Carnet de voyage

La sublime Namibie

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Dernière étape postée il y a 1846 jours
La Namibie. Ce pays nous fait rêver depuis un bout de temps. Pourquoi? Pour ses contrastes a priori incroyables entre parcs nationaux, déserts et Océan...et son ciel étoilé unique au monde.
Octobre 2018
3 semaines
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On emprunte un pont pour arriver à la frontière namibienne à 5 minutes de là. On s'arrête, on descend et là un agent nous interpelle. Par ici...Il me dit d'avancer vers lui sans trop d'explications. Il me prend la température au niveau du front?! C'est pour savoir si je n'ai pas de fièvre. Si oui, tu ne rentres pas...Intéressant!

On entre ensuite dans l'office. On patiente. Pas de bol, un groupe nous passe devant...

A notre tour: passeport, empreintes digitales, photo...Tout est en ordre. Guichet suivant: on doit remplir un document pour la voiture...et au moment où on le présente à l'agent, il nous dit qu'en fait, on n'a pas besoin de remplir ce document car on passe en Namibie. Il pensait qu'on sortait de Namibie...No comment.


On poursuit. On s'arrête à nouveau au niveau d'une barrière. On descend. On doit remplir encore un cahier avec les détails de la voiture.

C'est bon!! Nous voilà enfin en terre namibienne :) Welcome!!!

On se dit quand même que globalement, c'est la première fois qu'on passe "si vite" une frontière; )

La route est bonne mais assez monotone. C'est toujours tout droit! Peu de voitures mais beaucoup de vaches. Il faut faire gaffe car la limitation de vitesse est de 120 km/h! En tout cas, les kilomètres défilent et les jolis villages très authentiques avec. Il s'agit de jolies cases en paille. Un enclos en paille protège plusieurs maisons.

On arrive vers 12h à Katima Mulilo à environ 60 km de là. On s'arrête dans la zone commerciale à Pick n Pay pour faire des courses alimentaires. Ce n'est pas cher. On se fait donc plaisir :).

On retire aussi des dollars namibiens: 2 x 3000 dollars soit 345 euro en tout.

On échange plus loin au "bureau de change" nos 250 pula restants contre 319 dollars namibiens (19 euro).

Enfin, on s'achète une carte SIM chez Mic (enseigne bleue) pour 7 dollars namibiens et du crédit pour une semaine à 40 dollars namibiens.

Pour faire simple: 1 euro = 16,9 dollars namibiens.

Il fait affreusement chaud dehors: plus de 38 degrés. On se dépêche de rouler un bout pour s'éloigner de l'agitation de la ville. On s'arrête une demi-heure plus tard sur une aire de pique-nique. Il y en a pas mal sur le bord de la route. Elles sont toujours indiquées par un panneau brun un kilomètre avant. C'est bien fait. Les aires ont toujours une table, des bancs de couleurs bleue et blanche et un parasol. Parfait!

Après avoir mangé un morceau, on repart pour notre destination d'aujourd'hui: le petit parc national de Mudumu. Au lieu de continuer sur la nationale, on "coupe" en empruntant une piste en gravier. Il faut savoir qu'on a non seulement une carte papier, maps.me mais aussi deux autres applications; la première s'appelle tracks4africa et coûte 15 euro. Cette carte montre toutes les routes en précisant si c'est du bitume, du gravier, du sable etc...L'application permet aussi de voir les attractions du coin, les hébergements etc....Bien pratique. Seul hic: elle n'indique pas les kilomètres.

La deuxième application s'appelle Ioverlander. Elle est gratuite et indique tous les campings en Namibie. En cliquant dessus sur la carte, on obtient toutes les infos et les commentaires des derniers visiteurs. Top!! Et c'est grâce à celle-ci qu'on se décide pour une expérience dans le bush ce soir...mais je ne dévoile pas tout maintenant; ).


Revenons à notre chemin en gravier d'abord! C'est assez sympa car on voit pas mal de petits villages. Une locale fait du stop. On la prend! On discute des différentes langues d'ici. Ça nous a l'air encore bien compliqué tout ça. Faut qu'on se renseigne!!


Elle descend à l'intersection pour Kongola. Nous, on prend direction Katima Mulilo (ça fait une boucle) et on s'arrête à l'entrée du parc Mudumu. Il faut prendre à droite et poursuivre sur un chemin en gravier jusqu'à l'office. On est très bien accueilli. On demande s'il y a encore de la place dans les trois places de camping proposées dans le parc. Oui, tout est libre, on a le choix. On opte pour le camp numéro 2. Le numéro 3 a l'air très sauvage mais on n'a pas envie de prendre des risques car un passage pour l'atteindre est très sableux! Non merci!!

On paie 45 $ namibiens/personne pour l'entrée dans le parc (2,60 euro). Le camping est gratuit!

L'agent nous donne une carte et nous montre le chemin sympa à parcourir. Comme à Chobe, il est possible de poursuivre sur la nationale pour entrer à la dernière minute dans le parc ou prendre déjà des chemins de terre, des pistes en sable. On fait confiance à l'agent qui nous dit que ce n'est pas trop dur. Ok, c'est parti:)). Il est déjà 15h alors on ne traîne pas trop. On doit par contre trouver du bois. L'agent nous dit que c'est indispensable pour éloigner les animaux le soir seuls dans le bush. Compris! Demi-tour jusqu'au prochain village. On y achète 4 gros paquets de bois hyper sec et lourd pour 45 dollars namibiens (2,60 euro).

On repart à nouveau dans l'autre sens et on bifurque rapidement sur la droite pour emprunter le chemin sableux. Mais quelle belle surprise déjà juste avant de tourner. On tombe sur plusieurs zèbres dont un tranquille sur la route. Qu'est-ce que c'est beauuuu! On les observe un peu avant de poursuivre!


Le chemin sableux est bien plus agréable et praticable qu'hier. On est très content et Gero prend bien plus plaisir à conduire. On va jusqu'à "Hippos Pool" et on y voit en effet quelques hippos :). L'endroit est chouette!

On tombe plus loin sur des impalas en troupeau. Certains bondissent devant nous: le spectacle est juste savoureux!!!

En cette fin d'après-midi, la lumière sur le bush est intense et chaude. Le ciel bleu parsemé de nuages blancs contraste magnifiquement avec la couleur dorée de la savane. Un vrai régal pour les yeux!

Into the bush... 

A nouveau une bonne dizaine d'éléphants en vue... J'ai un petit pic de stress qui redescend assez vite car ils ne sont pas sur le chemin mais un peu plus loin sur notre gauche et droite. L'ensemble est superbe! On s'arrête un peu pour prendre des photos depuis la voiture!

On arrive à la hauteur de l'office des rangers. Il y a quelques agents. Ils nous saluent :). Le camping 1 est déjà indiqué...On continue et nous voilà 500 mètres plus loin au camping 2, le nôtre. Le numéro 3 est encore à plus de 3km d'ici. Sur le chemin, on a une belle surprise: on voit et suit de près une sorte de varan. Il est gros et long...Wouahh! C'est quand même bien d'être en voiture à ce moment-là même s'il n'a pas l'air méchant; ).

Notre campement: notre première impression est très bonne et elle le restera:). On est au bord de la jolie rivière sur un emplacement unique. C'est ça qui est dingue dans ce parc, c'est que seulement 3 voitures peuvent y rester pour la nuit (une voiture par camping). L'expérience est donc unique car on se sent seul au monde après avoir vu passer les deux dernières jeeps de safari!! Sur l'emplacement, il n'y a rien à part un coin pour le feu et une poubelle (on n'en est même sûr - on ramène donc tous nos déchets avec nous). Pas de toilette.

On n'est pas bien là? 

Très enthousiaste, on s'installe tranquillement tant qu'il fait encore jour. Puis on se pose sur nos chaises face à la rivière et au coucher de soleil. Les couleurs changent rapidement et le paysage est magique!!! Ça vaut le détour:))).

On entend pas mal d'hippopotames discuter entre eux;). C'est agréable d'avoir assez d'expérience pour reconnaître quelques sons d'animaux car on est serein sachant de quelle espèce il s'agit. Il y a aussi beaucoup d'oiseaux qui chantonnent. Par contre, moins sympa: un essaim d'abeilles est sur un arbre tout près de nous. D'un coup, les abeilles sortent en bande et font un bruit très fort. Heureusement, elles s'éloignent de nous après quelques minutes.

En même temps que la nuit tombe, Gero prépare un feu. Ce soir, on décide de se faire simplement un "Abendbrot" avec du fromage, du pain et le reste de nos pommes de terre. On se régale de ces plaisirs simples! Des rangers passent en barque sur la rivière et nous saluent :).

Puis, on reste au coin du feu sous les étoiles de Namibie.

On se sent coupé du monde, loin de tout et au cœur de la nature! Les animaux commencent à s'activer et les sons deviennent nombreux et variés...C'est vrai que le feu de camp nous permet de nous relaxer. Je ne peux pas m'empêcher quand même de scruter une fois de temps en temps les environs; ).

On ne rentre pas trop tard dans notre tente et on se regarde une série de "sneaky pete". Pas mal en plein milieu du bush;). Puis on s'endort alors que l'air se radoucit enfin. Ça fait un bien fou car on était en surchauffe toute la journée et même en soirée encore (surtout avec le feu).

On ne peut pas dire qu'on dort bien ou plutôt si : je dors bien!! Je me sens en sécurité dans la tente sur le toit. On a vraiment pris une bonne décision. J'aurais été beaucoup moins sereine dans notre tente au sol. Le bémol est que Gero me réveille plusieurs fois: il est en train de rêver des animaux autour de nous et stresse. Il ne se passe rien en réalité mais je dois le rassurer pour qu'il se rendorme tranquillement. Si j'arrive bien à me rendormir les 2-3 premières fois, à la quatrième fois, j'ai beaucoup plus de mal...En plus de ça, j'entends évidemment pas mal de bruit. Il est clair que des animaux ont rôdé autour de la voiture car je les ai entendus brouter. Et d'autres sont plus lointains. Je n'ai pas peur et j'aimerais me rendormir.


Alors que je me rendors enfin...j'entends des bruits de plus en plus proches qui me sont familiers...des éléphants en train d'arracher des branches d'arbres. On a bien fait de ne pas garer la voiture et donc la tente directement sous les arbres (justement pour cette raison!). On peut voir à travers les moustiquaires de la tente de chaque côté. J'écoute et observe...et là, je vois en effet deux éléphants l'un derrière l'autre passer tranquillement devant mes yeux. Ils sont à environ 3 M!!! Je me sens étonnement calme. L'un des deux "trébuche" sur un bout de bois de notre feu laissé au sol...

A peine un peu plus loin, je ne les entends absolument plus. On nous l'a déjà dit mais je confirme: les éléphants sont hyper silencieux, leurs pas ne s'entendent pas du tout!!

Je n'ose pas réveiller Gero de peur qu'il sursaute et parle fort! Mais je suis quand même épatée qu'il n'entende rien du tout!!!!

Sur ce, je me rendors enfin!! Je viens de vivre un truc de fou!!!

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Publié le 19 octobre 2018

J'ouvre une fois les yeux au lever du jour. Le ciel est très beau. Puis je me rendors pour un peu de rab.

Ce matin, tout est à nouveau calme. On est heureux de se lever dans cet endroit unique et inoubliable!

On se remémore la nuit et on partage nos différents rêves d'animaux sauvages! Gero est trop dégoûté car je ne l'ai pas réveillé pour les éléphants mais comprend aussi pourquoi;).

Après un petit-déjeuner comme il se doit, on se remet en route! Le chemin est assez sableux sur la première portion puis on rejoint rapidement la nationale bitumée.

On doit être sorti du parc à 10h. Timing parfait même si personne ne nous contrôle en réalité!


Peu de temps après sur la route, on s'arrête pour prendre en stop Patricia et son garçon James après avoir fait de la place à l'arrière (on a investi tout l'espace et de façon très anarchique!!!). James a une infection à l’œil depuis 5 jours; c'est pourquoi ils doivent aller à la clinique de Choi à une vingtaine de kilomètres d'ici. C'est sur notre route. On entre carrément dans le village pour les déposer devant. On croise les nombreux écoliers en uniforme bleu ici. Les gens nous regardent intensément dans le village. C'est un moment intéressant pour nous en tout cas. Et on est content d'avoir fait une bonne action.

On quitte bientôt la C49 pour rejoindre la B8. Ça y est, on entre dans le "Capivri Strip", ce long bout de bush coincé entre l'Angola au nord et le Botswana au sud. Entre 1999 et 2002, c'était une zone très tendue et dangereuse. Il y avait des rebelles et il y a eu beaucoup d'attaques et de victimes dont une famille française. Il y avait aussi beaucoup de braconnage et la population animale en a fortement souffert...Aujourd'hui, c'est bien différent et c'est bien mieux comme ça.


On se situe désormais dans le Bwabwata national park et des panneaux indiquent régulièrement le passage éventuel d'éléphants.


Alors qu'on roule bien, on entend soudainement du bruit. Je suis en train de lire, Gero me dit que le revêtement de la route doit avoir changé. Ça me paraît étrange. Comme je réagis, Gero regarde dans son rétro et voit qu'on a un pneu à plat! Sérieusement?!

On s'arrête tout de suite sur le côté. C'est le pneu arrière droit. On n'avait déjà pas un trop bon sentiment avec ce pneu-là justement à la passation du véhicule. Pure coïncidence?

Pas de bol...! 

On descend, on constate et...on n'a pas encore commencé à faire quoique ce soit qu'une voiture de rangers du parc (qu'on avait doublée auparavant) s'arrête pour nous porter secours. Hallelujah!! Ils sont 3. Ils ne sont pas forcément super efficaces mais nous soulagent bien au bout du compte;). Notre cric nous pose des problèmes comme prévu. Eux n'en ont pas! Du coup, ils arrêtent la prochaine voiture (il n'y a quasiment pas un chat sur la route!). C'est un consul en jaguar! On a le chic pour arrêter les bonnes personnes; ). Il a un super cric et il est sympa avec nous!

Le pneu est défoncé. Comment ça se fait? En plus maintenant sur une si bonne route bitumée. Les gars supposent qu'on s'est chopé quelque chose dans le pneu et qu'il s'est dégonflé peu à peu car il n'a pas explosé ou quoi...

...Bon, pas génial en tout cas car on n'a pas pris l'assurance pneus. Il sera à repayer tout simplement. Mais on compte bien négocier suite à notre mauvais feeling ;).


Après bien 40 minutes, on vient à bout du problème et on remercie chaleureusement toute notre assistance!!! Que d'émotions une fois de plus mais on se dit qu'on a de la chance dans notre "malheur" car on n'a d'une part pas d'éléphants en vue autour de nous (cf panneaux "attention éléphants" ; )) et d'autre part on n'est pas seul sur une piste plus compliquée en sable!


Mini-tornade sur la route!

C'est reparti!! Tant d'excitation creuse! Alors on fait une pause pique-nique une trentaine de kilomètres plus loin (à l'approche d'Omega).


Vers 14h, on arrive à notre destination du jour: Divundu. On choisit le Nunda Lodge qu'on a appelé peu de temps avant. Il y a encore des places de camping. Génial!


L'endroit est juste superbe!! Wouaah! On arrive dans un lodge très classe et tout à fait à l'image de l'hébergement à l'africaine. C'est très soigné et joliment décoré de meubles, de statues en bois. Il y a deux grandes terrasses sur l'eau, deux énormes salons, un bar. Un rêve grandeur nature!!!! Plus loin, il y a une jolie piscine entourée de bananiers et de plantes luxuriantes. Je m'y vois déjà:).


Notre campement est le numéro 3 en bord de rivière. Selon notre application, les autres voyageurs conseillent les numéros 7,8 ou 2,3. Pour nous accueillir au numéro 3, un panneau: "danger crocodiles et hippopotames"...

Nunda lodge 

On s'installe et on plonge rapidement dans la piscine. Ça fait trop de bien:). Il y a tout un groupe de Français mais aussi des Allemands.

On profite de notre après-midi relax :). On sent qu'on a envie de se poser un peu car depuis le Zimbabwe, on a beaucoup enchaîné. On réserve donc 2 nuits ici.

Ce soir, on a faim!!! Et ça tombe bien car on a de quoi faire:)).

Après une dernière bonne douche dans les beaux sanitaires, je rejoins Gero dans la tente et on profite du dernier épisode de notre série!


Il fait encore chaud, on s'endort sans drap...

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Publié le 19 octobre 2018

Cette nuit, on a eu froid vers 3-4h. Incroyable comme les températures ont chuté!!!


A peine dehors qu'un gars du personnel nous montre le crocodile dans l'eau juste devant notre emplacement. Alors ce ne sont pas des blagues!! Il y en a vraiment;).

Ce matin, il fait rapidement à nouveau très (trop) chaud!! On se renseigne sur le pneu à racheter, Gero appelle l'agence et on voit avec les gérants du lodge où en racheter un même s'il n'a pas d'urgence. On prend aussi des photos du pneu pour preuve.


Puis, la journée défile vite entre piscine, lecture, tri des photos, contemplation. On pourrait se faire un game drive dans le parc national directement accessible ou encore aller aux Popa falls non loin d'ici mais non...On est bien comme ça:). Et puis la chaleur hallucinante nous encourage de toute façon à bouger le moins possible!!!!

On réfléchit aussi à ce qu'on fait les prochains jours. Ce qui est sûr, c'est qu'on doit être dans Etosha park le 24 octobre au soir car on y a réservé trois campings d'affilé mais d'ici là, on est flexible. Je suis particulièrement tentée par Waterberg...On fait des recherches et on passe quelques coups de fil.

Le soir, on discute avec un couple d'Hollandais (la trentaine). Ils naviguent entre Namibie, Botswana et Zimbabwe en deux semaines et demie. Ils ont un sacré programme!! Mais ce qui me plaît le plus chez eux, ce sont les vrais sabots hollandais que porte le gars!! Trop fort!


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Grosse pensée pour toi Michael!!! On est à fond avec toi et on arrive à te suivre avec le peu de réseau qu'on trouve mais aussi avec notre carte sim namibienne :). C'est la classe! T'es troooop foooort!


Quant à nous, on se réveille tôt ce matin et on apprécie vraiment ces horaires: entre 6h et 8h, c'est le meilleur moment de la journée, le plus frais :)).

Aujourd'hui, on a de la route devant nous et quelques courses à régler.

On quitte ce bel endroit de bonne heure après avoir réglé nos deux nuits.

NUNDA LODGE - Divundu - camp 520 namibiens dollars pour deux pour deux nuits, soit 31 euro.

La route jusqu'à Divundu est tout aussi jolie qu'à l'aller. Les biquettes, les vaches traversent la route, les villageois s'affairent. On voit aussi plusieurs hommes en train de faire du sport directement sur la chaussée: ils font de la marche rapide!! Intéressant :)).


A Divundu, on vise la seule station-essence et on cherche à parler à Monika (Allemande). Le lodge lui avait téléphoné hier par rapport à l'achat d'un nouveau pneu. On est rapidement pris en charge par le garagiste qui non seulement nous change le pneu mais échange le nouveau pneu contre le pneu arrière gauche pour équilibrer le tout. Il met 2,5 de pression. Selon lui, c'est ce qu'il faut (et non 2,2). Ensuite, on passe pas mal de temps à faire des aller-retour pour payer, avoir la facture etc...Mais on est content, c'est réglé de bon matin.


On en a pour 1450 dollars (85 euro environ). A priori, l'agence le prendrait en charge. A voir?!

Puis on roule pendant 200 kilomètres jusqu'à Rundu, la prochaine "grosse" ville. La route est très monotone. Toujours tout droit! On passe un panneau "checkpoint disease" mais rien (on ne doit pas avoir de produits frais comme du lait, de la viande...). On poursuit! On est surpris car on sait qu'il y en a un gros mais seulement après Rundu, pas maintenant. On avance; ).

Les villages sont toujours aussi beaux les uns que les autres. Des villageois font du stop mais là, on est plutôt concentré sur les prochains jours de notre périple. On téléphone encore aux différents hébergements possibles à Waterberg. Plusieurs sont déjà complets! C'est fou ça. Finalement, on s'arrange autrement en changeant nos étapes.


On arrive à Rundu vers 12h. Notre objectif ici: aller à Cymot, le magasin partenaire de notre agence de voitures (Savanna), pour y obtenir le matos manquant: pelle, nouveau cric, lanterne de camping.


Alors que l'agence a déjà envoyé un mail au boss, tout pourrait être simple mais bizarrement, comme souvent, on y passe plus d'une heure!!! C'est dingue. Pourtant le boss a l'air à fond;).

Au bout du compte, on a le matos manquant et on est content que ce soit réglé. On n'a même pas besoin d'avancer l'argent.


Alors qu'on se remet enfin en route, on réalise qu'on devrait refaire le plein pour être sûr. Retour sur Rundu, c'est parti!! Puis re-demi-tour. On s'arrête plus loin près de la zone militaire après le pont sur une aire de pique-nique. On a faim d'une part et ça tombe bien car on doit de toute façon liquider tous nos produits laitiers! Mais pourquoi? Parce qu'on passe bientôt la "ligne rouge" qui délimitait à l'époque le nord du sud. Il était interdit de transporter des produits frais du nord (sous-développé) vers le sud (développé) de peur de transporter des maladies. Cette loi n'a pas évolué depuis. Donc on doit s'y plier. Evidemment, une fois au check-point, les agents ne nous vérifient même pas ;). Ça valait le coup qu'on s'enfourne tout notre fromage et nos yaourts!! Aaahh!!

Maison et enclos traditionnels sur la route 

La route pour Grootfontein est encore longue et monotone même si le paysage a tendance à se transformer au fil des kilomètres.

On décide de s'arrêter avant Grootfontein ce soir au Roy's camp. Et c'est un très bon choix. Il y a peu de monde et l'endroit est très agréable. On se sent dans le bush et c'est le cas tout en étant entouré de barrières électriques lointaines (qu'on ne voit pas au premier coup d’œil, c'est bien fait! ). L'endroit est très original, fait de ferrailles recyclées associées au bois. C'est fait avec goût. Les emplacements de camping sont grands et partiellement ombragés pour certains. On s'installe puis on va rapidement se rafraîchir dans la petite piscine.


On n'a plus grand chose à manger (vu qu'on a dû se goinfrer, on a aussi fini nos légumes frais hier!!). On est intéressé par le buffet proposé ici mais il est en fait déjà trop tard quand je me renseigne (16h). On se débrouille avec nos restes, tout va bien ;).

Roy's camp 

Je tombe sur un livre très intéressant sur la population SAN d'ici.

Il s'agit d'une trentaine de tribus réparties sur plusieurs pays. Le livre parle de leur histoire à l'arrivée des colonisateurs et le mal qui leur a été fait physiquement comme psychologiquement et culturellement. C'est tristounet... Il y a pas mal de photos et de récits inter-générationnels. C'est passionnant! Je l'emporterais bien avec moi ;).


Avant d'aller faire à manger, on passe au "waterhole" au coucher du soleil mais on n'aperçoit pas beaucoup d'animaux à part des bucks, des poules.


Sur le chemin retour, de jolis écureuils se baladent. On voit aussi un lapin détaler. Chouette:).

Ce soir, ce sont les grenouilles et leur croassement qui prennent le relais...On passe une belle soirée non loin d'elles; ). Et on profite aussi du bon réseau WiFi gratuit pour te suivre Michael, pour faire nos blogs, pour rechercher des infos...

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Aujourd'hui, c'est la chaleur du soleil qui nous oblige à nous réveiller!

On prend notre temps ce matin avant de démarrer pour Grootfontein. On se connecte aussi pour voir à nouveau où tu en es Michael! Wouahh déjà au 90ème kilomètre! Incroyable!! Trop fort, on est impressionné!!


Lors de notre petit-déjeuner, un superbe oiseau vient se poser près de nous. Il est trop beauuuu!!

On a environ 50 kilomètres pour atteindre Grootfontein sur la B8. On met à peine 30 minutes car la route est très bonne et facile. C'est toujours tout droit. Le paysage est joli avec les quelques montagnes (Otaviberge) au loin et les palmiers perdus dans le bush sur fond de ciel bleu.

A Grootfontein même, on s'arrête juste après le rond-point chez Spar pour faire le plein de victuailles:). C'est Gero qui s'en charge pendant que je reste dehors à l'ombre près de la voiture. Il est indiqué dans notre booklet de l'agence de ne pas laisser la voiture sans surveillance...Bon même si je ne vois pas vraiment de danger particulier, on applique la règle! Il y a quelques "mendiants" mais de là à s'attaquer à la voiture, ça m'étonnerait!!


J'en profite du coup pour lire un peu plus sur les langues en Namibie et je m'attarde un peu plus sur les "click languages". On a entendu l'une d'elles à la radio par hasard il y a deux jours et c'est juste dingue!!! La langue est composée de différents claquements de langue associés à un parler normal. Ça fait tout drôle!! Et je vois aussi maintenant les signes écrits attribués correspondants! Vraiment intéressant!!!


On reprend la route vers 12h. Alors qu'on avait étudié la carte routière, on avait prévu de prendre la route en gravier D2836 depuis Grootfontein pour rejoindre au plus court la C22. En suivant notre trace sur maps.me, on se rend compte qu'on est sur la B14 qui descend exactement au même moment. Elle n'est indiquée sur aucune autre. Ça y est, on comprend mieux: il s'agit de l'ancienne D2836 en gravier transformée en B14 asphaltée. C'est nickel pour nous! (la B14 descend bien plus loin dans le sud).


Du coup, on avale bien plus vite les kilomètres sur cette route sur laquelle on se sent à nouveau seul au monde. On aime bien cette sensation :). Le paysage est ici très plat et on est entouré d'un bush peu danse parsemé de fermes avec leurs vaches et biquettes. J'aime particulièrement "les moulins à vent" en métal à l'américaine. Comment ça s'appelle vraiment?! En tout cas, c'est chouette:). Une vingtaine de kilomètres avant de bifurquer sur la C22, on s'arrête à une aire de pique-nique. La route et les emplacements semblent récents et donc en bon état. Je pense aussi qu'il n'y a pas grand monde qui passe par là à vrai dire! On croise à peine deux camions!! Les aires sont ici blanches et vertes, toujours ombragées par un grand arbre et un parasol. Rien de tel pour faire une bonne pause :).


