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Cela fait deux semaines que nous avons posé nos sacs à dos à Cairns. Nous voilà rendus à l’autre bout de l’Australie, au nord-est. Quel changement ! Si nous avons pris un peu plus de temps à publier un nouvel article sur cette nouvelle étape de l’aventure c’est que ces deux dernières semaines ont été fatigantes. Nos nerfs ont beaucoup été sollicités et notre gestion du stress également (enfin surtout pour Salomé).

Une petite map de l’Australie ne fait jamais de mal pour nous localiser 😉


Et donc, avant d’écrire, nous voulions nous poser et prendre le temps de mettre de l’ordre dans tout ça. Chose faite. Maintenant reprenons les évènements dans l’ordre.

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Poser ses backpacks et découvrir Cairns

Lundi 15 mai, notre avion se posait sur le tarmac de l’aéroport de Cairns. A peine posés les pieds sur le sol du Queensland, que nous ressentions déjà l’air chaud et humide de la ville. Un doux souvenir du climat balinais nous revient en mémoire. Ici, le climat est tropical. Des journées chaudes et très humides. Il va falloir que l’on se réhabitue à ces températures et que nos corps s’acclimatent à nouveau. Premier challenge. Nous arrivons ensuite à l’auberge dans la soirée et nous prenons nos quartiers. Une courte visite de la ville s’impose, même s’il fait déjà nuit. Nous remarquons déjà les premières différences avec Perth. La végétation est beaucoup plus luxuriante, la ville est plus petite et les habitants ont tous l’air d’être en vacances. Plutôt sympa.

Notre programme pour le reste de la semaine est simple : rechercher du travail le matin et profiter des alentours l’après-midi. Pour rappel, si nous sommes ici c’est avant tout pour réaliser nos 88 jours de ferme.

Partir ou rester ? Abandonner ou persévérer ? 

Dès nos premières recherches d’emploi, nous nous rendons rapidement compte que les offres se font très rares à Cairns. De plus, il est presque indispensable d’avoir une voiture pour élargir son champ de recherche aux alentours de la ville. Point que nous n’avions pas spécialement envisagé.

En parallèle, en visitant la ville nous ressentons une sensation très étrange, comme un malaise. Le climat est difficilement supportable et les backpackers de l’auberge ne semblent pas enclins à l’échange. Bref, il se passe quelque chose ici. Le changement ? Probablement. La rupture avec notre confort et notre routine de Perth ? Certainement. Quoi qu’il en soit, nous ne nous arrêtons pas sur cet a priori et nous décidons de poursuivre nos recherches d’emploi et surtout d’admirer les paysage car mine de rien, Cairns et surtout ses paysages, sont magnifiques. La ville est entourée de montagnes et bordée par la mer. Les plages sont plus sauvages, plus végétalisées. Nous nous imaginons déjà faire des randonnées dans les sentiers montagneux et flâner sur le sable du Queensland (en évitant bien évidemment les plages de crocodiles…).

Mais après deux journées, cette étrange sensation persiste et c’est au cours d’une balade que nous prenons la décision de partir direction Brisbane. L’emploi à Cairns c’est bouché, ne perdons pas notre temps. Profitons de deux semaines de vacances à Cairns et après nous sauterons dans un avion. Décision prise.


Et bien évidemment comme en Australie rien ne se passe comme prévu, nous sommes contactés par une entreprise de landscaping pour laquelle nous avions postulé quelques jours plus tôt. Ils veulent nous recruter et nous commencerions le lundi suivant, le 22. Nous acceptons car l’occasion est trop belle pour passer à côté. Et puis le landscaping, nous connaissons plutôt bien. C’est à partir de ce moment que la machine s’enclenche, s’accélère et s’emballe. Le poste se trouve à Gordonvale, à 30 minutes au sud de la ville en pleine campagne. Problème 1 : il nous faut une voiture. Nous avons donc 4 jours pour trouver la perle rare : en bon état, pas trop chère et avec peu de kilomètres. Mission impossible tant l’offre est faible. Problème 2 : notre réservation à l’auberge se termine le dimanche et il est impossible de prolonger. A l’école, Salomé était vraiment une quille à résoudre les problèmes en maths. Et bien là elle était servie !


« A chaque problème sa solution »

Prenons les choses par ordre. Étape par Étape. Step by step. L’urgence c’est la voiture. Ni une, ni deux Paul enclenche le mode « Inspecteur Barnaby » afin de résoudre l’affaire « trouver une voiture ». Après de longues heures à fouiller Internet, nous sommes tombés sur une perle rare : une Holden Cruz, fièrement nommée « Joey ». Problème 1 : solution trouvée.

Salomé s’est attaquée au logement. Même rengaine, éplucher Internet pour finalement tomber sur une offre plutôt intéressante. Une maison (nous l’appelons la villa tellement cette maison est spacieuse) en colocation dans les hauteurs de Cairns. Après une courte visite, nos profils ont finalement été retenus, nous pouvons emménager dès le mardi suivant. En même temps, nous avons dégoté une auberge pour deux nuits (bon il s’est avéré que l’ambiance de l’auberge c’était comme dans un épisode de Twin Peaks. Lugubre). In fine : problème 2 : solution trouvée.


L’arrivée au rez-de-chaussée de l’ascenseur émotionnel 

Voilà, en lisant ces quelques lignes qui ne sont qu’un bref résumé, concis au possible, vous imaginez bien par quels états nous sommes passés. Et puis, parmi tout cela, il a fallu commencer le travail, s’adapter, comprendre, apprendre. Mais ça, nous en parlerons plus en détail dans un autre article lorsque nous aurons plus de recul sur nos missions.

Enfin bref, au moment où nous écrivons cet article, il est vendredi soir et nous sommes en week-end. Nous allons pouvoir relâcher la pression, dormir et prendre du temps pour nous vider l’esprit. A travers ce récit, nous voulions aussi vous montrer que l’aventure n’est pas toute belle, ni toute rose et que finalement il s’agit aussi de beaucoup de remises en question, de doutes, de peurs et d’inconnus. En prenant de la hauteur, nous réalisons que nous nous sommes plutôt bien débrouillés (avec un brin de chance aussi). Nous sommes assez fiers de nous même si nous savons que d’autres challenges vont arriver très (très) vite. Mais chaque chose en son temps.