Carnet de voyage

Cap au sud du Portugal

5 étapes
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Par Coumba
Faro est la capitale de l’Algarve. Nous lui consacrerons une journée et mettrons à profit les 3 autres journées pour découvrir les autres villes et la Ria Formosa.
Mars 2019
4 jours
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De réputation, l’Algarve est la superbe côte se trouvant au sud du Portugal. Il y a, paraît-il, de somptueuses plages, des villages de pêche pittoresques et un très bon climat. L'été, c'est un lieu très fréquenté par les touristes, c'est la raison pour laquelle nous effectuons cette visite hors saison.

L' A319 d'EasyJet nous a transportés à Faro en 2h20 de vol avec un décollage matinal à 8h00, et donc un lever vers 3h00 du matin. Pour une fois, nous avons connu pas mal de turbulences.

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Un rapide passage à l'hôtel où nous déchargeons nos bagages et nous partons à la découverte de cette ville de 70 000 habitants.

En face de l'hôtel, sur le toit d'une église, nous avons la surprise de découvrir un nid de cigognes habité. Nous en verrons d'ailleurs sur tous les bâtiments de la ville.

Cette ville possède un centre historique de grand charme, encerclé par d'anciens murs maures, ainsi qu'une zone piétonne commerçante très agréable.

Nous prenons le petit train touristique pour faire un tour de ville.

L’Igreja Da Ordem Terceira do Carmo et la place Dom Francisco Gomes.

L'Arco de Vila, la plus belle porte des remparts de la ville de Faro. Elle est composée de pilastres à l'italienne et, dans une niche, une statue de saint Thomas d'Aquin en marbre blanc prend place. Encore des nids de cigognes au sommet.

Beaucoup de ruelles de Faro sont pavées et on trouve beaucoup de mosaïques. Nous rencontrons ce joli kiosque à musique.

L'église primitive, fut construite sur une ancienne mosquée à partir de 1251.

En effet, Faro était déjà une ville importante en 1249 quand Afonso III l’a reprise aux mains des Maures.

(Au début du VIIIe siècle, lors de l'invasion musulmane de la péninsule Ibérique (711) et la chute du royaume des Wisigoths, l'Algarve est conquise par les Arabes de Moussa Ibn Noçaïr (vers 715), et sera intégrée plus tard à l'Émirat de Cordoue (756)).

Après sa construction originelle au XIIIe / XIVe siècle, l’Église de Sainte Marie, a été élevée au rang de Cathédrale au XVIe siècle.

De grandes parties de l'église gothique ont été détruites dans les tremblements de terre de 1722 et 1755.

Vue tout autour de la cathédrale et notamment une statue de l’archevêque Francisco Gomes (1739-1816).

Les oranges amères laissent une effluve qui séduit toujours Cathy. Le drapeau portugais en mode rideau.

Le logo de cette ville, devant le port de plaisance.

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Nous commençons cette étape par des nouvelles de nos amies les cigognes. Notre voisine de palier se lève tardivement...

Contrairement à la cigogne technicienne en antenne satellite, à la cigogne horlogère...,

Et à la cigogne décoratrice d'intérieur !

Au Portugal, la population pratique la religion catholique avec une grande ferveur. 95% de la population est catholique. On le mesure au nombre d'églises. En nous rendant à la gare, sur un parcours de 20 minutes, nous en avons croisé 4 dont celles-ci.

A la gare, nous prenons un autorail pour nous rendre dans l'est du pays. Nous allons longer la côte et voir beaucoup de cultures : arbres fruitiers (mandariniers, orangers, figuiers, amandiers, oliviers), et de la vigne.

Avant de démarrer, un coup d'oeil à la lagune, la Ria Formosa, que nous découvrirons plus en détail mercredi.

Arrivée à notre destination. Vila Real de Santo Antonio était l'un des plus importants ports de pêche et de commerce de l'Algarve, et un grand centre de conserverie de poisson. La flotte de pêche est, aujourd'hui, réduite à quelques petits bateaux et les conserveries ont entièrement disparu. On y fabrique des bateaux de plaisance destinés à l'exportation.

Cette ville n'est séparée de l'Espagne que par le cours du Guadania. Le pont qui relie les deux pays n'a été construit qu'en 1991. Il fait la jonction entre deux autoroutes, dont la partie espagnole est en direction de Séville. Une manière très agréable d'accéder en Andalousie est d'emprunter les ferries. Ceux-ci effectuent des navettes tout au long de la journée avec la ville espagnole de Ayamonte.

A gauche, le Portugal, au centre le fleuve, à  droite l'Espagne et la ville blanche d'Ayamonte et au fond le pont international.

La ville essaie d'attirer les touristes, principalement espagnols, anglais, hollandais et français. Pour cela, elle a embelli son centre-ville et on y trouve beaucoup de commerces de cotonnades et d'objets fabriqués en liège entre autres.

La place centrale est très élégante. La chaleur nous contraint à nous rafraîchir de glaces délicieuses, dont le parfum à la figue séduit fortement Cathy.

Sur les rails du retour, nous faisons une halte à Olhao. C'est une ville de pêcheurs et de conserveries.

A la sortie de la gare, nous croisons la statue de la Belle Nymphe.

Et nous nous rendons sur le port où s'amoncellent filets de pêche, casiers, goulottes et nasses...!

Le port de pêche et une conserverie dans le fonds

Toute la journée, nous avons croisé des mandariniers et des orangers en fruits et en fleurs.

Pendant que la lune fait une pause au sommet d'un araucaria, nous en profitons pour retourner à Faro.

