Carnet de voyage

Pandaventures : Cap Patagonie

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Par Ciløu
De part ces photos, je désire vous montrez la beauté et la réalité de l'instant, tel que je peux l'observer 🌈🌿☀️🌺🐼🌎
Mars 2019
8 semaines
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Publié le 13 mars 2019

C'est le lever du soleil qui me réveille dans un bus de nuit qui me porte jusqu'à Mendoza, capitale viticole du pays. Cette grande ville argentine se situe entre les immenses plaines de la Pampa & les montagnes andines, notamment au pied l'Aconcagua, le plus haut sommet de la Cordillère.

C'est ici que je décide de faire une alte sous le soleil, en chemin pour la découverte du Chili.

Mendoza est décrite comme ville méditerranéenne, en voici les raisons, même s'il manque la mer à ces beaux paysages : de grandes rues sont bordées de platanes, il y fait beau et chaud, entre jolies montagnes et vignes, l'atmosphère est sympathique, les habitants souriants et aimables, de grands parcs sont présents ainsi que de nombreux graffitis (qui font le bonheur de mes photos !) sauf qu'ici, ils ont pensé à l'évacuation des eaux quand ils pleut, en construisant des fossés partout dans la ville !

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Les nuages ont envahi le ciel mendozien, j'en profite pour faire mon sac et prendre le large, direction la mégalopole Chilienne. Je fais la route de jour afin de ne pas arrivé dans la nuit et surtout pour admirer la beauté des Andes, ces multiples couleurs et, biensur, le fameux Aconcagua!

Alors que j'étais en train de m'assoupir, un vieux monsieur me réveille tout enjoué, m'indiquant que se trouve à ma gauche El Puente Del Inca. J'acquiesse en essayant de l'apercevoir : c'est une arche jaune, blanche, rouge, ocre et verte qui se tient au bord de la route. Ce monsieur est Norberto Ovando, président d'une association de protection des parcs nationaux en Patagonie, il m'explique notamment, que cette arche est une formation géologique unique au monde qui s'est créée à partir de la période glacière, pour ce qui est du dépôt de minéraux formant un bloc et que la rivière Las Cuevas format l'arche par l'érosion au fil du temps.

Arrivée dans la capitale, une fois passée à la casa de cambio, me voilà en marche vers une auberge, cependant la nuit tombe et je ne me sens pas très rassurée d'être seule dans une si grande ville que je ne connais pas. Après avoir passé les rues Esperanza et Libertad, un voyageur avec son sac Quechua me double (les français sont facilement repérables !), je commence donc à lui parler histoire de ne pas être seule et d'arriver en toute sécurité dans un hostel.

Le lendemain, visite de la ville en marchant, je découvre que je vis dans un quartier résidentiel, peuplé de nombreux graffitis sur les murs d'immeubles assez petits. Plus je vais au centre, plus les édifices sont immenses et plus les voitures sont omniprésentes. Je décide d'aller sur la colline "El Cerro de Santa Lucia", afin de respirer un peu ainsi que de prendre de la hauteur : c'est à perte de vue que s'étend la ville, avec des montagnes à l'horizon, sur un fond de nuages de pollution... En dessous, se trouve le musée de l'artisanat des arts indigènes, une courte halte mais fort sympathique : instruments, bijoux, chocolats, musique et de très gentilles personnes sont là pour vendre mais surtout pour promouvoir ces arts et cultures ancestraux.


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Publié le 22 mars 2019

Je décide ensuite de faire escale dans la "Vallée du Paradis" Chilienne, histoire de changer d'air.

Valparaiso, amicalement appelée Valpo, est la seconde ville du pays, colorée, tranquille et côtière, j'y découvre l'océan Pacifique. Malgré un air plus respirable, la pollution est bien présente et les plages proches du port ne font pas rêver pour un première baignade !

