeaux divers reste une tradition. Dès notre sortie de l'appareil, c'est une nuée de gamins qui nous accaparent en espérant repartir soit avec une casquette, soit avec un stylo ou toute autre babiole (@ Jacques: tes stylos ont fait un malheur). Tanguy et Laverdure se congratules, sèches leurs larmes, reprennent difficilement leurs esprits, et c'est avec une voix tremblotante qu'ils partagent leurs sentiments.

Finale piste Cap Juby - Tarfaya avec piste au premier plan 
Fier le PKF à Cap Juby - Les premiers fans - La distribution de gadgets - Autour de la piste - Notre campement  

Le PKF en impose, 1er avion après celui de l'organisation à poser, du sable à perte de vue autour d'une piste remise en activité la veille grâce aux "Amis de Tarfaya", association soutenue par la fondation "Antoine de Saint Exupéry".

À quelques centaines de mètres, on aperçoit notre campement, que l'on rejoindra définitivement bien plus tard.

Tous les avion "groundés", nettoyés et couverts pour la nuit, après une rapide douche, vers 19h00 nous rejoignons "Tarfaya" ou les autorités nous convient à un 'hommages au "Petit Prince" qui fête les 80 ans de sa première édition. St-Ex avait imaginé son personnage une vingtaine d'années plus tôt à Tarfaya, ou il était resté en garnison pendant 18 mois.

À l'école de la ville, les enfants se succèdent, prière, récitations et chants pour faire part de leurs témoignages. Les élogieux discours des autorités laisse deviner leur grande fierté à l'égard des pilotes de l'Aéropostal et nous les recevons en forme de remerciements pour notre contribution à perpétuer l'histoire de ces hommes volants du désert. Olivier d'Aguay, petit neveu de "St-Ex" et président de l'association à fait le voyage de Washington à Tarfaya. Il y a également des cérémonies commémoratives aux USA.

la partie officielle terminée, 21h00, la faim et la soif nous gagnent, espérons retour au camp, mais c'était sans compter sur la visite du musée de la ville, puis le spectacle, création d'une magnifique fresque dessinée sur du sable (j'avais dessiné, merci Christophe) et diffusée sur écran. Finalement après le "maping" projeté sur les murs du musée à la lueur de nos lampes d'explorateurs (merci iPhone), nous regagnons notre campement du désert et vers 23h00 dévorons enfin un excellent couscous, et "descendons" une bouteille... d'eau 😀!

Visite du musée - Animations à l'école - Sculpture "Bréguet 14" de St-Ex - Tarfaya 

Cuit, cuit, cuit, votre équipage préféré regagne leur suite royale en tentures marocaine, alors que d'autre font la bamboula jusqu'à 2h30 du mat, c'est beau la jeunesse. Malgré le bruit du générateur, la musique des "dinguos", et les images émouvantes qui trottent dans nos têtes, on a dû mettre 2min. avant de roupiller comme des loirs, pardon des renards du désert.

Fort de Cap Juby - Fan - Bureau de poste improvisé - Campement

Notre blog a prit du retard, les connections Wi-Fi sont difficiles, parfois existantes et on ne maitrise pas les télex ni le morse de l'époque.

"Lonesome pilot" Excellent repas sur la piste, boîte de salade de thon et barre de céréale 
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Publié le 23 mai 2023

Mardi 22 mai, Cap Juby - Tan Tan - Essaouira.

Nous n'oublierons jamais Cap Juby, l'histoire de l'aviation, l'histoire de ces pilotes hors normes, l'histoire du site.

Nous n'oublieront jamais, notre histoire avec l'accueil fantastique qui nous a été réservé, les émouvants regards d'enfants. Nous n'oublierons pas non plus la gentillesse des gens, leur gène à nous demander simplement de pouvoir prendre une photo devant notre avion, la peine des écoliers qui ont répéter depuis plusieurs semaines le spectacle d'hier.

Nous n'oublierons jamais, ce voyage historique autant pour les passionnés de l'aviation, que pour les passionnés de grandes avancées humaines. C'est à Cap Juby, que nous avons pris conscience de l'importance de la création de l'Aéropostal, berceau de l'aviation civile, et qui est devenue "Air France" dans les années 30. Qui sommes-nous pour mériter autant de gratitudes, restons les pieds sur terre, peut-être difficile pour des aviateurs.

