Un sac à dos, deux abrutis, trois pays, quatre avions... des centaines de rencontres et des milliers de superbes paysages ! Suivez-nous en Bolivie, au Pérou et en Equateur !
Du 1er juin au 7 septembre 2019
99 jours
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Bienvenue dans l'éditeur de texte de MyAtlas !

C'est dans cet espace que vous pouvez raconter votre voyage. Rappelez-vous qu'un carnet de voyage est structuré en étapes. Raconter les préparatifs ou l'arrivée sur votre lieu de voyage ? À vous de choisir pour cette première étape !

Et bien sûr n'oubliez pas de le faire en texte et en photos !


Voici un exemple de mosaïque de photos sur MyAtlas ! (cliquez dessus pour la modifier ou la supprimer)
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Le trajet s'annonce long : deux escales de 12h et 10h à Barcelone et Santiago mais ça ne m'embête pas, plus il y a d'avions plus ça me plaît 🛫 !

Après des aurevoirs avec ma famille qui m'a accompagnée et dont j'ai pu profiter ces derniers jours, je m'envolle pour Barcelone 🇪🇸 !

Dès l'avion posé et le bagage récupéré l'objectif est simple : trouver un endroit pour dormir , mais la mission se révèle finalement difficile, la nuit semble très longue.. . Et j'attends avec impatience d'embarquer pour 14h de vol en direction de Santiago de Chile 🇨🇱. Seulement une fois à bord, petite déception en comprenant que Iberia me fait en fait voyager sur la low-cost des low-cost de long-courrier (level) qui fait donc tout payer, du repas à la couverture 💸!

Enfin arrivée sur le bon continent... mais pas encore le bon pays ! Je fais donc une petite escale au Chili, l'occasion d'échanger un tampon sur mon passeport 🛂contre... un petit 🤮 au passage de la douane 👮‍♂️ , sûrement la fatigue on en rira plus tard 😂, et c'est pour moi l'occasion de découvrir la gentillesse des chiliens !

J'embarque donc dans le dernier avion pour 3h de vol, après un petite sieste je me réveille et là surprise : le soleil s'est levé et je peux observer les déserts d'Atacama (Chili) et du Lipez avec le salar et tous ses volcans, magique ! Jusqu'à ce que le désert cède sa place à des enchaînements de maisons bien alignées et à l'aéroport de El Alto.

En sortant de l'avion la première chose qu'on ressent c'est le froid, mais super surprise Gulhem m'attend à l'aéroport et nous partons pour La Paz dans un minibus ! Je decouvre La Paz, organisée tout en vertical, ce que l'on ressent surtout quand il faut marcher ! Petite visite guidée par Guilhem (un peu malade, sûrement pas la meilleure idée finalement de manger pour 1euro!) avec petit dej, marché des sorcières, on réserve le bus pour aller le lendemain à Uyuni et tour de la ville en téléphérique (c'est moins fatigant, surtout à 3500m d'altitude). Je me mets petit à petit dans l'ambiance de la ville et même du pays avec ses cholitas.. tout en me ménageant pour l'acclimatation à l'altitude. Et attention, les boliviens conduisent comme des fous, plus d'une fois ils ont failli nous écraser sans problème !

On rentre enfin à Jupapina chez Guilhem, dans les magnifiques vallées de la Lune et des fleurs, où je rencontre ceux avec qui il vit depuis 3 semaines, et où je peux enfin dormir dans un lit !


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22 juin : Après une bonne nuit de sommeil pour Emma, on se prépare pour le grand départ et on prend notre premier bus de nuit direction Uyuni (on a réussi à négocié un bus cama=sièges-lit pour rien du tout).


23 juin : On arrive le lendemain matin après une nuit bercée par les virages serrés du bus, et dans le froid du désert (-7°) où on se fait alpaguer dès la sortie du bus pour des cafés déjà ouverts ou même des agences pour le Salar. On choisit un café (dont Emma ne se remettra) et quand le jour se lève enfin on ressort dans le froid chercher l'agence qui nous prendra en charge pendant ces trois jours. Après 4 agences nous nous apercevons que les prestations se valent toutes et en choisissons plus plutôt grâce aux avis (Andes Salt Exploration).

C'est donc parti pour trois jours de merveilles avec Walberto le chauffeur, Sven et Pia un couple d'allemands d'une trentaine d'années et Béatrice et Valentina mère et fille argentines (qui nous ont fait découvrir leur maté, typique d'Argentine) , dans un 4x4 sur lequel nos sacs sont sanglés ! Petit plus : l'agence cherchant à remplir sa voiture, nous avons un guide anglophone en n'ayant payé que pour un guide hispanophone, merci les allemands !

Première étape, le cimetière des trains, vieux de plus de 100ans, fantômes d'un temps où la Bolivie prosperait par l'exploitation et l'exportation de ses minerais. Nous nous apercevons que nous ne sommes pas les seuls sur le tour car il y a autant de trains désaffectés que de 4x4 de touristes.

Enfin direction le salar, avec une pause à Colchani, où nous voyons le processus de purification du sel. Puis nous entrons enfin sur l'épaisseur couche de sel qui s'étend à perte de vue. Nous déjeunons dans un ancien hôtel de sel (il n'en existe plus sur le salar car c'est un site protégé) où est passé le Paris-Dakar en 2016. On reprend la route en direction de l'île Incahuasi, île remplie de cactus géants plantés par les Incas, en faisant une pause au milieu du Salar afin de faire les photos typiques avec effet d'optique, puis nous nous dirigeons vers la Puerta del sol, où nous attend le coucher du soleil, qui annonce aussi l'arrivée du froid glacial de la nuit. Nous dormons à San Juan dans un hôtel de sel après un dîner organisé par le chauffeur et une douche chaude mais payée 10Bs ! La nuit ne se passe pas comme prévu pour Emma qui subit les conséquences du petit déjeuner...


24 juin : Lendemain matin réveil difficile après une nuit difficile, mais malgré le froid il faut repartir car nous avons du chemin. Premier arrêt dans le désert de Chiguana pour faire des photos sur la ligne de chemin de fer, toujours en fonction malgré son vieil âge (tout au long du périple, le chauffeur insiste à chaque pause pour que l'on fasse des photos). Le deuxième arrêt nous permet d'admirer le magnifique volcan Ollangüe qui culmine à 5868m,et d'où sort encore de la fumée, signe qu'il est demi-actif selon le guide. Puis nous repartons en direction des lagunes de flamands roses Canapa et Hedionda, où nous pic-niquons avec une superbe vue ! Nous repartons direction la réserve de faune andine Eduardo Avaroa, en traversant le désert de Siloli avec un arrêt à 5000m d'altitude, devant le volcan aux sept couleurs qui fait la frontière avec le Chili et un autre pour prendre en photo d'étranges rochers dont l'arbol del piedra. Enfin nous arrivons au parc où nous nous acquitons du droit d'entrée, contre un tampon sur le passport, et qui nous permet de voir la magnifique laguna colorada, toute de pourpre vêtue, avec des îles de borax (coucou Timothée), semblables à des icebergs. Puis rejoignons notre refuge, entourés de lamas et d'aplagas, où il ne fait vraiment pas très chaud (-25° la nuit) et où nous fêtons l'anniversaire de Guilhem grâce à une bouteille gentillement offerte par l'agence (attention deux verres suffisent pour ressentir les effets de l'alcool à 4300m, surtout pour les deux argentaines qui ont ronflé toute la nuit).


25 juin : 5h le lendemain, petit-dej et sacs chargés, nous partons dans la nuit vers les geysers. Nous montons jusqu'à 5000m dans le cratère du volcan à côté duquel nous dormions, pour contempler les fumerolles sorties tout droit du centre de la terre. Il fait si froid que la terre (et nous) est gelée, autour de "micro-cratères" de boue en ébullition, notre guide nous met en garde car la boue peut être jusqu'au 200°C et les fumées de soufre peuvent être toxique. Mais nous gardons un magnifique souvenir de ce lever de soleil sur une terre tentées d'orange et de jaune.

Nous reprenons la route vers la laguna Verde, pint ultime de notre parcours, d'où l'on peut admirer le magnifique volcan Licamcabur, qui marque la frontière avec le Chili. Puis nous rebroussons chemin, à travers le désert de Dali, pour aller nous réchauffer dans les eaux réchauffée à 37°C par la lave du volcan (celui des geysers), où Guilhem, pressé de rentrer dans l'eau, glisse et s'ouvre le pied !

Il nous reste alors 6h de route pour retourner à Uyuni, avec une petite pause pour déjeuner dans un village typique ellavant des lamas.

Arrivés à Uyuni, en allant prendre des nouvelles sur notre banc fétiche (qui nous permet de gratter la wifii au café du premier matin), Emma découvre avec joie qu'elle est prise en EPL pour la rentrée. On fête ça dans le seul bar avec wifii du village avec une bonne bière locale (première d'Emma) et une pizza moins locale, avant de commencer une petite nuit en semi-cama cette fois (moins confortable) vers Sucre.


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26 juin : Réveil très très très difficile à 4h du matin pour Emma (le bus est arrivé bien plus tôt que prévu), Guilhem n'a pas réussi à dormir essaye de commencer sa nuit dans la gare routière, "bercé" par les vendeurs de cartes téléphoniques. Quand il est enfin 7h, nous partons à la recherche d'un café ouvert pour pouvoir enfin se poser !

Nous nous occupons ensuite d'un problème de visa et de carte téléphonique de Guilhem, pour enfin commencer à visiter la Ciudad Blanca. La place 25 de mayo, au centre d ela ville, est semblable à un petit square autour duquel la majorité des attractions touristiques sont regroupées. Nous commençons donc par celle-ci, avec la cathédrale et le palais du gouvernement (Sucre est en effet la capitale constitutionnelle du pays, et ils en sont fiers), puis nous visitons la casa de la Libertad, où nous en apprenons un peu plus sur l'histoire et la politique du pays, depuis les guerres d'indépendance (dont Simon Bolivar et le maréchal José de Sucre sont des acteurs importants).

Il est enfin midi et nous pouvons aller découvrir l'hostal que nous avons réservé, où nous lavons illégalement du linge (Hostal Cruz de Popayan) et nous nœud lavons et reposons enfin. Puis nous trouvons un petit restaurant (Condor café) célèbre pour ses expéditions, pour nous sustenter et nous partons à la découverte du reste de la ville en montant au mirador, où nous pouvons voir les écoliers sortir de classe du couvent en uniforme. À cet endroit se trouve un petit musée AZUR sur l'art du tissage et des coutumes de la fiesta indigènes (chant, danse et substances récréatives) des Jalq'a, Tarabuco et Tinkipaya, qui permet de faire perdurer le savoir-faire indien. On fait la rencontre d'Ernest qui nous propose certaines substances (apparemment sans danger), Guilhem est tenté mais Emma refuse.

Puis nous goûtons aux burgers locaux du marché pour 5bs seulement (65 centimes)!


27 juin : Après une bonne nuit enfin dans un vrai lit avec une température positive, nous allons flâner dans la ville, notamment pour réserver le bus du soir pour Cochabamba. A noter qu'au petit-déjeuner, nous discutons avec Luis-Fernando, bolivien passionnéde Napoléon Bonaparte, qui nous apprend néanmoins que le pays est contrôlé par les narcotrafiquants et que les successives élections de Evo Morales ne sont pas si démocratiques que cela paraît. Et nous cherchons un petit restaurant conseillé par des voyageurs, ambiance bio, vegan et yoga pour ce déjeuner avec musique spirituel et vue sur la ville (Qaway Mirador).

Nous passons rapidement par un musée gratuit, avec des expos sur l'évolution sociale de la Bolivie pas de grand intérêt, mais l'architecture du bâtiment avec deux patios verts et bleus valait le détour ! Puis direction le parc Bolivar, où nous nous reposons afin de compléter Myatlas et de goûter une spécialité locale grasse et sucrée pour Guilhem qui n'avait pas cessé de penser à manger de la journée ! Il est enfin temps de partir, on passe une dernière fois par le marché pour acheter quelques spécialités pour dîner (jus de fruit, pains plats, empanadas, fromage de brebis, sablés ...), Guilhem est aux anges...


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28 juin : Arrivés 5h à Cochabamba, Guilhem se fait directement alpaguer par un chauffeur que Emma trouve suspect pour Torotoro (si nous prenons le bus nous devons attendre 18h). Après un petit trajet à travers la ville qui fait bien flipper car nous ne savons pas où nous allons à 5h du mat, dans une camionnette qui ne ferme pas, nous arrivons à un autre mini-bus qui finira par partir 1h plus tard quand il sera plein (le minibus hein pas le chauffeur). La route est en piteuse état mis le paysage fait rêver, avec ses petits villages typiques, ses rivières à traverser et ses montagnes dans ce minibus où nous sommes les seuls touristes.

Arrivés à Torotoro nous nous depechons de déposer nos sacs et déjeuner au marché (hangar où les locaux mangent autour de grandes tables), il n'est pas compliqué à trouver, le village se résume à deux rues de maisons en briques de boue (Torotoro veut dire "boue" en Quechua). Nous trouvons enfin le bureau du parc et des guides, et c'est parti pour la première ballade "El Vergel", au programme traces de dinosaures, canyon (point de vue et descente de 800m) et cascade dans laquelle Guilhem est le seul à trouver le courage de se baigner. Durée prévue par le guide de 5h. C'était sans compter sur les top models qui nous accompagnaient (2 argentines et un couple de brésiliens) qui prenaient une centaine de photos dans toutes les poses possibles à chaque arrêt.

Rendez vous est pris le lendemain pour 7h30 pour une excursion de 8h avec le même groupe.

On décide donc de manger tôt, et on goûté la spécialité du coin "la chuleta", œuf, riz, viande, patates et quelques légumes.


29 juin : Après une bonne nuit et un petit déjeuner passable, on arrive à l'agence à 7h30. On y trouve 2 françaises et un Israëlien super sympa mais pas la moindre trace de notre groupe de "top models".

Ils finiront par arriver à 8h15, sans s'excuser... Bref on peut partir pour la Ciudad de Itas, magnifique site naturel où la nature a sculpté animaux géants dans la roches (tortues, iguane, tapir...) et où des cavernes se decouvrent derrière une végétation verdoyante. Pour y arriver on prend un minibus 4x4 qui mettra 1h30 sur un chemin sinueux et vertigineux car on prend 1000 m d'altitude par rapport au village de Torotoro.

Durant la balade on pourra observer les vols des majestueux condors des Andes et également ceux de perruches vertes ! (comment on appelle un idiot qui se repose ? Un condor)

On reprend le minibus qui nous amène vers un petit restaurant. Ici quasiment toutes les entrées sont de la soupe donc encore une fois on y aura droit. Puis de nouveau on mangera de la chuleta. On découvre aussi le jus de tumbo, fruit typique ressemblant à la maracuya mais "mas dulce".

Après le repas direction la caverne! Petite marche de 30 min pour aller s'équiper (casque + lampe torche) et c'est parti. Au passage on perd une Argentine qui, du fait de sa corpulence, ne se sent pas de venir avec nous.

La descente dure 1 petite heure, on se faufile dans la caverne en rampant à certains endroits pour passer d'une salle à l'autre. Stalactites et stalagmites sont de la partie, les chauves souris aussi. Le guide nous fait remarquer dans une des salles que l'on peut observer une sorte d'orgue de stalactites qui est le symbole du billet de 10 Bolivianos. Arrivés en bas, après une descente de 120 m (grotte la plus profonde de Bolivie), on arrive sur une petite étendue d'eau où des poissons habitent dans la plus profonde obscurité.

À noter que la descente n'est pas du tout sécurisée, hormis quelques cordes le lieu est préservé au naturel (pas de barrières ni d'installations électriques comme cela aurait été le cas en France)! Du coup on se prend vraiment pour des aventuriers qui decouvrent la grotte pour la première fois et cela fait parti du charme du lieu.

40 min de marche pour rejoindre la voiture et rendre le matériel. Surprise, sur le chemin du retour on croise une fiesta locale. Au programme bataille de taureaux à Torotoro. Les bêtes sont en libertés pour la plupart donc on hésite à s'approcher. Un vieil homme nous parle mais on ne comprend rien. En effet ici tout le monde parle Quechua et l'espagnol n'est que le second langage. On comprend tout de même que le spectacle va commencer. Les 2 taureaux sont mis face à face, se jugent du regard. Puis ils s'affrontent enfin, tête contre tête. Le bruit des chocs et la poussière qu'ils remuent témoignent de la force de l'affrontement. On semble les seuls à profiter du spectacle avec le guide, et les deux argentines commencent à s'impatienter pour retrouver internet sans doute pour poster leurs "magnifiques" photos, on doit donc malheureusement rentrer.


30 juin : Dernier jour à Torotoro, on profite du soleil pour faire une petite lessive et on repart pour une ballade. Heureusement nous changeons de groupe, et nous partons pour une demi journée sur un parcours moins populaire, le canyon Chiflon Qaqa : empreintes de dinosaures, passage dans une grotte, marche dans un canyon... Nous découvrons encore les traces que le passé a laissées dans ce lieu unique. Encore une fois, nous dînons dans un restaurant typique : chuleta et bière Pacena (pas la meilleure mais elle a le mérite d'être là !), même si ici une bière coûte plus qu'un plat !


1er juillet : Lever à 5h pour prendre le "bus" de 6h que nous avions réservé, mais qui ne va pas cesser de nous étonner ! Pour commencer il y a devant nous un camion avec une benne dans laquelle montent plus de personnes que possible, nous nous apercevons plus tard qu'il y avait également un taureau, et que le camion fait exactement le même trajet que nous, pour moins cher sans doute. Nous attendons donc un moment avant de monter dans le vrai bus dont une chèvre fera partie des passagers ! Enfin plus décevant, les boliviens ne sont absolument sensibilisés à l'environnement, ils jettent donc toutes leurs poubelles par la fenêtre : plastiques, bouteilles... Après un long trajet rallongé par de très nombreuses déviations, nous arrivons enfin à Cbba.

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1er juillet : Aussitôt arrivés à Cbba, nous traversons la ville vers les bus pour Villa Tunari. Un minibus propose le trajet pour 30bs (4,90euros) mais Guilhem, têtu comme une mule, préfère un vieux bus pour 25bs, nous économisons donc 1,30 euros, mais pas sans conséquence ! En effet, le vieux bus ne peut assurer une vitesse supérieure à un marcheur dans les montée (le voyage passé de 3h à 5h), des familles ont acheté 3 places pour 7, ce qui empiète quelque peu sur la place de Guilhem, notamment un vomi (bien fait !), nous sommes le seul bus stoppé par les douaniers pour un contrôle anti-drogue, et évidemment Emma est encore malade... C'est avec soulagement que nous arrivons dans le petit village amazonien vers 8h du soir, quelle journée pour un anniversaire ! Forte heureusement, Guilhem se rattrape, il avait réservé en secret dans un hôtel dans la forêt très agréable ! Et nous partons pour notre premier vrai restau où nous degustons du "surubi", poisson-chat typique de la rivière. Après ce festin retour à l'hôtel, nous devons traverser la rivière par un pont sans trottoir, un poil dangereux mais c'est l'esprit du pays ! Ensuite full anti-moustiqur et dodo!


2 juillet : Réveil en douceur avec les oiseaux tropicaux et petit-déjeuner au cœur de la forêt. Puis départ pour le parque ecoturistico Machia où nous grimpons jusqu'à un superbe mirador sur la forêt, à l'arrivée, des singes pleins de puces nous accueillent. Ces singes ont été recueillis afin de retourner à leur état sauvage après avoir été kidnappé et retenus en captivité avec de la violence, leurs cicatrices en attestent. Nous sommes tout de même déçus de voir la déforestation dans le lit du fleuve. Retour au village pour une petite soupe locale puis à l'hôtel. Puis on saute dans un taxi pour un parc animalier La Hormiga, mais pas de chance la route est bloquée, nous partons donc à un autre parc Tarasco. Nous récupérons de justesse le dernier groupe qui part pour la jungle et pour la grotte où vivent plusieurs types de chauve-souris, dont les fameuses vampires. Le guide nous explique que ces dernières, lorsqu'elles sont réveillées, mordent les extrémités (nez, oreilles, doigts...) mais jamais dans le cou ! Elles délivrent un anti-coagulant et parfois transmettent un virus... brrr ça fait froid dans le dos ! Au cours de la ballade, on entend aussi des toucans (sans pouvoir les voir), on rencontre une fourmi géante (3cm) dont la piqûre est 10 fois plus forte qu'une fourmi rouge de Bolivie selon le guide et on traverse un fleuve à l'aide d'une passerelle sur câble pour le moins sommaire (cf photo) !

