Carnet de voyage

Deux étudiants au Japon

C
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14 étapes
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Par Clre
Nous sommes deux, nous sommes désormais étudiants, au Japon, à Tokyo. Et cela, pour un an. Un rêve qui se concrétise au fur et à mesure !
Septembre 2017
54 semaines
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Le Printemps est officiellement là; le soleil a fait définitivement son come back. Du stade de gros manteau-écharpe-bonnet on est passé à petite jupette et tee-shirt. Moi qui me plaignait du Sud et des écarts de températures extrèmes, ici j'ai été servie ! Mais parlons peu parlons bien, parlons fleur. Je vais élire le mois de Mars le mois de la Fleur. Parce que oui, j'ai officiellement trouvé un travail: je vais travailler dans un café sur le thème des fleurs, le café que j'ai toujours admiré ! Il s'appelle le Aoyama flower market Tea House. On y vent des thés et des parfaits à la rose et tout ça, tout en regardant des centaines de fleurs, qui changent chaque semaine. C'est pas fou ça ? C'est une expérience incroyable je trouve. On a été formés à la dégustations des thés dans leurs bureaux (digne d'un magasine de décoration d'intérieur !), et j'aurai presque envie de vouloir y travailler plus tard! Donc les plantes, les fleurs tout ça, c'est mon credo maintenant.

Visite de la rivière à Nakameguro (中目黒川), 800 arbres en fleurs ! 

Puis, au Japon quand on parle de printemps, on parle de fleurs. Qui dit fleur, dit sakura (les célèbres cerisiers); et quand on parle de sakura on parle de hanami (花見: littéralement regarder les fleurs). Ces hanami sont en fait des réunions amicales ou même professionnelles,durant lesquelles on s'installe dans des parcs sous les fleurs et on picnique parfois, mais la plupart du temps on y boit. Même si pour ma part ce fut du thé et du thé, généralement c'est tout de même plus alcoolisé. Alors on se rejoint tous sur des bâches achetées dans nos magasins à 100Y préférés, et on passe l'après-midi voire la soirée ensemble, à regarder les fleurs. J'ai adoré ! surtout me promener sous ces arbres, ça a un côté un peu féérique. Même si je préfère de loin la saison des momiji (les érables !), voir les sakura vaut sacrément le coup !

Mon endroit préféré, et de loin: Inokashira parc (井の頭公園), à Kichijôji 

Cependant, peut-être le savez-vous déjà, le Japon est bien réputé pour ses arbres splendides et son Printemps à tomber par terre. C'est pourquoi c'est très cher de venir généralement durant cette période. Certains étrangers vous diront même que venir à un autre moment, je cite: "ne sert à rien". Pour vous dire cette importance du Printemps. Il est vrai qu'il fait vraiment très bon, en tee-shirt et en veste c'est agréable d'être au soleil. Les fleurs sont magnifique, vraiment c'est vrai. Mais est-ce que ces gens oublient de vous préciser que la moitié de Tokyo veut voir ces même fleurs en même temps aux mêmes endroits ? J'ai été frappé lorsque je suis allée au parc de Shinjuku, un parc immensément grand, et pourtant (vous pouvez voir en photo) ont devait être plusieurs milliers de personnes à venir dans ce parc. Sans rire. Alors ça vallait le coup, c'était magnifique, mais les agoraphobes s'abstenir.

Shinjuku Gyoen Parc (新宿御苑) 

Bon on a aussi sacrément profité des vacances. Pour ma part je me suis découvert une nouvelle passion du karaoke, et j'ai cru comprendre que Coline aussi. Donc voilà, si jamais fin Août vous ne me voyez pas rentrer en France c'est que j'ai sûrement dû me cacher dans un des innombrables établissements de karaoke de Tokyo. Mais c'est vraiment trop bien ! On paie un forfait appelé "free-time" qui s'élève quand c'est cher à 1500Y soit, 12-13€, et on peut avoir des boissons à volonté ! Donc chanter toute la journée voire toute la nuit, ya pire quand même, hein. A défaut de pas aller voir de concert on fait comme on peut! Surtout que là, demain, c'est la rentrée... Et oui, deux mois et demi de vacances vont se terminer, pour laisser place aux cours et aux périodes de sommeil très courtes ! Mais on est au Japon alors rien ne peut entammer le moral si ce n'est le retour qui avance à grand pas... Sur ce les amis à la prochaine !

En 4e place: les bureaux de la compagnie où je travaille ! 
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Après un hiver rudement froid, voici l'arrivée (très brusque) du printemps; ou comment passer de 4°C à 21°C en une journée. Sur quel pied danser me direz-vous ? Alors on profite, d'abord des pruniers (ume 梅) en fleurs, et plus tard des célèbres cerisiers (sakura 桜), j'ai hâte ! On profite de quelques jours de soleil, car les pluies sont revenues... Mais il fait plus doux et c'est quand même agréable. Les saisons sont comme ça ici: il fait très sec et sans pluies l'Hiver et le reste de l'année plus humide avec énormément de pluies au Printemps et à l'Automne. C'est soit tout soit rien ici !

Pour profiter comme les japonais, avec Coline on est donc allées voir ces pruniers en fleurs dans un parc, Mogusaen (百草園). Les festivals des fleurs, c'est surtout manger en regardant les arbres: alors on a gouté les fameux poissons-brochettes (qu'on voit dans tous les mangas !). On peut soit disant tout manger, mais les arrêtes ça reste quand même pas terrib'... Le printemps décidément, c'est vraiment beau.

Festival des pruniers, Mogusaen (梅まつり、百草園 )

On a profité ensuite des vacances, et sommes allés dans des cafés et restaurant en tout genre. On a visité le quartier hype de Tokyo: Shimokitazawa (下北沢). Je pensais que comme Shibuya, il y aurait énormément de monde, et pourtant, les rues sont accessibles. C'est très agréable, et c'est le royaume de la fripe. Les rues sont très colorées, et très vivantes: c'est vraiment un quartier chouette à visiter pour y promener. Je ne pense pas que ce soit très grand néanmoins...

Shimokitazawa (下北沢), et Fuchû (府中) 

Aussi, on s'est fait plaisir, et nous sommes allés en bravant la pluie et le vent en direction de Ginza (銀座): pour faire le restaurant à thème Alice au Pays des Merveilles. Dès l'entrée on est pas déçus: accueillis par un lapin en retard, on s'engouffre dans les couloirs (pas très grands, mais j'ai failli me perdre quand même pour aller aux toilettes) pour arriver dans la salle principale. On a mangé dans une tasse (au sens propre du terme), des plats sympas visuellement mais sans plus gustativement. C'est très souvent le cas ici, plus le restaurant est branché, sur un thème en particulier, moins ils mettent l'accent sur les plats. Ils sont tous très jolis, mais on peut manger la même chose à moitié prix, dans un restaurant tout simple. Mais, c'était très chouette quand même !

Alice au pays des Merveilles 

Les vacances se faisant longues en ce moment, je me suis mise en tête de trouver du travail. Alors ici, les CV (rirekisho 履歴書), c'est pas un truc de flemmard. Nous on écrit une fois sur l'ordinateur, on fait un mise en page sympathique et on à plus qu'à imprimer le tout 400 fois et on est tranquille. Ici, non non, interdiction d'être flemmard, on est dans l'obligation de l'écrire à la main. Oui messieurs-dame, à la main. Inscrire son parcours scolaire qui comprend la primaire et tout le tin-tsouin. Préciser si on est célibataire, ou si l'on a 40 enfants. Tout est à préciser. Et c'est très rigolo de voir que l'expression des recruteurs change lorsque l'on mentionne de quelle université l'on vient. Parce que apparement, TUFS, ça fait parti du top! S'ils savaient qu'en France on est sélectionnés dans ces universités au pif pour les échanges... Ahahah... Apparement, c'est ce qui gènerai le plus de Japonais ici, mentionner de quelle université l'on vient. Beaucoup de discrimination serai faite sur ça, bien sûr par pour un travail à temps partiel cependant ! Enfin voilà, nous verrons bien...

Sur ce, je vous souhaite un bon appétit sur ces dernières images (en espérant vous faire saliver), et vous dit à dans deux semaines !

