Carnet de voyage

Malaisie & Singapour

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Dernière étape postée il y a 2218 jours
Nous continuons notre descente vers le sud. Au programme des deux prochains mois la péninsule malaisienne, Singapour et Bornéo.
Juin 2018
65 jours
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Arrivés depuis la Thaïlande à la gare de Butterworth, nous prenons une navette gratuite qui nous amène directement au ferry. Notre prochaine étape est Georgetown, ancienne ville coloniale classée au patrimoine mondial de l'Unesco, sur l'île de Penang, accessible par bateau ou par le pont quelques kilomètres plus au sud.

Le trajet en ferry est agréable et nous permet "d'atterrir" doucement en Malaisie. On s'habitue à la nouvelle monnaie (le Ringgit, 1€=4,6MYR). Au large, l'île de Penang nous semble bien urbanisée avec de nombreuses tours et des grues partout. Cela change de la Thaïlande.

Nous avons réservé à la Carnarvon House via airbnb où nous sommes chaleureusement accueillis par Jamie et sa famille qui vivent dans cette jolie maison traditionnelle chinoise. La déception d'une chambre sans fenêtre est compensée par une jolie décoration intérieure et des espaces communs agréables.

Une maison chinoise, en Malaisie.. Étrange?! Et bien nous avons été un peu déroutés à notre arrivée en Malaisie, ne sachant qualifier la culture malaisienne. Il semblerait qu'elle soit le fruit de différentes communautés (chinois, indiens, arabes, malais) et de religions (bouddhistes, hindouistes, musulmans, chrétiens). Des communautés qui ne se mélangent pas toujours mais qui semblent vivre en harmonie.

Le mélange des genres à la malaisienne 
Les fameux pousse-pousse de la ville, on y dort bien en attendant le client! 

Georgetown est célèbre pour son architecture et son street art qui s'est développé depuis 2009. Deux styles principaux parcourent les rues :

- des oeuvres commandées par la ville pour expliquer l'histoire et la culture locale. Elles sont en fer forgé. Elles sont jolies mais pas toujours très lisibles.

- les oeuvres peintes. L'artiste le plus connu ici est Ernest Zacharevic, un lituanien qui a commencé à peindre des oeuvres en utilisant des éléments en 3D, en 2012.

D'autres artistes participent également à egayer les rues.

C'est donc tout un circuit dans la ville qui est proposé, à la recherche des oeuvres et à la quête de selfies en tout genre pour certains. Certaines oeuvres deviennent très difficiles à photographier devant le flot de touristes qui fait la queue pour se prendre en photo. Cela abîme également les oeuvres, c'est dommage, mais après tout, le street art est un art éphémère...!

Il est également agréable de se balader sur les "jettys" (les jetées habitées), témoignages du commerce maritime de l'île au 18ème siècle et de l'essor de la communauté chinoise.

Nous nous régalons aux stands de "street food", un autre art de la ville. On se plait à tester de nouvelles saveurs et apprendre le nom de nouveaux plats aux influences diverses (Wan Tan Mee, nouilles à la sauce soja et au porc - Roti Canai, galettes garnies - Nasi Goreng, riz frit épicé...). On découvre le principe des "food court", plusieurs stands où l'on choisit sa nourriture avec des paiements séparés mais des tables communes.

Nous profitons des quelques jours sur place pour aller visiter les alentours, à bord de notre scooter favori, mais très vite, on se rend compte que la circulation ici est plus chaotique, ce n'est pas le même plaisir!!😖

Nous allons au temple bouddhiste Kek Lok Si, à l'influence chinoise. Le panorama vaut le coup depuis le haut de la pagode.

On se prend au jeu et on accroche un voeu. Le choix est vaste, on opte pour "vivre ensemble en harmonie".🎋

Puis on file vers le jardin botanique, une pause nature fait toujours du bien, surtout pour se reposer au frais! Le lendemain, nous faisons une petite randonnée dans le parc national de Penang. Celui-ci est gratuit et dispose de plusieurs sentiers de randonnées, mais certains sont temporairement fermés. Nous optons pour le sentier menant à Turtle beach et au lac méromistique, un phénomène naturel rare. Il s'agit d'un lac où l'eau de mer et l'eau douce se rencontrent et se superposent sans se mélanger. Nous faisons la rencontre de deux jeunes français, Clément et Théophile, avec qui nous faisons la balade et partageons le bateau retour avec un arrêt sur la Monkey beach.

Randonnée jusqu'au lac, puis la plage 
Le lac méromistique 

La 1ère plage est jolie et assez sauvage, peu de personnes font la randonnée jusqu'ici et elle est tranquille. Cependant, la baignade est interdite à cause des méduses. Un panneau nous indique le nombre de morts en 2014.. nous voilà avertis!☠

Un centre de conservation des tortues marines est présent sur la plage. Nous en profitons pour observer pour la première fois des tortues vertes adultes et bébés. Quel animal majestueux! Cependant, le centre n'est pas en très bon état et les tortues sont dans des petits bassins, avec peu d'eau. Certains bébés tortues étaient même morts dans leur bassin.. Ce ne fût donc pas la meilleure rencontre, mais cela nous a donné encore plus envie de les voir évoluer dans leur milieu naturel. Peut-être aurons-nous cette chance lors d'une prochaine sortie snorkeling?!

La 2ème plage, accessible seulement par bateau est moins jolie car occupée par des bars et restaurants. Elle est plus polluée et les méduses sont toujours présentes. Ce sera quand même un arrêt agréable pour se poser au bord de l'eau en compagnie des macaques et d'un gros varan. On aperçoit aussi une famille de langurs gris, mais trop furtivement pour pouvoir en profiter.

Sur la route du retour, nous nous arrêtons pour photographier une jolie mosquée construite sur la mer.

La Mosquée Masjid Terapung ou "Mosquée flottante"

Nous souhaitions profiter d'être à Georgetown pour demander notre visa de 60 jours pour l'Indonésie, auprès du consulat. En effet, il est facile d'avoir gratuitement 30 jours mais pour rester plus longtemps, il faut demander un visa spécifique et payant. Nous avions réuni toutes les pièces administratives nécessaires, mais c'était sans compter sur la fin du Ramadan.. Nous nous sommes retrouvés face aux portes du consultat fermées pour 10 jours !! Pas trop envie de rester 10 jours de plus à Georgetown. Il est possible de le faire à Kuala Lumpur, mais d'après les expériences sur les blogs, ça a l'air très galère.. On décide donc de changer nos plans! La Malaisie nous offrant 90 jours gratuits, nous resterons 2 mois en incluant l'île de Bornéo côté malaisien, qui n'était pas au programme initial. Nous irons en Indonésie mi-août, où nous retrouverons Charlotte, la soeur de David, pour 1 mois de voyage de Java à Bali.

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Nous testons pour la première fois les bus en Malaisie de Penang aux Cameron Highlands. Le bus a 1h30 de retard au départ et le chauffeur conduit comme un pied. Étonnant pour un pays que l'on pensait plus "carré".

Nous arrivons donc quasiment de nuit à Tanah Rata, notre base pour explorer les Cameron Highlands. Mais qu'est-ce que c'est au juste ? Comme son nom le suggère, il s'agit d'un haut-plateau (pas si haut que ça puisque cela va de 1300m au sommet le plus haut à 2000m) situé au centre de la péninsule qui abrite plusieurs plantations de thé. Cette station a été nommée après Sir Thomas Cameron qui a cartographié la zone et elle fut développée lors de la domination britannique pour que les colons puissent bénéficier de sa fraîcheur.

En effet, c'est la première chose qui nous a frappé en sortant du bus, pour notre plus grand plaisir! Ça fait du bien de ne pas suer, pour une fois! C'est un vrai bonheur de remettre un pull! Les fêtes de la fin du ramadan (hôtels et bus complets, circulation difficile dans tout le pays) et le doux climat nous ont convaincu. Nous resterons 4 nuits à Tanah Rata!

Les deux activités phare de la zone sont les plantations de thé et les sentiers de randonnée. Ce sera notre programme pour ces quelques jours! Nous visitons donc plusieurs plantations de thé appartenant aux compagnies Bharat et Boh (d'où le fabuleux jeu de mots du titre!). Les paysages sont vraiment jolis et les plantations s'étendent assez loin pour certaines. Contrairement au Sri Lanka où c'était des rangées, on retrouve ici les théiers sous forme de petits bosquets. Les différents tons de vert et leurs reflets sous le soleil sont magnifiques. Rouler en scooter à travers ce paysage est très agréable, sauf quand on est coincé dans un immense bouchon dû à l'arrivée massive de locaux venus en long week-end ici.

Plantations de Bharat Tea 
 Plantations de Boh Tea Estate
Plantations de Boh Sungei Palas Tea Estate 

Nous sommes également partis randonner de Tanah Rata à Brinchang (sentier 10) où nous avons pu avoir une belle vue sur Tanah Rata (malgré un pylone à haute tension). La fin du chemin nous a amené au pied d'une centrale électrique à 2km de Brinchang, beaucoup moins beau et sympa. Le retour (sentier 4) était plus tranquille et nous a fait passer près du golf (Britannique oblige!) et d'une mini-cascade le long d'un cours d'eau assez pollué par les déchets. Quel gâchis !

Enfin, nous avons crapahuté dans la fameuse "Mossy Forest", sorte de forêt de Brocéliande tropicale (sentier 14). Toute cette végétation luxuriante, ces arbres et racines démesurés nous ont impressionnés...et bien fatigués! On se serait cru dans "Le seigneur des anneaux" ou "Le monde de Narnia".

Vue depuis une tour d'observation à l'entrée de la "Mossy Forest"

On repart donc content de ces 3 jours "au frais" dans les Cameron Highlands. Il n'est peut-être pas nécessaire d'y rester autant mais la ville de Tanah Rata est agréable et la température plus qu'appréciable!

Comme c'est la folie avec la fin du ramadan et les vacances scolaires et sur les conseils d'une voyageuse Allemande, on décide de revenir un petit peu sur nos pas pour faire escale à Ipoh.

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Publié le 30 juin 2018

Repus de verdure, nous faisons un petit crochet en arrière pour visiter la ville d'Ipoh. (Pour ceux qui ne connaissent pas la chanson dont on fait référence dans le titre, on vous conseille vivement de l'écouter, vous saurez quelle chanson on avait dans la tête durant tout notre séjour là bas!). La ville est connue pour sa nourriture, son architecture et son street art. Ça tombe bien, on aime tout ça!

Nous avons réservé un airbnb un peu spécial. Il s'agit de faire son arrivée et son départ en autonomie; le tout à l'aide des indications et des échanges par mail avec les gérants. On se lance donc dans ce jeu de piste original. Une fois tapé le code de la porte d'entrée, il nous faut ouvrir la boite aux lettres dorée avec un cadenas à code, puis trouver l'enveloppe à notre nom comportant la clé de la chambre. L'endroit est moderne et cozy. Il y a un espace commun avec thé, café et toast à volonté. La chambre est très bien malgré une circulation dense et continue jour et nuit (merci les boules quies!).

Air bnb "Grayhaus" 

Nous nous baladons dans les rues d'Ipoh. La ville se divise en 2 parties : Old Town et New Town, où nous logeons. Old Town est charmante avec son architecture coloniale (la gare, Little India, Concubine lane, l'école St Michaels, le restaurant Lim Ko Pi) et ses mosquées.

Nous partons à la recherche des oeuvres de street art, celles ci sont parfois joliment mises en scène comme celles dans une rue avec des parapluies suspendus. Pour une fois, on se prend au jeu des "poses photos". 😉

Hommages aux mères, aux pères et au vol MH17 de la Malaysian Airlines, abattu par un missile au dessus de l'Ukraine en 2014.

