Carnet de voyage

Mexique colonial (38 jrs)

13 étapes
53 commentaires
Voyage en liberté pour découvrir ou redécouvrir les plus belles villes coloniales, possédant une riche histoire, une architecture fabuleuse et souvent reconnue comme patrimoine de l'UNESCO.
Octobre 2019
38 jours
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La Ciudad de Mexico fait partie des plus grandes villes au monde. En fait, c'est une mégalopole. Neuvième, lorsqu'on considère les 22 Millions d'habitants de son agglomération. Nous logions à l'hotel Plaza revolución, à quelques pas du fameux Paseo de la reforma. Avec ses 2240 m d'altitude, Mexico aura nécessité deux bonnes journées d’adaptation. On a la tête douloureuse et le souffle court rien que de monter un étage. Il faut donc diminuer le rythme.

Une première journée consacrée au centre historique. On part à pied par la avenida Juarez complètement fermée pour un defilé en l'honneur des restes du grand chanteur Jose Jose qui seront déposés au Palacio Bellas Artes. Tout un évènement! En route, on admire la Torre Latinoamericana, conçue pour résister aux tremblements de terre, nombreux à Mexico et très dommageables, étant donné que cette ville est construite sur un ancien lac.

Au Zocalo, lieu de rencontre privilégié, on visite le Palacio nacional et les fameuses murales de Diego Rivera. La tradition muraliste mexicaine est omniprésente. Rivera a su relaté l'histoire du Mexique en y imprégnant des positions politiques progressistes marquées. Ma préférée: l'arrivée des conquistadores et avec eux, tous les maux qu'ils ont apportés.

Autour du Zocalo, on peut facilement visiter le Templo mayor, et bien d'autres édifices, bâtiments historiques, musées, ou simplement admirer fresques et expositions ou manger une crème glacée en profitant du moment présent, bien installé à l'ombre.

L'arrivée des conquistadores/ Templo Mayor/ Bellas Artes où l'OSM et son chef Nagano se produisaient cette semaine.


Pour notre deuxième journée, nous souhaitions visiter le fameux site de Teotihuacan. Plusieurs options s'offrent pour cette visite. On a acheté un petit forfait avec Charly tours, entreprise qui souhaite montrer les aspects culturels et historiques du site. Pour 500 pesos, le mini-bus nous a récupérés à l'hotel pour ensuite visiter:

La Plaza de las tres culturas;

L'atelier d'un bijoutier Taller Rafael;

La cooperative du petit village de San Martin de las pyramides où nous sommes revenus diner au restaurant El Jaguar après la visite de Teotihuacan.

Les fameuses pyramides de la lune et du soleil, au sommet de laquelle on peut communiquer avec l’énergie de la terre en plaçant la main gauche au sol et la droite au ciel.

Au retour, un dernier arrêt aux Basiliques de la Guadalupe, lieu de pélerinage privilégié dans toutes les Amériques, où les gens viennent adorer la Morena (vierge brune) qui serait apparue à plusieurs reprises en 1531 à Juan Diego, un indien converti aujourd'hui canonisé. La vieille cathédrale s'est enfoncée en raison du sol instable et penche dangereusement.

Pour notre 3e journée, nous souhaitions aller au bosque de Chapultepec à vélo. En effet, une piste très bien protégée longe el Paseo de la reforma. En s'informant à l'hotel, on nous a conseillé le Metro bus. Sergio nous a même prêté sa carte du transport public. Il suffit de la recharger au guichet et pour 6 pesos, soit 40 sous, nous avons pris le très beau et très efficace Metro-bus, autobus rouge à deux étages.

Premier arrêt el Castillo de Chapultepec qui nous offre une vue extraordinaire sur le parc, plus grand que Central Parc, et sur Mexico. Ce château habité par le dernier empereur Maximilien, puis par le premier président de la République Porfirio Diaz, est aujourd'hui transformé en musée national.

Deuxième visite: l'extraordinaire musée national d'anthropologie. Construit pour montrer toutes les splendeurs des différentes civilisations et groupes culturels qui ont fait l'histoire du Mexique et qui la composent encore aujourd'hui, ce musée est d'une grande richesse et est très instructif.

De retour à l'hotel, juste avant la pluie de fin de journée.

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Nous sommes partis de la station d'autobus du nord pour Santiago de Queretaro. Un bus de première classe, super confortable, sécuritaire, avec beaucoup d'espace et même une petite collatin inclue. Il y avait même un appui-pieds rétractable pour les petites jambes. Il faut bien des mexicians pour inventer cela. Un voyage de 22$ CAN qui nous amène à destination après trois heures de route. Une fois sur place, il faut payer à l'avance notre transport de taxi. On fait le trajet dans un Toyota Prius hybride neuve. A 60 pesos, soit environ 4$CAN on se demande bien comment l'industrie du taxi peut se tirer d'affaire. Le litre d'essence se vend en effet autour de 20 pesos, soit la même chose qu'au Quebec. Ici aussi, Uber fait des siennes et affecte l'industrie lourdement.

Samedi le 12 octobre, nous avons eu l'agréable surprise d'assister à quelques spectacles en plein air en raison du festival international des arts de la scène. Nous sommes logés tout près du centre historique piétonnier à l'hotel boutique Moss hotel & Spa. La ville est calme, propre et bien achalandée en cette fin de semaine. On marche jusqu'au belvédaire observer la ville moderne de près d'un million d'habitants en plein essor grâce à son industrie aéronautique et à l'ingénierie. On visite le mausolée des héros de la ville, la couvent de Santa Cruz où l'empereur Maximilien a vécu ses derniers moments en cellule avant d'être fusillé.

Dimanche, sous un soleil radieux, on déambule dans la vieille ville et on visite d'autres lieux symboliques. La casa de la Corregidora, qui, malgré son emprisonnement, fit porté le message que lut le prêtre Don Miguel Hidalgo lançant ainsi son fameux « grito » et déclenchant le mouvement d'indépendance. Fort bien fait, des murales relatent les grands mouvements d'indépendance à travers le monde. Il faut toutefois pouvoir lire l'espagnol.