1. Meilleurs râmen du monde, Nakano (中野) 4. Taiyaki (たい焼き)réputés de Kichijôji (吉祥寺)
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14 février, 4h30 on se réveille pour prendre l'avion en direction de Hokkaidô (北海道): île située le plus au Nord du Japon. Il est sensé faire froid, j'ai vu les infos, et ça a atteind les -30°C durant la vague de froid de début Février, alors on se bache. On arrive à Sapporo (札幌), la ville la plus grande de l'île (voir la carte plus haut!), -4°C : à l'aise. On est crevés, mais toute cette neige c'est magnifique! D'abord, le premier sentiment qui nous anime c'est l'admiration: ils ont eu dans les 6 métres de neige, mais la vie ne s'arrête pas, les voitures roulent à la même vitesse sur une route enneigée, les jeunes femmes s'habillent en jupette et en talons, non rien ne les arrête là-bas. On reconnaît aisément le touriste de base: boots, bonnets, mouffles, et écharpe jusqu'au front. Mais on s'en fou c'est magnifique ! On est arrivés le matin alors avant d'arriver à l'hôtel on décide de faire le tour de la ville: l'ancier bâtiment du gouvernement du Japon, la TV tower, et enfin le Nakajima park, là où se trouve notre hôtel. On a pas dérogé à la tradition de manger local: et ici, les spécialités il y en a plein. Viande de mouton, patates, et kaisendon (海鮮丼): littéralement, produits de la mer sur bol de riz. Alors vous avez le choix: soit des oeufs de saumon, soit de l'oursin, ou du poisson cru, soit la totale. C'était vraiment tellement bon !

Sapporo a des airs de ville russe parfois: pas pour rien, ils ont souvent été en relation, vu leur proximité géographique et leurs envies mutuelles de tout contrôler depuis des centaines d'années. Mais, la neige n'entrave rien de la vie de tous les jours, et ça, nous les français on devrait en prendre de la graine (et pas s'affoler pour 3 flocons, jusqu'à ne pas prendre la route et ne pas approvisionner les avions: Maki a quand même eu droit à 3 biscottes et une compote pour un vol de 12heures. ) Enfin, même si elle est jolie, Sapporo se fait largement en une journée; alors le lendemain nous avons pris le train et sommes allés ailleurs.

Apperçu de Sapporo  sous la neige 

2ème jour, direction Otaru (小樽), jolie petite ville connue pour son canal. Alors à savoir, je ne sais pas si c'est habituel à cette saison mais, il peut neiger à gros flocon comme faire beau l'heure d'après. Donc nous avons eu toute sorte de temps. C'est accessible en une heure de train de Sapporo. C'est tout petit, calme et très joli ! Aprés avoir mangé un ramen aux fruits de mer, nous nous sommes baladés au bord du canal, et puis nous sommes allés voir la mer. C'était magnifique! La raison pour laquelle je voulais venir à Otaru était surtout à cause du festival de prévu: le festival des lumières (小樽雪あかりの路). Ils ont quadrillés le canal de lanternes, et ont scultés dans la neiges des tas de petites lanternes dans les rues de la ville, et on a adoré. C'est vraiment quelque chose qu'on ne regrette pas: si on vient à Hokkaido en hiver, je crois que c'est LE truc à faire. Nous y sommes restés la journée et la soirée, et bu dans des verres en glaces.

Jolie Otaru 

3ème jour, nous sommes allés à Noboribetsu Onsen (登別温泉), endroit conseillé par la plupart des touristes. C'est une petite ville de montagne située à une heure de Sapporo en train, mais prévoyez 80€ l'aller-retour. Déjà, ça fait cher. Au programme, aller se promener un peu dans la montagne, entre autre pour aller voir la fameuse vallée de l'enfer (地獄谷): source d'eau chaude au souffre, puis aller se prélasser dans un onsen, les fameux bains d'eau chaude naturelle (cette ville porte le nom quand même). Partis de Sapporo, il faisait un grand ciel bleu, arrivés à Noboribetsu, il faisait gris. On s'est arrêtés pour manger un super ramen, puis on est repartis, dans la tempête de neige. Je voulais quand même voir cette vallée alors nous y sommes allés. C'était impressionnant, beau, puant mais beau. Ca fouette le souffre, mais c'était beau. On avait vraiment l'impression d'être en enfer. C'était difficile de descendre dans la vallée à cause de la glace (bon j'avoue c'était très drôle de voir tous les chinois se gameller), et la neige qui nous barrait la route. Transformés en bonhomme de neige malgré nous, nous avons fait demi-tour et nous sommes mis en quête de trouver un onsen: jusqu'à ce qu'on se fasse refouler: "mais il n'y en a pas ici! si vous passez la nuit dans les hôtels vous pourrez y accéder" qu'on nous a dit. La blague, 300€ la nuit c'était hors de question. Nous sommes allés nous réfugier dans un café, pour manger une glace (non non c'est pas une blague !), trempés jusqu'aux os. Et puis on a voulu rentrer: mais voilà à cause de la tempête de neige, le train qui passe normalement toutes les heures avait 50 minutes de retard. Bon voilà, c'est joli cet endroit mais ca fait cher la journée un peu fail.

Noboribetsu Onsen et la vallée de l'enfer: les mascottes sont les petits démons ! 

4ème et dernier jour, nous sommes restés sur Sapporo. On est allés faire sous les conseils d'une amie l'usine à chocolat: "White lover factory" (白い恋人) en anglais. C'est une sorte de parc à thème, d'usine dont la spécialité est le chocolat blanc. C'est assez joli et on passe un bon moment!

White lover factory, et soupe de curry: spécialité de Hokkaido !  Dernière photo c'est les éditions limité de starbuck: le sakura!

En résumé on était drôlement content d'avoir passé des vacances ici. Mais Hokkaido c'est assez grand, alors on a pas pu faire pas mal d'endroit à faire. Il y aura sûrement un round 2 un jour!! A dans deux semaines !!

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Bonjour tout le monde! Tout d'abord je tiens à m'excuser platement pour avoir mis un mois à poster cet article. Le grand froid est arrivé au Japon, et avec la fin des cours j'ai eu pas mal de travail...

Il neige !雪だ! 

Bref ! Que je vous parle un peu de ce froid, là. Il semblerai que ça fait plus de 40 ans que le Japon n'a pas connu une vague de froid aussi intense. Sans rire, d'un coup on est passé de 10°C tranquille à -10°C, ajouté à cela une belle tempête de neige. En une journée c'est monté dans les 40cm quand même! Du coup tout le monde était surpris, et nous on a fait les enfants dans la neige, puis je suis tombée malade. Logique vous allez me dire. C'était incroyablement reposant ces grandes étendues blanches à perte de vue! C'était il y a deux semaines, et à l'heure à laquelle je vous écris il subsiste encore des petits tas de neige. Incroyable. Incroyable de voir qu'ici la vie ne s'arrête pas: comment faire si des millions de gens s'arrêtent de travailler ne serait-ce qu'une journée? Après la tempête passée, tous les Japonais s'affairaient à déneiger les rues, déblayer les devantures des magasins; tant est si bien que tout était accessible à vélo ou à pied sans manquer de glisser comme un c*n sur la glace dès le lendemain. IN-CROY-ABLE, surtout quand on vient de France et que le moindre petit flocon paralyse le pays tout entier. Mais bon, le froid, la neige tout ça c'est chouette un moment hein. Quand on a plus d'eau chaude à cause du gel, là c'est moins marrant. le tuyau d'arrivée de l'eau chaude a même sauté derrière la maison, on a du faire venir un réparateur et tout le tin-tsoin, mais maintenant on a de l'eau ! Il suffit de laisser couler a peine de l'eau la nuit pour éviter que ça gèle. Incroyable. Que dans un pays aussi développé, qui fait face à des climats extrèmes, l'isolation et ce problème d'arrivée d'eau déconne autant! (On ne se plaint quand même pas trop, ils ont eu jusqu'à -30°C dans le Nord à Hokkaidô (北海道)).

Momijigaoka (紅葉丘) 

Mais comme vous le savez, le Japon c'est bien plus qu'un pays aux séismes, aux fortes chaleurs et au grand froid: c'est un pays où on peut passer de bons moments dans des cafés. Je me suis offert un bouquin qui répertorie tous les cafés les plus huppés de Tokyo, alors j'ai commencé à les tester. Je vous écrit actuellement avec un thé vert japonais délicieux et une musique calme de ouf. On est à Tokyo et on se croirait à la montagne (j'entend Maki râler derrière moi comme quoi les cafés c'est inutile, mais je ne suis PAS d'accord)! Comme on m'a aussi fait la remarque que ce que l'on retient de mes articles c'est "labouffelabouffelabouffe" je vais rester fidèle à nous-même et ne rien dire, juste vous poster des photos qui j'espère vous feront saliver autant que nous avont pu nous régaler !

