Un printemps à Budapest !

EN BREF :

Nom du pays : Hongrie (Magyarország).

Capitale : Budapest.

Superficie du pays : 93 032 km².

Langue officielle : hongrois.

Chef de l'Etat : János Áder.

Chef du gouvernement : Viktor Orbán, depuis le 29 mai 2010.

Nature de l'Etat : république unitaire.

Nature du régime : démocratie parlementaire.

Population : 9 877 000 habitants (en 2014).

Taux d'urbanisation : 68 %.

Espérance de vie : 66 ans pour les hommes, 77 ans pour les femmes.

Religion : 69 % catholiques, 21 % calvinistes, 3 % luthériens, 2,7 % orthodoxes, moins de 1 % juifs.

PIB par habitant en dollars : 12 240 (2015).

Répartition par secteur : agriculture 3,1 %, industrie 32,1 %, services 64,8 %.

Chômage : 4,9 % en novembre 2016.

POUR EN CONNAÎTRE UN PEU PLUS :

La Hongrie occupe le centre du Bassin danubien, où alternent les villes d’eau, les cités baroques et les bourgades champêtres. Les paysages ne sont pas grandioses ni trop tourmentés. Délimitée au nord-est par la chaîne de montagnes des Carpates, la Hongrie laisse les sommets à la Slovaquie et cultive la douceur de vivre dans ses plaines ou sur les rives volcaniques du lac Balaton.

Partout où il passe, le Danube s’impose. La Hongrie occupe une superficie modeste, mais cela ne l’empêche pas d’être très riche sur le plan culturel. Si sa capitale Budapest est une ville remarquable à tous points de vue, on ne peut négliger ses charmantes cités provinciales, comme Szeged, Sopron, Győr, Kőszeg, Kecskemét, Eger et Debrecen… qui conjuguent Baroque, Art nouveau et nNoclassicisme. La présence turque pendant 150 ans lui a laissé le goût du café, de la cuisine épicée ou sucrée, les roses, les bains turcs et même quelques mosquées. On peut encore en humer encore les senteurs du côté de Pécs, aux confins de la Serbie,

ou aller admirer dans la grande plaine danubienne les cavaliers de la Puzta et leurs troupeaux de bœufs aux longues cornes.

Enfin, il est possible d'explorer les immenses réseaux de grottes du karst partagées avec le voisin slovaque.

(Source le Guide du Routard)

UN PEU D'HISTOIRE

Antiquité et Moyen-Âge :

• La Hongrie est occupée dès la préhistoire mais l'histoire de la Hongrie ne débute réellement qu'avec l'arrivée des Magyars à partir du Véme siècle. La transdanubie était intégrée à l'empire romain, elle accueille ensuite de nombreuses tribus germaniques, elle est envahie par les Huns, par les Moraviens et enfin annexée par Charlemagne.
• Mais entre le Véme et le IXéme siècle, des tribus hongroises originaires de l'Oural s'installent en Pannonie. En 896, 7 tribus magyars fondent une principauté sous le commandement d'Arpad.
• En 1001, Istvan, converti au catholicisme, se fait couronner roi de Hongrie. Le royaume se développe rapidement durant les dynasties Arpadienne puis Angevine, malgré les invasions tatares au XIIIéme siècle.

Du XVIe au XIXe :

• Au XVIéme siècle, les turcs envahissent la Hongrie. L'occupation ottomane durera jusqu'en 1686 quand les Habsbourg prennent le pouvoir. La lutte contre les autrichiens sera infructueuse malgré plusieurs guerres d'indépendance.

• Il faut attendre 1848 pour que la révolution anti-Habsbourg soit un succès. En 1867, le compromis austro-hongrois voit l'Autriche et la Hongrie se réunir pour former l'Autriche-Hongrie sous les ordres de François Joseph Ier.

Du XIXe à nos jours :

• La Première Guerre Mondiale fera éclater cet empire et en 1918, la république hongroise est proclamée. La Hongrie perd alors les 2/3 de son territoire et 60% de sa population au profit de la Slovaquie, de la Roumanie, de l'Autriche et de la Yougoslavie.
• En 1941, la Hongrie entre en guerre au coté de l'Allemagne. En 1944, l'armée rouge prend le pouvoir en Hongrie et en 1948 est instaurée la République populaire de Hongrie. Rakosi est à la tête du pays, il se nomme « meilleur disciple de Staline » et met en place une politique autoritaire et un culte de sa personnalité.
• En 1956, Budapest se soulève avec à sa tête le ministre Imre Nagy mais l'armée soviétique envoie les chars.