Retour à l'hôtel pour attraper les sacs et direction Cbba dans un minibus, où Emma est écrasée par sa voisine, et Guilhem a les jambes immobilisées par les deux dames qui ont allongé leurs sièges sans beaucoup d'inquiétude. Arrivée à Cbba de nuit, nous choisissons d'aller à pied à l'hostal réservé afin de ne pas risquer un taxi malhonnête, mais malgré des bâtiments très charmants, l'hôtesse d'accueil ne l'est pas du tout et veut nous faire payer plus que prévu. Vexés, on préfère parcourir la ville à pied pour un autre hôtel, moins charmant certes mais dans notre budget !

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3-10 juillet : Après une bonne douche (peut-être la dernière chaude), nous partons de l'hôtel direction le marché : nous devons trouver des gants de travail et de quoi petit-déjeuner, et même si nous nous perdons dans le labyrinthe d'etallages et si Guilhem échappe de justesse à des voleurs, nous trouvons ce dont nous avons besoin avant de filer vers Combuyo. C'est sur les hauteurs de ce petit village de Cochabamba que nous allons passer la semaine, sur le domaine Mollesnajta. Grâce aux instructions données par Noemie, notre hôte, nous trouvons l'entrée, accueillis par la cuisinière Dona Crecencia, le fils de Noemie, Mierco, trois allemands très chaleureux vivant ici depuis 3 mois... mais pas de trace de Noemie. Après l'avoir cherchée partout, elle vient finalement à nous, "ne salissez pas le matelas" et "quelles sont vos qualifications" sont ses mots d'accueil... Sympa... Arrive vite l'heure du repas où l'on rencontre Mathéo, un français du même âge que nous qui est en stage d'école d'agro. Il nous "rassure" concernant Noemie, nous expliquant qu'il est apparemment le seul français avec qui le courant passe. Les repas du midi et du soir nous sont donnés les jours où travaillons (6 jours sur 7 'nmexcepté le dimanche), ils sont faits par la cuisinière qui ne lésine vraiment pas sur les portions (les fin de repas d'Emma faisant souvent le bonheur des chats), et qui comprennent toujours du riz et une pomme de terre à l'eau, avec une soupe en plus pour le déjeuner.

Concernant le logement, il y a une cuisine partagée, les chambres sont convenables mais assez mal isolés (le froid se fait vite sentir dès le soleil couché), la douche est en extérieur et est tiède si la chance nous sourit, et enfin les toilettes ne peuvent pas être plus naturelles. En effet, il s'agit de toilettes "eco" où rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. On doit ajouter du charbon de bois à nos excréments afin d'en faire ensuite de l'engrais pour les plantes, et l'urine est également séparé pour enrichir le charbon en phosphate! En tous cas, la végétation se plaît dans ces toilettes puisque diverses plantes y poussent 😂

Au niveau du travail nous commençons par trainer des branches mortes jusqu'à brûleur qui produit le charbon ==> travail super fastidieux, on se dit que ça va être long 🤔

Un essaim de guêpe dangereux coincé dans les branches vient nous sauver, et l'on change alors d'activité. Au programme, taillage d'arbustes en quantité (Quechua Silvestre) que Guilhem prendra soin de broyer pour en faire du substrat. Substrat que l'on melangera ensuite à de la terre pour l'enrichir et permettre la pousse des arbres au moment de la saison des pluies. D'ailleurs le broyeur ne resistera pas longtemps à la force de Guilhem. Résultat on a du la démarrer artisanalement avec le bout du fil à linge. 😂

Les horaires ne sont pas les plus cool : 8-12h et 14-17h, du lundi au vendredi mais apparemment Noemie n'a pas trop la notion du jour qu'il est et nous travaillerons aussi samedi (dans dîner en plus, heureusement les allemands étaient là) i ! Heureusement le dimanche nous avons notre jour de repos, ce qui nous permet de faire avec Matheo le mont Tunari, dépassant de 5035m le niveau de la mer !

Finalement au cours de cette semaine, mis à part la transformation du Quechua Silvestre en substrat, nous n'avons appris qu'à tirer des branches. Ce travail nous a donné une notion de ce que vivent certains boliviens chaque jour, en contrepartie d'un petit salaire, ou simplement d'une assiette pleine ! Mais malgré la difficulté des tâches et la froideur de Noemie, nous nous attachons à elle, aux autres stagiaires avec qui nous avons passé la semaine, aux chats (surtout le chaton gris qui nous occupait pendant la dernière heure de boulot chaque jour), et au lieu unique, lorsqu'il est temps de reprendre la route !


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7 juillet : Le samedi soir, Guilhem se vante de pouvoir faire une grasse mat le lendemain, il y a la fête des légumes au village.... Sauf que nous revient à l'esprit le 5000 dont nous ont parlé les allemands, faisable en une journée sans guide. L'occasion est trop belle et Guilhem fait le deuil de sa grasse mat, départ prévu à 6h. Il fait donc encore nuit et nous partons à la lumière des frontales pour Quillacollo, ravitaillement au marché avec quelques difficultés car il est trop tôt mais nous trouvons de quoi faire (25 bananes, 1 avocat, pain, tomates... Ce sera pas des sandwichs à la française mais on s'en contentera).

Je Il faut alors trouver un taxi ok pour nous emmener jusqu'au 4500m, après multiples demandes, el famoso conductor se présente à nous, sûrement pas au courant de l'état de la route. Blouson en cuir, bien coiffé laqué, voiture tunée, jantes chromées, on s'attend à un voyage de qualité. Que neni ! Dès la première côte, on se fait doubler par tout ce qui passe. On monte tranquillement la route bitumée jusqu'à atteindre un chemin en pierre, les ennuis commencent. En effet, pour refroidir le radiateur qui commence qui commence à chauffer, quoi de plus simple que de s'arrêter pour verser de l'eau dans le radiateur ! La voiture continue tout de même, et nous rencontrons même un embouteillage de lamas. Mais désespéré par l'odeur qui commence à sortir du moteur, le chauffeur s'improvise guide et nous impose des pauses photos pour la laisser refroidir. Puis viennent les fameux virages : après de multiples tentatives de marches arrières dans le vide pour prendre l'élan, il nous demande gentiment de sortir pour alléger la voiture. Il confiera plus tard à Emma ayant eu le droit de rester dans la voiture, qu'il a un assez petit moteur... Ah bon ! Nous finissons par épargner ce qui reste de sa voiture, malgré sa volonté sans faille pour nous emmener jusqu'au bout, de nous laisser avant l'objectif initial. Il accepte finalement avec joie et repart avec un petit pourboire pour le dédommager des dégâts et pourr ce qu'il nous a fait rire.

Nous voilà partis de 4400m environ, en direction du sommet, le chemin n'est pas compliqué, le lac prévu puis vers le sommet sans détour. Mathéo, qui doit être habitué à la grimpette en France, part comme une fusée, sans sembler ressentir l'altitude. Guilhem suit. Emma tente de garder son propre rythme mais c'est compliqué avec les deux garçons devant. Et ce qui devait arriver arriva, malgré des feuilles de coca (il faut déjà à les mâcher correctement sans en faire des petits morceaux, et le goût ne plaît pas à tout le monde), à 4700m, Emma n'en peut plus et ne se sent vraiment pas bien. Il faudra attendre bien 30min pour que l'on puisse repartir, c'était bien utile de partir 2 fois plus vite que Maps.Me ! D'autant plus que nous obligés de passer un col à 5000m pour rentrer. L'ascension continue, à un rythme plus doux. Nous faisons des pauses pour voir quelques viscachas, ne vivant qu'à cette altitude, il n'y a d'ailleurs qu'un seul type de végétation ici, une herbe très drue et sèche type savane. Même Mathéo et Guilhem commencent à ressentir l'altitude (Emma se sentait un peu seule), ils ont tous les deux une barre derrière la tête. Ainsi la montée, qui ne serpente pas et est directement en pente vers le sommet, est assez lente, il faut en effet une respiration par pas environ. Enfin nous arrivons à la crête à 5000m, il ne reste que 50m à faire, mais les plus durs. La détermination nous mène jusqu'au sommet, Mathéo, puis Guilhem, et enfin Emma qui s'écroule en arrivant. Le panorama est sublime : Cochabamba, la cordillère royale, une chaîne de montagnes rouges plus basse, des sommets enneigés... Ça valait le coup !

Quelques photos et c'est déjà l'heure de repartir. En effet le GPS nous indique 16 km et 7h pour retourner chez Noemie 2300 m plus bas. Après 500 m de descente on établit notre camp sur un rocher et on déjeune en vitesse car le soleil disparaît peu à peu. La marche est soutenue, on s'accorde peu de pauses mais le paysage est vraiment magnifique et évolue énormément selon l'altitude. On se sent vraiment seul dans cette longue descente et, à part quelques lamas et moutons, on ne rencontrera personne. Les cailloux sont glissants et la fatigue se fait sentir donc on tombe tous plusieurs fois, heureusement sans conséquence. Guidés par Maps.Me, on se dirige tout droit vers des plantations de coca. Un peu paniqués par le souvenir des propos de Noemie qui nous disait de faire attention aux narcos qui sévissaient dans la montagne, nous décidons de trouver un autre chemin "à l'intuition" mais la nuit nous rattrape et l'on sort vite les frontales.

Il est alors super difficile de se repérer et de rattraper le bon chemin. Le stress monte quand on doit s'approcher de Maisonnettes gardés par des chiens, quand il faut traverser des rivières sur des cailloux glissants et où le courant est fort ou encore quand il faut descendre le long de chemins étroits où le moindre écart nous serait fatal vu la pente ! Bref au bout d'une heure et demi de recherche, nous finissons par tomber sur un sentier balisé ! Nous nous sentons sauvés mais il nous reste encore 4h de marche selon le GPS... On marche alors vraiment vite pour rattraper le temps perdu mais des débuts de crampes apparaissent et les effets de l'altitude se font toujours sentir. Un loup arrive pour dévorer Emma mais guilhem se jette dessus. On aperçoit les lumières de Cochabamba, signe qu'heureusement nous sommes en direction de la civilisation, mais on est encore haut et loin. De plus, nous savons comment nous rendre à une cascade "proche" de chez nous, et qu'il existe un chemin pour rentrer ensuite, mais nous ignorons si le chemin sera ouvert (s'il l'est pas plusieurs heures se rajouteront, et Emma commence sérieusement à râler d'avoir mal aux pieds et aux genoux, heureusement pour tout le monde, il y a les oreo !). Nous continuons donc pleins d'espoir, et miracle, nous pouvons passer parc ! Nous sommes maintenant sur une route en terre, plus grand signe de civilisation de la journée, et malgré l'heure tardive, nous faisons les derniers kilomètres, pour certain(e)s en dormant debout. Arrivés à Combuyo, nous entendons les musiques de la fête du village, et nous sommes accueillis par les allemands (un peu trop bourrés, c'est des allemands) qui nous félicitent et tentent de comparer leurs photos aux nôtres sans succès. Ils nous laissent finalement aller nous coucher, épuisés par cette journée mais émerveillés par les paysages et ce que l'on a réussi à faire ! Le lendemain est un peu dur, l'efficacité n'est pas au top mais peu importe, nous avons fait un 5000, seuls et en une journée, magique !


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11 juillet : Arrivés à 6h par le bus de nuit, il fait bien froid ici ! On va déposer les sacs à l'hôtel puis petit marché pour le petit-déjeuner avant de partir à Tiwanacu. Comme d'hab, pains et bananes nous satisfont, et Guilhem ajoute un peu de fantaisie en prenant une tisane. Le principe : on s'assoit à un stand et on boit la tisane, sauf que le choix de tisane est fromage, ou plantes... Guilhem choisit une tisane à la Marguerite🌼 (il y avait aussi persil aussi). Il a donc de l'eau chaude sucrée avec des fleurs dedans, assez goutu ! La marchande, qui parle plus aymara qu'espagnol, essaie de discuter avec nous, et c'est le marché entier qui se met à se foutre de nous, nous sommes les attractions de la matinée ! Elle nous demande même à plusieurs reprises si nous sommes/allons "matrimonios" (mariés)... Bref sympa ce petit marché !

Puis nous trouvons un bus pour Tiwanacu, et après plus d'une heure d'attente (ici les bus ne partent que pleins), nous partons !

Au bout d'1h30 de trajet on arrive sur les vestiges de cette cité Incas. Au programme statue de pierre, restes de pyramides, porte du soleil aux dizaines de dessins, 170 têtes moulés dans la pierre volcanique... On fait aussi les 2 musées inclus dans le billet (céramique et statues), une des statues est un personnage taillé dans un seul bloc qui fait plus de 7 mètres de haut et 20 tonnes, impressionnant ! Cependant, malgré quelques merveilles on est globalement déçus par cette cité dont il ne reste plus grand chose! Retour à la Paz et on demande à s'arrêter au marché de El alto sur les hauteurs de la ville à 4000m. Ce marché est immense (le plus gros d'Amérique du sud) et on peut tout y trouver : pièces de voitures, animaux vivants, cuisines équipées... à côté de choses plus traditionnelles sur jn marché. On flâne là-bas 2 petites heures et Emma en profite même pour faire quelques emplettes.

Retour à notre hostal situé à 2 pas du marché aux sorcières connus pour ses fabuleuses pièces en alpaga ou lama. On réserve en vitesse notre journée du lendemain (la death road) dans une agence qui nous paraît bien et on part faire le tour du marché aux sorcières. Tout nous tente mais on retourne vite à la réalité en pensant à nos sacs à dos dont la capacité reste très limitée, dommage... Un petit burger à 5bs et au dodo, lever tôt le lendemain !


12 juillet : Lever aux aurores, petit dej rapide dans la chambre et on descend attendre l'agence qui vient nous chercher direct à l'hostal (et ouais)! Il n'y a qu'une canadienne et un bolivien avec nous dans le minibus, dans lequel nous faisons 1h30 de trajet à travers La Paz pour atteindre le point de départ avec un autre minibus d'allemands, à une altitude de 4700m. Équipement, protections... (voir photo) briefing et on commence la descente sur nos vélos VTT tout suspendus ! La première partie est sur route, 22km et 1000m de dénivelé où nous croisons aussi des voitures. On s'élance, Guilhem est surexcité mais Emma se prend aussi rapidement au jeu, la vitesse est grisante et les paysages sont magnifiques, d'autant plus que la végétation change rapidement avec le dénivelé. Après quelques arrêts nous avons fini la première partie, trop rapidement selon nous, et on recharge les vélos sur le toit pour la deuxième partie, "vraie death road" (de 200 à 300 morts par an à l'époque où elle était encore empruntée), où la terre et les cailloux remplacent le bitume. Ici impossible pour les voitures de se croiser, la route est sinueuse et vertigineuse et la plupart des virages, sans protection, seraient fatals en cas de glissade. Le guide nous conseille d'être prudent, et d'utiliser de façon appropriée les freins avant et arrière (un de notre groupe réussit d'ailleurs un joli soleil), les glissades en virage étant assez fréquentes. On est donc assez prudent au début, mais avec l'adrénaline, le plaisir remplace la peur. Et nous arrivons avec 3h de descente et de nombreuses poses photos à 2300m dans la jungle amazonienne. Il fait très chaud et un buffet et une piscine trop froide nous attendent pour nous féliciter d'avoir survécu à la death road. Nous avons quand même terriblement mal mal aux mains (dues aux vibrations sur la route caillouteuse), mais de supers souvenirs en tête.

Retour à La Paz, et nous filons à Jupapina (où Guilhem a fait son volontariat) pour un barbecue avec les amis de Guilhem mais aussi de nouveaux volontaires, dont des français avec qui nous sympathisons et nous échangeons sur le manque de fromage ! Le barbecue est organisé par un argentin (les rois de la viande) qui nous régale avec saucisses, boudin, bœuf, brochettes de légumes, œufs en poivron... C'est notre meilleur repas pour le moment ! C'est déjà l'heure des adieux et on rentre en taxi, nostalgique de la Bolivie que nous allons quitter mais bien repus.

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13 juillet : Petit-dej à l'hostal et on quitte La Paz en direction de Copacabana. Après quelques heures de trajet, on arrive à Tiquina où nous devons descendre du bus pour traverser le détroit en bateau, le bus prendra un bac. C'est le plus haut détroit du monde, mais un air de fête plane des deux côtés du bord, nous comprendrons pourquoi plus tard. Encore 1h de bus et nous arrivons à Copacabana (il ne s'agit pas de la fameuse plage de Rio, qui tient elle en fait son nom de la sainte patronne de la ville bolivienne : mamita de Copacabana). Cette ville au bord du lac mêle christianisme et fête (type lloret del Mar avec des bouées et ses Pédalos canard). Le plan initial est de partir directement à l'isla del sol pour y dormir. Nous prenons donc nos billets, un peu chers à notre goût, pour un bateau partant dans 20min. 40 min plus tard nous attendons le départ dans le bateau, au bout de 5 min on comprend que le type se moque de nous et veut juste remplir son bateau. On s'en va et on demande à se faire rembourser, ce qu'il fait sans protester. On part alors à la recherche d'un hostal bon marché, on trouve à 60 Bs pour 2! Pas cher, d'autant plus que le cadre est magnifique, mais il manque la fenêtre. Comprendra qui pourra.

Le week-end, copacabana accueille des voitures venant de partout (y compris du Pérou) pour les faire baptiser. Intrigués par ce genre de pratique, on se rend devant la cathédrale où l'on trouve des dizaines de voitures décorées attendant le baptême. Le prêtre projette de l'eau bénite sur le moteur, la carrosserie et parfois même dans l'habitacle. En échange les gens lui glisse un petit billet discrètement, rentable l'affaire 😂. Puis ensuite c'est la fiesta, les gens arrosent leur voiture de champ' et de bières puis partent se la coller. On visite aussi la cathédrale, d'une superbe blancheur, où se trouve une galerie de poupées représentant les saintes patronnes de tout l'Amérique du Sud. Puis direction la montagne Calvario qui surplombe la ville pour admirer le coucher du soleil sur le lac. La marche nous fait passer par 14 croix sur lesquelles il faut jeter un petit cailloux. En haut on est vraiment pas les seuls mais c'est somptueux, le sommet a des airs de temples, mi-andin, mi-chretien. De plus on assiste au bal des bateaux rentrant au port avec le soleil couchant. On redescend en vitesse pour aller manger un menu avec la trucha du lac que l'on avait repéré.


14 juillet : Après une nuit froide, petit-dej au marché et on prend un bateau (à un prix beaucoup plus raisonnable) pour l'isla del sol. Malgré le soleil, un vent frais souffle, et lorsque l'on arrive 1h30 (les bateaux ne sont pas des formules 1) plus tard sur l'île, nous avons les genoux gelés (vraiment, on est en short). On décide de ne pas reprendre le bateaux comme des flemmards et on improvisé une petite ballade autour de la partie Sud de l'île. En effet, la partie nors est toujours fermée à cause de querelles entre peuples du Nord. Après 3h de mache entre lamas et moutons, et de superbes panoramas sur le lac et la cordillère royale, nous arrivons dans le village du sud. Malgré les touristes, l'île arrive à garder son charme et son identité, ce qui est très agréable (on se fait même gronder par une dame en prenant ses moutons en photo). Nous nous regalons de nouveau avec une trucha du lac, avec une superbe vue ! Puis il est temps de reprendre le bateau, qui nous attend en bas des fameux escaliers Incas. On sent que le secteur est plus touristique que ce que nous avons vu avant : des familles européennes en vacances sont avec nous sur le bateau, alors que nous n'avons croisé presque que des backpackers avant. De retour à Copacabana, on a juste le temps de goûter notre premier Pisco sour, pour fêter la fin de la Bolivie, et on prend un bus pour Puno, côté péruvien. Le trajet ne dure que 4h mais il faut s'arrêter à la frontière pour deux nouveaux jolis tampons.