Je rencontre Angel à l'hostel Mitico, c'est un étudiant chilien en sociologie qui adore papoter, il me propose de cuisiner ensemble le lendemain midi. C'est un délicieux curry au poulet et légumes que nous avons préparé, après être allés dans l'immense marché qui flerit tous les jours dans les rues, près du port de la ville.

Il me proposa ensuite de visiter les hauteurs de la ville 'graffée', étant donné que les plages sont trop proches du port, je préfère prendre de la hauteur. Puis au lieu de rentré direct à Santiago le jour suivant, je continue de découvrir son mode de vie et je le suis jusqu'à son université où j'assiste à une assemblée anti machisme institutionnel (grève de la faim, actions à mettre en place et échanges à propos de la création de cellule de parole dans la Fac, pour la défense de femmes, et contre les violences et abus sexuels qui existent dans les universités et dans la vie personnelle des étudiant.e.s).

Nous décidons ensuite d'aller à Limache pour le reste de l'après midi, où il va faire une colloc avec un ami, nous avons visité la bourgade ainsi que son futur appartement et nous voila de retour à Santiago en bus à la tombée de la nuit.

Demain, cap au Sud ✈️

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Publié le 23 mars 2019

Après avoir affronté la foule du métro un vendredi matin avec mes énormes sacs, direction l'aéroport de Santiago pour prendre un avion jusqu'à Punta Arenas. J'ai encore croisé de gentils chiliens qui m'ont aidé à trouvé mon chemin.

Choix stratégique de passer par les airs, car l'hiver arrive à grand pas vers le Sud et Super Papi du bus pour Santiago m'a assuré que la bonne saison pour découvrir la Patagonie se situe entre le 15 mars et le 15 avril.. En effet, la pluie a cessé ainsi que les vents violents, les touristiques disparaissent peu à peu et les températures sont encore clémentes. Même si comparé à Santiago, il va faire bien frais. C'est donc mon sac chargé de vestes, polaires, pantalons et bonnet que je suis prête à braver la fraîcheur du Sud !

Quel joie d'atterrir sous le soleil austral ! Ici pas de bus mais des taxis ou des taxis collectifs pour rejoindre la plus grande ville de la Patagonie Chilienne, située dans le detrois de Magellan. Punta Arenas fut un carrefour maritime très important avant que ne soit ouvert le canal de Panama. Elle vit encore d'activités portuaires, d'élevage de bovins et de tourisme.

Je suis donc au bout du monde, dans la ville la plus au sud du continent américain, car Ushuaia et Puerto Williams sont situées plus au sud mais sont sur des îles... Le calme, l'air pur et la fraîcheur sont très agréables ! En me promenant vers la plage, j'ai vu le Consulat de la République Croate, je me suis renseignée, la majorité de la population a des origines européennes (merci la colonisation...) et 50% de la population ici à du sang croate 🇭🇷

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Réveil aux aurores pour aller voir le lever du soleil sur l'eau, nuages, bateaux et goélands ont comblé mon bonheur photographique !

Après un très bon petit dej' à l'hostel Magallanes, où j'ai séjourné, ainsi qu'une multitude d'allemands, je prends Bus Sur pour rejoindre Puerto Natales. Choisir l'allée sur la droite dans le bus, afin de pouvoir admirer la côte, puis les prairies désertiques, quelques brebis s'y trouvent. Puis, au fur et à mesure, apparaissent des arbres penchés à cause des vents incessants qui balayent le paysage, ainsi que des champs, chevaux et des montagnes aux loin. Plus on roule, plus les montagnes enneigées se rapprochent, à droite un magnifique soleil, à gauche de gros nuages noirs où se dessine le bout d'un immense arc en ciel. Le vent souffle, il y fait plus frais qu'au sud !

Puerto Natales est la ville de départ de toutes les randonnées dans le fameux parc Torres del Paine, assurément l'activité la plus touristique de la Patagonie Chilienne, ce parc est célèbre pour ces magestueuses tours de granite au pied d'une laguna.