L'original museo de la zacatecana, l'épouse qui fit assassiner son mari pour ensuite assassiner son meurtrier, présente quelques faits cocasses et cela, dans un magnifique bâtiment.

Le museo de los conspiradores ainsi que le museo del calendario, où on s'est amusés avec les différentes images d'époque. Comme pour les derniers jours, on se régale de la cuisine préparée par les dames sur la rue, pour quelques sous. Aujourd'hui, quesadillas de puerco, de mole de pollo y de nopales.


Ce soir, un merveilleux spectacle « Masquerade » de la compagnie Circo Teatro. Spectacle de danse, chant, théâtre, acrobaties autour du thème de l'amour, de la mort personnifiée par des maquillages et costumes de squelette, pour clore en beauté le dernier jour du festival.

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Lundi 14 octobre, un taxi nous amène à la station d'autobus pour un départ vers Tequisquiapan. Un voyage d'une heure pour 60 pesos. Il s'agit d'un des 110 villages magiques, « pueblos magicos », que le secrétariat du tourisme mexicain met en valeur pour ses qualités méconnues.

Nous logeons au MiHotel, petit hotel située au centre. En arrivant, on a bien du plaisir avec la décoration. Les lieux sont encore une fois, typiquement mexicains. Un hotel comme on les aime, simple, avec un petit cachet du pays. La ville est belle, propre, avec une jolie place, de nombreuses boutiques, restaurants, cafés,etc. Plusieurs organisations offrent des tours dans les environs. On opte pour deux d'entre eux et cela signifie qu'on passera trois nuits ici. Le calme d'une petite ville sera bienvenue.

Tequisquiapan (55 000 hab) est reconnue comme étant le centre géographique du Mexique.

Mardi, on part avec la Agencia Tour operadora « Vino Tours ». Il faut savoir que la région de Queretaro est l'une des sept régions productrices de vin. Aussi, ils ont créé la route de l'art, des vins et du fromage. Pour 850 pesos (environ 58$CAN) on nous amène au petit village magique de Bernal où nous aurons le temps de monter en partie « El Peña de Bernal », le 3e plus haut monolithe au monde, après Gibraltar et « el Pan de azucar » brésilien. On en profite pour déguster le fameux pan de queso (pain au fromage) au chocolat (pour Eric bien entendu) et à la salsa (espèce de confiture de raisins).

Deuxième étape du tour, on visite le vignoble La Redonda, dans la ville de Ezequiel Montes. Très instructif sur le processus de fabrication et aussi sur la culture du raisin, et cela, même si le guide parle terriblement vite. Ouf!

On a droit à une dégustation et à deux coupes gravées.

Notre guide dans le bassin où on presse symboliquement les raisins avec les pieds, une x l'an pour annoncer le début des récoltes 

Troisième étape, on visite les caves du vignoble Freixenet, situées à 25 mètres sous le sol. Ils fabriquent un vin possédant une appelation contrôlée, fabriqué selon la méthode du champagne: Vinos Espumosos. C'est une visite très populaire. Il faut faire la file et on forme de petits groupes. Notre guide est excellente. Elle donne beaucoup d'explications sur la fabrication du champagne et c'est très intéressant. On apprend par exemple qu'après la deuxième période de maturation, la future bouteille de champagne est renversée petit à petit et que, pour enlever les dépôts qui s'y forment, on plonge le bout de la bouteille dans une solution à -27 degrés, pendant trois minutes. Les particules se trouvent congelées et on peut donc les extraire pour terminer le processus de fabrication (ajout de sucre et de solution selon l'arôme souhaité). La quantité de sucre déterminera par la suite, de quel type de vin mousseux il s'agira. Un champagne brut, moins de sucre, un semi-brut un peu plus etc...

Comme quatrième étape, on visite une fromagerie artisanale de Tequisquiapan et on découvre une vingtaine de fromages artisanaux, dont certains se sont mérités des reconnaissances internationales.

Mercredi, on part encore une fois avec le même tour opérateur, cette fois-ci pour visiter une mine d'opale, pierre semi-précieuse qui se forme dans des zones magmatiques sous l’océan. Située à une trentaine de minutes de Tequisquiapan, on se rend ensuite sur le site de la mine en camion. On choisit de monter dans la boîte du camion pour mieux apprécier le paysage grandiose. Les deux chiens du propriétaire nous suivent en courant et à leur passage, on a l'impression que tout le village en possède. La mine se trouve en hauteur et il faut 7 kilomètres de marche au mineur afin de se rendre au boulot; chacun a son petit lot. Ils travaillent 6 jours par semaine, 10 heures par jour et peuvent améliorer leur salaire de base de 400 pesos journaliers en obtenant des primes selon le nombre et la qualité des opales qu'ils trouvent.

Puisque nous sommes seulement tous les deux, on peut poser toutes nos questions au guide, en cherchant nous aussi les fameuses pierres. Au retour, on a droit à un cours privé sur le processus de polissage. Très intéressant.

En soirée, on soupe Chez Georges « Capricho's restaurante » et on se permet une specialité locale disponible seulement ces temps-ci: Chili con Nogada. Il s'agit d'un piment géant, fourré avec une viande de boeuf mélangée avec différents fruits (pommes, poires, pêches, bananes) recouvert d'une sauce aux noix et des grains de grenade. Puisque c'est la saison des grenades, on peut donc avoir le privilège de goûter à ce fameux mets. Selon Eric, de tous nos voyages, c'est peut-être le meilleur plat essayé. Quelques légendes amusantes entourent ce plat typique de la région de Puebla qui présentent les trois couleurs du drapeau mexicain.

Et puisqu'il est question d'indépendance, ici un hommage à Zapata 
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Jeudi 17 octobre

Nous quittons Tequisquiapan en autobus avec Flecha amarilla pour se rendre à Jalpan de Serra. Un trajet de 4 heures qui traverse la Sierra Gorda. Des vues extraordinaires. Une route en lacets. Heureusement, le chauffeur est prudent.