On arrive donc assez tard à Puno, ville "sans charme" selon le routard : en effet on doit prendre des rues poubelles, on trouve un rat mort et ça sent les égouts. L'hostal est par contre très charmant, surtout pour le prix. On craque pour une pizza et des pâtes dans un restau bien touristique et pas si bon, en même temps il n'y avait que ça d'ouvert, et dodo enfin (on a 1h de plus de décalage) !


15 juillet : Premier petit dej buffet, c'est la première fois du voyage que Guilhem n'a plus faim ! On part en direction du port pour trouver un bateau pour les îles Uros, et étant donné que c'est la seule attraction touristique du coin on ne galère pas trop à trouver. On embarque donc sur un bateau, un peu plus moderne que celui de la Bolivie, on a hâte de quitter le port qui sent le bouc ! On arrive, après une traversée de marécages, dans une baie d'îles flottantes, et notre accoste l'une d'elles. Nous debarquons donc sur cette étrange île flottante de roseau appelé totora. Le chef de l'île nous explique le fonctionnement de la communauté et l'entretien des îles, puis s'ensuit une soit-disant visite des maisons par les familles, qui se révèle en fait être un harcèlement à l'achat de l'artisanat... Très malaisant. Surtout lorsque nous sommes obligés de faire un tour en bateau de paille, pas donné et prétendu optionnel ! Nous rentrons à Puno un peu dégoutés de la mise en scène et du harcèlement touristique, que nous n'avions pas en Bolivie. Nous passons l'aprem à regretter l'eau bleue du côté bolivien, et à glander sur la place principale, car il n'y a vraiment pas grand chose à faire ! Puis nous trouvons un supermarché, le premier depuis le début, on est excité comme des enfants de redécouvrir le bonheur du choix ! Puis bus pour Cusco, en espérant que le Pérou nous montrera un plus beau visage !

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16 juillet : Arrivée à Cusco au petit matin, on marche une petite heure avec nos gros sacs jusqu'au point de rendez vous pour le bus direction hidroelectrica. Le chauffeur nous explique qu'on ne peut pas prendre nos bagages et qu'on doit les laisser à l'agence. On se prépare alors un petit sac à dos en vitesse sans vraiment réfléchir à ce que l'on emporte. Bref, c'est parti pour 7 heures de route sinueuse qui monte jusqu à 4700m puis redescend jusqu'à la centrale électrique. Emma dort quasiment tout le voyage, Guilhem en profite pour sympathiser avec un couple franco-espagnol. Une fois à la centrale on part à pied le long des rails pour "agua calientes". La marche prend un peu plus 2h30 et est très sympathique, du moins au début. En effet sur la dernière demi heure il pleut des cordes donc on arrive trempé au début du village. Là on aperçoit de magnifiques hôtels dont on apprendra plus tard que la nuit est à plus de 500 euros... Pour une autre fois dans un autre monde. On se rend à notre hostal puis direction le marché pour manger et prendre de quoi préparer nos sandwichs du lendemain. Ce village enchaîne hôtels et restaurants touristiques et n'a donc vraiment aucun charme, mais on trouve quand même en se promenant une répétion de danse traditionnelle ! Malgré le nom du village "agua calientes" on a eu de l'eau froide à notre hostal... Et vu l'humidité impossible de sécher nos affaires!


17 juillet : Petite nuit avec un réveil à 3h50 qui fait mal, et départ vers 4h30 pour le Machu Picchu qui est 500 m plus haut. On marche donc 1h30 à la lueur des frontales sous un crachin normand qui finalement nous rafraîchit pendant l'effort. Arrivée un peu après 6h sur le site... Mais en fait on ne peut rentrer qu'à 7h, oups ! Emma est super contente que Guilhem lui ait fait cracher ses poumons ! Bref, on mange un morceau et c'est enfin à nous de rentrer !

On commence la visite par le quartier agricole, de nombreuses terrasses donc qui permettaient de cultiver mais, pommes de terre... Et qui font aujourd'hui le plaisir des alpagas ! Là des jolis points de vue sur le site, encore assez vide de touristes, et on en profite pour faire quelques photos (Guilhem et son fameux poncho jaune qu'il emporte partout pour ses shootings photo). On essaye d'aller à la Puerta del Sol, chemin par lequel on découvre le Machu Picchu après le trek de l'inca, mais le chemin est long et on fini par renoncer. En effet, on ne peut rentrer à la Montana, option payante que l'on a prise au grand damn d'Emma, que de 7 à 8h. Et donc malgré les 2h30 de marche de la veille, et les 1h30 de montée du matin, on attaque la montana, avec un objectif de perdre le moins de temps possible. On double donc environ une cinquantaine de personnes sur la montée, on perd poumons, mollets et cuisses, mais on achève les 600m en moins d'une heure, bien fiers de nous ! Malheureusement les nuages nous empêchent de voir le Machu Picchu, mais on a une superbe vue sur les vallées aux alentours ! On enchaîne sur la descente, et on arrive en bas, fiers de ce qu'on a donné, et avec assez de temps pour visiter !

Malheureusement depuis le site a été envahi par les touristes arrivés par bus, ce qui enlève un peu l'impression d'inaccessibilité du site. Il faut par exemple faire la queue pour prendre certaines photos, et les gens n'hésitent pas à doubler comme des animaux !

On continue la visite par le secteur urbain, contenant temples et maisons. On reconnaît bien le style inca avec de grosses pierres parfaitement encastrées, c'est impressionnant de s'imaginer comment ils ont pu amener de telles pierres jusque là. Malheureusement, certains secteurs sont fermés et il n'y a pas d'explication, vu le prix de l'entrée on est un peu déçu de ce côté là (on a même pas le droit de manger sur le site, les gens se cachent donc dans des coins oiur grignoter, c'est assez marrant). Heureusement on a quelques explications avec notre guide de voyage. On poursuit donc à travers les ruines que nous reconnaissons ou non, pour finir avec un superbe point de vue sur la vallée. Il est déjà temps de partir car nous avons encore de la marche, on fait donc une dernière photo, on engloutit notre sandwich et on attaque la descente ! Puis de nouveaux les 2h30 de marche que nous avions fait la veille en se's inverse et où on speed un peu pour ne pas être en retard ! On s'aperçoit qu'en fait nous faisons simplement le tour de la montagne où se trouve le site. On apprendra d'ailleurs plus tard que le Machu Picchu, selon une théorie (il y en a pleins), à été construit afin d'effectuer les rites sacrés et sacrifices en dehors de Cusco, capitale de l'empire inca. Le lieu aurait été choisi pour son énergie, vers la forêt amazonienne, et à l'endroit où passe le fleuve faisant naître l'amazone. Selon d'autres theories, il aurait pu être le futur lieu de résidence de l'empereur ou simplement un lieu dédié au soleil.. le Machu Picchu garde son caractère sacré et mystérieux. Malheureusement, 96 ans après le début de la construction décidée par l'empereur Pachacutec (l'architecture parfaite inca des pierres parfaitement taillées était longue), les incas abandonnèrent le site inachevé, sûrement par peur des conquistadors espagnols. L'existence du site date des colonisateurs espagnols, mais aucun aventurier n'osa s'y aventurer avant Hiram Bingham en 1911,et le site fait aujourd'hui parti des 7 nouvelles merveilles du monde !

Arrivée à Cusco après 7h de bus dans l'autre sens, où nous cherchons, épuisés, l'endroit où nous séjournerons pendant la semaine.


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18 juillet : En rentrant du machu picchu vers 21h30, nous n'avions pas encore d'endroit pour dormir. Guilhem, confiant, part à la recherche d'un endroit pas cher et proche du centre. Emma, crevée, râle car au bout de 5 ou 6 demandes on a toujours rien pour un prix convenable. Un peu désespérés après 1h de recherche, on passe dans une rue où il n'y a rien sauf un hôpital selon Guilhem. Emma, perplexe, va demander. En fait il s'agissait d'un "hospedaje" pas cher du tout et qui nous a donc hébergé pendant nos quelques jours à Cusco! Et bingo on en a même profité pour faire notre première vraie machine à laver. 😂

Le lendemain on part à la découverte de la capitale Inca. Petit tour des églises (pas super Inca pour le coup), du marché et des places importantes. On accroche vite à l'ambiance de la ville et on décide même d'aller faire un "free walking tour" avec un guide dans l'après midi. 😮 Let's go pour 2h30 d'explication sur la ville de Qosqo (Cusco)! On passe d'abord par une chocolaterie qui nous fait goûter quelques chocolats d'origine 100% péruvienne ! On y goûte aussi le Muna, thé préparé avec l'enveloppe des grains de cacao. On avait goûté le Sultana en Bolivie, même principe mais avec l'enveloppe des grains de café. Ici on rentabilise au maximum la matière première ! Le guide enchaîne ensuite sur les explications de l'architecture Inca mais aussi son histoire. On y apprend notamment que les églises vues le matin ont été bâties la plupart sur temples Incas (16 églises alors qu'il y avait 16 temples). Le centre historique de Cusco a gardé son architecture Inca et certains murs imposants subsistent encore. On prend ensuite de la hauteur pour arriver aux vestiges du palais qui dominait la ville (il ne reste que les murs d'enceinte, choix du vice roi d'Espagne qui s'est installé là bas pour le prestige du lieu). Quelques photos et on repart voir une ancienne résidence Inca transformée désormais en hôtel de luxe. La visite touche à sa fin et on donne gentiment un petit tip au guide qui nous a appris pleins de trucs. Cerise sur le gâteau on est invité par un restaurant partenaire à venir déguster un petit Pisco Sour! Délicieux. 😍

Alors qu'on a profité des bons menus à 5 soles (1,30euros) au marché le midi, on décide d'économiser un peu en se faisant des pâtes à l'hospedaje.


19 juillet : Départ pour Chinchero, dans la vallée sacrée, on marche un peu avec nos sacs pour les 2 jours, pour trouver un collectivo comme nous en avons l'habitude. Après 1h30 de trajet nous arrivons dans ce petit village paisible (qui ne va pas le rester avec la construction du futur aéroport de Cusco) au murs blancs. On se ballade un peu et on trouve les fameuses ruines et l'église, quelque peu rongée par l'humidité et le temps. La principale attraction est l'ensemble de terrasses qui servaient à cultiver pommes de terre, maïs et quinoa. Il y a aussi un marché sur la place, où les dames portent d'étranges chapeaux "galettes" assez élégants, elles y exposent leur artisanat qu'elles essaient de nous vendre par tous les moyens (évidemment on a cédé). Puis on attend le bus pour l'étape suivante : Maras et Moray, malgré les taxis malhonnêtes qui nous affirment qu'il n'y a pas de collectivo (des gens attendent à l'arrêt donc ils sont assez culottés). On poursuit donc le plan prévu par le guide, on descend à une certaine intersection où on s'entasse avec des locaux dans une voiture-taxi-collectivo, qui nous emmène à Moray. Ce site archéologique présente des étranges structures en cercle, qui servaient à l'époque à l'expérimentation de la culture en fonction des températures (cf photo, plus chaud vers le bas, avec un gradient de 5°). On déguste d'énormes sandwichs maison rapidement avant de prendre la route à pied pour les Salines de Maras, en effet on ne désirait pas prendre un tour touristique ou dépenser des fortunes en taxi. On part donc pour 3h de marche avec a gauche une magnifique chaîne de montagnes. Malheureusement le chemin n'est pas bien tracé, et on a la super idée d'essayer de couper à travers champ. On se perd un peu, un vieux monsieur dans son camion nous avance très gentiment et tente de nous expliquer la suite du chemin. Grâce à ce qu'on a compris de ses explications et à maps.me, on arrive enfin, avant 16h qui était l'heure à laquelle le soleil déclare plus les Salines. On est envahi par les groupes organisés, et on se sent bien plus méritant de visiter par nos propres moyens, en profitant de quelques informations des guides. Puis il nous faut partir il y a encore de la route, et heureusement notre chemin longe les Salines, aucun tour organisé ne prévoit ce chemin avec de magnifiques points de vue ! On arrive dans un petit village qui vie des Salines, où les habitants, peu habitués à voir des touristes, nous tapent la discute. Puis on attrape enfin un collectivo pour aller à Ollantaytambo. Cette ancienne ville inca a gardé sa structure et la plupart des murs sont encore en construction inca. Le village est touristique mais on trouve un petit restau local avec un menu à prix raisonnable comme on le fait d'habitude puis on rentre à notre hôtel d'un soir (avec douche chaude dans la salle de bain, quel luxe !). On a l'impression d'être parti en vacances pendant ces vacances !


20 juillet : Petit-dej à l'hôtel puis on part en direction des ruines d'ollantaytambo. Il s'agit de ruines pré inca, transformées en espaces religieux et résidentiels après sa conquête par les incas, puis en forteresse militaire contre les espagnols. La forteresse s'étend vers le haut et il faut donc monter pour le visiter. Malheureusement comme pour toutes les ruines que nous visitons il n'y a pas d'explication. Mais nous décidons de monter à des sites plus hauts, cette petite visite se transforme donc en petite randonnée verticale dès le matin, avec 600m de dénivelé. Beau point de vue sur la vallée sacrée puis on redescend. On trouve un bus pour Urubamba, où nous prenons un bus pour Pisaq.

Ville touristique également où nous devons visiter des ruines, nous avons dû mal à trouver un endroit où déjeuner parmi les restau touristiques, heureusement il y a encore un marché. Puis nous nous dirigeons vers le site, on sait qu'on a de la marche pour y arriver, mais on ne s'imaginait pas qu'il fallait encore prendre 500m de dénivelé, ça commence à faire beaucoup pour une même journée, surtout avec les grosses courbatures qu'on accumule depuis le Machu Picchu ! On arrive tant bien que mal en haut et on trouve les ruines de temples du soleil, de la lune, un étroit tunnel du puma et des beaux points de vue mais toujours pas d'explication... On commence un peu à en avoir marre des ruines ! On rentre à Cusco encore une fois en collectivo, on dîne encore économique en se disant qu'on prendra une glace après, mais après 18h impossible d'en trouver, on se contente donc d'un gros churros au dulce !


21 juillet : Aujourd'hui c'est repos ! On a des courbatures partout et on ne peut plus voir une ruine ! On décide donc de faire journée gastronomie, puisqu'elle est très réputée au Pérou.

On commence par chercher une agence pour l'expédition du lendemain : les rainbow mountains où il semble compliqué d'aller sans agence. Le monsieur de l'agence nous explique que no es buffet, es semi-biffet, ce qui nous va très bien, sûrement pour le prix négocié (45 soles soit 12euros pour la journée). Puis on tombe sur une cérémonie typique qui a lieu tous les dimanches et rassemble les enseignants de la ville sur la place d'armes.

On fait donc tous les musées du chocolat de la ville, où on fait une petite dégustation à chaque fois. Déjeuner au marché et flanage sur la place d'armes (où il y a internet). Puis on cherche le restau pour le soir, objectif cuy (cochon d'inde, c'est un plat de fête ici) et alpaga, il faut goûter au local !

Après une petite sieste donc dégustation de ces mets typiques : après une crème de potiron, l'alpaga, très tendre et le cuy, au goût de grenouille ou poisson, étonnant.

Après le dessert, Gullhem, jamais rassasié, va chercher son énième churros.


22 juillet : Réveil mis à 4h30, on a rendez-vous à 5h à l'agence. Tout aurait pu bien se passer si on avait pu prévenir la veille de notre départ très tôt. Le gardien dort et on ne sait pas comment enlever le gros cadenas qui nous tient enfermé dans l'hopedaje, l'heure du rendez-vous approche et c'est la panique, on ne sait même pas dans quels appartements de la cour les propriétaires habitent. Après avoir courru partout, sûrement réveillé tout le monde, essayé de sauter par la fenêtre sans succès... Le gardien se lève enfin et très lentement va nous ouvrir... Et on part en sprint vers l'agence, où évidemment il n'y a pas de bus. Guilhem tente de discuter avec deux vendeuses de la rue, tandis que Emma appelle l'agence. Finalement un minibus revient nous chercher, ouf !

On arrive 1h30 plus tard à Cucipata où nous attend un petit dej sans limite, Guilhem en profite pour manger 7 pains. On y fait la connaissance d'un couplé d'ukrainien. Puis on reprend la route, on aperçoit enfin ce qui doit être la montana de Los 7 colores, avec en face des glaciers et des sommets de neige éternelle. Arrivés au parking, le guide nous fait un petit speech qu'on comprend plus ou moins : on retient le nom de notre groupe, coca et que nous devons crier "Los mejores", le plus utile quoi...On part donc, il faut parcourir les 500m de dénivelé qui nous séparent du sommet à 5036m, mais la route est bien tracée et avec une pente très faible, ce qui nous permet de garder un rythme qui convient à Emma. D'autres préfèrent prendre des chevaux en route ou carrément dès le début, les locaux en tenue traditionnelle qui tirent les chevaux en ont fait leur gagne-pain, mais on trouve que c'est de la triche. On monte finalement à un bon petit rythme jusqu'au sommet, on double même plusieurs personnes, certaines semblent très mal supporter l'altitude. Le nombre de visiteurs est hallucinant, l'inconscience des gens aussi, qui traînent jusqu'au sommet enfants et bébés, à une altitude qui peut être dangereuse. Mais pour nous tout va bien cette fois, mis à part l'essoufflement qui est normal, pas de mal de tête et pas de nausée. On peut donc profiter du beau spectacle qui s'offre à nous, malgré les nombreux touristes, avec la montagne bien colorée, les glaciers, la vallée rouge... Cets magnifique. Des rapaces améliorent encore le spectacle, nous essayons d'en faire des photos mais c'est pas évident. Un problème subsiste, on avait pas très bien compris le briefing du guide, et on veut faire la "valle Rojo" optionnelle, mais on ne sait pas où est le reste du groupe et on ne veut pas qu'ils repartent sans nous. Finalement on retrouve le guide "coca coca" et après ses explications sur l'origine des couleurs de la montagne (différentes oxidations de métaux et minéraux), on peut partir avec un petit groupe cette fois pour la valle Roja. On redescend un peu pour remonter à 5065m, où on a une superbe vue sur la valle Roja et de nombreux sommets de couleur ou enneigés. Nous sommes peu à être arrivés jusque là, il y a les ukrainiens (on est allé plus vite qu'eux 😜) mais beaucoup moins de monde d'à côté donc c'est beaucoup plus agréable. Et Emma est fière d'avoir réussi deux sommets de 5000 ! On retourne au parking où nous attend le reste de groupe (qui a tout fait à cheval et n'a fait que la montana 😜) et on part en direction du déjeuner. En plus c'est un semi-buffet et on le rentabilise bien ! On arrive à Cusco de nuit, on fait un dernier petit tour dans le centre ville et dans un marché touristique, puis on va boire un cocktail au maracuya et rocoto (piment, merci Guilhem le cocktail était imbuvable) avec du Pisco dans un bar très élégant où nous faisons un peu tâche avec nos vêtements de randonnée tous sales. Enfin on fait les bagages pour partir le lendemain en avion.

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23 juillet : On part en direction de l'aéroport pour un vol en direction de Juliaca, on aura le vol Juliaca Lima dans la soirée. On pensait avoir fait une bonne affaire avec ce vol mais étant donné que les prix des bus ici ne sont pas du tout les mêmes que ceux sur internet on s'est sans doute un peu trompé, tant pis on prend deux avions et ça nous fait plaisir. Le premier vol ets super court, on aperçoit le lac en atterrissant. Puis on prend la route (à pied) du centre-ville de Juliaca, ville où il n'y a aucun touriste. On passe par des quartiers un peu délabrés mais c'est aussi ça de voyager. Puis on arrive enfin après 1h de marche (décidément on ne peut pas s'arrêter de marcher) à un centre commercial où il y a KFC, pizza, burgers... et internet : on est comme des rois et on en profite pour se mettre à jour sur les réseaux. Après cette super après midi, pleine de sport et de nourriture healthy, on retourne vers l'aéroport. Sauf que maps.me, toujours aussi performant, nous fait par les pires rues, inondées, sans route.. et où des chiens nous attaquent, on est content d'arriver à l'aéroport, d'autant plus que la nuit tombe.