Il y a 4 manières de le visiter : des balades à la journée, une rando en forme de W, une en forme de O et la dernières fait un Q.

Étant débutante mais motivée, c'est le W que je choisis, il convient de faire un choix en amont car tous les logements et bus doivent être réservés à l'avance : tente louée directement dans les campings réservés ainsi que le petit dej et le souper, afin de minimiser le poids de mon sac (qui malgré ça, est bien lourd !).

Après avoir fait les réservations, loué matelas, sac de couchage pour basses températures mais très encombrant, bâtons et gants, traversé 5 fois le centre ville, je prends le temps d'aller prendre quelques photos au bord de l'eau.

Demain l'aventure commence !

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Publié le 29 mars 2019


Commencons par quelques explications :

El Parque Nacional de Turismo Torres del Paine est, depuis 1978 inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, sa taille actuelle est de 227 298 hectares. Paine signifie "bleu" en langue indienne aónikenk. Le parc est le résultat d'une série de processus d'érosions et de formations géologiques qui se produisirent il y a environ 12 millions d'années.

1er jour : après une courte nuit et un petit dej express, dans le confortable hostel Big Bang, je prends un taxi avec ma voisine du dessus vers la gare de bus. D'ailleurs, heureusement que Felipe, qui s'occupe de l'accueil de l'hostel, m'a aidé la veille à faire toutes les réservations sur internet, je peux également laisser sur place mes affaires qui ne sont pas nécessaires pour la rando.

C'est une dizaine de bus plein qui vont vers le parc, j'en profite pour faire un petit som' tant qu'il fait nuit. Lever de soleil sur la droite avec des montagnes qui se dessinent à l'horizon, tandis qu'un lac, el Lago del Toro, une montagne au sommet enneigé et les 3 tours captent l'attention générale sur le côté gauche. Arrivés à l'entrée du parc, devant les fameuses tours, il faut s'enregistrer et payer l'entrée du parc (21k pesos, soit 27€), puis prendre un mini bus qui mène au début du circuit (3k pesos) et au camping où je vais dormir la première nuit. J'y dépose mon sac et commence la rando à 10h sous un superbe ciel bleu ☀

Après avoir marché à travers des collines désertiques, croisé un renard, suivi le Rio Ascensio d'une couleur bleu laiteux enivrante, passé de nombreux ponts en bois, traversé une belle forêt, gravi le flanc d'une montagne ensevelie sous les rocs (la partie la plus difficile), ça y est, se dresse devant moi 3 époustouflantes tours de granit parsemées et entourées de neige, au pied d'une lagune verte, une chance qu'il fasse beau !

Il y règne une calme impressionnant, malgré certains touristes bruyants. Photos, contemplation, médiation, déjeuner, je prends le temps d'admirer ces statues naturelles qui font la renommée du parc. J'en profite pour faire un selfie, apparemment, c'est à la mode !

Le retour se fait sur le même sentier que l'allée, je descends vite pour me promener tranquillement dans la foret. De temps à autre, on croirait entendre le tonnerre malgré qu'aucun nuages n'apparaissent dans le ciel, en fait, il s'agit du bruit que font les avalanches de neige des montagnes ; plus a l'ouest, c'est des bout du glacier qui tombent dans l'eau, car le parc de Torres del Paine a été créé tout autour d'un immense glacier.

Après 8h de marche, 19km et d'innombrables photos, retour au camping. Ici une tente, une douche chaude et un repas chaud m'attendent. J'espère que la chance d'avoir eu du beau temps toute la journée va durer jusqu'à vendredi !