Le village magique de Jalpan (11000 hab.) est le premier des cinq missions fransciscaines disséminées dans la Sierra. On loge à l'hôtel mision Jalpan juste en face de la mission. On visite le musée d'histoire. On choisit notre randonnée pour le lendemain et on fait le plein de victuailles. Nous sommes venus à Jalpan pour la montagne. On sera servis.


Vendredi 18 octobre

C'est aujourdhui que les choses sérieuses commencent. Nous avions rendez-vous à 5h50 du matin avec notre guide Erick. Nous sommes un peu surpris de le voir arriver avec des casques. On conviendra rapidement de l'utilité, une fois dans le sentier.

On part avec lui en autobus de la ville, à la noirceur, pour une heure de route et 35 km de montée vers Pina de Amoles. À la sortie, il fait toujours noir. Il faut tout d'abord souligner que sans lui, cela aurait été impossible de trouver le sentier, puisqu'il n'y a aucune indication et aucun réseau internet. Nous sommes à 2100 mètres d'altitude. Il est maintenant 7h15. Le soleil se lève derrière les montagnes. De toute beauté.

Une fois dans le sentier, Erick est très attentionné. Il nous prévient des dangers. Branches, roches glissantes, plantes vénéneuses à ne pas toucher (au moins 4 différentes), plantes à ne pas manger (vénéneuse ou hallucinogène) présence d'animaux, ours, jaguars, serpents... Ce sont surtout les attaques de ces derniers qui sont les plus remarquées parce que les gens les frappent lorsqu'ils les voient. Avec notre guide, pas de souci. Il ouvre le chemin et vérifie constamment leur présence avec son bâton.

Nous sommes dans la Sierra Gorda et on a le bonheur de voir un paysage sauvage grandiose. Le clou de notre randonnée, c'est la descente vers Puente de Dios. La rivière Escanela a une très forte crue ces temps-ci et malgré la force du courant, on décide de passer. On la traverse au moins 4 fois. Erick nous indique où et comment passer. Une fois al Puente de Dios , nous sommes émerveillés par ces cascades qui sortent de la montagne au travers des parois et du plafond de la grotte.

Nous choisissons de traverser la grotte avec une petite baignade jusqu'aux aisselles pour remonter au village de Rios canela où le guide trouve quelqu'un pour nous ramener à la route dans sa camionnette. Il ne reste qu'à espérer un bus pour retourner à Jalpan.

Ouf! Toute une aventure! L'agence s'appele d'ailleurs « Aventúrate » Elle porte bien son nom.

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Samedi 19 octobre

Nous quittons pour San Luis Potosi en autobus à 13h. En théorie, le voyage devait durer 5 heures. Il aura nécessité 6h30. Nous sommes en bus de seconde classe. Ces autobus désservent tous les villages et donnent aussi le transport aux écoliers. Un chauffeur extraordinaire capable de garder la bonne humeur et de rester attentif dans toutes ces courbes, parce que encore une fois, on traverse des cols et des montagnes superbes.

Nous logeons dans un petit hôtel bien simple, situé au Centre historique: Hostal San Jose. Très bien.

San Luis (800 000 hab) est la capitale de l'État de San Luis Potosi. C'est une ville universitaire moderne peu visitée et son centre historique est fort intéressant. Des rues piétonnes relient les différents parcs.

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Dimanche 20 octobre

Après notre petit déjeuner, on choisit de faire la visite en Tranvia. Le centre des arts, qui a déjà servi de prison et où Porfirio Díaz a fait emprisonné Madero son principal opposant en 1910. Sur la photo, on aperçoit la statue de Madero. L'Eglise où on doit réserver son mariage un an à l'avance en raison de la croyance qui veut qu'un mariage célébré en ses murs dure longtemps. La cathédrale dont les statues sont des répliques de St-Pierre de Rome...

On en profite aussi pour visiter le musée Federico Silva, célèbre sculpteur dont les oeuvres en béton ressemblent aux structures précolombiennes.

En route pour le terminal d'autobus. On quitte pour la merveilleuse ville de Guanajuato.

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Lundi 21 octobre

Nous sommes arrivés hier soir à la magnifique ville magique de Guanajuato (185 000 hab.). Nous y sommes pendant la 47e édition du Festival international Cervantino. Cette année, le pays invité est le Canada. On a donc intégré dans la programmation des productions canadiennes. Cela dure pendant deux semaines et on peut en profiter partout: dans la rue, dans les grandes places ou dans les salles de spectacles et théâtres.

On connait certaines personnes qui auraient fortement apprécié. ;)

L'université de Guanajuato, les mariachis et bien sûr Don Juan de la Mancha et Cervantes


Guanajuato est impressionnante tout d'abord pour ses tunnels qui passent sous la ville et plus de 1700 ruelles piétonnières. Une partie de notre hôtel Real Guanajuato est construite sur un de ces tunnels.


Le funiculaire permet d'apprécier l’étendue et la beauté de la ville et de prendre une pause devant le monument Pipila. Ce héros traversa la rue simplement protégé des balles par une roche, pour encendier les portes de la ville ouvrant ainsi la voie aux révolutionnaires. Malheureusement, lorsque les espagnols reprirent la ville, ils instaurèrent la loterie de la mort. On tirait les noms au sort et les malheureux subissait la torture avant d’être pendus.

La ville recèle plusieurs musées. Nous avons opté pour le Musée Diego Rivera, la maison où il est né. La collection des oeuvres permet de découvrir la polyvalence de ce fameux peintre muraliste.

Nous avons aussi visité le musée Conde Rul.

En fin de journée, un tour nous a permis de sortir de la ville et de visiter:

Le musée des momies (corps déshydratés);

La casa de los lamentos (magie noire, meurtres et torture);

La mine Valenciana aujourd'hui opérée par une compagnie canadienne;

ainsi que le musée de l'inquisition.


Il faut dire que la mine Valenciana a produit pendant plus de deux siècles 20% de la production mondiale d'argent. Sans compter l'or, le nickel, et le plomb.