Petit vol jusqu'à Lima (il y a des chinois partout) et on arrive 3500m plus bas au bord de la mer dans une brume qu'on ne va pas quitter. Dans les aéroports du Pérou, il y a des têtes mises à prix avec des bonnes récompenses pour les chasseurs de prime, c'est marrant ça n'existe plus en France.

On est obligé de prendre un taxi (il y a l'inflation ici, c'est la moitié du budget journalier) et on arrive à la chambre bookée et pas chère pour le coût. On en a pour le prix : tout est sale, il y a une odeur de renfermé et impossible de se faire un thé avec un goût normal, Emma est ravie !


24 juillet : Malheureusement (heureusement pour Emma), la chambre n'était libre qu'une nuit, et nous voilà répartis avec nos gros sacs vers un autre appart. On trouve pour un prix qui commence à être à la limite du budget une chambre toute propre mais sans charme et minuscule. Peu importe, on part illico vers un centre commercial où on craque encore oiur un KFC, en même temps ça faisait longtemps qu'on ne mangeait que du riz ! Puis direction le plus important : les souvenirs, sauf que contrairement à nos attentes, il n'y a pas tant de choses que ça, on regrette bien les petits marchés de Cusco. On fait un tour dans le centre historique, devant le palais du gouvernement où on voit une cérémonie de descente du drapeau, et on se met en quête d'une polleria, spécialitée du Pérou que lon se doit bien de goûter !


25 juillet : Anniversaire de RV la vedette.

Changement complet de programme, on devait aller une semaine plus tard à un woofing dans la cordillère blanche mais Gerardo, bien que paraissant très sympa, reporte sans cesse notre date d'arrivée, ce qui commence à nous agasser. De plus, il s'avère que leur fête nationale du 28 juillet s'étend en fait du 25 au 30, faisant monter en flèche les prix des transports. Et comme par magie, une demande de woofing tout près de Lima vient d'être acceptée, nous évitant ces transports coûteux et bien mieux adapté à notre programme !

On part donc vers Miraflores, quartier huppé du bord de mer, sans aucune réservation. Après avoir carrément galeré on regarde finalement sur internet avec une wifii public (et oui ça existe ici) et on trouve enfin une chambre mais pour le coût le budget n'y est plus du tout ! On se met ensuite en quête d'une cevicheria, où l'on déguste un délicieux ceviche, le prix n'est pas volé ! Puis on se promène dans ce quartier de grands immeubles, grands hôtels... on trouve un autre marché artisanal où on réussit à trouver plus de souvenirs (aie aie aie ça rentre plus dans le sac).

Le soir, c'est le burger King sur lequel on craque (c'est le moins cher qu'on ait trouvé). Puis on croise le chemin de picarones dans un parc, ce sont des beignets ronds servis avec une sauce à base de miel, cannelle... c'est pas incroyable mais c'est typique. Et pour finir on descend au bord de la mer, où il y a des belles vagues, pour déguster un maracuya sour.


26 juillet : Une bonne nuit, un bon petit-dej, et on part vers Barranco. C'est un quartier voisin de Miraflores, réputé un peu bohème. Pour y aller on longe le nord de mer envahi par les surfeur, ça nous donne envie mais on a pas assez de temps et ce sera encore mieux au soleil plutôt qu'ici sous la brume. Après encore de la marche, il y a un parc avec un pont sympas mais pas plus. On se fait un petit restau pas incroyable mais tout est assez cher ici et on repart direct car on a de la route.

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26 juillet : En effet pour le woofing nous devons aller dans un quartier qui est en fait à l'autre bout de la ville, les bus sont coupés à cause des jeux panaméricains qui ont lieu à Lima et commencent aujourd'hui, et les taxis ne veulent pas faire le trajet car c'est trop loin (pour une fois qu'on voulait bien payer pour en prendre un 😂) . On trouve finalement une solution avec le metropolitano, sorte de bus qui circule sur des voies que pour lui, mais il est complètement bondé et on vit un enfer avec nos gros sacs, les gens n'étant ni aimable ni éduqués comme nous (il y a une queue pour rentrer dans les bus mais dès qu'il y en a un qui arrive tout le monde court et se pousse pour passer en premier). On prend ensuite un autre bus, où on ne comprend pas trop où descendre, on pense avoir raté quand on arrive enfin au "km22", on a l'impression d'être au bout du monde et on prend un goûter et collectivo jusqu'à puente trapiche, évidemment comme on ressemble à des touristes on nous fait payer beaucoup plus que ce qu'on devrait...

On arrive donc au pont de trapiche, petit village perdu dans la brume entre 3 collines. On trouve la ferme grâce aux instructions mais impossible de se faire ouvrir, on va donc dans les magasins et restau autour pour trouver les gens de notre woofing et éviter de dormir à la belle étoile. Finalement on trouve un oncle de la famille qui les appelle et Antonio vient enfin nous ouvrir par une petite porte de 1,50m (les péruviens sont bien plus petits que nous). On est accueilli par Luisa et Antonio (qui sont en fait les parents de celle qui nous a recrutés), et America la cuisinière et femme-à-tout-faire. Pour notre arrivée, on a le droit à un repas de roi : un quart de poulet et plus de frites qu'il n'en faut, venant directement de la polleria d'en face, on se dit qu'on va vraiment bien manger. Lorsque l'on demande à quelle heure on commence le lendemain, Luisa nous dit 3h30 pour rigoler, mais la vraie heure est quand même 6h30, rip la grasse mat 😭. On se couche donc assez vite, on découvre que pour aller aux toilettes ils faut passer par le champ où il y a les chevaux, un peu flippant la nuit mais c'est marrant ! Notre chambre est assez simple, entre les enclots à coqs et à cochons !


27 juillet : Le coq nous réveille donc à 6h30 on est debout et... pas de petit dej, on lave des tables et des chaises pour le restau à la place. On fait ça avec America, la cuisinière qui semble faire toutes les corvées ici sauf la cuisine. Pour une ferme des plus ecolo du pays, on est étonné de voir que le tuyau coule pendant toute la matinée, pas vraiment le même esprit qu'au dernier woofing... En plus à cause de la brume il fait vraiment pas chaud. Puis on passe au ramassage de crottins, et il y a de quoi faire ! Un des chevaux est malade et a des colliques, il se couche tout le temps à terre, tremble et c'est assez inquiétant. Mais Luisa et Antonio reviennent avec Walter, le serveur et un remède de médecine traditionnelle pour faire au cheval. Guilhem doit les aider mais le cheval a du mal à boire, après que Guilhem en ait plein la manche on comprend pourquoi : c'est de l'urine... Guilhem est ravi de l'apprendre 😂Apparemment les deux chevaux sont des anciens chevaux de la police montée et de course, mais ils ont l'air plutôt en fin de carrière, et tout maigrichons.

Il est 11h quand enfin on nous annonce le petit dej (Emma commence à vraiment beaucoup beaucoup râler). Et on a le droit à un Caldo de Gallina : c'est un bouillon avec une cuisse de caille, original comme petit dej, finalement ça passe mieux à 11h qu'à 7 ! Avec ça de l'avena (avoine) à la cannelle qu'on aura à tous les petit dej. Luisa nous explique que ce matin elle était au marché mais tous les autres jours on aura notre petit dej à 7h,ouf !

Puis on passe à une autre partie du boulot : appâter les passants pour manger chez nous, il y a notamment de la Pachamanca, plat préparé comme le faisaient les incas avec de la pierre très chaude, nous verrons le lendemain la réalisation. C'est assez gênant de faire avec les passants ce qui nous agasse habituellement lorsqu'on cherche un restau mais il faut s'y faire. Surtout que Walter est un maître dans le métier ! Aujourd'hui peu de clients, et nous pouvons goûter à la fameuse Pachamanca : 3 viandes, pommes de terre, patate douce, maïs préparé "humita", fèves... C'est délicieux ! On retourne devant le restau pour vendre notre Pachamanca mais sans succès. Puis on nous appelle pour faire quelque chose qu'on ne fait pas tous les jours ici, et une première pour nous : il faut tuer un cochon, Guilhem reste regarder et même aider , mais Emma passe juste jetter quelques coups d'œil, un peu dégoutée. Enfin, nous attendons le dîner, mais en ayant l'impression qu'il n'y en aura pas, on a pas déjeuné tôt mais quand même ! Finalement, Luiza et Antonio quittent leur télé pour nous offrir une bière et c'est très sympa, on discute du Pérou et Luiza nous donne notamment sa vision sur les vénézueliens que le Pérou ne cesse d'accueillir et qui volent et tuent pour certains. Uns chose est sûre, Luiza déteste les venezueliens, les chiliens et les espagnols (par rapport à l'histoire du pays), on est bien content d'être français ! Ils paraissent très étonnés aussi qu'on ait l'impression que la Bolivie est plus pauvre que le Pérou, ce n'est pas ce que le gouvernement leur dit... . On apprend aussi qu'ici pour trinquer on verse un peu du liquide du vers par terre à la Pachamama, et on trinque aux trois montagnes/collines autour de la maison qui la protègent (à cause de la brume on n'en a vue qu'une des trois pour l'instant).


28 juillet : Aujourd'hui c'est férié donc normalement il y aura plus de monde au restau ! Comme promis on a notre petit dej au réveil mais c'est pas comme ce dont on a l'habitude : sandwich avec de la patate douce à la poêle et du fromage (toujours le même vraiment pas très bon, enfin plutôt sans aucun goût ) et de l'avena. Puis on repart pour notre activité favorite, ramasser les crottins ! Avant qu'on ait fini de débarrasser tout le champ (il y en a beaucoup des crottins), on nous appelle pour appâter du client. Il est 10h mais pourquoi pas, on a pas envie qu'il y ait aussi peu de clients qu'hier. Mais comme on peut le penser, à 10h personne ne veut aller au restau, on passe donc 2h à poireauter devant le portail en criant le nom des plats qu'on sert. On a donc le droit de venir participer à l'élaboration de la Pachamanca.

La Pachamanca : plat traditionnel datant des Incas, on utilise des pierres chaudes (rouge vif) et de la terre pour une cuisson à la vapeur au contact de la pierre. Pour plus de facilité, la terre peut être remplacée par une superposition de tissus. On commence par faire chauffer les pierres avec un bois spécial du bord de mer qui chauffe beaucoup. On met ensuite à la place du feu, un plat avec de la viande (porc, poulet, bœuf, cuy) marinée, un empilement de pierres chaudes et de viande, puis les pommes de terre, les patates douces (camote), des cosses de fèves et humita (préparation à base de mais blanc avec de l'œuf, du mais blanc cuit et cru haché, épices, sucre... dans une feuille). Puis on recouvre le tout pour ne pas perdre de vapeur.

Enfin une première voiture semble convaincue et rentre, vont suivre des dizaines de clients, faisant notre joie mais aussi épuisement. En effet les clients sont souvent exigeants et on n'a pas été briefés avant donc au début c'est un peu la panique. Et la restauration c'est assez fatigant on doit courir partout, après avoir cramé pendant 2h au soleil. Enfin à 16h on voit le bout et on nous dit de nous reposer un peu pour manger un peu, c'est moins royal que la veille, on a leur soupe avec des abats, mais on est content pour eux qu'ils aient fait du chiffre. Ils nous avouent qu'ils auraient aimé faire mieux et tout vendre, mais c'est quand même déjà pas mal ! Deux des enfants de Luizia sont là comme c'est la fête nationale. Ensuite Antonio commence à construire la structure en bois pour continuer un muret, Guilhem aide avec America (Walter, fonctionnaire dans l'âme, doit être là de 10 à 18h et à 18h01 il n'est plus là). Emma, qui trouve qu'on y est depuis 6h30 quand même, décide de partir à la recherche de la douche. Luiza lui dit qu'il n'y a que de l'eau froide, à force on a l'habitude, mais en plus il n'y a pas de lumière, il fait nuit et c'est dehors, tant pis toutes façons il n'y a pas trop de choix. Ensuite on part à la recherche des gâteaux qu'on a vu passer dans la rue pendant toute la journée, on commence à manquer de dessert ici ! Et on trouve dans le petit marché d'à côté des gâteaux à 0,50 soles soit 13 centimes, ça va nous régaler toute la semaine ! Surtout avec les tips sur Guilhem a gagnés.


29 juillet : Grosse déception la promesse du petit dej n'aura duré qu'un jour... On doit donc ramasser tous les crottins avant de pouvoir manger. Après on demande à aider à la cuisine pour apprendre un peu comment ils cuisinent. On hâche du mais blanc (choclo) avec une grosse pierre puis Guilhem prépare l'humita. Emma va hacher du persil et des épinards également avec la pierre oiur préparer le arroz con pato. On a le droit de rester regarder un peu la télé car toutes les armées péruviennes défilent pour les fêtes de la patrie. Puis on va appâter comme d'hab, il y a pas mal de clients. Emma appate pendant que Guilhem et Walter servent, mais des venezueliens in peu louches et surtout un vieux incompréhensible viennent embêter Emma, ravie. Emma et Guilhem échangent avant la fin de la journée et on est crevé à la fin. D'autant plus qu'au restau on ne parle que espagnol, avec les clients (que ça fait bien rire qu'on soit français) et avec tous ceux de l'Estancia. On a le droit à un bon repas, on discute un peu avec Walter, il a vécu aux us pour "apprendre l'anglais" (il connaît trois mots 😂) et il nous confie qu'il ne sait pas encore nager ! Le soir on a le droit à une infusion de cedron, on prend directement les feuilles dans le jardin c'est pratique, avec encore des patates douces. C'est très bon mais de là à en manger à tous les repas... America, elle, adore, elle nous répète à chaque fois tous ses bienfaits, que c'est grâce à ça qu'elle est toujours aussi forte à son âge (53ans, et oui elle ne s'arrête jamais). Elle n'arrête pas non plus de marmonner des choses qu'on ne comprend pas, et de râler contre Walter qui ne fait pas beaucoup selon elle... Tout un événement malgré sa petite taille !


30 juillet : Le restau est fermé aujourd'hui. Après notre rituel crottin du matin, bananes à la poêle (pas les bananes qu'on connaît mais un type qui ressemble à la pomme de terre et qui se fait cuire). Aujourd'hui on construit le mur ! On passe donc toute la matinée à transporter grosses pierres, petits cailloux, sable...dans des brouettes assez antiaues et faites pour des nains. Pendant qu'on ramasse des cailloux, America nous explique tout naturellement que les araignées sont vénéneuses, que fait leur venin ? Il est mortel... Sympa ! Celles noires avec un point rouge (puta Negra) sont si fortes qu'on n'a pas le temps d'aller à Lima avant de mourir, le mâle moins fort est aussi mortel ("te mate" en espagnol que guilhem comprend "thé maté")... Bref on fait bien attention aux endroits où on met nos doigts, surtout Guilhem qui vient de trouer son gant ! America nous montre la solution : elle est écrase avec un bâton à mains nues, qu'elle warrior! Ensuite commence la construction du mur, Guilhem et Antonio préparent le ciment, à la main évidemment. Puis on met les pierres comme Luiza l'ordonne (elle a tendance à tout vouloir diriger sans faire grand chose ce jour-là) et on coule le béton. On a le droit à un déjeuner à une heure plus raisonnable, avec Inca Kola à foison en plus !

L'inca kola : né en 1935 d'un italien qui cherchait à vendre de l'herba Luisa, comme la boisson ne se vendait pas, il décida de la rendre gazeuse. Toujours sans succès, il l'a colora en couleur or (couleur du soleil et du sang de l'inca, qui signifie ici le roi du peuple que l'on appelle inca) et lui donna le nom de inca kola, avec une représentation d'une tête d'inca. Il essaya ensuite le nuestra inca, c'est-à-dire la boisson équivalente pour la femme de l'inca. Mais la boisson fut rachetée par coca cola, qui choisi de ne garder que l'inca cola, pour ne pas en faire une boisson propre au peuple inca, de plus il mit une carte du Pérou à la place de la tête de l'inca.

Puis on reprend le boulot ! Il faut encore amener des pierres grandes, mediana, tapas... On en peut plus !

On finit par nous dire de nous reposer et on a même le droit à un dîner avec de la bière, on en profite pour refaire l'histoire du Pérou et de toute l'Amérique latine de l'ouest, c'est super intéressant.


31 juillet : On se lève à la même heure que d'habitude mais surprise, aujourd'hui c'est joir de repos ! Bon on doit quand même donner à manger au cheval, balayer dehors et la cuisine. Il faut dire que l'hygiène ici n'est pas la même que chez nous, des poissons et cochons dinde crus restent à l'air libre, c'est envahi de mouches... Mais pour le moment on est pas malade. Le Petit-dej est énorme, patates douces, mais, chicharrones (morceaux de porc), Avena au cacao... America en profite pour nous re-donner da recette anti-vieillesse (à nos mamans) : la camote (patate douce) tout le temps et beaucoup travailler, surtout porter des cailloux. Guilhem devrait appliquer ces conseils car d'après elle il fait 28 ans "à cause des rides" et Emma seulement 25 ! On se repose un peu puis on part se promener avec Luiza et America (Antonio a un autre travail la semaine, on apprend qu'il est en fait président du comité national de l'agriculture, on aurait jamais imaginé !). Comme Luiza n'a pas son permis (même pour sortir la voiture elle a du mal) c'est Guilhem qui conduit, sous les ordres de la Senora Dona Luiza! Sur la route on remarque qu'aucune des collines n'a de végétation, c'est parce qu'apparemment ici il ne peux jamais, même en été et les nombreux pesticides n'aident pas, ils ont même asséché la rivière qui passait avant par la ferme. On va d'abord à Quives pour voir l'ancienne maison et la chapelle de Santa Rosa de Quives, leur sainte patronne. On en profite pour leur demander si la voiture est passée par Copacabana pour se faire baptiser, non non ici c'est plutôt baptême avec la pachamama. Puis sur le retour on s'arrête pour aller voir les, de nombreux dessins sur des rochers. America essaye de nous suivre, mais pour une fois ses 53 ans la rattrapent. Malheureusement encore une fois il n'y a pas d'explication, et ce n'est pas la petite fille qui nous sert de guide qui nous en donne... Comme une enfant, America demande si elle peut ramener un caillou (elle a l'air d'en être fan) et si elle peut écrire nos prénoms sur un rocher (évidemment c'est non) et elle rentre à la maison avec non pas un petit caillou mais quatre gros, elle nous fait bien rire !

De retour à la Finca, nous attendons le cuy que Luiza nous a promis, et de préparer nos crêpes... Mais le cuy s'est transformé en poulet et nos crêpes volatilisées... Tant pis on mange quand même très bien ! Ensuite les deux se mettent devant la télé : Luiza devant sa série et America devant un jeu type Total Wipeout qu'elle regarde tous les soirs, ambiance télé au milieu des poules !


1 août : Rituel du matin : crottin et petit dej. Un chien nous accompagne et se régale des crottins, étrange... America nous explique qu'il n'aime pas sa nourriture et qu'il se nourrit essentiellement de crottes et des restes de la cuisine 😂 du coup on a beaucoup moins envie de le carresser !

Puis on doit encore ramener des cailloux mais Luiza n'est pas là, et c'est America qui supervise le choix si important des pierres. On a des énormes courbatures de l'avant-veille, surtout avec les brouettes complètement tordues. Puis par miracle America nous octroie une pause. Ensuite comme elle ne nous donne rien à faire on va l'aider en cuisine puis on décide de faire un grand ménage, parce qu'on est un peu dégouté par l'état de la cuisine et la quantité de mouches et de gras. On espère juste qu'ils ne se vexeront pas...

