En Espagne, 2 semaines en Catalogne précéderont 3 semaines de découvertes en Aragon et au pays Basque. Ensuite, nous visiterons la Riviera italiana, Florence, pour terminer à Venise.
Avril 2019
52 jours
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Les préparatifs avancent à grands pas!

Lorsqu'on se prépare à partir à vélo, l’étape de la mise en boîte est très importante. Éric s'y est attaqué hier soir. Il en a eu pour une partie de la soirée, avec deux vélos à « démonter ». Un travail bien minutieux, si on ne veut rien briser. On peut y ajouter quelques équipements, mais sans dépasser 32 kg.



Lundi 22 avril. Nous voilà déjà au jour 2 de notre voyage. Nous sommes arrivés hier dans la charmante ville de Banyoles, dont le lac portant le même nom accueille d’importantes compétitions d’aviron. En arrivant, on a profité du beau temps pour en faire le tour à pied, histoire de ne pas céder à la tentation d’aller dormir.

Nous logeons au sympathique Hôtel L’Ast.

Ce matin, nous avons pris l’autobus pour Gérone, dont la Cathédrale vaut vraiment la peine. Pour les intéressés, une petite taverne, Zanpanzar sur Cort Reial, offre des tapas délicieux à 2 Euros chaque.

Tout près, ne manquez pas d’essayer les fameux beignets artisanaux en dégustant un bon café. Mais attention, on vous conseille une bonne douzaine, tellement c’est bon.

Gérone qui a combattu les assauts de Charlemagne et résisté aux invasions des troupes de Napoleon est la ville la plus riche de Catalogne. On peut facilement y reconnaitre le fort sentiment d’indépendance Catalan.

Demain est un autre jour, puisqu’on a assemblé nos vélos ce soir et qu’ils sont maintenant prêts à l’attaque.

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Pour notre première sortie de vélo, nous avons fait la boucle Les Galliners. Superbe, à travers les petits villages et les champs de canola et de coquelicots.

De retour à Banyoles, c’est congé férié dans toute la Catalogne. Les hommes offrent une rose à leur femme et ces dernières leur offrent un livre. Le centre est bondé, marchands, familles, musiciens et bonne humeurMercredi

24 avril. Pour notre 2e sortie de vélo, nous étions un groupe de 9 qui sommes allés vers Sant Pere Pescador. Un beau 90 km de paysages fantastiques avec des vues sur les Pyrénées encore enneigées.

Un arrêt pour s'orienter au village les Galliners. À la pizzeria Éric, on déguste une pizza au magret de canard. 
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Pour finir en beauté cette première semaine à Banyoles, nous avons fait les deux montagnes préférées des pros. Hier, on s’était dit qu’on déciderait une fois à l’embranchement, mais, vous connaissez Éric, il l’avait dans sa tête. 9 personnes au départ, nous nous sommes retrouvés avec Lucie Noël grimper El Santuario de la mare de Deu del monte. 7 kilomètres de montée pour s’y rendre avec des pourcentages entre 8 et 16 et même une section à 22%.

Tout en haut, un hôtel, un restaurant, le sanctuaire. 

Notre but étant de visiter la petite ville médiévale de Besalú, on y a dîné à 16h30, affamés. Au total, une journée de 92 km avec 1900m de dénivellé. Notre record!

La récompense tout en haut: une vue incroyable. 

Aujourd’hui, ce fut Rocacorba, une montée de 15 km.

Et dire que des p’tits jeunes montent cela plusieurs fois de suite...

https://ridewithgps.com/trips/33978292

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Cambrils, ville d'environ 33 000 habitants, située sur la Costa Daurada, est bordée par les chaînes montagneuses Llaneria, d'Argentera et de la Mussara. C'est donc dire que c'est tout un terrain de jeu pour les cyclistes, randonneurs et amoureux de la nature.

Nous logeons au chic hôtel Monica, situé tout près de tout et qui se fait un point d’honneur à nous présenter des plats savoureux en abondance matins et soirs.

Pour notre première sortie, nous avons opté pour un 51 km dans l’arrière pays, direction Duesaigües.


Dimanche, nous sommes partis monter jusqu’à Siurana. Tout en haut, un plateau vertigineux permet d’observer les lacets de la route, les parois où quelques alpinistes s’y trouvent, ainsi que la ville médiévale. Un beau 94 km avec 1600 m de dénivellé, des vues incroyables et des paysages à couper le souffle. Les montées en lacets sont toujours spectaculaires et les descentes, notre récompense...

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Aujourd'hui, lundi, nous avons longé la mer pour se rendre à la vénérable cité de Tarragone. Deux étoiles du guide Michelin, il ne fallait pas la manquer. En arrivant au cœur de la vieille ville médiévale, nous avons été frappés par les nombreuses fortifications, théâtre romain, forts,...

Muraille et théâtre romains du 1er siècle av. JC. / Forteresse de la reine.

La cathédrale vaut une visite, avec ses rosaces et vitraux du 14e siècle, son joyau de retable et surtout son cloître très bien conservé dont le jardin nous a amusé avec ses tortues et ses roses odorantes.

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Lundi 29 avril. Montblanc, petit ville d'environ 5000 habitants qui vit les festivités d'une semaine médiévale. Tout le village est habillé comme au moyen-âge et différentes activités sont organisées. On y a traversé les murailles millénaires et écouté des « animateurs » raconter aux écoliers les légendes d’époque.

La fameuse église gothique Santa Maria, située sur les sommets de la ville, nous a offert les plus beaux panoramas. 