Vous connaissez tous les studios Ghibli ? La princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro... Eh bien je suis allée au Musée des studios (ジブリ美術館) Messieurs-Dame. Et oui, les fameux studios pour lesquels il fallait soit-disant réserver trois mois à l'avance les billets. En deux semaines j'ai pu les avoirs ! J'ai donc réaliser mon rêve de gamine et y suis allée seule. C'était super, bien que je soit quand même un peu déçue: il y a énormément de monde, et c'est tout petit. Le bâtiment est maaaagnifique, de l'intérieur comme de l'extérieur, on est vraiment pas déçus des pièces reconstituées où l'ont voit tous les dessins originaux, comment le film est imaginé, puis réalisé... J'ai été terriblement frustrée de ne pas avoir pu aller au café du musée: il fallait attendre plus d'une heure et demie, et seule, non merci. Le bâtiment en lui même regorge de petit détails sur lesquels s'attarder: des bancs en forme de poissons, des vitraux de partout... Et le top du top: le petit théâtre. Ils changent souvents les court-métrages à l'affiche et là, bien que j'y soit allée à reculons voir "Mizugumo Monmon" (水グモもんもん), c'était super. Etant donné que "mizugumo" signifie araignée d'eau, et qu'on avait une gentille photo du personnage principal à l'entrée, je n'avais aucune envie d'aller le voir. Au final, j'ai (sûrement comme la totalité de la salle) A-DO-RE. C'est donc l'histoire d'une araignée (qui est en fait archi-mignonne) qui fait sa maison sous l'eau à l'aide de bulle d'air, et on voit un petit bout de sa vie. Ils sont super fort quand même pour faire des films sur des choses aussi peu appréciées en règle générale (voire qui nous dégoute hein, il faut le dire), et que au final tout le monde adore quand même ! Du coup j'ai été contente, même si j'ai pas pu avoir mon café...

Musée des studios Ghibli (ジブリ美術館): on ne pouvait pas prendre de photos d'intérieur...

Voilà ! On a pas fait grand chose ce mois-ci c'est aussi pour ça que malgré le temps que j'y ai mis pour l'écrire, l'article n'est pas très long. J'espère qu'il vous a plu, et je vous promet de nouvelles aventures pour le prochain article ! Surtout qu'il est sensé faire moins froid... A la prochaine !

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Si Noël est quelque chose d'ultra important aux yeux des occidentaux, au Japon, c'est absolument différent. Le 25 décembre n'étant pas férié j'ai dû aller en cours, gratifiée par 2 partiels. Et oui, à Noël on travaille au Japon ! Pour eux, le 24 au soir se fête en amoureux ou entre ami, à peu près comme une Saint-Valentin en fait. Sauf que l'on mange KFC. Non non ne riez pas, ce n'est pas une légende! Les jeunes réservent réelement leur menu et font la queue pour emporter leur fast-food à plus de 20€ le pot de poulet. Un fast-food de luxe, quand on sait qu'ici on peut bien manger pour même pas 10€ ! A l'inverse de chez nous aussi, le jour de l'an (お正月) est chez eux LE jour le plus important de l'année. A fêter en famille. Parce que, attention, tout est fermé le 31 au soir, et le 1er n'en parlons pas ! Alors explication : au Japon, avant le jour de l'an il faut faire ce qu'on appelle le osôji (お掃除), ou le grand ménage avant la fin du mois de décembre: de fond en comble, on nettoie même les murs (bon on ne s'est contenté que du ménage habituel, je l'avoue...), et puis on se prépare pour le 31. A minuit tapante, la population japonaise se réunie dans les temples: les plus ardus iront aux plus grands temples comme le Sensô-ji à Tokyo et attendre des kilomètres de queue, ou les autres (comme nous) se contenteront d'un temple de quartier. On attend patiemment son tour pour faire sa prière et donner une pièce en offrande au Dieu, tout en entendant les 108 coups de cloches. Ces coups de cloches représentent les 108 désirs qu'ont les humains, chaque coup est sensé les purifier pour la nouvelle année. Ensuite, on va tirer les omikuji (御神籤) pour connaître la chance que l'on aura cette année: j'ai tiré bonne chance ! Quand il nous arrive de tirer "pas de chance" il faut alors accrocher fermement le papier sur des branches faites exprés. Et prier pour que tout aille bien ! Nous en tant qu'occidentaux on se contente seulement du 31 au soir et du premier pour faire la fête. Mais les japonais non: cela s'étale sur 3 jours, pendant lesquels on déguste de magnifique bentô (弁当) avec des crevettes (cela représente le luxe je crois) ou de longues nouilles soba (qui représentent elles, la longévité). Donc, oui absolument tous les aliments ont une signification particulière! Traditionnellement, il est déconseillé de faire la cuisine pendant ces 3 jours, car il semblerai que cela attise la colère de certains dieux !

Petite précision pour la photo ci-dessous: ce sont des ichigo daifuku (苺大福), des petits gâteux fait en pâte de riz à la fraise, en vente seulement l'hiver! Car allez savoir comment et pourquoi, la saison des fraises est en hiver ici. Ils sont chelou ces japonais hein... Et nous nous avons fêté Noël (faute de pouvoir retourner voir la famille) entre amis !

1. Daifuku à la fraise 3/4. yatai (屋台), des stands de rue à l'occasion du nouvel an ! 

Et voilà, pour Noël certains amis sont venus nous voir. Alors il a fallu faire les touristes, pour promouvoir un peu la ville! Nous sommes allés dans le quartier de Ikebukuro (池袋) et plus précisément au Sunshine City. Un complexe de grand buildings avec des centaines de magasins, de restaurants et j'en passe. Le petit plus: un superbe aquarium au 14e étage, possédant une collection hallucinante de méduses ! A voir absolument! Ainsi qu'un observatoire au 60e étage. Cet observatoire est de loin le plus intéressant de Tokyo: il n'y a quasiment personne, l'étage entier accueille des expositions qui changent souvent: quand nous y sommes allés c'était sur le thème des miroirs et c'était magnifique, il y avait même des attractions gratuites. Qui plus est on peut observer la ville à travers des fenêtre de plein pied, ce qui est flippant mais à faire! Il y a aussi deux attractions de réalité virtuelles: assis sur des balançoires on visite la ville à travers des lunettes qui nous immergent dans un autre monde. Ayant le vertige j'ai eu la pétoche de ma vie (on visite tokyo dans les airs bien sûr). Comparé à la Tokyo Skytree excessivement chère (environ 40€), où on a dû attendre 50minutes pour monter au sommet, et 50 minutes pour redescendre, en se faisant marcher sur les pieds par des centaines d'étrangers, la Sunshine City possède de loin le meilleur observatoire. Prévoyez la journée pour visiter le complexe. Pour les fans de mangas, des restaurants à thèmes sont aussi proposés. Nous sommes ensuite allés à Ueno (上野), pour voir le parc, mais aussi le zoo! Alors j'ai été pas mal déçue, non pas par les animaux mais par l'état du zoo. Les cages sont minuscules, sales, et il y a énormément de visiteur, trop. Mais il est vrai que l'on peut voir des animaux assez rares: on a pu voir un panda (en train de manger, ça ne m'a pas surprise hein), des ours polaires...

Puis, on est passés par Odaiba (お台場): l'île artificielle de Tokyo. Tout est très grand, très vaste. Les garçons ont voulu aller dans une salle d'arcade et de jeux qui s'appelle le Round 1. On paie la modique somme de 15€ pour la journée, jusqu'à 6h du matin. On peut jouer en plein air ou en salle au basket, base-ball, ping-pong, voley-ball... Mais aussi aux jeux vidéos, à pacman, aux fléchettes et j'en passe ! Cette salle est située au dernier étage d'un centre commercial connu surtout pour son gundam géant à l'entrée: cette année ils en ont inauguré un nouveau. Il s'allume la nuit et à certaines heures on peut même le voir bouger ! C'était assez impressionnant ! Pour les fans de ce genre de Japon, à visiter impérativement.

1/2. Gundam le jour, Gundam la nuit 3. Les vieilles consoles ! 