L'après-midi elle a du voir qu'on s'ennuyait, parce qu'on passe à une activité passionnante : on nettoie une dechetterie, devant le parc à cochons, où il y a des choses vieilles d'au moins 20ans, du plastique, des bêtes (encore ces araignées mortelles)...Emma est fan de l'activité et ne râle sur Luiza qui regarde sa série pendant ce temps ==> "elle va bouger ses fesses", "moi à 5h j'arrête", "il est nul ce woofing". Bref elle changera vite d'avis 😂 après le nettoyage guilhem va aider Antonio à faire le mur. Journée donc bien remplie mais bien récompensée: trucha pour la cena ! Un délice 😍


2 août : Dernier jour! On va ramasser nos crottins du matin puis on va finir de faire nos sacs. Départ prévu après le déjeuner pour avoir le temps de réserver notre bus. Mais c'était sans compter sur la gentillesse d'Antonio qui souhaite le faire à notre place vu qu'il va à Lima. Aujourd'hui on part faire une nouvelle activité: de la reforestation. En effet la montagne en face de la maison est totalement désertique du fait du manque d'eau. Luiza et Antonio tentent de changer les choses en y plantant 5 arbres par semaine...mais avec le peu d'eau qu'ils ont la plupart meurent! On part donc avec de la terre, de l'eau et les plantes (c'est super lourd tout ça, surtout dans les sacs à patate) pour 1h30/2h de marche jusqu'en haut de la montagne. Là haut on creuse des trous et on plante les arbres qui sont considérés comme sacrés et donc on en prend soin (on leur ajoute même des petites plantes pour pas qu'ils se sentent seuls 😂). Sur le chemin Guilhem tombe, sans blessure heureusement. Mais Luiza lui demande de "pish" (faire pipi), on se demande pourquoi, en fait, pour ne pas que son esprit soit capturé par l'esprit de la montagne "apu" il faut uriner ou manger de la terre. Guilhem se plié donc au rituel. Luiza nous explique donc que les montagnes ici sont sacrées "apu". Elle nous en apprend un peu plus sur la religion des Incas qui croyaient aux quatre éléments : le soleil qui réchauffe, la terre qui nourrit, l'eau qui fait vivre, et le vent qui permet de respirer, auxquels s'ajoute l'amour, mais amour de tous, des plantes par exemple. C'est pourquoi leur catholicisme n'est pas exactement comme celui en Europe : ils ont un nombre inimaginable de virgenes, protégeant des lieux et venant en fait de l'ancienne religion Inca. America nous affirme avec conviction que le Quechua est la première la'gue du pays, on veut bien y croire mais elle ne parle pas plus de quelques mots 😂

En redescendant on passe par un site archéologique (normalement fermé au public mais on est toléré avec nos petits arbres) avec un temple du soleil de l'époque pré inca qu'elles veulent absolument nous montrer mais qui est fermé. Puis on retourne à la ferme, comme on a pas les clés on doit traverser la rivière, normal. Sauf qu'avec Guilhem on se croit plus malins à ne pas vouloir se mouiller et on arrive un quart d'heure plus tard !

Enfin il est l'heure du tant attendu cuy ! On a d'abord des petits chips (morceaux de pâtes frîts) maisons, puis on prépare les pâtes à leur façon : 1,5kg pour 4, les pâtes cuisent dans la sauce, enfin des pâtes sans soupe !

On a le droit avec cette énorme portion à un demi-cuy chacun, c'est cher ici donc on a conscience qu'ils veulent vraiment nous faire plaisir. Emma prend sur elle pour ne rien laisser, et il est bien mieux cuisiné que la dernière fois : c'est très tendre mais on ne peut pas comparer à une viande qu'on connaît.

Ensuite, malgré un ventre très très très bien rempli, on prépare des crêpes avec ce qu'on a : le lait est concentré et la poêle pas vraiment adaptée mais on s'en sort par trop mal. Ils sont super content de ce petit dessert !


Luiza en profite pour expliquer à Emma leurs projets :

- Planter 5 arbres par semaine dans la montagne d'à côté, c'est assez compliqué pour eux lorsqu'ils sont tout seuls. Il faut aussi amener de l'eau à pied pour toutes les plantes. Dans le futur ils aimeraient construire des terrasses comme les Incas pour pouvoir planter plus, mais ils manquent de fonds et les péruviens ne s'intéressent pas beaucoup aujourd'hui au changement climatique.

- Le muret que l'on a aidé à construire servira en fait à faire un mini potager grâce au compost de la cuisine. Sa situation dans l'entrée permettra à tous les client s du restaurant de passer devant, le but est d'essayer de sensibiliser les péruviens en les incitant à faire pareil chez eux.

- Ils ont aussi un projet dans les Andes pour faire un élevage de Llamas, ce n'est encore qu'une idée, mais ils manquent aussi de fonds.

Antonio et Luiza sont donc parmi les quelques péruviens à s'inquiéter pour le climat, ils essaient de sensibiliser le reste de la population à travers leurs divers projets. Malheureusement ils manquent de fonds pour tous les mener à bien, mais ils se débrouillent quand même pour les faire avancer. Nous leur avons demandé de nous envoyer des photos de l'avancée des projets afin de pouvoir parler d'eux, car les pays en développement comme le Pérou ont vraiment besoin de gens comme eux.


C'est l'heure de partir mais Luiza veut nous faire un Pisco sour 😅 finalement elle ne trouve pas de glace donc elle abandonne l'idée mais elle nous amène faire un tour de son verger pour nous décrire toutes les plantes. Ils nous offrent également un morceau de laine d'aplaga et un bonnet pour Guillermo et des chaussettes pour Cot Cot.

Puis avec surprise ils nous conduisent... Jusqu'au terminal de bus, dans le terminal même ! On a encore le droit à des pop-corn et un dessert, on dirait nos grands parents !







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3 août : On arrive à Huaraz après une bonne nuit de bus chahuté par les nombreux virages, en effet on a pris 3000m d'altitude dans la nuit. Malgré les nombreux alpagueurs des agences et des taxis, on va directement à l'hostal, où on est accueillis avec petit-dej, il y a aussi un jardin et beaucoup de trekkers, l'ambiance ets super !

On part ensuite en direction de la ville pour booker le trek, au départ le Santa cruz. L'ambiance de cette ville est agréable, comme point de départ de treks et expéditions, située entre les cordillère blanches (réputée pour ses treks et hauts sommets types alpins) et noires (où il y a une mine d'or). Après quelques heures de recherche, on tombe sur une agence qui nous propose pour un prix raisonnable un trek beaucoup moins touristique de 3 jours, Quilcayhuanca, et une journée à la Laguna 69, très touristique mais très jolie. On est convaincu et on réserve, on se renseigne aussi pour éventuellement faire un sommet ensuite, puis on va se reposer pour ce beau programme ! On trouve pour le dîner des hamburgers à... 1,50 soles soit 40 centimes !


4 août : Départ prévu à 5h de Huaraz, on a du mal à trouver le bus. Guilhem, pas réveillé, rentre même dans une voiture, "parce qu'elle a klaxonné, c'est pas le mec de l'agence ?" Alors non c'est pas le mec de l'agence et à mon avis on sera pas tout seul, et si on commence à rentrer dans toutes les voitures qui klaxonnent on va essayer tous les taxis de la ville, le taxi paraît autant étonné que nous. Mais on finit par trouver le bus, rempli de touristes effectivement et avec un guide plus type colonie de vacances que guide. On retrouve dans le bus une française que l'on avait vu à torotoro en Bolivie soit il y a plus d'un mois !

Après 3h de bus et un arrêt pour le petit-dej on s'aventure dans la cordillère blanche. On s'arrête au bord de la lagune "femme", bleue turquoise grâce aux minéraux, puis on longe sa voisine plus grande (mais moins belle) la lagune "mâle". Puis on part à pied pour 3h de montée, il s'agit du début du trek de Santa cruz. Sur le chemin on croise de nombreuses vaches malgré l'altitude, des camps, beaucoup de mouches, des arbres paper tree... Et on est entouré par les plus hauts sommets péruviens et même d'Amérique, notamment le Huascaran, 6700m, et de nombreux glaciers. Après cette petite rando pour se re-aclimmater, on arrive à 4650mm à la Laguna 69. C'est magnifique, elle est bleue turquoise, entourée de cascades et d'un glacier. C'est dommage qu'il y ait autant de touristes, on ne s'entend presque pas parler et des gens sans gêne voulant faire des shooting photos se joignent à nous pendant le pique-nique... Puis on doit retourner au bus, il y a encore des retardataires (le quart d'heure toulousain s'est transformer en heure péruvienne) 😂. Et après 3h de bus assez mouvementées on arrive à Huaraz crevés, on dîne vite et on prépare surtout le sac pour le trek, objectif on prend le moins de poids possible car il n'y a pas d'âne pour porter les sacs !


5 août : On a rendez-vous à 8h15 à l'agence, on récupère tente, matelas, duvet et on part avec le chauffeur. Il est assez bavard mais comme tous ceux qui parlent aussi Quechua ici on a du mal à tout comprendre, il veut nous apprendre quelques mots même ! Puis on récupère le guide sur le chemin et on rentre dans le parc Huascaran (du nom du sommet, mais on est beaucoup plus près de Huaraz pour le trek). Ils nous expliquent qu'en 1940 et 1970, un tremblement de terre a provoqué une avalanche qui a fait débordé un lac et inondé Huaraz et les alentours, faisant plus de 20 000 morts, c'est pour cette raison que de nombreux lacs ont maintenanr une protection artificielle. Après pas mal de route sur un chemin réservé aux 4x4 dans la vallée, qui nous évite une première journée de marche peu intéressante, le chauffeur nous dépose avec les provisions. On essaye de repartir le matériel et la nourriture, et on est parti. Sauf que l'on ne s'attendait pas à faire 700m de dénivelé, et de passer 5080m dès le premier jour, avec les sasc remplis qui font bien la différence. C'est donc assez difficile, plus on monte plus le chemin est raide, mais ça nous entraîne bien pour un éventuel sommet. Sur la montée on croise un travailleur qui doit porter un sac beaucoup plus lourd que nous, ils construisent une antenne pour relayer le réseau jusqu'à un lac en travaux. C'est impressionnant de voir que des gens travaillent dans un lieu aussi reculé et surtout à une telle altitude ! Après une petite pause au sommet (le guide n'est pas très chaud pour les pauses de plus de 5min, ni pour ralentir le rythme, on le verra plus tard), on redescend de l'autre côté. On a une vue magnifique en haut sur les sommets des deux côtés, tous de plus de 6000m, et sur les deux vallées. Pas de pause pendant la descente, et on arrive à une première zone de campement à 4600m (on a jamais dormi aussi haut). Il nous propose de descendre un peu plus pour avoir moins froid, mais finalement on reste là pour une acclimatation à l'altitude et au froid, ce qu'on va bien regretter. Grâce à son petit réchaud, on a le droit à une bonne soupe chaude, des pâtes et de nombreux matés pour essayer de se réchauffer. On est en compagnie de vaches, et d'un renard qui use de toutes ses ruses pour nous piquer de la nourriture, mais heureusement le guide est plus attentif que nous. Le coucher de soleil est magnifique, mais dès qu'il n'est plus là la température chute énormément. On essaye de se réchauffer dans nos duvets, et malgré pleins de couches sur nous on a froid toute la nuit donc on dort donc vraiment pas très bien.


6 août : Le réveil est aussi froid, on attend avec impatience l'arrivée du soleil pour décongeler nos mains et nos pieds, le guide lui nous explique qu'il est aussi acclimaté au froid, on savait pas que c'était possible ! Guilhem attrape sa bouteille d'eau pour boire au réveil, mais elle est congelée ! Il a donc fait trèeeeees froid.

Aujourd'hui c'est apparemment plus relax, on ne doit que descendre. Mais c'est assez long (5/6 h de marche) et le poids du sac se fait vite sentir. Sur le chemin on fait un petit détour pour voir une lagune d'un bleu magnifique encore une fois, et également des peintures préhistoriques et des ruines. On croise deux groupes de trekkers seulement, et beaucoup, énormément de vaches, des condors, des ânes, des moutons... On descend toute la vallée et on arrive à la porte de sortie, on a déjà bien marché au niveau de la distance. C'est fini ? Que nenni, on doit encore marcher une heure sous un soleil de plomb pour rejoindre le campement. À l'arrivée on déguste rapidement la soupe et le repas pour se coucher tôt car réveil matinal le lendemain.


7 août: La nuit a encore été trop froide (tremblements toutes la nuit) malgré les promesses du guide, car on n'est qu'à 3800m... Réveil à 6h pour une départ à 7. On monte pendant presque 2h jusqu'à un lac (Laguna churup) mais bon dieu ça vaut franchement le coup ! Escalade et chemins escarpés sont de la partie mais on est les premiers sur le site et la vue est à couper le souffle : les montagnes environnantes se reflètent dans l'eau calme d'un turquoise éclatant. On profite une petite demi heure et on redescend tranquillement au camp. Enfin fini, on est épuisé. Ah non ! Il faut encore marcher pour rejoindre la voiture que l'on attendra 40 min, super l'organisation ! Nous qui nous étions dépêché pour pouvoir se reposer l'aprem... Comme on a pas de pourboire et qu'Ernando s'intéresse beaucoup au tout petit opinel n°4 d'Emma (il a même demandé à le racheter mais on a aucune idée du prix), on lui laisse en cadeau, ça lui servira beaucoup plus qu'à nous.

Enfin on est à Huaraz, on se change rapidos à l'hôtel et on file vers les thermes. Ce n'est pas vraiment ce qu'on attendait : une piscine d'eau tiède assez louche et de couleur marron, remplie de péruviens surexcités (ils ont decoloré), la relaxation va être plus compliquée que prévu mais ça vaut le prix qu'on a payé ! On a encore affaire au savoir-vivre assez étrange des péruviens, ils aiment bien la proximité et viennent toujours nous coller, en plus il faudrait leur apprendre le crawl parce qu'on dirait plutôt des chiens qui se noient 🏊‍♂️🐕Ça nous fait quand même du bien et on rentre à Huaraz pour finaliser l'expédition du lendemain pour laquelle on est enfin prêt : essayage de chaussures d'alpinisme (un peu comme des chaussures de ski, elles doivent pas être toutes neuves et ça va être pratique pour marcher 😂), baudrier, casque, crampons, piolet... On paye (ça fait mal au porte-monnaie, coucou les parents 💸) et on rentre vite se reposer car on sait que ça va être dur !

On se prépare à l'auberge des maïs grillés à la poêle, ils servent ça ici à l'apéro et ça ne semble pas compliqué à faire... Sauf que ça saute partout et qu'on détruit une poêle en essayant d'en faire au caramel 😂 Une bonne plâtré de pâtes (on a pas le droit de manger gras selon le monsieur de l'agence) et on va direct au lit, super excités pour le lendemain mais aussi un peu anxieux de comment ça va se passer !


8 août : On a rendez-vous à 8h à l'agence, on peut donc faire une bonne nuit avant la grande ascension. On a encore une fois l'impression d'être à la bourre mais il y a en fait bien pire que nous : Oscar, un français qui part avec nous arrive 30min après nous. On est content ça va nous faire un peu de compagnie (on a une petite ristourne en plus du coup hihi), parce qu'on garde le même guide, sympa mais pas des plus locaces. On charge tout le matos dans le 4x4, les provisions et on repart en direction de la cordillère. La route est en très mauvais état, on est bien secoué et on met pas mal de temps à arriver au point de départ. On a le temps de pas mal discuter avec Oscar : il voyage seul au Pérou, il parle presque pas espagnol et c'est déjà très drôle, même Guilhem peut se moquer 😂 et il nous donne quelques conseils pour avoir moins froid la nuit... Car il était vendeur au vieux campeur, par contre il est très peu acclimaté à l'altitude et ça rassure Emma, parce que le rythme du guide et de Guilhem est carrément surhumain. Quand le chauffeur, qu'on commence à connaître, nous dit "servidos" on sait que ça va être à nous de jouer. On attache comme on peut l'équipement d'alpinisme, pour le camp et la nourriture dans et sur les sacs, et au moment de mettre le tout sur le dos c'est beaucoup plus lourd que pendant le trek, ça va être dur ! On commence l'ascension, de 4300 à 4950m, altitude du camp moraine, c'est pas énorme mais avec les sacs super lourds c'est difficile. D'autant plus que la première moitié de la montée est très raide, il faut souvent mettre les mains et on est facilement déstabilisé par le poids. Ernando, lui, trace encore et Emma râle encore : on est pas à 15min prêt et on a même pas le temps de boire, alors qu'en altitude c'est super important! La fin est moins dure, et on arrive vers 13h au camp. Pour une fois on est pas les seuls, on sera trois cordées (groupes) demain à tenter l'ascension. Ernando nous prépare du maté de coca, on en boit pleins pour se réchauffer, bien s'hydrater et ne pas trop subir le mal d'altitude. On met aussi le camp en place et on prépare nos affaires pour demain (enfin cette nuit plutôt). On s'aperçoit qu'Oscar s'est fait triplement arnaqué par l'agence : il a payé beaucoup plus que nous (heureusement il a pas encore vraiment payé et va pouvoir légèrement négocier), il est intolérant au gluten, et Poncho le gérant de l'agence n'a acheté que des pâtes et du pain, et il annonce au guide "no dar harnais a me" on sait pas si c'est le niveau d'espagnol ou le fait qu'il n'ait pas de baudrier mais la tête du guide nous fait mourir de rire 😂 bref même le guide appelle Poncho parce que ça fait quand même beaucoup ! Heureusement qu'il a pris un sachèt de purée sinon ça aurait le sommet le ventre vide ! Nous par contre ca nous va très bien on peut se goinfrer et on hésite pas 😉

Ensuite, Ernando propose d'aller jusqu'au glacier, ça permet de repérer un peu la grimpette dans les rochers qu'on devra faire en chaussures rigides et de nuit, et c'est sûrement magnifique. On commence mais Emma a rapidement mal à ma tête (merci le rythme de course qu'on avait pour monter avec les sacs) et redescend se reposer un peu, elle est déçue mais ce serait dommage de ne pas être bien le lendemain. Les trois garçons y vont, c'est magnifique et surprenant : on passe de roches vierges à 2 m de glace d'un coup. On mange la soupe en rentrant, puis le plat en fin de soirée (18h) puis direction les bras de morphée pour un réveil prévu à 1h30 du mat', aie !