Le jour suivant, on tente une expédition en bus public pour aller visiter des temples à l'influence chinoise dans des grottes. Il en existe plusieurs autour d'Ipoh, plus ou moins facile d'accès en transport en commun. Après quelques allers et retours à la station de bus et l'aide des locaux, nous arrivons finalement à trouver les bons bus pour aller visiter:

- Sam Poh Tong: un complexe de plusieurs temples troglodytiques dont le plus célèbre possède un magnifique temple au pied de la montagne avec un bassin à tortues. La croyance veut qu'en leur donnant à manger, on s'assure une longue vie. On passe notre tour devant cet attrape-touristes, tant pis, on mourra jeune! 😉 Le jardin devant est également joliment agencé, avec son bassin à poissons rouges et ses pics karstiques.

- Perak Tong: véritable temple grotte, il possède de très jolies fresques. En grimpant les nombreuses marches (et une bonne suée de plus!), on accède à plusieurs points de vue sur la ville et..ses usines! Avec la compagnie de quelques macaques.

Pour le retour, nous attendons de longues minutes un bus, en vain.. on s'assoit sur le bord de la route et une voiture s'arrête un peu plus loin. Nous n'y prêtons d'abord pas attention jusqu'à ce qu'une jeune femme nous appelle depuis la voiture et nous propose de nous prendre en stop et de nous ramener jusqu'en ville. Elle nous aura bien sauvé sur ce coup là. 👍On reste étonné et touché par cette aide et cette générosité spontanée.

Le lendemain, nous nous reposons et allons faire un petit tour dans un "jardin japonais" (tout petit) et le long de la rivière, à proximité, en attendant de prendre notre bus de nuit, le soir même.

Bon, celui-ci ne vaut pas le jardin japonais de Nantes 😉

Pour aller jusqu'à la grande gare routière, nous retentons l'expérience du bus public. On est devenu expert après tout! C'est sans compter sur les rues à sens unique dans les villes malaisiennes!! En effet, les bus qui passent devant notre logement vont dans la direction opposée à la nôtre. On ne le comprendra qu'après avoir couru après 2 bus.. Il nous faut donc traverser le pâté de maison pour trouver l'avenue avec le sens de circulation inverse. En attendant le bon bus, un chauffeur de taxi d'origine indienne s'arrête et malgré notre refus de la course, engage la conversation et s'assure que l'on prenne le bon bus. Arrivés à la gare routière, nous avons 3 heures à attendre. Nous décidons d'aller manger. Une fois notre commande passée, nous allons à la caisse pour payer mais on nous indique que notre note a déjà été réglée par un monsieur à une autre table. Nous ne le connaissons pas et ne lui avons même pas adressé la parole auparavant. Abasourdis, nous allons le voir pour le remercier et lui proposer de le rembourser. Il nous dit que cela lui fait plaisir et nous souhaite de profiter! Il nous demande ensuite où nous allons puis nous dit qu'il est policier et travaille à la gare routière. Puis il s'en va...

La gentillesse des Malaisiens est chose courante, cela fait plaisir! Ipoh en aura été une belle démonstration!

22h30, l'heure de notre bus de nuit pour les îles Perhentians. Un trajet épique...! 😱

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Nous partons en bus de nuit de Ipoh pour rejoindre Kuala Besut, le port d'accès aux îles Perhentians. Le trajet n'a pas été de tout repos. Nous n'avons que peu fermé l'oeil de la nuit. Nous étions tout devant à l'étage. Au départ, nous en étions ravis pour avoir plus de place pour les jambes mais au final, nous avons presque regretté notre choix car le chauffeur conduisait à toute allure sur les petites routes non éclairées et nous avons plusieurs fois cru avoir un accident. Nous avons même croisé un bus sur le bas côté en piteux état. Quelle nuit !

Mais nous sommes finalement arrivés sains et saufs à Kuala Besut vers 6h30 du matin et avons enchaîné avec un bateau dans la foulée. A 7h30, nous voilà sur la plage de Coral Bay sur la côte ouest de Pulau Perhentian Kecil (la plus petite des deux îles; la plus grande étant Besar). Il fait beau, c'est calme, l'eau est turquoise et la plage est belle. On oublie tout de suite notre nuit chaotique.

Sur les recommandations de Julie, nous nous dirigeons vers les bungalows de Butterfly Chalets en quête d'un logement. Le principe est original. Un tableau à l'entrée indique les chalets disponibles. Pour réserver, il suffit de marquer son nom et de s'installer, la clé est sur la porte. Les bungalows sont plus que basiques (pas d'eau chaude, électricité seulement le soir, pas de connexion internet) mais disposent d'un balcon avec vue sur mer, top, surtout pour les couchers de soleil. On se prend pour quelques jours pour des Robinson Crusoé.

Nous séjournons 5 jours sur ces îles paradisiaques entre randonnée et snorkeling. L'eau offre un dégradé de bleu incroyable. C'est assez calme de notre côté, il n'y a pas trop de monde et on profite (et même abuse) des excellents roti canai du Fatimah Café.

Les différents "jungle treks" nous permettent de rejoindre les jolies plages des deux îles, après de bonne grosses suées! Elles sont souvent isolées, peu fréquentées, d'un sable des plus blanc et d'une eau cristalline. Bref, parfaites !

Vue depuis le point culminant 
D'Lagoon Beach
Turtle Beach 

Notre préférée est "Adam & Eve Beach" sur Kecil. Elle est petite, sauvage et déserte. On se prend un instant pour le couple originel et nous mettons dans le plus simple appareil. On a bien rigolé !

On traverse également un village de pêcheurs où résident les locaux sur Kecil. Une jolie mosquée argentée donne sur la mer. Nous arrivons au moment d'un appel à la prière. La voix envoutante du muezzin donne une ambiance mystique au lieu. Un moment hors du temps, on adore !

Quant au snorkeling, nous ne sommes pas déçus. L'eau est encore plus claire que sur Koh Tao en Thaïlande. Les coraux et poissons sont nombreux. On a eu la chance d'observer de nouveaux poissons comme des raies, des poissons clown (Némo) et des requins à pointe noire. Ces derniers sont impressionnants mais inoffensifs. D'ailleurs, Claire a eu une belle frayeur mélangée d'excitation, en nageant avec 4-5 requins lors d'une sortie au pied de notre hébergement. 😓 Par contre, pas de tortue ! ☹ On garde espoir, d'autres plages et îles sont encore à venir. On croise les doigts.

Images prises sur internet 
On a aussi vu des araignées et geickos de l'espace! 

La prochaine escale sera une autre île de la côte est malaysienne : Pulau Kapas.

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Publié le 7 juillet 2018

Nous continuons notre descente vers le sud par la côte Est et mettons le cap sur une autre île, Kapas.

En chemin, nous faisons la rencontre de deux singaporiennes, Ivy et Gwendolyn, et de deux allemands, Lasse et Eva. Nous nous suivons dans les correspondances de bus et de bateau pour arriver jusqu'à l'île.

Vieux bus de Terranganu et Mosquée de Marang, sur la route vers Kapas. 
Arrivée sur l'île, vue sur le continent depuis l'île.

Kapas est une toute petite île, plus proche du continent. 20 minutes de bateau suffisent. La côte Ouest de l'île est composée d'une succession de plusieurs plages, toutes accessibles à pied, le long de la mer. La partie Est n'est accessible qu'à travers deux chemins de randonnées qui donnent sur une petite plage. Ayant pas mal crapahuté aux Perhentians, on passe notre tour cette fois-ci pour une exploration approfondie de l'île. Le programme est beaucoup plus cool: farniente et snorkeling! 😴🏊‍♀️

Comme souvent en Asie, les femmes se baignent toutes habillées, voile compris. 

Une autre île encore plus petite est visible au nord, il s'agit de l'île Gemia et son unique hôtel.

N'ayant rien réservé à l'avance, nous optons pour la plage au nord de l'embarcadère et le Kapas Beach Chalet. L'ambiance y est à la cool..! On apprécie les transats et hamacs avec vue sur la mer! On prend la dernière chambre disponible, tous les bungalows étant pris. Ce n'est pas le grand luxe mais ce n'est pas cher et quand la plage est votre salon, vous n'en avez que faire!

On comprendra plus tard que le KBC se divise en 2 établissements, l'ancien et le nouveau. On loge donc à l'ancien mais mangeons quasi à chaque fois au nouveau.

Nous retrouvons d'ailleurs Ivy et Gwendolyn, qui, elles, logent au nouveau KBC juste à côté. Nous rencontrons également Trine et Salim, un couple de norvégiens, que les filles avaient déjà rencontré lors de sorties plongée aux îles Perhentian. Nous passons deux sympathiques soirées ensemble, à parler de voyage, de nourriture (ce n'est pas purement français alors comme manie!), à comparer le fonctionnement de nos différents pays respectifs et à refaire le monde. On regardera du coin de l'oeil le match France-Danemark, mais ce dernier ne nous aura pas passionné...

Les quelques tentatives de snorkeling que nous faisons ne nous ont pas encore permis de voir de tortue..décidemment, ces petites coquines se cachent de nous. Nous voyons de jolis coraux et poissons mais pas de requin cette fois ci. Nous avons été plus impressionnés aux Perhentian, de plus le temps est plus maussade et la visibilité de l'eau pas très bonne. L'île étant petite, on en a vite fait le tour et les volontaires vivant sur place depuis longtemps donnent l'impression qu'il s'agit de leur paradis et nous nous sentons étrangers à ce microcosme. Kapas ne sera pas notre coup de coeur comparé aux Perhentian, malgré de jolies plages et une ambiance très relax. Mais peut-être avons nous eu notre dose de plages et on devient exigeant! 😉

Après 3 jours, nous retournons vers la terre ferme, pour parcourir les sentiers escarpés de Taman Negara. Sur le bateau du retour, nous retrouvons Lasse et Eva qui ont le même itinéraire que nous.

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Il nous aura fallu 10h (et un bateau, un taxi et deux bus) pour atteindre Jerantut, où nous faisons escale pour la nuit. Le lendemain, un bus local nous amène au village de Kuala Tahan, notre base pour explorer le premier parc national malaysien, nommé Taman Negara.

Village de Kuala Tahan au bord de la rivière Tembeling et arc en ciel depuis la terrasse de notre chambre.  

Nous nous reposons tranquillement le premier jour après un long trajet. Nous retrouvons Lasse et Eva par hasard. Parmi tous les hôtels de Kuala Tahan, ils débarquent au nôtre (Julie 's Hostel) et deviennent nos voisins de chambre. Nous passerons 2 soirées très chouettes avec eux, notamment celle du match France-Argentine que nous sommes allés voir ensemble dans un petit boui-boui. Les locaux étaient nombreux et survoltés ! Ils criaient et dansaient à chaque but (et aussi à chaque ralenti des buts!). Cela a ajouté une touche spéciale à ce match déjà très animé. En plus, la France a gagné; bref, on a passé une super soirée !

Pour ce qui est de nos journées, nous les avons passé à arpenter les sentiers du parc par nous-même ; l'idée d'une nuit dans la jungle ne nous tentait pas trop. Le premier jour, nous avons fait la fameuse "canopy walk", une sorte d'accrobranche à 35 mètres du sol. Très sympa !

Oulala, c'est haut ! 