Bien évidemment, on ne s'est pas laissé abattre côté repas. Les garçons n'ont pas eu froid aux yeux pour commander des glaces avec 8 parfums ("javais pas su quoi choisir" qu'il m'a dit Maki); ou de la chantilly accompagnée de quelques pancakes... Pour un pays où l'obésité est très rare, et dont la population a des problèmes avec la maigreur, c'est hallucinant de voir des proportions de la sorte: comment font-ils pour être maigre avec tout ça ?! S'en est presque frustrant.

Et encore à manger, les pancakes avec monstrueusement beaucoup de chantilly et la glace aux 8 parfums... Que d'excés le Japon ! 

Voilà je vous quitte là-dessus. A cause des fêtes j'ai une semaine de retard, mais dorénavant je serais plus rigoureuse! En février, nous avons prévu d'aller à Hokkaidô pendant 5 jours, je vous promet un article raffraichissant !!

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Bonjour à vous tous, je vous parle du Japon où la température s'est enfin stabilisée ! Il fait désormais environ dans les 3-4°C, même si j'ai l'impression qu'il fait -8000°C. Noël arrive à grand pas, et on le voit de plus en plus de partout ! Vêtus de leur petit bonnet rouge, ou déguisés en renne les vendeurs des magasins et les serveuses vous accueilliront sur un air de musique de Noël. Ca fait un peu rêver malgré tout. J'ai même acheté mon (mini) sapin ! Je l'ai achété dans les 62centimes d'euros, il mesure quand même dans les 30 centimètres hein ! Alors du coup je suis très contente à l'idée de préparer les fêtes, même à 10 000km. Nous sommes donc aller faire les courses de Noël dans les grands centres commerciaux du Japon, où nous sommes toujours accueilli avec un immense sourire. Le point important des Japonais au travail: toujours le sourire! Et dans ces centres, tout est archi-bien pensé: des toilettes à tous les étages, aussi grand qu'une chambre d'appartement dernier-cri: lavage, séchage, et même chauffage, le tout accompagné de musique pour ne pas que les autres soient gênés par les malencontreux petits bruits. Ensuite, érintés par notre périple, toujours dans le même bâtiment nous avons voulu prendre une collation et nous avons attéri dans un café à thème. Bien loin du Kawaii Monster Cafe, qui est ouvert à l'année, j'entend par café à thème, des cafés éphémères. Ce sont des cafés sur des thèmes d'animés, de films ou autres. Ils sont ouverts généralement sur une courte période. Et là, c'était le café de Shaun the Sheep (je ne sais pas si vous le connaissez mais sinon allez le regarder)! Et on se régale des desserts thématiques (voir ci-dessous!)

1. Cheese! 2. Petites décorations du nouvel-an japonais 3. Tarte au pomme et thé au lait déguisé en Shaun the Sheep!  4. MON SAPIN

Je vous présente la surprise du temple de Takahatafudô. On m'avait dit qu'il y avait de beaux érables rouges, mais de l'extérieur ça ne me donnait pas l'envie plus que ça d'y retourner. On y est finalement allés, et là ça a été le coup de foudre. J'ai voulu faire un tri dans les photos, mais finalement je vous les montre toutes ! On se serait cru dans un film: tout était absolument tout rouge et orange. C'était splendide ! J'en était vraiment bouche-bée. Le rouge des arbres est vraiment incroyable, à croire que les japonais s'amusent à peindre chaque feuille d'arbre chaque Automne !

Takahatafudô (高幡不動) 

Je passe du coq à l'âne. Vous allez me dire sur les photos ci-dessous ce ne sont que de simples chats. Mais voilà, vous avez raison. Mais c'est un peu différent quand même. Au Japon voyez vous, les chats, c'est cher. Aussi, dans la plupart, voir la majorité des bails, il est stipulé qu'il est interdit de posséder un animal (chat compris du coup). Alors, ils ont eu l'idée d'ouvrir des Neko Cafe, ou bien des bars à chat. Le concept est simple: on paie l'heure dans les 5/10€ et on caresse des chats (généralement de race) jusqu'à plus soif. C'est un concept absolument génial pour les amoureux des chats quoique un peu cher. Il est possible d'acheter des friandises pour qu'ils vous sautent dessus. Cela explique sûrement le fait que la plupart des chats devraient bien faire un petit régime. Ils sont pas mignons ?!

Vous vous souvenez aussi que les japonais adorent les thèmes ? Et bien dans certains quartiers, il y a des bars à chats d'une race en particulier, ou bien des bars à chouette, des bars à lapins, à hérissons, à chiots... Mais pour ces derniers il faut s'armer de patience car il faut souvent faire la queue minimum 30minutes !

Neko cafe  (猫カフェ) !

Pour finir l'article en beauté, quelques images de nos 2 dernieres semaines. Encore des cafés et des burgers, et des ramens. D'après Maki, le Japon serait le pays numéro 1 en ce qui concerne la nourriture ! Et j'avoue que je le rejoint un peu. Vous pouvez goûter de tout, et de qualité en plus! En fait, il y a des quartiers entiers avec seulement des restaurants parfois. Comment font-ils pour survivre malgré la concurrence ?! Eh bien en fait les restaurants japonais ne sont pas cher (comptez 10€ pour vous péter le ventre), et vraiment très bon (avec seulement de rares exceptions), et pour la concurrence c'est simple: si c'est pas bon, ils sont obligés de fermer. Alors évidemment on se fiche pas de nous ! Et puis aussi on décide de ce que l'on veut manger plus que du restaurant en lui même. Ici, chaque restaurant propose sa spécialité et seulement ça: ramen, ou bien viande grillées, restaurants de desserts etc...

2. Mac'n'cheese burger 4. Meilleur râmen du monde 5. parfait à la rose 6. Restaurants de rue (屋台) 
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Cette semaine c’était la semaine du festival, gaigosai (外語祭), de mon université. Vous ne savez pas ce que c’est ? Et bien en effet, en France on a bien les journées portes ouvertes où l’on distribue quelques malheureux flyers pour recruter de nouveaux élèves, mais ici, on organise des festivals chaque année. Généralement, ça se fait à partir du collège : les élèves organisent des stands de nourriture fait maison, des maisons hantées ou des cafés à thèmes pendant un week-end ou une semaine. Organisé et réalisé entièrement par les étudiants et les élèves, de A à Z. Et à TUFS, c’est des stands de nourritures de tous les pays du monde que l’on peut déguster. C’était énorme. Ils ont même organisé une scène centrale sur laquelle des spectacles de danse en tout genre se déroulaient toute la journée. Et même qu’à la fin de la semaine, on a eu droit à un (microscopissime) feu d’artifice. Si ce n’est pas au top ça ! Et cela nous permet aussi, à nous, étudiants en échange, de se prélasser d’une semaine de vacances. Durant laquelle j'ai eu l'opportunité de participer à un entraînement de Blind Football. Oui oui, du foot mais sans la vue ! A la base nous devions réaliser un interview pour la fac au sujet de l'identité, et en particulier sur celle des personnes possédant un handicap. C'était ultra enrichissant!

Feu d'artifice et pompom girl, vue de Tôkyô près de la mer, l'automne et les feuilles jaunes ! 

Nous le savons tous, le Japon peut avoir des côtés complètement fous malgré le respect assidu des traditions d’antan. Et ce côté particulièrement décalé et incroyable s’est concrétisé quand nous sommes allées avec Coline au très célèbre Kawaii Monster Café. C’est l’antre du kawaii à l’état pur. Nous nous sommes alors assises à notre table, entourées d’un cheval rose aux yeux jaunes buvant son biberon avec un tuyau, de champignons géants multicolores, et d’un plafond incrusté de biberons pendus. Se munir de 500¥ pour les frais d’entrée et encore un bon paquet pour consommer. Avec une telle infrastructure ce n’est pas étonnant que ce soit si cher, vous me direz. Nous avons eu l’opportunité de participer à un petit spectacle avec mesdames Nuage Kawaii, Nasty Kawaii, et Fluo Kawaii (si je me souviens bien), tout en dégustant un énormissime parfait aux couleurs de l’arc-en-ciel. C’est à peu près l’image que se font les occidentaux des jeunes de Tokyo, et pourtant, le style kawaii est passé de mode. Le cœur de ce genre archi-connu subsiste un peu dans le quartier de la mode de Harajuku (原宿) -dans ce quartier même se trouve le café-. Il n’est pas alors rare de croiser des femmes comme des hommes vêtus de jupes à froufrou roses, bleues, ou je ne sais quelle couleur, que les jeunes femmes du moyen âges n’ont pas à leur envier.

