Samedi 8 juin. Journée de transport vers Venise. On retourne à la gare de train récupérer nos vélos et ensuite, c'est l'attente du numéro de quai. Le système de train italien fonctionne très bien. Inutile d'arriver trop tôt ou encore d’acheter ses billets à l'avance. De grands tableaux nous indiquent le numéro du quai environ 15 minutes avant le départ. Aucun contrôle des bagages, cela facilite le flux des passagers qui sont très nombreux.
Avec deux grosses boîtes de vélo, nous n'avons eu aucune difficulté à les installer dans le compartiment prévu pour les bagages plus imposants. Il faut dire que cela n'aurait pas été le cas avec le TGV.
À Venise, nous logeons à l’hôtel Florida pour les trois prochaines nuits. Nous avons choisi cet hôtel parce qu'il se trouve à quelques centaines de mètres de la gare. Ce sera plus facile ainsi.
Aussitôt arrivés, aussitôt repartis, direction palais Ducale ( ou palais des doges) lieu des principales institutions politiques et juridiques. Encore une fois, nous sommes impressionnés par la richesse des lieux, le nombre impressionnant de visiteurs et les décorations majestueuses. On traverse le pont des Soupirs, visite les prisons dans les caves, et ensuite on finit la journée avec le musée Correr.
Dimanche 9 juin. Une belle manière de visiter Venise est d'utiliser le Vaporetto, cet espèce de navire-bus qui fait des arrêts un peu partout et qui dispose de plusieurs trajets. Nous optons pour nous rendre à Burano, jolie petite ville aux maisons colorées dont la spécialité est la dentelle. Un agréable petit musée est à visiter si on dispose de la carte des musées. En route, nous arrêtons visiter Lido, très jolie petite ville balnéaire, calme, propre et avec un peu moins d'affluence.
Retour sur le Vaporetto par la ligne 12 pour Murano, dont la spécialité cette fois-ci est le verre. Le musée est à visiter absolument. Très instructif, on y apprend les différentes techniques. Murano est le haut lieu pour acheter des pièces de verre, à des prix très intéressants..
On poursuit en Vaporetto jusqu'au pont Rialto, un autre classique de Venise, sixième version de ce pont inauguré en 1591, mais la première en pierre.
Sur le grand canal, on croise un des sept bateaux de croisière aperçus ce matin au quai. Deux remorqueurs le tirent. Hier, une manifestation surveillée par l'anti-émeute, rassemblait des opposants aux grands navires. La semaine dernière, nous apprenions aux nouvelles qu'un navire avait foncé dans un petit bateau au quai, parce qu'un câble du remorqueur avait cassé. Les gens s'opposent donc à ce que les bateaux de croisière naviguent sur le grand canal en raison des dangers mais aussi, du fait que cela dénature Venise et lui enlève son cachet.
Lundi 10 juin. Pour notre dernière journée à Venise, on se place dans la file pour la visite de la Basilique St-Marc. Un des rares trucs sans frais d’entrée mais avec quelques « options ». Tout d'abord, il faut spécifier qu'on doit prévoir un chandail pour se couvrir les épaules, sinon, une option de 2 euros pour un truc en papier. Ensuite, 5 euros sont demandés pour monter dans la tour et pour voir le lieu où St-Marc se trouverait. Bref, c'est un peu plate mais on a cette bizarre impression que Venise nous soutire toujours un peu plus.
Le coût de la vie est très cher. Il faut débourser pour tout et les restaurants nous semblent tous pareilles et pas de tout à la hauteur de ce qu'on connaît de la cuisine italienne. Décevant à ce niveau. Il ne faut pas leur en vouloir. Ils accueillent tellement de touristes. Aucun effort à faire. Tout de même, on ne peut s’empêcher de croire qu'une partie des entrées de fonds générés par ce tourisme pourrait servir à embellir cette ville mythique.
Nous avions décidé d'acheter la Passe pour les musées à 38 Euros. On s'est donc concentrés sur ceux qui étaient disponibles en ce lundi. Tout d'abord le Ca'Rezzonico qui en valait vraiment la peine puisqu'on peut découvrir la vie des nobles du 18ème siècle. Et pour les mordus d'art, c'est un +. Le troisième étage à lui seul renferme une pinacothèque de 300 peintures du 18ème...
Ensuite, nous avons terminé par la Casa di Carlo Goldini, un palais baroque qui présente la vie et l’œuvre de cet auteur de théâtre.
Pour cette dernière soirée, nous avons réussi à dénicher un petit restaurant sympatique, loin de la foule et des touristes, avec un menu différent. Le restaurant Upupa dans le ghetto juif, nous a offert ce petit répit. Nous l'avons découvert en marchant dans ce quartier, le premier quartier juif d'Europe, d’où origine le nom Ghetto d'ailleurs. Encore aujourd’hui, le quartier est surveillé par l’armée pour protéger la communauté réduite à quelques centaines.
Mardi 11 juin. Journée de transport bienvenue après ces 52 jours. De Venise on part vers la gare d'autobus à 4 heures du matin avec nos vélos et tout le tralala. Une longue journée de trois vols nous attend.
Et dire que nous serons à la maison vers 16h...