Nous nous sommes ensuite dirigés vers un petit sommet (Bukit Indah) à la recherche d'une vue sur la forêt. Le chemin longe la rivière Tembeling. Il est très balisé et aménagé au début puis, il laisse place à un tout petit sentier parsemé de troncs d'arbre à enjamber ou à contourner. Nous avançons péniblement, nous suons à grosses gouttes mais nous finissons par rejoindre le sommet après une montée assez ardue. La vue est sympa mais pas exceptionnelle. On en profite tout de même pour y pique-niquer (ça faisait longtemps!). Au menu, sandwichs de sardines à la tomate et Pringles. Basique mais efficace. Par contre, les moucherons ne nous laisserons pas en paix une seconde. Nous sommes donc redescendus plus vite que prévu en début d'après-midi vers Kuala Tahan.

Rivière Tembeling 
 "Sangsues style" et fourmis géantes!

Après une bonne journée de crapahutage (10km) et de suée, nous avions prévu de faire plus soft le jour d'après. L'objectif était d'aller voir une cascade (Lata Berkoh) le long de la rivière Tahan. Comme le chemin repéré longe la rivière et que notre guide nous décrit une balade facile, nous ne décollons pas très tôt. Tant mieux, on s'était couché tard la veille avec le match de foot (ici, ça commence à 22h). On part donc tranquillement en longeant la rivière, traversant plusieurs petits ponts. Le chemin semble plus sympa et simple que celui de la veille. Mais nous nous trompons grandement! Il finit par quitter la rivière et part dans les hauteurs, les troncs d'arbres sont là, la boue et les sangsues aussi. Là, on se dit qu'on a peut-être sous-estimé cette balade qui ressemble plus à un trek dans la jungle dense.

Les arbres, les racines, les insectes; tout est immense dans la jungle!

Qu'à cela ne tienne, on continue vers notre objectif! On l'atteint finalement au bout de 3h30 de marche. Et à l'arrivée, ce n'est pas une cascade mais de petits rapides sur la rivière. Quelle déception ! ☹ Tant pis, on saute quand même à l'eau pour se rafraîchir et on se repose un peu. On repart en espérant pouvoir faire le retour en bateau. Les prix sont plus qu'excessifs et dépités, nous prenons le chemin du retour, traversons la rivière avec l'eau jusqu'aux genoux et marchons jusqu'à Kuala Tahan. Nous rejoignons le village sous une pluie battante avec la nuit tombante épuisés après plus de 16km de "balade"! On dîne et au dodo ! Ça nous apprendra, il ne faut pas sous-estimer la jungle ; ce n'est pas notre élément.

Une bonne nuit de sommeil plus tard, nous prenons un bateau de Kuala Tahan à Kuala Tembeling sur la rivière du même nom pour une petite croisière sympa mais pas aussi incroyable que décrite dans le guide. Le temps très couvert y est peut-ête pourquelque chose.

Nous avons ensuite enchainé avec un minivan jusqu'à Kuala Lumpur, KL pour les intimes! On a bien besoin de repos et de confort et on a trouvé un super plan ! 😀

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Nous retrouvons la "civilisation" dans la capitale, Kuala Lumpur. Loin de l'impression négative que nous avait donné aux premiers abords Bangkok, KL parait moins étouffante. Notre van nous dépose dans le quartier chinois. Arrêt idéal pour déguster un bon wan tan mee (nouilles chinoises à la sauce soja avec porc émincé et raviolis, troooop bon!), avant de reprendre les gros sacs et de se diriger vers le métro aérien pour trouver notre logement. Les transports sont bien desservis à KL. Des bornes automatiques permettent de choisir son itinéraire et on paie en fonction du nombre de stations (entre 1 à 4 ringgit par personne, soit moins de 1 euro à chaque fois. Ce n'est pas Paris! 😆). On ne s'en privera pas tout le long de notre séjour.

Le monorail a un look plutôt futuriste ! 

Nous avions une envie spéciale pour Kuala Lumpur, trouver un logement avec une piscine à débordement sur le toit et vue sur la ville..Une lubie qui nous paraissait hors de notre budget, mais non!! On l'a bien réalisée grâce à un très chouette appartement Airbnb dans le quartier de Pudu (pour 25 euros la nuit seulement!). Nous profitons d'un appartement avec cuisine, salon, machine à laver, grande douche à l'italienne et chambre au 19ème étage.

Notre palace ! 

Au 20ème étage se trouve la piscine à débordement avec vue sur KL et ses fameuses tours jumelles "les Petronas" (nom de la compagnie pétrolière malaisienne qui y a établi son siège). On est comme des fous devant cette vue incroyable et encore plus magique de nuit! Il y a même un portier à l'entrée de l'immeuble. On n'est pas habitué à autant de luxe mais on doit avouer qu'on y a bien pris goût surtout après 4 mois 1/2 de voyage! On en profite pour faire plein de machines et prendre à manger à emporter deux soirs de suite (avec du vin en prime, pas excellent mais si on se dit que c'est en fait du Porto, il passe plutôt bien! 🤣). Cela fait du bien, l'espace de 3 jours d'avoir un "chez nous".

Alors alors?! 

On y resterait bien 24h/24 mais il faut bien aller découvrir la ville aussi!

Le matin, on part visiter un endroit soit disant incontournable à quelques kilomètres au nord de KL, les grottes de Batu. Il s'agit d'un complexe de 3 grottes et temples, 1er lieu de pèlerinage des hindous malaisiens surtout en janvier/février lors du festival Thaipusam.

Pour cela, il nous faut prendre un train (équivalent au RER) qui nous y amène en 30 minutes. Une fois sur place, on visite la 1ère grotte dédiée à l'épopée du Ramayana (mythologie hindoue). La grotte est assez petite mais l'histoire illustrée pour des statues est pas mal faite. Un escalier mène à des grottes en hauteur. L'une d'elle renferme un lingam naturel (il s'agit en fait d'une stalagmite qui a la forme d'un phallus. Le lingam représente le sexe de dieu Shiva, symbôle de fertilité).

Ramayana cave 

On se dirige ensuite vers la 2ème grotte, la plus connue et la plus fréquentée: Temple cave. Celle-ci est gardée à son entrée par une statue dorée géante de Lord Murugan. Il faut gravir 272 marches (et autant de gouttes de sueurs) pour accéder à la grotte. Celle-ci est plus grande et plus impressionnante que la 1ère mais les temples sont en rénovation. On en verra donc pas grand chose.

Temple cave 

On passe notre tour pour la visite de 45 minutes de la 3ème grotte. On a lu tous les avis sur ces grottes et on fait partie de ceux qui diront "bof". La foule de touristes, les macaques chapardeurs, les stands de souvenirs et les vendeurs ambulants finiront par nous convaincre que ce n'est pas une étape obligatoire sur le circuit! On repart plus vite que prévu vers la ville.

On se dirige vers Chinatown et la célèbre rue de Petaling, un grand bazar dédié au made in china et contrefaçons en tout genre, avec des stands de nourriture chinoise, de quoi nous rassasier.


Petaling street - Chinatown

Nous partons ensuite pour l'agréable quartier de Merdeka Square. Les bâtiments coloniaux sont jolis et les bords de la rivière ont été aménagés récemment. C'est plutôt réussi.


Merdeka square 

On va visiter la jolie mosquée Masjid Jamek. On a prévu les pantalons et le foulard, mais les touristes n'ayant pas une tenue appropriée se voient prêter une cape longue rouge à capuche. C'est donc en compagnie de plein de chaperons rouges que nous ferons le tour de l'édifice. Le jardin et ses fontaines sont un havre de paix au milieu de la ville, l'intérieur très sobre (comme dans toute mosquée) permet aux fidèles de se reposer. Un bon aperçu d'un édifice musulman en Malaisie.

On reprend le métro, direction cette fois, les fameuses tours Petronas! Il faut dire qu'elles sont vraiment impressionnantes et donnent le torticolis. Nous souhaitons en profiter de jour comme de nuit. On se balade dans le jardin à leur pied, cherchant le meilleur point de vue pour les faire entrer en entier dans le cadre de l'appareil photo, pas une mince affaire! Il y a d'ailleurs plusieurs vendeurs ambulants qui ont trouvé le bon filon en vendant des loupes rétrécissantes pour smartphone pour que les gens puissent se prendre en selfie avec les tours en entier. 😑

☀ Le jour ...

La nuit n'est pas encore prête de tomber alors on en profite pour prendre un goûter et faire du shopping dans l'immense mall au pied des tours. On y passera plus de 2 heures au final..! Mais l'attente valait le coup, les tours nous paraissent encore plus grandes de nuit, toutes éclairées. De plus, un spectacle de son et lumière est programmé tous les soirs à 20h dans les fontaines du parc, plutôt sympa avec une 1ère musique arabe "habibi" et une 2ème de Titanic!

... la nuit 🌜

On se rend ensuite dans le quartier de Jalan Alor pour manger dans un des nombreux restaurants. A la sortie du métro, on se croirait sur Times Square avec plein d'écrans géants et des panneaux publicitaires partout. La rue de Jalan Alor est bondée de touristes, s'en est impressionnant! Ce n'est pas le meilleur resto qu'on est fait mais cela reste une bonne expérience.

Petite rue tranquille... 

Le lendemain, nous partons nous mettre au vert dans deux parcs de la ville. Le premier est Titiwangsa, au nord. Il est composé d'un lac et surtout d'une superbe vue sur la ville et les tours Petronas. Nous y passons un bon moment à admirer la vue. Nous assistons également au décollage d'un hélicoptère de tourisme. Par sa petite taille et sa légèreté, nous avons vraiment l'impression qu'il s'agit d'un jouet.

Parc de Titiwangsa  

Nous filons ensuite vers KL Ecopark, au pied de la tour Menara (grande tour avec vue à 360°C), connu pour sa balade sur des ponts suspendus. Mais ces derniers sont plutôt décevants car il n'y a aucun point de vue.

Nous rentrons ensuite pour profiter d'une dernière après-midi et soirée sur le toit de notre immeuble. On ne s'en lasse pas.. Après un dernier plouf matinal, nous quittons notre palace à regret, mais il faut bien continuer le voyage...!

Un dernier petit tour et puis s'en va...😫

Direction Melaka en bus. Nous nous rendons à la gare routière de KL, celle ci est aussi moderne et organisée qu'un aéroport.

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Publié le 16 juillet 2018

À seulement 2 heures au sud de la capitale, se trouve la ville de Malacca, du même nom que le fameux détroit. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008 (en même temps que Georgetown), elle abrite des styles architecturaux très variés : Peranakan, Portugais, Hollandais et Britannique. Les Peranakan (aussi appelés Nyonyas) sont la communauté issue d'un métissage entre les Chinois et les Malais. Elle s'est développée lors de l'arrivée de marchands chinois en Malaisie, principalement à Malacca. Elle dispose de sa propre culture et nourriture.

Nous avons passé 4 jours dans cette ville agréable. Le temps n'a pas toujours été très clément; nous en avons profité pour nous reposer. Nous nous sommes régalés niveau nourriture : rojak (salade de fruits et légumes sucrée-salée et légèrement épicée), popiah (sorte de rouleau de printemps), wan tan mee, nyonya dumpling (boule de riz gluant farcie à la viande de boeuf émincée),...

Nous avons largement arpenté le quartier de Chinatown composé de temples et anciennes maisons chinoises et peranakan rénovées en musées,cafés, restaurants, hôtels, galeries d'art, boutiques,... (similaire à celles de Georgetown). C'est assez touristique mais cela a tout de même beaucoup de cachet. Malacca est aussi connue pour ses pousse-pousse ultra kitchs (à l'éfigie des personnages Disney) et colorés qui promènent les touristes à travers le centre historique. Ils s'illuminent la nuit et diffusent de la musique techno très fort. Ça donne une drôle d'ambiance et contraste beaucoup avec les bâtiments anciens.