Kawaii Monster Cafe 

A la frontière de ce quartier farfelu, se trouve Omotesandô (表参道), le coin des magasins archi-riche -où un rein ne suffit pas à acheter un simple T-shirt- ainsi que le célèbre quartier de Shibuya (渋谷). Et à Omotesandô, se trouve l’un de mes cafés favoris, que je vous recommande fortement. Le Aoyama Flower Market Tea House. C’est plus une maison de thé qu’un café, où l'on vient s'assoier au beau milieu de plantes en tout genre. Chaque semaine, ils changent de thème, et donc de fleurs. C’est assez incroyable quand on a pas de gens franchement impoli à côté de vous (Je ne reviendrai pas sur le sujet sauf pour dire que je remercie fortement la femme qui a passé 25minutes dans les toilettes et les avoir bouchés complètement, ainsi que de s’être servit de moi comme trépied pour les photos). Les thés sont incroyables et les parfait n’en parlons pas. Ils méritent leurs noms de parfait. C’est là que je fais une transition sur notre quartier favori, dans lequel j’ai trouvé la petite sœur de cette maison de thé, où on ne fait pas la queue pour s’installer, et où personne ne vous plombe votre moment.

Aoyama Flower Market Tea House, et les parfait à la rose et banane-chocolat 

Ce quartier dont je parle sans arrêt, situé à 20 minutes de chez nous en train, se trouve être le quartier hype de Tôkyô. Et on y trouve tout, absolument tout. Des restos de burger à tomber, des restos de tout en fait. Et puis il y a mon café, et tellement d’autres cafés fantastiques. Et puis il y a tous les magasins que l’on souhaite (ils ont même ouvert un Zara ce week-end). Et il y a même un parc, un parc immense ! Dans lequel se trouve le musée du Studio Ghibli. Enfin, vous voyez, il y a vraiment tout. Et en plus de ça ce n’est pas le genre de quartier où l’on se bouscule comme sur Shibuya ou sur Ikebukuro, c’est un quartier humain. De plus, les magasins sont incroyablement attirants, et je ne dis pas ça avec le sourire. C’est tellement tentant qu’on se retrouve dépouillés à la fin du périple. Comment résister face à ces cactus et leur bonnet du père Noël ? Comment se dire que l’on n’a pas besoin de ces stickers en forme de chat qui vont faire rayonner notre agenda ? Non c’est absolument impossible de rester de glace face à ça. Ils sont fort ces japonais, très fort. En ce qui concerne la consommation, ils ont tout compris (au désespoir de Maki, paix à mon portefeuille).

3. Un magasin sur le thème des CHATS; 4,5,6. miam des sushis (寿司), 7. Crêpes en résine en guise de menu 

Comme s'aurait -encore- fini sur de la nourriture, je fini cet article sur un bric-à-brac de photos prises entre Shibuya un jour de pluie, et le jardin de Meijijingu (明治神宮). A la prochaine !

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Voilà, l'Automne arrive tranquillement sur Tokyo. Si on doit comparer au reste du Japon la saison des jolies feuilles rouges et jaunes à Tokyo bat son plein vers la fin Novembre jusqu'à la mi-décembre (le reste du Japon étant vers fin Octobre début Novembre). On a donc voulu avec une amie monter le mont Takao-san (高尾山) et voir les jolies feuilles en hauteur. Même si il y avait quelques érables (momiji (紅葉) en japonais) encore en retard par rapport à leurs frères, certains étaient d'un rouge incroyable. On se croirait dans un photoshop dont la saturation des couleurs auraient été poussée à 100%. J'ai vraiment compris pourquoi il y avait tant de personnes qui grimpaient pendant deux heures, ardemment pour voir des feuilles (bon, je vous avoue, nous on a triché et prit le télésiège: qui au passage nous a bien fait peur: pas de barre de protection: la grande frousse). Arrivées en haut, on trouve un joli temple avec des points photos dignes des cartes postales de partout. On a décidé de manger la spécialité d'ici: les soba tengu (天狗そば). Que je vous explique: les tengu sont des créatures sortient du folklore japonais, et sont plus ou moins considérées comme des dieux. Il s'avère que ce mont est le mont des tengu et il est possible de les vénérer au temple. Quant aux soba, ce sont des nouilles faites à base de sarrasin et dégustées en soupe, chaude ou froide. Du coup, on a mangé du tengu (je plaisante hein).

Il est aussi incroyable de voir à quel point les japonais sont prêt à voyager pour simplement déguster les spécialités locales. Et voir autant de spécialités locales au mêtre carré. Ici on peut déguster des tai-yaki (たい焼き) qui sont des sortes de mini-gaufres fourrées à la pâte de haricot rouge sucrée (ça, c'était vraiment une tuerie monstrueuse!!), ainsi que des dango-yaki (団子焼き): ce sont des petites boules faite à base de farine de riz, présentées sur des brochettes et grillées au feu. Celles que j'ai mangé étaient au sésame noir. En général les japonais les plongent dans de la sauce sucrée-salée au miso ou au soja, mais n'étant pas trèèès fan j'ai préféré sans sauce, et c'est -à mon goût- largement meilleur !

Ensuite, fatiguées de notre périple nous sommes allées au onsen (温泉) au pied de la montagne. Il ne me semble pas avoir expliqué la différence entre les bains publics (銭湯), et les onsen: les bains publics sont alimentés par l'eau courante, et on peut en trouver à chaque coin de rue. Quant aux onsen, ce sont des sources d'eaux chaudes naturelles, donc avec des bienfaits différents pour chacun. C'est moins commun en fonction des régions et donc plus cher. De plus, les onsen seront l'enfer des personnes tatouées (le Japon en général est l'enfer des personnes tatouées). Il est strictement interdit dans la quasi-totalité de ceux-ci de se baigner si l'on a des tatouages, étrangers, ou pas. En fonction de la taille on peut se débrouiller pour le cacher et se prélasser longuement dans l'eau bouillante, mais des employées patrouillent quand même et c'est mine de rien assez oppressant. Hormi les onsen, j'ai à plusieurs fois été l'objet de discrimination vis-à-vis des tatouages. J'ai voulu m'inscrire en salle de sport : Les salles de sport japonaises sont très chères (environ 100€/mois si on veut y aller librement), et ressemblent à des hôtels de luxe; elles proposent en général l'accès à des piscines, des fois des terrains de golf ou autre, et ainsi qu'un bain publique. Le rêve malgré le prix. Et à chaque fois, j'ai été gentiment mise à la porte. J'ai alors demandé pourquoi ? "C'est la règle, cela pourrai nuire aux autre clients", pas plus d'explications car apparement eux-mêmes ne sont pas sûrs de l'origine de ce tabou. Il semblerait que ce soit lié aux yakuza, mafia japonaise très reconnaissable par leurs tatouages recouvrant leur corps.

Enfin bref, pour résumer la visite de Takao-san, c'est un endroit magique à ne certainement pas manquer, et qui plus est, on ne culpabilise pas du tout de manger toute la journée étant donné la marche que l'ont doit faire pour grimper au sommet ! Les japonais m'ont cependant déconseillés fortement d'y aller le week-end de pleine saison, les chemins ressemblant à Shibuya le soir de Halloween.

Visite du Takao-san ;  légende des 3 choses qui se mangent: dans l'ordre les sobas, les dangos, et le taiyaki-tengu

Nous sommes actuellement le 17 Novembre. Et depuis 3 semaines les illuminations de Noël sont déjà en place, prêtes à vous éblouir même le soir. On se croirait en plein jour tellement tout est encombré! Alors c'est super joli mais je plains celui qui devra régler la facture d'électricité. Mais il n'empêche que l'Automne est bien présent et on le sent, tant par les couleurs que par l'ambiance qui règne (vous êtes jaloux de ma fac hein ?!), ainsi que par les reniflements. Et oui, qui dit Automne dit froid, qui di froid dit nez qui coule. Mais ici, se moucher en public est assez mal vu, alors personne ne se mouche et tout le monde reniflent en choeur profondément et joyeusement afin de ne pas avoir la goute qui coule. Un magnifique concert que je ne vous recommande que trop peu.