2nd jour : après un petit dej, un magnifique lever de soleil et avoir rangé la tente, me voilà partie pour 11km avec mon sac sur le dos, je longe le lac après avoir passé des collines pelées puis des sous bois. Les nuages sont de la partie, ce qui est très agréable car j'ai très chaud ! Il y a beaucoup moins de randonneurs que la veille, la plupart des touristes ne faisant que la rando vers les tours. Avant d'arriver, je prends une longue pause sur un rocher, pour admirer le paysage et méditer, avant de finir ce beau périple. Un grand lac, El Lago Nordenskjold se tient devant moi, celui que j'ai longé depuis ce matin, en face, des collines pelées marrons teintées de vert. A ma droite, d'autres montagnes, ce sont los Cuernos de Paine, enneigées au sommet avec un glacier à leur pied que je peux deviner : c'est la Vallée Bader. Toujours plus a droite une grande montagne noire en moitié ensevelie sous la neige et sa voisine est également bicolore, faites de rocs noirs (sédiments) et blancs (granit). Le temps s'est arrêté sur ce rocher...

J'arrive ensuite dans un très beau refuge en bois, Los Cuernos, entre le lac et une cascade, cette nuit je dors à l'intérieur car il n'y avait plus de place dans le camping. Un peu de confort et de chaleur sont très appreciables après cette dure journée ! Un rapace prend la pose à l'entrée et pour finir, ma voisine de chambre me propose de me prendre en photo avec un superbe décor en fond.


3ème jour : à 8h je décolle, pour une longue journée, elle commence par monter, monter monter... Avant de rejoindre le prochain camping, el Italiano, j'ai la chance de croiser deux ''cerfs", des Huemul, qui sont classés en voie d'extinction, puis au bout de 2h de marche, je peux enfin poser mon sac, où plutôt l'accrocher dans un arbre pour éviter que la pluie menaçante ne le mouille et que les animaux ne viennent manger ma nourriture !

De là, il faut grimper jusqu'à un premier mirador, dans la vallée Frances, la pluie commence alors à tomber. Là, j'hésite à continuer, c'était sans compter la rencontre de Felipe et Arturo, respectivement chilien et un espagnol, avec qui je commence à discuter, je décide de les suivre jusqu'au Mirador Britanico, à une allure très soutenue. Malheureusement, les nuages ont pris possession du paysage mais cela n'en reste pas moins fabuleux, avec un arc en ciel au dessus de la vallée. Il faut ensuite redescendre rapidement, toujours sous la pluie.

On fait une pause pour manger où nos sac nous attendent, pour repartir ensuite vers le camping du soir, el Refugio Grande Paine, il y a moins de pluie mais du vent, le sentier n'est pas très difficile et longe el Lago Skottsberg (ces noms sonnent bien trop européens à mon goût !).

Après plus de 26km en 8h, dont 13 avec le gros sac, nous arrivons enfin devant un magnifique lagon bleu turquoise, el Lago Pehoé, où notre camping se trouve sur les berges. C'est exténuée mais heureuse que je me couche dans une tente 2 places pour moi toute seule.


4ème : un lever de soleil toujours aussi beau, un gros petit dej, et c'est parti pour la dernière rando sous un grand soleil, qui nous suivra toute la journée. C'est avec mes deux nouveaux compagnons de route que nous passons de lac en lac, de montagnes en montagnes, plus de descentes à l'aller qu'au retour d'ailleurs, pour un final grandiose : le Glacier Grey ! Nous y restons un moment, le vent y souffle abondamment, le spectacle est magnifique et il est difficile de partir de cet endroit malgré le froid. Sur le retour, à côté du Lago los Patos, deux gigantesque oiseaux volent magestueusement très proches de nous, pas eu le temps de les prendre en photo tellement je fus subjuguée par la prestance de ces condors...

Dernière courte nuit sous la tente, en effet, la pluie et le vent n'ont cessé depuis minuit, heureusement que la rando est terminée car c'est loin d'être des conditions agréables pour marcher. J'ai pensé toute la nuit à la chance que j'ai eu depuis lundi, du soleil, peu ou pas de pluie et un vent très faible, ce qui m'a permis de voir des paysages magnifiques, de prendre plein de photos et de profiter de chaque jour. Car j'ai lu beaucoup de récits sur internet avant de partir et il y a plus souvent de la pluie et du vent que du beau temps par ici !

