Carnet de voyage

En Aventure ! Amérique du Sud

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Par Ciløu
Bienvenues dans mon monde de couleurs 🌈
Avril 2019
365 jours
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Publié le 24 avril 2019

Niché dans un coin de mon esprit depuis tant d'années, l'espoir d'aller découvrir le monde me remplissait de joie. A présent, il guide mes pas à travers l'Amérique du Sud !

C'est grâce à mon appareil photo & ma curiosité que je désire vous montrez la beauté et la réalité de l'instant, tel que je l'observe.


Voila plus de 3 mois que je voyage à travers ce continent si surprenant et accueillant :

De Buenos Aires, Uruguay, Iguazú, lo Pantanal do Brasil, Norte Argentina, de belles découvertes & une mention particulière pour la belle Bolivie. Toutes les photos et détails de cette aventure partagée avec Matthew se trouvent par ici : https://www.myatlas.com/Ciløu/america-latina-con-matt

Toute la beauté de Mendoza, Santiago, Valpo et de la Patagonie Chilienne et Argentine, que j'ai pu admirer en solo, se trouvent par là : https://www.myatlas.com/Ciløu/pandaventures-cap-patagonie


Un voyage haut en couleur, plein de belles rencontres, des paysages plus époustouflants les uns que les autres, un voyage qui dépasse les espérances du rêve lointain de venir découvrir cette partie du monde.

Ne pas trop planifier, faire confiance aux gens, à soi même, profiter de chaque instant, suivre son instinct, prendre des photos, partager et discuter, sont les piliers de mon aventure.

Je suis heureuse d'être ici, heureuse de partager ce journal de bord et de vous montrer le monde tel que je peux le voir.

Asseyez-vous confortablement, embarquement immédiat !


NB. : photos de ce beau pays qu'est la France ~ 2018

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Publié le 25 avril 2019

A l'aube, j'ouvre difficilement un œil, puis le second, me frotte les yeux, est ce possible ? Oui, le lever de soleil au dessus des nuages est vraiment de toute beauté, une photo et je me rendors. Second réveil de cette courte nuit : nous survolons une mer de nuages entourant les montagnes, que j'aime la vue du ciel ! Surtout qu'une fois les nuages traversés, c'est un paysage désertique qui se dessine, Antofagasta est une ville côtière, triste, sale, avec des fils barbelés ou électriques au dessus des murs de chaque bâtisses, un océan pollué par le port... Bref, c'était bien mieux dans les airs !

J'arrive à l'hostel Loa où, heureusement, le personnel est d'une grande gentillesse, la petite cours est agréable et les lits confortables, tout ce dont j'ai besoin pour récupérer de cette petite nuit de voyage.

Prochaine destination, Calama plus au centre, cette ville est déjà plus accueillante, j'arrive de nuit sans appréhension et vois le lever d'une Lune gigantesque! L'hostel Jallalla est cette fois plein de français. Ce n'est seulement qu'une étape pour faire un tour au marché et rejoindre San Pedro de Atacama. Ce petit village très touristique, malgré la basse saison, se situe en plein désert d'Atacama, seule des mines sont présentes dans ces kilomètres de terres arides, notamment de cuivre ; il est connu pour ses geysers, lagunas colorées, vallée de la lune, dunes de sable, flamants roses et c'est surtout le meilleur endroit au monde pour observer les étoiles. En effet, les plus gros téléscopes européens et de la Nasa se trouvent ici !

C'est ce dernier point qui m'intéresse vraiment, étant donné que j'ai déjà vu les autres paysages début mars, durant le tour à Sud Lipez, région voisine bolivienne. J'ai donc réservé pour un tour astronomique à 22h pour avoir la possibilité de voir Jupiter, sauf que finalement, je suis là seule sur ce créneau et j'accepte de partir à 20h30. Par chance, le soir venu, nous ne sommes que 3 visiteurs, alors que les jours précédents et suivants sont de 15 personnes. Patricio de Astrotour est un passionné et autodidacte, voilà plus de 23 ans qu'il a créé la première agence proposant des visites guidées nocturnes à San Pedro. Nous avons la chance s'observer nebuleuses (M42 de Orion et M47 située dans la galaxie de Magelan) différentes étoiles, leurs histoires, leurs différences, leur couleur en posant plein de questions. Par exemple : les "jeunes" étoiles sont très chaudes et paraissent bleues, ensuite elles deviennent jaunes (comme notre beau soleil), puis oranges et finalement, rouges. Les plus imposantes vont ensuite exploser pour devenir des super nova puis des nebuleuses, créant de nouvelles étoiles... Pour finir, après avoir bu un verre de liqueur de dolce de leche, vers 23h, dépassant largement l'heure prévue, cette belle soirée se termine en observant Jupiter et la Lune !