Bref, cette mine et toutes celles des environs ont fait la fortune des espagnols venus s'installer dans le nouveau monde et surtout, celle de l'Espagne.

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Mardi 22 octobre

Nous partons aujourd'hui pour San Miguel de Allende, une autre ville magique, patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008, fondée en 1542.

Plutôt que d'y aller en autobus, nous avons choisi d'acheter le tour de la route de l'indépendance dont le dernier objectif est San Miguel. On restera sur place, notre hôtel, le Posada Maria Luisa étant situé au centre historique.

En route, on arrête visiter les conserveries d'un groupe de femmes de Santa Rosa de Lima. Délicieuses.

Ensuite, on découvre la troisième tombe du fameux chanteur ranchero José Alfredo Jiménez , avant de visiter sa maison natale.

Puis, à Dolores Hidalgo, on a droit à un cours d'histoire devant le parvis de l'église où Miguel Hidalgo a lancé son fameux « Grito de Dolores ».

On visite la maison de la descendance de Miguel Hidalgo, car, croyez-le ou non, même si c'était un curé catholique, il a eu des enfants avec deux femmes et des descendants jusqu'à la cinquième génération. Notre guide est très intéressant et donne beaucoup, beaucoup d'informations sur l'indépendance mexicaine. On se promet bien de poursuivre nos recherches pour compléter les bouts manquants.

Avant dernière étape avant San Miguel, on visite le sanctuaire d'Atotonilco, la chapelle sixtine d'Amérique du sud, encore une fois Patrimoine de l'Unesco.

Mercredi 23 octobre

Levée du corps à 9h10. La résolution est prise. On ajoute une nuitée ici. Après notre petit déjeuner on part à la centrale d'autobus réserver notre voyage por Toluca Vendredi. On choisit de voyager avec Autovias, un bus de premiere classe sur deux étages. On opte pour le deuxième étage, al frente. 😉

Ensuite, direction centre ville. Quelle belle ville! Sur les 155 000 hab, le quart serait des étrangers, nord-americians pour la plupart, venus profiter du temps toujours doux. Actuellement par exemple, il est 18h30 et il fait encore 23 degrés avec un beau ciel bleu. Une petite brise nous donne une ambiance agréable.

On marche le zocalo. On visite la maison-musée de Allende, un des conspirateurs de la révolution. L'histoire aura occulté le rôle de celui-ci en laissant toute la place à Hidalgo. Toutefois, ses mémoires laissent croire qu'il aura été encore plus important dans le déclenchement de l'indépendance. Quoi que, les deux ont eu une triste fin...

Ensuite, pour ceux qui aiment les défis physiques, la montée jusqu'au mirador. San Miguel se trouvant à 1900 mètres du niveau de la mer, on met à l'epreuve notre petit corazon. Superbe vue.

De retour à l'hôtel pour une petite pause et l'apéro en attendant d'aller cueillir notre lavage à la buanderie du coin. Pour 90 pesos soit environ 7$CAN , notre 8 kg de linge sale sera lavé, séché et plié.

Jeudi 24 octobre

Le Lonely planet indiquait un autobus gratuit chaque jeudi partant à 9h30 du centre en direction du Jardin botanique (100 hectares). Il fait beau. Ce sera une super activité différente. Une fois au centre le chauffeur nous indique l'autobus en question. Or, il s'agissait de l'autobus de la ville et on a eu recours à Google map et en questionnant quelques personnes on a réussi à trouver l'endroit. Pas évident! Eric est resté sceptique jusqu''à la fin. Allant même jusqu'à questionner des américains...

On a passé une superbe visite à admirer des cactus incroyables, des plantes diverses, des animaux, et on est revenus ... à pied. Plus simple que de tenter de retrouver l'autobus. Plus rapide que d'attendre un taxi pour seulement 2 km. Or, cette petite marche nous aura permis de voir le quartier huppé des étrangers.

On profite de cette dernière journée à San Miguel: bibliothèque publique pour lire un peu et se reposer; crème glacée délicieuse et repos avant le repas du soir.

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25 octobre

Nous partons pour Toluca en autobus avec Autovias. Nous sommes heureux de ce trajet comportant seulement deux escales, sans avoir à changer d'autobus, bien installés à la première rangée du deuxième étage. À notre arrivée, notre ami nous attend et nous fait une visite de la ville. L'université autonome de Mexico, son Alma Mater, dont la devise est « Patria, ciencia y trabajo »; son Aula Magma; ses patios; ses musées, ainsi qu'une superbe fresque « Sintesis »...

Puis, on se promène au centre de la ville bien animé en ces débuts de la fête des morts. Ce sont les préparatifs de l'Halloween qui se poursuivent pour « los dias de los muertos ». Je me souviens du temps où on soulignait nous aussi le jour des morts. Ici c'est la fête. Maquillage, défilé des monstres, concours dans les rues, décorations, bonbons artisanaux et cela dure plusieurs jours. Une fois à la maison, je revis de belles émotions avec cette famille qui m'a hébergée il y a plusieurs années. Les enfants sont grands aujourd'hui. Les parents sont grands-parents et ils vivent tous dans une maison multigénérationelle. Le jardin d'autrefois a été remplacé par une autre construction comportant deux appartements. Quelle chance!

26 octobre

Nous partons avec Yunuen, Rosario et Santiago pour la montée du Nevado de Toluca. Il s'agit d'un volcan éteint depuis plusieurs années, le 4e plus haut sommet du Mexique. On se rend en voiture jusqu'à l'entrée. Ensuite une camionette nous monte jusqu'au début de l'ascension. Le reste se fera à pied. La montée est solide, non pas parce qu'on a mal aux jambes, mais plutôt parce qu'à plus de 4000 mètres d'altitude, le souffle est court et la tête bourdonne. Au sommet du cratère, nous sommes à 4660 mètres. La récompense est superbe. On aperçoit très bien les lacs du soleil et de la lune. Au loin, la crête est enneigée. Magnifique!