Plus de 80km de marche en 4 jours, la majeure partie seule, 900m de dénivelé, des paysages plus époustouflants les uns que les autres, des animaux sauvages, la plupart pas très sauvages, des montagnes, lacs, rivières, cascades, plus de 400 photos, des couleurs splendides, un climat qui change vite, coupée du monde... C'est épuisée, enchantée & fière que je termine ce périble chilien perdue dans ses montagnes de Patagonie !

Challenge reussi ! 🏔️📷☀️🐼🏞️☁️🇨🇱

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Publié le 2 avril 2019

Un jour de repos à Puerto Natales fut le bienvenue, j'en profite pour manger avec des randonneurs rencontré aux refuges et sur le catamaran du retour.

Je prends ensuite un bus vers le Nord pour rejoindre El Calafate, ville étape pour aller admirer le célèbre glacier Perito Moreno ! Une fois la frontière passée, me voici dans la Pampa, caractérisée par des plaines sans fin, peu de végétation, si ce n'est de l'herbe sèche et des buissons obscurs. Au loin, on devine des hauts sommets, quelques brebis, lamas et autruches aiguyent ces pâturages immenses. Il n'est pas sans rappeler mon Larzac natal, sans les cailloux !

Passées 5h de route, les montagnes enneigée sont bien plus proches et le Lago Argentino, le plus grand du pays, d'un bleu turquoise, nous indiquent que nous sommes presque arrivés à destination.

Le lendemain matin, malgré la météo qui prévoit de la pluie et un rhume, je décide tout de même d'aller au Parque National de los Glaciares. Les nuages et la pluie sont présents alors que nous partions sous le soleil, c'est donc un grand arc en ciel qui nous accueille, après casiment 2h de bus. Une photographe nous explique dans le bus qu'un temps nuageux est mieux car la couleur blei du glacier ressort plus que lorsqu'il fait beau, il devient alors éblouissant. On va dire que j'ai de la chance... Plusieurs itenaires pédestres sont possibles, cependant avec ce temps maussade, je préfère éviter de marcher et je vais directement voir le glacier.

Le Perito Moreno est époustouflant, si grand, si bleu, si paisible (faut faire abstraction des touristes toujours bruyants... Je suis contente d'avoir mes écouteurs dans mon sac !). De longues heures à admirer cette beauté brute, scruter le moindre détail qui pourrait bouger ; et crack ! Le bruit de la glace qui se fissure, brisant le silence serein, un bloc de glace doucement se détache de la masse et tombe dans l'eau avec un bruit impressionnant, s'en suivent des vagues venant se fracasser sur les falaises de glace, sur les iceberbs flottants dans une eau turquoise, un peu surnaturelle.

Le spectacle est grandiose et quand tout redevient calme, on ne souhaite seulement qu'une chose, que cela recommence, afin d'être ébahi à nouveau, même si cela signifie que le temps se réchauffe, que notre impact sur la nature est bien trop important, que l'économie à l'échelle mondiale et la surconsommation est en train de détruire tout ce qui nous entoure, ce parfait équilibre naturel qui nous fait vivre et d'une beauté sans égale...

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Publié le 6 avril 2019

Dans la continuité de la visite du grand parc national des Glaciers argentins, j'ai pris la route pour le charmant petit village de El Chaltén. Situé plus au nord, à 400m d'altitude et entouré de montagnes, on le nomme capitale de la randonnée de la Patagonie Argentine car de nombreux sentiers existent en partance du village (pas de bus à prendre pour se balader) et que tout se fait gratuitement.

J'arrive un jour de grand vent et de pluie, les montagnes ont la tête dans les nuages, j'ai choisi un hostel en face la gare de bus et je découvre que 90% de ses occupants sont français, et oui nous sommes les principaux visiteurs des parcs argentins.