La prochaine étape a été de se rendre au Monastère de Poblet. En Catalogne, Il s'agit du monastère Cistercien le plus impressionnant fondé en 1150, après la reconquête. Cette communauté monastique, de Fondfroide en France, cherche Dieu en menant une vie de fraternité et de prières.

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Au retour, nous avons emprunté une superbe route en lacets jusqu’à Cambrils.

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Aujourd'hui, mardi, nous avons roulé jusqu'au parc naturel de la Serra de Montsant. Sublime.

Attention! C'est là qu'on va! 

Des montées pas trop difficiles pour nous donner le temps de prendre des photos et d'admirer les formations géologiques et les cultures en terrasses: vignes, amandiers, oliviers, artichauts.

Des descentes fantastiques et super longues pour nous donner un peu de répit.

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En cet avant-dernier jour de vélo à Cambrils, nous avons roulé jusqu’à la ville de Llaberia dans la Serra réserve naturelle portant le même nom. Notre parcours passait par Pratdip.

Si vous passez par là, apportez votre maillot puisque Pratdip a des termes...

Pour le moment, il n'y a personne à Llaberia, mais on devine bien qu'en haute saison touristique, les logements doivent être bien occupés par les randonneurs, cyclistes et amateurs de vélo de montagne. En effet, le secteur offre un grand nombre de pistes à découvrir.

https://fr.wikiloc.com/itineraires/randonnee/espagne/catalogne/llaberia

Une belle montée avec en prime, aucune voiture, sauf, quelques chèvres à éviter… 

Cette fois-ci, on en a profité pour immortaliser quelques arbres fruitiers intéressants. La région de Reus est réputée pour ses délicieuses noisettes. Pour le moment, amandes et figues ne sont pas prêtes.

Artichauts, noisetier en fleurs, figuier et amandier 
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Aujourd’hui samedi, notre première étape à velo est maintenant terminée. Un deux semaines fantastiques avec un groupe fantastique. Un gros merci à : Les voyages de Jean-Marie. On aura roulé au total 750 km pour 11 060 mètres de montées.

Notre dernier super bon repas immortalisé 

Nous nous dirigeons vers l’aéroport de Barcelone pour récupérer notre voiture. Ensuite, en route vers Huesca en Haut-Aragon, notre prochain lieu d’exploration et de découvertes. Nous y retrouverons Gwen Caillet qu’on n’a pas vue depuis un bon moment.

Actuellement en travail intense pour finaliser la publication de son premier roman, elle nous fait découvrir son terrain de jeu. On commence par la vallée du désert des Monegros, avec son ancien château conquis par les arabes et dont le site encore inexploré par les archéologues révèle quelques trésors enfouis.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire ce blogue http://gwendreams.com/index.php/les-chateaux/piraces-le-chateau-suspendu/Et pour les curieux, Soleil Gris, disponible sur Amazon

Dimanche, 5 mai, une journée de rando nous attend dans la Sierra de Guara. A Bierge, , nous nous sommes arrêtés chez le producteur de miel et d’huile d’olive préféré de Gwen. Plusieurs variétés vraiment excellentes.On stationne dans la magnifique petite ville de Rodellar, haut lieu de rencontre des grimpeurs. Ils y viennent de partout au monde pour se mesurer aux nombreuses parois.

Une première descente nous mène au fond du canyon où on peut observer les grimpeurs accrochés aux parois. Ensuite on monte et on se retrouve bouche bée tout en haut, admirant les sommets enneigés des Pyrénées et les formations géologiques incroyables. Une flore odorante diversifiée nous accompagne et quelques bêtes nous observent sans trop de méfiance.

Regardez le dauphin! 

On traverse Navarre, on prend le repas du midi au Dolmen Losa Mora et on repart vers Otin pour revenir à Rodellar pour l’apéro et le repas du soir au Kalandraka. Quelle journée! Quels paysages! Quel bonheur de vivre si près de montagnes aussi majestueuses.

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Lundi 6 mai. Journée de découverte de la ville de Huesca, capitale du Haut-Aragon. (60000 hab)

L'urbanisme axé sur la concentration d'édifices en hauteur permet l'aménagement d’équipements communautaires, espaces verts, installations sportives, etc. Par ailleurs, la transformation du centre-ville en zone piétonnière nous permet de découvrir et surtout d'apprécier Huesca et son histoire à sa juste valeur. A chaque coin de rue, une petite affiche nous informe des origines du nom. On admire la cathédrale, la mairie,...On visite la fameuse bibliothèque, le casino, ainsi que l'église San Pedro et son cloître du 11e siècle. On s’amuse avec le lion de Huesca et sa légende.

Bibliothèque et casino spécial 
Cloître San Pedro / Éric a passé le test sans problème 

Pour en savoir plus sur ce fameux lion:

http://gwendreams.com/index.php/2019/04/22/le-lion-de-huesca/

Au 12ème siecle, le roi Ramire II convoque ses vassaux en faisant croire qu’il va faire fondre une cloche 🔔 capable de se faire entendre dans tout le royaume. Il fait alors décapiter les plus insoumis.

L’expression « Sera como la campana de Huesca » désigne depuis, un événement appelé à faire grand bruit. Des tapas chez « Da Vinci », ainsi qu'une glace artisanale chez « El Arte » complètent cette journée


Mardi 7 mai. En route pour une autre fabuleuse découverte: Alquézar, mon coup de cœur!

En route, on passe par Abiejo, Adahuesca, Radiquero dont le fromage de chèvre est tout simplement sublime pour arriver à Alquézar. Du bonheur, des bâtiments aux couleurs terre, constructions de briques et pavés de pierres. Un village de quelques centaines d’habitants dont l’achalandage en été est exceptionnel. Des canyons pour les amateurs de sensations fortes, des petites boutiques, boulangerie, restau qui me donnent envie de m’y installer quelques semaines, quelques mois.