Vous allez vous demander pourquoi je poste une photo d'une fleur ? Parce que les chryzanthèmes ici, c'est sacré! Et des expositions ont lieux en cette période de l'année: on en trouve de partout même dans les gares !

1, 7: Quartier de Tôkyô 東京 2, 6. Musashi-sakai 武蔵境 3. Shiraitodai 白糸台 4. ma fac 5. Kichijôji 吉祥寺 8. gare de Takahatafudô 高幡不動駅

Voilà c'est la fin de cet article, j'espère qu'il vous a plu ! J'ai décidé de ne poster d'article que toute les deux semaines, c'est plus simple de gérer avec le rythme des cours et des visites et des restaurants, et du shopping et tout et tout... A dans deux semaines !

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Bonjour, cela fait 2 semaines maintenant que je n'ai pas posté d'article, je suis toujours en retard et ce n'est pas un mythe. Mais je vous ai promis du lourd et vous l'aurez ! Hier comme vous le savez, nous avons fêté Halloween. Au Japon ça se fête aussi ? Et pas qu'un peu ! Depuis quelques années à peine, les jeunes gens plein d'entrain et de folie totale se sont passés le mot de se réunir au croisement du 109 de Shibuya, le coeur populaire de Tôkyô et déambuler déguisés en je-ne-sais quoi. Et d'années en années de plus en plus de monde sont intrigués et viennent assouvir leur soif de curiosité, tout comme nous. On met environ une demie heure à sortir de la gare, et 30h pour faire un pas. Comment vous dire que je n'ai jamais vu autant de monde réuni au même endroit, et pourtant Shibuya c'est grand ! Au moment où l'on pose le pied en dehors du train on est pris dans le tumulte de la foule (voyez sur les photos je vous en prie). Mais c'est là tout à fait exceptionnel, on nous avait promis du lourd, et on a pas été déçus ! Pris de cours par la foule, la police a bien été obligée d'organiser un peu tout ça, tant bien que mal. Et si vous pensiez voir des perroquets sur les têtes de gens, des nana vêtues d'un string et des collants résilles et de sang partout, de soldats rose fluo, de jeune homme mariées ou princesses, ou tout nu aussi, ou des personnes déguisées en vignes, en papier Q, en STATUE DE HACHIKO bon sang, et bien vous allez être servis ! On comptait y passer une petite heure, finalement on a bien été obligés de rentrer avec le dernier train... Une folie sans pareille, et c'est là qu'on se dit que le Japon est un pays bien fou! A faire absolument et à tout âge.

Halloween party, Shibuya (渋谷) 2017

Trève de plaisanterie, la semaine passée nous sommes partis en mini-voyage! Nous sommes allés à Chichibu (秩父), dans la préfecture de Saitama (埼玉県). C'est à peu près à 1h de Tôkyô dans les montagnes. Nous nous sommes fait plaisir et avons réservé un une chambre dans un ryokan, une auberge traditionnelle japonaise. Nous avions prévu de visiter un peu, mais Madame Lan le Typhon ne nous en a pas laissé l'opportunité. Nous sommes donc restés dans cette auberge, à se prélasser dans les sources d'eaux chaudes en extérieur (rotenburô: 露天風呂), et de son cadre assez bucolique. Ces sources d'eaux chaudes ... Un ré-gal. Cependant, personnes pudiques s'abstenir. C'est assez convivial car même à poil on kiff tous à mort. Ensuite, en sortant du bain en zigzagant jusqu'à la chambre, ils nous apportent le repas. Un repas magnifique, et bien bon. Nous ne savons cependant malheureusement pas ce que nous avons mangé pour la moitié des plats, mais cétait bon ! Ils apportent une fois les entrées (nous ne savions pas, et pensions que cétait le repas en entier mais ça remplissait quand même la table alors...), et reviennent à la charge avec les plats principaux, le riz et le dessert. Heureusement qu'ils nous le servent dans la chambre, on a plus trop pu bouger après manger. C'est très différent des hôtels français, et on est assez surpris de tout: après le repas on les appelle quand on veut afin qu'ils viennent nous débarasser la table et nous installer les futons. Parfait jusqu'au bout, mais ce n'est pas fini. Je m'étais un peu plantée dans la réservation et voulait à la base une chambre avec un bain d'extérieur privé. Nous ne l'avons pas eu (j'avais tout simplement mal lu...)

Chichibu et les repas d'enfer, すごいでじょう! 

Enfin bref, sinon pour notre routine quotidienne tout se passe pour le mieux, nous avons enfin des clims/ chauffages qui marchent, et il fait enfin beau. A bientôt pour nos prochaines aventures !

Pour le plaisir des yeux ! 
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Ici la pluie est intense; depuis 5 jours il pleut, NON-STOP. Pour des Sudistes comme nous, Japon ou pas, la pluie à un moment donné, ça nous gonfle (d'eau). Parce que oui, tout est imbibé d'eau, un peu comme dans un hammam alors qu'on est dans une cuisine: si vous croyez normal que la fenêtre soit autant trempée qu'à l'extérieur, moi pas. Bon et on va dire que la flemme et la vie de patachon n'aidant pas on n'a pas vu passer la semaine dernière et pouf ! 2 semaines sont passées... Et en 2 semaines on commence à s'habituer enfin à la vie ici, malgré les cheveux humides et impossibles à coiffer (enfin pas pour lui hein). Et on en est arrivés à être lassés de manger au conbini (pour ceux qui ne savent pas, conbini venant du mot anglais convenience store, est une sorte de superette qui vend de tout: magasines, repas préparés (mais attention les rayons hein !), boissons, tabac, mais qui fait aussi distributeur, et où l'ont peut régler toutes sortes de factures, en soit un petit oasis quoi. Et le petit détail: il y en a absolument partout. Par exemple, à une minute à pied de chez nous on peut en trouver deux, et à 3 minutes on en trouve deux autres). Notre excuse est qu'on attend notre table pour enfin cuisiner, et devinez quoi on la reçoit ce jeudi ! C'est une table de compétition, car attention: il y a un chauffage au centre ! OUI messieurs-dames, un chauffage. C'est une table basse, appelée kotatsu (炬燵) avec en son centre une partie chauffante pour les gambettes frigorifées, et pour ne pas laisser passer le froid, on vient y ajouter une couette. On vous montrera les photos la semaine prochaine !

1. édition limitée du Tully's: café et crème au potiron ; 3. Melon pan sorti du four et sa glace au thé vert, un régal! 

Le Japon est le pays du petit. Non pas que les gens soient plus petits qu'ailleurs ( et contrairement à ce que l'on pourrait penser ils ne sont pas si petits que ça !), mais tout est fait pour les petites personnes. Les lavabos des toilettes sont 20 centimètres plus bas que les notres, les bus sont minuscules et pourtant 300 personnes sont prêtes à s'entasser malgré la taille. Les rues sont parfois tellement étroites qu'elles apparaissent comme des chemins et pourtant, non, les bus et les voitures y passent et sans pitié en plus ! C'est un autre état d'esprit je dirais ici. Les gens paraissent plus reposés (en même temps s'ils dorment dans les transports vous me direz...), et plus actifs à leur travail qu'une armée de 100 français en plein travail. Je me moque, je me moque. Et chaque travail compte: en bas de chez nous tous les matins, un monsieur est surement payé à dire bonjour à tout le monde et faire traverser les gens sur un passage piéton. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, il sera là ! Ou bien les ramasseurs de feuilles le matin: Bien qu'en Automne ils sont là, déterminés, tous les matins à ramasser les feuilles des 50 arbres de l'université.

1. Chatty chatty ; 2. Okonomiyaki ; 3. Tama (多摩センター) ; 4 et 5. Ebisu (恵比寿)

En quête d'aventure et de bons plats pour nos ventres, on est un peu sorti malgré la pluie. On est allés chasser les burgers pour se remotiver malgré ce temps (hu hu hu). Et on est sortis sur Shibuya sur conseil d'un youtuber. Il nous a fallu 15 minutes pour arriver au restaurant, frigorifiés et affamés, qui était évidemment fermé. On a donc vagabondé et nous nous sommes rerouvés dans le quartier de Ebisu, qui est assez animé ! Si un vendredi soir le quartier de Shibuya est tellement bondé que l'on ne peut même plus avancer à cause du monde, le quartier de Ebisu, à 20 minutes de là est bien plus sympa. Vivant mais humain, ca donne envie de sortir. Mais entre nous, si vous allez au Japon, évitez de toute urgence Shibuya un vendredi soir. Et le samedi aussi. A moins que de faire 10 mètres en 20 minutes ne vous intéresse. C'est vraiment dommage même si cela paraît logique vu le nombre d'habitant et c'est assez bluffant de voir autant de monde réuni au même endroit.