La nuit a été courte pour certains, à peine levés et déjà cachés derrière leurs lunettes de soleil. Confirmations au briefing quand les équipages prévus décident d'inverser la place du pilote. Pour nous, pas de maux de têtes, la fatigue aidant, même dans un confort relatif, le sommeil a été profond. C'est Tanguy qui prendra le manche, pour le long vol sur Essaouira.

On vous a parlé de la magie de "Cap Juby", elle opérera encore en cette matinée avec météo agréable. Petit dèj. sous la tente berbère, passage de "La Poste" pour récupérer le courrier qui sera timbré "Tarfaya/Cap Juby". Est-ce que les cartes envoyées arriveront avant nous? En les ramenant, on aurait fait de l'Aéropostal.

Briefing terminé, Daniel, le chef de vol nous demande d'enlever un max de cailloux, dangereux pour nos hélices. J'ai cru à un bizutage pour les nouveaux et finalement j'ai même eu peur qu'il nous demande de balayer le sable.

Non, non, pas les champignons, les cailloux - Nos avions bien gardés 

Restons sérieux, recommandations : "run up" à 1600 tours au lieu des 2000 habituels, seuil de piste décalé car en meilleur état après 100m, accélération progressive, il fallait composer entre vitesse, longueur de piste et poids. Tanguy a parfaitement maitrisé les éléments, super envol, préférable, car l'océan nous attendais quelques mètres plus loin. Un bon vent de face facilitait les perfos, pratiquement aucun incident à signaler, sauf un éclat de pierre sur l'hélice de l'avion piloté par Daniel, qui nous avait parfaitement renseigné, pas de bol.

Si, si, le bureau de poste - Photo des avions depuis le camp - Même les valises regrettent le départ 


"Tan-Tan", située à 330 Km d'Agadir, ville étape de l'Aéropostal, est la dernière grande agglomération (80'000 habitants) au sud/ouest du Maroc, à quelques kilomètres de la côte et proche du désert de Mauritanie. Impensable, la piste en dur est magnifique, plus de 3'000m. Nous la découvrons assez tardivement, mais cela suffit pour une longue finale et un bel atterrissage malgré un vent de travers.

Cette fois, pas de longue attente sur place, nous (re)décollons, cette fois pour Essaouira, la perle du désert, que l'on se réjouit de découvrir, surtout avec sa journée de repos, Inchalla, si vous préférez, Dieu est grand avec les pilotes.

Liaison sans encombre, il a fallu jouer un peu avec les nuages, finalement nous atterrissons assez tôt sur de magnifiques installations, avant de rejoindre en taxi Essaouira, accompagnés par le plus jeune équipages, soutenus par la fondation "St-Ex" et l'école de pilotage "Mermoz".

À 6 (y c. chauffeur) dans le vieux taco Mercedes, malgré deux contrôle de police, circulez, y'a rien à voir!

Décollage d'un l'avion de l'organisation - Très gentils et accueillants les marocains 
l'équipe "St-Ex" Max 30 ans-Thomas 20 ans-Margot 19 ans entourent Laverdure (?) 

23 mai, journée de repos. Matinée relaxe, Laverdure rattrape le retard du blog, puis petite marche dans Essaouira, anciennement appelée Mogador, nom qui était celui de la Médina, "Petite Forteresse" en Phénicien Ville de 78'000 habitants. Prisée par la "Jet Set" de Marrakech , elle est surtout connue pour son marché de poisson directement sur le port, au cul des bateaux. Tanguy expert en poissons et en bateaux est subjugué par le commerce et le transbordage des espèces en tous genre, Laverdure, un peu nauséeux (odeurs), est plus à l'aise sur la grande place à l'entrée de la Medina, ou un chanteur guitariste interprète à merveille du "Simon & Gardfunkel". On en profite pour partager un apéro avec nos amis corses, thé à la menthe, coca et eau gazeuse, pourtant si le degré d'alcool est zéro pour les pilotes en vols, il n'est pas contrôlé pour les touristes. Si ça, ce n'est pas de la récup !

Fin d'aprème, Tanguy à la mer, Laverdure ne suit pas, la mer c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans, tain, tain, tain 😀


Attention, route dangereuse - Aéroport d'Essaouira 
Bateaux de pêche de bords de mers - L'expression "entassé comme des sardines" Nos deux corses "marchandent" - L'entrée de la Medin...
Les pêcheurs remontent les sardines du fond de cale, après une nuit en mer.  
La ville vue du port - Comme chez nous, un qui bosse, trois qui dirigent 
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Mercredi 24 mai, Essaouira-Tanger.

