Nous débuterons avec deux semaines de vélo en autonomie sur l’île de Majorque, paradis des cyclistes. Puis, nous poursuivrons sur le continent, là où le soleil nous guidera.
Du 24 septembre au 1er novembre 2022
39 jours
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Nous sommes arrivés à Palma de Mallorca, la capitale, après 3 vols et 19h de voyage. Notre hotel est un vaste complexe dont la clientèle principale se compose de cyclistes allemands. A Majorque, plusieurs hôtels offrent le service de location de vélo. Très pratique, surtout lorsque le voyage se prolonge.


Nos montures sont des vélos Cube neufs, très bien équipés et très bien ajustés. Ces premières journées à Palma nous offrent un avant goût de ce qui nous attend, surtout lorsqu’on voit les chaînes de montagnes au nord.

Les montagnes du nord de l'Ile; Partout, on retrouve des routes pour le vélo; Au jour 2, une boucle nous a menés  à Cabo Blanco. 

Majorque est sans conteste la destination fétiche des cyclistes européens. C’est ici que les équipes de professionnels s’entraînent en janvier et en février. Elles réquisitionnent un hotel par équipe, affichent leurs couleurs et les gens viennent de partout pour les voir à l’oeuvre. Comme la température varie autour de 15 degrés, c’est parfait pour eux.

Ensuite, mars voit quelques touristes et avril est déjà considérée comme la saison haute. Mai est aussi intéressant, alors que les températures augmentent en juin et que les cyclistes seront de retour en septembre et en octobre pour prolonger l’été et profiter de la mer qui est encore chaude.

Nous logerons trois nuits à Playa de Mallorca. Et puisque notre plan est de faire le tour de l’île dans le sens anti horaire, on en profite pour laisser quelques bagages en consigne, histoire de s’alléger un peu.

On aime cette plage bordée par la promenade et dont la rue est réservée aux autobus, policiers et … aux cyclistes. Merveilleux!  
Notre pause dîner; Des petites routes très agréables peu passantes (Cami) ; Une église transformée en resort 5* à Llucmajor
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Notre premier déplacement avec les bagages sera vers Colonia Sant Jordi, station balnéaire familiale la plus au sud de l’île. Moins achalandée, on l’a bien aimé. Au départ, on avait planifié une nuit. On y restera finalement trois nuits.

Tout d’abord pour une excursion sur l’île du Parc national de Cabrera, et aussi pour une boucle de vélo vers Felanitx et Campos.

À Cólonia Sant Jordi, un sentier permet de longer la mer en faisant le tour de le pointe. Très joli. 
Pendant la Guerre d'indépendance, l'île a servi de prison pour les familles des français qui y ont été abandonnés des années 

Plusieurs cyclistes préfèrent le nord de l’île de Mallorca mais le sud est aussi très beau. C'est d'ailleurs dans ces eaux turquoises de la Meditéranée que je me suis baignée deux fois dans la même journée.

Une des plages de Sant Jordi; Sur l'île de Cabrera, on y vient pour le Parc, la randonnée, les espèces menacées et le Snurkle.

Une autre excellente raison pour prolonger, la nourriture exceptionnelle de notre hôtel. On avait opté pour la demi pension qui coûtait seulement 16 Euros pour nous deux. Probablement ce que nous avons eu de mieux de tous nos voyages. Dans ce complexe, une section intéressante propose des appartements pratiques pour les familles et une autre section hôtelière offre des chambres. On peut choisir l'une des trois piscines et le soir, de l'animation nous amuse. On a bien apprécié de voir ces petites familles avec les parents courir leurs petits.

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En ce samedi 1er octobre, notre déplacement se fait vers Porto Cristo. Il fait un temps splendide et cela nous donne une bonne raison d'ajouter une petite option vers le phare du Cap Salines. La route est belle, on traverse le Parc de Mondrago et on découvre d'autres petites stations balnéaires comme Porto Petro, Cala d'Or et Cala Marçal. Encore une fois, on rencontre beaucoup d'allemands.

Parc Mondrago; phare du cap Salines; un exemple de Cami; plage de Cala Marçal 

Il s'agit d'une ville maritime où la marina est imposante. Tant par sa taille que par la diversité des embarcations. Une de ses particularités est la fameuse grotte dragon « Cuevas Drach » qui recèle un lac sous terrain parmi les plus longs au monde.

Le lendemain de notre arrivée, une boucle de vélo nous aura donné l'occasion de faire une option pour monter à l'Ermitage de Sant Salvador et sa vue panoramique sur la côte nord est de Mallorca et au loin Minorque. On croise de nombreux cyclistes dont certains se permettent de monter deux fois. À ce jour, ça été notre plus grosse journée.

Vue sur Porto Cristo; Permission spéciale pour un cami privé vers Sant Salvador.