La balade le long du canal est pleine de charme. On a adoré! En plus, le soleil était au rendez-vous. On retrouve quelques fresques murales sympas mais ces dernières ne sont pas au niveau du street art de Georgetown ou Ipoh. Peu de gens font cette promenade à pied et préfèrent l'option bateau sur le canal. On était donc assez tranquilles.

Vous êtes sûrs qu'on est bien en Malaisie ? 😉 On se croirait en Europe.

En fin de journée, nous enfourchons les vélos de l'auberge et nous dirigeons vers Masjid Selat Melaka, la mosquée "flottante", en compagnie d'autres voyageurs rencontrés à l'aubrge : Diego (Chilien), Jamila (Anglaise) et Josi (Autrichienne). Malheureusement, nous y arrivons trop tard pour la visiter. On est donc resté à l'extérieur pour l'observer avec le coucher de soleil en fond. La lumière de fin de journée et le chant du muezzin nous offre un moment magique. Le temps s'est arrêté un moment.

Et là, on se croirait dans Aladin ou le conte des mille et une nuits! 

Le lendemain, nous avons repris les vélos pour aller découvrir un cimetière chinois en dehors du centre-ville. Ce dernier se trouve sur une colline boisée et les tombes centenaires sont éparpillées entre les arbres. Le cadre est très agréable et paisible. Parfait pour reposer en paix...

On termine notre séjour à Malacca par la visite du fameux quartier hollandais et ses bâtiments ocres. C'est sympa mais les pousse-pousse, stands au pied des édifices et vendeurs ambulants gâchent le côté historique du lieu. On se croirait parfois à Disneyland. Quel dommage!

Nous quittons la ville aux aurores pour nous rendre à la gare routière et prendre un bus vers Mersing, porte d'entrée de note dernière étape de la péninsule malaisienne : l'île Tioman.

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Publié le 19 juillet 2018

Nous traversons à nouveau le pays d'ouest en est pour visiter une 3ème île, Tioman. Plus grande et plus en relief que les autres, elle est d'autant plus difficile à parcourir seul.

Pour y accéder il faut se rendre à Mersing, puis 2h de ferry. C'est avec un temps instable et une forte houle que nous faisons la traversée. (Heureusement qu'on a pris un cachet contre le mal de mer! 🤢).

Nous débarquons sur la plage d'ABC (Air Batang) et logeons sur les conseils de Trine et Salim, à Mokhtar's place. Un bungalow simple et pas cher mais propre avec salle de bains, à deux pas de la plage, parfait!

Au programme, repos, découverte de l'île et snorkeling. Pour le repos, pas de souci, l'atmosphère très (trop?) tranquille de l'île s'y prête bien. Pour la découverte de l'île, on part à pied découvrir la baie d'ABC puis on décide de prolonger la balade vers le sud, direction Tekek. Mais on se rend compte que l'île est vraiment plus grande que ce que l'on pensait. Contrairement aux autres îles malaisiennes, où il était aisé et rapide d'aller d'une plage à une autre, ici il faut compter plus de 3kms et une bonne heure de marche pour le village suivant. On change nos plans et louons des vélos à notre hôte. Ils nous permettent d'aller plus loin vers le sud, de traverser un gros complexe hôtelier avec golf, jusqu'à la très jolie plage de Teluk Sri Intan. Mais les vélos n'ont qu'une vitesse et on galère bien dans les montées. Les grosses suées nous dissuadent d'aller de l'autre côté de l'île. On pense y aller en scooter mais les prix de locations sont chers et la route ne nous parait pas adaptée. Tant pis, on se contentera de la côte ouest.

 Balade sur l'île à vélo
On profite des beaux couchers de soleil 

David se lève à 2h du matin pour aller regardr la demie-finale de la coupe du monde France-Belgique dans un bar ouvert pour l'occasion. Malgré l'heure tardive, ça valait la peine et la France a gagné!

Le temps n'est pas toujours au beau fixe et la mer agitée, pas idéal pour des sorties snorkeling. On en fera qu'une finalement, mais quelle sortie!! Après avoir observé des petits poissons et des coraux, David repère enfin la tortue tant espérée! Il appelle Claire à 50 mètres de lui, qui fait un sprint dans l'eau et arrive à temps pour observer cette tortue, d'une soixantaine de centimètres de diamètre qui mange tranquillement au fond de l'eau. Elle se déplace lentement et remonte à la surface de temps en temps pour respirer. Nous sommes ravis de pouvoir observer cet animal dans son environnement naturel. De plus, nous sommes que tous les deux et profitons pleinement de ce cadeau de la nature. La Malaisie nous aura bien régalé en faune aquatique!

Faune aquatique locale : crabe, varan, seiche et tortue (photo de la tortue prise sur internet). 
Pas mal pour une petite virée snorkeling..! 

Après 4 jours sur l'île, il est temps pour nous de boucler notre tour de la péninsule malaisienne. Direction Johor Bahru tout au sud, porte d'entrée vers Singapour!

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Publié le 27 juillet 2018

Le logement étant très cher à Singapour, nous décidons de faire escale pour une nuit à Johor Bahru, la ville frontalière. Elle n'a pas un grand intérêt à part quelques rues et bâtiments du vieux centre.

Dès le lendemain matin, on prend un train pour Singapour. Le trajet dure 5 minutes et on passe le bureau de l'immigration, sans souci. Par contre, David a le droit à une fouille en règle de son gros sac à dos (c'est sûrement l'effet cheveux hirsutes et grosse barbe 🤣). A la sortie de la gare, on cherche le métro mais ce dernier n'est pas directement à la frontière comme on le pensait. Il faut prendre un bus pour rejoindre la station de métro la plus proche...ou marcher 30 minutes avec les gros sacs. En plus de ça, on n'a pas fait de change avant la frontière afin de garder nos ringitts malaisiens pour Bornéo. "Il y a toujours des bureaux de change aux frontières! En plus, Singapour c'est moderne, on trouvera bien." se dit-on. Grosse erreur!

On arrête une dame pour lui demander le bureau de change le plus proche. Elle nous dit qu'il n'y a rien ici et qu'il faut prendre le bus. Tant pis, on va marcher...mais cette dernière nous offre 4 dollars pour que nous puissions monter dans le bus. Nous hésitons à accepter et lui proposons des ringitts en échange. Elle insiste et ne souhaite rien en retour. Ça commençait mal mais la générosité de cette dame nous remonte tout de suite le moral.

Après une demie-heure d'attente sans voir les bus desservant le métro recherché, nous nous rendons compte qu'ils ne passeront pas, on n'avait pas fait attention au panneau d'information. Cette fois-ci, c'est sûr, on va marcher! Youhou!!!😬

20 minutes plus tard, on arrive à une station et on prend le métro grâce aux 4 dollars de notre bienfaitrice! Nous trouvons un centre commercial pour changer nos euros, acheter nos pass de transport (tourist pass illimité 3 jours pour 20$) et manger un morceau. Le reste du trajet se fait sans encombre et nous arrivons à notre hôtel à 12h. On aura donc mis 4h pour faire 20km. Au top!

Aperçu du métro moderne et souvent bondé. Vous remarquerez que les gens ici sont très connectés!

On pose les bagages et on file retrouver Kevin et Maria, sa copine, pour déjeuner. C'est cool d'enfin réussir à se retrouver (Kevin est un ami nantais qui voyage également en Asie depuis 4 mois)! Jeryn, une amie singapourienne de Maria, se joint à nous et nous emmène ensuite à Orchard Street dans la zone des grands shopping malls. On ne pensait pas faire les magasins mais on suit en papotant avec Kevin et on apprécie la clim' et les toilettes de luxe! Étant dans la zone, nous en profitons pour aller à Décathlon (peuplé de Français!) pour quelques achats pratiques. Et oui, le voyage ça use les affaires!

Retrouvailles à Singapour !

On passe la fin de journée à Marina Bay, le centre moderne de Singap' (comme disent les expats! ), pour aller voir le spectacle de lumière qui a lieu chaque soir au pied du Marina Bay Sands, l'hôtel de luxe emblème de la ville. Sur le chemin, des hélicoptères et des mirages nous passent juste au dessus de la tête en faisant des pirouettes dans un bruit assourdissant. Que se passe-t-il ? Nous le découvrirons un peu plus tard...patience! Il fait encore jour et nous sommes bluffés par ce paysage urbain impressionnant. "Un musée architectural à ciel ouvert" comme le dit très justement Benjamin, le frère de Claire. Et à la tombée de la nuit, c'est encore plus fou! C'est même un peu magique, pour nous qui n'y sommes pas habitués.

Le spectacle va bientôt commencer, il faut aller se poster en face de l'hôtel phare. Finalement, ce ne sera pas un spectacle de lumière mais un feu d'artifice! Encore mieux! Hasard du calendrier, nous sommes le 14 juillet. Cela tombe pile poil! Et en plus, ici on ne lésine pas sur les moyens! On échange avec un couple singapouriens à côté de nous qui nous explique que chaque samedi du mois de juillet, avant leur fête nationale (le 9 août), ils tirent un feu d'artifice ici et proposent un spectacle à tous les élèves du pays agés de 11 ans. On a vraiment de la chance alors! On en profite, nos yeux pétillent et on retombe dans l'enfance le temps d'un instant. Un moment fort du voyage! On échange un bon moment avec le couple et on apprend donc que les avions s'entrainaient pour le 9 août (histoire de ne pas faire la même boulette que les mirages français! 😜) et que le premier ministre singapourien est invité, ce jour même, à Paris pour la parade. Que de coïncidences!

Joyeux 14 juillet !!!  
Balade nocturne à Marina Bay. 

Le lendemain, on retrouve Ivy et Gwen, les deux Singapouriennes rencontrées sur l'île Kapas, pour un déjeuner dans le quartier chinois. On est ravi de les revoir! Elles nous emmènent dans un excellent restaurant cantonnais qui a gardé le style traditionnel. Des mamies (pas de système de retraite ici!) passent aux différentes tables avec un chariot et nous proposent des mets. On prend ce qui nous inspire et on paie tout à la fin. Sympa ce concept, non? Tout est délicieux! On échange beaucoup avec les filles et nous apprenons tout un tas de choses sur Singapour et sur elles. On passe, ensuite, l'après-midi avec elles à se balader et manger dans Chinatown (les Singapouriens, et les Asiatiques en général, mangent tout le temps!).

Temples hindou et chinois dans Chinatown 

Dimanche 15 juillet, à 23h, c'est la finale de la coupe du monde France-Croatie. On ne va pas rater ça! Sur les conseils de Gwen et Ivy, nous allons voir le match en compagnie de Kevin, dans un bar atypique. Il se situe sur un parking aérien au 5ème étage d'un building. La vue est chouette sur le centre-ville. On s'assoie comme on peut sur des palettes, chaises en plastique ou caisses de bières pour visionner la finale. Comme vous tous, on vibre avec les Bleus pendant 2h avant de pouvoir entendre et chanter : "On est les champions!".

 The Great Escape bar - Golden Mile Tower.

Troisième et dernier jour de visite à Singapour. Nous partons après déjeuner découvrir le quartier indien, avant de filer à l'un de nos coups de coeur de Singapour : Gardens by the Bay. Comme son nom l'indique, il s'agit de jardins au bord de l'eau où l'on peut admirer des structures représentant des arbres géants végétalisés, le tout dans une harmonie parfaite. Moyennant 8 dollars, il est possible de se balader sur la skywalk, une passerelle suspendue, reliant plusieurs arbres géants. La vue est incroyable! On est comme des gamins. Pour ceux qui connaissent, cela nous rappelle l'univers des Machines de l'Île de Nantes et leur projet d'arbre aux hérons.