9 août : "L'alpiniste est un homme qui conduit son corps là où un jour ses yeux ont regardé" Gaston Rebuffat, grand alpiniste français

Il est 1h30 quand Ernando nous réveille avec une voix d'ours, il fait bouillir l'eau depuis plus d'1h (avec l'altitude et le froid ça prend du temps) mais nous on aurait bien dormi un peu plus. On a eu un peu moins froid et pu dormir un tout petit peu mieux, peut-être grâce au super duvet en plumes de guilhem des années 70 qu'à prêté l'agence, à la technique donnée par oscar de ne pas trop s'habiller dedans... Ou tout simplement on a pas eu le temps d'avoir froid ! En tout cas les bouillottes (bouteilles d'eau remplies d'eau bouillie) sont encore tiède mais pas pour longtemps. On enfile en vitesse les vêtements et il y en a beaucoup (#peluredoignontmtc), puis hop un petit dej même si on a pas faim et c'est parti ! Guilhem propose gentiment de prendre un sac pour Emma et lui, super sympa sinon la montée aurait été encore plus dure (pour elle)! 20 min de marche sur de la rocaille avec les chaussures d'alpinisme (pas simple c'est vraiment pas souple) et on arrive au glacier. Là bas on met 15 min pour mettre les crampons et pour s'encorder, Ernando sera suivi de Emma puis viennent ensuite Guilhem et Oscar (qui n'a toujours pas de baudrier donc à l'ancienne, une corde autour de la taille). C'est parti ! Au début c'est marrant de marcher avec les crampons sur la neige dure, mais c'est physique, d'autant plus que le pente est parfois assez raide et l'aide du piolet n'est alors plus facultative. Les pauses sont courtes et vraimmment espacées, et on est très vite essoufflés. Emma demande plusieurs fois (3 exactement) de ralentir, Ernando à qui est ce mais ne ralentit pas pour autant ! Il finira par tirer Emma par la corde pour qu'elle avance et pour minimiser les pauses 😂 sympa la promenade du toutou, Guilhem et Oscar eux n'ont pas de cheval devant eux et doivent avancer par eux-mêmes, dur dur ! Nous enchainons pentes raides et parties plus plates sur le glacier à la lueur des frontales, sans vraiment savoir jusqu'où nous allons. C'est assez étrange d'avancer sans voir l'objectif, on ne voit que les lumières de la ville de Huaraz et des formes plus ou moins sombres sur les côtés, on suit le guide sans s'écarter du chemin. Malgré notre position de deuxième cordée (sur trois) au départ, on se fait rapidement dépasser par le dernier groupe qui monte presque en courant (au grand désespoir du guide) mais on finit par doubler l'ancien premier groupe (au grand désespoir d'Emma qui n'en peut plus et a peur de ne pas arriver en haut juste à cause de la vitesse, et des deux garçons qui commencent à avoir mal à la tête). On essaye désespérément de négocier une pause pour boire et manger quelque chose, on n'a aucune idée de ce qu'il nous reste à faire, on préfère ne pas savoir... Les pauses pipi sont périlleuses : il ne faudrait pas tomber dans une crevasse les fesses à l'air ! On aperçoit finalement enfin une colline qui semble plus haute que toutes les autres, et en même temps les lueurs d'un jour qui se lève enfin et annonce la fin d'une très longue nuit. Ce peu de luminosité nous fait commencer à nous rendre compte de la taille des crevasses qui nous entourent, quand nous devons en traverser une dernière afin d'arriver sur la crête (Guilhem doit encore progresser en espagnol, il pose le pied pile à l'endroit que le guide lui dit d'éviter en plein dans la crevasse...). On attaque alors la partie la plus hardue : il s'agit d'un mur à plus de 55°, qui est délimité sur la gauche par un mur vertical donnant sur la crevasse et qui peu s'effondrer, et sur la droite par une pente de plus en plus forte, qui se finit sur des rochers... Mieux vaut ne pas avoir le vertige ! Pendant qu'on est totalement essoufflé (à plus de 5600m),le guide monte à toute allure pour planter son pioller et assurer la cordée, et ce à plusieurs reprises. La montée est longue, difficile et assez impressionnante par le danger mais on est porté par l'envie de réussir et la proximité du sommet maintenant. On a l'impression que le sommet se trouve en haut de ce mur et ça nous donne toute l'énergie dont on a besoin mais... Déception, c'était une illusion d'optique. Il est pas là 😢. On doit encore se farcir 15 minutes pour y accéder ! Après un dernier effort, Emma voit la première cordée, arrivée un peu plus tôt et fait un énorme sourire aux deux garçons pour leur annoncer qu'on y est. Arrivés en haut, toute la souffrance endurée se transforme en un semtiment inexplicable de satisfaction et de joie, we did it!! On se tape tous les mains pour se féliciter. On en a même les larmes aux yeux, c'est notre premier sommet ! Pas le dernier c'est sûr. Au loin, un petit rond jaune fait son apparition et dévoile une cordillère encore endormie, emmitouflée d'une épaisse couche protectrice de nuages douillets, que l'on surplombe. Le spectacle est magique et c'est parti pour le shooting ! Il sera néanmoins très court vu le froid et les mains qui gèlent 😂, mais les plus beaux souvenirs sont dans la tête comme l'a dit Ernest de Guetry, grand alpiniste. On a une vue imprenable sur le Huascaran, qui culmine à 6780m, deuxième plus haut de l'Amérique du Sud et premier du Pérou ==> pour quand on sera plus expérimentés promis 😉. Après 20 min au sommet (on a pas la force d'attendre que le soleil vienne jusqu'à nous malheureusement et nos doigts commencent à ne vraiment pas aimer) on commence à redescendre, cordée à l'envers pour que le guide assure. Oscar donne donc le tempo de la marche mais au début c'est super lent et on se les gèle vraiment même si le soleil nous illumine désormais en partie. Il faut avouer que maintenant que l'on voit bien autour de nous, les crevasses, les lacs, les ravins et crêtes sont magnifiques mais aussi impressionnants par leur danger, surtout avec le soleil qui arrive et réchauffe la neige, il ne vaut mieux pas s'attarder. On va d'ailleurs croiser un groupe d'inconscientd qui tentent la montée pendant que l'on descent, erreur à ne surtout pas commettre sauf si l'on veut finir au fond d'une crevasse ou sous une avalanche. Le guide le pousse un peu à accélérer et on avale alors la descente, malgré Guilhem qui perd son crampon une première fois et ses lacets la seconde (merci le matos super neuf), voulant sans doute rester dans ce paradis fatal. Ennivrés par le sentiment d'avoir réussi et aussi par la fatigue, on est nettement moins attentif sur la descente et on manque plusieurs fois de tomber. La descente est en effet le siège de 80% des accidents en alpinisme, pour les raisons évoquées. Mais bref quelques pauses plus tard et après 2h de descente on peut quitter les crampons, adieu le glacier 😭 à une prochaine sans doute (si le réchauffement climatique ne lui fait pas la peau d'ici là)! On gardera un super souvenir de cette première expérience alpine (et oui alpin ça ne veut pas dire dans les Alpes, c'est tout un sport et une technique à apprendre), la première ascension est déterminante, et étant une réussite pour nous, ça ne nous donne que plus envie d'aller dévorer tous les sommets du monde (on s'est déjà fixé le mont-blanc🏔️). Après une petite discussion sur le fonctionnement d'une cordée : comme la cordée n'est que rarement ancrée au sol, si l'un tombe ce sont les autres qui le retiennent, et tous ne partent pas comme l'on pourrait le pense (c'est à mon sens une très belle image, on compte sur les autres et si l'un ne peut pas monter, aucun ne montera, c'est donc une cordée qui réussit une ascension et pas simplement un individu), on rejoint le campement. Là on englouti soupe chaude, sandwich... sauf Oscar qui finit ou se refait une nuit, un peu shooté par l'altitude, comme quoi une longue acclimatation ne sert pas à rien. L'acclimatation dure d'ailleurs entre 3 et 4 semaines, après il faudra donc tout recommencer quand on reviendra faire le Huana Potosi, l'Ilinasi (Bolivie), le Huascaran, le Chimborazo (Équateur)... On discute avec le guide des sommets qu'il aimerait faire dans le monde, de ce qu'il faut faire pour être guide... on comprend pourquoi il connaît si parfaitement les noms et altitudes de tous les sommets, et il y en a beaucoup par ici ! Puis vient le temps de ranger, finalement avec un début de nostalgie, l'ascension que l'on appréhendait depuis quelques jours s'est finalement plutôt très bien passé et il est déjà l'heure du départ. On range tente, matos... Malgré notre fatigue, mais Oscar dort encore et on est les premiers prêts finalement. On en profite pour se reposer un peu avant d'amorcer la descente avec les gros sacs. Guilhem est un peu ronchon de ne pas avoir pu avoir de tous les gâteaux (le guide les garde pour chez lui peut-être). Puis il se met à "faire du charbon" avec quelques bûches calcinées qui restent là d'un ancien feu. Vous vous demandez bien où est l'intérêt de raconter ça ? Un "attention" réveille Emma, suivi assez rapidement d'un coup sur la tête : le tronc s'est envolé ! Bon y aura une grosse bosse mais c'est pas très grave, merci la casquette. Ah non ça saigne, bon le guide ne s'inquiète pas trop, enfin si on va être en retard en bas (d'un coup faut être plus à l'heure que la dernière fois...). Ni une ni deux, un peu de pq et l'eau de la rivière, le tout sous un bandeau, et on est parti ! Emma est un peu ko (le sang c'est pas son dada) mais au pire si elle tombe elle arrivera au même endroit ! La descente est donc un peu longue, mais on finit par s'écrouler sur le bord de la route où le 4x4 vient nous récupérer. On fait la route de l'aller dans l'autre sens, toujours balancés de chaque côté par le chemin peu pratiquable. Puis o' arrive à Huaraz, on fait des adieux un peu court, surtout à celui qui nous a emmené en haut pour notre première fois. On réserve un bus, va chercher nos affaires et on repart vers d'autres aventures, plus ensoleillées et iodées si possible !

On part de Huaraz un peu nostalgiques de cette ville à l'ambiance départ de treks et de sommets, rendez-vous des plus grands alpinistes voulant conquérir de nouveaux sommets comme d'amateurs comme nous qui essaient d'attendre pour la première fois un de ces sommets enneigés. On se promet de revenir dans cette ville tranquille coincée entre les cordillères blanches et noires car le Vallunaraju nous a ouvert l'appétit de l'alpinisme, et de magnifiques treks comme le Huahuash nous font de l'œil.

16

10 août : Encore une petite nuit, nos muscles fatigués par cette semaine n'ont pas pu se reposer, on termine la nuit comme on peut au terminal de bus de Trujillo où on arrive à 4h du mat. Puis on marche dans la ville, assez jolie de style coloniale, avec nos gros sacs qui commencent à être très lourds pour nos épaules. On réserve le bus pour Mancora pour le soir et on va se prendre un petit-déjeuner : Emma est addict à l'avena depuis le woofing, et on découvre que le fameux Keke n'est autre qu'une tranche de cake.

Puis direction Hanchaco où on espère trouver le soleil, pour se reposer, bronzer et éventuellement surfer... Bon le soleil doit être là mais derrière l'épaisse couche de brume, le bronzage ce sera pour plus tard ! On s'allonge quand même sur la plage pour se reposer, et des chiens viennent nous réveiller en sursaut. On regarde les quelques surfeurs qui ont eu le courage de se mettre dans l'eau à 12°, il y a de très belles vagues mais la fatigue et la température ne nous donnent pas le courage d'y aller. On préfère aller déguster un ceviche et un plat de la mer dans un des restau du bord de mer, les produits sont frais il faut en profiter !

Ensuite on rentre à Trujillo (deuxième ville la plus dangereuse du Pérou), on dîne dans la rue et on va prendre notre bus. On réalise rapidement que la nuit va être difficile, malgré les nombreuses heures de bus qui nous auraient permis de faire une bonne nuit : encore une fois on a pris un bus bien local et bien économique (Guilhem est plié en deux), on dormira bien plus tard !


11 août : Arrivée à Mancora... encore sous la brume, mais le soleil ne tarde pas à se montrer et la chaleur est écrasante, enfin ! Après un passage à l'hôtel pour poser les sacs, on va découvrir la plage qu'on attend depuis si longtemps ! Pas de vague au rendez-vous, mais de nombreux bars à Pisco, baraques à surf, vendeurs ambulants... nous confirment bien qu'on a trouvé notre plage au soleil. On se promène un peu vers le port, il y a pleins de crabes et d'oiseaux : des pélicans et des oiseaux qui plongent dans l'eau, c'est impressionnant ! Le port consiste en fait simplement à un quai, les nombreux bateaux sont amarrés à des corps-morts un peu plus loin, et un mini chantier naval s'improvise sur la plage pour réparer bateaux et épaves. Des jeunes pécheurs partent ramasser leur filet sur une embarcation en bambou. Un pêcheur a aussi ramené un calamar, on peut voir comment il change de couleur pour s'adapter à son environnement. Puis on va sur le quai pour demander à aller pêcher avec un pêcheur local un matin, ce tour existe avec des agences mais on aimerait quelque chose de moins touristique, et on nous dit de revenir vers 6h du matin. On y voit aussi deux tortues de loin et énormément d'oiseaux.

Après un bon menu de la mer dans un petit resto bon marché (encore du ceviche !), on va se reposer et tenter un bronzage sur la plage. Guilhem et Emma dévoilent au grand jour leurs corps d'athlète et toute la plage reste bouche bée. On reste sur la plage toute l'aprem jusqu'au magnifique coucher de soleil, avec une petite pause cocktail tout de même.

C'est là qu'on prépare la soirée qui nous attend! Guilhem a repéré par son œil averti une soirée au "loki", auberge de jeune fêtards en recherche de fiestas bien pimentées. Et c'est parti ! Petite douche, tenue dansante, et Emma met même du maquillage, oui, vous avez bien lu ! On dîne vite fait et on part à la recherche du pote l'happy hour. Bingo, 2 cocktails pour 15 soles (4 euros)! À ce prix là on peut en prendre 4! Mojito pour Emma, Maracuya sour pour Guigui. C'est bon mais ça a un petit goût de trop peu ==> l'heure de se rendre au loki a sonné. L'entrée passée, on se retrouve dans une ambiance ultra europeanisée. Les pots de peinture sur place nous regardent de haut et pleins de groupes sont déjà formés. Du coup on se retrouve un peu au milieu de tout ça et c'est légèrement gênant, bref. On fait tout de même un petit beer pong pour se rappeler notre jeunesse à l'Enac et on file à l'italienne. Guilhem aura tout de même eu une conversation enrichissante aux toilettes avec un colombien complètement ailleurs 😂 On finit par rentrer après cette soirée autant attendue qu'étrange.


12 août : Aujourd'hui on va voir les tortues ! Guilhem est un peu rétissant, car les tortues sont appâtées par la nourriture, de ce qu'il a lu, et ça altère leur capacité à chercher de la nourriture par elles-même. D'un autre côté, on ne voit pas des tortues de mer tous les jours (ah si on en a vues hier).

Alors on quitte l'hôtel et on va chercher le bus pour Los Organos, d'où l'on prend un touc-touc (ou moto taxi) jusqu'à El Nuro. Là on achète notre entrée et on accède au quai où effectivement il y a pas mal de tortues. On peut nager avec elles mais elles ne viennent que pour la nourriture au milieu d'un ponton flottant carré... Bref on est un peu déçu, on pensait que ce serait plus naturel !

On retourne finalement à Los Organos avec le moto taxi, qui nous dit en arrivant qu'il y a aussi des tortues ici (merci de nous le dire que maintenant, on est ravis d'avoir payé pour voir la même chose plus loin). On va donc sur la plage, à côté du quai mais on ne veut pas repayer pour aller dessus. Et là on voit des tortues qui viennent jusqu'au bord ! Ni une ni deux Guilhem se déshabille et file dans l'eau avec son appareil photo étanche... Emma garde les affaires. Finalement Guilhem va même jusqu'au ponton flottant où pleins de touristes nagent avec pleins de tortues. Elles sont énormes et très nombreuses c'est impressionnant. Il en profite pour faire quelques clichets sous-marins. Puis c'est au tour d'Emma qui profite des tortues qui viennent jusqu'au bord de la plage, mais ça fait quand même peur parce que c'est énorme !

On rentre à Mancora pour se délecter d'un bon menu Marino au marché, puis on va faire bronzette sur la plage en regardant les surfeurs qui sont de plus en plus nombreux.

Le soir on décide d'initier Emma à quelque chose de nouveau : le casino. On perd lamentablement nos 10 soles à la roulette après avoir gagné de nombreuses fois mais c'était marrant, surtout à côté des péruviens qui semblaient assez habitués de la maison avec des techniques plutôt étranges, et le garde qui nous expliquait chaque jeu en rigolant.


13 août : Lever aux aurores, on part en vitesse en mangeant quelques pains sur le chemin pour le port. Ce matin, on va pêcher ! On rentre encore une fois très facilement dans les installations qui semblent normalement fermées au public, et on accède au quai. Là des pécheurs partent à leur bateau, d'autres se réunissent en petits groupes autour du stand de petit dej. On ne sait pas très bien à qui demander et on tente notre chance dans un petit groupe. Les "pécheurs" veulent bien nous emmener, on y verra des baleines et passera un bon moment, mais pour 100 soles pat personne par heure ! Aie c'est pas donné et on ne pensait pas que les pécheurs avaient un tarif, on aurait préféré donner nous même à la fin. Là un autre pêcheur nous appelle, il nous propose un tarif plus bas pour une heure de pêche dans la baie, on comprend vite que notre projet de partir avec de vrais pécheurs n'est pas possible, tous ces pécheurs sont en fait là juste pour emmener des touristes ! On fait quand même un truc plus sympa que l'énorme groupe de touristes s'agglutinant sur un bateau au même moment. On part donc sur la barc de pêche de notre pêcheur (on n'a plus son nom), qui prend un peu l'eau mais il a un système de pompe mécanique très ingénieux. On va chercher un calamar sur un mini chalutier et on est parti !

On mouille sur un récif de rocher, et le pêcheur (qu'on appelera donc Roge pour plus de facilité) met les lignes dans le au, avec un petit bout de calamar comme appât. Rapidement, la ligne d'Emma tire, elle remonte rapidement la ligne mais le poisson a l'air très gros donc Roger l'aide, et c'est un énorme poisson que l'on sort de l'eau. C'est Roger qui s'en occupe car il nous dit plus tard que ses épines sont très vénéneuses. Mais Roger remonte ensuite plusieurs poissons et fait pencher me score côté péruvien. Finalement tout le monde remonte des poissons (même Guilhem), tous presque du même type appelé ici "camotillo". On rentre finalement avec une bonne douzaine de trophées au quai, puis nous en récupérons quelques uns pour cuisiner. On rentre à l'hostal vider et nettoyer les poissons pour le repas du soir qui s'annonce délicieux.

Après un déjeuner rapide on va sur la plage pour la deuxième activité de la journée : on va surfer ! On loue les planches et à l'eau ! Bon finalement c'est pas fameux, il n'y a qu'une seule vague et elle est sur fable toutes les 10min, tous les surfeurs de la plage se précipitent donc dessus et avec notre super niveau on succède rarement. La fréquentation de la vague sera encore plus forte plus tard. Bon du coup on passe plutôt l'après midi sur la planche à ramer (ça fait même des petits bobos aux genoux à force) mais on a une belle surprise : quelques tortues profitent aussi de la vague et on aperçoit souvent leur tête. On aura quand même surfer avec des tortues !

Après tout ça on réserve la journée du lendemain et on déguste notre repas maison : poisson pêché, camote, platano frit et mais grillé.


14 août : Journée dans la mangrove, on a réservé un tour pour plus de facilité. Rendez-vous donc le matin à l'agence où un bus touristique vient nous récupérer. Encore une fois mis à part des chiliens et nous, il n'y a que des touristes péruviens.

On roule pas mal, le guide se prend pour un vrai animateur de collo mais il parle beaucoup trop vite que l'on comprenne tout. On s'arrête deux fois sur des plages, Punta Sal et Zurritos, les touristes péruviens adorent et sautent sur toutes les attractions touristiques susceptibles de vider leur porte-monnaie, mais nous on aime pas trop et on préfère se reposer en attendant.

On arrive finalement à Puerto Pizarro (du nom du conquistador), tout au Nord du Pérou, où on embarque sur une barque pour visiter la mangrove. On a hérité du guide de collo mais on est que 8 là donc il fait plus attention à nous. On passe d'abord près de l'île aux oiseaux, où on voit des frégates, oiseau noir qui plonge et dont le mâle drague avec une boule rouge qui gonfle. On voit l'isla del amor (pour les oiseaux justement qui flirtent ici) puis on débarque sur l'isla de huesos de ballena pour déjeuner. On prend une photo avec des os de baleines effectivement, mais on a un petit doute sur l'authenticité des os. En effet le guide n'arrête pas de photographier le groupe, et nous y sommes presque obligés malgré nos tentatives pour en éviter quelques unes. On repart ensuite pour enfin aller dans la mangrove et à l'île des crocro, où une petite réserve fait naître et grandir des crocodiles en danger. Puis on rentre vers Puerto Pizzaro, où de nombreux bateaux de pêche colorés rentrent au port. En rentrant on a encore le droit à notre poisson de la veille, encore un bonheur !


