Quand nous sommes arrivés vers 20h30 à la guesthouse, Federico et Sophia nous attendaient dans le hall pendant que Léa était avec Paul dans sa chambre car elle ne sentait toujours pas bien. Sophia s’est proposé de l’aider car elle est médecin. Elle nous a dit qu’elle évite de le dire en général car beaucoup de monde lui demande de l’aide pour des choses souvent futiles et c’est fatiguant. Après une petite demi-heure, Léa a prit un comprimé et on est tous parti manger. C’était déjà la dernière soirée en compagnie de Federico et Sophia.
Le mercredi matin, nous avons continué la peinture le matin. J’ai fini de peindre la famille que j’avais dessinée, Edhyne a terminé son gecko pendant que Lorane dessinait un panneau avec la météo.
Ce que Marie et Edhyne ont fait sur le mur rouge rend vraiment bien c’est superbe.
Pendant ce temps, Léa et Paul étaient partis avec Song chercher des bonbons et des choses pour nettoyer les toilettes dans les deux écoles. Avec Marie, on s’est dévoué pour être en charge du nettoyage normalement mais finalement on l’a fait le mardi suivant et Edhyne et Lorane nous ont aidé avant que l’on aille toute ensemble assister les profs.
Nos Uruguayens quant à eux ont achevé le mur « Samart school ». Ce qu’ils ont fait est propre. Le mur n’attendait plus que les mains des enfants.
Et Sophia a dessiné un beau ciel avec des oiseaux près de l’entrée de l’école.
Le lendemain j’ai commencé à peindre avec Khum les nuages.
Le mercredi matin donc nous avons fini les travaux plus tôt que d’habitude car nous devions aller aider à préparer la fête de l’après-midi qui avait lieu dans l’autre école. Léa et Paul sont revenus du marché avec des beignets à la banane, des criquets. Du coup on a gouté tout ça. Apparemment c’est le marché où Rat achète les produits qu’elle nous cuisine.
Vu leur description, le marché fonctionne comme celui que nous avons vu à Siem Reap, la viande et le poisson sont étalées sans glace pour les conserver etc. Mais quand tout cela arrive dans nos assiettes c’est bien cuit et délicieux, on oublie rapidement d’où cela provient.
A 14h donc nous sommes partis à l’autre école tous les 8. Quand nous sommes arrivés, après une bonne vingtaine de minute sous la chaleur, nous avons retrouvé certains enfants. Ils nous avaient rejoint car si la fête avait lieu dans l’école qui est située plus loin de chez nous, en revanche, tous les enfants et professeurs étaient invités. Ils sont arrivés vers nous en criant « teacher ! teacher ! ».
Il y avait Srei Ka, Srei Peit, Lang notamment. Les autres je ne sais pas leurs prénoms.
Il faisait hyper chaud et nous manquions de bouteilles d’eau. J’avais proposé de l’eau à un groupe de petites filles elles avaient tellement couru qu’elles l’ont fini rapidement. Pour la première fois, on était confronté à ce qu’ils ressentent si souvent. On le voit que les enfants ont souvent soifs car dès qu’on leur en propose quand on fait la peinture ils acceptent direct et souvent ils en profitent pour boire beaucoup.
Quand nous sommes arrivés il n’y avait pas encore beaucoup d’enfants. 3 femmes étaient en train de cuisiner assises par terre sur un tapis et entourées de grandes marmites. Elles découpaient de la viande dans des bassines, qu’elles mélangeaient avec de la citronnelle et différentes herbes dont ils ne connaissent que le nom en Khmer et que je n’ai jamais vu ailleurs.
Le mari de Rat, Proum, qui lui surveillait tout ça donnait en même temps un cours d’informatique à distance. Nous sommes allés voir ses élèves dans la salle où il y a les ordinateurs. Ils s’entrainaient sur Word à recopier un texte écrit dans leurs livres. L’anglais est plus difficile pour eux car ils n’ont pas du tout le même alphabet. Il y a 59 lettres ils me semblent dans l’alphabet khmer, 26 consonnes et 33 voyelles. Le cours les aide donc à se familiariser à la fois avec l’informatique mais aussi avec notre alphabet. Par exemple, en cours il faut leur écrire le « K » d’une certaine façon car si on l’écrit comme on fait d’habitude, ils ne comprennent pas.