Puis on reprend la route vers Waterberg. On est désormais sur la C22. On est surpris car c'est bitumé. Génial! Mais c'était trop beau pour durer; ). A la hauteur de Coblenz (petite dédicace à l'Allemagne et à toi bibi;)), la route bitumée s'arrête subitement pour laisser place à une route en gravier sur une centaine de kilomètres. On se met en "4 routes motrices" et c'est parti. Il est autorisé de rouler à 120 km/h mais je me demande comment!! Nous de toute façon avec la voiture louée, on n'a pas le droit de dépasser 80 km/h. La route est assez régulière, va globalement tout droit et est très large. Mais il faut quand même rester bien concentré car il y a des portions en sable ou parfois de plus gros cailloux.

On passe de nombreux petits villages dont la physionomie a totalement changé. Ici, les maisons sont toujours petites mais aux angles carrés et aux murs/toits de tôle de différentes couleurs. Il y a aussi beaucoup de troupeaux de biquettes protégés parfois par un chien de berger. Elles ont le chic pour traverser la route. Prudence! On se dit quand même que les gens semblent loin de tout ici...On passe aussi une station essence toute poussiéreuse sur ce chemin. Assez surréaliste. Belle image!


On retombe avant Okakarara sur une route bitumée. Dans la petite ville, les magasins aux murs colorés et aux enseignes peintes sont ouverts, une école primaire semble organiser une kermesse, des villageois discutent sur le bord de la route...

Okakarara 




A peine 15 kilomètres plus loin, nous arrivons à la ferme Hamaraki. Le domaine est immense! C'est la famille allemande (enfin namibienne depuis plus de 100 ans) Diekmann qui nous accueille.


On va d'abord s'installer à 200 mètres de là sur le terrain de camping. On est les premiers, on a l'embarras du choix; ). Il est 15h ce qui nous permet de bien profiter de l'endroit. On se met automatiquement en route pour une balade direction le bush qui nous attire par le contraste de ses couleurs. Le temps est orageux, la lumière est particulièrement belle et intense. Elle met encore plus en valeur la savane dorée et les arbres verts des alentours.

Pas mal d'animaux se baladent en même temps que nous à cette heure-ci. On savoure le spectacle entre bucks, poumbas, oiseaux et une sorte d'antilope encore jamais vue (un élan peut-être? ).

On va jusqu'au point d'eau. Il y a un banc en contre-haut de l'eau (en partie asséchée). Si on y voit que quelques oiseaux, on découvre par contre un très beau point de vue sur les montagnes du Waterberg. Je suis très contente car j'étais un peu déçue au début qu'on se soit arrêté si loin des montagnes pour cette nuit. Maintenant, je change d'avis:). Le ciel toujours plus noir au loin crée d'autant plus une ambiance spéciale. C'est chouette!! Notre marche est également agréable car le soleil se cachant, on souffre beaucoup moins de la chaleur.

Les pyramides des termites font partie du paysage 

Vers 16h, on se rend à la ferme qui est la maison des propriétaires. On profite de leur superbe jardin, de la grande piscine (avec plongeoir!) et du salon semi-extérieur. Il y a seulement quelques autres personnes (des Allemands pour changer; )). Ils sont en train de se faire un "Kaffee und Kuchen"!! Les veinards!!! On discute un peu avec le propriétaire très sympa. Cette ferme appartient à sa famille depuis une centaine d'années. C'est vraiment à la fois étrange et intéressant car il parle parfaitement allemand alors qu'il a toujours vécu ici. Il est en fait namibien mais fait allemand. C'est perturbant!!!

On part faire un plouf et on fait bien car à peine sorti de l'eau, il se met à pleuvoir!!! Je m'en doutais qu'on ne passerait pas à travers les gouttes et je suis contente d'avoir bien fermé tous les côtés de la tente!

On s'installe donc dans le salon semi-extérieur tout en regardant le déluge s'abattre! Le groupe d'Allemands part à ce moment-là en "game drive". Dann, viel Spass!! Nous, on préfère se poser et bouquiner :).


Pendant ce temps, on voit 1,2,3,4,5,6 paons se réfugier au même endroit que nous. Puis au tour de quelques poules noires aux points blancs. Je les observe!

Quand la pluie se calme et qu'il commence à faire nuit, on retourne à notre campement. Je me maudis d'avoir gardé mes claquettes aux pieds car il y a des espèces de ronce par terre. C'est difficile de les éviter et leurs épines transpercent parfois ma semelle et la plante de mon pied en prime!! Aie aie aie!!


Personne d'autre n'est arrivé entre temps: on est seul!!! On prépare à manger et pour la première fois ce soir, on ne crève pas de chaud. La pluie a fait du bien! Et le vent qui continue de souffler maintient l'air plus frais. Quel bonheur :). Notre repas est aussi délicieux ce soir, on savouuure.


Malheureusement, ça ne dure pas. Il fait à nouveau affreusement chaud une fois dans la tente même si on ouvre de toutes parts. On a beaucoup de mal à s'endormir paisiblement. On entend aussi des hurlements ressemblant à des aboiements. Qu'est-ce que c'est?!


Gero qui s'endort bien plus tard que moi me réveille vers 23h30 pour m'annoncer que t'es arrivé au bout Michaël! On est trooop haaaapyyyy pour toi!!! On avait checké au moment de manger et on savait que ça allait le faire mais ne sait-on jamais;). BRAVO BRAVO, FELICITATIONS!!!!

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"Joyeux anniversaiiiire", "zum Geburtstag viel Glüuuck",... : voilà comment Gero me réveille en douceur :). C'est trop gentil:)).

Il est presque 7h et l'air est encore frais. On ouvre la moustiquaire de la tente du côté de nos têtes et on reste allongé encore un petit moment face au bush. Je souris. Pas mal comme décor pour ma bougie de plus :).

Le ciel est grisâtre et me rappelle le début d'orage qu'on a entendu cette nuit mais qui ne s'est heureusement pas déplacé vers nous.

Bizarrement, ce temps nous convient très bien car les températures sont du coup bien plus douces et acceptables. Il paraît qu'à Nunda lodge, il a fait plus de 40 degrés lors de notre jour "relax". Je ne suis même pas si surprise que ça!


J'ai aujourd'hui droit à un petit-déjeuner de princesse avec muffin au chocolat entouré de "jelly beans", le tout accompagné de pommes, kiwis, céréales, lait, yaourt, jus et même "Nusseck" (même nom ici!). Gero a placé quatre petites bougies rouges autour de l'assiette :) . Je souffle:). Je reçois même un cadeau: un pot de Nutella:) hihi!!!

On part après avoir réglé les propriétaires. Le monsieur nous demande si on n'a pas eu peur cette nuit? Ce serait mal nous connaître, aventuriers que nous sommes maintenant; ). Il nous dit en effet avec légèreté qu'il y a des léopards et des hyènes dans les coins! Gero, parti aux toilettes en pleine nuit, a un sourire crispé!!

Camp - 300 dollars namibiens pour 2 = 19 euro.

Il est 9h. C'est parti! Le temps est menaçant mais se maintient.

On bifurque une dizaine de kilomètres plus loin à droite. Nous voilà sur la "scenic route" en gravier/terre/sable D2512. C'est moi qui conduis et je peux dire qu'on sent bien les secousses. Je passe dès le début en "4 roues motrices" pour plus de stabilité. La piste est irrégulière donc ma vitesse aussi. On prend un local sur le chemin qu'on emmène sur 25 km avec nous. On ne discute pas beaucoup avec lui car il pue affreusement de la bouche :(.

La paysage quant à lui est à la hauteur de nos "attentes" même si le ciel est gris et poussiéreux. L'entrée dans le "Waterberg wilderness" est marqué par un gros grillage métallique ouvert à notre approche par un agent souriant. Avant de tourner à gauche pour les hébergements, on s'arrête pour observer, tout excité, les gros babouins noirs traverser le chemin. Impressionnant!

On poursuit sur le petit chemin poussiéreux et silloneux qui grimpe dans le bush montagneux. Attention, prudence: on doit rouler à 20km/h car beaucoup de bucks sont dans les coins. Et c'est vrai, on en voit!! Le long du chemin, des emplacements de camping sont répartis ainsi que des lodges. On doit aller jusqu'à la réception principale de Waterberg wilderness. Le gars n'est pas franchement accueillant. Ce n'est pas la première fois qu'on constate que le tourisme ne doit pas être perçu de la même façon que chez nous. Amabilité et bienveillance ne sont pas de mise!!


On a eu du mal aussi à comprendre le fonctionnement de ce fameux "Waterberg wilderness". Ils ont en fait un système informatique central par lequel toutes les réservations doivent passer. Pas la peine de se pointer comme ça. Lors de notre demande il y a 2-3 jours, on nous avait dit qu'il ne restait plus qu'une place à Andersson, celui qu'on voulait plus loin dans la montagne. Nickel! Mais aujourd'hui, l'employé nous dit qu'on est au numéro 8, Plateau camp. Ha ha?!


On est d'abord un peu déçu mais c'est le destin! Avant de redescendre à notre campement, on étudie la petite carte de randonnées donnée par le gars.

Il est seulement 10h alors on est motivé pour démarrer tout de suite une série de "paths" à partir de la réception puisqu'on y est.

Le temps est optimal car c'est nuageux et venteux. Il fait bon! On se change, on prend à boire et à manger et c'est parti :).

On entame le "Dassie trail", long de 3,2 km. On mettra 1h30 pour le parcourir car le chemin est plein de belles surprises :). C'est un beau chemin, bien préparé et assez facile à marcher. J'ai quand même mis mes chaussures de rando et je ne le regrette pas car il y a pas mal de roches.

On rencontre de nombreux babouins noirs sur notre itinéraire et on prend notre temps pour les observer. Ils sont imposants. Dès qu'on tente de s'approcher un peu plus, ils fuient. Parfois, ils adoptent des postures si humaines comme s'asseoir sur un rocher et contempler l'horizon. C'est fou!

Après une petite grimpette, on marche en balcon au pied des superbes falaises qui constituent dans leur ensemble un plateau au-dessus. L'endroit est atypique: les roches sont taillées en hauteur et sont d'un rouge foncé étonnant. Il y a aussi différentes couleurs de lichen comme le vert. C'est magnifique!! A propos, Waterberg est réputé pour sa grande variété de lichens dont une majorité est endémique. Cela est dû au micro-climat qui existe du fait des nuages s'accrochant au plateau.

Plus loin, on rencontre pour la première fois des "dassies" dont le chemin porte le nom d'ailleurs! Ce sont des sortes de marmottes toutes mignonnes mais moins farouches. On s'amuse à les suivre des yeux dans leurs déplacements à travers les roches! Chouette:).

On se sent à nouveau seul au monde dans ce beau décor! Cette sensation s'amplifie alors qu'on s'installe sur une roche dominant la vallée. Le point de vue est superbe même si la lumière laisse à désirer, le ciel étant grisâtre.

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La ressemblance est troublante, n'est-ce pas?! 
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Une fois redescendus, nous poursuivons sur le "botanical garden path". Ce chemin court sur 1 kilomètre et vaut vraiment le détour. Il y a quelques panneaux explicatifs pour certains arbres/plantes mais c'est la balade qui est un vrai régal pour les yeux. Les arbres sont variés et imposants. Ils apportent beaucoup de sérénité. Dur à décrire... Après avoir passé la source provenant du plateau (d'où "Waterberg") et alimentant tous les hébergements et piscines alentours, la vue sur les falaises est encore différente: le vert intense de l'herbe et des arbres illumine d'autant plus les montagnes! Waouuh!!

"Botanical path" 



Puis, à notre grande surprise, on tombe sur des dik-dik! Depuis le temps qu'on en entend parler!! On croyait que c'était de la taille des faons mais non, ils sont bien plus petits. Leur tête spéciale est super mignonne. On arrive à en approcher deux de très près. On les observe. Puis ils passent devant nous sur le chemin et on les suit sur une dizaine de mètres. Excellent:))).

Les jolis dikdik 

Le chemin retour sur lequel nous sommes maintenant s'appelle le "porcupine highway" mais pas de porc-épics en vue;). Par contre le chemin est plus accidenté. On voit aussi plusieurs figuiers aux troncs blanchâtres qui contrastent superbement avec le rouge parfois noirâtre des roches.

En tout, on met 45 minutes pour se balader sur ces deux trails combinés qui constituent une boucle. On se fait une pause "pommes" sur l'un des bancs du jardin botanique.

Pour retourner enfin jusqu'à la réception, on finit par le "Andersson trail" long de 2,8 km. On aura besoin d'une petite heure. On trace un peu plus maintenant.


C'est la partie la plus "fatigante" avec plusieurs petites montées-descentes et un chemin plus accidenté. En plus, le soleil refait un peu son apparition. On a chauuuud! On a aussi quelques points de vue sympas sur la vallée. On voit déjà les toits rouges du logde près de la réception.

Belle vue sur la vallée depuis le chemin 

Sur le chemin, on passe par le camping Andersson. Il y a seulement une voiture pour l'instant. Il est encore tôt. La jolie petite piscine nous fait accélérer le pas car on pense déjà à celle de notre campement. Il y en a une au moins?!!

De retour à la réception, on descend la voiture à notre emplacement de camping et on s'installe. L'endroit est aussi très chouette. On a un beau barbecue avec une grande poêle intégrée, une table, des bancs et un abri. Un chemin en pierre mène à notre propre salle de bain (simple mais bien)!

Il est 14h quand on se met à la recherche de la piscine. On tombe sur une première verdâtre et qu'elle n'est pas notre déception :( . Je pars me renseigner: il y en a une deuxième plus loin. Youpi!!! Celle-là est belle et on est seul:).

L'eau est très fraîche mais c'est parfait! Puis, on s'installe sur les deux seuls transats. Le soleil tape à nouveau très fort, au secouurs...puis les nuages nous soulagent:).

On squatte toute l'après-midi! C'est top pour une journée d'anniversaire:)).

Puis un couple d'Hollandais arrive. C'est ceux avec qui on était déjà au Roy's camp il y a deux jours. On entame la conservation. La fille nous dit qu'ils ont réservé une table ce soir au restau du lodge, la dernière. Ils nous disent aussi que le repas n'est pas trop cher (190 dollars namibiens/pers soit 12 euro environ). Ah ah intéressant...L'idée nous a vaguement parcouru l'esprit dans le journée mais sans aboutir vraiment. Et comme toujours, il n'y a pas de hasard!! Ça nous met maintenant la puce à l'oreille. Gero part se renseigner et il reste de la place:). Donc ce soir, c'est restau pour l'occasion!!! Je suis contente:). Gero l'est aussi mais aurait quand même bien aimé faire revenir des patates dans la poêle au-dessus du feu ;). C'était notre premier plan!


Ils partent eux en safari sur le plateau pour aller voir les rhinocéros (environ 30 euro). Accéder au plateau est interdit à pied sans guide ou avec sa propre voiture mais on ne juge pas nécessaire d'y monter. Nos randonnées de ce matin nous satisfont entièrement:)


De la piscine, on voit de nombreux babouins dans les environs. Il y a aussi quelques dassies, elles, plus discrètes.

Alors que le ciel est à nouveau menaçant vers 17h, on rentre à notre campement non loin. Je prends une bonne douche chaude:). Gero s'intalle tranquillement dans le hamac. Actuellement, on ne peut pas rêver mieux en terme de temps: c'est parfait:)). On voulait aller sur le "historic path" encore aujourd'hui mais on repousse à demain. On a déjà bien crapahuté pour aujourd'hui:).



Vers 19h, on part à pied pour le restaurant. On a déjà bien faim!! La nuit tombe.

Le restau est simple mais joli et situé en contre-haut de la vallée. Même s'il fait désormais nuit, la vue se dessine. Si on avait su, on serait déjà venu pour le coucher du soleil. Il y a quelques canapés.


Le personnel est moyennement sympa mais on n'est pas là pour ça; ). Au menu: une soupe aux champignons, du pain au beurre et à l'ail, une salade de carottes (poivrée, houhou!), un gulash de kudu avec butternut et riz (miam miam) et un flanc en dessert. Pour arroser ma bougie de plus, on prend le vin blanc de la maison. Je suis vite pompette; ).

Specialité locale : la viande de kudu 

On a aussi le droit à un beau spectacle: un orage éclate juste au-dessus de nos têtes!! Heureusement la terrasse est couverte mais ça reste impressionnant. Des bourrasques de vent se mettent à souffler et des averses de pluie claquent contre la tôle. Les éclairs se multiplient et le ciel gronde!

Décidément, le hasard fait vraiment bien les choses!! On est bien content d'être ici et non à notre campement en train de faire cuire nos patates ;)).


Après manger, on discute avec nos copains hollandais en voyage entre Namibie et Botswana pendant un mois. Ils sont super sympas. Eux ont fait un stage d'entraînement pour la conduite en Afrique en 4x4. Ah ouais, on en n'est pas au même niveau hein!!! En tout cas, c'est cool car ils nous donnent des petits conseils. Puis on parle plus largement de voyage, de nos vies. Alors que la pluie s'est enfin arrêtée, on en profite pour redescendre ensemble tous les quatre au camping. Nos chaussures s'enfoncent dans le sable de la piste transformée en boue!!! Nos pas sont subitement plus lourds! On en rigole!!!


Alors qu'on se couche après cette belle journée, la pluie se remet à tomber. On est vraiment passé entre les gouttes, la classe!!!

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Ce matin, il ne pleut plus mais le ciel reste couvert et ça caiiille!! Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu froid, c'est fouuu!!! Il doit faire 17 degrés!

Après avoir tout remballé, on laisse la voiture sur l'emplacement et on part pour le "historic path" long de 2,2 km. On mettra 1h30 pour le parcourir.

Le chemin est facile à marcher et il y a différents panneaux explicatifs sur le génocide historique (et non juridique) des Hereros. Les pauvres ont été décimés par la "Schutztruppe" allemande. De 80000 personnes, ils sont passés à 25000. Nous sommes sur l'ancien champ de bataille à Waterberg (1904). On passe aussi par la maison de missionnaires chargés d'accueillir les tribus Hereros se cachant àl'époque encore dans les parages afin de les nourrir, les soigner avant de les envoyer dans des camps en tant que main d'oeuvre pour les constructions envisagées par les Allemands. Dur dur...Le génocide a été reconnu par l'Allemagne récemment (2016). J'ignorais tout ça! Il y a d'ailleurs des pierres rougeâtres d'ici à Brême en honneur des Hereros à Waterberg.

Ce chemin est donc très instructif même si on entre dans une sombre période de l'Histoire.


De retour à 11h, on décolle. En principe, le check-out se fait à 10h mais on avait prévenu l'employée qu'on allait encore sur le sentier. Elle nous avait dit: "it's fine".


A la sortie, une autre employée nous arrête pour confirmer notre check-out. C'est tout bon:)

Au même endroit qu'hier, on voit à nouveau des babouins. Ce matin, ils sont une dizaine!! C'est une belle image :).

Babouins "pentiane"

On poursuit sur la "scenic route" sur une cinquantaine de kilomètres.

Le ciel menaçant crée néanmoins une belle ambiance sur les environs. Ce chemin vaut le coup car on longe le plateau qui se transforme peu à peu en plusieurs petites montagnes puis c'est la plaine. On poursuit ensuite toujours sur la D2512. La piste est irrégulière et parfois mouillée. Gero se concentre.

"Scenic route"  D2512

Sur le chemin, on a la chance de rencontrer à deux reprises une sorte d'élans. Ils sont superbes mais sont apeurés et détalent rapidement. On en prend toute de même plein la vue :).


Après 40 kilomètres assez vite parcourus, on retombe sur la B8. La route asphaltée est en parfait état. Elle doit être neuve! On se rapproche de très près des montagnes "Otaviberge" qu'on avait hésité à parcourir à l'aller. Les sommets sont pris dans les nuages et l'ambiance est sombre mais cela ne nous décourage pas, au contraire.

On s'engage plus loin sur la droite sur la D2863. On traverse le village animé de Kombat dans lequel des enfants tout chics en uniforme scolaire nous saluent avec un beau sourire aux lèvres:).


Puis, c'est la campagne...Il n'y a rien à part des vaches, des fermes, des vaches, des fermes et donc des dizaiiines de barrières à aller ouvrir puis fermer... Bibi, ça ne te rappelle rien?! ;).

Dankie (merci en afrikaans -langue d'ici venue d'Afrique du Sud et des Hollandais à l'origine) 

Et évidemment, ça caille aussi! Il a commencé à pleuvoir, pleuvoir, pleuvoir...Ce n'est plus la même Namibie!!

La piste est sympa mais parfois caillouteuse ou bien boueuse. On patine un peu par endroits mais ça passe;). Le paysage est, quant à lui, superbe. Les vastes étendues dorées sont parsemées d'arbres verts et les montagnes rocheuses rougeâtres s'enchaînent pour donner une harmonie parfaite à l'ensemble du tableau.


On rejoint ensuite la D3022 avant de retomber sur la C42 à nouveau bitumée en direction de Tsumeb plus qu'à trente kilomètres d'ici. Malgré le temps exécrable, il est 14h30 et j'ai faiiim! On s'arrête vite fait pour un encas et on trace jusqu'à notre hébergement "mousebird backpackers".

Le lodge est situé dans la ville dans un quartier résidentiel, à côté du musée. La dame nous accueille gentiment sous une pluie battante.

On gare notre voiture dans le jardin. Les sanitaires sont bien. Il y a aussi une cuisine commune ce qui nous arrange bien pour ce soir par ce temps. Et il y a du wifi, youpi!! Je découvre mes messages d'anniversaire et peux y répondre:))).

Mousebird backpackers TSUMEB- camping (tente sur le toit) -seulement 90 dollars/pers

(5,5 euro).

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Publié le 24 octobre 2018

Ce matin, c'est grasse mat' bien au chaud dans notre tente alors qu'on entend encore la pluie tomber!

On finit quand même par sortir de la tente.

Mousebird Backpackers lodge - Tsumeb - 

Au programme: cool raoul ce matin et tranquille émile cet après-midi 😉

Et que demander de mieux, le soleil réapparaît timidement. Je reste quand même encore en polaire!


Bon quand même vers 14h, après avoir mangé un bout, on se décide pour partir en ville!! On est motivé:)

On va au musée. On paie 40 dollars namibiens par personne (2,5 euro). Il est tenu par deux dames blanches du "sud ouest" (actuellement Namibie) parlant parfaitement allemand.

On est seul et on y passera trois bonnes heures. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un musée si bien structuré et fourni! Ce musée est l'ancienne école dans laquelle la vieille dame était en tant qu'élève.


On est seul dans le musée. La première salle est consacrée aux différentes ethnies de Namibie. C'est la partie que je préfère. Il y a pour chaque ethnie un texte explicatif récapitulatif, c'est parfait pour s'y retrouver! Il y a aussi de nombreuses photos en noir et blanc, des ustensiles plus ou moins anciens, des perruques, des objets. C'est très bien fait et ça donne envie de s'y intéresser de plus près, ce qu'on fait; ).

Actuellement, il y a:

-50% de Owanbo: habitants des environs d'Etosha pan. Il y a 8 groupes différents (tribus).


-2% de San: ce sont les premiers habitants de Namibie et beaucoup plus nombreux à l'époque. Il y a 5 groupes différents. Ils sont tous de bons chasseurs et ramasseurs. Ils vivent principalement dans le Kalahari. Il n'y a pas de hiérarchie dans leur système social. De nombreux films sont tournés sur eux idéalisant leur mode de vie.


-5% de Herero: ils vivaient entre le Damaraland à l'ouest et le Botswana à l'est. On sait déjà qu'ils ont été décimés et sont actuellement peu nombreux (cf Waterberg). Ce sont des bergers.


-2% de Ovahimba: ils vivent à Kaokoland. Leur nom veut dire "ceux qui mendient". Ils appartiennent à l'origine aux Herero. Le lien avec les ancêtres est important et est entretenu par un feu de camp. Leurs cheveux représentent leur statut social. Leurs coupes sont donc évolutives tout au long de leur vie. On voit plein d'exemples de perruques et de photos! Génial!!


-10% de Kavango: 5 groupes politiques différents. Ils croient aussi en leurs ancêtres. Ils sont surtout pêcheurs et maintenant sculpteurs sur bois.


Dans la deuxième salle, il s'agit de l'histoire allemande. C'est aussi très intéressant car les multiples photos et documents viennent compléter nos lectures sur la période allemande en Namibie. Il y a aussi plusieurs chars, des munitions, des malles repêchées dans le lac Otjikoto à 25 km d'ici. On y découvre aussi les camps de concentration pour prisonniers anglais, allemands. Il y en avait un grand à Tsumeb.


Puis on passe à la salle dédiée à la période minière dès 1900 à Tsumeb. Tsumeb détient en son sol plus de 180 minéraux différents dont une quarantaine est unique au monde! Forcément, ça fait rêver!!! On a la chance de voir des dizaines de pierres différentes dans ce musée. C'est vrai que c'est hallucinant. Il y a toutes sortes de couleurs et de formes!

La mine a été longuement active et a fêté ses 100 ans en 2000! Le père de la vieille dame est venu ici en 1937 de la Ruhr pour justement travailler dans la mine.

Il y a ensuite toute une exposition sur l'histoire plus récente de Tsumeb et particulièrement des "Allemands" d'ici qui fêtent le carnaval, l'Oktober fest. Il y a beaucoup d'éléments, on ne sait plus où regarder mais c'est intéressant dans l'ensemble. La dame nous dit plus tard qu'elle est triste de constater que les coutumes se perdent progressivement. En même temps, je suis bien surprise de constater à quel point ils sont encore hyper allemands!!


Enfin la dernière partie est consacrée aux Allemands tués pendant la guerre. Il y a des récits et des souvenirs. C'est touchant. Un jeune namibien (allemand) par exemple était parti étudier en Allemagne et alors que la guerre a éclaté, il devait se battre contre les Africains dont un de ses anciens camarades. Très paradoxal...