Le lendemain, le temps est encore pire alors je propose à un groupe de filles rencontrées la veille, de faire des crêpes, même si nous n'avons ni fouet, ni poêle à crêpes, mais avec de la motivation (et du dolce de leche), on peut tout faire ! En fin de journée, le vent a finalement fait fuir les nuages et nous pouvons faire une petite balade au sommet d'une colline, el Mirador de los Condores, afin d'aller admirer les montagnes fraîchement enneigées et les condors volant au dessus de nous, le spectacle est superbe !

Le jour suivant, malgré des prévisions maussades, le soleil brille avec un vent toujours violent, je décide d'aller faire une rando avec 2 autres français.e.s. Nous passons des collines arides habitées par des vaches, à des forêts où la neige tombée 2 jours plus tôt a tapissé le sol, pour afin arriver sur une montagne avec un magnifique panorama : le Fitz Roy, la vallée créée par fleuve Rio de Las Vueltas, une chaîne de montagnes dont la neige révèle des stris étrangement parallèles, ainsi que le Lago Viedma, bleu turquoise. Au sommet, la vue offre un panorama à 360°, cependant, le vent ne nous permet pas d'y accéder, nous préférons éviter le danger et nous nous arrêtons pour manger à l'abri derrière un gros rocher pour admirer le paysage. Il faisait tellement froid que je n'ai pris que très peu de photos !

Je n'aurais donc pas fait la mythique rando vers le Fitz Roy, à cause du vent et de la neige, le dernier jour aurait été possible mais le sentier trop fréquenté, le vent trop fort et le temps trop changeant, j'ai préféré choisir un itinéraire différent, j'ai cependant eu la chance de le capturer de différents points de vue.

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Publié le 10 avril 2019

Toujours plus au nord, le Lago Buenos Aires se trouve à demi en Argentine, où je séjourne quelques jours à Los Antiguos, précisément, le temps que le vent se calme, la navigation étant impossible par vent fort ; à demi au Chili. Un mini bus m'amène de Chile Chico à Puerto Rio Tranquilo, une balade de 3h sur un chemin de terre peu agréable mais la vue sur le lac bleu turquoise est sublime, avec en fond des montagnes enneigées.

C'est un jour froid, nuageux mais à peine pluvieux, que je réalise un rêve, en embarquant sur un petit bateau à moteur, seulement pour une heure, pour découvrir les caves, tunnels, chapelle et cathédrale de mardre. Formations géologiques qui, depuis plus de 12 millions d'années, ont pris le temps de créer ces majestueuses formes de marbre, on dirait une galerie d'art à ciel ouvert tant les couleurs et les courbes sont subtilement présentes au dessus du bleu turquoise du lac, ce qui rend le spectacle sublimement époustouflant !

Des étoiles plein les yeux, je rejoins le rivage, c'est à 4 que nous décidons de rester dormir dans le tout petit village très calme de Puerto Rio Tranquilo. La saison touristique est terminée, nous sommes une quarantaine de voyageurs journalier, contre des milliers quelques semaines plus tôt (d'après celui qui nous héberge), le hameau porte bien son nom : c'est très tranquille !

Le logement trouvé est sommaire, la salle de bain HS mais le poêle à bois nous accueille chaleureusement ainsi que des lits très confortables, ce qui nous permet d'être en forme pour faire du stop le lendemain, sauf qu'il n'y a aucune voiture qui passe... C'est finalement en mini bus que nous commençons à suivre la Carratera Austral, parfois goudronnée, souvent un chemin sinueux, cette route qui mène du Sud au Nord de la Patagonie chilienne est parallèle à sa voisine Ruta 40 argentine, que tout sépare.