Kichijôji (吉祥寺) et le sukiyaki à volonté 

Le week-end précédent, nous sommes allés à Kichijôji, quartier assez près de chez nous et bien vivant. Très animé, mais c'est surtout pour le restaurant Nabezo, qui propose de faire des sortes de fondues japonaises à volonté le tout pour 120 minutes que nous y sommes allés. On s'est ré-ga-lés.

La semaine prochaine on a prévu notre premier voyage en direction de la préfecture de Saitama (埼玉県), à Chichibu (秩父市), histoire de se ressourcer dans la campagne Japonaise !

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Ca y est, le colis est bien réceptionné! On est quasiment bien installés chez nous, mais il nous manque quand même le plus important, c'est-à-dire une table. En tant que bon étudiant qui se respecte on a besoin de bien réviser nos cours, et sans table, c'est un peu comme si on était sans domicile fixe: on squatte les cafés jusqu'à 22h pour pouvoir réviser (sans rire en plus !), ou bien à même le sol, à la bonne franquette quoi!

Cette semaine fut assez intense pour nous, pour ma part j'ai du tester pas mal de cours pour pouvoir avoir une idée de ce que j'allais sélectionner, et j'ai absolument tout eu: du prof japonais faisant son cours sur la Reine des Neiges en anglais à l'accent incompréhensible, au prof bon délire qui te passionne franchement. La fac est super sympa, on a un buffet, une cafet, 400 cafés-à-l'eau, une machine avec 4000 cafés-à-l'eau, une forêt, des canapés de ouf, bref on est vachement bien. On a du faire une visite médicale l'autre jour, et je vous assure qu'on avait l'impression de revenir 80 ans en arrière: 150 élèves à la chaîne à faire les prises de sang et faire pipi dans un tube, les petites infirmières et leur robinette... Un peu gênant quand même. J'ai aussi pu avoir cours en japonais avec des Japonais, et m'apercevoir qu'en fait c'était un cours de sieste. Tout le monde dors, et personne ne les calcule. C'est pas dingue ça ?Maki quant à lui a eu ses premiers cours, et il a l'air super content, et super motivé (d'ailleursc'est lui qui m'a forcé à réviser jusquà 22h) !

A droite, notre sauveur: le 7eleven, qui sans lui nous ne mangerions pas aujourdhui. En vrai, sans table, on cuisine pas... 

Avant de commencer les cours, on a quand même eu l'occasion de se balader: Shinjuku (新宿), Musashi-sakai (武蔵境)... C'est toujours impressionnant de revenir dans les gros quartiers de Tôkyô, et voir la différence de fréquentation entre sa petite ville tranquille, et la grande fourmilière. Les gens sont moins polis d'ailleurs: ils traversent même au feu rouge parfois (genre le choc quoi) ! Les trains sont toujours aussi compliqués à trouver, et surtout dans Shinjuku: genre la gare c'est comme une ville. Elle doit être aussi grande que Plan-de-cuques (et je rigole pas vraiment en plus). Puis comme si c'était pas déjà assez compliqué, plusieurs trains passent sur la même ligne: si on est pas habitués on se fait facilement avoir. Parce que voyez-vous, les trains sont divisés en plus ou moins 3 catégories: les locaux, les rapides, et les super rapides de ouf (c'est d'ailleurs en général à cause de ces derniers que les gens optent pour ce choix pour mettre fin à leur jour... Cela arrive quasiment tous les jours, ce qui crée des retards et cause une "déshumanisation": on en devient blasé, et ça, c'est le plus triste...) . En gros les rapides sautent les gares ou personne ne descend et on arrive en 30 minutes à destination alors que le local prendra 1h et quelques. Mais une fois qu'on est dedans, on comprend enfin le sens du mot sieste: si on a la chance de choper une place, on est irresistiblement attiré dans le monde du sommeil, tout comme nos hôtes qui dorment a poing fermés. Ca restera quand même un mystère pour nous: comment font-ils pour se réveiller pile au moment où ils doivent descendre ?

C'est juste un bug de portable hein, les chaussures marchent pas toutes seules au Japon... 

Bien évidemment, pour ce qui connaissent nos estomac, on a bien du se rassasier comme on peut hein. On mange pas très bien ici quand même hein... (grosse ironie !) Entre les gyozas (餃子), les okonomiyakis (お好み焼き), et j'en passe... Petit plus au Fanta melon: le machin vert sur la photo en dessous. Une tuerie !

En haut en 2e place: un nabe pimenté environ au 5e niveau (sur 11 niveau) 

Malgré un rythme intense, on est quand même super content d'être ici. Le temps qu'on prenne bien nos marque et on sera vraiment chez nous. Cet article est un peu plus court que les précedents, mais j'ai essayé de prendre plus de photos pour compenser. Comme je vous ai dit, cette semaine fut assez ouf. On avait oublié les réveils à 6h du matin et ils ont tendance à être violent, au Japon ou pas! Mais courant du mois d'Octobre, on vous promet un sacré petit article sur notre tout 1er voyage !

Pancake de Bills (juste waouh), petite vue de Fuchû (府中) 

Je tenais à terminer cet article par ces pancakes, qui ont l'air simple en photo -je vous l'accorde- mais qui sont excellent: pour vous dire le restaurant devait faire 600m² et pourtant sur toutes les tables il y avait ces pancakes. En hauteur de Harajuku (原宿), le quartier des soldes et des magasins...

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Cette semaine j'ai fait plusieurs expériences culinaires: étant donné que je vais réviser dans les cafés (très calme et agréable!), plusieurs boissons m'intriguaient: le Pumpkin Caramel Latte (Café au lait et sa crème chantilly au potiron), et le café au lait de sésame. Je vais dévouer ma vie au deuxième. Pour les fans de sésame, c'est juste le combo parfait ! Celui au potiron était très bon aussi, plus exotique je dirai. Ici, tout est vécu au rythme des saisons: dans les combini ou supermarchés on peut trouver des tonnes de produits dérivés en édition limitée (comme le fameux Pumpkin Caramel Latte, ou encore des choux à la patate douce, des gâteaux au potiron ect). Le début de l'Automne (秋分) est aussi considéré comme un jour férié, c'est pour dire!

1. Le Pumpkin Caramel Latte qui tue sa race - 2. Oh, un autre ramen! - 3. Un menu végétarien pour les rois 

Je dois dire que j'ai passé un mois riche en émotion grâce à Coline et Rin, qui m'on accueillie et qui m'ont beaucoup aidée. Un grand merci ! Entre Rin qui sera un super cuisto un jour j'en suis certaine, et Coline qui sera le modèle femme des salary men hauts placés, merci mille fois... Le dernier soir, on a organisé une gyôza party (fait maison je vous prie!) . Dans ces petits raviolis chinois on y met tout ce qu'on veut: porc, coriandre, choux... Désormais on remplacera la raclette par les gyôzas, faute de moyen on fait comme on peut hein !

1 et 3. Temple de Takahatafudô 高幡不動  - 4. Tachikawa 立川

Cette semaine, il a fait chaud et humide au Japon. Comme pour m'annoncer la bienvenue dans notre appartement -dans lequel j'ai officiellement emmenagé hier-,panne des deux climatisations principales: c'est le défilé ici depuis. Plusieurs fournisseurs sont venus prendre en photos et m'annoncer, résignés: "en effet, ça ne marche pas". Bon sans rire, il semblerait qu'ils doivent faire des raffistolages dans le mur pour tout changer, et je crois que ca va devenir un chantier. Quitte à goûter à la vie japonaise, goûter à tout y compris les travaux n'est-ce pas ?Le bon côté d'être chez soi, c'est aussi de pouvoir prendre un bain jusqu'à pas d'heure, et s'apercevoir qu'il y a une option pour le chauffer à la température que l'on souhaite, ou bien le remplir en appuyant simplement sur un bouton: le pied quoi.