Avant la sortie, il y a encore une salle avec des billets et surtout des timbres retraçant l'Histoire de l'Afrique et en particulier de la Namibie. Ce point de vue là est aussi très intéressant! Il y a également de nombreuses lettres données par un Alsacien!


A la fin de la visite, il y a une petite boutique avec plein de souvenirs, de livres etc...Sympa!

On discute maintenant un bout de temps avec la dame même si le musée ferme (17h). Ses propos confirment nos questionnements quant à la relation entre les Blancs et les Noirs en Namibie. Ils sont séparés dès l'enfance en allant dans des écoles différentes puis plus tard, ils ne se mélangent pas non plus. Qu'est-ce qu'on aurait à se dire?! Nous dit-elle! On est très surpris. Selon elle, il est clair qu'ils n'ont pas d'éducation...Son discours est négatif et peut même paraître choquant mais c'est la réalité des choses. Les Blancs restent entre eux et les Noirs aussi. Point!

Elle constate aussi avec dégoût la décadence de la Namibie depuis l'indépendance. Plus de Blancs au pouvoir...Même si elle précise quand même qu'ils ne sont pas tous comme ça, selon elle, l'ordre et la rigueur ont laissé place au travail mal fait, au laisser aller...C'est exactement le même discours que Linett tenait au Zimbabwe (notre guide blanche) de Matobo...Et elle ne se sent plus vraiment en sécurité non plus. Elle ne marche plus le soir dans les rues à Tsumeb, elle nous dit que c'est dangereux. Pourtant, on ne croirait pas.

Les deux églises de Tsumeb dont celle à droite construite en 1906 

Du coup, quand on ressort et qu'on part se balader dans la ville morte à cette heure-ci et par ce temps, on est un peu moins serein. La ville est assez moderne et propre je trouve. Il y a de jolies allées avec les jacarandas (les fameux arbres aux fleurs violettes:)).



Ce soir, on part dîner au Minen Hotel, non loin du musée. C'est la vieille dame du musée qui nous l'a recommandé. Comme elle nous en parle, on se dit que c'est le destin, on y va!




Le restau est tenu par un Allemand et c'est vrai qu'on s'y croirait. On est perdu, on a l'impression d'être en Allemagne et en même temps on se dit qu'on vit quelque chose de typiquement namibien! Ça fait partie de la vie ici. Il y a d'autres personnes qui ne semblent pas être vraiment des touristes? !

On mange un excellent repas composé pour moi de viande et poisson et pour Gero de poisson. C'est très bien cuisiné et copieux!! On se régale:). Et le personnel est très gentil! Ça nous change:)))

Minen Hotel: on paie environ 160 dollars par plat (10 euro). En général, un pourboire de 10% est attendu!

Ce soir, le ciel est toujours aussi couvert et la pluie continue à tomber...

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Réveil sous la même grisaille qu'hier. L'air s'est un peu réchauffé mais un gilet reste nécessaire. Vers 10h, on décolle:).

On s'arrête dans la rue principale, celle du musée pour retirer des sous. Il y a toujours un agent de sécurité aux automates. Je retire à nouveau 3000 dollars namibiens. Puis Gero rachète une carte SIM dans un des magasins MTC (et non MIC comme j'avais écrit le premier jour; )) car il a égaré le code PIN de la première!

Aujourd'hui, la ville est bien plus animée. C'est bien sympa et je trouve vraiment que c'est une ville atypique, un peu "far West".

On s'arrête dans la zone commerciale sur l'axe principal à Shoprite. Aujourd'hui, c'est moi qui me charge des courses. Gero, pendant ce temps, s'occupe de la pression des pneus tout en rejetant les demandes d'un gamin qui traîne sur le parking...

Tout se trouve au même endroit: distributeur automatique, MTC et magasin! Pas besoin de faire plusieurs arrêts. Et ça a l'air d'être toujours le cas.


Vers 10h30, on décolle enfin, fin prêts pour nos trois prochains jours dans le parc d'Etosha.

On roule sur la B1 vers Oshivelo. Les kilomètres passent vite, la route est bonne et on est quasiment seul!


Après une quarantaine de kilomètres déjà, on bifurque sur la droite. On est désormais sur la C38 en direction de la porte d'entrée pour le parc d'Etosha. Sur ces deux routes, il y a plusieurs aires de pique-nique toujours indiquées un kilomètre avant. On s'arrête sur l'avant- dernière avant l'entrée. Elle est bien même s'il n'y a pas de parasol. En même temps, on n'en a pas vraiment besoin aujourd'hui!! Les nuages et la fraîcheur dominent encore;). Après notre "lunch" léger mais nutritif, nous arrivons rapidement à l'entrée. Des mangoustes zébrées traversent la route juste devant nous. Bel accueil!! Elles sont belles!!


On doit s'arrêter et présenter nos papiers (réservations des campings) à l'agent aimable comme un mur de prison;). Pourtant, on entre au paradis des animaux! Ça ne colle pas ensemble mais passons...!! Le paiement de l'entrée dans le parc se fait 12 km plus loin à la réception du premier camping, Namutoni, là où on dort ce soir.

Après le franchissement de cette entrée, nous sommes déjà dans le fameux parc, tant attendu, d'Etosha. A propos, Etosha signifie: "great white place". Il y a un grand panneau avec toutes les règles à respecter comme ne pas sortir de son véhicule, laisser passer les animaux qui ont toujours la priorité, rouler maximum à 60km/H...


A peine quelques mètres plus loin, on tombe sur nos premiers kudus traversant en toute hâte la route. Ils sont imposants et élégants. Pensée aussi pour mon assiette d'anniversaire. Désolée kudus...


Une fois arrivé à Namutoni, on se gare dans l'enceinte du complexe touristique très grand. On se rend à la réception. Présentation de nos réservations. Remplissage de leur registre.

Paiement des droits d'entrée du parc: 510 dollars namibiens pour deux pour trois jours (c'est par tranche de 24h), soit la somme dérisoire de 32 euro! En compensation par contre, les campings sont très (trop) chers; ). Chacun nous coûte 310 dollars namibiens par personne (19,5 euro). Réservation longtemps avant nécessaire (mai pour octobre nous concernant!).

L'accueil à la réception est froide et assez mécanique. On reçoit une carte du camping et des explications vite faites mal faites.

Avant de rejoindre le camping, on se balade jusqu'au fort, le fameux dont on a entendu parler dans le musée de Tsumeb, construit par les Allemands en 1902. C'était un poste de contrôle dans les premiers temps. Il est joliment rénové, de couleur blanche, avec une tour et le drapeau namibien. On grimpe les marches pour atteindre le haut de la tour. Le beau point de vue est panoramique. La lumière est à nouveau très forte!

Namutoni - Parc d'Etosha - 

Puis, on reprend la voiture et on se rend au camping. Un agent nous précise les quelques emplacements encore libres. On a du mal à se décider. C'est bon :).

C'est la première fois qu'on rencontre autant de monde, d'autres touristes comme nous ;). Et pour cause, tout est complet. Nos réservations datent de mai!!! Et encore, on a été chanceux, c'est pour dire!! On est proches les uns des autres mais les emplacements restent assez spacieux et sympas. Il y a toujours un arbre pour faire de l'ombre, une table et des tabourets en pierre, un barbecue, une lampe et une prise. Nickel!


On s'installe. Il est 14h. On se dirige vers la belle piscine du complexe près du restaurant, du kiosque et des nombreux "chalets" (pas particulièrement charmants, je préfère notre tente; )).

Il y a peu de monde à la piscine. L'eau est fraîche mais on ne s'en plaint pas ;). Puis on profite de l'après-midi sur nos transats. L'air est vraiment agréable, il ne fait pas trop chaud. On a vraiment de la chance à vrai dire car il a plu les derniers jours et il est annoncé à nouveau de grosses chaleurs dans quelques jours. On se trouve exactement dans la période agréable entre les deux! Ça ne pourrait pas être mieux!!


Il est déjà plus de 16h. C'est parti pour le game drive du soir :). On a du temps jusqu'à 18h40, l'heure à laquelle ferme l'entrée. Il y a en effet des horaires pour le matin et le soir à respecter (lever et coucher du soleil). A part ça, on est libre de rouler où on veut dans le parc. Il y a de nombreux "drives". Il est aussi possible de payer un safari si jamais on n'est pas à l'aise ou autres.


En ce qui nous concerne, on est des vrais aventuriers, on y va seul;). On commence par le "dikdik drive" juste à la sortie du camping un peu plus loin sur la droite. Bon...et là, on déchante car il y a plein d'autres aventuriers comme nous, hihi!! Plusieurs voitures se suivent, ça ne me plaît pas!!! Mais rapidement, on est plus tranquille, la distance entre les voitures se creuse. C'est mieux comme ça. La boucle de ce drive est longue de 6 à 8 km et est parfaite pour une première. Ni trop longue ni trop courte. Le chemin en gravier est facile à rouler et de nombreux animaux sont facilement visibles. A moins qu'on ait eu beaucoup de chance; ).


On voit un lion de dos allongé de tout son long. Il a l'air épuisé. Forcément si c'est bien lui l'auteur du massacre de la pauvre girafe au sol juste à côté :(

Puis on tombe justement sur trois autres girafes, elles bien vivantes et super belles!! Ok, je sais, je ne suis pas très objective, je suis fan!!! Elles sont si proches de nous, c'est magnifique!!!! On coupe le moteur et on les observe un bon moment manger et déambuler gracieusement. J'adore!!!!

On poursuit notre promenade motorisée jusqu'à tomber peu de temps après sur tout un troupeau de zèbres. Ils sont beauuux et si près de nous!!! Et je constate qu'ils sont différents de ceux qu'on a rencontrés jusqu'à maintenant. Il s'agit en effet de "plain zebras". Ils ont des rayures noires entrecoupées de rayures sables. Très chouette!! Ils font aussi partie de mes favoris:)).

"Plain zebras" 

On rencontre de nombreux springboks tout aussi finement faits et très énergiques dès qu'il s'agit de déguerpir! A notre retour, on tombe sur un léopard perché fièrement sur un tronc d'arbre mort au sol! C'est Gero qui le voit en premier. Moi, j'ai besoin d'un certain temps pour le détecter. Même s'il n'est pas loin de nous, il sait se camoufler! Il est si parfaitement taché et sûr de lui. Waouh!!

Puis au niveau du point d'eau "Klein namutoni", le spectacle est beau au moment où on repasse: des girafes et springboks se rafraîchissent les babines. Superbe!!

On est bien lancé alors on décide de poursuivre en quête d'autres game drives. On explore d'abord la partie nord de Namutoni. "Klein Okevi" est notre première destination. Décevant car plus d'eau donc pas d'animaux. Puis "Groot Okevi". Plus d'eau non plus mais un superbe drive à travers un paysage magnifiquement plat, vaste, doré mais aussi verdâtre. Il s'agit du fameux "Etosha pan"(casserole). La majorité de l'année, cette casserole, longue de 110 km et large de 60 km au maximum, est asséchée comme en ce moment mais le paysage y est sublime!!! Il y a plus d'eau lors des fortes pluies (vers novembre-décembre). La lumière tourmentée de fin de journée ajoute au caractère sauvage du lieu. On voit des troupeaux de zèbres se balader dans la savane dorée. Rien que pour ça, ça vaut aussi le détour!

Après ces deux beaux game drives, on revient sur nos pas jusqu'à Namutoni (environ 6km sur la route principale en gravier) puis on part à la découverte de l'ouest du secteur. Alors qu'on veut s'engager sur le chemin de Chudop, on voit au loin des dizaines de zèbres. On ne peut pas résister, on y va!!!! Le paysage et la lumière sont superbes. Image parfaite!!!! On y passe un bout de temps. On est sous le charme!!!!

Puis, plus loin à gauche, on peut descendre jusqu'au fameux point d'eau de Chudop à quelques kilomètres de là. Il est déjà 18h passées et les animaux convergent peu à peu vers le point d'eau.

Le tableau est magnifique: plusieurs girafes sont présentes ainsi que des springboks, des petits renards chassés à coup de jet d'eau de la part de l'éléphant (avec sa trompe). On voit aussi pour la première fois des hyènes. C'est moche!! Des zèbres et un deuxième éléphant viennent compléter la scène. J'aime beaucoup le mélange des espèces dans un même décor. Ça a quelque chose de magique!! Il y a 3-4 autres voitures. Ce n'est pas trop.

On doit être rentré pour 18h40 alors on tarde jusqu'au bout mais il faut bien repartir à un moment donné. Le camping est à 8km d'ici. Bye bye jolie wildlife:)

Au coucher du soleil 

On rentre très heureux de ce spectacle unique et inoubliable!!!


Ce soir, il fait bon et le camp est calme malgré le monde. Tout le monde se couche assez tôt (en prévision du réveil aux aurores!!).

Le seul bémol, ce sont ces foutues fourmis volantes qui s'incrustent partout. Elles sont pénibles et en plus elles mordent (!?) jusque dans la tente. Les saletés!!!


Bonne nuit...!

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Publié le 30 octobre 2018

De Namutoni à Halali (75 km)

Réveil 6h du matin. Tout le monde s'active. Le ciel rayonne déjà. Le soleil est en train de se lever à l'horizon sous mes yeux ébahis!!! C'est grandiose...

Départ à 6h25 dès l'ouverture du parc (6h20). Etonnement sur l'ensemble de la matinée, on croise peu de voitures. Le parc est tellement vaste et les pistes y sont nombreuses; c'est pourquoi je pense qu'on est vite dispatché.

La lumière est si belle ce matin: elle est intense et encore longuement dans les tons rouges. La lune blanche et toute ronde donne au paysage un côté mystique. Elle s'estompe peu à peu jusqu'à devenir transparente tout en laissant place au soleil.

On décide d'avancer ce matin jusqu'au point d'eau lointain de Okerfontein. Dans un sens, c'est un mauvais plan car c'est à plus de 25 km. On aurait dû aller directement à Chudop tout près de notre campement (celui d'hier soir) car on y a vu beaucoup d'animaux donc les chances sont hautes d'en voir à nouveau ce matin. Et en même temps, ce n'est pas grave car tout ce qu'on voit et ce qu'on vit sur la route est magnifique...

...Notre première girafe de la journée en train de manger sur le bord de la route. Nos premiers zèbres plongés dans la lumière vive du soleil sur fond lunaire. Des dizaines de buffles et de zèbres répartis sur la vaste étendue d'Etosha pan. Que de scènes uniques en leur genre. Souvent, on arrête le moteur et le calme de la nature, agrémenté par les chants joyeux des oiseaux, nous imprègne.

Sur le chemin, il y a plusieurs points d'eau. On les voit sur maps.me mais aussi sur la carte du parc achetée hier au petit magasin du complexe touristique (pour 53 dollars namibiens soit 3,50 euro). On avait hésité mais vu le prix, pas besoin de réfléchir pendant trois heures;). Il s'agit en fait d'un booklet en format A3, en couleur, non seulement avec la carte des pistes, leur kilométrage mais aussi quelques explications et tous les animaux répertoriés. C'est très bien fait.

Kudus 

Revenons à nos points d'eau! Il faut savoir que certains sont naturels alors que d'autres sont artificiels. Notre premier réflexe est de ne pas aller à ceux artificiels. Erreur! On lit en effet que certains sont très prisés par les animaux, parfois plus que d'autres naturels. Donc...

Après 17 km de route en gravier très agréable à rouler, on bifurque vers le sud pour faire une boucle de 5km passant par Ngobib. Pas d'eau à celui-ci.

Puis, on se dirige vers le Nord sur la grosse boucle en face de la précédente. Celle-ci nous fait faire un tour de 27 km. Les chemins sont assez différents des uns des autres. Parfois, le bush est plus dense, parfois les arbres sont plus verts etc...La route et le jeu de couleurs valent en soi le détour même si Gero est déçu de voir peu d'animaux ce matin à part des zèbres en quantité et quelques girafes. En ce qui me concerne, je suis toujours aussi contente à chaque girafe rencontrée:))).

A la moitié du chemin, il y a une aire de pique-nique et des WC. Le sigle "P" sur la carte indique leur présence. Cette aire ne semble pas très bien entretenue et le grillage de protection contre les animaux est partiellement défoncé mais pas d'animaux en vue. Je pars donc aux toilettes moyennement propres mais il y a quand même du papier;).


On ne s'attarde pas là. On poursuit pour le point d'eau d'Okerfontein! La piste a par moments des trous plus ou moins profonds à répétition. Je dois rester concentrée!! Malgré tout, on n'a pas du tout utilisé la fonction "4 roues motrices". C'est pour dire comme le chemin est relativement praticable. Tant mieux!!

Springboks 


Plus loin, on passe par Springfontein avant de s'arrêter à la prochaine aire de pique-nique non loin! Sur la magnifique route parcourant la vaste plaine aux tons jaune, vert, gris, marron, une voiture venant dans l'autre sens nous fait signe de nous arrêter. Ils veulent juste nous passer le mot: ils viennent de voir 3 éléphants plus loin sur la route. Ils nous indiquent où. C'est sympa:). Ils sont tout contents d'en avoir rencontrés. Moi, je ne suis pas trop pressée d'y aller;). Hé hé, les éléphants, c'est pas un, deux, trois qu'on a déjà vus mais des dizaines alors bon, ça ne me paraît pas si dingue que ça; ). Mais dans ce parc, ce n'est pas si évident d'en voir; c'est pourquoi les gens sont au taquet! Je les comprends. D'ailleurs, quand on s'arrête à l'aire de pique-nique quelques kilomètres plus loin pour prendre notre petit-déjeuner, on discute avec un gentil couple hollandais qui est justement à la recherche d'éléphants. On leur passe le mot mais ils vont dans l'autre sens aujourd'hui. Dommage pour eux. On leur promet aussi qu'à Chobe au Botswana où ils comptent aller, ils seront comblés. Ils sont tout contents, c'est rigolo!!


On poursuit donc pour Halali via Goas et Nomians. On laisse de côté le long détour de 33 km de l'Eland drive. Et là, peu de temps après, on voit les trois éléphants en question. Ouf, ils ne sont pas sur la route mais tranquillement dans le bush juste à côté. On s'arrête à proximité d'eux. Aucune réaction. Ils continuent à manger paisiblement. Ils sont très imposants et très gris aussi. Je les trouve différents (en couleur) de ceux déjà rencontrés hors parc. Ils ont l'air sympatoche. On dirait presqu'ils sourient; ). Ça nous rappelle qu'on en a déjà vu un ce matin mais celui-là de loin. C'était très joli car il se distinguait bien dans le paysage.


Il nous faut 15 km pour rejoindre les points d'eau de Goas et Noniams avant de descendre au sud pour rejoindre le Rhino drive. En effet, Gero est déçu de n'avoir vu encore aucun rhinocéros. Alors avec un nom pareil, on se dit que ce drive va forcément nous mener à l'un d'eux; ). On est aux aguets. En vain...Par contre, la piste est très sympa car vallonnée et parfois plus sinueuse à travers un bush un peu plus dense et verdoyant sur fond de petites collines (Helio hills). Chouette, le paysage est changeant!!

Juste avant Halali, on va à un petit point d'eau par une piste défoncée mais ça n'en valait pas la peine.


Halali: nous y voilà! Il est environ 14h. On a roulé plus de 6h en mode "safari". La fatigue se fait sentir!

Après s'être présenté à la réception avec notre feuille de réservation, on va sur le camping encore assez vide. On se trouve un bel emplacement avec deux arbres pour avoir de l'ombre et installer notre hamac :). Il manque la table en pierre (cassée) mais peu importe!!

On profite de notre belle après-midi comme il se doit. Repos tout d'abord! Puis, je bouquine. Hier, à la piscine, j'ai terminé mon livre sur la Zambie. Oui, ouii, j'ai quelques pays de retard je sais, hihi ;). Après avoir lu mon livre sur la Tanzanie dont j'ai déjà parlé, je m'étais attaquée au livre "Mother of Malawi"(Al Gibson), une histoire vraie et plus que tourmentée d'une femme hollandaise qui a construit d'abord un orphelinat puis bien plus pour les enfants au Malawi près de Blantyre. Ça m'aurait bien intéressée d'y passer d'ailleurs! Ce livre est aussi adapté à ce qu'on a ressenti au Malawi: la foi puissante en Dieu. Le livre y fait sans cesse référence. En temps normal, j'aurais trouvé le style bien trop lourd mais là, j'ai trouvé que ça collait parfaitement au contexte;). Après le Malawi, comme on a pas mal enchaîné (faut pas croire, on est overbooké!!), j'ai mis du temps à le terminer. Au Zimbabwe, j'ai enfin commencé "Patchwork" (Ellen Bandu-Aaku). Ce livre en anglais raconte la vie d'une fillette puis femme zambienne. Le style très personnel de l'auteur m'a beaucoup plu mêlant légèreté et profondeur. Et j'y ai appris beaucoup de choses sur les croyances, les coutumes et le pays de façon générale. Je le finis presqu'avec regret! Maman, tu vois de quoi je parle, hein! Dur de quitter un livre...


...Mais c'est pour entamer désormais celui en français d'Élie Fontenaille-N'Diaye, "blue book" sur l'histoire de la Namibie et plus particulièrement de la protection puis colonisation allemande. Finalement, ça tombe bien que je ne commence que maintenant car après Waterberg, Tsumeb, on est en plein dedans! Je ne pars pas de zéro. Le style du livre est excellent et je suis en train de le dévorer, allongée peinarde dans le hamac. Il y a du soleil et un peu de vent. Les conditions sont juste parfaites :).


On va ensuite à la grande piscine dans laquelle on peut vraiment nager. Très sympa et l'eau est booonnne.

Halali est un camping un peu similaire à celui de Namutoni mais en mieux. Les infrastructures sont plus soignées.


Vers 17h, on repart pour notre game drive du soir. Il ne faut pas croire, ce n'est pas de tout repos ces jours de safari!! C'est Gero qui prend le volant ce soir. C'est parti :).

Notre but: aller au point d'eau de Rietfontain à 16 kilomètres d'ici. Et on n'est pas déçu du voyage: un rhinocéros au bord de l'eau. Superbe!!! Gero est aux anges!! La patience récompense toujours ceux qui savent attendre; ).

On observe la scène sublimée par la présence de deux lions allongés au sol en train de dormir (pour changer)!.

Quant au rhinocéros, malgré sa taille et son poids, on constate sa vivacité au moment où il se retourne en un éclair ou au moment où il s'éloigne en courant.

On décide de poursuivre pour atteindre Salvadora. La piste traverse une vaste étendue plate parsemée de buissons dans les tons verts. L'ensemble est superbe. Il n'y a rien à perte de vue à part deux trois arbres verdoyants majestueux.



A Salvadora, rien. Par contre, deux gars nous disent d'aller au prochain point d'eau. Où? "Prochain arbre à gauche!". C'est drôle!!

Et en effet, non loin de là, à Charitsaub, nous avons la chance de voir 6 lions dont 2 lionceaux en train de se reposer. C'est très chouette:).

Lumière du soir 


Comme l'heure tourne, on revient sur nos pas et on décide de s'arrêter à nouveau à Rietfontain. Il y a une dizaine d'éléphants de toute taille en train de se rafraîchir! Puis le rhinocéros se pointe à nouveau surgissant de nulle part mais ce n'est pas du goût des éléphants! Un éléphant le charge. On assiste à la scène. Je ne suis pas très rassurée de le voir s'énerver mais tant que ce n'est pas contre nous; )...On a du mal à partir car il y a de l'action!!!!

Problème: il est 18h48 et la grille ferme à 19h! Aie aie...on était déjà short avant mais là, ça relève du défi...On a plus de 16 kilomètres à parcourir sur de la piste en gravier plus ou moins régulière. Vitesse maximale: 60 km/h. On a 12 minutes. C'est méga chaud. Et si on arrive en retard, que se passe-t-il?! Bon, on verra bien. On n'est pas les premiers à qui ça arrive hein! Concentration maximale pour Gero et sa copilote. "Appuie sur le champignon pilote". On arrive tout de même à savourer partiellement le magnifique coucher de soleil dans nos rétroviseurs.

On a l'air d'être vraiment les derniers!! Je suis notre avancée sur le GPS pour donner des repères psychologiques à Gero aussi. Les kilomètres ne défilent pas vite je trouve!!

Et nous voilà à 19h04 devant la grille FERMÉE!! On est en Afrique ou quoi? Cliché!! Même ici, ça ne rigole pas avec les horaires. Le gardien nous ouvre tout tranquillement en nous saluant!! Tout va bien, on ne se fait même pas engueuler! En même temps, on a été bon;). On a l'impression d'avoir relevé un sacré défi!

Comme on est encore dans le feu de l'action, on va jusqu'au point d'eau du camping. C'est joli mais il ne se passe pas grand chose. On redescend cuisiner. C'est que ça creuse tout ça;).


Vers 21h, même si je suis déjà capable d'aller dormir, on est trop tenté par le spectacle du point d'eau dont les prospectus font la publicité. On y remonte donc en pensant s'y regarder un film (avec écouteurs bien sûr!) en attendant un éventuel animal. Mais à notre grand étonnement, le spectacle a déjà commencé: un rhinocéros noir est en train de boire tranquillement de l'eau. Le point d'eau est éclairé par deux gros projecteurs à la lumière orangée. Il y a un grillage, un auvent et des roches/bancs sur lesquels s'asseoir. Le silence total est requis.

Peu de temps après, un troupeau de zèbres entre en scène. Le rhinocéros leur fait bien comprendre qu'ils n'ont rien à faire là. En plus de ça, de petits "blackbaked jackals" les embêtent.

Après quelques tentatives des zèbres peu téméraires pour approcher l'eau, ils s'en vont et réapparaissent d'une autre côté du point d'eau. Malins ces zèbres:). Ils boivent enfin au point d'eau. Puis un autre rhinocéros, blanc cette fois-ci, se pointe. Le premier est pénible et lui casse aussi les pieds à lui mais il ne se laisse pas stresser et part boire plus loin. A cet instant précis, le tableau est parfait:un rhinocéros de part et d'autre du point d'eau et les zèbres groupés entre les deux! Trop fort!! On a alors vraiment l'impression que tout est orchestré quand une dizaine d'éléphants arrivent d'un pas rapide et décidé vers le point d'eau. Le spectacle est grandiose!!! Ils chassent de ce fait les rhinocéros apeurés et les zèbres. Les éléphants restent longtemps: ils se servent tous de leur trompe pour se déverser une sacrée quantité d'eau dans la bouche, certains vont carrément presqu'entièrement dans l'eau. Un éléphanteau et sa maman sont particulièrement beaux ensemble!