De retour au point de départ, on goûte plusieurs plats grâce aux judicieux conseils de Rosario qui enseigne la cuisine dans une école privée. Elle s'est spécialisée en cuisine préhispanique. C'est tout dire. Avec Eric, elle est aux anges. Il goûte à tout. Il aime tout.

Je me promets bien un petit cours privé. Atención amigos ! Les tortillas seront bonnes! Du moins je l'espère.

Dimanche 27 octobre

C’est une journée bien spéciale pour la famille Castro-Resendiz puisque les 7 frères se réunissent à la maison pour se rendre au mausolée familial pour planter de nouvelles fleurs, repeindre les écritures des épitaphes, nettoyer la crypte, prier et lire un psaume. Leur grand-mère, leurs parents ainsi que leur unique soeur y sont enterrés. Partout dans le cimetière, les familles sont regroupées pour préparer « los dias de los muertos » qui dureront deux jours. Une jour pour les enfants et un autre pour les adultes. On veillera toute la nuit, on chantera, on dansera, on boira autour des tombes illuminées de nos disparus. Et cela, pour que nos morts ne nous oublient pas.

Sur le retour, on achète 5 kilos de viande, 5 litres d’agua de miel qui (alcool fabriqué à partir du fameux cactus Maguey), des galettes, des tortillas fabriquées à la main, du charbon de bois pour la cuisson de toute cette viande et des fleurs. Nous serons 20 à la table. C'est un plaisir et un honneur d’assister à ces beaux moments en famille.

Après le repas qui se termine vers 16h, nous partons avec Yunuen, Roberto et Santiago pour la jolie ville magique de Metepec.

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Lundi 28 oct

Nous partons très tôt pour le Guerrero.

Les routes sont sinueuses. On apprécie les paysages montagneux, la végétation et les petits villages. Sur la route, on prend le petit-déjeuner à Tenango del Valle. Au marché, Éric est initié au fameux Barbacoa. Il s'agit de l'agneau cuit toute une nuit dans la braise, enveloppé dans des feuilles de maguey. Un régal.

Notre première étape sera les grottes de Cacahuamilpa. Deux kilomètres dans une grotte creusée par une ancienne rivière souterraine, offrant ainsi de beaux décors pour laisser aller son imagination.

On arrive à la magnifique Taxco, dont le statut de patrimoine historique protège son caractère colonial. Pour les achats de bijoux et œuvre d'art en argent, c’est l’endroit idéal. Dans ses petites rues étroites, pavées et pentues, Taxco se laisse découvrir en se promenant. Certaines rues sont tellement inclinées qu'une voiture peine à s'y aventurer et devra finalement renoncer. C'est la raison pour laquelle on y retrouve autant de volkswagen/coccinelles, dont le moteur situé à l'arrière donne un avantage certain.

Tacos et enchiladas sur le pouce complètent la journée.

29 oct

Pour bien apprécier Taxco, il faut se rendre au mirador del Cristo. Fabuleux! La brume se levant, la ville blanche se laisse découvrir au delà des pins d'où virevoltent divers oiseaux. On se dirige ensuite vers la mine de Taxco, toujours en activité symboliquement. Ouverte au public, la grotte principale comprend même une section offrant des concerts et spectacles. Assez impressionnant!

En route, le marché aux fleurs nous laisse éblouis. La région étant la principale productrice de fleurs en serres au pays, tous les marchands convergent pour y écouler leur production. Il y en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs. On achète treize douzaines de fleurs pour 180 pesos, soit environ 12$CAN. Mes deux douzaines de roses auront coûté un gros 4$.

Sur le retour, on arrête manger poisson et fruits de mer à La laguna. Un délice!

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30 octobre

Nous partons ce matin avec Jose Jaime pour Morelia, capitale de l'Etat du Michoacán et elle aussi patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1991.

Depuis le début du voyage, on a la drôle d'impression que toutes les villes mexicaines sont reconnues par l'Unesco. En fait, c'est le propre d'un voyage au coeur du Mexique colonial. À Morelia, notre professeur d’histoire préféré ne se lasse pas de répondre à nos questions. Notre cours d’histoire mexicaine débute tout au long de l'autoroute Toluca-Morelia et se poursuit au Musée d'histoire Michoacano et dans les différents bâtiments coloniaux.

Nous sommes impressionnés par l’église transformée en bibliothèque universitaire; par les offrandes aux morts que les familles préparent dans les rues et dans tous les lieux publics; bref, par l'ambiance générale de cette ville classée seulement une étoile au guide Michelin. En fait, elle mériterait bien une étoile supplémentaire.

31 octobre

On commence notre journée par un arrêt dans le petit village de Capula. Curieusement, aucun de nos deux guides ne fait mention de ce petit village. Pourtant, c'est ici que se fabrique toutes les Catrinas du Mexique. En fait, tout le village est dédié à cette tâche. C'est complètement fou. Des petites boutiques à perte de vue, des Catrinas pour tous les goûts, de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Des acheteurs viennent de partout pour s'approvisionner en prévision de la fête des morts.

On poursuit prendre notre repas du midi au marché de Quiroga, une autre ville magique spécialisée dans l’artisanat de produits en bois ou en cuir. Aujourd’hui, ce sera une journée comme disent les mexicains « puebleando », c'est-à-dire de village en village.

On poursuit ensuite vers Tzintzunzan, site archéologique de la dernière capitale des Tarasques. Ce peuple fut d'ailleurs sous le joug du conquérant Gúzman, à ce point sadique et sanguinaire qu'il fut expulsé en Espagne, jugé, puis condamné. Le site nous offre une vue fantastique sur le lac de Pátzcuaro, offrant un aperçu de ce qui nous attend demain.

Puis, on termine la journée par Uruapan où on visite le merveilleux parc national. Une rivière aux eaux pures Cupatitzio jaillit de la terre, bouillonne, tombe en cascades, se divise en divers lieux pour le plaisir des promeneurs qui profitent d'une végétation tropicale et subtropicale. Nous sommes en plein coeur de cette ville réputée pour ses noix de macadam et aussi pour ses plantations d'avocats.