Song voulait que l’on sorte les bureaux des classes pour préparer la fête car les enfants avaient un repas offert du « poridge », c’est une sorte de soupe avec de la viande, du riz et des herbes dedans. Avec Edhyne, Marie, Srei Ka et Keil, nous avons entrepris de faire la vaisselle et de laver toutes les assiettes et les cuillères pour tous ceux qui allaient manger à la fête. La vaisselle ça se dit « lancha » nous ont dit les petites avec qui nous étions.
Pendant ce temps, Paul et Léa discutaient avec les Uruguayens ils nous ont dit que dès qu’on irait en Amérique Latine il fallait pas qu’on hésite à leur dire.
Lorane elle avait coupé plusieurs oignons à la suite et essayait de s’en remettre.
La plonge collective a duré une bonne heure. Pendant ce temps, un groupe de 8 mecs australiens est arrivés. Tous portaient le même t-shirt noir avec écrit « cambodia » dessus.
Monsieur Song nous avait dit que c’était eux qui finançait la fête, ils leur ont alors distribué des boissons puis ils ont mangé la fameuse soupe et ils ont commencé le concours de dessin. Les australiens leur ont offert des feuilles et des crayons. Avec les autres, on a mis un certain temps à comprendre pourquoi.
Je ne les ai vraiment pas appréciés, On ne les a vraiment pas appréciés. Ils ne nous ont pas parlé, ils sont arrivés, ils ont offert des feuilles, des crayons et des ballons, tout ça en ne parlant qu’à Song et en buvant des bières. Ils restaient en groupe. Ils auraient pu venir nous voir un peu. Ils sont juste venu pour donner de l’argent, faire une bonne action et soulager leur conscience. Le pire je crois que c’est ce qui nous a le plus choqué c’est qu’ils ont acheté des glaces à un marchand qui passait dans le coin mais il n’y en avait pas assez pour tous, donc une trentaine d’enfants n’a pas eu de glaces. Ils ont profité de la fête 2h30 et sont repartis toujours en groupe dans leur mini van. Monsieur Song nous a dit que le repas qui était servi aux petits ce soir-là était beaucoup plus copieux et riche que ce qu’ils ont l’habitude de manger le soir. Pour nous, c’était un repas peu nourrissant, sans saveur j’avoue que je n’ai même pas vraiment apprécié ce qu’on a mangé. Quand j’ai su que beaucoup n’avaient même pas la chance de manger ça le soir, j’ai réalisé à quel point même en étant ici avec eux, en vivant tous les jours, leur quotidien, nous ne voyons pas tout. Nous le soir après le cours on va manger un bon repas préparé par Rat et complet. Les enfants d’ici, on les voit tous les jours sourire et arrivés tous heureux à l’école mais on oublie tout leur quotidien et les difficultés parce qu’ils ne se plaignent tellement jamais. Ils ont l’air toujours contents. Alors on n’y pense pas forcément. Monsieur Song nous a aussi raconté qu’avant 18 ans souvent ils ne se lavaient pas les dents car cela revenait trop cher à leur famille. C’est vrai que maintenant qu’il a dit ça je le vois que beaucoup ont les dents très abîmées.
Mais cela n’a rien gâché à cette belle fête qui était organisé pour fêter l’anniversaire de la création de l’école. Le temps était avec nous, il n’a pas plu heureusement. Tout le monde était là, même les plus grands avec qui ont fait cours à 19h d’habitude, les amis de Serey. Elle a eu l’air de vraiment s’amuser, elle faisait plaisir à voir. On a joué au ballon avec eux, ça faisait plaisir de les voir dans un autre cadre que les cours.