• En 1968, le régime de Kadar introduit certains éléments d'économie de marché.
• La chute du bloc soviétique entraîne la proclamation de la IVéme république de Hongrie en 1990, les premières élections libres sont organisées.
• En 1999, la Hongrie rejoint l'OTAN et en 2004 elle devient membre de l'union européenne. Mais sa monnaie est toujours le forint, La Commission Européenne ayant estimé que la Hongrie ne remplissait pas encore les critères pour adopter l'Euro. (Source : Cityzeum.com)

Hier, après un vol tranquille, nous avons trouvé une Hongrie blanchie par la neige et un ciel bien couvert. Nous avons aperçu Budapest peu à peu, à travers les différents transports en commun que nous avons empruntés pour gagner le centre ville. La banlieue nous a donné l'impression de n'avoir pas évolué depuis la domination soviétique, tant elle apparaissait triste et sans couleurs avec une architecture austère. Nous avons fait du change et nous avons trouvé un bon cours : 310 forints pour 1 €. La nuit est tombée vite et il nous a semblé arriver tardivement à notre hôtel "Papillon", après une bonne marche à pied. Il faisait un froid pénétrant. Demain, nous entrons dans le vif de Budapest...

Mardi 20 mars

Nous nous lançons dans la découverte de la capitale de la Hongrie. Les voisins de notre hôtel sont Chiliens...

La chose la plus importante quand on visite une ville est de bien maîtriser les réseaux des transports en commun. On commence par le tram, direction la colline de Buda.

Surplombant la ville, la colline du château est un endroit particulièrement apprécié. Profitant de sa position stratégique, c'est ici que se sont établis les premiers habitants de Buda. Endommagée à plusieurs reprises, notamment par les Ottomans et au cours de la deuxième guerre mondiale, la colline du château a été entièrement rénovée et on y trouve de nombreux monuments et musées !

Sur la place de la Trinité, s'élève l'un des édifices les plus importants du château, officiellement appelé église Notre-Dame de Buda, mais communément désignée sous le nom d'église Mathias.

En 1308, elle fut le théâtre d'un grand événement. C'est en effet là que se fit couronner Charles-Robert d'Anjou. En effet, selon la coutume hongroise médiévale, seul pouvait être considéré comme souverain véritable du pays celui qui avait été couronné dans la basilique de Székesfehérvár par l'archevêque d'Esztergom, en portant la couronne de saint Etienne, le premier roi de Hongrie.

De 1541 à 1686, pendant l'occupation ottomane, les Turcs en firent leur grande mosquée, puis, après la reprise de Buda, ses nouveaux propriétaires, les Jésuites, s'efforcèrent de la rénover. L'édifice connut plusieurs incendies dévastateurs et fut aussi frappé plus d'une fois par la foudre. C'est un architecte génial, Frigyes Schulek, qui fut chargé de reconstruire l'édifice dans le style néo-gothique qu'il a aujourd'hui.

A proximité, on trouve la statue du roi Etienne et le Bastion des Pêcheurs. Du haut de son sommet, on peut contempler Pest dans toute sa splendeur et notamment le Parlement. Ses sept tours rendent hommage aux sept tribus qui ont fondé la Hongrie.

La principale attraction du quartier du château est naturellement le palais : il abrite la Galerie Nationale Hongroise et le Musée Historique de Budapest. Dans la cour, on peut admirer la statue d'Eugene de Savoie, descendant de la Maison de Savoie, et considéré comme l'un des plus grands capitaines de son temps, luttant notamment contre les Turcs. A proximité, se trouve le Palais Sándor qui est la résidence du président hongrois. Nous avons la chance d'assister à la relève de la garde. De là, on a une belle vue sur le Pont des Chaînes. (On dit palais ou château).

Nous occupons notre après-midi en nous rendant au Memento Park ou Parc des statues qui est un vaste musée en plein air de Budapest où sont regroupées toutes les anciennes statues érigées à la gloire du communisme dans la capitale hongroise.

Première journée bien remplie, nous rentrons à l'hôtel en métro...et la remontée à l'air libre est assez longue.

Pour éviter tout amalgame, nous avons décidé d'aborder ce sujet.

Beaucoup de Français ayant des problèmes avec leurs dents ne peuvent s’offrir une intervention telle que la pose d’implants ou de couronnes. Quand il s’agit d’arracher une dent ou de soigner une carie, les prix sont conventionnés, mais pour les prothèses, les dentistes peuvent pratiquer les tarifs qu’ils veulent. Faute de budget suffisant et de mutuelles performantes, beaucoup de patients renoncent à se soigner. Mais il existe une solution : faire un voyage dentaire à Budapest !