Tanguy et Jörg pensifs devant le restau... c'était un signe, on aurait dû l'éviter.       Un "croissant de lune" depuis un Roof To...

Etape du jour 356 Nm/570 Km, normalement "No Stress", mais en aviation, il ne faut jamais vendre la peau d'une étoile filante...

Céline et sa/ces douceur/s  - Petit coup de chaud pendant le briefing, tous sous l'aile du magnifique Kodiac de notre pote Jean-Lu...

Briefing, infos route et météo reçues, décollage et on s'envole derrière les deux avions qui nous précédent et qui nous indiquent leur niveau de vol à chaque point de passage. Pour nous, les choix d'altitudes, entre les "zones militaires" à ne pas survoler en dessous de 5000ft et les évitements de nuages hauts et bas, ne nous permet pas d'enclencher le mode "pilote auto" et d'espérer une petite "reposette".

Finalement, un vol comme on les aime, monter, descendre, contourner, indiquer. Comme à la maison, vaut mieux que les deux partenaires soient d'accord et comme à la maison, si les deux ne le sont pas (?) Pas d'inquiétude, la raison prend tjrs le dessus... comme à la maison 😀.

Pendant le trajet, bcp de trafic radio: info tour, info approach et infos entre équipages. Les contrôleurs marocains sont "tatillons", mais coopératifs. Nos choix de routes, d'altitudes et d'évitements nous accaparent pleinement et on ne voit pas filer les 03:00 entre Essaouira et Tanger.

Petite ville avant Tanger - Finale sur GMTT - La piste "34", face à l'océan 
Essaouira-Tanger, la feuille de route (un peu bordélique) de Laverdure et le tracé sur l'iPad 

Comme nous posons parmi les premiers, départ rapide pour l'Hôtel "El Minzah" à Tanger, ville de 1'400'000 habitants, située dans le détroit de Gibraltar, à 25 Km de la côte européenne.

Proche de la Medina 

Une petite promenade, nous permet de découvrir le Vieux Tanger, quelques très beaux monuments et une belle vue sur le port. La ville grouille de monde, des touristes, mais l'on ressent également une bonne dynamique économique.

 Vue depuis l'hôtel - le hall

Rdv 20h00 pour le repas typiquement marocain.

À la fin du repas, belle danseuse du ventre et avec 

Demain, on remet les gilets de sauvetages pour la traversée du Détroit de Gibraltar direction Grenade, cette fois dans l'axe "sud/nord". Espérons que la météo, nous permettra de voir le rocher!

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Jeudi 25 mai, Tanger-Genade. Rien de spécial au briefing, même la météo annoncée défavorable hier, s'est transformée en tempête de ciel bleu.

Comme Tanguy avait assuré la traversée à l'aller, c'est Laverdure qui prend le manche pour Grenade.

Hier, les nombreux nuages obligères les avions à redescendre pour maintenir les conditions « VMC », fallait trouver les "trous"
Le désert, ça use les organismes 😀 - Tanger et son stade - On distingue bien la côte espagnole en survolant la ville - La plage

Traversée sans souci, meilleur visibilité qu'à l'aller, on peut contempler Tanger en toute quiétude et apprécié la courte distance entre les deux continents.

Gibraltar à g. - La pointe de l'Afrique, avec Tétouan au fond à d. 

Après 50min. on survol déjà l'Espagne.

Retour en Espagne, des terres au couleurs magnifiques, à l'approche de Grenade  

Le Rallye, un événement à vocation aérienne, mais aussi historique et humaine (texte du rallye)

La portée du Rallye dépasse parfois le simple cadre du groupe… En ce mercredi 24 mai, un magnifique reportage de 6 minutes sur le Rallye Toulouse Tarfaya/Cap Juby fut diffusé au journal télévisé de 13h sur TF1. A l’issue, une personne a tenté de nous contacter car son grand-père, pilote des Lignes Aériennes Latécoère, perdit la vie lors d’un accident aérien en service. Cette personne ne dispose que de très peu d’informations sur son aïeul parti trop tôt, alors même qu’il allait être père.

Voici une belle et touchante mission pour notre historien Jean-Claude Nivet qui va tenter d’aider « Lulu » à en savoir plus sur son grand-père et ainsi perpétuer l’Histoire de la Ligne et rendre honneur à ce Pionnier. C’est aussi ça, l'esprit du Rallye…

Légende photo : Tanger-Hommage à Pierre Jaladieu, éjecté en vol en 1928. Suite à de grosses turbulences, pas de ceintures à l'époque, son corps est éjecté du cockpit et retrouvé à 13 km des débris de l'avion et de son mécano, également tué.