15 août : Dernière nuit à Mancora, on part ce soir pour l'Equateur. On commence donc par aller réserver notre bus mais c'est assez compliqué (et cher bien-sûr), il faut prendre deux bus et on doit partir à 16h. On a donc pas beaucoup de temps mais deux priorités pour la journée : se faire un tatooage comme souvenir du voyage et un sushi à volonté (le ventre d'Emma fait un peu la tête mais tant pis). On part donc en quête de notre premier objectif, que l'on trouve sur le marché. On se décide pour le dessin, auquel nous avions déjà pensé, et c'est parti ! Après ça on passe au bronzage de courte durée sur la plage... Mais gros problème, le tatouage d'Emma a bavé et la dame n'est plus là... On préfère oublier le problème pour se focaliser sur le deuxième objectif : les sushis ! Malgré un ventre ronchon pour Emma, on opte tous les deux oiur la formule all-you-can-eat, rentable d'après guilhem si l'on prend 3 tablas chacun. On s'y met donc mais le cuisinier et le serveur ne semblent pas très pressés, nous si ! Tout finit par arriver et on se régale, les makis sont énormes et très élaborés, on ne regrette pas ! Enfin si la fin est dure (il faut finir les tablas sinon on doit les payer en plus) et on sort du restau complètement ronds. On se demande comment on va pouvoir porter nos sacs de l'hôtel jusqu'au bus, entre notre tatouage dans le dos et notre incapacité à marcher, et la réponse se présente à nous : le touc-touc ! On arrive donc à temps au bus et Emma peut courir aller se faire refaire son tatouage, la dame veut lui refaire payer, malgré le fait qu'elle ait laissé penser avant que ce serait gratuit, mais on a plus rien et elle finit par abandonner.

On part donc de Mancora vers Sullana en sachant que c'est la fin du Pérou. A Sullana on attend notre bus de nuit en direction de Loja.

17

16 août : On arrive à Loja après une nouvelle nuit de bus, coupée par une escale et le passage à la douane (Guilhem est super content parce qu'on l'a passée à minuit et il y a des dates différentes sur les tampons des passeports 😂, il en faut peu pour être heureux). On ne sait pas trop que faire de ces trois jours : Loja, Vilcabamba...finalement on opte pour Zamora dans la forêt tropicale. En effet les trois villes bordent le grand parc Podocarpus, fameux pour ses oiseaux, mais Zamora nous permet de faire un petit saut dans la forêt tropicale qu'on n'a pas beaucoup vue.

Un bus de 2h plus tard (2h de ronflette), on arrive sous le soleil écrasant et étouffant de cette petite ville. On y découvre d'abord une horloge géante végétale, c'est d'après les équatoriens la plus grande du monde. (on y croit ou pas). Puis on part à la recherche de notre Airbnb... C'est un énorme échec et 3h plus tard on est encore dans la rue, on a parcouru tout un quartier avec nos gros sacs, on s'est fait arrêté par la police de l'immigration (on doit avoir l'air de migrants, sans doute le bronzage 😋), on a envoyé des messages de plus en plus impatients... Mais toujours pas de signe de notre hôte ! On finit par renoncer et choisir un hôtel, la dame ne répondra que le soir que son logement n'est pas en location, super super...

On se rend à notre endroit favoris : le marché et on trouve des menus à 2,50 dollars, ça a bien augmenté depuis la frontière ! On goûte enfin au fromage dans une soupe aux pâtes et au fromage et ça fait super plaisir ! Puis Emma pense commander une tortilla, elle se retrouve avec de la viande super grasse, bizarre les plats en Équateur ! Enfin on peut aller se détendre au bord de la rivière Bombuscaro où pleins d'équatoriens viennent se raflaichir.

Le soir on fait quelques courses pour le lendemain, on dîne dans un fast-food à 2,5 et on se couche car le lendemain on a un peu de marche et on est épuisé !


17 août : On prépare nos sacs pour le bivouacs, on passe au marché acheter quelques provisions et engloutie un petit-dej et on est parti !

On commence par 1h30/2h de marche jusqu'à l'entrée du parc, longeant la rivière. Sur le chemin on est émerveillé de tout : les grosses fourmis et les fourmis rouges, les cascades, la grandeur des arbres, les papillons multicolores... Tout est nouveau pour nous et magnifique ! Petit problème, on n'a pas réussi à savoir si le parc était payant, et on s'aperçoit en route que si c'est le cas on n'aura pas assez, croisons les doigts !

Après 2h de marche au soleil on arrive à l'entrée du parc, où se trouvent les cabanes où on prévoit de dormir et le départ de tous les itinéraires. Soulagement l'entrée est gratuite, on s'inscrit juste, le gardien nous explique les différents itinéraires et nous montre notre cabane. Ce n'est pas le grand luxe mais pour 6 dollars en tout on a deux lits, toilettes et douche (un peu sale on va chap la douche) et un endroit où faire le feu, tout ce dont on a besoin !

Les affaires posées on prend la direction de la première cascade juste à côté, seulement 3 mètres mais il y a déjà un fort courant et c'est super joli. On choisit ensuite de faire le mirador : la montée est sans fin et les "marches" sont très hautes, et malgré notre entraînement intensif on en a rapidement marre, mais on finit par atteindre l'objectif, où on a une super vue sur la forêt (c'était mieux les montagnes mais c'est pas mal non plus). La descente est aussi longue (logique en même temps) et on est content de trouver enfin le paysage vers la deuxième cascade. Là on déjeune et on goûte l'eau, un peu froide, la cascade fait 30 mètres et est beaucoup plus impressionnante. On fait ensuite un 4e chemin vers la rivière, puis on rentre au campement. En effet il faut préparer le feu et ça nous prend pas mal de temps : il faut trouver du bois sec, des feuilles sèches... Tout est humide ici mais on finit par réussir. Les braises bien chaudes, on fait chauffer l'eau des pâtes. Après le repas on se fait des chamallows grillés, bien dégueu ! Ça nous apprendra à prendre toujours le moins cher 😂😂. En rentrant dans la cabane on y découvre pleins de grosses araignées que l'on s'empresse d'éliminer... Super rassurant! Après une grosse chasse aux araignées et une douche d'anti-moustique on peut enfin se coucher !


18 août : Après une bonne nuit dans la forêt, il est temps d'aller voir le feu et miracle, il reste encore des braises. On le remet en marche et on se prépare notre petit dej : avoine et bananes, malheureusement on a pas de sucre.

Ensuite en route ! On doit retourner à Zamora et c'est paroi pour 2h de marche dans l'autre sens ! Quand on arrive à Zamora il fait super chaud, on déjeune au marché comme à notre habitude puis on va chercher nos sacs. On doit prendre un bus pour Loja, où on prend un bus pour Malacatos après une petite glace. Ce village est situé dans la vallée entre Loja et Vilcabamba (la ville des vieux gringos). Ici les bus ressemblent plus à de vrais bus que les collectivo qu'on avait l'habitude de prendre.

18

18 août : On arrive au village de Malacatos, et on retrouve Jorge, le responsable des bénévoles si l'on a bien compris, qui nous amène chez ses parents où l'on passe la nuit (pour la modique somme de 30$ quand même). La maman de Jorge sst très gentille, elle nous prépare le dîner et nous parle beaucoup.


19 au 30 août : Réveil matinale, Jorge doit venir nous chercher à 6h50 pour aller à la Finca. Sauf que l'on ne sait pas si avec les 30$ on a droit à un petit-dej, on finit par se rendre compte que non avec déception et en espérant qu'il y en aura quand même un à la ferme ! Il est 7h passé quand une camionnette 4x4 s'arrête, déjà chargée des travailleurs et de provisions pour toute la semaine. On empilé nos sacs comme on peut et on monte, Guilhem dans la benne et Emma a le privilège de l'intérieur. Après 45min de route assez cahoteuse on arrive à la Finca, mais il faut encore monter pour arriver au lieu principal. En effet le domaine est énorme et on doit s'y déplacer en voiture (pas très BS pour un woofing).

Tout le monde semble savoir où aller et on est un peu perdus mais soulagement o' à un petit dej ! Du maïs cuisiné, une salade de fruit et un café venant de la Finca nous régalent. Puis Jorge nous fait la présentation des installations : on a le droit à une grande chambre, il y a des toilettes sèches (mais beaucoup mieux installées qu'en Bolivie), des douches avec eau chaude et savon, shampoing et après-shampoing organiques fabriqués sur place, une bibliothèque, un espace yoga, des hamacs, un hamam, une petite piscine ... Ils récupèrent aussi les habits que les volontaires laissent pour les suivants ou pour une association voisine. Une grande cuisine où l'on doit préparer à tour de rôle les repas, mais où l'on peut cuisiner ce qu'on veut et même pendant les heures de travail si l'on veut, et surtout avec bananes, papayes et maracuyas du jardin à volonté !


Personnes présentes dans la ferme :

- Mallory et Glendon, deux woofers américains fraîchement débarqués du Missouri, un peu perdus sans trop d'américains

-Thomas, belge, et Mandy, anglaise, que l'on avait aperçus la veille mais qui ne restent sur la première semaine

-Alix et Julie, venues de Belgique juste pour ce volontariat, super sympa et plus vivantes que les américains mais ont remplacé le belge et l'anglaise

-De nombreux travailleurs comme Jefferson, 20ans mais qui nous donne notre taff,

Edgar et Danilo, qui nous aident le matin quand on est à la bourre pour le petit dej mais qui mangent tout le temps, surnommés café et hungry. Edgar joue aussi avec nous aux cartes, il nous a appris un jeu mais on le soupçonne d'adapter les règles pour qu'il gagne !

José (papa de Jefferson), José-Luis, Pato, Pablo...

Jorge auquel on porte une attention toute particulière, puisqu'il a comme seul but de dépouiller tous les volontaires en les faisant dormir pour 30$ dans la maison de ses parents qui n'a rien d'un hostal

Doris, la cuisinière qui nous apprend pleins de recettes (surtout aux filles)

Marya, sœur de Doris qui vient avec son fils le vendredi pour cuisiner pendant que Doris nettoie avec nous

Veronica, qui fait les savons, shampoings.. Organiques avec ses deux jumeaux Curly et Yan

Eddy, petit et blanc on le prend souvent pour un gringos mais c'est bien un vrai équatorien, administrateur des trois fermes (celle où on est, une dans la forêt et une sur la côte)

- Dave, un américain qui possède la moitié de la propriété et qui est venu vivre ici pour soigner ses cancers. Il est complètement pommé et juge tout ce que l'on fait/cuisine alors qu'il fait rien. Il critique les immigrants qui ne s'intègrent pas aux us alors qu'il ne parle toujours pas espagnol après plusieurs années en Équateur... Bref il est bizarre !

- Don et Jacky, deux retraités américains qui vivent dans la hobbit house qu'ils ont construite, ils nous proposent surtout d'aller boire un verre de vin avec eux après notre boulot, on imagine qu'ils doivent se sentir un peu seul en restant tout le temps ici. On y est allé avec les deux belges et on a été super bien reçus, elle était Instructeur de vol et lui navigants, ils ont pleins d'histoires à nous raconter pour accompagner le vin, la bière et le fromage !

... Bref ça fait du monde !


Missions à la Finca :

Le travail est plus cool que les autres woofing, on ne bosse que 4h le matin et 2 l'aprem.

- transport de plants de café (heureusement ici ils ont un camion et ils s'en servent)

- nettoyage des mauvaises herbes (ce qu'ils nous donnent à faire quand ils n'ont pas d'idée)

- plantation de graines de laitues, melons, tomates, courgettes, poireaux...après avoir nettoyé le terrain des cailloux et mauvaises herbes et ajouté de l'engrais (qui provient des toilettes sèches, on vous laisse deviner ce que c'est) et même après avoir aménagé des petites terrasses

- plantation de graines et d'ananas, origan dans la Green house, sorte de petite serre qui sert à protéger les plantes trop fragiles pour pousser en plein air, puis transplantation en extérieur (filles). On plante aussi des suquinis (Courgettes) dans des petits sacs et en terre pour que les courgettes ne soient pas mûres toutes au même moment (celles plantées en terre mettent plus de temps à pousser).

- écossage de beans en tout genre, tri de beans pour les cochons...

- récolte des fruits et légumes : maracuya, papaye, piments, salade

- révolte des grains de café (garçons)

- aide à la cuisine (surtout Emma) notamment pour préparer des empanadas a la pâte de platanos, salades, manioc (pas évident à couper), jus, sauces, gâteaux

- nettoyage et désinfection des boxes des chevaux

- donner à manger aux animaux, les chèvres par exemple

- traire les chèvres (garçons)

- transport de pierres, caillou, gravas, sable... (réservé aux mecs pour une fois) pour construire un mur dans le poulailler

- élaboration de savons avec de la glycérine, au romarin, à la cannelle et à la lavande, avec du mar de café pour l'exfoliant, de l'avoine pour l'hydratant, de l'essence de romarin pour les cheveu

- nettoyage des toilettes et douches (filles) et vidage des cuves (garçons) et nettoyage de l'oditorium et de la bibliothèque le vendredi

- aide au cours d'anglais donné par les anglophones me vendredi après midi

- préparation de petit-déjeuner (les crêpes n'étaient pas ratées finalement, pain) et de dîner (quiche, purée, crumble, salade de quinoa, cake, pizza, cookies...les français sont bien de bons cuisiniers)


Le week-end est libre, il faut juste s'organiser pour partir et revenir à la ferme car il faut un 4x4, on est donc allé dan sla partie haute du parc Podocarpus !



19

23 août : On quitte la ferme à bord de la benne d'un 4x4 qui va à Loja et qui nous dépose chez les parents de Jorge. Et oui il se fait encore un peu de sous, mais sachant qu'il abuse bien il réduit le prix à 10$ sans repas pour la deuxième nuit. On insiste donc bien pour ne pas dîner là car 20$ pour le petit repas qu'on a eu la semaine précédente c'est un peu cher payé ! On va donc en ville à Malacatos où on se rend compte qu'il n'y a pas de marché, mais il y a une fête de musique folklorique. On grignote donc quelques spécialités dans la rue, c'est un peu gras (empanadas, beignets...) mais on passe une soirée sympa !


24 août : On part de la maison (sans petit dej donc puisque nous n'y avons jamais le droit) pour aller à Malacatos où on achète de quoi tenir deux jours. Puis on prend le bus qui nous dépose à l'entre du parc. Là il faut s'inscrire puis on part pour 2h de montée jusqu'au refuge, mais heureusement un 4x4 nous récupère en stop et on fait la moitié de la route dans la benne !

Arrivés au refuge on s'installe dans notre cabane. Évidemment, Guilhem qui a eu peur pendant toute la semaine qu'on ait froid dans le parc n'a pris ni pull ni doudoune ! On regarde les tours que l'on peut faire. Celui des lacs est fermé en ce moment à cause du vent, on choisit donc celui des miradors (points de vue donc). Le garde nous prévient que c'est très boueux là-haut à cause de la pluie, mais on n'est pas venu pour rien faire donc on y va ! La montée est dure, sur pour pour nos muscles qui en ont marre qu'on les traine partout. Surtout qu'arrivés presque en haut on est envagis par un nuage de brume qui ne nous quittera plus. À ça s'ajoute le vent qui souffle très fort et la pluie assez souvent. Effectivement la boue est bien là, on s'enfonce quelques fois jusqu'au mollet et on voit bientôt plus nos chaussures. On finit par comprendre que le chemin suit une crête et n'est qu'un enchaînement de petits sommets exposés au vent où l'on risque de s'envoler et de descente d'escalade pimentées de boue. Guilhem s'entraîne d'ailleurs sur chaque descente au surf...plus ou moins volontairement ! Épuisés par cette "ballade" auquelle nous ne voyons aucun intérêt pour l'instant, puisque nous ne voyons justement rien, on décide de manger un morceau. Mais le vent et la pluie ont raison de nos sandwichs et on repart le plus vite possible pour éviter de perdre nos mains (Guilhem, très prévoyant, a prévu des chaussettes pour ses mains, beaucoup plus pratique que des gants comme Emma). Finalement, on sort enfin du voile et on se rend compte qu'on longe une crête depuis un moment et qu'on a une superbe vue sur la vallée s'étalant de Loja à Vilcabamba. C'est super beau mais on a toujours aussi froid donc envie de rentrer. On s'aperçoit que le refuge est juste en dessous de nous, mais on doit faire un énorme détour pour redescendre. Après toutes ces péripeties on arrive à notre cabane, trempés mais soulagés !

Petite anecdote : pendant la ballade, Guilhem se rend compte que le paquet de coca qu'on pensait avoir jeté était dans sa poche, Emma s'inquiète de savoir où le jetter mais Guilhem semble plutôt content ! (la feuille de coca est autorisée en Bolivie et Pérou mais totalement interdite en Équateur où nous sommes...mervi Guilhem!)

À peine posés et pas séchés qu'il est temps de préparer le feu. On a la surprise d'avoir les braises de personnes ayant cuisiné. On en profite pour se cuisiner notre petit dîner (pâtes comme dab mais avec une petit sauce maison) et surtout pour faire chauffer des pierres chaudes oiur réchauffer la cabane, et tenter sans succès de faire sécher (ou griller) les chaussettes d'Emma ! On passe donc une bonne nuit, pas si froide grâce aux pierres, et dans une bonne odeur de pierre chaude.


25 août : On avait pris soin de mettre plein de bois dans le feu pour garder des braises pour le matin mais mauvaise surprise : des gens s'en sont servis cette nuit et n'ont pas pris la peine d'entretenir le feu...sympa ! On rallume le feu, on prépare notre avena un peu ratée. Puis c'est l'heure de partir...ah non, Guilhem a eu la bonne idée de fermer le verrou de l'intérieur sans le dire à Emma qui a donc fermé la porte à clé, clé que nous n'avons pas ! On poireaute donc 30min en attendant que le guide du parc vienne nous ouvrir et on peut enfin partir. Après une vingtaine de minutes de marche, on a la chance d'être pris en stop par le camping-car qui a aussi dormi au refuge. On rencontre la famille qui y vit, elle est allemande et il est marocains et ils parcourent l'Amérique du Sud avec leurs deux enfants. On a la chance qu'ils passent près de Malacatos où ils nous déposent, comme ça pas besoin de prendre le bus ! En plus ils nous racontent un peu leur voyage et c'est super intéressant !

Une fois à Malacatos on déjeune puis on va voir le rodéo donc on nous a parlé. On a pas le temps de voir les combats de taureaux et les vrais rodéos mais on voit quand même pas mal de bêtes. Puis on rentre chez les parents de Jorge où le taxi nous récupère.

20

30 août : Finalement changement de programme, on part tous les 6 à Vilcabamba pour une dernière soirée tous ensemble ! Après un trajet chaotique et venteux pour quitter la ferme et se rendre à Malacatos, à 6 dans la benne avec tous les sacs, on prend le bus oiur Vilcabamba. On note tout de même que l'on a choisit la ville qui porte le nom de "la vallée des éternels" donc une ville de vieillards, pour aller faire la fête !

On arrive pour chercher notre réservation mais encore merci Airbnb, la réservation n'a pas été acceptée et on a rien. On débarque donc dans l'hôtel des américains où on finit par négocier une chambre pour 4 (les deux belges et nous) pour 5$ chacun. La chambre est très spartiate et les deux lits doubles ont eu l'air d'avoir rétréci en lits simples mais ça fera l'affaire !

On part donc en direction du dîner et de l'apero ! On se trouve un petit restau de burgers maisons et de cocktail plutôt abordables. C'est très bon et on rigole bien, surtout avec l'américaine qui est bourrée au bout d'un demi cocktail et qui raconte n'importe quoi, au grand désespoir de son fiancé (OUI ILS SONT FIANCÉS APRÈS 1 AN DE RELATION À NOTRE ÂGE)!!! On continue la soirée dans notre petite chambre, mais seulement avec les belges. En effet les américains sont partis se coucher et c'est bien dommage pour eux parce qu'on s'amuse comme des fous. Guilhem invite même nos voisins de chambres, avec notamment un argentin qui n'a pour seul but que de nous vendre ses bracelets/colliers en pierres bien moches et très chers. On finit par faire comprendre à Guilhem que la venue de l'energumène n'est due qu'à sa volonté de nous vendre des pacotilles, et que sa super idée de l'inviter n'en était peut être pas une 😂 dommage, il était persuadé de s'être fait un nouvel ami... Bref il commence à être tard même pour nous (on a quand même atteint un record d'heure de coucher) et tout le monde se couche. Tout le monde ? Non il reste l'irreductible Guilhem qui repart voir ses amis, et finira par venir se coucher quand même 2h30 plus tard.