Ils ont diffusé un film cambodgien, ils étaient tous morts de rire devant. Avec les autres, on ne comprenait rien. Même les images ne nous faisaient pas rire. Mais eux ils n’en pouvaient plus. Alors on est allé avec les plus vieux, et ils nous ont appris à danser quelques danses typiques. On devait tous tourner dans le même sens en faisant des gestes avec nos bras.
La fête a fini vers 21h30 et nous sommes rentrés à pied avec Rat, Mey et Srei Leah (ses deux filles). Tout le monde est parti au même moment quand la musique a changé et qu’elle est devenue beaucoup plus gloc comme quand le personnage principal meurt dans un film. On voyait tous que Rat était fatiguée mais elle ne voulait pas rentrer sans nous. Alors que 2h avant, quand la préparation de la soupe a été achevée elle a voulu rentrer pour nous cuisiner notre repas du soir car elle avait vu qu’on en avait pas beaucoup mangé. On a insisté pour qu’elle ne rentre pas et qu’elle profite.
On est donc tous rentré ensemble sauf Paul qui s’est fait ramener par Mister Li. En arrivant du coup, on avait tous trop faim heureusement on avait les goûter achetés le weekend à Siem Reap alors on a mangé ça. Paul, Lorane et Léa ont pu se doucher. Mais après l’eau a coupé et on n’a pas réussi à la rallumer. Depuis aujourd’hui, on s’est enfin comment faire. Après que Serey nous ait montré 4 fois, avec Marie on a enfin comprit toutes les étapes car c’est assez compliqué pour remettre l’eau ici.
Heureusement, le petit robinet de l’extérieur où on lave les pinceaux habituellement fonctionnait donc Edhyne a rempli des bouteilles d’eau pour que les filles puissent finir leur douche. Ce soir-là, la douche aurait vraiment été méritée mais bon Edhyne, Marie et moi avons dû attendre le lendemain.
Pendant la fête, vers 18h, Federico et Sophia sont partis. Ils hésitaient trop à rester mais ils avaient programmé des vacances à Bali et donc sont partis. Le temps d’une dernière photo et on s’est tous dit « au revoir ». On aurait bien aimé qu’ils restent avec nous. Le lendemain, un Urugayien et une Argentine sont arrivés. Edhyne nous a fait trop rire car elle a envoyé un message à Sophia en disant que les nouveaux étaient sympas mais pas autant qu’eux, et on a appris quelques heures après que c’était un ami de Federico.
Le jeudi matin, nous avons fini l’une des salles qui deviendra bientôt la salle informatique et débuté une nouvelle. Srei Peit, Khum et une autre petite fille sont venues nous regarder peindre. Plus tard dans la matinée, avec Khum on a débuté le mur que Sophia avait dessiné.
Les filles nous avait fait à tous un joli collier de fleur. Il était très minutieux et superbe. L’après-midi avec Edhyne on s’est posé dans une des classes (qui est maintenant équipée de ventilo comme toutes celles de la première école) et on a écrit pendant 3h sans voir l’heure passer. Au final, lorsqu’on a regardé, il était temps d’aller se préparer pour la classe. On est resté dans cette école, on n’est pas allé à l’autre car on voulait faire le mur avec toutes les mains des enfants et des professeurs. Bon et aussi parce qu’on est tellement attaché aux élèves de cette école qu’on adore y rester.
On a fait 6 mélanges de couleurs et out le monde a mis sa main sur le mur au fur et à mesure que les enfants arrivaient. Les profs comme les élèves avaient l’air de vouloir le faire. Ça faisait plaisir à voir. Edhyne et Léa peignaient leur main, avec Marie nous étions chargées de leur dire où les mettre et de les aider à faire un truc assez propre et Paul les aidait à se rincer pendant que Lorane prenait des photos. Après nous avons commencé le cours. Le prof était là du coup il a fait une bonne partie du cours seul et on regardait. On l’aidait dès qu’il avait besoin. Lorane quant à elle a emmené les nouveaux voir l’autre école pour que Michel puisse prendre des photos. Apparemment, ils se demandaient tous où on était, ils voulaient qu’on revienne. Pour la seconde heure, Paul et le prof ont pris les choses en main, c’est le cours de Paul celui-là il connait bien cette classe, on lui laisse. Pendant ce temps, je suis allée jouer avec Ka, Mey et Khum.