Mosquée dans Arab street, Little India.
Gardens by the Bay

En fin de journée, nous retrouvons Ivy au Marina Bay Sands et en profitons pour nous balader dans le centre commercial au pied du fameux hôtel. Ce mall est l'un des plus classes que nous ayons vu, avec toutes les grandes marques de luxe, un casino et même un "canal" comme à Venise. Ils ne reculent vraiment devant rien! Le bâtiment est, il faut l'avouer, réussi et impressionnant avec ses grandes verrières. Nous dinons avec Kevin, Maria et Jeryn, tous les 6 ensemble. Un bon moment de rigolade!

Nous finissons la soirée avec le spectacle de lumière à Gardens by the Bay, au pied des arbres géants. Allongé par terre, tout le monde savoure ce moment incroyable! Pendant 15 minutes, nous nous émerveillons de la scène qui s'offre à nous. Les lumières changent de couleur et se déplacent au son des incontournables de la musique classique. Que d'émotions! Décidément, ils sont vraiment forts pour le "show" ces Singapouriens!

Vient le moment des au revoir . Le lendemain, nous prenons l'avion pour l'île de Bornéo, côté malaisien, où nous passerons 3 semaines. L'aéroport de Singapour est hyper-moderne. Il n'y a presque plus de personnel et nous enregistrons nos baggages et passons la sécurité auprès de machines à reconnaissance faciale. C'est dingue, mais ça ne nous enthousiasme pas tant que ça. Espérons que ça n'arrive pas tout de suite en Europe...

L'aéroport du futur...sans interaction humaine 
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Publié le 4 août 2018

Nous aterrissons 1h30 plus tard, à Kuching, capitale de la province de Sarawak.

Bornéo est une île plus grande que la superficie de la France, 4ème plus grande île du monde. Elle est divisée en trois, la partie nord, malaisienne, composée de deux provinces: le Sarawak et Sabah avec entre les deux, le sultanat de Brunei et la partie sud, indonésienne, Kalimantan. Nous resterons dans la province de Sarawak, déjà immense (plus de 120 000 km2).

Notre 1ère impression de Kuching ne correspond pas du tout à l'image qu'on se faisait de "Bornéo". La ville est très étendue et développée, loin de l'imaginaire de la jungle..!

Nous logeons dans une chambre d'hôtes, Merdeka guesthouse, au nord de la rivière Sarawak qui divise la ville en deux. Celle-ci se trouve dans un quartier musulman avec de jolies maisons en bois traditionnelles, ce qui lui donne un air de Louisiane. Nous sommes chaleureusement accueillis par Matnor et son fils. Pour se rendre en ville, il nous faut prendre un bateau taxi (un métier en perdition depuis les constructions récentes de ponts) pour traverser la rivière en 5 minutes. C'est agréable, surtout le matin à l'aube ou au coucher du soleil.

La ville de Kuching n'est pas jolie en soi mais pas désagréable non plus. Kuching signifie "chat", du coup on retrouve beaucoup de statues ou oeuvres de chats un peu partout dans la ville (nous on les trouve plus moches les unes que les autres 😂). Un front de rivière permet de se balader. Depuis 2 ans, un nouveau pont piétionnier a été construit, il est très design et s'éclaire de toutes les couleurs la nuit. On peut même sentir l'édifice bouger légèrement, s'il y a beaucoup de monde dessus. L'architecture du Parlement de Sarawak est reconnaissable de loin, avec son chapiteau doré.

Une mosquée flottante est en construction. La mosquée Masjid Bandaraya, rose et or, vaut également le coup d'oeil.

En rentrant un peu plus dans la ville, on découvre l'héritage chinois. Plusieurs temples chinois bouddhistes sont disséminés aux quatre coins de la ville, de vieilles maisons chinoises donnent également un charme aux petites ruelles.

Old Chinatown 

La ville possède également quelques oeuvres de street art, il semblerait que ce soit la spécialité malaise.


Emblèmes de Bornéo: le Calao, l'Orang Outan et le Nasique 

Une partie plus moderne comprend un énorme centre commercial où on prend l'habitude d'aller pour éviter la chaleur moite et étouffante. On commence à comprendre les locaux!! On y a d'ailleurs vu une battle de hip-hop! On se réfugie aussi dans les musées climatisés, dont le très intéressant musée du textile qui montre toutes les tenues et techniques de tissage, broderie des différentes ethnies locales (malais, indien, chinois, Iban, Bidayuh, Kayan, Kelabit, Kenyah, Orang Ulu..).

Pour se mettre au vert, on se balade au jardin des orchidées ou dans le parc du réservoir, avec des centaines de joggeurs motivés, qui s'entrainent pour le marathon, mi-août! (Mais comment font-ils avec cette chaleur??! 😲).

Kuching est notre camp de base pour visiter les environs. En effet, les moyens de transport ne sont pas aussi développés que sur la péninsule et il faut rayonner au départ de Kuching pour espérer se déplacer plus facilement. Nous y resterons donc plusieurs jours, en changeant plusieurs fois d'hébergements (Three house B&B et Sunset Homestay2).

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Publié le 6 août 2018

Notre première visite est Semenggoh, une réserve où l'on peut voir les orang outans en semi-liberté. En effet, ces derniers ne sont présents qu'à Bornéo et Sumatra, en Indonésie. Ils sont sérieusement menaçés par la déforestation et la destruction de leur habitat, au profit le plus souvent, des plantations de palmiers à huile. Ils sont également victimes de trafic. La réserve de Semenggoh, grande de plusieurs hectares, leur permet de retrouver un habitat naturel. Des heures sont prévues cependant pour les nourrir en plus de la nourriture qu'ils pourraient trouver par eux-mêmes dans la nature (2h le matin et 2h l'après-midi). Ces temps sont ouverts aux touristes de passage qui peuvent ainsi avoir la chance d'apercevoir quelques spécimens. La réserve compte une trentaine de membres mais seuls quelques-uns, souvent les plus âgés ou les mamans avec bébés viennent se nourrir en complément, ce qui est une bonne chose! Cela veut dire que la plupart sont autonomes en nourriture et ne dépendent pas du tout de l'Homme.

Nous nous rendons à la visite du matin. Arrivés sur place, il y a déjà un gros mâle, à la carrure impressionnante, qui se régale. Il s'agit de Richie, un Orang Otan de 37 ans, le mâle dominant, le plus âgé, reconnaissable à sa large face joufflue. Il est suivi quelques minutes plus tard par une femelle.

Richie et une femelle 

Orang Outan signifie "Homme de la forêt" et tout ceci prend sens quand on capte leur regard, tellement humain !! Nous sommes fascinés de les voir si proches. Cependant, on se sent un peu voyeur à les contempler en train de manger. Il faut dire qu'on est loin d'être les seuls, nous sommes une centaine de touristes à les observer et les prendre en photo. Même si nous sommes heureux et impressionnés, ce n'est pas la rencontre rêvée, on a plus l'impression d'être au zoo...! D'ailleurs, très vite, la femelle, sûrement excédée par tout ce monde, continue de manger en nous tournant le dos. Richie, partira quelques minutes plus tard, à pied, le long du chemin, avec une expression de "salut bande de nazes, je retourne dans ma forêt!".

Nous sommes déçus de les voir se déplacer au sol et non pas se balancer le long des lianes. Nous allons à une deuxième plate forme d'observation, mieux aménagée car totalement dans la jungle, mais aucun orang outan n'y pointera le bout de son nez.

"Salut bande de nazes, je retourne dans ma forêt!" 

On finit notre visite par le tour du centre, il y a une salle d'exposition qui explique tout le travail effectué ici et la généalogie des singes, ainsi qu'un enclos à crocodiles (on n'a pas bien compris ce qu'ils faisaient là, les pauvres!).

Pour notre deuxième excursion, nous louons notre scooter fétiche pour aller un peu plus vers les montagnes. La route est jolie et agréable. La végétation omniprésente et la hauteur, nous donne un peu de fraîcheur, plutôt bienvenue sous ce climat équatorial suffoquant. On s'arrête au fil de nos envies; tout d'abord, le long d'une rivière avec un joli pont suspendu, allant vers le village de Kampunk Giam. Les villageois nous saluent et nous sourient.

Sur la route de Kampung Giam 

Puis nous allons jusqu'à Annah Rais, un village très touristique, connu pour ses longhouses Bidayuh (habitat traditionnel). Mais les cars de touristes à l'entrée nous dissuadent d'aller visiter le village, nous sommes en quête de tranquillité... Nous poursuivons vers la grotte de Fairy Cave, une immense cavité, impressionnante.


Sur le chemin du retour vers Kuching, nous faisons un crochet vers un lieu de pèlerinage catholique, le Mont Singai. Nous sommes frappés par le nombre d'églises présentes dans le Sarawak. Nous ne pensions pas que la communauté chrétienne était si implantée ici. Nous ne ferons pas le parcours entier qui mène jusqu'à une église puis un sommet, car il est déjà tard et le ciel est menaçant.

À peine le temps de repartir, qu'une grosse averse se déverse sur nous. Nous nous abritons pour laisser passer l'orage mais la pluie ne semble pas vouloir s'arrêter. Le temps file et nous devons rendre le scooter. Tant pis, on doit continuer. C'est donc littéralement trempés jusqu'aux os, que nous arrivons à Kuching!! Un grand moment! 😩

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Ayant décidé, un peu au dernier moment, de partir à Bornéo, nous n'avions rien réservé à l'avance et tous les logements dans le parc sont complets (juillet-août oblige!). Les réservations sont faites plus de 6 mois à l'avance, aucune chance pour nous! On ne fera donc qu'une journée au parc national de Bako.

Nous prenons le premier bus qui nous emmène à la jetée (accès uniquement par la mer). On enchaîne ensuite avec un bateau après une grande confusion sur lequel prendre. Nous arrivons sur la plage où se trouve le centre des visiteurs sous un beau soleil. Les paysages sont sublimes avec la lumière du matin.

A peine arrivés, nous voyons un grand nombre de macaques, à l'affut des provisions des visiteurs. Des petits attroupements de touristes se forment pour les photographier. Curieux, nous y allons aussi et, à notre plus grande surprise, nous n'apercevons pas des macaques..mais les fameux singes nasiques que nous souhaitions voir! Nous sommes bien chanceux sur ce coup-là! Ils sont juste au-dessus de nous à mâcher et manger des feuilles. Ils font très "humains", surtout leur visage et leurs mains. Leur nez est incroyable, on dirait celui de Cyrano de Bergerac. Ils ne sont pas particulièrement beaux mais pas vilains non plus. Ils ont un bon gros bidou (ils ont 2 estomacs) et sont un peu gauches. Il paraît qu'ils sont surnommés les singes kamikakes car ils tombent souvent lors d'un saut entre 2 arbres.

On tourne la tête et on aperçoit un sanglier barbu, l'autre icône du parc. Il est là, tranquille, juste devant le centre des visiteurs à creuser la terre en quête de nourriture. Ses "moustaches" lui donnent un petit côté hipster. On le surprend quelques minutes plus tard en train de piquer un petit somme au soleil. Dure, dure la vie d'un sanglier ici.

Plus d'une heure après notre arrivée sur la plage, nous sommes y toujours. Nous avons bien profité des animaux (que nous ne pensions voir si tôt!) et n'avons pas vu le temps passer. On part donc randonner pour explorer le parc. Nous commençons par un chemin le long de la mer qui nous fait traverser la mangrove et la jungle pour atteindre la jolie plage de Teluk Paku (trail 3). Au dessus de nos têtes, des nasiques sautent de branches en branches. Comme ils ne sont pas très athlétiques, on les regarde en espérant qu'aucun ne nous tombe dessus. Aucun raté pour cette fois-ci!