On emprunte le sentier du canyon del Vero pour revenir manger sur la superbe terrasse de Villacantal 
Les vautours fauves, les aigles et les hirondelles nous accompagnent tout au long de cette journée exceptionnelle. 
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Mercredi 8 mai. On part pour Zaragoza. On choisit le bus, pour son côté pratique, écologique et plus reposant. 50 minutes. 14 euros aller retour.

Zaragoza, capitale de l’Aragon, dont le nom évoque l’ancienne colonie romaine Ceasaraugusta, a été sous la domination arabe, libérée et glorifiée sous les rois catholiques, envahie par les troupes napoléoniennes, et peinte par les plus grands. On y a visité l’Aljaferia, palais arabe du 11e siècle,

Un texte latin ceinturant la frise du plafond évoque le mérite du roi Ferdinand pour avoir libéré Aragon. 
Basilica de Nuestra Señora del Pilar/ Musée Goya dans un édifice datant de 1535 

El patio de la infante, la cour d’un palais qu’un riche banquier avait fait construire pour son épouse en 1549. L’histoire de ce bâtiment est surprenant, il s’est même retrouvé à Paris.

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Jeudi 9 mai. Château de Loarre, de style romane le mieux conservé de toute l’Europe. Une visite fort intéressante, surtout si on utilise l’audio guide. À la limite de la frontière de l’Aragon, le royaume s’est étendu jusqu’à Burgos.

En après midi, nous sommes retournés dans le parc de la Sierra de Guara, cette fois-ci, découvrir El salto de Roldan. La légende raconte que le vénérable Roland tentait d’échapper aux troupes musulmanes. Dans un dernier effort, son cheval réussit à passer d’une montagne à l’autre pour rentrer en France , d’où le nom : le Saut de Roland. Pour s’y rendre, une route TRÈS vertigineuse. Une fois sur place, la randonnée jusqu’au fond du canyon vaut la peine.

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Vendredi 10 mai. Journée de déplacement pour cette prochaine étape de découverte de la Rioja, l'une des 17 Communautés autonomes qui composent l'Espagne. Il ne faut pas la confondre avec sa région géographique productrice du vin le plus reconnu de l'Espagne, la région étant plus vaste que la communauté autonome.

Le cépage dominant est le tempranillo, parfois à 100%, ou encore avec un peu de grenache ou de manzelo.

Dès notre arrivée, on remarque un paysage verdoyant et agricole. Artichauts, asperges, tomates, piments,... la région est d'ailleurs reconnue pour son industrie de conserverie. Un régal!

Nous nous installons dans la ville de Cuzcurrita Rio Tirón qui recèle un intéressant centre historique, château, ancien lavoir, de nombreuses bodegas, ainsi que quelques sentiers qu'on se promet bien d'explorer.

Samedi, 11 mai. On part à la découverte de Haro (11 000 hab) capitale de la haute Rioja. Cette ville a été la première en Espagne à installer l’électricité dans toutes les rues, d’où l’expression Haro, Paris et Londres.

De nombreuses bodegas peuvent se visiter et offrent des dégustations. Nous en avons profité pour goûter quelques vins non disponibles au Québec. 5 caves visitées seulement, on reviendra.

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Dimanche, 12 mai. Direction Santo Domingo de la calzada.

Cette ville doit son nom Dominique à un jeune berger devenu moine, qui entretenait le chemin des pèlerins vers Compostelle. Cela lui valut l’appellation de « el calzada ».

Cette année, la ville fête son millénaire et nous avons eu la chance d'assister à la procession qui a suivi la messe. 

Une étrange légende raconte qu'un condamné un mois après avoir été pendu, déclara « qu'on me détache, saint-Dominique m'a sauvé ». Le roi, en train de manger son poulet répondit, « si ce condamné est bel et bien vivant mon poulet l'est aussi. » Et alors, le poulet se redressa et se couvrit de plumes. Depuis ce temps, la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada accueille une poule et un coq vivants dans ses murs. C'est aussi un arrêt important pour les pèlerins de Compostelle.

Ezcaray située aux pieds de la Sierra de la demanda. On a marché jusqu'à Turza puis, jusqu'au sommet. 

À la suggestion d’un cycliste rencontré au café, la route de la station de ski Valdezcaray : 13 km de montée Pas une voiture...

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Lundi 13 mai. Nous partons pour une autre randonnée: le sentier du sanctuaire de Toloño.

On se stationne juste après le village de Ribas de Tereso, et là, le plaisir commence avec une montée et des vues incroyables sur la montagne. On se demande si on va vraiment monter la haut.

Et puis, ça y est, les vestiges de ce sanctuaire apparaissent. C'est là qu'on dîne en se demandant quelle idée de construire à cet endroit.

Au sommet le plus haut: 1275m. 

On apprend d'ailleurs que le sanctuaire a été abandonné parce que la communauté religieuse des Jeronimos avait de la difficulté à vivre avec le climat et la rigueur de l'endroit.

Le décor du Seigneur des anneaux/ Une randonnée magnifique pour les paysages et la diversité de ce qu'on y retrouve. 

On redescend, on traverse une forêt de hêtres, on s'amuse avec les animaux qui nous observent de proche pour l’âne ou du coin de l’œil pour les chevaux et les vaches.

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Mardi 14 mai. Journée de déplacement vers Bilbao. Pour s'y rendre, on en profite pour se balader dans le parc de Valderejo.

