Au cours de la nuit, la neige a succédé à la pluie. Nous n'avons pas eu froid du tout, merci à la qualité des sacs de couchage. Cependant, le terrain étant légèrement en pente, Véro à glissé vers moi et a eu du mal à fermer l'oeil, contrairement à moi qui ai dormi comme un bébé. Au moins, nous aurons appris de nos erreurs. Rien de tel qu'un café et un müesli chauds au petit déjeuner, pour nous redonner de l'énergie.
Au cours de la nuit, nous avons aperçu au loin, les frontales de skieurs de fond.Nous devons encore monter jusqu'à la frontière suisse. Véro, trop fatiguée, y renonce. J'irai seul, il y a une frontière pas loin, je veux la traverser, même de quelques mètres. C'est parti, mais sans sac à dos. Le gros Crêt culmine à 1419 mètres. Il s'agit du point culminant du Mont Risoux et l'un des plus hauts sommets du Doubs avec le Mont d'Or et le Morond.
Seuls les premiers mètres ne sont pas enneigés. Après, c'est franchement galère, même sans poids sur le dos. Le GPS de mon portable répond toujours présent, tant mieux car j'ai oublié ma bousole. Après un peu plus d'une heure de marche éprouvante, j'atteinds enfin le but que je m'étais fixé.
La borne frontière côté français à gauche, côté suisse à droite.
J'envoie un texto à Véro. Elle a fini de ranger le matériel et s'impatiente de me retrouver. La descente sera bien plus rapide, évidemment. Je ne reste que quelques minutes sur place. Me voilà ente deux pays, au milieu de nulle part, mais dans un paysage grandiose.
De retour au campement, nous démontons la tente et rangeons le matériel, la neige tombe abondamment. Véronique m'apprends que les gamins de la ferme des Cailles, sont venus la trouver et lui ont proposé une boisson chaude, surpris de voir un bivouac en plein hiver. Merci 😀
En redescendant, le temps s'améliore, mais la progression est toujours aussi lente. Le poids de nos sacs à dos ... nous pèse. On l'aura voulu ! Les vêtements, d'excellente facture, nous protègent bien des éléments.
Enfin, vers 16 heures, la vallée de Mouthe est en vue.
Mouthe depuis la RD 389 Une petite pose ... s'impose, avant d'entamer les deux derniers kilomètres.
Nous avons du louer une nouvelle chambre à l'hôtel, étant sûrs de ne pas pouvoir regagner Strasbourg avant le couvre-feu de 18 heures. Retour à la "civilisation".
Pizza et p'tit rouge