On achète 5 kilos d'avocats biologiques pour 125 pesos, environ 8$ CAN, ainsi que des noix de macadam frais.

En route, on ne peut s'empêcher de questionner les avis du gouvernement canadien concernant le Michoacán. A notre avis, c'est très sécuritaire et dans toutes les villes visitées, la présence policière est toujours importante. Sur les routes, le seul danger pourrait concerner les mexicains roulant à vive allure, parfois à 40 ou 50 km de plus que la limite permise.

Nous logeons à l'hotel Plaza Uruapan.

Premier novembre

Aujourd’hui est un jour bien spécial au Mexique. C’est ce soir que se fête « El dia de los muertos ». Partout, dans tous les villages on se costume, on se pare de fleurs, on prépare les offrandes qu’on déposera sur les tombes des êtres chéris. Ensuite on veillera, dansera, boira et chantera avec eux toute la nuit.

Nous partons ce matin pour le lieu le plus reconnu pour cette fête: Pátzcuaro.

Nous prenons la lancha pour nous rendre sur l'île réputée pour cette fête: Janitzio. On imaginait que le « panteon », le cimetière, serait beaucoup plus grand. On quitte l'île juste avant qu’elle ne soit envahie par des milliers de personnes. Sur la route, les voitures et les autobus sont à la queue-leu-leu. C'est incroyable. Nous sommes heureux de ne pas dormir dans cette ville ce soir. Une fois arrivés à Morelia, le trafic aura nécessité plus de deux heures pour faire quelques kilomètres et beaucoup de patience.

Vraiment, la fête des morts, c’est quelque chose au Mexique.

2 novembre

Nous quittons Morelia très tôt pour emprunter les petites routes vers la Réserve de biosphère du papillon Monarque. Il existe différents sanctuaires pour observer ces papillons qui parcourent 4000 km à partir du Canada pour venir passer l'hiver dans le Michoacán. Cinq générations sont nécessaires pour effectuer l'aller-retour sur la terre de leurs ancêtres. Ceux qui naissent au Canada ne vivront qu'un mois, alors que ceux qui naissent au Mexique vivront 8 ou 9 mois. Elles arrivent le 2 novembre juste après el dia de los muertos et la légende prétend que c’est l’âme des défunts qui revient. Elles repartiront fin février jusqu'à la mi-mars, juste après l’accouplement, pour déposer les oeufs à la frontière canado-américaine. Ensuite, elles meurent et le deuxième génération poursuivra le voyage. Notre guide nous informe qu'à leur retour, elles virevoltent dans les airs pour retrouver l'arbre de leurs ancêtres. Quelle merveille la génétique!

Nous choisissons El santuario La Chincua, le 2e plus important après El Rosario.

Après notre visite, on déguste une soupe aux champignons sauvages ainsi que des quesaddillas aux champignons. Vraiment bon! Ceux de couleur orange ne se retrouvent que dans cette région. La abuelita a parcouru la forêt pendant huit heures pour sa récolte comportant 6 variétés. Jose Jaime en profite pour lui en acheter un partie en sachant bien que Rosario ou Margarita allaient nous préparer un petit festin.

En route, on arrête à Zitácuaro, son village natal. On visite la maison de campagne et on déguste un délicieux chemo fabriqué par un ami. (salade de fruits coupés tout petits, vinaigre, oignons, fromage, poudre de chili, et bien sûr jus de lime). Spécial!

Notre dernière soirée à Toluca. Muchas gracias a toda la familia Castro para su cálida acogida. Fue un enorme placer de verlos de nuevo después de tantos años. Esperamos a toda la familia en Canada en 2021.

Jose Jaime, Margarita, Yunuen, Roberto, Santiago, Rosario, Joselito, Ingrid, Lucy y la pequeñita Ameli.

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3 novembre

La fête des morts est maintenant terminée. Toute la nourriture qui avait été déposée par les familles en offrande aux défunts peut maintenant être partagée. Rien ne se perdra.

Nous quittons Toluca en autobus avec Futura. Direction Puebla, la ville aux cent clochers fondée en 1531. Selon Jose Jaime, en comptant les églises de Cholula, il y en aurait trois cents pour une population approximative de 2 millions. Encore une fois, Patrimoine mondiale de l'Unesco.

Nous logeons à l’hôtel Colonial, un ancien couvent Jésuite du XVIIe à deux pas du Zocalo. Un petit bijou!

C'est dimanche, dernier jour de congé pour les familles mexicaines venues de partout. Nous visitons la fameuse Cathédrale ainsi que le musée « Amparo ». Ce musée privé est particulièrement impressionnant par la qualité de conservation des oeuvres et par certaines pièces majeures. On y retrouve d'ailleurs un trône Maya.

4 novembre

En ce lundi, puisque tous les musées sont fermés, on se promène un peu dans la ville et on se rend à Cholula avec le petit autobus « colectivos ». Pour 7 pesos/personne, soit environ 50 sous, on nous déposera au centro de cette jolie petite ville calme malgré un fort achalandage touristique. On visite la pyramide de Cholula, la plus grande au monde, selon le Lonely planet. Explorée par les archéologues par 2 Km de galeries, on peut marcher à l'intérieur en parcourant 800 mètres de tunnels.

Aujourd'hui partiellement sous la végétation, les espagnols ont construit l’église de la « virgen de los remedios » au sommet de la Grande pyramide. Cette église toute en dorure, représente un autre exemple de la puissance des conquistadors sur les « indigènes » vaincus.

On revient avec le train touristique qui relie le centro de Cholula à Puebla.

5 novembre

Dernière journée de visites à Puebla puisque demain nous réserve un plan spécial. On en profite à plein.

D’abord, Casa de la cultura, qui renferme la fameuse bibliothèque « Palafoxiana », première bibliothèque en Amérique. Elle comprend des trésors dont Les chroniques de Nuremberg de 1493.

