Bonjour chers lecteurs
Nous sortons de 2 jours de randonnée en pays Himba. Nous partons avec nos deux guides et un guide Himba qui sera chargé de la traduction.
Le premier jour de marche fut chaud et laborieux pour moi. Bien partie pourtant j'ai très vite eu un coup de chaleur et une difficulté à la marche. Plusieurs fois j'ai eu envie de poser le sac et attendre la fraîcheur pour repartir. Le paysage était peu varié, arbustes, arbres, terre, sable. Les températures sont chaudes, le terrain très sec. Pendant les 17 kms de marche, peu de variété de paysage et toujours au soleil.
Autant vous dire que le coup de chaleur est difficile à passer. Dans ces moment là distraire son esprit est une aide précieuse pour avancer mais j'avais peu de distraction.Pour finir la journée le mental a pris le relais et j'étais contente d'arriver. Encore plus contente de voir que nos tentes étaient montées et que nous n'avions que nos sacs à poser. Nous passons au plus 2 nuits au même endroit et le montage et rangement des tentes et lits de camp nous appartient.
Après 1 heure de repos, le temps de nous installer et de boire un thé il est prévu que nous repartions visiter l'un des villages à proximité. Nous arrivons dans le village et sommes accueillis par le chef du village ..Agé de 80 ans, monogame, il trône assis sur un vieux fauteuil de camping usagé qui pourrait provenir d'un magasin de sports et loisirs tel que nous les connaissons. Nous savons que tout ce qui est offert par les touristes est de grande valeur ici.
Le chef nous fait un discours de bienvenue traduit par notre guide Himbas. Le tourisme est précieux pour eux. Nous sommes venu avec un sac de 50 kg de farine de maïs, achetons quelques produits d'artisanat, bracelets, animaux en bois etc..Les femmes Himbas s'habillent juste d'un pagne. Elles portent les cheveux tressés avec des extensions aux extrémités détachées et coiffés en triangle.. difficile de décrire.
Chaque jour elles s'enduisent le corps d'un mélange d'huile et d'ocre qui les protègent du soleil et donne à leur peau une couleur particulière. Comme pour beaucoup de peuples, Les bijoux nous renseignent sur leur statut social, jeune fille, mariée, avec ou sans enfant(s). Les mères de famille peuvent être très jeunes, ici une jeune fille est épousée et mère dès qu'elle est réglée.
Lorsque nous entrons dans la case du chef, l'épouse du chef nous accueille, l'intérieur est sombre et mes yeux mettent un peu de temps à s'y adapter. Les femmes sont invitées à s'installer à gauche en entrant les hommes à droite. Près de l'épouse du chef, deux jeunes filles avec chacune un enfant. L'une d'entre elle n'est pas en habit Himba. Elle a épousé un homme n'appartenant pas à sa tribu. Nous apprenons que cela est possible et que dans cette situation la femme peut adopter une tenue vestimentaire classique et renoncer à la tenue traditionnelle des Himbas.
Nous sommes initiés à l'art de la préparation et de l'utilisation de l'ocre et de l'huile pour se protéger le corps ou pour se parfumer.Nous ressortons pour découvrir les babioles artisanales et faire quelques achats et photos avant de repartir.
Après la visite du village, les enfants nous accompagnent, beaucoup sont pieds nus et peu habillés ou en haillons, tous sales. Tous souriants, ils nous demandent de les prendre en photos et de leur montrer la photo. La récompense pour eux, se voir sur la photo. Que ce soit les femmes Himbas présentent dans le village ou les enfants, dès lors ou vous êtes autorisé à les prendre en photo, ils attendent de voir le résultat..
Nous sommes dans un autre monde, transportés à des milliers de kms de notre culture..
Le lendemain nous visitons l'école, nous sommes accueillis par la chorale des élèves du plus jeune au plus âgés, tous unis pour une même cause.Les chants sont magnifiques, émouvants, bien loin de ce que nous connaissons. Ces sons, ces voix, ces chants me transportent au plus près de ces terres et un cours instant me font oublier qui je suis, d'où je viens. Certains ont l'uniforme d'autres pas. Cela dépend des moyens financiers de la famille.
Tous ne vont pas à l'école non plus. Les parents décident d'envoyer un ou plusieurs de leurs enfants à l'école ou aucun et lequel. Des enfants doivent aussi rester à la maison pour apprendre à gérer les troupeaux de chèvre une des rares source de revenu ou de survie. Tous n'auront pas les mêmes chances dans une même fratrie. Ceux qui partent du village pour travailler ailleurs doivent aussi apporter une aide financière à leur parents.
Nous terminons par la visite d'une classe de petits 5-6 ans qui nous chanteront une chanson. En partant je remarque des vêtements et sacs accrochés dans les arbres de la cour d'école. Le guide m'explique que ce sont les affaires des élèves en internat. Pour ceux dont le village est trop loin. Pour ces derniers, une ou des classes sont vidées le soir et Transformées en dortoirs. Les élèves peuvent alors rentrer leur affaires. Chaque matin ils ressortent les affaires et replacent les tables pour la classe.
Nous poursuivrons notre route par une randonnée avant notre départ pour le prochain lodge. Nous croisons un groupe de travailleurs qui enlèvent les souches du sable afin d'élargir la route. Ils sont munis d'outils.de base, pioches ou équivalent, pelle et une brouette, dur labeur en plein soleil et la route est longue !
A bientôt chers lecteurs