En finale pour Grenade - Puis moment très attendu, prise des chambres dans un bel hôtel du centre ville
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Vendredi 26 mai. Hier déjà, les prévisions météo inquiétaient nos potes organisateurs. Et oui, après une dizaine de jours passés 24/24 ensemble, on s'apprivoise, on s'apprécie et on devient potes.

En fin de soirée, après avoir étudié toutes les variantes aéronautiques, consulté tous les radars météo et même fait quelques incantations, aucun dégagement ne semblait envisageable pour notre "ligne Grenade-Burgos". La décision est prise, nous décollerons ce matin direction Alicante, que nous avions déjà découvert à l'aller.


Le 25, repas et musique - Laverdure, Jacques, Bernard, Didier, Tanguy et Margot vont prendre un dernier café (?) - La cathédrale  

"No stress" pour les équipages, mais gros job pour "nos routeurs": Burgos hôtel réservé et payé à annuler, trouver une variante pour une quarantaine de personnes à Alicante, organiser les navettes "aéroport-hôtel"... Et le plus délicat, re-déposer de nouveaux plans de vols auprès de services aériens espagnols, assez peu coopératifs.

Il faut avouer que deux équipages de notre groupe avaient été repérés, car à l'aller, nos "Mermoz" et " Saint-Exupéry" de service, ont pris quelques "libertés non réglementaires" et ce malgré les recommandations du briefing et des règles en vigueurs. Promis, ce n'était pas nous, enfin pas encore!

Finalement, plans de vols acceptés, Tanguy prend le manche pour cette longue étape de 3h00, dont env. 2h00 de survol méditéranéen. Ne reste plus qu'à contempler les dauphin, les flamants roses, les baleine et les rhinocéros... il faut une certaine dose d'imagination pour tenir 2h00 à 300m., au dessus de la mer 😀 !

Nos deux slovènes à la douane de Grenade - Tanguy concentré - finale piste 10 de Michamiel - De belles cultures 

Plus sérieusement, le départ de Grenade était "sport". Dès les premières collines franchies, il fallait trouver l'ouverture entre les "petites montagnes" sur lesquelles quelques nuages restaient accrochés et le trafic, toujours dense les premiers miles.

Parfois proche d'un autre équipage - El Essido & Capo de Gata - Les serres agricoles d'Almeria 😦 -  Propre en ordre le PKF

Avec nos différences de vitesse, tout s'améliore, les contacts avec les contrôleurs s'enchaînent sans gros soucis et dès la côte en vue, on devine la piste de "Michamiel/Alicante" que Tanguy, malgré un bon vent de face, maîtrise parfaitement.

"Michamiel 2" pour notre PKF,  "bâché" pour la sieste... comme Tanguy dès la chambre d'hôtel atteinte. 

Anecdote du rallye: Au petit déjeuner à Tarfaya, avant le vol pour Tan-Tan, Romain pose une question (test-rire) à ChatGPT, "Ecrit moi une carte postale façon St-Ex pour ma maman en 50 mots? Nous vous laissons prendre connaissance du retour ci-dessous. Vraiment troublant !

Carte postale façon St-Ex, écrite par ChatGPT en 15 sec. ???

Demain, nous arriverons au terme de cette magnifique aventure, avec en point d'orgue, la (possible) traversée des Pyrénées par son point culminent. Ne nous restera plus que le retour prévu dimanche, Toulouse-Prangins/La Côte, pour retrouver nos familles et nos amis qui nous manquent.

D'ores et déjà un immense merci pour vos nombreux messages de sympathie et de soutien, dont certain sont arrivés du Canada et d'Australie, rien de magique, c'est de la famille 😀.

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Publié le 27 mai 2023

Samedi 27 mai, Alicante-Toulouse. Il y a des matins tôt ou les visages sont tendus. Météo mitigée, grondement de tonnerre, un peu de pluie, mais d'après nos "routeurs" (plutôt dérouteurs hier) tout devrait s'améliorer et un départ rapide permettrait aux équipages de passer les Pyrénées, avant la prochaine dégradation.