31 août : 6h30 le réveil de Guilhem sonne, "oh les bougres" grogne Alix avec son vocabulaire du XVème siècle.

Tout le monde se lève encore fatigués (même les américains qui ont quand même bien dormi) avec l'objectif de trouver un petit-dej. Direction le marché, différent de d'habitude, beaucoup plus bobo, américain et babos mais rien pour petit déjeuner. On va donc à la "boulangerie française" où les américains voulaient aller, les prix sont français et les viennoiseries ma'geables mais elles n'arrivent même pas aux pieds des nôtres ! Ensuite on fait un petit tour de Vilcabamba, mais il n'y a pas grand chose à voir en fait (on se demande bien ce qu'ont fait les américains pendant tout le week-end dernier) mis à part les voisins d'hier. On va donc déjeuner au marché pour montrer aux belges et aux amerloques qu'on peut y manger sans être intoxiqué (même si Guilhem ne touche pas aux pieds de cochon qu'il a commandé par je ne sais quel hazard).

On retourne à l'hôtel et c'est le moment des aurevoirs, les américains partent faire une sieste (apparemment ils aiment dormir) et les belges partent faire une petite rando dans les environs. Nous on prend un bus pour Loja dans lequel on fait une grooosse sieste.

Arrivés à Loja on book le bus pour le soir pour Ambato, d'où on ira à Banos. Puis on part vers le centre ville. Loja n'est pas très touristique mais on y voit de beaux bâtiments, les portes de la ville et des fresques à l'effigie de... Sucre et Bolivar, et oui ils sont encore là ces deux là ! On craque oiur un KFC (après les

woofing on a le droit) puis on retourne à la gare routière où on prend notre dernier bus de nuit, youpi ! Dernier et un des pires, on est plus dans les bus qui s'allongent boliviens et en plus les equatoriens aiment mettre la télé à fond toute la nuit...

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1er septembre : Arrivés très tôt à Ambato, on saute dans un bus pour Banos. On arrive dans une petite ville coincée entre des collines où on rejoint un super hôtel booké par Emma (pas de chance le spa n'est pas en route).

Dès les sacs posés, on décide de faire la route des cascades en vélo. On va donc louer des vélos, on achète un petit dej et c'est parti ! La plupart de la route est en descente et on s'arrête à chacune des cascades avec de petites randos pour s'approcher. Certaines sont très impressionnantes, notamment le premier barrage qui fournit de l'électricité à tout le pays. On passe aussi sous un tunnel, et on a l'impression d'aller vraiment très vite, impression due aux murs ou transformation en Armstrong on ne sait pas ! On se motive aussi pour faire un tour de canopy (tirolienne) mais c'est le prix qui finalement nous dechauffe complètement. A chaque cascade il y a des tonnes d'activités : canopy, *, stands de nourriture... Qui font un peu Disneyland. On descend d'abord à El manto de la novia, on y accède par un vieux pont (il y a marqué ne pas courir, ne pas sauter, super rassurant) puis on peut aller presque dessous la cascade, on prend d'ailleurs une bonne douche ! Puis on arrive finalement à l'objectif de la descente, la Pailo del Diablo, surnommée aussi mini Iguassu. On peut aller derrière la cascade après une mini rando avec des passages où il faut ramper, mais ça fuit et on ressort trempés de la tête aux pieds.

En remontant au village on goûte à des spécialités : empanadas de queso et maduro con queso (énorme banane cuite, ouverte en 2, avec du fromage à l'intérieur), mélange étrangement bon malgré notre a priori 😂. En dessert on mange de la mangue pas mûre (ils en vendent comme ça exprès) et c'est super bon aussi.

Comme on est pas assez fatigués, on repart sur quelques kms en vélo (mince ça monte😕) pour aller jusqu'à l'entrée de la dernière cascade de Machay. On y descend en tentant quelques figures de glisse sur les marches mouillées. En bas on découvre une cascade, certes avec un arc-en-ciel, mais il y a une horrible odeur et malgré ce qu'on avait vu on ne peut pas se baigner, tant mieux il fait pas ultra chaud ! Emma part voir les jacuzzi naturels pendant que Guilhem le flemmard l'attend puis on remonte les nombreuses marches jusqu'aux vélos.

Pour rentrer on prend un camion taxi, on est derrière avec des équatoriens et nos vélos.

Arrivés à Banos on passe à l'hôtel puis on repart vers les thermes. On va aux thermes les plus populaires auprès des équatoriens, et les seuls ouverts le soir surtout. Il y a un premier bassin réservé aux adultes dans lequel il est recommandé de ne rester que 5min tellement il est chaud. On arrive d'ailleurs pas à y rentrer, les milliers de boutons de moustiques qu'on a sur les jambes comme souvenir du woofing n'aident pas.

On va donc dans le bain plus tiède, de couleur marron comme c'est de l'eau naturelle, sauf que le bassin est bondé. Quand on y rentre on est collé partout, on a remarqué plusieurs fois que les équatoriens n'ait aient pas dérangés de cette proximité, mais on est moins à l'aise avec le fait d'être collé aux fesses des autres. On finit par se trouver un petit coin au bord et un équatorien de Banos qui est avec sa femme et son fils nous parle un peu, il nous conseil d'aller à Misahualli mais quand on regarde jn peu plus où c'est on se rend compte que c'est trop loin pour les jours qui nous restent, dommage. En recanche on renonce au bassin froid, beaucoup trop froid emme pour nos pieds. On va ensuite se coucher, fatigués par ces petites nuits et grosses journées.


2 septembre : Avant de partir pour l'activité du jour cets petit-dej. Et pas n'importe lequel car Emma a réservé un hôtel plutôt stylé. Bon c'est pas un buffet comme Guilhem le voudrait c'est tout comme et on se régale.

Ensuite on part direction le rafting. Après un peu d'attente due à la super orga de l'agence on reçoit combi, chaussures et casque et on est parti. On refait la route des cascades de la veille mais beaucoup plus rapidement et on s'arrête plus bas que les cascades mais sur le même fleuve (espérons qu'il n'y 1it plus de grosse cascade). On s'équipe, on nous brief, ils insistent sur le fait que la rivière est une III + voir IV, on ne sait pas ce que ça veut dire mais vu leur façon de nous donner les mesures de sécurité ça rassure pas trop... On est avec des suisses allemands et un allemand, Guilhem devant à droite car il est grand et Emma derrière à gauche (mais pas parce qu'elle est petite !). On part sur la rivière, le guide nous donne des ordre comme "forward", "backward", "stop", "right or left" avec son drôle d'accent espagnol. On file dans les rapides, certains sont impressionnants et avant chacun le guide nous dit de quel côté du bord nager si le raft se renversé, super rassurant ! On se prend des bonnes giclées d'eau dans la figure mais on s'éclate et l'appréhension qu'ils nous avaient laissée au briefing est vite oubliée. Il y a même un rapide qu'on doit passer à pied car vraiment dangereux. Deux kayaks accompagnent mes deux rafts : un secu et l'autre pour les photos (qu'on espère avoir). Emma réussit à perdre sa rame, préférant rester sur le raft en sacrifiant la précieuse pagaie qui est finalement récupérée. Un peu avant la fin on s'arrête pour sauter dans la rivière, là on se rend compte de la force du courant, ils nous ramènent au bord grâce à une corde. Puis dans le dernier rapide (force presque IV comme il nous dit), Guilhem et sa voisine de derrière nous quittent, on les remonte vite mais Guilhem se prend un rocher et il a quand même une belle égratignure malgré la combi ! Arrivés au point de rencontre avec la voiture on remonte les rafts et les guides pêchent quelques sardines dans la rivière. Puis on part pour le déjeuner compris dans l'activité, on se sent un peu isolés entre le groupe germanophone et le groupe d'Israël qui parle hébreu, malgré le fait qu'on parle déjà anglais et espagnol. On trouve ça dommage que les gens ne cherchent pas tant que ça à échanger dans ce genre d'expédition, même pendant tout le voyage.

Arrivés à Banos un autre programme nous attend : au-dessus de Banos, sur la glaise qui surplombe la ville, se trouve la casa del arbol, cabane dans les arbres pour l'observation du volcan Tungurahua où ont été installées des balançoires au dessus du vide. On commence la montée à pied, mais on arrive rapidement au bout de nos forces, d'autant plus qu'on a mis tongs et petites tennis, croyant qu'il s'agissait d'une petite ballade tranquillou. On choisit donc de rejoindre la route pour faire du stop mais le chemin pour s'y rendre ressemble plus à une épreuve de koh-lanta. Arrivés à la route personne ne s'arrête pour nous, on continue donc à pied et on aperçoit rapidement le magnifique cône enneigé du volcan. Décidés à renoncer à monter jusqu'en haut, faute de temps, on se fait finalement enfin prendre en stop, et on peut donc monter jusqu'à la cas del arbol. L'espace est super sympa, il y a pleins de balançoires, tyroliennes... Donc notamment les deux célèbres balançoires au-dessus du vide. On y voit des photos de la récente éruption du volcan, qui est encore actif, ça doit être magnifique a voir !

On redescend finalement car on a un bus à prendre. Le chemin pour descendre est différent qu'à l'aller, on fait environ cent lacets, des dizaines de glissades, avant d'arriver enfin à Banos. Sur le chemin Arbol se joint à nous, petit chien qui se fait rapidement protecteur, le rejoignent Casa, Miss Cha-cha-cha, puis Arbola et Macumba (noms de qualité) et c'est une véritable meute qui nous escorte jusqu'à l'hôtel !

À Banos on prend un bus pour notre dernière destination : Quito. Ce dernier bus longue distance est le pire : il y a sans cesse des gens qui montent et descendent, on n'a pas de place et toujours la télé à fond.

22

2 septembre : On arrive enfin à Quito, mais dans un énorme terminal ressemblant à un aéroport... Et complètement au Sud de la ville ! Leurs transports sont vraiment compliqués, surtout à 23h, mais après plusieurs aller-retour on trouve le bus pour le centre ville, où se trouve notre hôtel. On se fait une petite frayeur quand personne ne vient nous ouvrir, mais finalement un homme sorti de nul part nous ouvre et on se couche enfin, épuisés par la journée.


3 septembre : Réveil bien dur après cette petite nuit, mais on se doit de faire quelque chose de notre journée. L'objectif est d'aller au TeleferiQo (oui ça s'écrit comme ça ici puisqu'on est à Quito). Au départ on a prévu de faire une rando de 5/6h arrivés en haut pour atteindre un volcan 😂 bref on galère à se rendre en bas du teleferique puisqu'on arrive pas à comprendre comment marchent leur lignes de bus... Les boulets! Du coup on marche déjà plus d'une heure mais on y arrive enfin, Guilhem dort littéralement debout puisqu'il a pas réussi à dormir dans le bus de nuit de l'avant veille. Emma, fatiguée aussi, accepte avec joie de renoncer à la Rando. C'est notre premier échec mais bon on en peut plus. Arrivés en haut au bout de 20 min de montée (entourés de gens insupportables qui se prennent pour des stars) , on peut admirer la ville banane qui s'étend sur 30 km de long pour 10 de large mais surtout les volcans environnants (Ilimani, Chimborazo, Cotopaxi...). Leurs sommets enneigés se dévoilent à peine derrière leur poncho nuageux et nous rappellent les doux souvenirs de notre ascension périlleuse péruvienne ☁️😎. On redescend puis on se rend à l'hôtel pour dormir. Emma dit vouloir faire une sieste de 5 min mais se réveille 2h plus tard fraîche comme un gardon 😂

Il est temps d'aller visiter un peu le centre historique de Quito by night. C'est rempli d'églises, de monuments coloniaux et de places sympathiques et on apprécie vraiment s'y balader. On mange dans la rue et Guilhem aperçoit une vente d'œufs de caille. Ici (surtout au Pérou en vérité) c'est une spécialité de la rue où on a droit à 5 huevitos de condorniz pour quelques centavitos 😊 Guilhem donne un billet pour payer, que la dame glisse discrètement dans son soutien gorge. Puis, essayant de nous arnaquer elle nous montre sa ceinture banane pour dire qu'elle n'a pas reçu de billets. On s'énerve pendant 5 min et elle finit par comprendre qu'on ne lâchera pas l'affaire et nous rend la monnaie... Pas cool quand même la madame ! On finit notre tour et on rentre car demain on a un énorme programme : on change d'hemisphère !


4 septembre : On se réveil un peu excité par le programme de la journée, dernière journée de visite qui plus est. En effet, aujourd'hui, on va... Au centre du monde ! Ah non pardon juste au milieu.

Bien sûr doués comme on est, on se trompe de bus, on galère pour trouver du flouz (pas d'ATM), et on perd pas mal de temps.

Mais on arrive enfin à notre première visite : le cratère du volcan Pululahua, dont la dernière éruption date de plus de 2300 ans. Aujourd'hui y vivent une quarantaine de familles, qui profitent de la fertilité du sol pour leurs cultures. Ce cratère est des deux seuls cratères habités au monde, et sa taille en fait un des plus grands. Même si on s'attendait à quelque chose de plus vert, c'est impressionnant de se dire quill y a des milliers d'années, cet espace naturel était en fait de la lave. En revanche, la visite doit absolument se faire le matin, car l'après midi, une brume locale se forme due au climat venant du pacifique.

Ensuite on rejoint Mitad del Mundo à pied, car il n'y a de petites économies, mais le trajet est pas cool : on est sur le bord de la route et les camions crachent des fumées noires épouvantables. On déjeune dans un bouiboui puis on passe à la deuxième partie de la journée.

Comme vous pouvez le deviner, on se trouve en Équateur, et on visite donc le milieu du monde. Le premier musée inclut un guide espagnol et on en apprend beaucoup sur les tribus indigènes en Équateur et leur rites (rétrécissement de têtes...). Puis on arrive sur la ligne de l'équateur et là c'est ludique ==> photos, essayer de faire tenir un œuf sur un clou, mouvement de l'eau qui s'ecoule dans l'hémisphère nord, sud et au centre, essayer de marcher droit sur la ligne en fermant les yeux, horloges solaires... Ce musée est vraiment top. Mais on doit se rendre au momument mitad del Mundo. Il s'agit d'un parc constitué de plusieurs musées sur la culture des tribus ancestrales, sur l'histoire de la mitad, sur la bière ou le cacao...il y en a pour tout les goûts 😂 au centre de ce parc se dresse un monument sur lequel est posé un globe terrestre en pierre. À l'intérieur de nombreuses explications et expériences sur la mitad!

On repart vraiment contents de notre journée, puis on mange rapidement proche de l'hostal ==> c'est l'heure de faire les sacs 😁 on galère un peu, du coup il y a de tout de partout mais c'est compact et c'est l'essentiel!

5 septembre : Dernière journée 😥 aujourd'hui c'est shopping. On part direction les marchés des arts typiques et ancestraux. Là bas on trouve de tout et on craque rapidement sur les derniers cadeaux qu'on a à faire. Puis c'est parti pour un bon restau bien mérité, on choisit un mexicain (hyper typique 😛). Au menu cocktail et fajitas à n'en plus pouvoir 😂 En sortant on roule jusqu'à la boutique du chocolat équatorien super bon "republica del cacao" pour prendre un dessert. Mais c'était sans compter sur la vendeuse qui nous fait tour gouter... Du coup on ressort avec beaucoup plus que des desserts 😮 on va ensuite profiter une dernière fois de l'ambiance équatorienne dans un parc.

Il est temps de rentrer à l'hôtel chercher nos gros sacs et à manger puis go à l'aéroport. Les bus sont bondés et c'est un peu galère mais on a l'habitude désormais 🤣 le tour de l'aéroport est vite fait et c'est l'heure de trouver notre place pour la nuit... Mauvaise pioche on est dans un hall où la musique ne s'arrêtera pas de la nuit, si bien qu'Emma parviendra à fermer l'œil à peine une heure et Guilhem pas du tout (il se rattrapera dans l'avion)! Dès 3h30 du matin on enregistrer nos bagages en redoutant le poids des bagages 😂 Mais surprise, on a eu le compas dans l'oeil ==> 22,6 kg pour le bagage en soute pour 23 max, on est super soulagés. Enfin dans l'avion pour Guayaquil quelques heures plus tard, escale d'une heure trente et c'est reparti...pour l'Europe cette fois ci 😀 L'avion est vieux donc pas de tablettes (heureusement qu'on a les smartphones), on enchaîne des périodes de dodo et de film et ca passe super rapidement! Petit bemol on est à côté des toilettes donc on a le droit à toutes les odeurs qui passent 😂 bref on arrive à Madrid pour notre derniere escale de 4h! C'est trop long on veut juste rejoindre nos familles désormais 😲 Arrivés sans encombre à Marseille on a l'impression qu'ils font exprès de mettre 30 min pour nous rendre les bagages en soute 😂 COUCOU LA FAMILLE 😍 😍Et promis à très vite pour de nouvelles aventures autour du monde!


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5 septembre : Après 2h de bus on arrive à l'aéroport où on va sûrement passer une super nuit ! Après plusieurs tentatives pour dormir sans succès, on se décide pour un super jeu : on a aimé/on a pas aimé , voici le résultat.


On a aimé Guilhem qui vient chercher Emma à l'aéroport de La Paz.

On a aimé les premiers bus boliviens cama, on a pas aimé les bus eco équatoriens avec la télé à fond.

On a aimé la gentillesse des boliviens, on a pas aimé la mal-politesse des équatoriens.

On a aimé le salar d'uyuni, on a pas aimé le fromage trop salé de Bolivie.

On a aimé la ville de Sucre, on a pas aimé le sucre sur les empanadas au fromage en Équateur.

On a aimé les thermes à Uyuni, on a pas aimé les thermes marrons caca du Pérou et d'Equateur.

On a aimé les chevreaux mignons du derniers woofing, on a moins aimé les chèvres dans le bus à Torotoro.

On a aimé les singes à Villa Tunari, on a moins aimé leurs puces.

On a aimé la coca qui nous a aidés au mont Tunari, on a moins aimé les champs de coca qui nous ont fait rentrer à 22h.

On a aimé les premières ruines, on en pouvait plus des centièmes ruines.

On a aimé la descente en vélo, on a aimé le buffet qui suivait, on a aimé les paysages... On a aimé failli mourir à la death road.

On a aimé le lac titicaca boliviens et ses cocktails, on a pas aimé le lac titicaca péruviens et ses poubelles.

On a pas aimé l'eau froide à Aguas Calientes.

On a aimé nos sandwichs de la vallée sacrée.

On a aimé le premier fast-food à Juliaca.

On a aimé l'avion économique Cusco-Lima, on a moins aimé le prix du taxi à Lima.

On a aimé les ceviches.

On a aimé un peu le cuy.

On a adoré les Pisco Sour.

On a pas aimé tuer un cochon, on a préféré manger du cochon d'inde.

On a pas aimé la propreté de la cuisine du deuxième woofing, on a pas réussi à la laver.

On a aimé dépasser cinq fois l'altitude du Mont Blanc.

On a moyennement l'eau gelée dans la tente.

On a adoré les perf linguistiques en espagnol d'oscar (te quiero).

On a été surpris de la faculté des morceaux de bois à décoller et atterrir sur la tête.

On a aimé nager et surfer avec des tortues.

On a pas aimé la serviette de Guilhem qui tombe devant les deux gais de l'hôtel.

On a aimé se faire un tatoo temporaire poir faire une blague (on vous a bien eu 😉).

On a aimé les sushis à volonté, les ventres ont moins aimé.

On aimé les poches de coca en Bolivie et au Pérou, on a pas aimé la coca oubliée dans la poche de Guilhem en Équateur (illégal).

On a aimé faire du stop pour éviter de marcher.

On a pas aimé la malhonnêteté de Jorge.

On a aimé les maracuyas à volonté, on a moins aimé le chocolat de Dave.

On a adoré le cris des filles devant la tarentule au dernier woofing.

On a pas aimé le look chaussettes sandales des amerloques.

On a aimé Arbol, Casa, Miss Cha-cha-cha, Macumba et Arbola à Banos.

On a moyen aimé l'hôtel spa sans spa.

Et on a surtout aimé cette superbe aventure parmi les descendants des Incas !