On se dirige ensuite vers le monte Santiago pour une randonnée au Salto de Nervión, un 3 étoiles Michelin.

Voyez c'est moi en haut, toute petite, juste entre les deux arbres! 
Vraiment impressionnant. Ça donne le vertige rien que de s'y approcher. 
Éric au canyon de Ruben pendant que les vautours tournent autour de nous. 

Arrivés à Bilbao, on s'installe dans l’hôtel tout neuf d'à peine 5 mois, le Vincci consulado. Bilbao a surmonté la crise des années 70-80 en misant sur une reconversion d'une zone industrielle abandonnée. Le Musée Guggenheim représentera la première étape.

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Mercredi 15 mai. On part à la découverte du Guggenheim, chef-d’œuvre architectural.

Au départ, l'architecte canadien Frank Ghery a participé à un concours pour proposer un bâtiment occupant l'espace industriel désaffecté. Le soir, dans sa chambre d’hôtel, il laisse aller son imagination en dessinant son croquis, sans lever la main, sur une enveloppe de l’hôtel.

La construction s'est échelonnée de 1993 à 1997. Le revêtement de titane a nécessité à lui seul une année de recherche et développement pour réussir à trouver l’alliage optimal recherché par Ghery.

Vraiment, on peut dire que c'est inusité, incroyable et difficile à décrire. Le revêtement par exemple, est constitué de panneaux de titane, de pierre et de verre. Mais puisque le bâtiment est entièrement fait de courbes, Ghery s'est inspiré des écailles de poisson observés pendant son enfance pour habiller son œuvre. Vraiment hallucinant.

On visite et on se questionne sans cesse sur le processus de sélection des artistes pour remplir ces immenses salles. Tout est tellement gigantesque et démesuré.

Nos coups de coeur seront nombreux: messages politiques, originalité de l'approche, utilisation de l'espace …
Le téléphérique de l'autre côté de la rivière nous a offert un point de vue incroyable sur Bilbao. 

Notre prochain objectif étant de découvrir la vieille ville à pied, cela nous a permis entre autre, de visiter l’édifice de la bourse, avant de terminer par le musée des beaux arts, le deuxième plus important en Espagne, après le Prado de Madrid.


Jeudi 16 mai. Avant de partir, on fait notre dernier petit tour de ville. Vraiment, Bilbao ne finit pas de nous surprendre par la beauté de ses édifices, l'aménagement harmonieux et la propreté des espaces, les fleurs et les jardins. Difficile à croire qu'on se trouve dans une ville de 350 000 hab.

Dans l'Azkuna Zentroa, reconversion en centre culturel et sportif, on marche sous le plancher de verre de la piscine. Curieux non 

En route pour la côte de Biscaye, passant par Getxo, Bermeo, pour ensuite arrêter à San Juan de Gaztelugtxe. On marche jusqu’à l'ermitage du 11e siècle, faire sonner les trois coups de cloche en faisant un vœu.

Éric y a reconnu une scène de « Game of trones » « L'Île du verre dragon » 

Par la suite, nous avons roulé jusqu’à Guernica, pour visiter le musée de la paix qui retrace l'histoire du bombardement de la ville en avril 1937 par l’escadrille allemande en pleine guerre civile espagnole. Très bien expliqué, avec une mise en scène relatant les événements de ce jour fatidique qui a fait 2000 victimes civiles, des témoignages, des photos,... Bref, on apprend et on nous amène à réfléchir sur la notion de paix. Bien entendu, on ne pouvait pas quitter Guernica sans aller jeter un œil sur la reproduction de la célèbre peinture de Picasso.

La journée s'est terminée par notre arrivée dans la toute petite ville de Ea, où nous avions réservé une chambre à la pension Bekale. Très joli village qui doit être terriblement achalandé en été, avec un beau port, une plage de sable fin, des petites rues ...

À droite, notre pension. 
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Vendredi 17 mai. On poursuit notre route en longeant la côte vers Ispaster, Lekeitio, Ondarroa, Mutriko, Déba, Zumaia, histoire de prendre quelques clichés et de s’imprégner de cette nature enclavée entre la montagne et l’océan.

Lekeitio/Ondarroa 

On arrête dîner dans la ville de pêcheurs de Getaria dans un restaurant suggéré par notre guide. Salade de homard, crevettes en beignet et turbot grillé. Un régal.

Getaria:La statue de Juan Sebastián de Elkano qui ramena  des Philippines (où Magellan fut assassiné) l'unique bateau survivant…

On poursuit notre route jusqu’à notre petit hôtel le San Nikolas dans la jolie ville de Hondarribia. Notre hôtel donne sur la Plaza de armas, juste en face du château du roi de Navarre Sanche II (10e siècle). Charles Quint en a pris possession au 16e siècle, l’a rénové pour l’habiter.

Samedi 18 mai. Pendant qu’on consulte la météo maussade du Québec, ici au Nord de l’Espagne, il pleut aujourd'hui! On décide de retourner tout doucement vers Cuzcurrita en passant pas la route de la corniche.

A Nuestra Señora de Guadalupe on découvre un peu les sentiers. Ils sont nombreux puisqu'il s'agit d’un carrefour. Un jeune couple arrive en cyclotourisme. On les rencontrera à deux occasions sur la route.

Plus haut encore, à Jaizkibel, un belvédère offre une très belle vue sur l'estuaire. On en profite pour marcher quelques kilomètres du chemin de Compostelle. Cela vaut la peine de monter puisqu'on y observe d'un côté l'océan et de l'autre, Hondarribia, la rivière Bidassoa, ainsi que la France sur l'autre rive.