Les plus grands sont arrivés vers 18h45 et donc c’était à leur tour de mettre leurs mains sur le mur. Eux aussi ont eu l’air d’apprécier. Avec Marie ensuite, on a fait le cours, enfin la deuxième partie. Il a encore fallu lire un texte devant tout le monde. Ce que je déteste… elle le sait leur prof mais du coup ça l’amuse de nous le faire faire je crois.
Il y avait une grenouille dans la classe, du coup Edhyne a changé de côté en deux temps trois mouvements, ça a fait rire tout le monde.
Depuis hier soir, y a un lézard dans ma chambre. Je l’ai d’ailleurs toujours pas retrouvé. Malgré que Lorane m’ait aidé à la chasser. On s’habitue. On cohabite maintenant. Sauf l’autre jour, où un énorme lézard vert et gris s’est glissé dans la douche. Il marchait si vite. Ça nous a fait à tous une belle frayeur finalement Paul a réussi à le chasser.
Sonjai, la prof des grands après leur cours nous a demandé quelles études ont faisait. Elle nous a expliqué que sa sœur était très malade, que cette année elle finissait le lycée et qu’après elle ne savait pas si elle pourrait aller à l’université car c’est 500 dollars pour un mois sachant qu’il faut faire 4 ans d’étude pour arriver à l’équivalent d’une licence. C’est hyper cher pour le niveau de vie ici. Un ouvrier gagne chez Samart School, 170 dollars par mois. On a tellement de chance nous. Nos parents peuvent nous payer des études et surtout même si l’on ne peut pas aller en école privée, on peut au moins avoir accès à l’éducation et avoir une chance de faire des études quasi gratuitement. C’est en venant ici qu’on réalise à quel point on a de la chance d’être en France. Ils sont beaucoup dans le même cas. Leurs familles sont trop pauvres, ils ne peuvent pas continuer les études. C’est un cercle vicieux. Il faut que l’éducation progresse, donner des accès gratuits à ces jeunes si on veut que tout cela s’arrête et leur permettre d’accéder à un meilleur niveau de vie. Ça me fait penser à Mey la fille de Rat. Elle a tellement de potentiel. Elle serait en France elle serait première de sa classe, elle ferait de longues études et de grandes choses je pense. J’aimerai tellement qu’elle est la chance que l’on a. On en a parlé avec Edhyne, le jour où Rat veut envoyer ses enfants en France pour qu’ils découvrent notre vie, elle n’a qu’à appeler ils sont les bienvenus.
Sonja quant à elle veut devenir comptable mais ses parents voudraient qu’elle soit professeur. Le salaire n’est pas le même mais le coût des études non plus. En vrai, elle est adorable mais elle n’est vraiment pas faite pour enseigner. Mengchou elle ça se voit direct qu’elle a la bonne technique. Sonja personne ne l’écoute dans son cours. J’ai l’impression qu’après 2 semaines j’ai enfin réalisé où je suis arrivée, que leur quotidien ressemble à ça depuis des années. Ici, nous on vient, on vit quelque chose de magique et on va repartir à nos quotidiens bien tranquilles comparé aux leurs. Mais ils n’inspirent ni pitié, ni peine, ils vivent certes dans la pauvreté et connaissent des difficultés mais ils sont souvent heureux, ils sont en famille, ils s’amusent, ils chantent, ils rient.
Ici, il y a des dizaines d’histoires qui se ressemblent et qui me font réaliser que l’on ne règlera pas ça en venant deux mois et en offrant 2/3 ballons et de la peinture.
En y réfléchissant et en parlant avec Edhyne, on se disait qu’il faudrait vraiment essayer de trouver des sponsors pour financer des bourses et permettre à Serey, Sonja, Serin et les autres de continuer leurs études. Ça on ne peut pas le faire ici. Mais c’est quelque chose que l’on peut faire après.