Quatre touristes néerlandais nous proposent de partager un bateau pour aller à la plage de Teluk Pandan Kecil. Ce n'était pas prévu mais nous sautons sur l'occasion (vu le tarif et le temps de marche que cela nous fait économiser!) et bénéficions d'une mini-croisière avec explications du boatman. Nous nous arrêtons même au pied du symbole du parc Bako Sea Stack, ilôt qui ressemble, semble-t-il, à un cobra prêt à attaquer.

La plage de sable fin, entourée de formations rocheuses impressionnantes, sur laquelle nous arrivons est très belle. Elle est surplombée d'un énorme rocher qui donne un magnifique point de vue sur la baie.

De là, nous empruntons le trail 6 en direction de l'entrée du parc. Il s'agit d'un plateau assez aride où nous observons plusieurs plantes carnivores. Cela tranche bien avec la forêt dense de l'autre chemin. Nous faisons une courte halte au belvédère sur Teluk Pandan Besar et faisons la rencontre des crabes à grosse pince sur notre chemin du retour. Drôles de bestioles!

Il nous reste encore un peu de temps avant l'arrivée de notre bateau. Nous partons donc arpenter un dernier chemin (trail 1) en direction de la plage de Teluk Delima. Ce petit trek arrive sur une jolie mangrove. Arrivant à marée haute, la plage n'est que partiellement accessible.

La marche sous le soleil et la chaleur nous a bien épuisé. Nous terminons la journée au centre des visiteurs en sirotant un soda frais en attendant notre boatman. On entend, à travers les conversations des voisins, que les nasiques ne sont pas loin. Ni une, ni deux, on file les observer à nouveau. Et on n'est pas déçu. Ils roupillent (comme des papis un peu éméchés le dimanche midi au repas de famille) et se reveillent tranquillement. C'est vraiment chouette à voir et on repartira avec cette belle dernière image d'eux.

Nous nous sentons chanceux d'avoir vu autant d'animaux en une journée et de bénéficier d'un si beau temps! En plus, le parc est vraiment beau et les treks traversent des paysages très variés (7 au total). On recommande vivement!

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Parmi les incontournables à vivre à Bornéo, il y a la vie en longhouse, habitat traditionnel des ethnies Bidayuh et Iban. Il s'agit de plusieurs pièces, regroupant chacune une famille, côte à côte dans une grande maison continue, avec des espaces de vie commune (Ruai - véranda). Une sorte de village regroupé en un seul habitat.

Plusieurs agences proposent des tours à la journée ou sur plusieurs jours dans ces "villages" mais nous ne sommes pas convaincus par leur offre, trop touristique et commerciale. Nous nous tournons alors vers une agence française de tourisme équitable, Bornéo à la carte. Cette dernière propose un séjour de 2 ou 3 nuits dans un village Iban, où seule cette agence se rend, 2 mois par an seulement. L'offre est alléchante et nous faisons une entorse à notre budget (les expériences insolites ont un prix!) pour 2 nuits chez les Iban.

Notre guide, Es, un malais musulman plein d'humour, vient nous chercher à 6h30 du matin. Il est l'un des deux guides à opérer le séjour chez les Iban. Le village en question se situe à plusieurs heures de route de Kuching, dans la région de Betong. Le trajet en voiture nous permet de voir tous les travaux engagés sur la Bornéo Highway, le principal axe de circulation du Sarawak. 5h de route et une pause déjeuner plus tard, nous retrouvons un villageois, dont le surnom est King Kong (de part sa forte carrure), qui nous mènera en 4x4 vers le point de départ de notre randonnée.

Le départ se fait depuis une autre longhouse, où nous sommes chaleureusement accueillis. Notre guide a fait l'acquisition d'une machette pour la randonnée, qui attire les regards des hommes du village. Il nous faudra 3h30 de marche pour atteindre le village de Siba Perdu. Il fait chaud, on transpire beaucoup (pour changer!) mais les paysages et points de vue sur les montagnes environnantes sont magnifiques. Nous traversons des plantations de poivriers, principale culture et source de revenus des Iban. Il s'agit de poivre noir ou blanc, selon la méthode utilisée. Le poivre noir est récolté et directement séché au soleil, tandis que le blanc doit être préalablement immergé dans l'eau de la rivière plusieurs jours.

Nous arrivons au village en fin d'après-midi, avec la jolie couleur du jour qui décline. Le village a tout le nécessaire pour être autonome: poules, coqs, cochons, potagers, eau de la rivière, ainsi que des chiens et des chats. La longhouse comprend 14 familles, soit 14 "appartements", à la suite les uns des autres. Deux familles s'occuperont de nous pendant notre séjour. Nous dormirons chez l'une et mangerons chez l'autre. Les tâches sont bien réparties.

Vue à notre arrivée 
Arrivée au village de Siba Perdu 

Nous faisons la connaissance de nos hôtes: Indai Not et son mari Apai Not. Indai Not a 31 ans, elle vient de la première longhouse que nous avons croisé sur notre route, elle est venue vivre ici car son mari et sa belle famille sont originaires de cette longhouse. Sa belle-soeur et sa belle-mère vivent également avec eux. Ils ont deux enfants, mais nous ne les verrons pas. La semaine, les enfants vont à l'école et vivent en internat. Seuls les enfants en bas âge sont présents, cela manque un peu d'agitation dans le village!

L'appartement est composé de deux pièces: un salon qui se convertit en chambre le soir venu (matelas au sol avec moustiquaire) et une cuisine. Il y a également un étage mais qui sert à entreposer des affaires. Toutes les salles de bain sont situées à l'extérieur, en face de chaque appartement.

Intérieur et ruai 

Nous mangeons dans la famille de Rambo, un fameux chasseur-pêcheur, avec sa femme et son beau-père. Ce dernier, un des plus âgés de la communauté, porte encore les attributs physiques des anciennes générations: tatouages et oreilles perçées. Hommes ou femmes, il fallait avoir beaucoup de tatouages pour plaire. Mais les nouvelles générations ne perpétuent plus cette tradition, ils ont encore quelques tatouages, mais ils ne se perçent plus les oreilles.

Le temps s'écoule tranquillement à la longhouse. Nous prenons notre douche à un point d'eau à l'entrée du village, en plein air, au milieu des poules, vêtue d'un sarong pour Claire et en caleçon pour David. On est bien en pleine immersion!!

Il n'y a de l'électricité que le soir, grâce au générateur électrique. Les soirées se passent principalement à discuter tous ensemble sous le Ruai. Les hommes fument et se font des blagues pendant que les femmes brodent les tenues traditionnelles au point de croix (J'ai (Claire) ainsi pu leur montrer que je connaissais aussi cette technique) ou préparent le rotin pour la vannerie (tapis, paniers).

Atelier point de croix, entre femmes (Indai Not à ma droite)

Nous ne comprenons pas tout, seuls quelques uns parlent un peu anglais, mais nous sommes charmés par l'ambiance joyeuse et les éclats de rire. On comprend très vite qu'ils ont beaucoup d'humour et aiment bien se taquiner. Ici, on ne se demande pas tous les jours si ça va, mais plutôt "t'as pris ta douche?!". D'ailleurs, habitués à la visite de français, ils ont appris quelques mots. Il est donc courant d'entendre les villageois nous dire "bonjour, merci, t'as pris ta douche?".

Le lendemain, nous partons à la journée avec Es, Rambo et Apai Not. Au programme, randonnée dans la jungle, pêche et pique-nique. Nos compères sont simplement équipés de chaussures en plastique et de paniers en rotin, quand nous, nous revêtons chaussures de randonnée et sac à dos...! La pluie de la nuit rend les sentiers boueux et glissants. Et comme quoi, l'habit ne fait pas le moine, les deux seuls à glisser et tomber, c'est bien nous! Comment ça, on n'est pas adapté..?! 😋 Nous croisons même un scorpion.

Rambo nous fait passer dans des itinéraires connus que..par lui-même, frayant le chemin à coup de machette. On comprend mieux son surnom, c'est vraiment l'homme de la jungle! Sur la route, ils trouvent un palmier et Apai Not le coupe aisément en quelques coups de machette pour en récolter le coeur.

Nous arrivons à la rivière. À peine le temps de se rendre compte qu'une sangsue s'est introduite dans mon short (Claire) et celui de Es 😨, que nos deux villageois se lançent dans une pêche effrénée. Oubliez la canne à pêche et le siège, ici on pêche au harpon (retenu par un élastique) et au masque. Nous admirons l'aisance avec laquelle ils plongent en apnée, pour déloger les poissons cachés derrière les rochers (poissons chat, poissons serpent et autres petits poissons non identifiés). Nous les aidons en ramassant les poissons et en les mettant dans les tubes de bambous.

Nous remontons la rivière, les pieds dans l'eau, jusqu'à une jolie cascade. L'endroit idéal pour notre déjeuner! Nos hôtes sortent tout le matériel nécessaire de leurs paniers: assiettes, couverts, gobelets, boissons, riz, ananas... Ils préparent un feu. Puis ils vident et découpent les poissons et coupent le coeur de palmier. Ils mettent le tout dans les tubes de bambou avec de l'eau, à bouillir sur le feu. Un des plus gros poissons sera cuit au barbecue. Nous nous régalons!! Et là, nous sommes certains que le poisson est frais! Nous sommes ébahis devant autant de débrouillardise et tout ce savoir transmis de génération en génération. On se rend compte que de notre côté, au milieu de la jungle, on ne saurait pas faire grand chose et que l'on a perdu ce lien avec la nature.

Le meilleur pique-nique de notre vie!

Les Iban sont traditionnellement animistes. Certains sont également catholiques. Ils croient en un esprit, une force vitale, qui anime les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels. Ils se soignent avec les chamans. Ils donnent beaucoup d'importance aux rêves. Ils nous expliquent, par exemple, que si quelqu'un a fait un mauvais rêve la veille d'un jour de pêche, ils n'iront pas pêcher. La chasse au crocodile est autorisée, sous quota, car l'espèce devient invasive et aggressive pour l'Homme. Pour cela, ils demandent au chaman d'entrer en connexion avec les esprits des crocodiles et de faire apparaitre aux chasseurs le crocodile le plus dangereux, c'est ce dernier qui sera tué. Il y a un profond respect pour la nature. Les Ibans vivent essentiellement de ce qu'ils trouvent dans la jungle.

Sur le chemin du retour, Rambo souhaite nous montrer sa plantation. Il s'agit d'un endroit magnifique, parfaitement aménagé avec des bassins d'eau, des fleurs et quelques cultures vivrières (piments, cocotiers, durians..). Rambo nous offre une noix de coco puis sur ses conseils, nous nous essayons à récolter le poivre. Il s'agit d'un travail minutieux et de longue haleine, surtout sous ce soleil de plomb.

Cueillette du poivre avec Rambo ! 