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Dimanche 19 mai. De retour à la maison, « home sweet home ».

On est heureux de se retrouver à Cuzcurrita. Un gros merci à Miriam et à sa famille.

On part à pied découvrir la ville. On monte al Bolo, lieu où étaient exécutés les condamnés.

Cuzcurrita Rio Tirón, du belvédère d'El Bolo 

Ensuite, on fait la randonnée de la route des vins. C'est un vrai bonheur de marcher au travers des champs de vignes.

Le sentier débute par l'ermitage de Sorejana (13e siècle) 

Dans la Rioja, peu importe où notre regard se pose, on y voit des vignes et des bodegas. Et, il est vrai que ces vins sont délicieux. Ce soir par exemple, on termine une excellente bouteille réserva 2013, payée 1,85 euros.


Lundi 20 mai. En route vers la réserve de la biosphère de la Rioja, direction Soto en Cameros . Une route vertigineuse qui longe la rivière Leza. On fait une petite pause au belvédère du Cañon del Leza et là, observez bien le paysage, on y reviendra.

Au village, plusieurs sentiers sont bien indiqués.

Téléchargez l'application Wikiloc, très utilisée en Espagne. En choisissant l'option des randonnées, cela permet de télécharger des cartes des secteurs qui nous intéressent et surtout, des parcours. Wikiloc est accessible hors ligne et nous indique lorsqu'on sort du sentier.

On choisit Cucurucha + Route #6 Cañon del Rio Leza (11.6 km) qui ressemble beaucoup à celui ci :

Le sentier débute à l'Ermitage Nuestra Señora del Cortijo et nous offrira des vues incroyables sur le Canyon et les parois de roches stratifiées.

On dîne sur le plateau juste en face du belvédère dont il était question plus haut. Jamais on aurait imaginé qu'un sentier permettait de faire le tour de cette montagne. C’était magique.

Mardi 21 mai. On prend la route pour Vitoria (250 00 hab), capitale du Pays basque et également capitale verte européenne en raison de ses nombreux parcs. On visite la ville médiévale, la Plaza de España, la Plaza de la Virgen Blanca, les ramparts médiévaux qui ont été rénovés par endroits et dont l’aménagement constitué de bois de cèdre canadien a valu un prix européen pour la mise en valeur du patrimoine.

Au bar PerretxiiCo, do t la réputation pour ses fameux pintxos lui a valu quelques prix, avec Eva et Miguel. 

On visite le palais renaissance de Bendaña qui accueille le musée d'archéologie ainsi que le musée des cartes à jouer, le musée Fournier.

Et oui, Heracio Fournier, fondateur de la fabrique de cartes à jouer en 18 est bien connu dans toute l'Espagne pour ses jeux de cartes Fournier. Grand collectionneur, le musée contient plus de 20000 exemplaires de cartes provenant de partout, du 14e siècle à aujourd'hui.

Mercredi 22 mai. Pour cette dernière journée à Cuzcurrita, on a trouvé sur Wikiloc une randonnée dans les Monts Obarenes. On stationne la voiture à Galbárruli et de là, trois montagnes nous attendent sur le parcours: la plus haute Peñalrayo, la deuxième Montefuerte et la dernière Tolacha.

En haut du Tolacha, Cuzcurrita et la Sierra de la Demanda, en arrière-plan. 

Depuis le début de notre séjour ici, Éric souhaitait trouver le moyen d'aller vers ces montagnes qu'on voyait un peu au nord de Cuzcurrita. La table d'observation de El Bolo, nous aura donné la chance de les identifier.

A Montefuerte, on a rencontré Manolo, un monsieur de 70 ans, qui nous a renseigné sur les montagnes, villages, arbres, et randonnées possibles dans les alentours. On a appris entre autre que les montagnes enneigées que l'on aperçoit depuis le salon de chez Miriam, sont dans la Sierra de la Demanda, que nous avons déjà explorée. Le mont Lorenzo, le plus haut, ainsi que la station de ski Valdezcaray s'y trouvent. En poursuivant notre randonnée avec lui, cela nous a permis de découvrir un autre chemin.

Jeudi 23 mai. Dernier jour en Espagne, journée de transport longue et pénible pour rejoindre Barcelone y retourner la voiture louée et prendre l'autobus Barcelone-Nice dont le départ est à 20h50 (voyage de nuit).

A Barcelone, attention aux crevaisons, c'est une tactique de voleurs en scooter qui détectent les voitures louées, crèvent votre pneu et ensuite, une fois que vous arrêtez, prétendent vouloir vous aider pour mieux vous voler...

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Vendredi 24 mai. C'est à Nice que nous rejoignons notre groupe pour un autre deux semaines de vélo, cette fois-ci, sur la Riviera italiana. Un autobus nous amène à Diano Marina, où on logera à l’hôtel Olympic pour deux nuits. A l’arrivée, tout le groupe se met à la tâche de remonter les vélos. C'est aussi l’occasion de découvrir les environs et de faire connaissance.


Samedi 25 mai. Première journée de vélo, on choisit un parcours en boucle dans la montagne vers Diano Castilla, son église, ses murailles médiévales et on complétera ensuite par un aller-retour à Sanremo. On fera une bonne partie de la route avec Jean-Marc.

Dur la place de l,église, nous sommes impressionnés par le pavage. 

Pour ceux et celles qui aiment les bords de mer, c'est fabuleux, puisque c'est un ancien tracé de chemin de fer aménagé en piste cyclable. En outre, le parcours traverse trois tunnels éclairés, dont un faisant deux kilomètres. Vraiment impressionnant! Par endroits, on est bien heureux d'avoir nos lumières.