Parfois, le rhinocéros noir refait son apparition mais il déguerpit à nouveau vite fait; ). Alors que les éléphants quittent la scène, un rhinocéros blanc avec son petit arrivent! C'est un vrai défilé, on n'en revient pas. Est-ce tous les soirs comme ça ou est-on chanceux? Après une dizaine de minutes, ils quittent le point d'eau en s'éloignant pour rejoindre le bush. Fin du spectacle! On aurait trop envie d'applaudir!! Où est le metteur en scène?! BRAVO!! Enfin, le rhinocéros noir revient et boit exactement au même endroit que lorsqu'on est arrivé. Incroyable!!!

C'est aussi le moment où on se décide pour partir. On pourrait y rester des heures mais il est déjà 23h. On est vraiment claqué!!!

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Publié le 31 octobre 2018

De Halali à Olifantrus (150 km)


Notre idée initiale était de nous lever à la même heure qu'hier mais notre volonté n'est pas assez forte ce matin. On s'accorde du rab. De toute façon, c'est couvert dehors; ).

Vers 7h, on descend sur la terre ferme et je rédige un peu mon carnet de bord dans le hamac en attendant que Gero se réveille. On petit-déjeune ici puis on se met en route vers 8h45. Le ciel est assez couvert, la température est donc agréable. Aujourd'hui, on sait qu'on a plus de route en prévision pour atteindre le camp d'Olifantrus.

On s'arrête d'abord à Rietfontein pour voir ce qui s'y passe. Il y a de jolis springboks, rien de plus. On poursuit dans le magnifique décor vaste et désertique menant à Salvadora puis à Charitsaub. Même itinéraire qu'hier. Mêmes animaux. Un lion est toujours là. Il y a plusieurs voitures sur le parking. On ne s'y attarde pas trop. On a l'habitude des lions nous ;)!.

On poursuit notre route sur l'axe principal. On a la chance aujourd'hui de voir pas mal d'autruches de très près mais aussi des buffles et, moins fréquents, de beaux Gemsbocks.

Autruches en balade 


Gemsboks

La portion jusqu'à Okaukuejo à partir d'ici est magnifiquement atypique. Le paysage change pour nous offrir un bush blanchâtre aux troncs d'arbres noirâtres. Le chemin en gravier est plus étroit et "vallonné" offrant une superbe vue sur l'étendue blanche laissée par Etosha pan à sec et se confondant presqu'avec l'horizon au loin. On en prend plein la vue!!! On s'arrête sur le chemin à Kapupuhedi qui offre ce même paysage avec des animaux en prime en train de boire dans les dernières flaques du point d'eau. En face, une étendue de terre surgit de la saline: Haas Eiland.

On arrive à Okaukuejo après avoir croisé beaucoup de voitures. Okaukuejo est une des autres portes d'entrée du parc. Alors qu'on veut se rendre au Pan (point de vue) un peu avant d'arriver au complexe touristique, notre enthousiasme est stoppé: son accès est fermé.

Okaukuejo, avec sa tour en pierre à l'entrée, propose un très beau complexe de chalets, de camping et de logdes. Selon moi, c'est le plus beau de tous. Et cerise sur le gâteau: son point d'eau. C'est pour ça qu'on s'y arrête et on y reste un bout bon de temps. En arrivant, on a la chance d'y trouver un éléphant, des dizaines de zèbres, de springbocks, des oiseaux puis des kudus, des gemsbocks. Le mélange est magique et le décor est particulièrement joli! On peut aussi voir les animaux arriver de loin et repartir, c'est très chouette.

Okaukuejo, le plus beau point d'eau du parc d'Etosha 


Il est 11h30, il fait très chaud alors on s'installe à l'ombre sur l'estrade prévue à cet effet. Super moment...


Depuis Okaukuejo, il nous encore bien 100 kilomètres alors c'est reparti!! On suit l'axe principal sur lequel on trace facilement à 60 km/h. On croise de nombreuses voitures de safari dans le coin. Les points d'eau passés à partir de là sont tous à sec. Ce que j'aime précisément sur cette portion, c'est l'espèce de forêt plus ou verte sur tapis d'herbes sèches dorées. On y voit par-ci, par-là des zèbres se protéger du soleil. On peut dire que le zèbre est l'animal principal du parc. On en aura vu des centaines probablement!!!!

Puis, la présence d'animaux se raréfie après Ozonjuitji m'Bari. On roule sur une cinquantaine de kilomètres avant de faire un petit pique-nique vers 13h30 à la hauteur de Sonderkop. Cette partie du parc est ouverte depuis seulement quelques années aux touristes et ça se sent: les panneaux et les infrastructures sont bien plus récents.

L'aire de pique-nique a par exemple un grillage flambant neuf, une porte d'entrée fermée, des tables protégées d'un auvent, des WC propres. Nickel!


Il y a beaucoup de vent et quelques gouttes se mettent à tomber! Ah non!! Heureusement, ce n'est rien de bien méchant. Et à 15h, nous arrivons au camp Olifantrus également récent.


Avant c'était un abattoir pour éléphants rappelé par quelques restes d'infrastructures rouillées et des squelettes...Pas jojo!! Mais on ne s'en rend pas compte évidemment. Cet endroit n'a rien à voir avec les précédents. C'est un petit camping sans prétention mais bien aménagé. Les emplacements sont jolis et disposent d'un auvent. Il y a comme toujours un barbecue, des prises électriques et un point d'eau. Les sanitaires sont bien et propres.

L'ambiance y est bien plus familiale et l'accueil assez sympa:).

On se repose tranquillement dans le hamac à l'abri du vent fort qui souffle sur les nuages menaçants. Il fait frais.

Ce soir, on ne bouge plus. On ne fait pas de game drive. On préfère rester ici, on est bien!

Après avoir mangé (en polaire pour moi), on part au "Hide" surplombant le point d'eau. C'est un long chemin sur pilotis joliment éclairé et protégé. Au bout, on y voit la lumière rougeâtre projetée sur le petit point d'eau mais il ne se passe rien du tout. Sauf au loin, des éclairs illuminent de temps en temps le ciel. On ne reste pas. Sur le retour, on profite de la belle vue sur les étoiles...Puis au dodo!!!

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Aujourd'hui, c'est notre troisième et dernier jour dans le parc d'Etosha. Il nous reste 70 km jusqu'à la "galton gate".

On part un peu avant 8h sous un ciel gris mais une température agréable. Il est possible de passer par le Nord via Dolomite Camp mais on choisit la route directe. On s'arrête en chemin au point d'eau Okawao à 22 km du camp. L'endroit est très joli et il y a encore de l'eau mais peu d'animaux y boivent un coup à cette heure-ci. On n'a pas non plus envie de patienter donc on poursuit. On voit les quelques autres campeurs d'Olifantrus partis avant ou après nous. C'est marrant!


Le paysage est changeant au fil de la piste en gravier. On approche les montagnes vues de loin depuis hier. Ça fait du bien de voir un peu de relief! On aperçoit peu d'animaux dans l'ensemble. On n'est pas déçu vu tous ceux déjà rencontrés ces derniers jours. Et à un moment donné, je vois quatre girafes dans un superbe décor! Trop belleeees!! C'est bon, je suis plus que comblée :)).

La piste en gravier est relativement bien praticable. A l'approche de la sortie, il y a de nombreuses mini montées et descentes et le gravier se transforme parfois en piste caillouteuse plus glissante. On croise pas mal de voitures maintenant dont de safari.

Une fois à la sortie du parc deux heures plus tard, on doit présenter notre permis et remplir deux registres avec les agents. On en profite aussi pour petit-déjeuner sur les belles tables de pique-nique.

On retombe sur la belle route asphaltée C35. Vers le Nord, elle mène à Ruacana. Vers le Sud, elle va vers Kamanjab. Hier, on a réfléchi à la suite de notre itinéraire. Voulons-nous aller vers le Kaokoland pour y rencontrer entre autres la tribu des Himba? Sachant qu'on pourrait faire une boucle via Opuwo. Ou voulons-nous plutôt aller dans le Damaraland? Le nombre de kilomètres élevé pour aller dans le Nord d'une part et le côté apparemment déjà touristique de la rencontre des Himba d'autre part nous découragent. On s'oriente vers le Sud.

La route vaut le détour! On est entouré des belles montagnes de Gootberge. On passe trois personnes qui font du stop mais ce matin, on n'est pas motivé pour prendre des gens. Desolé!

60 km plus loin, nous arrivons dans la petite ville de Kamanjab dans laquelle on s'arrête au supermarché Spar et à la station essence. C'est une superette en fait mais c'est sympa et on y trouve notre bonheur même si certains produits sont un chouia plus chers qu'ailleurs. Le personnel est nombreux et accueillant. Un m'accueille en me demandant:"do you need help?". Je suis surprise par la question; ). Je n'ai plus l'habitude; ). On sent qu'ils ont l'habitude des touristes. Et ça continue dehors avec des vendeuses de bracelets venant en nombre du centre d'arts d'en face. J'avais dit à l'une d'elles que je vais d'abord faire les courses et que je verrai après. Je tiens parole et je lui prends un joli bracelet en perles pour 15 dollars namibiens. Je sens qu'elles ont l'habitude des touristes car leur prix de base était de 50 dollars namibiens!!! Les vendeuses sont toutes jolies et traditionnellement habillées. Je me demande de quelle tribu elles sont. Herero sûrement? J'aurais dû leur demander!!


Puis on reprend de l'essence juste à côté à 14,14 dollars namibiens le litre de diesel 50. L'employée nous remet 62L, c'est la quantité qu'on a donc consommée depuis Tsumeb! Après avoir payé en carte bancaire, l'agent se permet de me demander un petit pourboire. Je n'aime pas trop ça et c'est à ça aussi qu'on voit qu'ils ont l'habitude des touristes ici. Je lui précise quand même que c'est à moi d'en décider. Elle n'était en effet pas particulièrement aimable. Je lui donne quand même 6 dollars namibiens. Un suisse de Luzerne donnera 20 à l'agent qui l'a servi; ). Forcément, tout est relatif!!!


Direction Palmwag maintenant. La belle route se transforme en piste en gravier mais est agréable à conduire. Il y a de nombreux passages de cours d'eau sans eau mais laissant un trou parfois plein de cailloux. Achtung! Heureusement, à chaque fois, un panneau indique ces passages délicats. Parfois, les petites montées sont si raides après qu'on ne peut pas deviner la suite du chemin! On se croirait dans un manège à sensation! Et gare à l'éventuelle voiture venant d'en face même si on en croise peu à vrai dire.

A un moment donné, un homme en veste jaune se met au milieu de la piste et nous demande de ralentir. On se demande ce qu'il se passe. On s'arrête. Il est très sympa et nous avertit que plus loin le passage d'un cours d'eau n'est pas évident à franchir. On est surpris!! Il nous conseille donc de bien tenir notre gauche! Ok?! On le remercie! Puis il nous présente un petit cahier avec des donations pour le club de foot local. Ah c'est donc ça. La blague!!! On lui dit qu'on ne veut pas faire de don! Il est déçu. On poursuit et quelques kilomètres plus loin, on se dit: mais au fait, on n'a toujours pas vu d'eau?! Évidemment tout est à sec!! Le petit malin! On imagine quand même que son coup a sûrement déjà marché avec d'autres touristes! Il est fort, il est fort!! On en rigole!

Le paysage, quant à lui, est absolument grandiose!! On entre dans une autre dimension. Il y a des montagnes de toutes parts: les Gootberge d'un côté et les Great table Mountains de l'autre côté. Ces dernières sont magiques!! Je n'ai encore jamais vu ce genre de montagnes si atypiques. Elles rappellent peut-être les canyons américains. Elles sont si parfaitement sculptées en forme de large pyramide finalisée par un plateau en guise de sommet. Et il y en a de plus en plus à l'horizon. L'ensemble est hallucinant!!! On s'arrête à plusieurs reprises pour prendre des photos.

On passe ensuite le col de Grootberge à 1540 mètres d'altitude. En haut, on y fait une halte comme beaucoup d'autres gens venant de l'autre sens. Il y a des toilettes. Deux voitures grimpent sur le chemin hyper raide et caillouteux menant à un lodge bien plus haut dans la montagne. Ça a l'air chaud même en 4 x 4. Nous, on se contente de manger un petit encas, c'est moins risqué; ).

La descente caillouteuse et glissante du col est très raide. Gero se concentre à fond!! Moi, je savoure le paysage montagneux de plus en plus sec!

Sur le bord de la route, on voit des petites échoppes avec des minéraux en vente. Certains enfants accourent même vers notre voiture à un moment donné. Le reste du temps, les propriétaires sont occupés à autre chose. Les étales sont seules.

C'est chouette car on traverse plusieurs villages comme celui de Humor ou de Bergsieg. Ce dernier semble sortir de nulle part et faire partie d'un décor de film! J'adore l'ambiance!!!


Dans l'un des villages qu'on passe, je suis toute contente de voir une femme herero bien en chair avec sa robe longue si élégante et son chapeau tellement typique...!!! Le méga cliché!

On arrive à Palmwag après 114 km. Il est 14h. On avait repéré un camping sympatoche à l'ombre des seuls palmiers du coin dans une sorte d'oasis mais on est finalement motivé pour continuer!!

Le paysage varie à nouveau mais reste magnifiquement montagneux.

L'idée nous prend alors de peut-être camper à l'arrache. Sur l'application Ioverlander, certains voyageurs ont indiqué l'endroit de leur campement sauvage dans les coins. Sur la C43 donc, plus de 45 kilomètres au sud de Palwag et à hauteur de la rivière asséchée Huab, on s'aventure d'abord dans la gorge à droite de la route.

C'est très joli mais aussi très sableux. On switche en mode "4 roues motrices". Concentration maximale! On se demande quand même où on va bien pouvoir faire demi-tour. Ne pas s'arrêter. Continuer...On galère à trouver l'emplacement décrit. On ne trouve pas du tout d'ailleurs. On s'arrête quand le sable est moins profond et on sort de la voiture pour admirer le paysage à la fois montagneux et sableux qui nous entoure. Le mélange est particulièrement atypique et joli.

On enlève aussi de la pression de nos pneus pour le retour. Et on sent que ça roule mieux.

Pas encore convaincu, on s'aventure maintenant de l'autre côté de la route principale en remontant la rivière sur un chemin en gravier fait par les villageois d'ici. On en croise d'ailleurs un avec ses vaches. On trouve un endroit plutôt sympa mais visible des éventuels villageois car à côté de du chemin. On hésite...

Sur le retour, le berger nous demande de l'eau. On lui en donne! Si ce n'est pas pour ça qu'on a d'abord rendu service, on se dit toute de même après qu'on a tout intérêt à soigner nos relations avec les locaux si on compte camper dans le coin;).

On repart et cette fois-ci, on remonte la route principale d'où on vient pour ensuite s'engager sur le bas-côté droit. Le chemin est assez difficile car très caillouteux voire rocheux!! Faut faire attention où on roule! Ça ne serait pas le tout de crever et c'est pas comme si ça n'arrivait qu'aux autres hein;)!!!. Mais on persiste et on trouve un bel endroit éloigné de l'axe principal au pied des collines environnantes. Ça me convient beaucoup mieux car le spot est ouvert. On a une jolie vue tout autour de nous. On est quasiment pour ainsi dire dans le lit de la rivière. Elle est bien sûr complètement à sec. Il n'y a donc pas de danger. Il est juste important de surveiller l'éventuelle pluie mais ça ne semble pas être le cas ce soir :). Au pire, on réagira.

Voilà, on pose enfin nos petites fesses sur nos super chaises de camping vers 17h30. C'est le top si on fait abstraction des mouches qui nous tournent autour non stop! Première parade: de l'anti-moustique. Aucun effet. Deuxième parade: une capuche sur la tête sans mettre le gilet entièrement car il fait trop chaud. On n'a pas fière allure mais ça marche :). Ouf!!!


On ne voit pas le soleil se coucher de nos yeux derrière les montagnes mais on profite quand même de la jolie lumière rougeâtre projetée par le soleil sur les nuages:)

Le ciel est de plus en plus étoilé. C'est superbe. Il fait nuit noire et l'air est encore chaud. On ne cuisine pas ce soir, on grignote avant d'aller se coucher. Quelques voitures passent encore. On éteint nos lampes à leur passage pour éviter d'attirer les regards.

Au loin, ce soir, comme hier soir, des éclairs illuminent le ciel. C'est étrange. Gero s'inquiète d'un éventuel orage. Moi, ce sont plutôt les éléphants du désert qui me questionnent. On se rassure mutuellement!

13

Ce matin, on se lève vers 7h. La lumière sur les montagnes est jolie ce matin. Hier soir, j'ai mis du temps à m'endormir car il faisait encore très chaud. On aurait pu ouvrir la tente! Je n'ai par contre pas du tout eu peur d'éventuels animaux ou d'un orage. Tout a été très calme jusqu'à ce matin.

Avec le soleil, les mouches refont leur apparition mais ne nous embêtent pas longtemps puisqu'on s'en va rapidement. On met plus de 20 minutes pour retrouver le moyen de rejoindre la piste principale tellement le terrain est irrégulier et absolument pas praticable partout (trous, énormes cailloux, buissons épineux...). On retombe sur le berger d'hier avec des ânes et des vaches ce matin. Il nous redemande à boire. On lui redonne à boire...

Hop, une fois remonté sur la route en gravier, on trace sur la C39 vers Khorixas mais on bifurque rapidement vers le Sud sur la D2612. Avant d'y arriver, on s'arrête plusieurs fois pour savourer le paysage montagneux qu'on laisse derrière nous.

Puis, on se laisse tenter par la grimpette d'une dune de sable qui nous impressionne. On s'enfonce mais c'est sympa et on prend un peu de hauteur sur les environs.

Que c'est beauuuuu! Depuis hier, on n'arrête pas de se dire que cette route est l'une des plus grandioses qu'on n'ait jamais empruntées.

C'est très étonnant qu'elle ne soit pas nommée "scenic route" par aucun guide.

Ce que j'aime beaucoup, ce sont aussi ces villages qui émergent de terre par endroits. Ça paraît si improbable mais vrai!

Sur la D2612, on va d'abord à Wondergat, non loin de la piste. Le chemin est seulement pour 4x4 mais ça passe bien et c'est seulement à quelques centaines de mètres. Il s'agit d'un trou profond dans le sol rocheux. Ce n'est pas vraiment impressionnant.

On poursuit sur l'axe principal. La piste faite de gravier mélangé parfois à du sable est sympa à rouler mais demande quand même de la concentration. Ce qui est fatiguant en plus de ça, ce sont ces vaguelettes qu'on ne peut pas toujours éviter. On sursaute non stop dans la voiture! Et encore heureusement qu'on a une bonne voiture!! C'était déjà le même topo à Etosha! Ces vaguelettes me rappellent celles formées par les dameuses et sur lesquelles on skie à l'ouverture des pistes alors qu'elles sont encore toutes dures!!


Le paysage se transforme peu à peu pour laisser plus de place à de grandes vallées avec au loin de superbes montagnes coniques réparties dans l'espace. On sort plusieurs fois de la voiture pour profiter de la belle vue.

Ça tape aujourd'hui mais rouler avec les fenêtres ouvertes reste très agréable.

On va plus loin jusqu'à Organ Pipes et Burnt Mountains. On y est environ 1h après notre départ de ce matin à 8h. On sait qu'on doit payer 50 dollars par personne (3 euros). Par ici la monnaie pour pas grand chose.

Si les organ pipes sont en fait une gorge étroite faite de tubes rocheux basaltiques de 4M de haut et sont plutôt jolis, la burnt moutain plus loin (prendre la voiture mais possibilité de s'y rendre à pied en 10 minutes) est bien décevante.

La montagne volcanique semble avoir été brûlée mais rien d'impressionnant...On est donc d'accord pour dire que ces deux curiosités constituent une arnaque. Ça ne vaut pas le coup de s'y rendre exprès et de payer pour!

On décide de laisser tomber les peintures des caves de twyfelfontein mais aussi le Damaraland museum et la forêt pétrifiée. Même si tout a l'air sympa, on trouve les entrées chères et ces endroits sont touristiques...On préfère trouver d'autres spots peut-être moins courus.


Une fois retourné à la jonction avec la D2612, on prend à droite et on roule jusqu'à Geibigeb village. On a besoin d'une bonne heure pour parcourir ces kilomètres.

Plus on avance, plus on a la sensation d'être un peu à Matobo. Les formations rocheuses sont en effet nombreuses, originales et parfois surréalistes avec une roche ronde en équilibre tout en haut d'un monticule de rochers!!

A Madisa Camp, on s'arrête pour demander si la route en sable qui descend directement vers le Sud pour Brandberg n'est pas trop difficile. Sinon on prend la route principale qui contourne. Ce camp caché dans les formations rocheuses est super accueillant et ne donne qu'envie d'y rester!!



Mais il est seulement 11h30, on a envie d'avancer un peu :). En tout cas, l'employée est très sympa et elle nous rassure sur l'état de la piste. Elle nous donne des conseils précis.




C'est parti!!! Juste avant de se lancer, on téléphone à White lady lodge pour réserver une place de camping et on dégonfle à nouveau les pneus à 1,4 bar. On ne fait que ça depuis hier: dégonfler, gonfler, dégonfler...;).

On roule maintenant 35 km en une heure et demie dans du "thick sand". On est bien sûr en 4 roues motrices. Honnêtement, on s'attendait à pire!! En fait, on se dit que notre premier jour de conduite à Chobe était vraiment le plus difficile jusqu'à maintenant! Donc on est plutôt à l'aise même si on ne peut pas rouler franchement vite;). Ce trajet nous plaît beaucoup. On est absolument seul! On croise juste un berger avec ses vaches, deux fermes à traverser et deux autruches fofolles en train de prendre leurs jambes à leur cou; ). Face à nous, la sublime et imposante montagne du Brandberg. La vue est toujours plus majestueuse plus on s'approche.

On grimpe une montée annoncée comme dune de sable difficile par la dame du camping. On s'attendait à beaucoup plus raide et glissant mais on gère facilement :). C'est mieux comme ça!!!


L'horizon s'ouvre ensuite à nous et l'ensemble paraît de plus en plus désertique! On se croirait au bout du monde!! Mais on n'y est pas encore.

On bifurque avant direction le pied de Brandberg avec son lodge "white lady" du nom des peintures rupestres du coin. Jusqu'à ici, le chemin était simple, c'était globalement toujours tout droit puis Maps.me nous aide à viser le camping au plus direct après la traversée de la rivière Ugab complètement à sec!


Le lodge est un coin de paradis et une oasis dans ce décor rude et aride. Le jardin aux plantes résistantes comme les cactus est superbement entretenu, les deux piscines paraissent être un mirage tellement elles sont les bienvenues ici, le lodge est très chic. Nous, on campe plus loin à quelques centaines de mètres de là sur un emplacement géant à l'ombre d'un bel arbre et face aux Brandberge! Le rêve également!!!

Alors qu'on bénéfice de toutes les infrastructures, on paie seulement 145 dollars namibiens par personne (9 euro). La restauration n'est pas non plus excessive. Le top! Il y a du wifi payant aussi pour les accros.


A la réception, il y a plusieurs affiches concernant les éléphants. Il est nécessaire de rappeler aux gens de ne pas les approcher ni de les nourrir. J'hallucine. Il y a vraiment des gens assez bêtes pour faire ça?!! Et comme pour les ours au Canada, un éléphant qui s'habitue à la nourriture des hommes sera un éléphant mort car tué par les rangers (car devenant potentiellement agressif envers les hommes).


Il est 14h et il fait très chauuud!! La fraîcheur de la piscine et le repos à l'ombre des parasols nous appellent!!!

Il y a déjà d'autres voyageurs dans le logde, la majorité allemande. Mais je suis très surprise de constater qu'énormément de Français voyagent aussi en Namibie! La part du gâteau semble essentiellement partagée entre ces deux nationalités. Les Hollandais arrivent en troisième position peut-être.

On voit deux jolis lézards complètement différents l'un de l'autre. On les observe avant de piquer une tête dans la piscine:).


Le brandberg, littéralement montagne brûlée, nous fait face. Il est composé de granite et son sommet nommé Königstein est le plus haut de Namibie du haut de ses 2573 M. Pour s'y balader, il faut obligatoirement payer l'accès et avoir un guide...Pénible.


On profite toute l'après-midi des piscines et des transats. L'air est chaud même à l'ombre!

Un groupe allemand de motards arrive en combinaison et bottes de motards. Comme ils doivent avoir chaud, l'horreur!!!


On grimpe vers 18h au "sunset point" juste au-dessus de la piscine. Il y a un banc et la vue est très jolie.

On rentre ensuite au campement. La nuit tombe vite comme toujours mais nous laisse tout de même le temps d'entrevoir un ciel rougeâtre grandiose sur fond montagneux! MAGNIFIQUE.

Alors qu'on finit de préparer à manger, on reçoit quelques gouttes sur la tête! De lourds nuages se baladent en effet au-dessus de nous. On n'a rien vu venir!!! Heureusement, il s'agira seulement de quelques gouttes!


Deux locaux viennent ensuite nous proposer des chants et danses traditionnels. Ils nous surprennent car ils arrivent sans lumière. On ne s'y attend pas. On dit non merci. On les entend plus tard avec d'autres campeurs.


Avant d'aller au lit, je me prends une bonne douche. Les sanitaires sont à ciel ouvert, simples mais bien. Ils sont dispatchés dans le camping. On est un peu loin. S'y rendre dans la nuit à pied est surprenant car il fait vraiment nuit noire.

Comme hier soir, il fait très (trop) chaud dans la tente! C'est pénible!! On ouvre de tous les côtés en laissant seulement la moustiquaire mais le peu de vent n'aide pas à ventiler assez...Et ouvrir complètement serait donner raison aux moustiques. J'ai donc du mal à m'endormir.