Viendra ensuite un grand moment, où Rambo et Es, veulent nous faire goûter le fameux durian! Nous avons vu ce fruit partout en Asie. Malgré sa très forte odeur, les Asiatiques en raffolent. Il est surnommé "le roi des fruits" de par sa taille impressionnante mais aussi son prix! L'odeur nous a toujours dissuadé de goûter, mais là c'est l'occasion, alors on se lance! David est le premier à avoir cet honneur. C'est avec un grand sourire et entre ses dents qu'il me le tend en me disant "tiens, c'est horrible..". Tu exagères David, cela ne doit pas être aussi terrible..! Ah bah oui, c'est vraiment pas bon! 🤢 Il faut imaginer un mélange de fromage, ail, oignon, poivre..vomi!! haha! Surprenant pour un fruit! Bon les goûts et les couleurs sont très personnels, alors on dira que nous n'avons pas aimé et on vous propose de goûter par vous mêmes! On leur fait donc comprendre que l'on n'est pas fan.. Ce n'est pas grave, Es, le mangera quasiment en entier en nous disant "ça a un goût de paradis" 🤔. Il nous explique que sa femme en est tellement folle, qu'ils peuvent faire des centaines de kilomètres juste pour aller en acheter.

Après cette expérience gustative, nous retournons au village. Nous faisons la rencontre d'un autre groupe de français, Sylvie et Alain de Grenoble, Louisa de Nantes et leur guide d'origine Iban, Chris. Ils sont accueillis dans une autre famille. Ils ont choisi l'option 3 nuits, avec une nuit en campement, c'est pourquoi nous ne les avions pas croisé la veille. Ils en reviennent émerveillés! Nous sommes tous conviés chez le chef du village pour goûter les alcools locaux. Nous goûtons tout d'abord le tuak, un vin de riz, assez doux et sucré, puis la liqueur de riz, beaucoup plus forte! Nous filons ensuite à toute vitesse en haut de la montagne, tout près, pour ne pas rater les derniers rayons du soleil. C'est un magnifique coucher de soleil qui s'offre à nous.

Une fois la nuit tombée, les villageois nous proposent d'aller voir une tarentule, mais cette dernière a bien plus peur de nous que nous d'elle et reste terrée dans son trou. On en verra que les pattes velues.

Concernant la nourriture locale, nous goûtons tout ce qu'ils nous proposent, le plus souvent issu de la chasse et la pêche. Nous mangeons du sanglier et du chat sauvage (civette), ainsi que de bons petits gâteaux maison à la forme de sombrero. Nous n'aurons pas l'occasion de manger du "renard volant", c'est à dire de la grosse chauve-souris. On les verra vivantes et en cage dans la cuisine de Rambo, flippantes!

Lors des repas, le grand jeu consiste à nous resservir nourriture et boisson à peine notre assiette ou verre à moitié vide. "Makaï" signifie "manger" en Iban. On entendra cela une centaine fois! Un peu plus à l'aise le dernier jour, je (Claire) chambre Rambo en voulant le resservir à son tour et en lui disant "Makai Makai", ce qui le fait hurler de rire! Il apprécie que l'on blague, signe pour lui que nous passons un agréable séjour. Le temps d'échanger quelques photos de nos familles respectives et de Nantes, il est déjà temps de repartir. Nous serions bien restés plus longtemps dans le paisible village de Perdu (heureux hasard du nom). Tout le village nous accompagne pour nous dire aurevoir, nous sommes émus, surtout de quitter Rambo et son chaleureux sourire!

De g à d: le fils du chef du village, David, Claire, Rambo,Es et Indai Not 

Pour le retour, pas de randonnée, mais une virée façon montagnes russes en 4x4, avec King Kong pour pilote (encore mieux que Mario Kart! 🤣). Nous retrouvons la voiture d'Es et les 5heures de route pour rentrer à Kuching. Il nous faudra quelques jours pour redescendre de notre nuage! Nous garderons de magnifiques souvenirs de cette rencontre..! Il ne manquait que Frédéric Lopez, pour vraiment se sentir comme dans Rendez-vous en Terre Inconnue..!

Perdu extreme...no airbags..we die like real men! 😨

Quelques mots en Iban: Makaï (manger) - Niérou (boire) - Mana (beau, bon) - Manis (sucré) - Mandi (douche) - Panas (chaud) - Lela (fatigué).

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Gunung Santubong

Volontariat à Santubong

Publié le 9 août 2018

Cinq mois de voyage se sont écoulés (déjà!) et on ressent l'envie (et le besoin) de se poser quelque temps dans un même lieu. Envie de ne plus réfléchir à "où dormir?", "où et que manger?", "que visiter?", "comment s'y rendre?" pendant quelques temps. On cherche donc à faire un volontariat de 2 semaines à Bornéo via le site internet workaway. En général, les volontaires "travaillent" 4 à 6h par jour en échange de l'hébergement et la nourriture. Ça nous convient bien et ça ne nous fera pas de mal de bosser un peu (histoire de pas oublier ce que c'est)! 😀

Après de multiples recherches et demandes, une guesthouse nous propose de venir lui donner un coup de main. Il s'agit de Nanga Shanti, un hébergement construit et tenu par un couple de français situé sur la presqu'île de Santubong (à moins d'une heure de Kuching) en bord de mer, perdu au milieu de la jungle. On peut y accéder par la mer (30min de bateau) ou par la terre (plus de 2h de marche).

Sur le trajet en bateau entre Kampung Buntal et Nanga Shanti 

Matthias et Sophie gèrent cet hébergement insolite qui est ouvert de mai à septembre. Il y vivent en compagnie de leur charmante fille Lola (2 ans 1/2) et leur adorable chienne Kali. Ils ont découvert ce lieu par hasard et ont tout construit de A à Z. Ils ont fait un travail titanesque d'un an et demi pour défricher et construire ce lieu chaleureux composé d'un restaurant, de 3 bungalows avec vue sur mer et d'une longhouse de 4 chambres. Tout a été conçu de manière la plus écologique possible : panneaux solaires, plantes filtrantes, produits bio, compost, utilisation de l'eau de la rivière,... Vu l'isolement, ils font pension complète et viennent chercher en bateau les clients dans le village le plus proche, Kampung Buntal.

Plusieurs photos sont issues du site web de Nanga Shanti. 

Nous faisons la connaissance de Lilian et Gregory, deux jeunes Lyonnais, également volontaires. Sophie nous explique le fonctionnement et les tâches à réaliser en fonction des besoins : nettoyage des sanitaires et des chambres, aide en cuisine, service, plonge, entretien des chemins, babysitting,... Dû à l'isolement et à la restauration sur place, il y a beaucoup à faire! Nous travaillons bien plus que prévu et n'avons que peu de temps pour profiter du lieu. Exténués par le rythme intense et la charge de travail, nous décidons d'arrêter au bout de 6 jours.😴 C'est dommage car le lieu nous plaisait mais cela nous semble trop en tant que volontaires. Par contre, en tant que vacanciers, c'est très chouette!

On a tout de même apprécié les échanges avec les invités de passage. Le restaurant ouvert et les dîners tous ensemble ont grandement favorisé les rencontres. Nous y avons croisé pas mal de Français dont Sylvie, Alain et Louisa (rencontrés chez les Iban), une famille danoise, un couple australien, des soeurs américaines et un couple hollandais.

Durant les courtes pauses, nous avons pu nous baigner sur la plage en contrebas et nous balader le long de la mer jusqu'à une autre plage un peu plus loin avec Sylvie, Alain et Louisa...et Kali. Nous étions ravis de les retrouver et d'apprendre à mieux les connaître. On espère vivement les revoir en France à notre retour!

Vous l'aurez compris, cela restera une expérience mitigée. De plus, nous ne sommes décidémment pas fait pour la vie dans la jungle : piqûres de moustiques, mouches de sables, fourmis et nombreux animaux dangeureux environnant (serpents, scolopendres, araignées,...). 🤕

Sylvie et Alain dans le bateau - Matthias à la barre - Sophie, Lola et Kali sur la plage

Nous ne savons pas encore si nous retenterons l'expérience du workaway, en tout cas, pas tout de suite! 😀

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Publié le 10 août 2018

Ayant une semaine à combler, dûe à notre départ anticipé du volontariat, nous devons envisager un plan B. Pour cela, retour à Kuching pour 2 jours. On récupère de notre fatigue et on avise pour la suite.

Nous décidons de poursuivre notre exploration du Sarawak, par le nord-est, vers la ville de Sibu. Accessible par la mer ou par la terre, nous optons pour une virée maritime de 5h à bord d'un ferry express. La navigation par les canaux avant de retrouver la mer est jolie et verdoyante. Cela nous permet de voir l'activité portuaire et les bâteaux de pêche colorés.

Sibu n'est pas une ville qui nous charme au premier abord, mais en la parcourant, on la trouve plutôt sympathique, avec son influence chinoise et sa proximité avec la rivière Batang Rejang. A l'instar de Kuching et les chats, le symbole de ville ici est le cygne. La ville est très peu touristique et on s'en rend bien compte à la façon dont les locaux sont étonnés de nous voir! Mais partout, l'accueil est sympathique et plein de sourires!

Nous logeons dans un hôtel standard, le Ban Hui, bien situé, en plein centre. Mais on découvrira plus tard, étant samedi soir, qu'une discothèque n'est pas loin, on a le droit au "boum boum" jusqu'à 4h du matin et à la sortie des fêtards plutôt énervés qui se chauffent en bas de notre fenêtre ou partent en faisant crisser les pneus de leur moto et voiture...😒

Nous visitons un joli temple chinois, avec une pagode récente de 7 étages. Pour la visiter, il faut demander la clé à l'entrée du temple.

Depuis là-haut, la vue donne un bel aperçu des environs et de l'activité fluviale. On assistera d'ailleurs au chargement de cochons vivants sur un bateau, pauvres bêtes!

Le soir, nous flânons dans les rues, profitant de l'air légèrement moins chaud (dire "frais" serait mentir), jusqu'au marché de nuit.

Nous tombons, par hasard, sur le spectacle de fin d'année d'une école de musique. On regarde les enfants et les jeunes à la batterie, guitare, piano et chant. Tous ne reprennent que des musiques contemporaines anglosaxonnes (Muse, White Stripes..).

Après une nuit agitée donc, nous visitons l'intéressant musée d'histoire de Sibu. Très joliment mis en scène, il reprend l'histoire de la ville et des différentes ethnies qui composent le Sarawak, le tout dans un bâtiment circulaire. Puis nous partons sur le circuit du street art, Sibu ne fait pas figure d'exception, même si ce dernier n'est pas très développé (moins de 10 oeuvres).

Nous visitons le grand marché central, avec des centaines d'étals (fruits, légumes, viande, poisson, épicerie, jouets, vêtements..).

Nous faisons une autre boucle dans la ville, pour aller voir une mosquée et le quartier musulman traditionnel. Mais la balade au bord de gros axes routiers n'est pas très plaisante.

Le soir, nous mangerons dans un très bon restaurant, le Payung Café (salade de pomelo, poisson et nems aux champignons parsemé de parmesan..du parmesan!!! quel bonheur! 🤗😍, gâteau à la banane et glace vanille). Cela nous change un peu du classique riz-nouilles!

Après 2 nuits à Sibu, nous continuons vers la ville de Bintulu à 4h de bus.

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Nous arrivons dans l'après-midi à Bintulu. Nous découvrons que l'hôtel que nous avons réservé n'est pas dans le centre-ville comme nous le pensions mais...dans une zone commerciale à 2 kilomètres.😧 Par contre, l'hôtel The Inn dans lequel nous allons est moderne, calme et propre. En plus, notre chambre est spacieuse et dispose de deux grandes fenêtres. Ce sera parfait pour nous reposer!

Une fois les bagages posés, on décide de se rendre à pied dans le centre-ville. La balade est loin d'être des plus agréable. Nous traversons des grands boulevards et marchons le long d'une route en construction sans trottoir avec des odeurs repoussantes, un trafic important et un tas de poussière. 😝 Au top!