Ce soir, ce sera notre premier souper de groupe à l’hôtel.


Dimanche 26 mai. Ce matin on part pour le long parcours de 109km passant par des petits villages dans la montagne. On longe la côte en empruntant les mêmes lieux que dans notre parcours de tacx. On traverse des tunnels et des villes déjà rencontrés en virtuel. Et ensuite on bifurque vers Villanova d’Albenga, Bezzi, Cenesi, Cisano sul Neva, jusqu’à Castelvecchio Di Rocca Berbena où des vues superbes nous attendent. La route nous offre trois montées, dont la dernière de 10 km. Mais, comme on dit, après la montée, la descente ... toujours tellement grisant .

Après dîner, seulement 40 km vers notre destination finale de la journée: Savonna. On logera à l’hôtel Idea.

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Lundi 27 mai. Ce matin, on choisit le parcours le plus court. Tout d’abord, parce qu'on se dirige vers Gênes et qu'on veut profiter de l'après-midi pour visiter. Mais aussi, parce qu'il pleut et donc, la devise de la journée sera « on rentre au poste ». On a fait le route avec Louis et Geneviève et Éric nous a guidé comme un pro.

Au centre, le lion me fait penser à la porte espagnole. À droite, mon géologue Éric, toujours bien impressionné par l'architecture

Il est vrai que la ville de Gênes est très développée avec beaucoup de trafic. Par contre, la vieille ville piétonne vaut le voyage. Nous logeons au Palazzo Grillo, un 4 étoiles residenzia d’epoca. Vraiment superbe et très bien situé. Cela nous permet de faire le tour de la vieille ville, palais, cathédrale, piazza,... En tout, on doit avoir visité une dizaine de palais du 16e siècle très bien conservés, qui accueillent aujourd’hui, des banques, des fondations, des bureaux municipaux,... et dont on peut observer quelques éléments architecturaux.

Mardi 28 mai. Nous optons pour le parcours avec l'option du promontoire de Portofino. On ne le regrettera pas puisque la montée nous permet de redescendre vers ce petit village de pêcheurs, depuis 150 ans entièrement dédié au tourisme. L’été, le nombre de voitures et de touristes doit être quelque chose. En mai, c'est parfait!

On poursuivra ensuite vers Sestri Levante, notre prochaine destination située à la porte des Cinque Terre. Nous logeons à l’hôtel Duo Mari un ensemble de bâtiments d’époque remplis d’antiquités pour deux nuits. Il donne sur la Baie du silence où la sirène veille.

Ce soir, ce sera notre deuxième repas de groupe.


Mercredi 29 mai. Pour cette deuxième journée à Sestri Levante, ce sera réservé à notre expédition Cinque Terre. On part en train jusqu'à Monterosso. De là, avec la carte d’accès illimitée, on peut visiter toutes les destinations du Parc des Cinque Terre, jusqu’à minuit. On décide donc de commencer par le dernier village: Riomaggiore.

Ensuite, dans le village suivant de Manarola, on en profitera pour marcher le sentier panoramique.

Dans le petit village de Corniglia, où on se lance dans la randonnée jusqu’à Vernazza

pour terminer en utilisant le train jusqu’à Monterosso, où se trouve la plus belle plage.

Vraiment une superbe journée; cinq beaux villages pour nous donner un aperçu de ce qui nous attend demain; des paysages; la mer; des cultures en terrasses impressionnantes; des formations de roches stratifiées qui tracent des courbes à la verticale et une gelato pour finir en beauté.

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Jeudi 30 mai. On part pour Lerici, en choisissant de faire la boucle qui permet de longer les villages du Parc Cinque Terre. Tout simplement fabuleux. Pour le moment, notre plus belle journée de vélo dans le voyage. Un beau 102 km avec 1800 mètres de montée mais surtout, des vues en plongée sur les villages, les criques, la mer, ... Par cette route, on a l'occasion de voir tous les villages sous un autre angle.

A Lerici, on loge au Grand Europea hôtel, où on aura un extraordinaire souper de groupe ce soir: Crêpe aux épinards, sauce tomate fromage, ensuite un délice d’espadon comme deuxième plat. Un régal!

Mais avant le repas, on a profité du temps libre pour visiter le château qui domine la baie, où une très belle exposition d’œuvres d'art s’y trouvait.

Vendredi 31 mai. Ce sera notre journée de montagnes et de marbre. On passe tout d'abord par Castelnuovo magra et son château, puis vers Carrare. C'est vraiment impressionnant de se trouver dans ce lieu où on extrait le marbre depuis 2000 ans. Et dire qu'il y en a encore. (800 000 tonnes par an)

Pietrasanta: le fameux peintre-sculpteur Botero s'y est installé, inspiré par sa passion de la renaissance italienne 

De ces carrières, on a construit le forum de Rome, la maison Blanche, l'Arche de la défense...

Michel-Ange y aurait même travaillé sur les ordres du pape Léon X (fils de Laurent de Médicis) et c'est lui qui aurait dessiné les routes d'accès.

On termine cette journée de 89 km avec un dénivelé de 1527 mètres à Viareggio où nous logeons à l’hôtel Spinelli.

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Samedi, 1er juin. Départ de Viareggio en passant encore une fois par les montagnes. Cette fois-ci, on trichera un peu sur le parcours pour nous rendre à Lucca. Quelle ville fantastique! Colonisée par Rome au début du 2e siècle av. JC., Lucca a accueilli César, Pompée et Crésus pour le 1er triumvirat en 56 av. JC.