14

Cette nuit, mon sommeil a été perturbé par de foutus moustiques qui ont réussi à s'infiltrer dans notre tente. Ils m'ont gonflée!!!! Du coup, ce matin, j'ai l'impression de manquer de sommeil. Grrr!!! Et pour couronner le tout: ce sont les vaches envahissantes accompagnées de cris aigus d'oiseaux (qui ne ressemblent en rien à un doux chant) qui nous réveillent! Vive la nature, hein!!! Ben pas ce matin. Grrr encore une fois.

La découverte matinale du superbe Brandberg plongé dans une lumière dramatique me fait oublier mon humeur massacrante! Qu'est-ce que c'est beau! Quel endroit incroyable!!! Je vais mieux :).


Après avoir pris notre petit-déjeuner tranquillement face aux montagnes, fait la vaisselle, rangé la tente, dégonflé à nouveau nos pneus, on est parmi les derniers à se mettre en route vers 10h.

Ce matin, on s'engage sur la "Brandberg 4x4 trail". Il s'agit d'une piste qui contourne la montagne par l'est puis le sud de là où on démarre. On peut en faire le tour complet si on le souhaite. Comme on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, on se dit qu'on verra bien au fur et à mesure. Il est toujours possible de rejoindre l'axe principal.

C'est parti pour une belle journée!  

Peu surprenant ce matin, j'ai un peu de mal et ne joue pas très bien mon rôle de copilote. On commence donc par un détour!! Ça s'arrange après. Dans tous les cas, le chemin est MAGNIFIQUE!!! On roule essentiellement sur du gravier-sable assez contrôlables. Les formations rocheuses autour de nous sont très jolies surtout avec comme arrière-plan l'immense Brandberg! De l'autre côté, on a une vue vaste sur la plaine parsemée de collines, d'arbustes verts et de maisons par-ci, par-là. Peu après, on croise plusieurs autruches et une sorte de springbok. Bonjour mesdames et monsieur!!

Alors qu'on longe la ravine asséchée Tsiseb, c'est comme si on s'enfonçait dans des gorges profondes. On se sent tout petit d'un coup! C'est non loin d'ici qu'il y a la fameuse peinture de la "White lady" (femme blanche de 40 cm de haut peinte sur une roche et faisant partie d'une scène plus large de chasse). Même si ça a l'air intéressant, on fait le choix de ne pas y aller.


Je reprends peu après le volant car j'aime bien rouler sur ce genre de terrain. Par contre, quand il s'agit de plus grosses pierres, j'aime moins ça. Globalement, on roule assez lentement entre 15 et 40 km/h car le chemin est irrégulier. Mais d'un autre côté, c'est très chouette pour admirer le paysage qui nous accompagne à sa juste vitesse;).

Le Brandberg sur notre droite nous impressionne tout au long de notre route actuelle. On y distingue aisément les différentes strates laissées par les aires géologiques successives. Superbe!

Ce qui est également top, c'est que les paysages varient sans cesse au cours de notre avancée. Ce n'est jamais monotone. Il y a toujours de nouvelles buttes, montagnes, formations géologiques qui émergent à gauche, à droite, à l'horizon! Puis c'est subitement le désert...plus rien. Et à nouveau, on retombe sur des arbustes verts ou des collines...!


On décide de rejoindre la piste au sud en gravier D2342 et parallèle à celle-ci à hauteur de la "rivière" Orawap. En effet, le chemin actuel est sympa et nous plaît beaucoup mais on a envie aussi maintenant d'avancer un peu plus vite direction le messum crater. Ça fait quand même plus de 2h qu'on roule sur cet itinéraire.


Juste à la jonction, il y a un camping inattendu: "éléphant rock campsite". Son nom s'inspire des roches juste au-dessus en forme d'éléphant. On les observe et en effet notre imaginaire en voit un mais ce n'est quand pas vraiment clair et net;).


La piste en gravier est large et préparée ce qui nous permet d'y rouler au moins à 60km/h. Ça ne reste quand même pas de tout repos car gare aux pierres, aux trous et aux virages. On croise quelques autres voitures contrairement sur les pistes hors de cet axe principal.

Une vingtaine de kilomètres plus loin et après s'être imprégné du paysage incroyable se jouant devant nous (j'adore : en premier plan un sol jaunâtre, en deuxième plan devenant rouge rouille et enfin des montagnes-plateaux), on prend une piste sableuse à gauche le long de la Messum river. Comme toujours plus de rivière mais de la jolie végétation verte laissant deviner la présence souterraine d'eau. Ce magnifique chemin (encore un) nous fait comme entrer dans une nouvelle dimension, celle du désert!

Oh oh le reste des touristes de l'année dernière !? 

Au loin, on distingue une sorte d'oasis sur fond montagneux. Mirage ou réalité?

La piste est étroite et parfois très ensablée mais ça passe bien et il faut accepter de laisser les roues par endroits glisser. Il y a aussi des vaguelettes sur certaines portions qui sont très désagréables. On commence à voir de plus en plus de plantes étranges, toujours les mêmes: longues feuilles épaisses vertes, fleurs jaunes. Elles sont à ras du sol et paraissent mortes...

On avance lentement mais sûrement dans ce décor magique. J'aime particulièrement cette partie du chemin!!! Puis, la montagne disparaît de notre ligne de mire car on suit la trace qui se dirige maintenant vers l'Ouest.

Le terrain est de plus en plus aride et battu par les vents. On se sent une fois de plus seul au monde et c'est vraiment le cas!!! Le sable est blanchâtre et les sommets environnants marrons.

Puis il y a comme un léger film vert clair sur le sol contrastant avec certaines collines beiges ensablées. C'est juste dingue car le paysage change sans cesse en fait!!

On voit souvent déjà de loin la piste ou les pistes des automobilistes dans ce décor insolite. Si on s'attendait à beaucoup plus compliqué, le chemin devient juste particulièrement difficile sur une petite portion. Les roues s'enfoncent et sont plus dures à manier mais ça passe toujours au bout du compte car c'est assez large. La concentration nécessaire pour rouler fatigue quand même, je le sens! C'est pour ça qu'on fait une pause vers 13h30 à l'ombre du seul arbre en vue dans le périmètre pour reprendre des forces et changer de conducteur.


Un panneau nous indique qu'on pénètre désormais dans un écosystème très sensible. Nous voilà entré progressivement dans l'immense cratère.

En fait, on ne s'en rend même pas compte, on est déjà dedans! Il s'agit d'une immense plaine de 25 km de diamètre, marron rouille et d'amas de roches volcaniques aux alentours.


On grimpe sur l'un deux et on profite du décor à perte de vue dénué de toute végétation tout autour de nous!!!! IMMENSE. HALLUCINANT. MAGIQUE. Ça pourrait rappeler un peu le sud de l'Islande dans des proportions plus démesurées encore...

On découvre aussi une petite grotte entre temps.

D'en haut, Gero aperçoit un panneau en contre-bas. On y descend en voiture (trace droite autour de cette montagne alors qu'on était sur celle de gauche qui grimpe pour redescendre le mini-col.

Nous y voilà 5 minutes plus tard. Il y a un panneau demandant de respecter ce lieu historique ancien. Il y a une jolie cave ouverte mais on n'y voit aucune peinture. On ne sait même pas s'il est censé en avoir. Par contre, cet endroit était le refuge des nomades de Damara.

Un autre panneau parle des lichens et des fameuses "welwitschia mirabilis" qu'on observe depuis tout à l'heure. Ces plantes du désert remonteraient à 2000 ans pour les premières et sont capables de vivre dans de telles conditions! Tu m'étonnes!!! Il est également précisé de rouler sur les pistes maximum à 40km/h pour éviter de trop les perturber avec la poussière soulevée par les voitures.

L'étrange Welwitschia mirabilis 


On poursuit notre chemin vers la "Messum terrace". Il est déjà 16h, on se dit que ça pourrait être sympa de faire du camping sauvage dans le coin. Original non? Évidemment, on n'est jamais les premiers. Les anciennes traces de feu de camp en témoignent à quelques endroits. Alors qu'on s'enfonce dans le lit de la rivière, je descends car je vois de drôles de balles jaunâtres sur un lit léger de végétation verte. Elles ressemblent à des fruits. C'est vraiment inattendu ici!

Intéressant...Avant de remonter dans la voiture, je me dis que ça pourrait être un endroit pour camper. Mais à y réfléchir, bof, on se sent comme à l'étroit dans cette petite gorge.

Demi-tour jusqu'à la jonction vers le nord pour rejoindre la D2303 (à 10km d'ici). Et là, juste avant la montée, on flashe sur notre camp de ce soir. C'est là:). C'est grand ouvert sur les alentours tout en étant protégé par une petite barre rocheuse (car le vent pourrait décorner des bœufs quand même). Parfait!

Il est 16h30. On profite dans la voiture. Je rédige mon carnet de bord sur mon portable en train de recharger grâce au panneau solaire, Gero prévoit la suite de notre périple pour demain. Elle n'est pas belle la vie?!

Le temps passe vite et le soleil commence à descendre. La lumière est belle. Vers 18h, on commence à sortir nos provisions et on se rend compte que le frigo est bien sale: le fromage, le yaourt se sont renversés...Il y en a partout...On voit que le frigo fixé par des crochets à la voiture s'est détaché...C'est parti pour une petite demi-heure de nettoyage-bricolage. Puis, on profite des derniers rayons du soleil pour se faire un bon Abendbrot. On n'a pas besoin de plus ce soir. Je me sens très bien dans cet endroit désert et plus que tranquille. Seulement deux corbeaux nous rendent visite puis plus rien...Le calme absolu...seulement le bruit sourd du vent venant de la côte atlantique. On ne s'en rend pas compte mais on est seulement à 35 km de la côte maintenant!!

Dès que le soleil se cache, il fait vite très frais. On se rhabille et on se réfugie rapidement dans notre tente. On a hésité à déménager juste de l'autre côté de la butte qui nous protège car c'est moins venteux mais finalement on ne change rien. On est bien dans notre tente à la toile épaisse.


On bouquine puis je m'endors rapidement. Il est seulement 20h mais je ne résiste pas!!! Il fait à peine nuit noire;). L'air frais me fait un bien fou. Je sens que je vais bien dormir et récupérer de mes deux dernières nuits peu reposantes.

15

Ce matin, on se réveille dans la fraîcheur. C'est agréable :). Le ciel est par contre tout gris pour l'instant.

Cette nuit, le vent est tombé vers minuit. Parfait!

On démarre vers 8h30 en empruntant la piste "off road" (précisé par maps.me) dans le lit de la rivière. La piste est largement tracée et ne pose pas de problème particulier sauf parfois les fameuses vaguelettes.

La gorge est très jolie et on peut y voir le travail d'érosion à travers les formations des parois rocheuses. Il y a d'ailleurs un endroit connu pour ses "chevaux rocheux".

Les chevaux à droite 

En 30 minutes, on arrive sur la piste en gravier principale D2303.

Il n'y a pas un chat non plus sur celle-ci.

Gero a eu le tout petit stress ce matin de ne pas voir notre voiture démarrer. Tu m'étonnes, ça serait un sacré problème dans ce genre d'environnement. Surtout qu'une fois de plus on constate qu'il n'y a pas un pète de réseau! ! Mais tout va bien:)

Puis une bonne demi-heure plus tard encore, on retombe sur la C34 aspahltée au sud de Mile 108 et qui descend vers Swakopmund. Sur le chemin, on quitte progressivement ce paysage hallucinant volcanique pour entrer encore dans un autre univers: celui du sable et de l'océan Atlantique au loin!! Quel pays!!!!

Sur notre route, il y a à notre gauche les montagnes volcaniques laissées ce matin. A notre droite, la mer bleue à perte de vue. Devant nous, un désert blanc parsemé de touffes vertes...Sinon, rien... C'est très beau mais aussi inhospitalier. Il y a beaucoup de vent, la lumière est très vive... Je m'imagine les Portugais débarquer ici dans les années 1485 puis les Allemands dans les années 1890...depuis l'océan! L'horreur!

Sur la route, il y a de nombreuses possibilités de s'approcher en 4 x 4 (ou à pied) de la mer. Ce sont essentiellement des spots de pêche. On voit d'ailleurs des voitures équipées à l'avant de cannes à pêche. C'est marrant!

A 10h30, nous voilà à Cape Cross à la Robbenreservat/seals reserve soit la réserve de phoques. Ce n'est pas fait exprès mais ça ouvre à 10h. Ça tombe bien :).

L'entrée coûte 80 dollars namibiens par personne (5 euro) plus 10 dollars pour la voiture.

A l'entrée, il y a des toilettes mais aussi quelques explications sur les phoques. C'est une bonne entrée en matière!

Puis, il faut reprendre la voiture pour aller jusqu'à la colonie de phoques! En sortant de la voiture, la première chose qui saute aux yeux, ou plutôt qui monte au nez, c'est l'odeur très forte dégagée par tous ces phoques. Ça tuuuuue! Âmes sensibles, s'abstenir ou avoir un foulard devant les narines!! Ouï ouï!! Puis on s'y fait un peu;). C'est supportable bien sûr!

Il y a des dizaines de bébés phoques, de femelles et de mâles partout, à nos pieds, sur les roches de la plage, dans l'eau! Génial!! Il y a du mouvement de partout et de nombreux cris: certains ressemblent des aboiements de chiens (d'où le nom "Seehund" en allemand!). Beaucoup dorment et leurs positions sont parfois excellentes: la tête sur une roche, sur le dos, sur le ventre, les uns sur les autres!

On peut se balader sur un pont/chemin un peu surélevé sous lequel des phoques dorment. C'est marrant. De là, on surplombe les gros mâles d'au moins 300-400 kg qui se battent pour certains.



Puis on s'approche des deux croix: la première posée par les Portugais en 1485 puis la seconde par les Allemands vers 1890.



On poursuit désormais vers Swakopmund. A l'approche d'Antie's bay comme d'autres bourgades, on est captivé par ces endroits sortis de nulle part! Des villes dans le désert battu par les vents froids de l'océan. Bravo l'être humain!!! On est épaté mais on ne les envie pas ; ).

Au sud d'Antie's bay, on tombe sur l'épave du bateau Zeila échoué ici il y a 10 ans. Sur cette plage, il y a aussi des vendeurs qui sautent sur l'occasion pour nous vendre des minéraux. On leur répond gentiment non merci. Puis l'un d'eux nous dit qu'on peut leur donner quelque chose à manger. J'ai horreur de ces situations pourries!! On lit plus tard par hasard sur un blog qu'ils ont le même discours avec tous les touristes...


Vers 14h, nous arrivons dans la jolie ville de Swakopmund, construite à l'origine par les Allemands, et c'est clair et net. Les rues sont très larges et la structure de la ville est organisée. Les bâtiments sont très chics et bien entretenus pour beaucoup et témoignent d'une autre époque. C'est vraiment très chouette au premier coup d’œil.

On choisit le Desert sky backpackers et on est très content. Le lodge est très bien situé entre ville et bord de mer. Le personnel est très gentil. A l'intérieur de la propriété, on peut garer la voiture sous un grand auvent. Parfait pour nous. Le jardin est très sympa et familial. Les sanitaires sont très bien. Il y a même un salon intérieur avec TV, prises...Top par ce temps frisquet en soirée! Et on est les seuls avec une autre fille. Bref! On est vraiment parfaitement tombé.

160 dollars namibiens par personne (10 euro). Wifi assez rapide et à volonté.

On est motivé pour partir à la découverte de la ville qui me plaît d'emblée. C'est quand même bizarre de voir de nombreuses devantures, enseignes écrites en allemand ou d'entendre tout simplement de nombreuses personnes parler en allemand (locaux).

Il y a de jolis magasins d'arts. Je fais du lèche-vitrine, c'est agréable ici:).


On se dirige vers l'office du tourisme mais il est déjà 17h, c'est fermé. On repassera demain.

Après s'être baladé dans les petites rues dignes d'intérêt, on se rend au "Fish deli", le restau que j'avais repéré:). Il paraît que c'est le meilleur restau de poisson selon les locaux! Il est seulement 18h mais finalement c'est notre chance d'arriver si tôt car toutes les tables sont réservées pour plus tard!!! On s'installe et même si la carte est variée, on déguste un fish and chips: plat basique mais excellent! On se fait plaisir aussi en se commandant un verre de vin banc. Le personnel est souriant et aux petits soins. Le restau est sympa! Bref, on passe une très belle soirée culinaire:)).

Pour couronner le tout, on est mardi et les mardis, c'est 20% de réduction sur les fish and chips :)). Ça fait plaisir! En tout, ça nous revient donc à 250 dollars namibiens (avec pourboire), soit 15 euro.

Il est 19h. Le soleil se couche tout doucement. On se dépêche donc de rejoindre l'océan et son beau ponton pour y admirer les derniers rayons de la journée.


On y passe un peu de temps. Les vagues puissantes déferlent sur la côte. Le vent est fort!

L'ambiance est donc particulière ce soir sur ce ponton!

La lumière est superbe...


On rentre encore éclairé par les nuages rosés...

Ce soir, on profite du salon bien au chaud, d'internet. L'employée du lodge est en train de regarder à côté de nous une série indienne genre "les feux de l'amour". Elle est à fond dedans et nous explique le comment du pourquoi; ). C'est marrant!!!

16

Aujourd'hui, on décide de rester tranquille à Swakopmund et dans notre hébergement sympatoche. Le temps est optimal : soleil et 20 degrés. Top!


On profite ce matin essentiellement d'internet pour nos blogs et pour la recherche d'informations pour la suite de notre périple. Notre seul impératif est d'être le 3 novembre à Sussuvlei. Jusque là, on est flexible. Et il y a tellement de possibilités:)!

Cette après-midi, on a encore du mal à décoller. On est bien ici après tout:).


On discute avec un couple hollandais qui vient d'arriver. Ils sont en périple vélo pendant 7 mois et vont de Nairobi au Cap. Ils sont aussi passés par la Tanzanie, le Malawi, la Zambie et le Botswana. On discute bien ensemble. Ils sont très gentils et intéressants.


Comme il se fait déjà tard (16h), ils souhaitent arriver au magasin de vélos avant la fermeture. De même pour nous, on veut encore profiter de la ville et de la mer. Peut-être à ce soir? Avec plaisir!


On part en ville. On explore une autre partie de la ville. On va vers le joli phare et le musée. Le musée nous intéressait bien mais il ferme à 17h ce qui nous laisse peu de temps pour le visiter. Tant pis! A la place, on profite de la chouette promenade le long de la mer. Il y a plusieurs restaurants, des petits magasins touristiques, des bancs colorés, l'ancienne brasserie allemande...L'ambiance est très sympa et détendue.

Un gars en jet ski tire un surfeur. On observe un bout de temps ce surfeur en train de s'amuser sur les vagues. Il gère. Pensée pour toi Michaël :). Il y a quand même de sacrées vagues!!

Puis on poursuit notre balade à la recherche d'autres jolis bâtiments d'époque et on n'est pas déçu!

A 18h, nous revoilà dans notre restaurant d'hier soir le Fish deli qu'on avait réservé hier dans la foulée pour ce soir;). On y revoit plusieurs personnes. C'est drôle!!! Je prends un plat plus raffiné ce soir, la classe:).

On rentre au coucher du soleil et on se pose dans le salon! Petite réflexion du soir :

Vous avez 4 heures...

17

C'est fou comme le temps passe vite!! C'est déjà le 1er novembre...incroyable!


Ce matin, il fait beau et bon. C'est vraiment agréable de profiter du joli jardin de la propriété.


Je pars retirer des sous en ville car on est quasiment à sec, même pas de quoi payer la deuxième nuitée ici. C'est parti, je suis motivée mais ma joie se calme vite quand je vois les queues aux distributeurs des différentes banques toutes situées près de Pick n pay. Bon...c'est comme ça, patience...

Je retire à nouveau deux fois 3000 dollards namibiens (soit 350 euro) à Windhoek Bank.


C'est agréable de se balader en ville. J'aime beaucoup l'ambiance et c'est intéressant de voir Blancs et Noirs "mélangés".


A mon retour, on paie la dame puis on décolle vers 10h, heure du check-out. On n'a pas revu les Hollandais, dommage, on aurait bien plus discuter avec eux!


Première étape: refaire des courses pour les prochains jours. On va à pick n pay. Je ne l'ai jamais précisé mais la caissière se charge de mettre les achats dans des sacs plastiques. Il y a même parfois une deuxième personne spécialement chargée de cette tâche comme aujourd'hui.

Pendant que je range les courses, Gero part chez le coiffeur! Il en avait envie depuis quelques jours. Je suis tombée dessus par hasard ce matin en allant chercher des sous. C'est l'occasion! 100 dollars namibiens pour la coupe (6,5 euro). C'est raisonnable:). Plus d'une heure plus tard, Gero revient enfin et il est tout beauuu!! Il est très content de sa rencontre avec le coiffeur. Il était très sympa et ils ont bien discuté ensemble de la société namibienne, des cultures, des langues. Il lui a demandé aussi comment il voit les Allemands etc... Lui, Heindrich, est un herero! Son nom ne le laisserait pas penser, c'est marrant. Pour finir, Heindrich lui dit qu'il est heureux de vivre ici, c'est une ville agréable. Ses propos confirment notre impression. Et je me fais encore la remarque d'ailleurs au supermarché. Les gens sont globalement plus sympas qu'ailleurs je trouve.


Il est déjà 12h30 et avant de quitter la ville, Gero souhaite passer au cimetière au pied du désert. Bien situé! On y voit que des noms allemands...On ne s'éternise pas car on ne trouve pas la partie militaire, celle qui intéressait Gero. On verra à Windhoek.

C'est parti pour le Sud. A peine sorti de la ville, on est littéralement dans le désert! C'est grandiooooseeee!! Il y a de grandes dunes sur notre gauche et de l'autre côté l'océan! J'adore!!! Et la route au milieu de ces immensités...Surréaliste!

Sur la route, on voit de jolis lodges dans le sable. C'est vrai que ça donne envie mais les prix peut-être moins?!

On s'arrête dans le sable à une aire de pique-nique face à la mer. On est pas mal:). On se mange un petit bout.

On poursuit jusqu'à Walvis Bay à 30 km de Swakopmund. On entre dans la ville à l'origine anglaise dont la structure est similaire à celle de Swakopmund. Les rues sont tout aussi larges, ça me saute encore aux yeux! Par contre, en soi, on est beaucoup moins conquis par la ville en elle-même qui ne casse pas des briques. Elle n'a pas du tout ce flair de Swakopmund mais peut-être qu'on n'a pas tout vu;). La curiosité intéressante et surtout la plus ancienne de la ville est cette jolie petite église construite vers 1886 à Hambourg et installée ici plus tard.


On ressort de la ville peu de temps après. De loin, on aperçoit les usines de sel de mer. Notre paquet racheté en supermarché vient d'ailleurs d'ici:). On ne peut pas faire plus local!!

On passe le "bird paradise" dans lequel on peut a priori voir beaucoup de flamants roses. On ne s'y arrête pas. Par contre, à quelques kilomètres, on est intrigué par la "Dune 7", cette fameuse dune surfée par les gens. On bifurque donc à gauche. Rien que cette route vaut le détour car la vue sur d'immenses dunes avec à leur pied de jolis arbres verts nous rend tout fous ;). A 4 km de là, après avoir passé la voie de chemin de fer, nous voilà au pied de la dune mais pas de surfeur en vue. Dommage, ça m'aurait bien intéressée de voir ça et peut-être même d'essayer? !

Quand on repasse la voie de chemin de fer, je me rappelle avoir lu que lors des tempêtes de sable, impossible pour le train de circuler car les rails sont recouverts de plusieurs mètres de sable. Ah oui forcément...!


On poursuit sur notre belle route asphaltée sur laquelle on croise énormément de voitures de locaux et de touristes. Ça fait bizarre! Beaucoup de voitures louées comme la nôtre remontent alors qu'on descend.


On est depuis la sortie de Walvis Bay sur la C14 et même si c'est une C, dès l'entrée dans le "namib-naukluft park", la route laisse place à une piste mi-gravier/mi-sable assez fatigante car irrégulière mais largement roulable à 80km/h. La traversée de ce parc est gratuite. L'accès aux autres pistes qui partent à gauche ou à droite requiert un permis qu'il faut acheter en avance au centre de réservation NWR à Swakopmund. Après réflexion, on fait le choix de juste traverser ces beaux paysages sans s'y perdre plus longuement. C'est vraiment dur de savoir à l'avance exactement où le vent nous portera...


Le paysage est d'abord plat, sableux et flanqué de lignes électriques. Ça ne fait pas franchement rêver! Puis, le spectacle redémarre...On voit de superbes montagnes dans les tons blanchâtres. C'est magnifique? Mais qu'est-ce que c'est? De la neige? Évidemment que non! Probablement du sel! On dirait plutôt un bon gâteau avec du sucre glace dessus! Ouais bon, pas la peine de prendre ses rêves pour des réalités; ).


Puis, les montagnes plus ou moins lointaines se multiplient. Elles sont toutes différentes. A un moment donné, le sol au premier plan est d'un vert clair très joli! On y voit des autruches et des springboks s'y balader. Très chouette!


Plus loin, on s'extasie devant les superbes montagnes enchevêtrées aux rainures atypiques. Elles me font penser à ces puzzles en bois en 3D. C'est exactement ça. On s'arrête à un point de vue où un bus de Français fait aussi une halte! On profite du beau paysage devant nous (surtout une fois qu'ils sont partis; )). Il y a également trois arbres encore jamais vus jusque là mais pourtant sur toutes les cartes postales. Ils sont très beaux et paraissent vraiment robustes dans cet environnement rude. Il faut que je trouve leur petit nom!

C'est peu après, à la hauteur de Kuiseb river et de son petit pont tout récent, qu'on entame une série de virages sur 20 km à travers de jolies buttes et le canyon Kuiseb. Waouh, c'est super beauuuuuu!

On profite de ce nouveau paysage avec enthousiasme!

Juste après la sortie du parc, il y a "the grotto" indiqué par maps.me. C'est une jolie cave ouverte un peu à l'écart de la route tout en restant proche.