On poursuit avec la « Casa del Alfeñique », superbe maison du XVIIIe offerte par un amoureux à sa douce qui lui avait demandé ce cadeau avant d'accepter sa noble demande.

On se dirige ensuite au « Museo San Pedro del Arte », ancien hôpital du XVIe offrant aujourd’hui de belles expositions d'art contemporain.

A quelques pas, on visite « el museo de la revolución » qui retrace l'histoire de la révolution mexicaine, en particulier le rôle qu'ont joué les partisans de Morelos dans cette ville. Une exposition et un petit film nous montrent que cette maison fut le théâtre de l'assaut des forces policières provoquant ainsi la mort des frères Serdán et de plusieurs autres. Très intéressant et vraiment bien fait.

Comme dernier objectif de la journée, on se rend au « passage secret du 5 de mai ». C'est grâce à ces tunnels que plusieurs batailles se sont livrées et ont été gagnées. Les paysans, moines et religieux les utilisaient aussi pour transporter du matériel.

À la sortie du dernier tunnel, on accède à la zone historique des forts, où l’on trouve au sommet le fort de Loreto qui abrite aujourd'hui le musée de la non intervention.

Aujourd'hui, on peut dire qu'on s'est fait plaisir lors de nos repas. Puebla possède en effet une longue tradition culinaire. C'est d'ailleurs ici qu'a été inventé le fameux « Chile en nogado » par les religieuses voulant innover lors du banquet des signataires de la constitution: les trois couleurs pour chaque couleur du mexique. Vert pour le piment, blanc pour la sauce et rouge pour la grenade. Aujourdhui, nous avons goûté les « tacos arabes » et les « tacos al pastor » pour le dîner. Et pour le repas du soir, nous avions le fameux « mole poblano » (poulet servi avec une sauce au chocolat et chili) et de mon côté, j'ai opté pour une autre spécialité de Puebla le Manchamantel (poulet et porc servis dans une sauce aigre-douce avec bananes et pêches). (Rosario, espero que tenga esta receta en mi regalo. 😀 si no , tendrás que enviarmelo.) Un vrai régal. À vrai dire, c'est probablement le meilleur repas depuis le début.

Pour les intéressés, ces délices se dégustent à la Fonda Santa Clara.

6 novembre

Depuis le tout début de la planification de ce voyage, un de nos objectifs était de se rendre au « Parque nacional Izta-Popo ». Nous souhaitions faire une randonnée et surtout, voir de plus près ces fameux volcans. Après quelques recherches, la meilleure façon d'y aller et la plus rapide est en voiture. On part donc en taxi jusqu'au Paso de Cortés. 58 kilomètres, mais qui nécessitent deux heures de route.

Une fois sur place, on s'enregistre à l'accueil et on part avec le parcours téléchargé sur Wikiloc.

Nous avons choisi de faire la randonnée jusqu'au volcan Iztaccíhuatl (sentier la Joya 4000m.). Le temps est magnifique. Les paysages sont grandioses et en route, nous avons la surprise d'entendre un BOOM ressemblant à un coup de tonnerre. Non, ce n'est pas la pluie qui s'annonce. C'est plutôt le Popocatépetl qui vient de faire une éruption de cendres et de gaz. Vraiment impressionnant! À vol d'oiseau, on devait être à quelques 10 kilomètres. Heureusement, il s'agissait seulement d'une petite éruption.

Sur place, on a la chance de rencontrer un médecin vivant à Mexico qui a vaincu un cancer fulgurant des reins par l'exercice, la méditation, la philosophie du boudhisme et qui donne aujourdhui des conférences. Www.terapiaalpina.com

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7 novembre

Nous quittons très tôt en autobus pour Oaxaca, elle aussi patrimoine mondiale de l'Unesco depuis 1987. Pour l'hébergement, on suggère de choisir le nord du Zocalo.

On part pour notre tournée de reconnaissance de Oaxaca, du joli zocalo et d'une longue rue piétonne. Oaxaca est aussi le centre névralgique d'une région riche en sites pré-hispaniques et en groupes ethniques. On apprend que l’Etat compterait 4000 sites, dont 11 seulement sont accessibles au public. Cette diversité culturelle se reflète énormément dans l'art culinaire propre à Oaxaca. Aujourd’hui, j’ai pu apprécié le mole amarillo, différent du mole poblano et très goûteux (cumin, coriandre, clou de girofle et herbe hoja santa). Eric de son côté a passé le test des chapulines ( sauterelles) et du gusano (ver de maguey) dans son cocktail d'apéro.

8 novembre

Une super journée nous attend. On dit que la meilleure façon de profiter de Oaxaca et des alentours est d'acheter un tour. Les coûts sont abordables. Les groupes sont petits et les guides nous donnent des informations incroyables. On a donc choisi Continentalismo pour la vallée de Zimatlàn. On vient nous chercher à l’hôtel pour le petit-déjeuner. Ensuite, on rejoint le groupe pour Monte Alban, berceau de la Méso-Amérique. Plusieurs raisons justifient cela: pour la rencontre des Zapotèques, des Mayas et des Olmèques, pour le troc qu’on y pratiquait et aussi pour l'urbanisme selon les classes sociales.

Monte Alban est l'un des rares sites ayant le code bleu de l'Unesco, c’est-à-dire étant protégé en cas de guerre. Impressionnant!


À droite, le jeu de pelota 


Ensuite, on visite Arrazola, le village où se fabrique les fameux animaux en bois peints, nos protecteurs, Les alfeñiques. Le mien serait le singe et celui d'Eric, le serpent. Après le repas du midi, on se rend à l’ancien couvent de Cuilapan où les Dominicains ont évangélisé les indigènes. Petit anecdote, ils ont enlevé le corps de Jésus-Christ sur le croix parce cela contredisait leurs enseignements. « Ha c’est mal de manger et de découper ainsi vos victimes... »

Puis on se rend à San Bartolo Coyotepec, assister à une démonstration de la fabrication de poterie noire, à base de manganèse, unique au Mexique et très intéressant.