Prochaine et dernière escale chilienne, Arica, ville où il ne pleut casiment jamais, avec son éternel printemps. J'arrive en bus de nuit, regarde les hostels les plus proches de la gare et m'en vais vers Sunny day où je suis, encore une fois, chaleureusement accueillie mais, cette fois ci, en anglais, par un kiwi ! Ce néo Zélandais habite ici depuis 18ans dans une immense maison qui fait hote, on s'y sent chez soi, plusieurs salons, cuisines, salle de bain ainsi que le toit terasse donnant sur l'océan sont très agréables. C'est donc ici que je décide de faire mon premier bain dans le Pacifique. Je suis cependant assez déçue, on m'avait vanté de belles plages, celles ci se composent de sable, de quelques déchets, coquillage et crabes violets, mais c'est en marchant dans l'eau que je me demande à chaque pas sur quel déchet je suis en train de marcher... Les gens sont tout de même gentils, le marché est grand, varié et le coucher de soleil sur la plage ou de la terrasse n'en est pas moins formidable.

Prochaine étape : el Perú !


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Publié le 3 mai 2019

Bon à savoir : au Chili et au Pérou, il n'est pas possible de passer la frontière avec des fruits ou des légumes frais, il est cependant tout à fait possible de rentrer avec des feuilles de coca ! Je me suis fait dépouillée de mon repas arrivée au Pérou, sous un chaud soleil.

Je fait une courte alte à Tacna, le temps d'aller faire un tour au marché, de prendre un jus de fruit, me voilà en suite partie pour un long voyage de nuit en bus jusqu'à Pisco.

J'adore aller dans les marchés, se sont de grandes halles très animées, étales de poissons, de viandes, de verdures, de noix, d'olives, de produits de maisons, de jouets... On y trouve de tout, ma préférence c'est les jus de fruit. Tous différents, mais avec la même atmosphère, les locaux viennent manger des plats typiques, les sourires y sont toujours présents.

J'arrive à Pisco au matin, cette ville est connue pour son alcool éponyme, une eau de vie de vin. Enfin, j'arrive jusqu'à un pont sur une voie rapide, proche de Pisco, où le bus s'est arrêté. Heureusement qu'un taxi attendait non loin, il m'amène à la banque, puis m'accompagne au marché de Pisco, pour finalement arrivés à Paracas. C'est un petit village niché au bord de l'océan, assez touristique mais l'ambiance est agréable. J'y séjourne quelques jours, le temps de profiter de la plage, d'aller admirer le fameux cactus dessiné dans le sable depuis des centaines d'années, des milliers d'oiseaux et leurs voisins les lions de mer aux îles Ballestas. S'en suit une visite de la péninsule de Paracas : le petit musée est intéressant mais nous y restons qu'une demi heure et nous passons plus de temps dans le bus que sur terre. Le plus intéressant furent les rencontres de cette journée !

Le lendemain, le vent s'est levé, je décide d'aller plus à l'est près de la ville de Ica, où se trouve une oasis au milieu de dunes de sable : Huacachina. Encore une fois, il y a plus de touristes que de locaux (mais j'imaginais cela bien pire) il y règne cependant une atmosphère calme. Discussions, méditation, piscine, balades dans les dunes sont au programme ; puis mes nouveaux compagnons canadiens me proposent de faire un tour de buggys. Initialement, je n'étais pas très motivée, ce fut cependant une belle aventure : montagnes russes dans le sable, sandbord sur les dunes et un coucher de soleil dans le désert.

Je vais ensuite à Ica, la ville grouille, des mini stands de ceviche (poisson cru), poulet frit, papas rellanas (boules de pomme de terre farcies à la viande) ou de fruits se trouvent à chaque coin de rue, ça claxonne, ça discute, ça rigole... J'avais décidé d'aller au marché mais je me suis arrêté dans une petite boutique, où on me sert un jus de fruit énorme, je passe un bout de temps à discuter avec la patronne avant de prendre un bus. Prochaine destination : Lima.