Après Porto Cristo, notre prochaine étape en ce lundi 3 octobre est Alcudia, lieu emblématique pour le vélo. On s'y rend en empruntant la route menant aux villes côtières, dont Canyamel avec sa toute petite plage et ses bâtiments construits en surplomb avec vue sur la mer.

En route, une petite montée jusqu'au château de Cap de Pera qui date de 1231, en vaudra la peine pour la vue.

Plage de Canyamel; Cap de Pera et son château; Árta et son sanctuaire 
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En arrivant à Alcudia, on sent bien ce qui habite cette ville: le vélo! C'est fou. Il y en a partout. Les gens sont très respectueux. C'est très sécuritaire.

Qui vient à Alcudia doit absolument aller jusqu'à « Cap Formentor ». Une longue montée vers ce Cap situé à l'extrême nord-est de l'île; en tout: 18 km. Au sommet, les vélos dépassent les voitures qui sont à la queue-leu-leu pour espérer un stationnement. Quelques véhicules récréatifs peinent à se frayer un passage pour finalement rebrousser chemin.

Le lendemain, la célèbre « Sa Colabra » (La couleuvre) est l'objectif de notre journée. Pour s'y rendre, on doit tout d'abord traverser le « Col de Femenia » (7,7 km à 5.5%) puis le « Col dels Reis » (2.5 km à 7%) quelques kilomètres de descente une dernière montée et la voilà, la fameuse Colabra, 10 km de lacets serrés. On en a vu des lacets dans nos vies mais comme ça, jamais. Des lacets abruptes qui n'en finissent plus, elle porte bien son nom. Une fois au port, notre repas sera bien apprécié puisqu'on sait ce qui nous attend. Il faudra remonter la « Couleuvre ». Il est conseillé de ne pas se rendre là en voiture mais plutôt d'y aller en bateau. On a bien compris pourquoi. Sur place, nous avons compté 12 autobus. Vous imaginez rencontrer un tel mastodonte dans un lacet, impossible! Parfois, la route ne permet pas de telles rencontres. On a même vu une voiture reculer d'au moins un quart de kilomètre. Pas évident.

Rendu au sommet, il nous faudra encore remonter le « Col dels Reis » et comme on n'aime pas beaucoup les aller-retour, on a opté pour une autre route qui demandera de traverser le 5e col de la journée, le « Col de Batalla ». La journée de vélo n'est pas encore terminée. Il restera une « Superbe » descente de 50 km, avec quelques « Butons » - y'a rien de parfait! Mais - juste à temps pour le « happy hour ». Marco nous attendait!🍹

Alcudia ce n'est pas seulement la ville du vélo, c'est aussi un centre historique et stratégique important pour la conquête et la protection des Îles Baléares. On y visite une cité de ruines romaines. On se balade dans la vieille ville entourée des murailles nous offrant des vues intéressantes sur les montagnes traversées.

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Nous sommes partis d'Alcudia le jeudi 6 octobre, direction « Port de Sóller », un trajet dans les montagnes. On décide donc de faire transporter nos sacs à dos par taxi. Heureuse décision! Pour les 50 premiers kilomètres on passera par la « Trans-Mallorca » une « Super route de CAMIS » qui traverse l'île d'un bout à l'autre. Puis, on attaque la traversée du « Col de Sóller » pour contourner le tunnel, interdit aux cyclistes.

Les « Camis » de la « Trans-Mallorca » et les « Lacets » d’un « Col ». 

Port de Sóller aura été une très belle découverte. Située dans une baie entourée de montagnes, les vues de part et d'autre sont magnifiques. La marina accueille un nombre impressionnant d'embarcations, majoritairement des voiliers. L'un d'entre eux, tout noir et d'une hauteur incroyable aura attiré notre attention.

Une belle boucle de vélo nous mènera vers l'un « des plus beaux villages d'Espagne » Fornalutx. C'était un de mes plans et on ne l'aura pas regretté.

Port de Sóller, c'est aussi une belle manière de rejoindre « Sa Colabra » par la mer. Plusieurs excursionnistes proposent diverses options; Aller-retour! Aller seulement pour revenir à vélo pour afin de remonter la fameuse « Sa Colabra » encore une fois! Bref! Il suffit seulement de s'accorder avec la nature, car descendre ou monter ce col par temps pluvieux peut s'avérer très périlleux.

En arrivant par la mer, le point de vue est incroyable et l'excursion nous donne le temps de marcher le long des falaises jusqu'à la petite plage et de faire la randonnée dans la gorge.

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La prochaine étape vers Peguera sera par les montagnes, la route « Panoramique mythique pour le Cyclisme ». Encore une seconde fois, les bagages se rendront à destination en taxi. Nous avons prévu un détour vers « Valdemossa », joli village dont la « Chartreuse » abrite le musée de « Frédéric Chopin et de Georges Sand ». L’appartement #4 qu'ils ont loué en 1835 se visite et ces quelques instants nous permettent de découvrir et de s'imprégner de leur univers à cette époque.