L'entrée de la vieille ville ceinturée par la haute muraille qui fait aussi office de piste cyclable/piétonnière 

Au départ, Lucca revêtait une grande importance stratégique pour la fabrication et le commerce de la soie. La sœur de Napoléon y a joué un rôle majeur puisqu'il l'avait nommé « princesse de Lucca » suite à ses conquêtes.

Lucca est dotée d'une route cyclable - piétonnière vraiment impressionnante. C'est la première ville qu'on rencontre avec autant de cyclistes. On a fait le tour des ramparts, visité la casa del Boia et son musée présentant la via Francigena (Angleterre-Rome), le palais Manzi et mangé dans la vieille ville.

Ensuite, nous poursuivons jusqu'à Pise, notre pied à terre pour les 2 prochains jours. (Hôtel Pisa Tower)

Pise, lieu de naissance de Galilée qui abandonna ses études de médecine pour la physique et l'astronomie. Dès notre arrivée, nous sommes allés réserver pour la fameuse tour penchée. 18E par personne, cela donne droit aussi à la cathédrale.


Les entrées sont programmées aux 15 minutes. Bien entendu, cela s'explique par le fait qu'on contrôle le nombre de visiteurs puisque la tour est toujours bien fragile. Sa chute est prévue pour 2040 alors que sa dernière fermeture remonte à 1991 et dura 10 ans. Aujourd’hui, après plusieurs travaux de renforcement, les ingénieurs la considèrent sécure pour les visiteurs. Heureusement, puisqu'une fois à l’intérieur, on ressent vraiment l'effet étrange dans l'ascension des 294 marches.


Dimanche 2 juin. Journée de boucle dans les montagnes, nous sommes partis en direction de San Giuliano pour nous diriger vers une montée de 10 km jusqu’à Monte Serra. Hum! Pas facile du tout. Surtout avec le soleil de plomb.

Au retour, on a profité de ces derniers moments à Pise pour faire le tour de ce qu'on souhaitait voir jusqu’au Palais des Médicis.

Église Santa Maria dei Spinella, Palais des Medicis, et Eric qui se prend pour Galilée 

Lundi 3 juin. Départ vers San Miniato. Une superbe route qui nous rappelle que nous sommes dorénavant vraiment en Toscane. Paysages, vignes de Chianti, oliviers, petits villages de campagne. Et la Toscane, on adore.

Nous logeons à l’hôtel San Miniato et nous dénichons un restaurant où on s’installe sur une petite terrasse pour deux pour le délicieux repas du midi.

La tour où le chancelier Frédéric II, accusé de trahison se suicida, après qu'on lui eut arraché les yeux.
Heureux et chanceux d'obtenir une place sur la petite terrasse 
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Mardi 4 juin. Déjà notre dernière journée de vélo en Italie. On en profite à plein en remplissant nos yeux et notre tête de ces merveilleux paysages de campagne. On roule avec Louis, Geneviève et Daniel. On arrête pour le café et les petites gâteries. François, comme à l'habitude, passe en flèche. On poursuit avec Jean-Marc et Luc jusqu’à Florence, où nous logeons à l’hôtel Diplomat.

Les vélos retournent dans leur boîte et nous aurons ce soir le dernier souper de groupe.

Un super groupe avec Velo-Quebec. Un gros merci à Jacob et Jean-Marc à qui on dit « à la prochaine ».


5 au 7 juin. Nous avons choisi de se déplacer au coeur de la vieille ville de Florence. Nous logerons au Soggiorno Antica Torre pour les trois prochaines nuits. On laisse les vélos en consigne à la gare de trains. 12 euros par jour. Attention, il s’agit du tarif de jours utilisés.

Nous sommes situés sur la Piazza della Signiora et on en profite pour visiter le Palazzo Vecchio ainsi que les offices, (Galleria Degli Uffizi). On dit de ce musée qu'il s'agit de l'un des plus beaux au monde.

La Primavera et La Naissance de Vénus, de Botticelli 

Pour ceux et celles qui se préparent à visiter FLORENCE, il faut savoir qu'on en profite vraiment lorsqu'on aime l'art. Ici, c'est omniprésent. Puisqu'il s'agissait de notre deuxième séjour, nous n'avons pas revisité le Duomo et le baptistère, mais ce sont deux incontournables. Seulement les revoir de nuit nous a procuré un réel plaisir.

En soirée, Florence est plus calme. Les hordes de touristes ont quitté la ville où sont en train de prendre le repas du soir. La ville s'anime autrement et nous offre quelques surprises. Ici un spectacle d'infographie sur musique concernant De Vinci; dans cette église, un concert d’opéra gratuit d'un acoustique incroyable; ou encore en pleine rue, un orchestre d'harmonie jouant des airs connus.

Puisqu'il fait doux, flâner jusqu’aux petites heures est très agréable.

Pour cette seconde visite, nous avons marché la piazza Santa Maria Novella, le quartier San Lorenzo et visité le Palazzo Piti et le jardin Boboli. Une visite qui nécessite une bonne journée. On y trouve de tout: des Raphaël, Michel-Ange, Rubens, Titien, ... mais aussi des pièces de cristal, de nacre, d'ambre, une collection de porcelaine, des pièces du Mexique, d’Égypte, des meubles incrustés de pierres,... bref ça n'en finit plus.

Palazzo Piti: la salle des glaces et ses 11 lustres de cristal, la vierge et l'enfant (Raphael) les philosophes (Ruben) Machiavel

Le tour du jardin vaut le coup, si ce n'est que pour la vue et le calme de ces lieux.