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Publié le 7 mai 2019

Lima, capitale de plus de 10 millions d'habitants, avec un centre ville qui ne dort jamais, un bordel permanent de klaxons et de vendeurs de rue. Le pacifique borde les quartiers riches, qui ont une belle vue en contre bas les vagues incessantes. Les plages sont faites de cailloux multicolores, il y fait chaud.

Je loge la première nuit dans un hostel en plein centre, en face le musée des arts, ces bâtiments sont de type colonial, comme si l'Europe avait semé ça et là de grands bâtiments blancs, aux grandes fenêtres, ornures, balcons, tours...

J'en profite pour faire un cours de yoga sur le toit terrasse et un cours de cuisine, au menu, le fameux ceviche. Après être aller au mercado acheter tous les produits, nous commençons à préparer ensemble, les épis de maïs et magnoc que l'on fait cuire dans une casserole, presser les 40 citrons verts, extraire le jus de gingembre, couper les oignons, que l'on laisse ensuite reposer dans l'eau afin d'atténuer leur gout, l'ail, la coriandre, le céleri, le piment appelé Aji et le poisson frais. Chaque ingrédient (exceptés maïs et magnoc qui cuisent encore) est ensuite mixé séparément, en gardant une partie des oignons et la majorité du poisson. Les bouts de poissons les moins jolis sont mixés avec le jus de chaque ingredient pour obtenir un Leche de Tigre. Cette sauce est incorporée au poissons ainsi que la coriandre fraîche. S'en suit le dressage avec des chips de banane plantin. Cela nous a pris une grosse partie de l'après-midi mais c'était délicieux.

Je pars ensuite chez Lizy et sa famille qui habitent dans le quartier de San Miguel, j'ai rencontré sa cousine française l'été dernier qui m'a donné ses coordonnées. Ils sont très accueillants et adorables ! Cuisine péruvienne, balade au bord de l'océan, restaurant typique puis, je vais ensuite chercher ma maman à l'aéroport car nous allons passer 2 semaines à découvrir ce beau pays !

Nous commencons part aller voir l'océan pacifique et elle ne peut s'empêcher de s'y baigner, ce n'est pas tous les jours qu'elle en aura l'occasion ! Nous ramassons quelques beaux (mais petits) cailloux, disons au revoir à nos gentilles hôtes, avant de prendre un bus de jour pour Nazca. La route est longue dans le désert, mais nous longeons la côte un bon moment, ce qui aiguer le paysage monotone.


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Publié le 7 mai 2019

Nazca est célèbre pour de nombreux dessins et lignes légèrement creusées dans le sol depuis des milliers d'années. Elles n'ont cependant étaient découvertes qu'au cours du siècle dernier, lors de vol en avion, car malgré qu'elles ne fassent que 30cm de hauteur, elles sont tellement grandes qu'on ne peut les distinguer les pieds sur terre. D'ailleurs, la Panaméricaine sud, route qui part du Chili et qui va jusqu'en Colombie, longeant l'océan, découpe un des dessins car elle a été construite avant leur découverte.

Au matin, un van nous amène à l'aéroport et nous embarquons dans un coucou pour 8 personnes pour survoler ces fameuses lignes. Impressionnant mais très violent, en effet, le pilote s'amuse à tanguer de gauche à droite brusquement, heureusement que l'on n'a pas pris de petit dej... L'aventure etait sympa mais nous rentrons nous reposer.

Beaucoup d'agences proposent des tours dans de vieux cimetières ou en buggys, nous préférons aller au musée archéologique Didactico, qui n'est pas vraiment intéressant, mais qui détient un petit jardin aménagé sous les arbres, dont le plus grand cactus qu'on n'est jamais vu, où nous passons une partie de l'après midi au frais. Nous finissons la journée à l'hôtel Nasca, où se déroule une explication dans un planétarium, nous en apprenons plus sur les théories d'origines de ces lignes et sur les étoiles du ciel de l'hémisphère sud.

A 22h, nous prenons un bus de nuit, Cuzco nous arrivons !

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Publié le 12 mai 2019

C'est après un long et très sinueux trajet en bus de nuit, où tous les péruviens tous dormaient à points fermés alors que nous étions ballotées dans tous les sens pendant 14h ; que nous arrivons dans les montagnes andines, fini le désert et bonjour la verdure !