Serin c’est le prof qui est souvent en retard. Lui, je ne sais pas comment il fait, il enchaine l’université, les cours à Samart School en tant que prof puis élève, il travaille avec les ouvriers. Bref, il n’a pas beaucoup de temps libre je pense. Ils ont des vies tellement remplies. Les professeurs ici gagnent entre 60 et 80 dollars. Ils gagent une misère, pas assez pour financer leurs études supérieures et pourtant ils ont envie et font tout pour s’en sortir.
Vendredi soir, avec Marie, Paul et Edhyne, on parlait après le repas et on discutait du niveau des profs en anglais. On se disait que le problème vient aussi des profs, ils n’ont pas tous un bon niveau. Par exemple, Mister Li avec qui on était l’autre fois avec Marie, il est dans le dernier cours de l’autre école. Edhyne l’a eu en tant qu’élève et apparemment il n’est vraiment pas très fort.
Un prof vient de donner sa démission d’ailleurs. Song veut qu’on l’aide à trouver un remplaçant et à faire passer des entretiens je pense.
Et donc ce soir-là, on a pensé qu’il serait bien de proposer aux professeurs des cours de soutien. On va leur soumettre l’idée plus en détails dimanche matin, car le 9 ils ont une réunion. Mais on se disait que Mengchou serait surement partante, Serey aussi. Et les autres aussi vu comment ils sont volontaires pour apprendre. On a donc directement écrit à Mengchou, qui est l’une des professeurs et la plus douée d’ailleurs pour qu’elle créé un groupe facebook. Bon ça été une petite galère car Song n’avait pas l’air hyper chaud pour qu’on discute avec son staff mais on l’a fait quand même et on a ajouté les professeurs sur facebook puis dans la conversation.
L’objectif est que les professeurs nous disent lorsqu’ils ont besoin d’aide ou du temps et qu’ils n’hésitent pas. On n’est pas venu là pour peindre des fleurs partout sur les murs, on veut être vraiment utile. Par exemple, Serey pendant que l’on peint souvent elle est dispo mais elle aide Rat donc au pire l’un de nous ira aider Rat et un autre aidera Serey pour ses leçons ou pour parler anglais.
Après il y en a qui ont des cours l’après-midi, donc pour eux ce sera plus compliqué bien sûr.
Même avec ceux du dernier cours, c’est compliqué parfois de les intéressés. Du coup, cette semaine avec Edhyne et Marie on a proposé aux autres de choisir des thèmes de discussions et de se mettre par groupe et de parler avec eux. Leur professeur était hyper emballé et eux aussi. Ils ont adoré, on l’a refait le lendemain du coup. Lundi après-midi, on avait toutes les 3 préparer des fiches avec du vocabulaire que Sonja devait leur expliquer le mardi soir afin qu’ils soient prêts pour mercredi.
Le vendredi matin, pendant que nous continuons la peinture, encore et toujours, Rat a amené Edhyne au marché. Tout le monde regardait Edhyne apparemment et Rat était toute contente de la présenter à ses amies nous a-t-elle raconté.
Le vendredi après-midi, avec Lorane et Edhyne ont a continué de peindre nos alphabets et Serey a proposé de nous aider mais elle a choisi des couleurs tellement bizarres pour peindre qu’avec les filles ont en est venu à se demander si elle n’était pas daltonienne. Rat
Le vendredi soir, avant le cours des grands on a tous joué avec les cordes à sauter et les ballons qu’on leur a achetés. J’étais épuisée mais c’était super. Ils sont super. Beaucoup reste après la classe une ou deux heures pour jouer avec nous. A force, je connais quasiment tous leur prénom même si les sonorités sont vraiment différentes des nôtres, ça finit pas rentrer. Et on a apprend du khmer, on sait notamment compter jusqu’à 10 maintenant : moi – pi – bai – bom – pram – pramoi – prampi – prambai – prambom – dope.