Matin un peu triste également, "Les Corses" feront route pour "l'Île de Beauté", pendant que d'autres continueront vers l'Angleterre, la Hollande, la Slovénie ou le nord de la France. Tanguy et Laverdure tiennent à participer au repas de clôture, sans folie, le décollage étant programmé demain matin vers 08h00. Douane à 10h30 à Annemasse, pose vers 11h00 pose à Prangins et le PKF rejoindra son hangar pour un repos mérité.

L'excitation de la course d'école avant le départ du Toulouse-Tarfaya de la semaine dernière, fait place à la soirée "clap de fin", on l'on s'échange mails et téléphones, certain de se revoir rapidement sur un aérodrome, ou peut-être un peu plus tard, ou peut-être jamais, mais nous n'oublierons pas les beaux moments partagés, avec rires et émotions.

Et le vol du jour? Comme souvent en Espagne, vol aussi "actif", que les contrôleurs aériens du pays. Est-ce la paella ou la sangria qui les agitent pareillement? Peu de repos pour Tanguy à la navigation, alors que Laverdure tient le manche. Le trafic VFR répond à des règles strictes, parfois des contrôleurs nous laissent certaines largesses, mais pas au pays des toréadors ! Ne voulant pas risquer une banderille dans le dos ou une mise à mort, on s'est appliqué à ne pas déroger aux instructions !

Place au béton et aux serres agricoles 😦

Finalement après avoir quitté la Méditerranée et laissé derrière nous les immondes plages ou le béton a détruit des côtes pourtant magnifiques à l'origine sans parler des serres agricoles, nous passons Barcelone par l'ouest et poursuivons la montée au dessus des Pyrénées jusqu'à 11'000 ft, pendant une vingtaine de minutes.

Bel Hôtel Alicante 2, pas le temps de profiter, fallait s'occuper du blog - Les Pyrénées - Laverdure 

Spectacle grandiose, comme s'exclame Tanguy. Au dessus de 10'000 ft, l'oxygène est recommandée, mais nous ne l'utiliseront pas et passerons sans soucis, contrairement à quelques pilotes qui ont connu de petits problèmes physiques, douleur au coeur, souffle court, palpitations, visage gonflé.

Pyrénées à 11'000 ft. 

Après 3h01, l'avion pose à Toulouse/Lasborde, il était temps, confidence pour confidence, la sortie de l'avion s'est faite très rapidement, pour atteindre le premier buisson en bord de pisse, pardon de piste.

Après 10 jours d'intenses émotions, il est temps de revenir sur terre et nos Tanguy et Laverdure se retrouve dans la peau de Bernard et Daniel et partagent leurs sentiments.

Bernard/Tanguy :"Après avoir entendu parler de ce rallye l'an dernier, la décision de relever ce challenge fut immédiate. Dès ton OK, mail aux organisateurs et l'inscription n'a pas trainé. J'étais certain que cette aventure pouvait me faire progresser dans cette passion que je pratique depuis peu. La préparation avait déjà un goût d'aventure et voler sur les traces des pionniers était excitant. L'arrivée sur l'Afrique et la pose à Tétouan après la traversée du Détroit de Gibraltar à été émouvante. Le contact avec les autres pilotes et l'expérience des accompagnants m'intéressaient également". Aujourd'hui, c'est le coeur gros que je quitte cette équipe, mais restons concentrés, car demain, il faut ramener la machine et l'équipage à Prangins.

Daniel/Laverdure : "Lors d'une soirée l'an dernier, un couple nous a parlé du "Toulouse-Tarfaya". L'idée de voler sur "les lignes" des héros de mon enfance, que ce soit transmis par les feuilleton TV ou les livres, me procurait un motivation particulière. J'ai également pensé à mon père, qui s'était rendu à Tan-Tan avec l'Aéroclub de Genève, il y a une quarantaine d'année. Connaitre d'autres contraintes aéronautiques que celles de nos régions m'intéressait également. Pour moi, la pose à Cap Juby et l'accueil des habitants resteront à jamais dans ma mémoire. Ce voyage s'est déroulé à la perfection, dans une ambiance amicale grâce à l'expérience d'une équipe de bénévoles, paradoxalement, vraiment professionnelle. Un grand bravo à tous pour ce plaisir partagé et merci encore.

Toulouse - Tarfaya/Cap Juby 2023, une magnifique équipe

Nous débrieferons prochainement cette aventure et finaliserons notre blog avec ajout d'une galerie de photos et vous tiendrons au courant. L'orthographe sera également révisée. Merci pour vos sympathiques et amicaux commentaires, cela nous a "booster".