Cusco, capitale de l'empire inca, s'étend dans une plaine où ont poussé des milliers de maison en briques. Le centre est joli, de places en églises, des murs blancs ou en pierres polies, en arches... Nous logeons la première nuit dans une auberge de jeunesse, près du centre, de la gare et du mercado San Pedro, nous avons découvert le marché très coloré et vu un colibri ! Cependant, la chambre donne sur la terrasse, non loin de la salle de bain partagé, il nous fut donc difficile de dormir car certains faisaient l'apero et le train klaxonne tel un paquebot. Le lendemain, nous avons migré, dans l'hostel se trouvant sur le même pallier, la terrasse à une vue imprenable !

Le lendemain, nous allons nous perdre dans le dédale des rues pavées, ça grimpe beaucoup et à 3400m d'altitude, nous avons vite le souffle court. Nous découvrons statues et places, de petit lieux archéologiques, encore un colibri (oui, nous sommes chanceuses et surtout observatrices).

Nous profitons du marché, pour prendre à manger chaque jour, ainsi que la petite boulangerie où les empañadas et les pains à la cannelle sont un réel délice !

De nouveau, nous observons un grand colibri qui butine des fleurs. Puis, nous nous arrêtons pour prendre une photo à l'angle d'une rue, lorsque quelqu'un nous entend parler français et nous interpelle avec enthousiasme. Nous traversons la rue pour discuter avec lui, en fait il ne veut rien nous vendre de la bijouterie. Ivan est equatorien et prof d'anglais, il a passé quelques mois dans le sud de la France, à Montpellier. Il est en train d'apprendre des tours de magie et nous propose de faire sa première demo, le tout en français, improbable comme rencontre ! Nous nous dirigeons ensuite vers le musée du cacao qui propose une visite gratuite et une petite dégustation, nous décidons de nous inscrire pour un atelier la semaine suivante =D

Avant de rentrer, nous essayons de trouver les meilleurs endroits pour capturer le coucher du soleil.


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Nous mettons le cap à l'ouest afin de découvrir la vallée sacrée des incas, le petit trajet se fait en collectivo (mini bus) jusqu'à Ollantaytambo, nichée entre d'immenses montagnes pourvues de ruines de part et d'autres. Nous arrivons dans ce petit village très typique, les ruelles sont les mêmes que du temps des incas : chaque mur est incliné et fait de pierres polies sur les 2 premiers mètres, des écoulements d'eau provenant des montagnes dans les rues pavées et des fontaines dans chaque coin de rue et des fleurs partout.

Après un peu de repos et un tour dans le joli petit marché, nous prenons le déjeuner sur la terrasse de l'hostel ayant une superbe vue sur les montagnes enneigée, le tout en t shirt et lunettes de soleil !

Nous attaquons ensuite, la montée nous menant aux ruines peu visitées de Pinkuylluna. De ce lieu impressionnant, nous avons une très belle vue sur les vestige d'une forteresse inca et nous apercevons également un sentier sur la montagne en face. Nous décidons de partir à sa recherche pour avoir la plus belle vue du coucher du soleil donnant sur le versant opposé.

Le second jour, nous prenons un taxi pour nous rendre à Soqma, minuscule village perché dans une montagne située non loin. Nous empruntons une sentier menant à la cascade de Perolniyoc, de 100m de haut sous un soleil de plomb, le spectacle à l'arrivée vaut la peine d'avoir monté plus de 300m de dénivelé. Un peu plus haut, se trouve un petit belvédère tout vert, ou nous déjeunons seule avec une vue incroyable sur la vallée, les montagnes enneigée, la cascade et les ruines...

L'heure de la sieste, mais les quelques gouttes de pluie nous contraignent à quitter ce petit paradis un peu plus tôt que prévu, le taxi nous attendant près du village. La pluie ne s'est finalement pas manifestée, nous redescendons tranquillement, obsevant les animaux paturant sur les terrasses, le ruisseau, les locaux ramassant du quinoa lorsqu'un colibri surgi tout près de nous !

Nous n'avons pas visité les ruines de Soqma car nous voulons assister aux festivités du Día de la Madre, fête des mères en célébrée en avance le vendredi, uniquement dans le village de Ollantaytambo. Ce jour est férié ici, mettant à l'honneur toutes les mamans qui portent leur habit coloré traditionnel, une scène a même été installée sur la place : danses et musiques typiques, cadeaux à chacune des femmes du village, c'est la fête toute la journée ! Nous nous éloignons du concert assourdissant et découvrons par hasard un champ de glayeuls ainsi que des ruines incas non indiquées, se trouvant juste derrière le stade de foot.

Il est temps pour nous de prendre le train en début de soirée, direction Aguas Calientes !