Nous longeons des fleuves, ruisseaux, montagnes vertes, parfois glacées, le tout sous les nuages, qui donne un air de décor de film. Après une demi journée, nous atteignons Coyhaique, "grande ville" de la région de Aisén, où de petites maisons en bois ou de couleurs peuplent la vallée entourée de belles collines. Un grand et chauf soleil nous attend, nous sommes à présent deux, avec Gaelle, et passons une nuit ici. Le lendemain, un autre mini bus nous amène à travers des forêts toujours plus luxuriantes, des cascades toujours plus grandes, des lacs toujours plus bleus et une bonne partie de la route toujours aussi pourrie ! Les nuages qui couvrent les montagnes rendent ce paysage un brin magique et irréel, comme si ils voulaient toucher la Patagonie de plus près, et cela me donne très envie de revenir un jour, plus tôt dans l'été ou au printemps, avec une voiture louée afin de découvrir plus amplement ces parcs et petits coins de paradis qui doivent se cachés par ici...

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Publié le 17 avril 2019

S'en suivent quelques jours dans le petit village côtier de Chaitén, la pluie s'est également installée ici et c'est près d'une cheminée, dans une auberge tout en bois, que je prends un peu de repos. Car après beaucoup de route et tant de merveilles découvertes, il convient de prendre un peu son temps. Parfois, le soleil fait son apparition et je déboule dehors, appareil photo autour du cou, afin de capturer quelques clichés de ce bel endroit.

Entre montagnes, volcans et océan, ce charmant village est accueillant malgré la grisaille, il paraît assez récent. Et pour cause, il y a une dizaine d'années, alors que tout le monde le pensait éteint, le volcan Chaitén s'est remis en route provocant une éruption qui a emporté la moitié du village vers les flots et a changé le cours du Rio blanco. Malgré l'interdiction, la population est revenue, a reconstruit maisons et places, et, en toute tranquillité, la vie à repris son cours.

C'est en allant se promener sur la plage que l'on remarque qu'un phénomène peu ordinaire est survenu : de nombreux arbres morts sont allongés sur le sable gris, des debrits de maison jonchent le sol par ci, par là, une chaussure, une télévision, une assiette... C'est perchée sur un gigantesque tronc que j'ai pu admirer un très beau coucher de soleil sur l'océan.

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Farine : 1kg

Beurre : 3 grosses cuillères à soupe

Œufs : 2 ou 3

Sel : une petite poignée

Levure : une poignée

Lait en poudre : une poignée + eau tiède. Sinon lait tiède, 2 ou 3 tasses


Dans un plat, mettre la farine et le lait en poudre, faire un puit et y incorporer les œufs, le sel, la levure, le beurre fondu, mélanger avec de l'eau tiède.

Mélanger ensuite à la main pendant au moins 20 minutes, en etirant la pâte. Rajouter un peu de beurre à la fin

Faire un boudin et le couper en petits morceaux, travailler encore la pâte et en faire des petites boules applaties.

Les déposer sur un plateau préalablement huilé. Les recouvrir d'un sac plastique et d'un torchon et attendre qu'ils lèvent.

Enfourner une treintaine de minutes à feu moyen.


Déguster !


La même recette peut se faire avec du sucre ou lieu du sel. A l'étape de faire des petites boules, travailler la pâte et incorporer noix, fruits frais ou sec, chocolat, canelle....

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Publié le 17 avril 2019

A la station de bus de Los Antiguos, on m'avait indiqué que pour rejoindre Puerto Montt, le mieux était de passer par l'île Chiloe. C'est avec un ferry que je vais rejoindre l'île en partant de Chaitén, sauf que le temps est encore pire que les autres jours. J'ai reçu un mail la veille du départ indiquant que nous partirons avec 2h de retard.

Le jour J, dix minutes séparent l'auberge de l'office maritime, dix minutes ont suffit à me tremper de la tête aux pieds ! Il est midi et on m'averti qu'il va encore falloir attendre 3h de plus, car la tempête a ralenti le bateau qui vient de l'île. Heureusement, un poêle à granules se trouve dans l'office, je ne prends pas le risque de retourner sous l'eau et je commence à faire sécher toutes mes affaires. Finalement, un bus amène une poignée de voyageurs vers le mini port de Chaitén ; d'une cabane en bois, nous observons la pluie qui tombe de plus belle et la mer s'agiter de plus en plus. C'est en riant (d'inquiétude) que je fais la connaissance de Rosa, une voyageuse italienne, ayant le double de mon âge, qui me propose de la suivre jusqu'à Dalcahue. N'ayant aucune réservation et ne sachant pas trop où aller, j'accepte avec plaisir. On monte ensuite sur le bateau et s'en suivent une traversé finalement tranquille de plus de 5 heures sur l'eau.