The Grotto 

On sait que c'est aussi un spot sympa pour camper selon Ioverlander. On s'y rend et comme l'endroit nous plaît beaucoup, on y installe notre campement en face et en contre-bas de la grotte. Il est précisé qu'il est interdit de faire du feu et de dormir dans la grotte. Ça se comprend.


Il est déjà 17h. La lumière est vive et la chaleur du soleil redevient agréable. Là où on est, on est mieux protégé du vent que tout en haut. D'en haut, la vue sur les alentours est très belle et vaste.

On ne peut pas vraiment nous voir de la route en contre-haut à moins de vraiment faire attention. C'est cool. En même temps, très peu de voitures passeront après cette heure-ci.


On se met déjà à cuisiner et on fait bien car on a un problème avec l'un des deux brûleurs donc on met plus de temps.

A 18h30, alors que le soleil est en train de descendre derrière la colline juste devant nous, on se met à table pour déguster nos bonnes pâtes aux légumes variés (champignons, poivrons, carottes, brocolis, tomates et maïs!!). On s'autofélicite avec une bouteille de savanna chacun à la main:))).

Pour profiter du coucher de soleil, on grimpe après avoir mangé au niveau de la grotte et là, on profite...Quel bel endroit, on est très content de l'avoir dégoté celui-là ;). Vers 19h, le soleil va vraiment se coucher. Nous, on redescend et on regarde une série dehors sous des étoiles par milliers. On ne peut pas rêver mieux. Puis, on profite du ciel avant de monter dans notre tente...

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Le soleil nous réveille à 7h. Il est déjà fort! Ce matin, l'endroit est tout aussi calme. On entend des oiseaux s'en donner à cœur joie. On les écoute avec plaisir :).

Vers 8h30, on est prêt à décoller mais on n'est plus si sûr d'avoir envie de décoller?! Plusieurs possibilités s'offrent à nous:

1. Celle de base: aller dans le parc de Naukluftberge, y faire la randonnée "Olive trail", ressortir du parc et trouver un spot de camping sauvage.


2. Idem avec dodo en camping dans le parc.


3. Aller en camping dans le parc aujourd'hui et faire la randonnée demain aux aurores.


4. Aller dans le parc au camping mais sans randonnée.


5. Rester ici encore une nuit et partir demain méga tôt pour la randonnée dans le parc et poursuivre en soirée vers Sossuslvei (camping déjà réservé).


6. Rester ici encore une nuit et zapper carrément le naukluftberge car il faut acheter un permis (à l'entrée), etc...Est-ce que ça en vaut vraiment la peine?


Alors face à toutes ces possibilités, on est un peu perdu...Trop de choix tue le choix hein!!! De quoi a-t-on vraiment envie?! D'être peinard!


On se met d'accord: on laisse tomber Naukluft et sa randonnée. Même si elle est décrite dans les guides, rien ne nous dit que c'est la rando du siècle alors pourquoi s'embêter avec un permis à payer, une nuitée ailleurs qu'ici alors qu'on s'y sent très bien? On peut peut-être aussi se balader dans les coins après tout. Et puis, on a envie de lire, de rester tranquille...Le décor s'y prête parfaitement. Et si on a trop chaud, hop, direction la grotte:).


C'est ce qu'on fait d'ailleurs à l'heure du lunch:). On charge mon sac à dos de notre repas, Gero monte les deux chaises et on s'installe en haut à l'ombre et légèrement en prise au vent. C'est parfait:). Après avoir dégusté nos restes excellents d'hier soir, on continue à bouquiner tout en rechargeant nos appareils électroniques avec notre panneau solaire. La classe quoi! On est auto-suffisant ce qui nous procure un bon sentiment!

Seulement deux voitures viennent s'aventurer dans notre grotte aujourd'hui ; ). Ça doit les faire marrer de nous voir là posés sur nos chaises en train de lire!! "Mais qu'est-ce qu'ils font ces deux-là?!". En contre-haut, sur l'axe principal, on voit bien plus de voitures/bus passer. On se demande s'ils ont le temps et les yeux de/pour nous distinguer au loin!


Vers 16h30, alors que le soleil est un tout petit peu moins chaud, on part se balader les environs vallonnés. On découvre de nombreuses traces de zèbres des montagnes on suppose. Si celles-ci paraissent récentes, leurs crottes laissent à penser qu'ils sont passés par ici il y a un bon de temps déjà...On poursuit notre exploration.

Il y a de jolies fleurs jaunes mais aussi blanches qui tapissent par-ci par-là le sol rocheux. C'est très chouette.

Par ailleurs, on reste alerte par rapport aux serpents. On sait qu'il peut y en avoir dans les coins qui sont couleur roche!! Achtung Achtung car ce ne sont pas des gentils...!

La vue sur les collines et montagnes environnantes est très belle. Même si on est seul au monde, on a l'impression de suivre un petit chemin de randonnée. Est-ce possible? On n'y voit que les traces de zèbres. Ce sont peut-être eux qui, à force de passer, ont tracé ce chemin?! Qui sait! En tout cas, c'est agréable pour nos petits pieds; ).

Puis, on surplombe le canyon pas très haut mais déjà impressionnant. On peut le descendre facilement à pied. On y va. Il y a de nombreuses roches de différentes formes et couleurs. Beaucoup de minéraux ici. Il y a aussi des arbres qui s'incrustent entre les roches. On suit les crottes et traces des zèbres en espérant en voir, en vain...Il n'y a pas d'eau dans le canyon donc forcément. Ils ne sont pas fous ces zèbres; ). On voit seulement quelques arbres verts qui doivent puiser l'eau souterraine. L'ambiance ici est très belle.

On descend le canyon dont le nom est kudu pour ensuite prendre à gauche et remonter l'un des bras de la rivière qui nous mène vers notre campement. On zigzague dans les virages formés au fil des années par l'eau. C'est ludique car on passe de pierre en pierre. On trouve deux micro flaques d'eau restantes! Surprenant!!

Après 1h30 de marche, on retombe sur notre voiture! Il est 18h.


On est très content de notre exploration des coins et plus largement d'avoir passé cette belle journée ici combinant repos et activité:).

On a bien mérité de manger un bon repas ce soir. Mais pour cela, place à la préparation d'abord alors que le soleil se cache déjà derrière la colline! Il fait encore bon.

Ce soir, je décide d'arrêter enfin la malarone contre le paludisme après sa prise depuis le 5 septembre (presque 2 mois en tout). En effet, on est maintenant sorti des zones à risque qui comprenaient le Malawi, la Zambie, le Nord du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie. Voilà plus de 7 jours qu'on n'est plus du tout exposé, le temps d'après-traitement nécessaire. Gero a déjà arrêté le traitement il y a plusieurs jours, le soir où on a fait du camping sauvage dans la huab rivière près de Vrede.


Ce soir, le ciel est une fois de plus superbement étoilé et il n'y a pas un bruit...Magique!!

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Réveil solaire exactement à la même heure qu'hier: 7h! Debout là-dedans!!

On se lave un peu à l'eau car on sent qu'on colle. Pas très agréable! Une vraie douche sera la bienvenue aujourd'hui!

8h: c'est parti direction le Sud! Enfin... après deux tentatives pour remonter la côte descendue jusqu'à notre campement!! Et là vaut mieux avoir une bonne voiture comme la nôtre sinon c'est foutu! En H4, elle n'y arrive même pas. On doit passer en L4 carrément! Ça réveille dès le matin en tout cas...

C'est parti donc!! On roule sur la C14. Il y a des montagnes plus ou moins imposantes à perte de vue. Les couleurs des paysages évoluent, se transforment, parfois se mélangent. L'ensemble est toujours très beau. On pourrait s'arrêter toutes les cinq minutes pour apprécier plus longuement ces paysages uniques!!!




Une demi-heure plus tard, on s'arrête à la hauteur du tropique du capricorne!!! Il y a un grand panneau sur la route avec les stickers et autres marques de touristes.


Vers 9h15, on arrive à Solitaire. On s'y arrête pour prendre de l'essence. C'est trop mignon ici autour de la station essence. Il y a un petit supermarché, un lodge, des voitures rouillées en bord de route, une belle boulangerie dont la file d'attente de touristes est longue...Et beaucoup de touristes! Tous les gens qui remontent vers Swakopmund prennent ici de l'essence car c'est la dernière occasion de le faire.


En chemin, on voit quelques buffles et des springboks. La route est quant à elle similaire à celle d'hier (forcément c'est la même): en gravier plus ou moins régulier. Même si on peut rouler assez vite, gare aux trous, bosses et poussière aveuglante occasionnée par le passage des voitures dans l'autre sens. On peut donc dire que cette route est fatigante pour le conducteur!!

Après Solitaire, on roule désormais sur la C19 en direction de Sesriem et Sossusvlei. C'est très bien indiqué. Au Sud de Solitaire, on se trouve au pied des Naukluftberge, les fameuses montagnes dans lesquelles on voulait randonner à la base (sans regret). La belle chaîne montagneuse s'étend devant nous. On traverse sur plusieurs dizaines de kilomètres le parc de Naukluft.


Après plus de 70 kilomètres, on prend à droite la C27 pour Sesriem encore à 12km d'ici. Les montagnes rocheuses laissent place à des montagnes ensablées sur notre droite avec à leur pied des arbres d'un beau vert. Je sens qu'on va être gâté; en tout cas, ça promet :).


On arrive a Sesriem à l'entrée du parc de Sossusvlei. On donne les renseignements demandés par l'agent à l'entrée puis on part se garer à la réception. On y fait à la fois notre check-in et l'achat de notre permis pour le parc. Il est 10h30!!

Pour l'achat du permis, on remplit un document, on paie 170 dollars namibiens pour deux pour 24h (10 euro) et on reçoit les explications du gars pas franchement aimable. Comme on dort dans le parc, on a le droit de démarrer une heure plus tôt le matin (5h15) et de rentrer une heure plus tard le soir (20h). Cool :).

Le camping est très grand et entouré des collines rocheuses parfois presque dunes de sable. Notre emplacement est le numéro 38 près de la piscine et d'un bloc sanitaire. Ça nous va très bien! La place délimitée par un muret en cailloux est circulaire et dispose d'un grand arbre projetant son ombre. Il y a un banc, un barbecue, un point d'eau, de l'électricité et des poubelles.

Sesriem campsite 

Au niveau de la réception, il y a aussi un petit magasin de souvenirs et de nourriture, un restaurant et un bar.

A peine installé, on part profiter de la piscine. Comme c'est agréaaaable :). L'eau est fraîche, exactement ce qu'il nous faut.

700 dollars nanimbiens pour deux (43 euro)!!!. Le plus cher qu'on ait jamais payé. Pourquoi?! Sûrement parce que c'est touristique?! Abusé!!

Par ailleurs, on avait déjà réservé cette nuit en mai sur internet par NWR (namibian wildlife resorts) comme celles d'Etosha park. En effet, cette attraction touristique est l'une des plus courues de Namibie donc mieux vaut anticiper!!).


Puis, alors que je fais enfin correctement la vaisselle de nos deux derniers jours, je tombe sur un petit groupe de Français qui vient juste d'arriver en mini-bus. Ils installent leur campement. Je discute avec un couple de...Nancy!! Trop fort!! Comme le monde est petit:). Du coup, ça crée tout de suite des liens!!!


Le vent se met à souffler très fort à partir de midi emportant avec lui des grains de sable. Gare au visage et surtout aux yeux!


En début d'après-midi, on s'installe dans notre hamac...Qu'est-ce qu'on y est bien:).


16h: alors que le soleil brûle moins la peau, on se met en route pour les dunes. Ce n'est pas évident de savoir ce qu'on fait car il y a différents endroits où voir/grimper les dunes. La plus proche "Elim Dune" est à la sortie du camping, première à droite, juste à quelques kilomètres de là. La plus lointaine "Big Mama" (Sossusvlei) est à 65km. Alors où va-t-on maintenant? Dur à décider mais on se décide quand même: on vise "Big daddy" (Deadvlei) juste avant "big mama" (Sossusvlei). C'est parti :).


On entre réellement dans le parc à la sortie du camping et c'est là qu'on doit y présenter notre permis. Personne. Puis la route est à nouveau asphaltée. Ça fait du bien de rouler sur cette très belle route. Le bémol: on peut rouler maximum à 60km/h ce qui n'est pas forcément simple!!!

Le paysage est grandiose tout au long du trajet!!! De plus en plus de dunes font leur apparition mais c'est troublant car elles côtoient aussi les montagnes et les vastes plaines par endroits herbeuses! Il y a aussi toute une enfilade d'arbres au pied des premières dunes. C'est superbe!!!!

On voit plus loin avec surprise plusieurs Gemsbocks des sables si élégants en train de se restaurer tranquillement. Puis une autruche et des springboks! Génial, on est enchanté de les voir dans un tel décor. Je ne m'y attendais pas!!

Il y a peu de voitures sur la route ce qui est très agréable. On s'arrête une fois arrivé à la "dune 45" à 45km de Sesriem (d'où le nom tout simplement, rien de très poétique! ). On se gare sur le petit parking et on se met à la grimper sans trop réfléchir.

La beauté de sa courbe nous séduit d'emblée:). On est totalement seul ce qui ajoute au charme de l'endroit.

Le sable est fin et chaud ce qui ne facilite pas la grimpette glissante. Gero se hisse en son sommet, enfin ce qu'on croyait être son sommet d'ici. Le vent est encore puissant et semble être en train de continuer à sculpter la dune. Le spectacle est magnifique!

Sans s'en rendre compte, on passe un bout de temps ici à courir, sauter dans le sable comme de vrais gamins.

On s'éclate, c'est magique!!!!

Puis on poursuit quand même jusqu'à notre premier objectif. Pour cela, on atteint un premier parking 4 km avant celui pour "big daddy". Sur ce parking:


1. soit on y laisse sa voiture et on marche à pied les 4 km restants dans le sable.


2. soit on y laisse sa voiture et on prend une navette du parc (50 dollars aller, le double aller-retour) ou on fait du stop.


3. soit on dégonfle ses pneus et on affronte la piste de sable.

Notre choix: tapez le 3. Même pas peur! On dégonfle nos pneus au feeling car notre compresseur ne nous indique pas la pression ce soir (on n'y comprend toujours pas grand chose à ce foutu compresseur?!) et c'est parti :).


La piste uniquement accessible aux 4x4 est en effet...dans la sable mais avec un pilote comme Gero, on passe les doigts dans les nez ;). Si la piste n'est pas facile, elle reste praticable du moment qu'on est en "4 roues motrices" et qu'on ne s'arrête pas. Méfiance quand même car il y a des bosses et surtout de la roche par endroits à côté de la piste ou sous le sable. On entre au plus près du désert de Namib, le plus vieux du monde. Il date de 3 à 5 millions d'années. C'est à couper le souffle!!!!


On se gare là où on voit les premières voitures mais on n'est pas sûr d'être au bon endroit. Un panneau du parc est présent mais pas le nom des lieux. Un peu mal fait...Je dégote quand même un panneau "Deadvlei". On sait finalement qu'on est au bon endroit alors qu'on a déjà entamé notre marche vers la gauche car on demande à d'autres touristes. Il est déjà 18h. La lumière est sublime!!

En 25 minutes, on surplombe le Deadvlei. Le chemin n'est pas difficile en soi, ça grimpe tranquillement. Ce qui est bien sûr sportif, c'est d'avancer d'un pas tout en reculant de deux ;). Mais bon dans un tel décor, peu importe l'effort entrepris, on est bien :))).

Le Deadvlei est un ancien lac asséché blanchâtre et ses squelettes noirâtres d'arbres de plus de 500 ans au milieu de dunes dont la "big daddy" de plus de 300 m de haut en arrière-plan.

Deadvlei 

Cet endroit inspire encore et toujours les photographes, notamment pour les magasines sur la Namibie. C'est vrai que la réalité est tout aussi extraordinaire surtout par cette lumière du soir.

On est subjugué et encore une fois seul à ce moment-là pour profiter du lieu à notre guise!!! Waouuh! Espérons que les petits 10% de la batterie de l'appareil photo vont suffire!

Après s'être bien imprégné de ce paysage insolite, on redescend.

L'ascension bien plus longue pour Big daddy sera pour une autre fois. Il est déjà tard et on a un horaire de retour à respecter! En redescendant, on fait face à l'autre versant, celui de Sossusvlei et quel spectacle!

Le paysage global est juste hallucinant et on comprend mieux pourquoi il est souvent utilisé comme lieu de tournage pour les films.

De retour au parking principal, on regonfle nos pneus au feeling. Le soleil est en train de se coucher. Il est 19h15 et il nous reste 45 minutes pour 65km à 60km/h! Ça recommence, faut qu'on se speede!!! Bon évidemment, comme mathématiquement c'est impossible, j'appuie légèrement sur le champignon pour rouler à 100km/h!!! On passe d'autres voitures aux autres dunes. Tout le monde fait pareil: grapille au maximum sur l'heure puis carbure pour rentrer... On s'arrête quand même une fois vite fait pour apprécier les incroyables couleurs laissées par le soleil couchant. Et à 19h55, nous voilà à la sortie du parc. Personne!

Ce soir, on fait un feu. Il nous reste encore pas mal de bois de Kudumu mais jusqu'à maintenant, on n'avait jamais envie de faire du feu. Ce soir, si! Ça caille!!!! Le voisin nous aide à l'allumer. Merci :).

On se rend compte ce soir qu'il nous manque l'adaptateur pour notre multiprises. On cherche partout. Rien à faire, il n'est nulle part...On est bien embêté.

La soirée est étoilée et douce :). On s'endort plein de paysages incroyables en tête et... du sable dans les oreilles;).

20

Vous avez dit 5h?! Aïe aïe...Notre réveil sonne donc bien à 5h. On entend aussi les premières voitures démarrer.


Soyons honnête, on a vraiment du mal à se lever...Il fait encore nuit et froid (13 degrés) alors sortir de la tente n'est pas franchement instinctif ;). Mais on se motive car on sait pourquoi on le fait!!! Hoppla!


On voit d'ici la file d'attente des premières voitures au taquet. Elles patientent difficilement devant l'entrée du parc encore fermée alors qu'il est déjà 5h15...Etrange...Les gens doivent êtres dingues dans leur voiture!!! Quand on y arrive, on attend aussi et on rigole un peu moins mais à peine 5 minutes plus tard, la porte s'ouvre. Il est 5h35. C'est parti. Les voitures tracent sans tenir compte de la limitation de vitesse. Il fait encore nuit mais le ciel s'éclaircit rapidement et les gros nuages noirs se dissipent.


En voyant la file de voitures se distendre rapidement, le cortège m'attendrit subitement. Je trouve ça tellement beau d'imaginer autant de personnes se réveiller à une heure si matinale pour une quête commune, celle de la contemplation de la nature. N'est-ce pas magique? Et n'est-ce pas rassurant quant à ce qu'est/peut être l'être humain? Un être sensible et émerveillé...A moi, ça me donne de l'espoir et ça me touche de bon matin!

La majorité d'entre nous va jusqu'au bout de la route à 65km de là. En chemin, le paysage semble différent de celui d'hier car la lumière est autre. On sent peu à peu le soleil dans notre dos (enfin celui de la voiture) nous chatouiller. Il est en train de se lever et le spectacle commence: le rouge des dunes resplendit, les courbes se dessinent grâce au jeu d'ombre et de lumière, quelques gemsbocks profitent aussi des premiers rayons...Est-on encore dans le pays de nos rêves ou est-ce bien la réalité?

Comme hier, on se gare au premier parking, on dégonfle nos pneus avant de nous engager pour les 4 km de sable. On est actuellement les derniers. Tant mieux car on a la voie libre. On est détendu. On fait le choix ce matin d'aller jusqu'au parking le plus éloigné, celui de Sossusvlei. Il y a seulement deux voitures; il s'agit d'un groupe. A part eux, personne. Je ne comprends plus rien. Mais où sont les autres?! Ils sont tous à Deadvlei là où on était hier soir. Apparemment, on fait tout l'inverse des autres!!! Il doit y avoir une raison. Mais ça nous va comme ça. On a la "big mama" et Sossusvlei rien que pour nous, n'ayant jamais vu le groupe à vrai dire. Voilà qu'on s'attaque à la grimpette de cette dune.

Il est 6h45! Le sable est encore frais tout comme la température extérieure. Je laisse ma polaire dans la voiture et la troque comme mon petit gilet et mon foulard. Je suis en jean. Le temps que je me chauffe. Et ça va assez vite vu l'effort nécessaire pour marcher en dévers sur la crête de la dune montante!

45 minutes plus tard, on atteint le sommet de cette première dune qui fait face à la "big mama" encore à probablement une bonne heure de marche. On n'ira pas plus loin étant largement comblé par la vue qu'on a actuellement!

On surplombe la jolie vallée avec ses quelques arbustes ou touffes d'herbe verte, ses parties asséchées blanchâtres, ses quelques arbres noirâtres. On est entouré d'une ribambelle de dunes plus ou moins orangées, plus ou moins élégantes, plus ou moins imposantes mais toutes faisant partie intégrante d'un tableau grandiose, unique en son genre!!

Impossible à comparer avec d'autres déserts (je viens de corriger, j'avais écrit "desserts"!). Un renard se balade tranquillement en contre-bas sans remarquer notre présence. Et oui, on est si petit, si insignifiant dans cet environnement immense.

Le soleil est déjà haut et ses rayons commencent à réchauffer le sable des dunes endormies.

On profite. On contemple. Le temps s'est arrêté.

Puis on s'amuse aussi à nouveau à courir, sauter, tomber dans le sable. On s'épuise...mais on est joyeux, même euphorique!

Plus tard, le soleil nous fait signe de redescendre. Sa chaleur nous encourage à marcher à l'ombre. On croise un couple qui emprunte nos pas, les premiers de la journée. Nous, on prend un raccourci pour nous diriger vers le lac asséché sur lequel il sera ensuite plus facile de déambuler. Pour ça, on descend tout simplement droit dans la pente :). C'est très raide mais ça ne se ressent pas car le sable freine comme volontairement nos pas courus lourds! On se croirait dans de la poudreuse! Super agréable:).


De retour à la voiture maintenant entourée par plusieurs autres, on petit-déjeune. Il est presque 9h. Sur le retour, on voit désormais plusieurs dizaines de voitures garées à Deadvlei. On a vraiment bien fait de dormir dans le parc pour pouvoir venir une heure plus tôt ce matin et on a aussi bien fait de se lever à 5h :)). Ça vaut le coup. On croise aussi maintenant beaucoup de navettes.

Sur le parking, on regonfle à nouveau nos pneus. Un monsieur plus âgé (argentin je dirais) et semblant inquiet nous demande comment est la piste en sable, quoi faire avec ses pneus etc...On l'aide volontiers et on le rassure.


On rentre tranquillement vers Sesriem tout en profitant à fond du paysage tout au long de la route.

Il est 10h15 quand on arrive. Le check-out est censé être vers 10h. On se permet donc encore de prendre une bonne douche avant de poursuivre.


10h40: on sort du parc. Sans le vouloir, pile poil 24h plus tard, soit la durée de notre permis (mais l'agent ne semble pas en tenir compte).

On s'arrête à la station essence juste après pour faire contrôler la pression de nos pneus. Le gars est sympa.

Il est 11h seulement mais on a déjà bien vécu aujourd'hui. C'est parti pour la deuxième partie de notre journée. On descend vers le sud sur la route en gravier C27. Même si c'est une C, je trouve de nombreuses parties vraiment hard. Il y a beaucoup trop de gravier et j'ai l'impression que c'est la voiture qui me maîtrise, pas l'inverse. Ça me stresse alors je préfère donner le volant à Gero qui gère mieux. Sur ce genre de route, il vaut mieux rouler plus vite pour être plus stable ce que je n'arrive pas à faire ayant la sensation de maîtriser encore moins le véhicule!!! Et on se rend compte aussi au moment de changer qu'on a pris la D845 au lieu de rester sur la C27 (qui bifurque en fait!). Mais même en se recalant sur la C27, la route reste pourrie. Selon moi, c'est la pire qu'on ait eue jusque là.

Bref! On entre une dizaine de kilomètres plus tard dans le "Namibrand" et la beauté du paysage nous fait oublier la difficulté du terrain. C'est MAGNIFIQUE!!!

Non seulement, on y voit se balader des gemsboks, des springboks, mais aussi des zèbres! Oui, ouii! Ça faisait longtemps :). Et pas dans n'importe quel décor SVP. Les montagnes côtoient les superbes dunes rougeâtres au fond et le vert vif des plaines au premier plan. L'assemblage des couleurs est sublime!! Vraiment un endroit d'exception.

On ne croise pas grand monde aujourd'hui sur la route à part quelques voitures de touristes.


L'ambiance est belle aussi quand ça devient plus vallonné. Je reprends le volant à ce moment-là, la piste est meilleure, il faut faire attention aux virages. De l'autre côté du petit col, on a une superbe vue sur les environs. Il y a à partir de maintenant de nombreuses fermes et quelques campings. Après Betha, seule "ville" à l'horizon aujourd'hui, il y a des grillages tout au long de la piste.


Au sud de Betha, on bifurque sur la D707. La piste en gravier est assez agréable. Peu après s'y être engagé, on entre dans le lit d'une rivière sur notre droite, on roule lentement dans le sable tout en évitant les ronces pour tomber sur un acacia et un petit coin en pierre pour le feu. Voici notre beau campement pour ce soir caché de la route par une dune et face à de belles montagnes :). Merci iOverlander again!!

J'observe les environs. Il y a quelques crottes anciennes de vaches. Je me demande quand même si on n'est pas dans une propriété de fermiers?! Mais on n'a pas vu de barrière donc...

Alors qu'on est posé tranquillement et en train de lézarder dans le hamac pour Gero, de lire sur la chaise pour moi, on sursaute. Un paysan avec des deux chiens vient vers nous. Zut...!!!! En fait, il cherche juste ses chèvres égarées dans la montagne. Nan désolé, on ne les a pas vues!


Bon...quelqu'un nous a vu. Pas cool mais en même temps, on n'avait pas l'air de l'intéresser plus que ça.


La fin de journée est superbe. Le coucher de soleil est plus tôt que prévu ce soir à cause des montagnes. Il fait déjà frais depuis un bout de temps. Très agréable.


