Mardi 22 mai, Cap Juby - Tan Tan - Essaouira.
Nous n'oublierons jamais Cap Juby, l'histoire de l'aviation, l'histoire de ces pilotes hors normes, l'histoire du site.
Nous n'oublieront jamais, notre histoire avec l'accueil fantastique qui nous a été réservé, les émouvants regards d'enfants. Nous n'oublierons pas non plus la gentillesse des gens, leur gène à nous demander simplement de pouvoir prendre une photo devant notre avion, la peine des écoliers qui ont répéter depuis plusieurs semaines le spectacle d'hier.
Nous n'oublierons jamais, ce voyage historique autant pour les passionnés de l'aviation, que pour les passionnés de grandes avancées humaines. C'est à Cap Juby, que nous avons pris conscience de l'importance de la création de l'Aéropostal, berceau de l'aviation civile, et qui est devenue "Air France" dans les années 30. Qui sommes-nous pour mériter autant de gratitudes, restons les pieds sur terre, peut-être difficile pour des aviateurs.
La nuit a été courte pour certains, à peine levés et déjà cachés derrière leurs lunettes de soleil. Confirmations au briefing quand les équipages prévus décident d'inverser la place du pilote. Pour nous, pas de maux de têtes, la fatigue aidant, même dans un confort relatif, le sommeil a été profond. C'est Tanguy qui prendra le manche, pour le long vol sur Essaouira.
On vous a parlé de la magie de "Cap Juby", elle opérera encore en cette matinée avec météo agréable. Petit dèj. sous la tente berbère, passage de "La Poste" pour récupérer le courrier qui sera timbré "Tarfaya/Cap Juby". Est-ce que les cartes envoyées arriveront avant nous? En les ramenant, on aurait fait de l'Aéropostal.
Briefing terminé, Daniel, le chef de vol nous demande d'enlever un max de cailloux, dangereux pour nos hélices. J'ai cru à un bizutage pour les nouveaux et finalement j'ai même eu peur qu'il nous demande de balayer le sable.
Non, non, pas les champignons, les cailloux - Nos avions bien gardés Restons sérieux, recommandations : "run up" à 1600 tours au lieu des 2000 habituels, seuil de piste décalé car en meilleur état après 100m, accélération progressive, il fallait composer entre vitesse, longueur de piste et poids. Tanguy a parfaitement maitrisé les éléments, super envol, préférable, car l'océan nous attendais quelques mètres plus loin. Un bon vent de face facilitait les perfos, pratiquement aucun incident à signaler, sauf un éclat de pierre sur l'hélice de l'avion piloté par Daniel, qui nous avait parfaitement renseigné, pas de bol.
Si, si, le bureau de poste - Photo des avions depuis le camp - Même les valises regrettent le départ
"Tan-Tan", située à 330 Km d'Agadir, ville étape de l'Aéropostal, est la dernière grande agglomération (80'000 habitants) au sud/ouest du Maroc, à quelques kilomètres de la côte et proche du désert de Mauritanie. Impensable, la piste en dur est magnifique, plus de 3'000m. Nous la découvrons assez tardivement, mais cela suffit pour une longue finale et un bel atterrissage malgré un vent de travers.
Cette fois, pas de longue attente sur place, nous (re)décollons, cette fois pour Essaouira, la perle du désert, que l'on se réjouit de découvrir, surtout avec sa journée de repos, Inchalla, si vous préférez, Dieu est grand avec les pilotes.
Liaison sans encombre, il a fallu jouer un peu avec les nuages, finalement nous atterrissons assez tôt sur de magnifiques installations, avant de rejoindre en taxi Essaouira, accompagnés par le plus jeune équipages, soutenus par la fondation "St-Ex" et l'école de pilotage "Mermoz".
À 6 (y c. chauffeur) dans le vieux taco Mercedes, malgré deux contrôle de police, circulez, y'a rien à voir!
Décollage d'un l'avion de l'organisation - Très gentils et accueillants les marocains l'équipe "St-Ex" Max 30 ans-Thomas 20 ans-Margot 19 ans entourent Laverdure (?) 23 mai, journée de repos. Matinée relaxe, Laverdure rattrape le retard du blog, puis petite marche dans Essaouira, anciennement appelée Mogador, nom qui était celui de la Médina, "Petite Forteresse" en Phénicien Ville de 78'000 habitants. Prisée par la "Jet Set" de Marrakech , elle est surtout connue pour son marché de poisson directement sur le port, au cul des bateaux. Tanguy expert en poissons et en bateaux est subjugué par le commerce et le transbordage des espèces en tous genre, Laverdure, un peu nauséeux (odeurs), est plus à l'aise sur la grande place à l'entrée de la Medina, ou un chanteur guitariste interprète à merveille du "Simon & Gardfunkel". On en profite pour partager un apéro avec nos amis corses, thé à la menthe, coca et eau gazeuse, pourtant si le degré d'alcool est zéro pour les pilotes en vols, il n'est pas contrôlé pour les touristes. Si ça, ce n'est pas de la récup !
Fin d'aprème, Tanguy à la mer, Laverdure ne suit pas, la mer c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans, tain, tain, tain 😀
Attention, route dangereuse - Aéroport d'Essaouira Bateaux de pêche de bords de mers - L'expression "entassé comme des sardines" Nos deux corses "marchandent" - L'entrée de la Medin...Les pêcheurs remontent les sardines du fond de cale, après une nuit en mer. La ville vue du port - Comme chez nous, un qui bosse, trois qui dirigent