Si je dois tirer une leçon de chaque film que j'ai vu cette après midi là (Charly & la Chocolaterie, Cendrillon, Matilda & Alice aux pays des merveilles) : une chose essentielle dans la vie, c'est bien la famille (& le chocolat !), qu'il ne faut pas perdre espoir quand on est au fond du trou (où au sommet d'une tour), qu'il faut croire en la magie car elle peut résoudre tous les soucis, que l'on peut faire confiance à des fou (mais éviter les grosses têtes) & qu'il ne faut pas attendre de vaincre des horribles monstres pour décider de son bonheur !

Durant la traversée, Rosa a trouvé une personne qui peut nous amener plus au nord avec sa voiture, à Mocopully, où son amie Yanina, nous attend. Nous arrivons tard à Dalcahue, un charmant village au bord de l'eau, sur la côte Est de Chiloe. Nous dormons chez Yanina qui tient une petite auberge avec sa maman Isabel, près du port. Celles ci nous accueillent à bras ouvert et un grand sourire. Je décide de rester avec elles et leur bonne humeur pour visiter Chiloe !

Le premier jour, je découvre la Feria artisanale où la Lana de Chiloe est la vedette, s'y mêlent les odeurs des cuisines du port, où le poisson, l'ail et la pommes sont les rois. Puis nous allons balader avec Rosa, sur une plage aux pierres multicolores de la Isla Quinchao, qui se trouve juste en face du port, entre soleil et fine pluie. S'en suivent l'achat de Merken (une épice piquante typique du Chili) ainsi qu'une dégustation des pancitos (petits pains au lait, faits maison) et de la crème de poids cassés de Isabel (muy rico!) . Le soir venu, celle ci me conte les mythes Chilotes et sa vision de la vie, sa foi, tout en chantant.

Le lendemain, nous accompagnons Yanina à Castro, puis nous partons toutes trois à la découverte de l'île Aucar, aussi appelée La Isla de Las Almas Navegantes, qui se trouve proche de Quemchi. Ses noms, ses légendes, sa verdure environnante et la pluie, qui est normalement omniprésente, me donnent l'impression d'être en Bretagne !

C'est cependant sous un magnifique soleil que nous traversons un immense pont, où des oiseaux peu peureux se laissent prendre en photo. Nous arrivons sur l'île, où règne la tranquillité, en son centre un cimetière et une chapelle, un bosquet les entoure puis une plage de sable gris. Nous profitons de ce lieu un brin magique sans autres visiteur, encore un fois le temps s'est arrêté. Nous rentrons de rires en fou rire, en stop et en mini bus, au soleil couchant.

Cette jolie aventure de termine sous la pluie mais non sans gaieté ! Le matin, Isabel nous apprend à faire des pancitos selon sa recette et Rosa, un Risotto à l'italienne, qui est un régal pour les papilles. Les filles m'amènent ensuite jusqu'à l'arrêt de bus de Mocopully car je rejoins Puerto Montt. Une première, j'étais dans le bus et celui ci est monté dans un bateau et les passagers sont restés dans le bus, rapidité avant tout ! En fin de journée, je prends un avion pour Santiago, j'y passe une partie de la nuit à attendre et j'ai croisé par hasard Gaelle, avec qui j'avais voyagé de Rio Tranquilo à Chaitén, a 5h, un second m'amène à Antofagasta.


Cap au Nord !



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Publié le 25 avril 2019

La suite de mes aventures sont part ici :

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https://www.myatlas.com/Ciløu/en-aventure-amerique-du-sud