En réalité, 1 Tanguy + 1 Laverdure, ça fait 1 Saint-Exupéry. Ce dernier, étant reconnu comme un fin technicien et un artiste. Tanguy est le fin technicien, alors que Laverdure est l'artiste 😀!

Daniel et Bernard, 27 mai 2023, Toulouse.

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Publié le 29 mai 2023

Dimanche 28 mai. Toulouse, toujours Toulouse. Belle soirée hier, un trophée offert par la fille d'un ancien pilotes des lignes Latécoère est remis à nos méritants amis belges, qui on fait le "raid" avec un moto-planeur. Félicitations, remerciements en tous genres, bonne rigolade, un peu de tristesse, yeux humides et finalement on rejoint l'hôtel pas trop tard... l'envie de regagner au plus vite nos foyers respectifs.

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas! Ce matin, comme de bons suisses, arrivée à l'aéroport à l'aube. Plan de vol déposé, check départ OK, mise en route OK, roulage taxi OK et à 07h28, "run up" (essais moteurs et instruments) et m... la magnéto droite a lâché et impossible/interdit de rentrer uniquement avec la gauche.

Recherche - Analyse - Bernard pensif - Bernard dépressif  😀

Notre PKF voulait certainement poursuivre son repos dans la ville rose, mais ce n'est (normalement) pas la machine qui commande. Ismaël le mécano nous rejoins, malheureusement, après 02h00 de recherche et tests, le diagnostic est établi, la pièces est défectueuse... l'avion restera au sol, mais pas nous.

L'agacement fait place à la raison, imaginons la même panne à Tarfaya/Cap Juby, avion "groundé" au milieu du désert, entre sable et soleil 😦. De l'aérodrome, on aperçoit la fusée Arianne du musée de l'espace, sans licence de cosmonautes, on entrevoit plutôt le retour Toulouse - Paris - Genève par la ligne, départ 14h00, arrivée 20h00.

Un "pote" sous l'aile - Jean-Luc aux commandes - Bon choix l'hôtesse de l'air, merci Francine - le Kodiak 

Finalement, au lieu des 06:00 de voyage, nous acceptons l'amicale proposition de Jean-Luc et Francine, de nous emmener avec leur magnifique Kodiak à Bordeaux, ou l'Easyjet de 17h00, nous posera à Cointrin 1h30 plus tard.

Sur le parcours, un rapide "landing" à Pau, et les yeux grands ouverts on découvre l'immense activité aéronautique crée par Jean-Luc. Locaux industriels et administratifs de plusieurs milliers de m2, des avions et hélicoptères en maintenance/développement/transformation, d'autres pour des vols commerciaux, des appareils de l'armée et de la gendarmerie, gigantesque!

Une partie des magnifiques installations d'Héli-Bearn, Sté créée par Jean-Luc  

Sympa l'arrivée à Bordeaux/Blagnac, une fourgonnette de police attend Jean-Luc au pied du Kodiak, pour un contrôle des papiers et de l'appareil, tout semblait en ordre, nous le quittons et poursuivons au "handling", puis à l'aéroport, vers les "gates" d'embarquement. L'aventure, c'est l'aventure, le vol de 17h00, reporté à 18h00, puis annulé.

Bernard vif comme un renard du désert, bloque 2 places sur l'Easyjet de 19h00 pour ... Lyon. Vol bien évidemment reporté, mais finalement nous posons à 22h15, à "Saint-Exupéry" tiens- tiens, comme une évidence. Roberto, un collaborateur de Bernard, nous y attend avec sa Volvo, (la plus belle voiture au monde dans ces moments là), pour nous ramener respectivement à Founex et à Nyon toujours dans la même journée, ma montre affichait 23h59, à l'ouverture de la porte, ouf!.

Avec imagination, un foetus-Panneaux solaires bien intégrés-Malgré nos licences, à la queue, puis places 7 D/E au lieu du cockpit 

Pour ceux qui n'ont pas suivi : Toulouse - Pau - Bordeaux - Lyon, puis en voiture Simonne, non Roberto pour Genève.

Peut-être pas si mal les 6h00 Toulouse - Paris - Genève au lieu des 13h00 effectués, mais on aurait pas découvert l'industrie de Jean-Luc... et ça valait la peine.

Comme l'on dit, l'aviation VFR est un moyen de transport rapide, pour personnes non pressées 😀 !

Merci à toute et à tous pour vos encouragements, le "blogueur" s'autorise quelques jours de repos avant la relecture d'usage, la galerie photo promise et la conclusion.