Une cigogne qui s'est levée de bon pied, nous montre son joli profil.
Une nouvelle fois, nous empruntons le train pour nous rendre à Lagos.
Lagos est un vieux port maritime dont l'histoire remonte à plus de 2000 ans. Carthaginois, Romains, Wisigoths, Byzantins puis Maures se succédèrent. On doit à ces derniers la fortification de la ville et l'ouverture de lignes commerciales maritimes régulières.
Lagos ne devint une juridiction autonome que sous le règne de Pierre Ier en 1361. C'est à Lagos que le roi João I rassembla une flotte en vue de s'emparer de Ceuta en 1415, première incursion de l'Europe médiévale en Afrique, et prémices des grandes découvertes des explorateurs portugais à travers les océans.
Devenue le tremplin des expéditions transocéaniques, Lagos fut au XVe siècle un port célèbre : le prince Henri le Navigateur, fils benjamin du roi João I, y passa l'essentiel de son existence. C'est de là qu'il dirigeait les campagnes contre le Maroc et les côtes orientales de l'Afrique avec ses caravelles, des navires possédant une tenue exceptionnelle à la mer. Lagos est également la patrie de Gil Eanes, premier capitaine à doubler le cap Bojador en 1434 (Sahara occidental), que l'on considérait à l'époque comme la limite méridionale de la zone habitable de la Terre.
C'est encore à Lagos que les premiers esclaves africains furent ramenés en Europe. Puis l'Algarve perdit de son intérêt et la famille royale et les grandes compagnies de commerce déménagèrent à Lisbonne.
En 1755, le tremblement de terre ravagea la ville et Lagos perdit son titre de capitale au profit de Faro...!
Arrivés à Lagos, en sortant de la gare, nous longeons la Marina, avant d'emprunter la passerelle qui nous permet de gagner le centre-ville.
En chemin, nous admirons la reconstitution de la caravelle Boa Esperança, caravelle qui équipait les navigateurs portugais lors des voyages d’exploration de l’océan Atlantique et de la côte africaine.
Arrivés dans la vieille ville, nous découvrons un quartier très dynamique avec de nombreux restaurants et boutiques. Ici, la place du roi Sebastiao.
Un petit tour au marché aux poissons qui cède ses dernières pièces.
Nous traversons la place de l'infant Dom Henrique (dit le navigateur) dont la statue se trouve à l'endroit de l'ancien marché des esclaves. Au fond, se trouve l'église Santa Maria, située devant le palais des gouverneurs.
Un peu plus loin, nous pouvons voir le fort de Ponta da Bandeira, construit à la fin du XVIIe siècle, qui fut une forteresse défensive de Lagos.
A proximité, subsistent quelques remparts, reconstruits après le tremblement de terre.
Figurent dans ce secteur, les statues du navigateur Gil Eanes et celle de São Gonçalo de Lagos, ancien évêque, vénéré avant tout par les pêcheurs de l’Algarve qui cherchent à se protéger en mer.
Puis, nous nous rendons sur l'une des plus belles plages de Lagos, la plage Dona Ana. Elle est située dans une crique entourée d'imposantes falaises colorées, avec des eaux limpides.
Nous faisons honneur à la cuisine portugaise, et notamment la morue à la Braga (avec pommes de terre, oeufs et oignons) et le riz aux fruits de mer.
En début d'après-midi, nous prenons un bus pour nous rendre à Sagrès, la ville la plus à l’ouest de l’Algarve. Juste à côté se trouve le cap St Vincent qui est la pointe sud-ouest de l’Europe continentale. C'est une destination tout particulièrement adaptée aux visiteurs appréciant la beauté de la nature. Cette région regorge d’immenses falaises et de grandes plages, avec de grosses vagues de l’océan Atlantique. Ces vagues puissantes permettent à Sagrès d’attirer de nombreux surfeurs.
En fin d'après-midi, nous reprenons un train pour Faro et nous observons tout au long du parcours des champs à perte de vue d'orangers.