On cuisine et on mange tranquillement. Alors qu'on s'apprête à aller dans la tente, je profite des magnifiques nuages rosés accrochés aux montagnes. Sculptée par le vent, leur forme éphémère est atypique.


Alors qu'on a fini notre repas, le paysan repasse sans chèvre...On discute un peu. Il nous demande finalement quelque chose à manger...comme d'habitude...On lui donne du pain et une pomme. Good night!

Décidément c'est une vraie manie de toujours nous demander quelque chose?! On est blanc donc riche donc forcément on donne quelque chose?! Je pense de plus en plus que c'est la norme pour eux!! Et ça m'agace quand même...c'est juste sur le principe évidemment.


On est déjà dans la tente vers 19h30 car ça caille et surtout on est fatigué après cette belle journée pleine d'émotions diverses!

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Ce matin, on se lève plus tard. On avait vraiment besoin de sommeil! La nuit fût calme et très agréable contrairement à ce matin!!! Même pas sorti de la tente, on entend une voiture venir dans notre direction. Aïe aïe...Ce n'est pas bon signe. Et en effet, le fermier blanc s'arrête et nous engueule comme du poisson pourri après avoir dit bonjour quand même; ). On est sur son terrain et on n'a rien à faire ici!!!!! On fait bien sûr profil bas et on laisse la tempête passer. Il s'en va. On sort de la tente.

Ah zuuut! Pour une fois qu'on décolle bien plus tard! Aaaah! N'empêche, mon intuition d'hier était juste en voyant les crottes de vaches hein!! Et puis le paysan d'hier aurait pu aussi nous le dire après tout?! Ou c'est peut-être lui qui a rapporté?! Enfin heureusement qu'on n'est pas aux États-Unis où les fermiers sont armés; ). Bon bref, voilà comment démarre notre journée. Un peu tendue!! Alors même si le "mal" est fait, on ne traîne pas trop.

En retournant vers la D707, on se dit quand même qu'il a qu'à mettre une barrière comme tout le monde ou un panneau sinon on ne sera pas les derniers. Mais bon cette suggestion, on se l'est gardée pour nous ;).

Il est 9h. C'est parti sans petit-déjeuner. On s'arrête plus tard...enfin bien plus tard car il n'y aucune aire de pique-nique nulle part. Tout le terrain est grillagé, c'est dingue!!! Alors en guise de petit-déjeuner, on dévore le magnifique paysage qui se déroule devant nos yeux entre montagnes, Tirasberge (1973M) et dunes de sable. Notre rêve éveillé continue. La piste est praticable mais irrégulière quant à son revêtement tantôt en gravier tantôt en sable voire la combinaison des deux. Attention aux dérapages non contrôlés. On roule à travers ce beau décor sur 100 kilomètres avant de tomber sur la C13. Comme hier, que ce soit une C ou une D ne change pas grand chose à schmilblick. Il faut rester concentré!!!

On voit encore des animaux ce matin dans les jolies prairies au vert pastel dominées par des montagnes sombres et imposantes. Voir d'élégants gemsboks se mouvoir dans un tel ensemble est magique...

Après plus de deux heures de route, on atteint la petite ville très coquette et pleine d'histoire d'Aus. On y entre en voiture. On n'a pas trop envie de s'y balader car les gens nous regardent avec insistance. Rien d'hostile mais on se sent tout d'un coup timide et surtout grillé: c'est nous que v'là les riches blancs...ou c'est juste qu'on n'a plus l'habitude de voir et de côtoyer des locaux??? Car c'est vrai que pour ça, ce n'est pas la meilleure destination la Namibie. Dans notre tour d'ivoire (la voiture), on est un peu comme coupé de la réalité. Mais aussi les distances et le peu de population sur notre route compliquent les choses...


Bref, revenons à Aus!! La ville vallonnée vaut le détour. Elle est vraiment toute jolie car soignée et ordonnée je trouve: les maisons sont peintes de couleurs vives et contrastent avec les roches environnantes. Il y a aussi une très belle église, des hôtels haut standing a priori et une gare! Excellent :). D'un point de vue historique, il y a des tombes de la guerre et des vestiges de fortifications mais qu'on ne voit pas. Alors qu'on croit que l'office du tourisme est fermé, on poursuit.

La belle église d'Aus 

On est désormais sur la superbe route magnifiquement asphaltée B4. Le bonheur! Enfin une route normale!!!!! J'avoue avoir vu des mirages de route asphaltée les deux derniers jours...pour de vrai!


Quelques kilomètres plus loin, on s'arrête enfin sur une aire de pique-nique parmi d'autres sur cette route. Il est déjà 11h 30 alors on se fait un brunch :). Une pierre deux coups!!


Il nous reste maintenant 120 km jusqu'à Lüderitz qui semble le bout du bout sur la carte de Namibie, coincé entre le namib-naukluft park et le sperrgebiet national park.


La route est belle et il semblerait que des chevaux sauvages vivent dans les coins. On n'en voit pas cette fois-ci.


Au fur et à mesure, le vent s'amplifie. Il y a d'ailleurs des panneaux indiquant sa présence probable. Alors qu'on approche Lüderitz, ce sont désormais des bourrasques qui soufflent emportant avec elles du sable. Le sable traverse la route et fouette au passage la voiture. La visibilité en est également impactée. Quel changement de temps. On se croirait vraiment au bout du monde. Les quelques collines alentours, rocailleuses et sableuses, deviennent blanchâtres. Ce passage de 20 kilomètres est presque flippant mais rend l'endroit encore plus mystérieux et attirant!


Puis soudainement, changement de temps à l'approche de Lüderitz qu'on aperçoit déjà. Le ciel redevient tout bleu, le soleil brille. Seul le vent reste fort!


On est enchanté par notre première impression de Lüderitz accroché aux rochers de la côte. Les maisons sont colorées et l'ensemble semble harmonieux...On a déjà hâte de tout découvrir de cette ville!!!!


On la traverse pour atteindre notre hébergement de ce soir: le backpackers lodge. On est les premiers. Il est 13h30. On gare notre voiture à l'arrière de la maison dans une cour fermée. La cuisine est grande, il y a une SDB, des WC, le wifi gratuit, une terrasse protégée. Nickel!

Seulement 110 dollars namibiens par personne (7 euro).

On s'installe et on se repose. Le propriétaire blanc discute un bout de temps avec moi. Il est très sympa et intéressant:).

Le fait d'avoir internet à nouveau nous permet de réserver déjà le camping "urban" pour Windhoek car Gero souhaite avoir une adresse pour se faire envoyer une carte bancaire de secours. Il peut aussi skyper avec sa banque etc...

Les gens arrivent au fur et à mesure de l'après-midi. Ce sont essentiellement des Allemands ou Hollandais. Il y a aussi une Australienne. C'est sympa, on rediscute enfin avec d'autres voyageurs. Ça fait plaisir car on se disait hier que ça nous manquait dans notre voyage en Namibie, plutôt confiné dans la voiture et fatigué les soirs! L'endroit ici s'y prête et la tempête d'aujourd'hui aussi!! Tout est fait pour nous attirer vers la cuisine ou le salon de cette jolie maison coloniale!

Vers 17h, on sort quand même pour aller faire un tour en ville. Le soleil brille mais le vent est franchement décourageant. Il souffle à bien 70-80 km/h et ça caille!!! Notre tour ne sera donc pas bien long pour aujourd'hui. On voit l'église perchée sur la colline ainsi qu'une maison prestigieuse coloniale sur la "Diamond hill" mais aussi la "Lesehalle", la "Turnhalle", la gare de l'époque. Tous ces bâtiments semblent s'être figés dans le temps. Ça a du charme!!

Le front de mer est plus moderne et tout aussi sympa. On voit de nombreux bateaux flotter sur les eaux quelque peu agitées. Selon le couple germano-australien rencontré au lodge, il y a actuellement une compétition de windsurf (tu m'étonnes!!!) à quelques kilomètres de là...Ça semble cool mais on n'est pas chaud pour reprendre la voiture.

Nous, ce qui nous intéresse maintenant, c'est de nous restaurer:). On choisit le "Essenzeit" près du port sur le waterfront. La vue est jolie, les restaurant chic, le service bien et la nourriture très bonne:). Gero prend de la sole frite aux champignons, moi des grosses crevettes. On se régale :)

Essenzeit: 360 dollars namibiens pour deux (dont 50 de pourboire) = 22 euro

On rentre vers 20h. Le vent est toujours très fort. Le propriétaire nous dit qu'on peut rentrer à tout moment pour dormir en dortoir ou sur les canapés si vraiment le vent souffle trop notre tente. C'est vraiment sympa!

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Publié le 6 novembre 2018

Finalement, le vent s'est bien calmé cette nuit. On a donc passé une bonne nuit! Le propriétaire était un peu inquiet et prend de nos nouvelles ce matin. Même s'il y a deux autres voitures, leur système est plutôt celui d'un camping-car donc moins exposé au vent.


On est surpris de constater que le vent est encore assez faible ce matin. Une tempête était annoncée. On nous conseille de partir dès que possible visiter la péninsule, le vent se levant généralement vers 11h. De fortes rafales sont annoncées pour aujourd'hui. C'est inhabituel pour cette période.


Après notre petit-déjeuner, on remballe nos affaires et on part à la découverte de la péninsule de Lüderitz juste derrière la ville qui s'étend sur 20 kilomètres. Le paysage y est lunaire et impressionnant. L'ambiance y est très particulière. Il n'y a rien ou presque: de la rocaille, des plantes rouge vif, des flamands roses et même des pingouins (qu'on voit seulement de loin). Ça vaut le coup d’œil! Et une bonne polaire n'est pas non plus de trop tellement le vendredi souffle (et là, il est encore considéré calme!). On a vu sur iOverlanders de nombreux spots de camping sauvage par ici mais franchement, pour le coup, on préfère payer une deuxième nuit à Lüderitz dans notre petit lodge. Le vent peut rendre actuellement dingue!

Vue sur Lüderitz depuis Sturmvogelbucht 

On s'arrête d'abord à Sturmvogelbucht. On y voit des flamands roses! On est tout content. Même pas besoin de chercher!!! Ça vaut le coup aussi d'aller jusqu'à l'épave du bateau norvégien de 1914 juste en face pas tant pour l'épave en soi mais pour la jolie vue d'ensemble d'ici: la mer, la petite baie, les flamands roses et la ville en fond.

Un peu plus loin sur la route, incroyable mais vrai: il y a également actuellement la coupe du monde de planche à voile de vitesse dans le canal de la péninsule de Lüderitz. C'est même un Français en tête! On y passe mais ils ne font que se préparer pour l'instant!

On atteint ensuite Diaz Point là où il y a un phare rouge et blanc et la réplique de la croix portugaise de 1488. On s'y rend à pied en marchant sur les rochers. Le pont d'origine (années 1910) a été détruit par une tempête en 2014. Il est en train d'être reconstruit. Les dons d'argent sont bienvenus. D'en haut, on a une jolie vue sur l'océan et les environs.

En bas, il y a près du phare un camping. Il est actuellement vide et pour cause: le vent souffle terriblement ici. Mais l'endroit est sinon très sympa. Le camping a l'air d'avoir vécu de meilleurs jours!

Selon le lonely planet et les panneaux sur place, il y a un coffee shop et autres shops. Tout est fermé aujourd'hui.

On poursuit jusqu'à Halifax island sur laquelle on voit des centaines de pingouins jackass. Les voir est un bien grand mot à vrai dire. Ils sont loin et ce n'est pas possible de beaucoup plus s'en approcher. Même avec les jumelles, on ne les voit pas distinctement, on les devine. Mais on est quand même content de se les imaginer plus en détails; ).

Halifax island                  

Enfin, notre dernière halte se fait à Grosse bucht (=grande baie) à l'extrême sud de la péninsule. On y voit quelques flamands roses. Un panneau indique que les oiseaux appelés "damara terns" sont menacés.

Grosse Bucht 

Après ce tour en voiture entrecoupé de quelques balades pédestres hyper ventées, on retourne vers Lüderitz et on va vers Shark Island, cette fameuse île où les Hereros et Namas étaient prisonniers de cette horrible prison. En effet, plus aucune trace...Il y a un camping maintenant où je ne voulais justement pas aller dormir. Ça m'aurait sûrement perturbée sinon...


Vers 12h, on fait encore des courses et on reprend de l'essence avant de rentrer pour de bon et de profiter de notre après-midi à l'abri du vent.


Vers 19h, on part manger au Barrels, bar-restau branché de la ville. Et c'est vrai qu'en effet, c'est très sympa!! Il y a du monde. On s'installe à une grande table avec d'autres gens. A côté de nous et arrivés juste avant nous, Caroline et Julien. Elle est suisse allemande, il est suisse roman. Ils viennent de Morges près de Lausanne. Le courant passe bien et on discute avec plaisir toute la soirée ensemble! On parle de la Namibie évidemment: c'est seulement leur quatrième jour sur trois semaines en tout. On découvre aussi leur passion commune pour le kite surf. Ils ont carrément leur matos avec eux et comptent bien chatouiller la vague dès demain à Grosse Bucht. Ça m'impressionne. L'endroit me paraît si hostile à moi!! Bravo! On discute aussi plus largement de voyage, de tout et de rien :).

Belle rencontre quoi!!! J'en oublierais presque de parler de la nourriture de la soirée. Ce restau propose différents plats de la pizza au buffet conséquent en passant par des fish and chips et du poulet. Les prix sont très corrects.

Le buffet coûte 160 dollars par personne et il y a du choix. On se prend un fish et chips très copieux accompagné d'une soupe plus salade composée ou légumes (à volonté car en self-service) seulement pour 100 dollars namibiens (6 euro). Top!

Il est déjà 22h. 0n sent que c'est la fermeture. On sort très content d'être tombé sur cet endroit sympatoche. On discute encore un peu avec nos deux compagnons suisses puis on se dit au revoir et on leur donne notre adresse de blog. Et on le répète, Julien et Caroline, vous êtes les bienvenus en Alsace:).

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Réveil matinal sous le soleil qui chauffe!

On prend notre temps ce matin. On profite d'internet, on discute encore longuement avec le propriétaire vraiment très sympa. On saisit l'occasion pour lui poser plein de questions du quotidien sur lesquelles on s'interroge: donne-t-on un pourboire aux agents des stations essence, aux surveillants de parking? Si oui combien? Il nous dit 5 dollars namibiens. Nickel, c'est ce qu'on a fait jusqu'à maintenant. Il est assez dur aussi et nous dit d'envoyer balader les gamins qui traînent, qui mendient...Bien sûr, selon lui, ce n'est jamais noir ou blanc (façon de parler, je n'ai même pas fait exprès!!). Mais la méfiance reste de mise.


Vers 10h30, on décolle. On quitte ce lodge vraiment accueillant dans lequel on a passé deux jours très agréables.

On repasse par le bar-resto d'hier, Barrels. Je voulais prendre en photo la jolie façade de l'établissement.

Jolies façades de la ville 

Nous voilà à 11h pile poil dans la ville fantôme de Kolmanskop à 10 km de Lüderitz. Pourquoi? Car il y a précisément deux visites guidées, une à 9h30 et l'autre à 11h. C'est compris dans le prix de l'entrée à 90 dollars namibiens donc tant qu'à faire ;). Les horaires d'ouverture sont restrictifs: 8h - 13h. Si on veut venir avant ou rester plus tard, on peut acheter le "photograph pass" et c'est possible. Mais même sans ça, on a le droit de prendre des photos. L'appellation est trompeuse.


A 11h, il y a une visite en anglais, une en allemande. On va dans celle en allemand. Il y a déjà un petit groupe formé. Et quelle surprise? Nos copains suisses, Caroline et Julien, sont là :). Le hasard fait toujours bien les choses. On est content de les revoir!!

Le guide (blanc) vient de Lüderitz, il est jeune et très bien. Il prend son temps et est très clair dans ses explications. La visite dure environ 45 minutes.

Cette ville minière a été construite par les Allemands dès 1908. L'hôpital a fermé en 1956 et les tout derniers habitants ont définitivement quitté les lieux en 1959. La raison: une autre mine avec encore plus de diamants a été ouverte plus au sud d'ici à Elisabeth's bay. Il paraît qu'au début, les miniers avaient juste à s'allonger à même le sol; les diamants pouvaient tout simplement se collecter par dizaines! Peu à peu, ils ont dû creuser à 1,50 M dans le sol...Actuellement, le "Sperrgebiet", toute cette région au sud de Lüderitz, est encore bien active.


Les Allemands miniers à Kolmanskop avaient à l'époque de nombreux privilèges comme celui de 5 petits pains offerts par jour, plusieurs litres d'eau, de la glace pour conserver leur alimentation etc, le tout affrété par train après avoir fait le voyage d'Afrique du Sud en bateau...Quelle organisation!! Il y avait aussi une école jusqu'à la 6ème pour les 44 enfants habitant dans cette ville, une piscine, un médecin, un grand hôpital, un bowling "Kegelbahn", une salle de concert avec une scène! Bref, la classe quoi!!! Et tout permettait de faite oublier les dures conditions environnementales: ce désert de roches et de sable battu par les vents et infesté de serpents. D'ailleurs, le guide et certains panneaux nous mettent en garde contre eux. Nous, la seule bestiole qu'on a la chance de voir aujourd'hui, c'est un joli caméléon. C'est Caroline qui le repère ce qui n'est pas simple car il se fond vraiment dans le paysage. Il est mignon!!! On le photographie sous tous les angles et on peut bien s'en approcher, il n'est pas craintif.

On visite également le magasin de l'époque, désormais dédié aux objets, vêtements laissés sur place par les miniers.

La visite s'achève dans la belle salle de concert au haut plafond et dont les murs sont rénovés. Belle ambiance! Notre guide nous prouve que l'acoustique est excellente en jouant au piano et chantant magnifiquement la chanson Hallelujah. Magique!!! On est tous impressionné et on l'applaudit chaleureusement tout en le remerciant pour la visite.

Puis on peut se balader librement dans la ville fantôme. On part tous les quatre à la découverte plus poussée des lieux. On entre dans quelques bâtiments tout en faisant attention à la fragilité des plafonds et des planchers! Par endroits, le sable a envahi les pièces ce qui donne une atmosphère très particulière.

C'est aussi photogénique surtout quand les murs, les portes ont encore des couleurs, parfois même des motifs. Une baignoire est dans une autre maison pleine de sable. Les toilettes ont également survécu dans le grand hôpital. Bref, ça vaut vraiment le coup d’œil!

Il y a aussi une partie musée avec photos et textes près de la salle de concert. Ça a l'air bien fait. Mais on n'a pas vu l'heure passer et il est déjà 13h: heure de fermeture :(. Je suis déçue, j'aurais aimé y passer un peu plus de temps. On ne peut pas non plus boire un coup au bar restaurant sur place avec nos copains. C'est bien dommage! On se dit à nouveau au revoir car nos chemins se séparent maintenant pour de bon!

De la ville fantôme à notre apparition!  

C'est parti pour la suite de notre périple. On est à peu près décidé pour aller vers le Fish river canyon. On hésitait car ça fait beaucoup de kilomètres mais en même temps, il paraît que c'est chouette! On trouve donc un compromis: aller de l'autre côté du canyon, non officiel, pour éviter de descendre jusqu'à Aussenkehr pour ensuite remonter vers le canyon du côté officiel. On ne sait pas si c'est une bonne idée mais vu l'heure de toute façon, c'est plus raisonnable comme ça.


On roule donc d'abord sur la B4 jusqu'à Aus 125 kilomètres. C'est exactement la même route qu'à l'aller, il n'y en a qu'une. Mais l'ambiance semble différente. Aujourd'hui, le vent est enfin tombé et le soleil est bien plus intensif. Ça change notre perception des lieux et des paysages. Intéressant!

On quitte peu à peu ce paysage désertique pour entrer sur la C13 davantage dans un superbe paysage montagneux comme j'adore: ces "table mountains". C'est grandiose!!! La route en gravier est très agréable. Un vrai plaisir de rouler dans ce décor incroyable, un de mes préférés jusqu'à maintenant...La D727, qu'on n'emprunte pas, semble impressionnante car elle se dirige directement vers ces superbes massifs montagneux.

Nous, on bifurque plus au sud vers la D463. La piste de gravier est excellente et on ne croisera aucune autre voiture! Hallucinant, on est à nouveau seul au monde....enfin presque! On passe quelques fermes isolées (mais pas un fermier en vue!), des barrières à ouvrir/fermer mais c'est tout. Le chemin est ludique; il faut quand même faire attention aux multiples passages de rivières. Même si elles sont sans eau, les nombreux cailloux qui y stagnent rendent le terrain glissant. On est plus proche des montagnes aux strates clairement dessinées. C'est très joli! Il y a aussi à nouveau ces fameux arbres si beaux et isolés. En anglais, je sais maintenant qu'ils s'appellent "quiver trees". On s'arrête plusieurs fois pour les photographier avec en fond de gros blocs noirs de roche. Superbe!

Vers 16h30, quelque part sur le chemin, on cherche un emplacement de camping sauvage (indiqué sur iOverlander) dans le lit d'une rivière. On se trouve un endroit sympa et bien caché. Pas de crottes de vaches ou la sensation d'être sur le terrain d'un fermier. Ça devrait le faire. On attend quand même la nuit pour mettre la tente. C'est juste psychologique ;).


On prépare à manger et on savoure la fin de journée. On est fatigué car on a fait pas mal de route aujourd'hui (environ 350 km). L'endroit est bien pour se reposer:). Après le visionnage d'une série dans la tente, je ne fais pas long feu, je m'endors avec plaisir...!

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Vers 6h30 déjà, nos yeux s'ouvrent. Le soleil est là :). J'ai un peu en tête aussi l'éventuel fermier qui pourrait venir nous engueuler mais en fait non...Toujours pas un chat aujourd'hui! C'est dingue!!! Où sont les gens?! Il n'empêche qu'on ne traîne pas car on veut atteindre le canyon le plus tôt possible et y petit-déjeuner.

On décolle donc vers 7h. L'ambiance est belle ce matin avec les élégantes montagnes "Hunsberg" sur notre droite, le passage à différents endroits de plusieurs springboks, kudus, steinboks et même d'autruches. Vraiment chouette!

La piste vallonnée est toujours aussi agréable et ludique à conduire. Peu à peu, de superbes montagnes comme je les adore rendent le paysage unique en son genre. On sent aussi qu'on approche le canyon car on en devine les falaises et les méandres.


Pensant qu'on est seulement à 40 km du canyon, on croit arriver tôt. Faux! Notre objectif: le "fish river lodge" placé en surplomb du canyon. Hier, alors qu'on devait se décider, on s'est rassuré en se disant que ça devait être tout aussi bien de ce côté non officiel car il y a ce fameux lodge à plus de 300 euro la nuit ;). Au fait, je ne l'ai pas précisé mais on a fait du camping sauvage aussi car aucun camping en vue aux alentours. Rien! Les hébergements sont tous de l'autre côté (Ai-ais, Hobas).

A notre surprise, après plus de 40 km, le lodge est indiqué à 19km de là. A partir de là, on est dans une propriété (clairement!) privée. "No camping" est aussi clairement indiqué sur un grand panneau près du beau panneau "Fish river lodge". Le chemin par moments sinueux est très étroit jusqu'au lodge. Il y a de nombreux ralentisseurs alors que la vitesse est déjà limitée à 20km/h. En tout cas, c'est aussi une piste très sympa et on est seul.


On traverse plus haut carrément une piste pour avions. Il y en a d'ailleurs deux sur le tarmac. La classe! On sent qu'on n'a pas les mêmes valeurs;).

Fish river canyon 

Une fois en haut, on prend à gauche (le lodge est à droite) et on se gare au plus loin possible autorisé près des maisons du staff. Un gars du personnel nous dit gentiment où aller pour voir le canyon. En fait, c'est très simple: il y a un joli chemin aménagé en balcon sur la falaise sur quelques kilomètres avec points de vue.

Avant de foncer, on prend quand même des forces :). On a quand même mis au bout du compte 1h30 de route! On s'en n'est même pas rendu compte! On a bien fait de partit tôt.

Maintenant, il est déjà 9h. On démarre avec plaisir notre balade le long de la falaise. La vue est imprenable: devant nous, au loin, le/les canyon(s) superbement dessinés par le passage de l'eau et l'érosion. Actuellement, il n'y a plus une goutte d'eau. Quand il y en a, ça doit être impressionnant. La vue de ce côté est probablement plus lointaine et offre donc une belle vue d'ensemble. Du côté officiel, on pense que la vue est plus plongeante dans le canyon.

On est très content de notre choix car:

1. On est absolument seul!

2. On ne paie pas d'entrée du parc (80 dollars par personne + 10 dollars pour la voiture)

3. On a évité de nombreux kilomètres.

3. Et le plus important: le paysage est juste grandiose, même d'ici:)


On se balade pendant bien 1h30 sur ce joli chemin (facile). On s'arrête aux quelques points de vue qui permettent d'avancer un peu plus encore vers l'impressionnante falaise sur laquelle on est. Et on contemple...Pas un bruit. Juste l'immensité et la beauté du paysage. Lieu et moment uniques.

Alors qu'on revient à la voiture vers 10h30, le soleil est devenu très intensif...

On repart par le même chemin tout en profitant du superbe paysage. Quelques autruches font partie du paysage. Elles sont marrantes quand elles courent!

On poursuit notre chemin sur la D463 pour remonter au nord vers la B4. On ne regrette pas notre choix. Le chemin est toujours très sympa et agréable à rouler.

Après plus de 100 km, on atterrit sur la grande route asphaltée B4 et on se dirige vers Keetmanshoop. On passe une sorte de petit col. Le paysage fait désertique tout en étant vallonné. Puis on passe plus loin la fish river (asséchée).


Alors qu'on s'arrête à une aire de pique-nique, un ouvrier sort de nulle part. Il fait du stop pour Keetmanshoop. Il nous demande de le prendre mais ça ne nous arrange pas car on veut manger tranquillement etc...On lui dit non et on s'arrête plus loin sur une autre aire. On n'a pas envie d'être stressé. J'ai quand même un peu mauvaise conscience vu le peu de voitures sur la route (mais plus que d'habitude quand même; ). Puis, je me détends quand je le vois peu après dans un camion en train de nous saluer!.