9 novembre

Un autre tour nous attend dans la vallée de Tlacolula. Cette fois-ci on part pour Santa Maria del Tule voir son fameux arbre de 2000 ans possédant le plus gros diamètre au monde. Il s'agit d'un cèdre nécessitant 30 personnes pour en faire le tour.

La deuxième étape de la journée nous amène à Hierve el agua, un site géologique impressionnant de cascades et de bassins d'eau. Selon notre guide, seul l'Egypte aurait un autre site de ce type.

Ensuite, on se dirige vers le site Zapotèque de Mitla. Les mosaïques de pierre géométriques sont intactes et n'ont pas d'équivalent au Mexique.

Il est maintenant 4 heures et le repas du midi est bien apprécié. Comme hier, on profite d'un buffet de cuisine régionale traditionnelle. C'est une belle occasion de goûter à différentes recettes. Aujourdhui, on a le plaisir d'avoir les noms des plats. Mon préféré: le mole almendrado. Eric de son côté a bien profité de tous les desserts plus d'une fois...

La prochaine étape sera la communauté Zapothèque de Teotiplan où on nous enseignera le tissage traditionnel. Les pièces sont de toute beauté. Impossible de résister. Ce sera notre petite folie du voyage. On termine avec une visite à la fabrique de Mezcal traditionnel. Très intéressant. On connait quelques personnes qui auraient bien apprécié cette visite ainsi que la dégustation. 😃

De retour au Centre, il est maintenant 20h. On est très contents de cette journée bien remplie.

Dimanche 10 novembre

Ce matin on part en taxi pour la Sierra Norte. Une entreprise se spécialise dans l'organisation de tours écotouristiques dans les petites communautés Zapotèques de cette région montagneuse. Expediciones Sierra Norte.

Après une heure quarante-cinq de route dont les treize derniers kilomètres sur un chemin de terre, on arrive dans le petit village de Latuvi. Notre guide Alejo nous attend pendant qu'on prend notre petit-déjeuner. Ensuite on part pour notre randonnée de 16 kilomètres dans cette forêt luxuriante et ces paysages magnifiques. On emprunte une route très ancienne, le Camino real, jusqu'à San Miguel Amatlán.

Alejo nous apprend que le village possède tous les niveaux scolaires jusqu'à l'école secondaire. Dans son cas, ses trois enfants doivent marcher 6 kilomètres matin et soir pour se rendre à l'école. Les classes débutent à l'âge de trois ans et à cet âge, ce sont les parents qui vont les reconduire à l'école, en les portant sur leur dos. Ils font donc deux fois l'aller-retour dans la journée et cela, dans les montagnes. Alejo nous disait que lorsqu'il était jeune, ses parents vivaient plus loin et c'est 12 kilomètres qu'il parcourait pour s'instruire. Il partait à 6 heures du matin pour arriver à 9 heures.

On découvre le mode de gestion politique de ces communautés autonomes qui fonctionnent de manière très démocratique. Très intéressant. Ils vivent pauvrement de l'agriculture et doivent se rendre en ville pour écouler leurs produits.

En bas à droite, on aperçoit le restaurant où on a pris notre petit déjeuner ce matin (la maison à l'extrême gauche) 

11 novembre

Pour notre dernière journée à Oaxaca, on en profite pour faire le tour des différents bâtiments historiques et musées les plus intéressants.

Le Musée du textile où on montre comment se fabrique la pâte d’indigo. On y admire différents vêtements et tissus représentant les cultures mexicaines.

Le Musée du peintre Rufino Tamayo qui a fait don de sa collection pré-hispanique à sa ville natale. Vraiment impressionnant qu’un individu puisse posséder de tels trésors.

Le Musée d’art contemporain situé dans un bâtiment du 18e.

L’ancien couvent de Santa Catalina qui héberge aujourd'hui un luxueux hôtel.

L'Institut des arts graphiques dans une belle demeure du 18e.

Ce soir, nous sommes heureux de revenir en avion à Mexico pour la dernière étape.

13

12 novembre

Nous partons en métro et en autobus pour Coyoacán, un chic quartier de Mexico. Voyager en transport en commun à Mexico est très facile, sécuritaire et peu dispendieux (5 pesos pour le métro et 7 pesos pour l’autobus). En route, les gens nous aident gentiment pour nous orienter.

On visite la Casa Azul, la maison natale de Frida Khalo. On doit cependant s’armer de patience puisqu’une file s’étire déjà. Il aura fallu une heure dix pour pouvoir entrer. Au final, cela vaut la peine puisqu’on découvre sa vie, ses épreuves, quelques oeuvres, son association avec le communisme et « Trotsky » que nous visiterons juste après...

Ensuite, on se dirige vers la maison de Léon Trotsky. Condamné à mort par Staline, il a fuit l’URSS en acceptant l’asile du gouvernement mexicain. Après deux années chez Frida Khalo et Diego Rivera, il a emménagé dans cette maison/bunker où un espion russe a finalement réussi à l’assassiner. Un musée à voir absolument, surtout si on s’intéresse à l’histoire de la révolution russe (1ère/1905, 2ième/1917).


Ensuite, un taxi nous amène dans le Quartier de Xochimilco au musée Dolores Olmedo. C’est dans un environnement idyllique d'une demeure du XVIe que cette dame a légué son incroyable collection des oeuvres du couple Khalo/Rivera. On y découvre aussi des pièces pré-hispaniques et des oeuvres de quelques artistes. Ce musée est incroyable pour l'étendue du talent de Diego Rivera et pour la profondeur du travail de Frida Khalo. On adore!

13 novembre Bonne fête Adrien!!! 😘


Dernière journée à Mexico, on choisit le Musée Franz Mayer. Situé près de notre hôtel (métro Hidalgo), ce musée nous intéressera pour les 3 expositions temporaires (verre, céramique et téléphonie) et l’exposition permanente sur les objets du XVIe et XVIIe qui inclu sa fameuse bibliothèque comportant une section complète sur Don Quijote (800 éditions en 19 langues dont la plupart avant 1905).