A l'arrivée, nous ne sommes même pas récompensés. La ville est à l'image de notre balade : peu attrayante. Seuls une clock tower, un temple chinois et le bord de rivière ont un léger intérêt. Nous filons ensuite vers le marché de nuit, beaucoup plus agréable. Les gens sont étonnés de nous voir là et nous adressent de grands sourires. On achète de quoi dîner et on rentre à l'hôtel.

Le lendemain, nous partons tôt en taxi, ou plutôt en Grab (similaire à Uber), en direction du parc national de Similajau. Ce dernier se situe à une trentaine de kilomètres de Bintulu. Le chauffeur nous dépose et nous convenons du retour avec lui dans l'après-midi.

Le sentier principal qui s'étend d'un bout à l'autre du parc longe la côte et est jalonné de différentes plages. Nous l'empruntons mais n'allons pas jusqu'à la Golden Beach, située à 10km. Nous nous "contentons" de marcher 7,5km (aller) dans la jungle (encore une fois!) jusqu'aux deux plages où les tortues ont l'habitude de venir pondre la nuit (Turtle Beach I & II). Il est agréable d'entendre le bruit des vagues qui nous accompagne tout le long du chemin. Ces plages sont vierges et magnifiques. Il fait beau, très chaud et humide mais...on ne peut pas se baigner car il y a des crocodiles, des méduses et des courants violents. 🐊☹

La plage près de l'entrée du parc  avec le soleil levant
Des ponts et un chemin bien balisé 
Les plages 
Notre préférée, Turtle Beach II, où nous pique-niquons 

Nous apercevons, très furtivement, des petits sangliers et une civette (sorte de chat sauvage). On croise également beaucoup de crabes et de bernards-l'hermite mais pas de croco... malgré les panneaux. D'un côté, c'est peut-être pas plus mal! 😀

Le retour sera plus laborieux. Nous repartons tout de même contents de cette journée de marche. On s'est bien dépensé, on a bien sué et on a vu de très beaux paysages, seuls dans le parc. Le chauffeur du matin vient nous récupérer. Pensant que nous aurions faim, il nous a acheté des en-cas malais et chinois. Quelle gentille attention! Les gens ici sont vraiment adorables! Il nous fait même un bref historique de la ville. Il semble désolé pour nous qu'il n'y ait pas grand-chose à visiter.

On passe ensuite les 2 jours suivants à nous reposer dans notre belle et agréable chambre d'hôtel et à rattraper notre retard sur le blog (d'où les publications rapprochées ces derniers jours!). Fatigués par tant d'activité, on se fait même une petite séance de cinéma pour voir l'incroyable dernier volet de la série Mission:Impossible en anglais! Hormis les sous-titres en malais et chinois, on se croirait au CGR ou au Gaumont du coin !

  Ça se passe à Pariiiiiis !!!!!

Bintulu n'est pas sur les circuits touristiques et on comprend pourquoi. Cette ville industrielle s'est très rapidement développée autour de l'énergie et notamment du gaz naturel. Elle compte d'ailleurs l'une des plus grosses usines au monde. Elle exporte aussi beaucoup de bois exotiques. Les gens y viennent pour travailler mais pas pour se balader. C'est donc un petit échec mais le parc était bien sympa. Vous voyez, on partage aussi nos flops! 😆

Retour à Kuching en bus de nuit avec des chauffeurs se prenant pour Schumacher et une clim' à -10°C. Bref, on a bien dormi! 😀

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Publié le 11 août 2018

De retour à Kuching (pour la énième fois), nous nous remettons de notre fantastique nuit de bus. Le soir, nous dinons avec Sylvie et Alain, qui repartent en France, le lendemain. L'occasion de faire le bilan de nos escapades respectives à Bornéo. Ils reviennent tout juste d'un autre parc où ils ont pu admirer la rafflesia (plus grande fleur du monde!). Nous n'en avons pas eu l'occasion.

Voici à quoi ressemble la fameuse fleur, Rafflesia 

Nous profitons de notre dernière journée à Bornéo, pour aller marcher, une fois n'est pas coutume, dans la jungle. Cette fois-ci la raison est autre, nous voulons voir la fameuse cascade du parc national de Kubah. On s'y rend en 45 minutes de scooter. Puis on monte, on grimpe, on redescend, on sue et nos efforts sont récompensés par cette vue..!

Etant samedi, il y a un peu de monde, surtout des locaux. Pour profiter de la baignade plus paisiblement, nous montons au dessus de la cascade et trouvons des petites piscines naturelles. Ça rafraichit!

Mais l'effet n'est que d'un court instant, il faut bien repartir ensuite. On remonte, regrimpe, redescend et re-sue à grosses gouttes!! Les joies du climat équatorial!

 Observation de la jungle

Une dernière soirée tranquille à Kuching et demain, nous nous envolons pour l'Indonésie où nous retrouverons Charlotte, la soeur de David, à l'aéroport de Jakarta. On a hâte !! 🛫

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La Malaisie est un chouette pays! Nous nous y sommes beaucoup plu. Nous avons aimé la diversité des cultures et religions qui cohabitent sans heurt ni jugement. Chaque communauté semble acceptée et représentée et les enfants apprennent à l'école le respect et un peu de chaque religion. La France ferait bien de suivre leur exemple.

La péninsule n'est pas si grande et propose une belle variété de paysages entre mer, jungle, montagnes, plantations de thé, parcs nationaux et villes historiques. On dirait aussi qu'elle s'est "spécialisée" dans le street art que l'on retrouve dans beaucoup de villes du pays. Un crochet de quelques jours à Singapour vaut la peine car c'est une ville impressionnante. Nous avons moins aimé Bornéo, assez déforestée, où il est compliqué de voyager en indépendant.


Nos coups de ❤:

- La gentillesse des Malaisiens

- La tolérance vis-à-vis des différentes religions et cultures du pays

- La vieille ville de Georgetown avec ses maisons chinoises et ses oeuves de street art

- Les plantations de thé et le doux climat des Cameron Highlands

- Le snorkeling, les plages et l'eau turquoise des îles Perhentian

- L'appel à la prière envoutant depuis la mosquée flottante sur Pulau Perhentian Kecil

- L'ambiance de feu dans un boui-boui de Kuala Tahan lors du match de foot France-Argentine

- La nage avec une tortue à Tioman

- La piscine rooftop avec vue sur les buildings de Kuala Lumpur

- Singapour, sa marina et Gardens by the Bay

- La renconte avec les singes nasiques et les orangs-outans à Bornéo

- L'immersion chez les Iban

- Toutes les belles rencontres (notamment Ivy & Gwen, Trine & Salim, Lasse & Eva, Alain & Sylvie et Louisa)

- Les retrouvailles avec Kevin à Singapour


Nos flops 👎:

- Le climat equatorial chaud et humide

- L'expérience de workaway à Bornéo

- Les villes sans intérêt de Bintulu, Johor Bahru et Jerantut

- La difficulté à voyager en indépendant à Bornéo

- L'échec du visa indonésien 60 jours à Penang

- Le retour en scooter vers Kuching sous des trombes d'eau

- L'odeur et le goût du durian


Nos coups de gueule ! :

- La déforestation massive au profit de l'huile de palme, qui pose vraiment question pour l'avenir

- Les bouteilles plastiques qui jonchent les plages et polluent les océans

- La climatisation exagérément froide dans les bus, restaurants et centres commerciaux


🛌 Les hébergements 🛌

Nous avons opté pour des hébergements à petit prix (auberge, hôtel, maison d'hôtes) sauf pour KL où nous nous sommes fait plaisir. Nous nous en sommes tirés entre 9 et 45€ la nuit avec une moyenne de 15€ la nuit à 2.

Voici quelques hébergements que nous recommandons:

Georgetown : Carnarvon House. Vieille maison chinoise, bon petit déj. Attention chambres sans fenêtre.

Tanah Rata (Cameron Highlands) : Father's Guesthouse. Auberge simple mais propre.

Pulau Perhentian Kecil (Coral Bay) : Butterfly Chalet. Basiques mais vue sur mer et peu cher.

Kuala Tahan (Taman Negara) : Julie's Hostel. Simple mais avec tout le nécessaire (clim et sdb privée).

Kuala Lumpur : Airbnb au D'Majestic by Swiss Garden. Notre préféré!

Pulau Tioman (ABC Bay) : Mokthar's place. Bungalows près de la mer avec sdb privée.

Singapour : Airbnb au Evergreen Residence. Pas trop cher pour Singap'. Excentré mais proche du métro.

Kuching : Merdeka Guesthouse 2 (dans village malais) et Sunset Homestay 2 (staff et espaces communs agréables)


🍽 La nourriture 🍽

La nourriture est assez variée : malaise, chinoise, indienne et dayak (des ethnies de Bornéo). Cela reste principalement composé de riz et nouilles. Nous avons une préférence pour la nourriture chinoise et indienne. Elle est assez bon marché dans les petits restaurants, les food courts ou hawker centers et sur les marchés.

Quelques-uns de nos plats préférés :

- Mee goreng mamak (nouilles sautées à la malaise)

- Nasi lemak (petit dejeuner malais : riz au lait de coco, cacahuètes, oeuf et/ou poulet et sauce pimentée)

- Wan tan mee (nouilles avec sauce soja, ravioli vapeur et émincé de porc)

- Rojak (salade de fruits et légumes locaux sucrée)

- Po piah (galette roulées farcie aux légumes)

- Chinese dumplings (boule de riz gluant farcie au porc dans une feuille de bananier)

- Roti canai (galette indienne servie avec une sauce curry)

- Kopi tarik et teh tarik (café et thé à la malaise)


Nos restos préférés :

Georgetown : Kedai Kopi Seng Thor (chinois)

Tanah Rata (Cameron Highlands) : Bunga Suria (indien)

Pulau Perhentian Kecil (Coral Bay) : Fatimah (malais) Excellents roti canai!

Pulau Kapas : KBC (occidental/malais)

Kuala Lumpur : marché de nuit dans Jalan Alor

Malacca : Selvam (indien) et Poh Piah Lwee (nyonya)

Kuching : Aroma Café (malais), Top Spot Foodcourt (fruits de mer) et Black Bean Coffee and Tea (super cafés!)

Sibu : Payung Café (malais)


💰 Bilan du banquier 💰

Coût sur place tout compris, à deux, pour 65 jours : 3020 € (soit 1510€/pers ou 23€/jour/pers.) dont 327€ les 3 jours à Singapour (soit 55€/jour/pers.).

Singapour a fortement augmenté notre budget comme vous pouvez le voir. L'excursion chez les Iban à Bornéo nous a aussi fait dépenser un peu plus mais la semaine de volontariat a légèrement compensée. Au global, on s'en sort bien. On est encore en dessous de notre budget prévisionnel. Le banquier se porte bien.


⁉ Le saviez-vous ⁉

Malaisie :

- Les Malaisiens se baignent tout habillé.

- Il n'y a pas de chiens errants mais beaucoup de chats, qui pour la plupart ont la queue cassée ou coupée.

Singapour :

- L'entrée au casino est gratuite pour tous sauf pour les Singapouriens (100$) pour les dissuader de jouer

- On peut avoir une amende de 300 à 1000$ si on traverse en dehors des clous, crache, mange ou fume dans le métro. Autant dire que ça ne rigole pas!

- Dans le métro, des messages invitent les passagers à dénoncer toute personne louche.


Pour conclure, on recommande vivement la Malaisie et Singapour. En plus, c'est une destination faisable en 15 jours ou 3 semaines incluant les étapes suivantes : KL, Penang, Cameron Highlands, Iles Perhentian, Singapour et Taman Negara (si vous voulez de la jungle!).