Le parcours intense, par ses dénivelés et ses nombreux cols, longe la côte et nous offre des panoramas. À notre avis, c'est la meilleure façon de terminer ce tour de l'île avec ses points de vue incessants sur les récifs dominant l'océan.

« Le néophyte » de Gustave Doré, inspiré du roman « le Spiridion »  de Georges Sand qu'elle a terminé d'écrire dans cet endroit. 

Peguera est joli et Sant-Elm, tout au bout de l'île, est agréable et regorge de restaurants alléchants.

Pour ce séjour à Peguera, les prix des hôtels commencent doucement à baisser. Nous avons obtenu une suite avec balcon, petit déjeuner et repas du soir inclus pour 150$. En prime, on a eu droit à un plateau de fruits et une bouteille de mousseux. Lorsqu'on pense au 230$ plus taxes payé à Montréal pour un hotel bas de gamme d'une grande chaîne, sans l'ombre d'un petit déjeuner, c'est aberrant!

Un des nombreux cols de la journée, une vue sur Banyalbufar et la plage de Sant-Elm 
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11 0ctobre, il pleut à Peguera en matinée. Hum! Pleuvra, pleuvra pas. Une petite éclaircie se présente. On décide de retourner à Palma par la route de la mer. Très belle route facile avec des pistes cyclables tout le long. Zéro pluie. On se rend à notre hôtel. On laisse nos sacs et on poursuit jusqu'à Playa de Palma, 13 km plus loin. Encore une fois, une piste facile par le mer. Et voilà, on peut dire que la boucle de vélo est terminée. Après 1000 km dans les montagnes, nous voilà de retour à notre hôtel de départ pour rendre nos vélos et récupérer un sac laissé en consigne. Bien heureux!

On avait loué pour 14 jours. On a finalement utilisé pour 16 jours.

Babel, « une des meilleures librairies au monde. » ; des bonbons géants et une architecture bien particulière. 

Palma, c'est une ville au riche passé. On a prévu une dernière journée pour en profiter, marcher la ville et visiter les principaux attraits: le Palais royal de l'Almudaina, la Cathédrale, le Plaça Major, les Bains arabes et bien sûr le fameux château de Bellver avec ses 504 marches.

La Cathédrale et l'oeuvre d'Antonio Gaudi au dessus du retable. Il entreprit une « restauration » en 1909. 
Le Palais de l'Almudaina, là où le roi d'Espagne se rend  encore aujourd'hui. 
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La température sera très bonne à Madrid pour un certain temps! Ce sera donc notre destination pour les prochains jours.

Madrid, une ville vivante qui offre une foule d'activités: ici, une fête en soirée sur la « Plaza d’España », là, de la danse en pleine rue. À la « Bibliothèque Nationale », une intéressante exposition portant sur « Clara Campoamor Rodriguez », une protagoniste de la première heure du mouvement féministe espagnol.

La « Plaza Mayor », la fontaine de « Cibeles », un prospectus qui en dit long et… une seule femme parmi tous les députés!

On a bien sûr visité quelques classiques incontournables, le fabuleux « Musée El Prado », le « Palais Royal », sans oublier une journée entière consacrée pour une excursion à « El Escorial ». On peut y aller en train, en bus, avec des groupes organisés et même en train d'époque.

Le « Palais Royal » dont on ne peut malheureusement pas prendre de photos 

On a choisi le train, cela nous a permis de remonter à pied le parc et son allée bordée d'arbres majestueux.

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Pour nos prochaines destinations, on se déplacera en train! Tellement agréable de se laisser transporter et Tolède nous attend après seulement 33 minutes de train. On marche jusqu'à notre sympathique hotel situé dans le centre médiéval. Nous sommes éblouis par cette ville au riche passé, aux petites rues sinueuses, pentues, aux multiples églises, synagogues et mosquées qui révèlent l'occupation du territoire par les communautés chrétiennes, juives et musulmanes. Malgré cela, les rois catholiques ont expulsé les juifs en 1492, et ont obligé les musulmans à la conversion ou à l'exil en 1495. Des traces de ce passé inquisitoire, ainsi que des diverses croisades se découvrent lors des visites.

L'intérieur de la gare qui montre l'influence Mudejar;  vue sur l'Alcazar et le Tage; la puerta de Sol; vue de notre terrasse.

Tolède, centre politique et économique s'est vu détrôné lorsque Madrid devint la capitale.

Elle demeure aujourd'hui une ville intéressante et paisible le soir venu, lorsque les groupes de touristes la délaissent.