Dans les coins de Seeheim, il y a des restes d'un fort allemand mais on n'y va pas.


Pour aujourd'hui, on n'est actuellement toujours pas au clair sur notre destination. On sait qu'on doit être demain soir à Windhoek car on rend la voiture après-demain. Alors coupe-t-on la route en deux? Ou cherche-t-on un point d'intérêt quelque part?


Je découvre l'existence des monts Brukarros à 40km de l'axe principal. Ça pourrait être une idée. Mais finalement, on se décide pour avancer jusqu'à Mariental car on y repère deux campings pas mal. Concernant Brukarros, ce n'est pas clair.

Monts Brukarros 

Sur la route monotone devenant absolument toute plate, une magnifique montagne ressemblant étrangement à un volcan et son cratère domine spectaculairement les environs. Qu'est-ce que c'est? Les monts Brukarros. Wouah! Ça a de la gueule quand même!!!


On s'arrête donc à la hauteur de la M98 et on y réfléchit à nouveau. On a même du réseau ce qui permet d'utiliser internet avec la carte sim namibienne. Pour une fois que ça nous sert;). On se renseigne sur l'endroit et tous les commentaires sont unanimes: ça vaut le détour!!


Alors c'est parti!! On se lance. La route en gravier nous mène à 40 km à l'ouest de là juste avant la jolie petite ville de Berseba. On bifurque alors à droite direction la montagne. Il y a au bout une porte d'entrée. A l'époque en effet, l'entrée était payante tout comme les trois petits sites de camping qui se trouvaient à l'intérieur. Il semblerait, suite à nos recherches, que le lieu et les infrastructures ont été laissés en plan depuis plus de 10 ans. Trop loin des circuits touristiques! Quel dommage!!! Mais tant mieux pour nous ;).


On passe donc la jolie porte d'entrée et on grimpe jusqu'à au premier camping. Il reste en effet quelques bâtiments, certains en pierre. Même topo plus haut au deuxième camping: on peut encore utiliser les espaces de barbecue et se protéger un peu du vent grâce aux murets restants. Le troisième camping est bien plus haut mais impossible selon nous de l'atteindre en voiture. Le chemin est de pire en pire: les cailloux sont énormes, multiples et vicieux, certains trous sont hallucinants. On n'ose pas et je pense que c'est mieux comme ça! Déjà rien que pour grimper depuis le deuxième campement jusqu'à notre petit emplacement sur la droite de la montée en direction du troisième campement, on y va mollo mollo. J'hallucine toujours de voir ce que notre voiture est capable de grimper! Incroyable mais vrai!!!


On choisit donc cet emplacement hors des anciens campings. Il est juste parfait. On a une vue plus que surplombante sur les environs désertiques. Vraiment un bel endroit ici!!

En plus de ça, garer la voiture ici permet de grappiller un peu de chemin pour la randonnée qui nous attend.


Je suis très fatiguée, j'ai chaud et aurais plutôt envie de m'allonger au frais...Gero est lui motivé pour déjà grimper et partir à la découverte du cratère...En même temps, il n'a pas tort. Il est 16h, ça serait le timing parfait. Alors, je me fais violence et c'est parti!

Le soleil est encore affreusement fort. Je suis en short, débardeur et sandales de sport. Heureusement qu'on marche une partie de la randonnée dans l'ombre!


C'est parti!! Le chemin est tracé et agréable à marcher à travers d'énormes blocs de pierre rouge fer. La couleur m'interpelle. Ai-je déjà vu une rouge comme ça?! Il y a quelques rares "quiver trees" dont les racines ont réussi à se frayer un chemin. Beau contraste. En contre-bas, on voit les marques laissées par la cascade quand il y a de l'eau. C'est très joli car différentes couleurs se mélangent.

A un moment donné, on a un gros doute sur le chemin. Puis on retombe sur des flèches. Il faut en fait contourner la montagne sur laquelle on est et ne surtout pas grimper à flanc de falaise.

Après plus d'une heure, on découvre le superbe cratère de 2 km de large. Ce volcan a été formé plus de 80 millions d'années. Son cratère est particulièrement atypique car il est recouvert d'herbe et de magnifiques arbres isolés. L'ensemble est très beau! Et la lumière vive en fin de journée joue d'autant plus en la valeur du lieu. Il semblerait que des singes des montagnes et des porc-épics vivent dans les coins! On voit seulement quelques crottes, rien de plus!

En contre-haut, en face de nous, on voit les restes du probable institut américain de recherche datant de 1930.

On décide de continuer sur le chemin pour atteindre le sommet. On passe les ruines en pierre de bâtiments construits par les Allemands.

On met bien 40 minutes pour arriver enfin en haut. Il est 17h50. On transpire beaucoup mais ça en valait la peine: la vue est spectaculaire!!!

Vue d'en haut 

On a vraiment pris de la hauteur sur les alentours. Il n'y a rien à des kilomètres à la ronde. Le terrain est absolument plat et monochrome (marron). On distingue à peine la ville de Berseba perdue dans ce paysage désolé. Au loin, il y a le fish river canyon. Le soleil est encore haut. Au sol, des pierres blanches brillent. On dirait des diamants. J'en ramasse quelques petits morceaux transparents pour en faire peut-être des bijoux...

Où est notre campement?! Trouvé?  

On redescend pas trop longtemps après. Le chemin est plus caillouteux par là. Attention à mes pieds nus. Heureusement, j'ai de bonnes semelles! Ça nous paraît looong. Puis on revoit à nouveau le caractère bien plus plongé dans l'ombre désormais!


La descente se fait bien et on a un bon rythme. Les montagnes d'en face sont vivement éclairées par la lumière forte de fin de journée.

Il est 19h quand on est de retour à notre voiture si minus tout à l'heure vue s'en haut!! Première chose qu'on fait: on boit, on boit, on boiiit!!! Puis on cuisine rapidement car le soleil ne reste plus qu'une quinzaine de minutes avec nous.

Et là, on prépare dans un décor juste magique; on a en effet droit à un coucher de soleil de dingue. L'horizon, si plat et à perte de vue, prend des couleurs hallucinantes devant nos yeux ébahis! C'est vraiment du grand spectacle et ça dure car les couleurs changent... Le bleu du ciel fonce tout comme le rouge diffusé encore par les rayons du soleil. C'est probablement le plus incroyable coucher de soleil qu'on ait vécu jusqu'à maintenant!!!!

On profite à fond de ce moment incroyable!!!! On voit même le fin croissant de lune apparaître brièvement.

Puis au tour des étoiles...Il n'y a ici aucune pollution atmosphérique ce qui rend la visibilité des étoiles excellente!

On voit aussi les quelques éclairages lointains de la ville mais on ne pense pas être vu! Franchement, c'est le plus beau camping sauvage qu'on vit!!!

On savoure notre repas alors qu'il fait déjà nuit. Un petit vent souffle mais l'air est encore très agréable.

Bref, toutes les conditions sont réunies pour nous combler :)).


PS 1: seul détail. Je me gratte subitement une fois de retour de la randonnée. J'ai plusieurs grosses piqûres. Des moustiques ici?! Ou peut-être ces foutues mouches qui nous tournent autour?!


PS 2: incroyable, ça capte bien ici!!! (Il y a une antenne non loin).

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Ce matin, avant le lever du soleil, je lève une fois les yeux et vois à travers notre moustiquaire les nombreuses étoiles encore présentes. Je souris et me rendors!


Puis le soleil nous réveille en douceur...On se lève enchanté à nouveau de cet endroit unique! J'ai bien dormi. Je sentais que j'en avais besoin hier!


On petit-déjeune dans ce décor de rêve puis on se lance pour la descente de ce chemin hard. La fonction 4x4 est une fois de plus indispensable pour la première portion jusqu'au campement numéro 1. Gero roule au pas et je sors au niveau des passages difficiles pour enlever les pierres pointues ou pour le guider. Ça serait bête d'avoir un problème l'avant dernier jour de location de la voiture; ).

La descente se fait donc bien et vite! On fait une pause à l'entrée du site car on trouve que c'est joliment fait! Enfin voilà...on conclut sur le fait que c'est vraiment un petit coup de cœur ici!

Nous voilà en route pour la capitale à plus de 400 km d'ici. On a de la route devant nous.

On décide de rejoindre la B1 par un chemin différent de celui d'ici. Du coup, on poursuit sur la bonne piste en gravier D3903 sur 50 kilomètres. On contourne le volcan imposant tout en continuant à l'admirer:). En chemin, on croise des villageois sur une charrette tirée par des chevaux. Ils nous saluent avec un grand sourire aux lèvres. Ça fait plaisir!! Un berger avec son troupeau nous saluera aussi de la même façon plus loin. Ça nous réconcilie un peu avec les locaux ;). En même temps, peut-être qu'il n'y a pas souvent de touristes dans les coins et que ça change la donne?!

On rejoint ensuite la D463. Le paysage change progressivement et on revoit même des petites dunes par-ci, par-là. C'est chouette:). Il y a aussi des fermes éparpillées et assez rudimentaires mais toujours équipées d'un moulin. J'aime bien l'image :).

Plus loin, on passe la fish river et Gero est content car il reste un peu d'eau à cet endroit. Première fois que ça nous arrive!!! On traverse donc l'eau mais c'est vraiment rien!!! Après 30 km additionnels, on retombe sur la B1. Appuie sur le champignon pilote!!!


Après quelques dizaines de kilomètres, on entend un bruit et on voit dans le rétroviseur un de nos sacs de couchage sur le bas-côté. Zuuut, la bâche de la tente s'est détachée violemment sur trois des quatre côtés!! Aïe aïe aïe...

On s'arrête. Je cours rechercher le sac de couchage qu'on laisse toujours dans la tente. Comment a-t-il pu s'envoler?! Rien d'autre de cassé ou de perdu sinon?! On passe un moment pour ouvrir la tente, à tout checker. Tout a l'air d'être OK. On remet bien la bâche en place. On poursuit jusqu'à Mariental à 100 km de là. Ça a l'air assez gros mais on n'a pas spécialement envie de s'y arrêter. On trace!


Le paysage est globalement maintenant monotome...tout plat et pas grand chose aux alentours. Puis il commence à se transformer vers Rehoboth. Rehoboth a l'air d'être une ville bien sympa. Je remarque aussi les sacrées maisons dans les quartiers résidentiels. Elles sont toutes uniques et originales. Ailleurs, d'autres maisons bien plus simples sont également mignonnes. A partir de là, il y a aussi beaucoup de trafic sur la route. Ça fait bizarre!


Le paysage, quant à lui, devient plus montagneux. C'est joli! On fait une pause plus tard mais c'est dommage car on ne choisit pas une belle aire. Tant pis, on a faim et surtout on veut se relayer pour la conduite!


On poursuit jusqu'à Windhoek encore à 60 km de là. On y est presque:). De très belles et nombreuses montagnes nous accompagnent de plus en plus. Je trouve ce décor très chouette. Windhoek est en effet à plus de 1000 mètres donc ce n'est pas surprenant.


Une fois à Windhoek, le trafic s'intensifie. Déjà avant, il s'agit d'un jeu de "je te double, tu me redoubles, vite il y a une voie supplémentaire pour doubler". C'est un peu stressant...En ville, les gens roulent plutôt bien mais il y a du monde!


Gero me guide bien jusqu'au "Urban camp" qu'on avait appelé depuis Lüderitz. Il est à 2 km du centre. Nickel! On entre dans un monde à part, très coquet, bien entretenu et agréable. J'aime beaucoup! Il y a une petite pièce, des transats, de l'ombre, des sanitaires soignés, du WIFI, un bar, un resto. Les emplacements sont très bien je trouve. Il y a même un hamac sur chacun d'eux. Tout pour nous plaire:).

Camping "Urban Camp" - Windhoek - Coût: 170 dollars (10 euro) par personne.

On s'installe. Il est 14h30. On est KO!! La chaleur n'aide pas. Il doit faire pas loin de 30 degrés.

On n'a pour l'instant plus le courage de faire quoique ce soit à part de profiter de la piscine. Aaaaah, le bonheur...

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Publié le 11 novembre 2018

On se lève ce matin vers 7h car 1. Le soleil tape déjà! 2. On a du pain sur la planche!

On doit rendre la voiture à 10h à environ 3 km d'ici (agence centrale de Savanna). Donc c'est parti pour un nettoyage de la voiture et de la tente. On a déjà un peu commencé hier soir!

Derniers moments avec notre voiture au Urban camp!  

On monte aussi à nouveau notre propre tente et on y met toutes nos affaires car ce soir, c'est fini, plus de tente sur le toit, on redescend sur terre!


On en profite ensuite pour donner tous nos vêtements à laver avant 10h pour pouvoir les récupérer le jour-même comme indiqué à la réception. On a besoin de deux caisses. Une caisse coûte 105 dollars namibiens soit 6,50 euro. Ce n'est pas donné mais franchement ça fera du bien à nos vêtements:).


Et on demande à mettre notre tupperware et notre reste de fromage au frigo! Cool, ils sont OK.


On part à la bourre et on s'arrête encore en route à la première station essence qu'on voit. On doit en effet rendre la voiture avec la même quantité de fuel. Pas évident! On en remet un peu moins sans faire exprès mais pas de souci à l'agence. On fait aussi faire "un quick wash" à la voiture. Ça coûte quand même 120 dollars namibiens (7,5 euro) mais on préfère assurer. A l'agence, ils nous disent qu'il n'y avait pas besoin...


On trouve facilement la grosse agence avec le GPS. Il est 10h45 mais ils ne nous font aucune remarque. L'agent vérifie rapidement avec nous la voiture puis c'est tout bon! Concernant la deuxième plaque de cuisson et la pochette qu'on suppose avoir oubliées à Sesriem, ils ne nous les comptabilisent pas! Tant mieux! Enfin, le pneu va nous être également remboursé.

On a aussi le nombre de km parcours en tout en 24 jours: 6537 km!!


Avant de repartir, on s'installe dans les canapés de l'agence pour décider de ce qu'on fait maintenant. Comme on est de sortie, autant visiter dès maintenant Windhoek.


Il fait chaud, probablement 30 degrés. On sent que ça nous ralentit mais on n'est pas pressé en même temps!

Ça fait bizarre d'être à nouveau à pied, sans la voiture! C'est un sentiment plutôt agréable de liberté! Moins de responsabilité aussi!!


On marche donc dans les rues de Windhoek direction l'église allemande luthérienne, symbole non officiel de la ville. Elle est en haut d'une colline. Et oui, Windhoek est en fait montagneuse et on n'a pas fini de descendre et de monter ;). Mais c'est ça qui fait de cette ville une jolie ville je trouve.


En chemin, Gero me sauve alors qu'on traverse la route. Je n'avais pas vu les voitures arriver. Même après 3 mois, je me trompe souvent de direction pour regarder avant de traverser. C'est l'inverse de chez nous. On tourne la tête vers la gauche puis la droite. Ici vers la droite puis la gauche. Ça paraît anodin mais ça ne l'est pas du tout. La preuve! Enfin tout va bien, Gero m'arrête à temps!!

Windhoek 

On passe de belles façades datant de l'époque allemande. Celles-ci côtoient des bâtiments bien plus modernes et hauts. On est dans une ville où on pourrait oublier qu'on est en Afrique à vrai dire! Pourtant, les panneaux, les guides, les gens nous rappellent de faire attention car c'est une ville aussi dangereuse surtout de nuit. On ne le ressent pas du tout ce qui est encore plus trompeur! Quelques uns nous demandent quand même de l'argent ou notre coca en main mais sans jamais insister.

Eglise luthérienne allemande 

Après une bonne grimpette, nous voilà face à la charmante petite église couleur pierre et rouge qui trône sur un îlot au milieu de la route. Elle date de 1907. Alors qu'on l'admire, un gamin se précipite vers nous et nous supplie carrément à genoux de lui donner de l'argent. Même s'il est sale, on sent qu'il surjoue ce qui ne nous fait pas avoir pitié de lui. On commence à discuter avec lui de l'école, de l'avenir...Puis on s'en va. J'imagine que généralement, ça doit bien marcher avec les touristes...

Derrière l'église, il y a un grand parc avec le parlement. C'est assez classe. Puis à côté, on fait face à une énorme tour un peu "communiste" avec la statue impressionnante du premier président et fondateur de la Namibie, Sam Nujoma.

On grimpe dans l'ascenseur de la tour qui est en fait le nouveau musée de l'indépendance ouvert depuis 2014. Il est gratuit. Il suffit juste de remplir le registre puis de visiter étage par étage. L'exposition est faite de façon très moderne. Il y a peu de textes mais beaucoup de photos, d'images, de tableaux gigantesques. On revit ici toute l'histoire de la Namibie. C'est particulièrement intéressant pour nous car l'exposition traite aussi de la main mise de l'Afrique du Sud sur la Namibie qui n'était pas encore un pays et de la résistance, des violentes guerres pour devenir indépendante. J'apprends beaucoup mais je suis aussi un peu perdue. Il faudra que je lise davantage sur cette période sombre de l'histoire. En tout cas, on y passe beaucoup de temps sans s'en rendre compte!

Puis notre récompense se situe tout en haut au 4ème étage au restaurant panoramique :). Il nous rappelle celui de Mulhouse, exactement le même genre en plus classe! La vue est superbe sur toute la ville et les montagnes environnantes.

On a le droit de prendre des photos seulement si on consomme! Ce qu'on fait car il est déjà 13h et le lieu est unique! On se met en terrasse à l'ombre et on commande quelque chose à boire, ô ouiii boire, et à manger!

Entre temps, un monsieur se met à parler avec nous car il nous entend parler français. Il est angolais mais a fait une partie de ses études à Pau. Il est maintenant ingénieur dans le pétrole dans la capitale angolaise. Il est venu ici en avion avec son fils pour le faire soigner par un ophtalmologue. On discute particulièrement de l'Angola dont il nous fait l'éloge. Il nous parle de tous les endroits magnifiques à visiter, nous en montre même des photos. Il nous dit que le pays s'ouvre au tourisme. Il nous donne vraiment envie!!!



Puis nos plats arrivent, on mange tranquillement et on profite de la jolie vue.


En repartant, on s'attarde juste à côté au "Alte feste", le premier fort construit par les Allemands en arrivant à Windhoek. On ne peut pas accéder à l'intérieur. C'est dommage mais on a vu des photos dans le musée. A l'époque, c'était le seul édifice ici sur les hauteurs. Maintenant, il faut y prêter attention pour ne pas le rater. A l'époque, à l'intérieur, il y avait la statue d'un soldat allemand de la Schutztruppe. Il y a quelques années, ça a fait débat quand elle a été retirée. A la place et maintenant devant le fort, une statue de deux Namibiens libérés de leurs chaînes est érigée au-dessus de fresques choquantes de la période allemande (scène de pendaison et Hereros squelettiques). Pour ou contre? Un vrai débat ici...

Il est 14h30, on sait que le musée national n'ouvre qu' à 15h (samedi). Timing parfait! Problème: une fois devant, personne. Tout est fermé. On patiente. Rien...Est-ce que c'est vraiment là?! On a un doute car on a déjà vu plusieurs bâtiments avec "musée national" sur le chemin mais ça ne semblait pas être ça non plus. Tant pis, on s'en va...

Alors qu'on est en train de rentrer, on tombe par hasard sur Owela Museum appartenant au musée national. On ne comprend pas tout mais OK, on y va, c'est le destin ;). L'exposition traite de la culture et de l'histoire des différentes tribus de Namibie, de leur image actuelle comme celle des San utilisée à des fins commerciales, de la faune et de la flore. L'ensemble est vieillot et un peu chaotique. Il y a des textes qu'on n'a pas du tout le courage de lire...L'air est lourd et on commence à fatiguer! Enfin, on apprend quand même pas mal de choses. On découvre aussi qu'il y a 24 espèces venimeuses de serpents en Namibie...Pas franchement rassurant. Comme toujours, heureusement qu'on l'apprend seulement maintenant; ).


L'entrée n'est pas payante mais la dame nous avait dit qu'ils attendent une donation ce qu'on fait. Problème: alors qu'on lui donne 40 dollars namibiens, cela ne lui convient pas. Elle insiste pour qu'on donne plus. On lui dit que c'est une donation!!! Nan mais oh!!!


On poursuit jusqu'à la bibliothèque nationale et ses archives. Gero aimerait y faire des recherches sur son arrière-grand père envoyé en Namibie à l'époque. Déception: elle est fermée le weekend....


Pour rentrer, on passe par des quartiers populaires. Les nombreux enfants jouent ensemble dans les cours des maisonnettes pendant que les parents sont assis ensemble. Puis on traverse des quartiers résidentiels riches. Les maisons sont superbes mais aussi barricadées, électrifiées.


Il y a même un panneau indiquant qu'on entre dans cette zone à nos risques et périls. C'est flippant et ça en dit long...


Avant de retomber sur notre camping, on s'arrête acheter des boissons, plein plein...On a soiiiiif!!!


Il est déjà 17h. La journée est passée vite. On part illico presto à la piscine. J'en rêvais:))). Puis je tente de continuer le blog tant bien que mal. J'avance peu car la connexion est affreusement lente et instable. A chaque fois que j'insère une photo, ça se déconnecte...De quoi péter un câble! Alors je fais ce que je peux tant que mes nerfs tiennent puis j'arrête. Je reprendrai une fois au Cap si la connexion est meilleure.


On récupère notre linge, on se change. Hmmm, nos vêtements sentent bon :). Et on se dépêche d'aller au restaurant "Joe's beerhouse" à 700 mètres car la nuit tombe et il ne faut surtout pas marcher de nuit dans les coins...! Ce restaurant est un "must" et pour cause: c'est un super endroit, à la base Biergarten tenu par un Allemand, devenu immense. Il y a plein de recoins partout joliment décorés de plein d'objets. Une ambiance insolite et très sympa! On avait réservé une table car c'est blindé de monde. Les prix sont corrects et les plats sont bons. Gero commande une spécialité, le "potjie"(orthographe à vérifier), une casserole directement sur le feu apportée à table.

On passe une très belle dernière soirée dans cet établissement original:).


Pour rentrer, on demande à nouveau à la serveuse si on doit vraiment prendre un taxi pour si de peu de trajet. Elle est formelle. C'est dangeureux!! Ok, ok...Elle va chercher dehors un chauffeur officiel (avec gilet jaune). En 30 secondes, on est au camping et on paie 50 dollars namibiens (3 euro)! La sécurité n'a pas de prix hein...


Ce soir, on s'endort à nouveau dans notre petite tente douillette:)

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Publié le 12 novembre 2018

Premier réveil non officiel à 4h30 alors que des Espagnols hyper bruyants rentrent seulement. Gero dit "chhuuuut". On entend un petit "sorry".

Deuxième réveil officiel à 7h. on prend notre temps ce matin...ça fait bizarre de refaire nos sacs à dos!!!


Gero fait le tour des voisins proches pour leur proposer notre bois. Personne ne le veut car c'est la fin de leur périple pour la plupart. Un couple allemand nous raconte qu'ils ont croisé des gens hier soir vers Joe's Beerhouse qui venaient de se faire agresser...Ils étaient encore sous le choc au moment où ils se sont rencontrés. Donc...ce ne sont pas des blagues. Il y a un vrai risque...


Alors qu'on décampe (c'est le cas de le dire!), on trouve enfin deux Allemandes intéressées par notre bois. On est content de faire des heureuses :). Elles sont aussi en voyage sur une longue période. A Windhoek, l'une d'elles s'est fait piquer son sac à dos alors qu'elles étaient en train de ranger les courses dans la voiture. Le voleur a carrément ouvert la porte arrière et pris le sac. Elle est évidemment dégoûtée car c'est un mauvais départ en Namibie (elles viennent d'arriver d'Asie), c'est clair et en plus de ça, il y avait son passeport, les visas pour les pays suivants comme l'Ouganda et des bouquins. Pas d'argent par contre...Bref, ces deux histoires en l'espace de deux jours nous confirment les avertissements répétés des locaux. C'est quand même triste...

Entre 10h et 15h, on s'installe près de la piscine. On bouquine, on réserve déjà deux nuits pour Hong-Kong, on achète les lonely planet pour la suite de notre voyage, on recharge nos appareils grâce à un adaptateur que nous donne le camping. Merci car on en a aussi besoin en Afrique du Sud. Je fais aussi une petite sieste dans un des hamacs. On se baigne encore une dernière fois:).

A midi, je demande le tupperware et le fromage conservés dans leur frigo. Et le personnel est tellement sympa qu'ils nous mettent nos spaghettis aux légumes dans une grande assiette, la font chauffer, nous donnent des couverts et nous rendent même notre tupperware tout propre. On n'en demandait pas tant. Vraiment un camping tip top!! (sauf pour le wifi).


Vers 15h30, on décolle pour de bon. On part à pied à la station de bus à 1,5 km d'ici. Il fait chaud et ça commence par une bonne grimpette. Il n'y a quasiment personne dehors sauf quelques agents de sécurité devant certains bâtiments. On arrive rapidement à la station de bus qu'on voit de loin. Notre bus est là et il y a déjà une petite queue. On donne nos bagages puis on présente nos tickets virtuels, notre passeport et on patiente dehors car dedans, c'est l'enfer! Même dehors, c'est limite...

Intercape entre Windhoek et Le Cap 

Le bus à deux étages "sleepliner" de l'agence "Intercape" est plutôt classe. On a de la place, deux ports USB, la climatisation. Les gens montent armés de leur glacière, de leur oreiller et de leur couverture!

On est surpris mais le départ se fait à l'heure: 16h30! Cool! C'est parti:). Ce qui est marrant (ou pas), c'est qu'on refait exactement la même route en sens inverse de celle qu'on a faite il y a quelques jours. On descend en effet la B1. Et le paysage montagneux est juste superbe à la sortie de Windhoek!

On s'arrête environ toutes les 3-4 heures à chaque fois à une station essence avec petit magasin et WC. C'est nickel!

Tant qu'il fait encore jour, je profite des paysages qui défilent...Ça y est, bye bye la Namibie...

Je m'endors...

Suite sur mon carnet de bord du Cap (Afrique du sud) : https://www.myatlas.com/ConfettiEnVoyage/afrique-du-sud