Cette année, nous avions envisagé un parcours sur plusieurs jours de la Montagne de Lure jusqu'au Mont Ventoux, en Haute Provence mais faute d'avoir trouvé des hébergements sur notre parcours en boucle initialement défini, nous avons fait le choix de nous poser et de rayonner à pied autour d'un lieu central. Nous avons donc jeté notre dévolu sur le village de Simiane-La-Rotonde, dans les Alpes de Haute Provence. Un véritable retour aux sources pour nous qui avons habité pendant quelques années dans un minuscule village près de Digne-Les-Bains.

Comme à chaque fois, nous partons tard de Lyon après le travail, chacun de notre côté avec nos amis et nous nous rejoignons en fin de soirée dans la chambre d'hôtes réservée ; Un très bel écrin près du village de Chateauneuf-Val-Saint-Donnat que nous découvrirons le lendemain matin au petit déjeuner. Notre séjour débute sous les meilleurs auspices avec un petit déj de roi.

Nous prenons ensuite la route qu'il nous reste à parcourir pour rejoindre les contreforts de la Montagne de Lure, plus discrète et moins fréquentée que son voisin le Mont Ventoux mais qui a pourtant été le terrain favori du célèbre Jean Giono et a irrigué son imagination au fil de ses récits. C'est à nous maintenant de fouler cette terre sauvage...

Revenant à des détails bien plus terriens, nous achetons de quoi pique-niquer dans la superette du village de Cruis, situé au pied de la Montagne de Lure (et qui nous remémore quelques belles fêtes de la musique !)

Reprenant la route pour quelques kilomètres, nous nous garons à l'aire du sommet de Lure. Nos pas nous mèneront jusqu'au sommet de Lure où nous croiserons planeurs et rapaces, nous passerons près des antennes relais sur lesquels des ouvriers interviennent, pour longer ensuite les crêtes. Le site est d'une beauté sauvage et spectaculaire, nous sommes seuls au monde avec une vue panoramique sur les massifs provençaux et les préalpes de Digne-Les-Bains.

Nous passons près d'une table d'orientation puis continuons à longer les crêtes en atteignant le site des Barres à 1605 m d'altitude. Quelques cairns sont disposés au sommet et alimentés par les randonneurs pour marquer leur passage. Nous rejoignons ensuite la crête des Cavalets, 1680 mètres, et empruntons ensuite la direction vers le Pré du Fau.

Nous descendons progressivement à travers bois pour atteindre la Station de Lure. Nous passons par le bois des glacières, la station de Lure n'est plus qu'à 1,5 km.

Après ravito en eau et échange avec une randonneuse en partance sur plusieurs jours de bivouac, nous poursuivons notre chemin vers le retour, en empruntant la route départementale qui mène au sommet.

Sur la route nous menant à Simiane, nous retrouvons ces paysages qui me sont si chers au cœur, j'aime ce pays !

Nous arrivons enfin dans notre chambre d'hôtes, au Clos des amandiers, accueillis les bras grands ouverts par Cédric, le maitre des lieux et son compagnon, Stéphane. Notre apéritif nous attend près de la piscine. Notre séjour va être des plus agréables !

Le lendemain, après un petit déjeuner une nouvelle fois copieux et très varié, nous partons pour notre plus grosse journée de randonnée. Pendant que deux d’entre nous patientent dans le village de Sault au pied du Mont Ventoux, les deux autres montent un véhicule pour le stationner au sommet (pour le retour que nous ferons en voiture) et redescendent avec le second véhicule à Sault. Au final, avec ces allers-retours, nous démarrons la rando en toute fin de matinée. Nous emprunterons le GRP du Massif du Ventoux, sur les pas de Tesson.

Nous démarrons du village puis pendant plusieurs kilomètres, longeons de près et de loin la route départementale puis rejoignons le hameau de Verdolier

Nous démarrons ensuite les chose sérieuses par une courte et rude ascension vers le Jas Forest (près de 400 mètres de dénivelé en 2 kms).

Nous pique-niquerons là où les chemins se croisent, en lisère de forêt.

Puis, après un passage devant la cabane de Jas Forest, nous traversons les grands bois de la forêt domaniale du Ventouret où nous croiserons un berger et son troupeau.

Finalement, l'ascension se fait progressivement à travers la forêt jusqu'au Pas de la Frache en passant par la baraque d'Aurel.

Les arbres se font de plus en plus rares. Nous apercevons enfin le sommet, lui qui paraît si proche mais que nous mettrons encore une heure à atteindre en longeant ses crêtes jusqu'à la Tête de la Grave. Les dernières pentes se méritent mais le spectacle est grandiose. Au sommet, c'est la foule des grands jours, avec un nombre incalculable de vélos et de voitures.

Nous profitons un bon moment de ces paysages qui s'offrent à nous, belle ascension à conseiller !