Exposition sur les catapultes dans une prison médiévale; Cathédrale Primada; Monasterio de los Reyes
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La dame rencontrée à l'aéroport nous avait suggéré Ávila, on ne l'a pas regretté. Entourée d'une muraille parmi les mieux conservées d'Europe, Ávila nous accueille avec, la Cathédrale, la Basilic San Vicente, des palais bien conservés et bien rénovés, des petites rues piétonnes, mais surtout l'histoire de Sainte Thérèse d'Ávila, fondatrice des Carmélites.

La Muraille et une vue sur la basilique San Vicente 

On logera dans un de ses Palais qui nous transporte dans une autre époque.

Au musée Santa Teresa, on découvre l'oeuvre de cette femme avec les Carmélites et le destin de 26000 femmes dans 110 pays. 
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Lors de ma première visite à Salamanca, je m'étais bien promis de revenir.

Quelle ville intéressante! Salamanca, importante ville Universitaire , dont la plus importante date de 1212, en même temps que celle de Paris. La ville nous offre un magnifique Musée d'art déco « Lis », un musée de l'automobile-ancienne, des Palais dont certains peuvent se visiter (Palacio de Monterey), un pont romain qui nous mène sur l'autre rive bordée d'une très jolie piste cyclable, sans oublier la Vieille et la Neuve cathédrale.


Même si on s'était promis d'éviter les églises, on n'a pu s'empêcher de monter dans les tours. On y obtient une vue en surplomb sur l'intérieur de la vieille cathédrale, on marche sur une terrasse des toits jusqu'à une autre tour offrant une vue sur l'intérieur de cathédrale neuve, pour terminer au sommet de la tour du clocher. Magistral et un peu insécurisant quant aux « Importantes fissures »… Même si c’était ma seconde visite, j'en suis restée estomaquée par le génie de ces constructeurs et la force de ces ouvrages qui tiennent toujours le coup après toutes ces années et surtout, après les séquelles du tremblement de terre de Lisbonne de 1755.

Le musée d'art moderne, ses nombreuses salles et sa magnifique façade de  vitraux.
Du haut des tours des deux Cathédrales 
Parmi quelques modèles du Musée de l'automobile ancienne 

Salamanca nous aura aussi permis de croiser par hasard des compagnes de voyages de vélo passé. On est toujours surpris à quel point le monde est petit!

Nos braves parties de la Provence en étaient à leur 33e journée de vélo , direction Malaga
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A une heure en train de Salamanca, Ségovia nous attira par ses nombreux attraits. Tout comme Salamanca, il s'agit d'une ville trois étoiles du Guide vert. On y passera trois nuits.

Une des plus grandes attractions de Segovia c’est son superbe aqueduc romain. On a compté 8 étages de haut, sans mortier. Comment ça tient? C’est un mystère.

Comme dans plusieurs villes importantes de Castille-Leon, on y retrouve la présence des trois communautés: juive, musulmane et chrétienne.

Notre hotel est d’ailleurs construit sur les fondations d’un ancien site romain, recouvert par la suite d’une riche demeure juive, complètement rénovée et transformée en hotel moderne.

Un spa utilisé jadis pas les romains, puis par les habitants du VXe siècle, laisse entrevoir une section d’une muraille de l’époque romaine (3 mètres de profondeur). Fabuleux!

Situé au sous sol de l’hotel, ces découvertes auront été toute une surprise pour le propriétaire obligé d’engager un archéologue. Les travaux auront duré 6 ans et demi.

On marche les murailles de la ville jusqu’à l’Alcazar qui mérite pleinement cette visite.

On visite un palais offrant une très belle exposition de Esteban Vicente et de Carlos Corazón, qu’on a bien aimé pour la richesse de ses coloris.

On attrape le bus pour se rendre à La Granja, château de « vacances » dont les jardins et fontaines nous ont particulièrement plu.

Et surtout, on profite de l’ambiance festive de cette ville qui s’anime le soir venu avec musique et tapas.

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Située à une trentaine de minutes au sud de Madrid, la ville d'Aranjuez est une destination de prédilection pour les Madrilènes. On y a retrouvé avec joie nos amis Luc et Annie qui sont venus nous rejoindre depuis le Portugal.

Une grande place mène au Palais des rois, dont la très très belle salle des porcelaines qui nous a éblouis. Entièrement couverte de plaques de porcelaine ornées de personnages et de motifs, elle est même dotée d'un lustre gigantesque entièrement fait en porcelaine.

Un jardin à la française dans un très grand parc, nous aura offert l'occasion d'apprécier cette ville et de mieux comprendre ce qui attire les citadins : des arbres magnifiques, le Tage qui sillonne les environs et nous offre l'opportunité d'apprécier les talents des équipes de kayakistes à l'entraînement, ainsi que le calme des lieux.

Nos amis poursuivent leur route et de notre côté, on passera nos derniers jours (J33-35) à Madrid avant de revenir vers Paris pour notre vol de retour (J37).