Jeudi, on a fait la visite du quartier de Kichijôji (吉祥寺). Il y a plein de petits stands qui vendent de quoi manger, ou des mini magasins de tout. Il y a surtout un grand parc avec un lac, magnifique. D'ailleurs, il est dit que la déesse du lac serai jalouse des couples. Si un couple venait à monter en bâteau sur ce lac, elle ferait tout pour les séparer. Mais sinon les 80% des gens dans les petites barques étaient bel et bien des couples. Comme quoi hein...

Et aujourdhui la rentrée scolaire! Et voilà, il faut bien rentrer un jour ou l'autre hein... Je me languissait un peu quand même, de voir ce que ça fait de rentrer dans une faculté dont les plafonds ne tombent pas sur les étudiants... Trève de plaisanterie, présentons un peu la bête: Tokyo University of Foreign Studies (東京外国語大学), ou appelée par son petit nom "Gaidai" (外大) ( c'est l'abréviation de son petit nom japonais. Et oui, ici tout est raccourci: potatoe salada deviendra pote sala, ou bien patrol car deviendra patocar, je trouve ça trop drôle). On est 156 élèves en échange, de 50 pays différents. Durant la cérémonie d'ouverture, l'accent a été clairement mis sur les fabuleux cerisiers qui ornent la cour. Un peu de légereté dans ce monde de brute, qu'est ce que j'aime ce côté-là des japonais. Les cours commencent officiellement la semaine prochaine, alors j'ai du temps pour récupérer mon colis à l'aéroport demain !!

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Cette semaine fut un peu moins riche en émotion que la semaine passée, malgré un typhon sacrément important. Il fallait surtout s’occuper des à-côtés de l’appartement : fournitures, meubles, tout ça quoi… Parce que sans lit et sans frigo ça aurait été sympa cette année ! Bref, je me suis un peu penchée sur le problème : étant donné qu’au Japon il faut payer pour jeter ses meubles, j’ai préféré voir si il y avait des systèmes de locations à l’année… Et bingo! Mon agence proposait justement ce genre de service. J’ai pu louer un magnifique et minuscule frigo (qui pourra accueillir 3 yaourts et un paquet de jambon avant d’être plein), une machine à laver et des plaques de gaz. Le tout livré et installé gratuitement. Trop gé-nial. Il a fallu ensuite chercher un lit: on est au Japon et tant qu'à faire, vivons le Japon au maximum. Alors d'un commun accord avec Maki, j'ai commandé un magnifique futon ! J'en suis ravie mais on pense quand même investir dans un matelas en plus hein... Après s'être armés du strict minimum, je suis à nouveau partie chasser les opérateurs, mais cette fois pour internet. Et voyez-vous, c'est un sacré problème également ! Pas moyen de trouver un contrat d'un an, et les frais de résiliation s'élèvent généralement au montant de l'année restante. Bref la misère à nouveau. Mais! J'ai pu nous trouver une magnifique petite Home Wifi, et ça, ça n'a pas de prix.

L'étape suivante fut l'une des plus stressante: j'ai dû appeler les compagnies s'occupant de l'eau, de l'électricité et du gaz et me suis retrouvée face à un problème majeur: comment épeler mon nom de famille au téléphone ? Ca a été un sketch plutôt qu'un coup de téléphone, je vous assure. Mais tout est bien qui fini bien, et nous pouvons désormais y vivre en pouvant boire et s'éclairer autant qu'on veut! Aussi, toute fière, je me suis beaucoup vantée d'avoir 3 climatisations dans l'appartement. J'aurai peut-être dû la mettre en sourdine car celle de la chambre ne fonctionne pah-ah-ah. On est en train de voir pour la changer. La semaine prochaine, l'emmenagement sera officiel !!

Les alentours de Fuchû (府中), et l'université (à 5minutes à pied, le pied!) 

Cet article devient de plus en plus barbant, alors je vais vous parler d'un petit bijou: j'ai pu aller visiter le musée Nezu (根津美術館), en centre ville de Tôkyô dans le quartier de Omotesandô (表参道, l'un des quartiers méga-riches). C'est un tout petit musée exposant des peintures sur le bouddhisme mais dont l'attrait principal -pour moi- a été le jardin. C'est hallucinant de voir que dans une ville aussi bruyante et surpeuplée il peut y avoir un coin aussi calme et verdoyant. Ils sont fort ces Japonais quand même...

Jardin du musée 

Et enfin ! L'étape la plus importante de cette semaine, la plus stressante et la plus déstabilisante: j'ai commencé les cours en tant que professeur d'anglais dans une école de Takahatafudô (高幡不動). Ils ont entre 9 et 15 ans, et sont plus mignons en photo qu'en vrai. Vous connaissez tous mes dons pour l'enseignement, alors je me suis lancée comme défi de devenir une bonne prof. Advienne que pourra!

Takahatafudô, et sa spécialité: les sobas (nouilles de sarrasin) 
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Et voilà, aprés une douzaine d'heures passées dans l'avion, me voilà arrivée au Japon. Comme toute bonne galérienne, l'arrivée fut un peu chaotique. Je vous passe les détails de devoir se trimballer 2 valises de 23kg chacune, sans avoir bien beaucoup dormi, ni mangé, ni d'internet pour se repérer. Bref, je suis tout de même bien arrivée à bord, et avec toutes mes dents et mes muscles je vous prie! Je suis pour l'instant seule, Maki me rejoignant fin Septembre.

Le Japon, je ne l'ai vécu auparavant qu'en tant que touriste. Et je dois vous dire que lorsque l'on est de passage, on a tendance à dépenser plus facilement: tiens, et si je m'achetait à manger ? Mooh 500円 (environ 3,80€) une crêpe ! Mais alors lorsque l'on y est, et cela pour plus longtemps, il faut faire attention. ! C'est là que je commence à faire face à plusieurs problèmes majeurs au Japon: le prix indécent des transports en commun ( nickel cependant, mais attendez vous à payer facilement 10€ la journée en fonction de la distance que vous parcourez, ainsi que de la compagnie que vous prenez), et l'abération totale des opérateurs téléphoniques. Ces derniers ne proposent aucun programme sur 1 an, ce qui est ma foi fort embêtant. Pour avoir un forfait avec assez d'internet pour surfer tranquille, appels entre 10 et 20minutes, il faut compter une 50taine d'euros. J'ai fini par trouver en cherchant bien un abonnement pas trop cher, donc je suis relativement soulagée. Tout est absolument payant, et c'est assez fou. Tenez: pour jeter ses poubelles, il faut acheter des sacs spéciaux, dont le paquet de 10 sac peut atteindre les 5€ ! Malgré ces bonnes claques de rappels, j'ai pu commencer à construire relativement bien notre nid.

Tama Center (多摩センター), la ville de Hello Kitty (oui, oui je vous jure) 

Parce que évidement, on est au Japon, et ça, ça n'a pas de prix. Surtout quand on a enfin les clefs de son appartement en main, on a l'impression d'avoir gagné une guerre à main nue. Nous allons vivre désormais dans une mignonne petite maison dans la zône de Fuchû, située à environ 40 minutes de Shinjuku. On a du mal à se croire dans Tôkyô, il y a de la végétation de partout, de la mousse également, et des araignées je vous raconte pas. Elles sont des fois plus grosses que ma main (bon sur ce coup là j'exagère peut-être) et vivent en troupeau sur chaque arbre, de chaque chemin: j'ai appris à marcher en frolant les murs.

Fuchû(府中), juste à côté de chez nous ! 

Mais évidemment, je me régale depuis que je suis arrivée. Entre les ramen, okonomiyaki, soba, udon et j'en passe... Je dois dire qu'ils sont très fort pour apâter les clients avec leur deventure qui font saliver ! Mais surtout, surtout: si vous êtes de passage sur Tôkyô, et que vous êtes des fans invétérés de hamburger, passez coûte que coûte au Chatty Chatty. Recommandé par IciJapon, et certifié par Maki et moi, c'est carrément le meilleur burger qu'on ait pu manger. Entre le pain moelleux, et la viande juteuse... Bon je ne m'attarderai pas la dessus, allez goûter par vous-même !

Dans l'ordre: Le meilleur burger du monde, une boulangerie kitussarace, un fabuleux râmen, et la préparation des okonomiyaki

C'est en écrivant cet article que je me rends compte qu'aucune photo n'a de lien particulier avec ce que j'écris. Mais sachez que cette semaine fut haute en couleur, et promis les prochaines semaines je soignerai plus les photos !