L'obélisque égyptien du 2e s. Av. JC et le vasque romain, ramenés en Italie par les Hasbourg 

À Florence, plus que partout ailleurs en Italie, il faut se méfier des pièges à touristes. Une carte de vin qui n'aura pas de prix, ou un marchand de gelato où vous débourserez 16 euros pour deux glaces.

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Samedi 8 juin. Journée de transport vers Venise. On retourne à la gare de train récupérer nos vélos et ensuite, c'est l'attente du numéro de quai. Le système de train italien fonctionne très bien. Inutile d'arriver trop tôt ou encore d’acheter ses billets à l'avance. De grands tableaux nous indiquent le numéro du quai environ 15 minutes avant le départ. Aucun contrôle des bagages, cela facilite le flux des passagers qui sont très nombreux.

Avec deux grosses boîtes de vélo, nous n'avons eu aucune difficulté à les installer dans le compartiment prévu pour les bagages plus imposants. Il faut dire que cela n'aurait pas été le cas avec le TGV.

À Venise, nous logeons à l’hôtel Florida pour les trois prochaines nuits. Nous avons choisi cet hôtel parce qu'il se trouve à quelques centaines de mètres de la gare. Ce sera plus facile ainsi.

Aussitôt arrivés, aussitôt repartis, direction palais Ducale ( ou palais des doges) lieu des principales institutions politiques et juridiques. Encore une fois, nous sommes impressionnés par la richesse des lieux, le nombre impressionnant de visiteurs et les décorations majestueuses. On traverse le pont des Soupirs, visite les prisons dans les caves, et ensuite on finit la journée avec le musée Correr.

Dimanche 9 juin. Une belle manière de visiter Venise est d'utiliser le Vaporetto, cet espèce de navire-bus qui fait des arrêts un peu partout et qui dispose de plusieurs trajets. Nous optons pour nous rendre à Burano, jolie petite ville aux maisons colorées dont la spécialité est la dentelle. Un agréable petit musée est à visiter si on dispose de la carte des musées. En route, nous arrêtons visiter Lido, très jolie petite ville balnéaire, calme, propre et avec un peu moins d'affluence.

Retour sur le Vaporetto par la ligne 12 pour Murano, dont la spécialité cette fois-ci est le verre. Le musée est à visiter absolument. Très instructif, on y apprend les différentes techniques. Murano est le haut lieu pour acheter des pièces de verre, à des prix très intéressants..

On poursuit en Vaporetto jusqu'au pont Rialto, un autre classique de Venise, sixième version de ce pont inauguré en 1591, mais la première en pierre.

Sur le grand canal, on croise un des sept bateaux de croisière aperçus ce matin au quai. Deux remorqueurs le tirent. Hier, une manifestation surveillée par l'anti-émeute, rassemblait des opposants aux grands navires. La semaine dernière, nous apprenions aux nouvelles qu'un navire avait foncé dans un petit bateau au quai, parce qu'un câble du remorqueur avait cassé. Les gens s'opposent donc à ce que les bateaux de croisière naviguent sur le grand canal en raison des dangers mais aussi, du fait que cela dénature Venise et lui enlève son cachet.

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Lundi 10 juin. Pour notre dernière journée à Venise, on se place dans la file pour la visite de la Basilique St-Marc. Un des rares trucs sans frais d’entrée mais avec quelques « options ». Tout d'abord, il faut spécifier qu'on doit prévoir un chandail pour se couvrir les épaules, sinon, une option de 2 euros pour un truc en papier. Ensuite, 5 euros sont demandés pour monter dans la tour et pour voir le lieu où St-Marc se trouverait. Bref, c'est un peu plate mais on a cette bizarre impression que Venise nous soutire toujours un peu plus.

Le coût de la vie est très cher. Il faut débourser pour tout et les restaurants nous semblent tous pareilles et pas de tout à la hauteur de ce qu'on connaît de la cuisine italienne. Décevant à ce niveau. Il ne faut pas leur en vouloir. Ils accueillent tellement de touristes. Aucun effort à faire. Tout de même, on ne peut s’empêcher de croire qu'une partie des entrées de fonds générés par ce tourisme pourrait servir à embellir cette ville mythique.

Nous avions décidé d'acheter la Passe pour les musées à 38 Euros. On s'est donc concentrés sur ceux qui étaient disponibles en ce lundi. Tout d'abord le Ca'Rezzonico qui en valait vraiment la peine puisqu'on peut découvrir la vie des nobles du 18ème siècle. Et pour les mordus d'art, c'est un +. Le troisième étage à lui seul renferme une pinacothèque de 300 peintures du 18ème...

«  La tentation de San Antonio »  (Oups!)  Meubles sculptés sur mesure pour une collection de vases chinois et Traité de La Haye

Ensuite, nous avons terminé par la Casa di Carlo Goldini, un palais baroque qui présente la vie et l’œuvre de cet auteur de théâtre.

Pour cette dernière soirée, nous avons réussi à dénicher un petit restaurant sympatique, loin de la foule et des touristes, avec un menu différent. Le restaurant Upupa dans le ghetto juif, nous a offert ce petit répit. Nous l'avons découvert en marchant dans ce quartier, le premier quartier juif d'Europe, d’où origine le nom Ghetto d'ailleurs. Encore aujourd’hui, le quartier est surveillé par l’armée pour protéger la communauté réduite à quelques centaines.

Mardi 11 juin. Journée de transport bienvenue après ces 52 jours. De Venise on part vers la gare d'autobus à 4 heures du matin avec nos vélos et tout le tralala. Une longue journée de trois vols nous attend.

Et dire que nous serons à la maison vers 16h...