Cette ville est réputée pour ses dentistes. En Hongrie, les traitements dentaires sont 50 à 60% moins chers qu’en France pour une qualité égale semble-t-il. En outre, comme la Hongrie fait partie de l’Union Européenne, les soins sont remboursés par la Sécurité Sociale et par les mutuelles, comme si ces travaux avaient été effectués en France.

Le coût de la vie en Hongrie est beaucoup moins cher qu’en France. Un dentiste hongrois gagne deux fois moins mais pose dix fois plus de couronnes qu’un dentiste français. Le personnel médical et les prothésistes sont également moins bien payés que chez nous.

Chaque année, plus de 80 000 personnes font un voyage dentaire à Budapest. Dans notre hôtel, nous avons rencontré plusieurs de ces touristes particuliers qui ont choisi cette manière incisive et efficace de se soigner ! De quoi faire grincer des dents nos dentistes français qui ont la dent dure envers Emmanuel Macron qui voudrait bien réformer ce système.

Si j'avais su il y a quelques années...

Nous ignorons si les dentistes hongrois s'occupent de la race canine...

Pour de plus amples informations sérieuses, allez sur le site : https://www.vitaleurope.fr

Cela fait déjà plusieurs siècles que les Budapestois ont découvert les bienfaits des bains thermaux. Les sous-sols de Budapest regorgent de sources d'eau chaude. Les bains de Budapest se sont vraiment développés sous l'occupation ottomane. Les Turcs ont légué leur riche culture thermale; on peut encore avoir un aperçu de ce bel héritage en visitant certains bains comme les bains Rudas par exemple. Les bains ont continué à prendre de l'importance durant l'Empire Austro-Hongrois, les bains Széchenyi relatent bien l'ambiance de cette période.

Tout le monde sait que l'eau thermale a de nombreux bienfaits pour la santé. Les bains thermaux ont également un aspect social important, de nombreuses personnes âgées y passent leur journée à jouer aux échecs dans l'eau.

Nous nous rendons aux bains Lukacs qui sont à proximité de l'hôtel. Ils ont été construits sur un lieu déjà apprécié des Turcs. On trouve ici des saunas, des piscines, de nombreux bassins et d'innombrables prestations de bien-être sont proposées.

Après ce bon moment de détente, nous prenons le bus 16 pour nous rendre au pont des Chaînes. Au cours de ce séjour, nous avons rencontré de nombreux Italiens et principalement des groupes de lycéens. Il semble que les Transalpins soient bien implantés en Hongrie : il y a juste à voir le nombre de restaurants italiens.

La Basilique Saint-Étienne est la plus vaste église de Budapest, dont la coupole se voit de presque partout dans la ville. Elle fut construite entre 1851 et 1905. Dans cette basilique, on garde la plus grande relique des Hongrois : la Sainte Dextre, le bras momifié du premier roi hongrois à qui l’église doit son nom. Depuis sa consécration, l'église a joué un rôle de premier plan dans la communauté musicale de Budapest. De nos jours, des concerts de musique classique ainsi que de musique contemporaine y ont régulièrement lieu.

Sur les armoiries de la Hongrie, figure une croix que l'on connaît sous le nom de croix de Lorraine.

Petite explication :

Cette croix a remplacé très tôt la croix penchée comme emblème des rois de Hongrie et figure sur leurs premières armoiries à partir du roi Béla III (1148-1196). Par son mariage avec Marie de Hongrie, Charles II de Naples (1254-1309) fit entrer le royaume de Hongrie et son emblème dans la maison d'Anjou-Sicile et l'on voit le roi Louis Ier de Hongrie (1326-1382) porter la croix double sur ses armoiries. Louis Ier avait désigné comme successeur un cousin Charles III de Naples, qui fut assassiné. Jeanne II de Naples, la fille de Charles III, désigna comme héritier René Ier d'Anjou.

Donc à l’origine, la croix de Lorraine était appelée croix d’Anjou. Le duc René 1er d'Anjou, par le jeu des alliances, devint également duc de Lorraine et importa dans cette région la croix d’Anjou. Mais c’est le petit-fils de ce dernier, René II, qui imposa ce symbole en Lorraine. La croix d'Anjou devint ainsi emblème de la Lorraine qui lui donna son nom.

Pourquoi la croix est tordue au-dessus de la couronne ?

Selon la légende, l'inclinaison de la croix sur la couronne est due à une circonstance fortuite. Lors d'un bouleversement politique, la reine Isabelle voulut emporter la sainte couronne. Elle la mit dans un coffret trop étroit et en appuyant sur le couvercle pour le fermer, elle fit s'incliner la croix sur un côté. Depuis lors, la couronne est restée en cet état, les Hongrois ayant poussé le scrupule jusqu'à vouloir lui conserver ce défaut accidentel.