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Une cigogne qui s'est levée de bon pied, nous montre son joli profil.

Une nouvelle fois, nous empruntons le train pour nous rendre à Lagos.

Lagos est un vieux port maritime dont l'histoire remonte à plus de 2000 ans. Carthaginois, Romains, Wisigoths, Byzantins puis Maures se succédèrent. On doit à ces derniers la fortification de la ville et l'ouverture de lignes commerciales maritimes régulières.

Lagos ne devint une juridiction autonome que sous le règne de Pierre Ier en 1361. C'est à Lagos que le roi João I rassembla une flotte en vue de s'emparer de Ceuta en 1415, première incursion de l'Europe médiévale en Afrique, et prémices des grandes découvertes des explorateurs portugais à travers les océans.

Devenue le tremplin des expéditions transocéaniques, Lagos fut au XVe siècle un port célèbre : le prince Henri le Navigateur, fils benjamin du roi João I, y passa l'essentiel de son existence. C'est de là qu'il dirigeait les campagnes contre le Maroc et les côtes orientales de l'Afrique avec ses caravelles, des navires possédant une tenue exceptionnelle à la mer. Lagos est également la patrie de Gil Eanes, premier capitaine à doubler le cap Bojador en 1434 (Sahara occidental), que l'on considérait à l'époque comme la limite méridionale de la zone habitable de la Terre.

C'est encore à Lagos que les premiers esclaves africains furent ramenés en Europe. Puis l'Algarve perdit de son intérêt et la famille royale et les grandes compagnies de commerce déménagèrent à Lisbonne.

En 1755, le tremblement de terre ravagea la ville et Lagos perdit son titre de capitale au profit de Faro...!

Henri le Navigateur à  l'origine de la découverte du Monde

Arrivés à Lagos, en sortant de la gare, nous longeons la Marina, avant d'emprunter la passerelle qui nous permet de gagner le centre-ville.

En chemin, nous admirons la reconstitution de la caravelle Boa Esperança, caravelle qui équipait les navigateurs portugais lors des voyages d’exploration de l’océan Atlantique et de la côte africaine.

Arrivés dans la vieille ville, nous découvrons un quartier très dynamique avec de nombreux restaurants et boutiques. Ici, la place du roi Sebastiao.

Un petit tour au marché aux poissons qui cède ses dernières pièces.

Nous traversons la place de l'infant Dom Henrique (dit le navigateur) dont la statue se trouve à l'endroit de l'ancien marché des esclaves. Au fond, se trouve l'église Santa Maria, située devant le palais des gouverneurs.

Un peu plus loin, nous pouvons voir le fort de Ponta da Bandeira, construit à la fin du XVIIe siècle, qui fut une forteresse défensive de Lagos.

A proximité, subsistent quelques remparts, reconstruits après le tremblement de terre.

Figurent dans ce secteur, les statues du navigateur Gil Eanes et celle de São Gonçalo de Lagos, ancien évêque, vénéré avant tout par les pêcheurs de l’Algarve qui cherchent à se protéger en mer.

Puis, nous nous rendons sur l'une des plus belles plages de Lagos, la plage Dona Ana. Elle est située dans une crique entourée d'imposantes falaises colorées, avec des eaux limpides.

Nous faisons honneur à la cuisine portugaise, et notamment la morue à la Braga (avec pommes de terre, oeufs et oignons) et le riz aux fruits de mer.

En début d'après-midi, nous prenons un bus pour nous rendre à Sagrès, la ville la plus à l’ouest de l’Algarve. Juste à côté se trouve le cap St Vincent qui est la pointe sud-ouest de l’Europe continentale. C'est une destination tout particulièrement adaptée aux visiteurs appréciant la beauté de la nature. Cette région regorge d’immenses falaises et de grandes plages, avec de grosses vagues de l’océan Atlantique. Ces vagues puissantes permettent à Sagrès d’attirer de nombreux surfeurs.

  photo internet de Sagres pour avoir une vue aérienne

En fin d'après-midi, nous reprenons un train pour Faro et nous observons tout au long du parcours des champs à perte de vue d'orangers.

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Comme d'habitude, notre reportage sur nos rencontres d'aujourd'hui :

Nous consacrons notre matinée pour magasiner dans Faro. Nous découvrons enfin de belles rues commerçantes non taguées.

Un magasin spécialisé dans la vente de sardines et autres conserveries :

Des visites en bateau partent du port de plaisance afin d'explorer le parc national de la Ria Formosa. La Ria Formosa est une série de lagunes et de voies fluviales d’eau salée s’étendant de Faro à l’ouest jusqu’à Tavira à l’est. C’est un vrai havre pour la faune ailée et pour la vie aquatique en eaux salée.

Nous embarquons à 16h00 pour une promenade.

Nous voyons mieux les remparts de la vieille ville.

Notre pilote et notre bateau à  grande vitesse 
Faro, côté mer 
Une lagune en plein dans la Ria Formosa
La marée redescend et laisse apparaître déjà de la végétation  
Toujours Faro au loin 
Un héron  
Les vagues de l'océan Atlantique...Au loin, très loin, c'est l'Amérique !

La plage principale de Faro, Praia de Faro, est très fréquentée pendant la saison estivale, compte tenu du fait qu'elle ne se situe qu'à 5 minutes en bus de l'aéroport.

Et nous finissons notre blog par les reflets du soleil sur la mer. 

Demain, notre vol décollera à 12h35 pour une arrivée à Lyon prévue à 16h00...