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Nous avons donc pris un train pendant une heure et demi jusqu'à Aguas Calientes (l'option 6h de bus + 2h de marche n'étant pas à notre goût). Nous arrivons à 21h dans le petit village au pied du Machu Picchu, nous montons un escalier interminable menant à l'hostel, pour la première fois nous dormons dans un dortoir, et les gars sont déjà en train de dormir. Un gros fou rire avant d'aller dormir et c'est tôt le matin que nous découvrons le village qui n'a rien de charmant. Les montagnes tout autour sont cependant impressionnantes, d'une beauté sans égale et très vertes, en effet, nous sommes à présent dans une zone tropicale, donc très humide.

Nous decidons de prendre un bus nous menant à une des merveilles du monde : el famoso Machu Picchu! En faisant la queue, nous croisons un couplé de français croisé 2 jours plus tôt à Ollantaytambo qui nous proposent de se joindre à eux pour une visite guidée en français. Nous acceptons, à 8h pétante, nous entrons dans le site sacré avec 7 autres français. C'était appréciable d'avoir un guide car nous comprenons mieux comment, et pourquoi, sont construites chaque partie de ce monument. Par exemple, sachez que Inca signifie roi et Quechua signifie le peuple ; de plus, seuls une élite d'intellectuels vivaient une partie de l'année dans la citée.

Nous apprenons par la suite que plus tôt le matin, le brouillard était présent, nous avons eu de la chance que de 8 à 10h, le ciel soit découvert et nous permette de profiter de cet endroit magique. De nombreuses hirondelles volant très bas, nous indiquent que cela ne va pas durer. A 10h, nous commençons l'ascension de la montaña Machu Picchu, plus de 2000 marches à monter, dont les 3/4 dans les nuages qui ont pris possession de l'horizon. Arrivées en haut, tout est gris et froid mais nous sommes heureuses d'être enfin au sommet. S'en suit une descente sous les gouttes d'eau qui s'intensifient marche après marche, nous nous arrêtons en bas du site pour manger un bout au sec et nous reprenons la descente vers Aguas Calientes, toujours sous la pluie.

Nous avions prévu de nous relaxer dans les termes à ciel ouvert, la pluie diluvienne et la douche froide du complexe nous font vite changer d'avis. Nous revenons à l'hostel, gravissant encore des marches, pour finalement y passer une bonne partie de l'après midi, non pas au chaud, mais au sec, après une douche bien chaude. Une accalmie nous permet d'aller 10 marches plus bas, dans un joli restau tout en bois, après l'effort, le réconfort !

Nous reprenons ensuite le train pour Ollantaytambo, après une heure d'attente, nous prenons un bus jusqu'à Cusco, arrivée à 1h du matin.

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Publié le 16 mai 2019

De retour au cœur de l'empire des Incas et Quechua, il y fait gris, nous prenons à nouveau un collectivo pour aller non loin, à Pisaq : petit village de la vallée sacrée, où le soleil brille ! Il y existe un marché artisanal très diversifié, mais nous commençons par manger dehors, nous goûtons le fameux rocoto relleno, un piment farcie aux légumes, avec une partie couverte de pâte à beignet, le tout fris dans l'huile. Celui ci n'est cependant pas piquant. S'en suit des heures à chiner les objets et souvenirs à ramener, un grand jus de fruit frais à un prix minuscule, puis nous finissons la journée en rentrant à Cusco. Nous croisons dans l'hostel où nous logeons, des compagnons de voyage canadiens que j'avais rencontrés à Paracas. Nous décidons alors de manger ensemble ainsi qu'avec un français rencontre au même endroit. Nous nous dirigeons sur la place des Armes en centre ville et nous choisissons un restau qui nous offre du Pisco Sour et où ils servent du Cui : un cochon d'inde en entier !

Le lendemain, la journée commence par une visite du musée du café et une dégustation d'un mocaccino délicieux. Tout près, de trouve le musée du cacao où nous avons réservé un cours de cuisine spécial chocolat en espagnol. Celui ci débute par une explication du procédé de fabrication de la récolte à la tablette, puis nous allons dans une cuisine, nous sommes seulement 6.

Tout d'abord, les fèves sont chauffées dans une poterie en terre, nommée Cánalla, mise préalablement sur le feu, jusqu'à ce les fèves blanchissent. Il faut alors les décortiquées, les déposées dans un mortier et en faire une pâte avec un pilon, nous sommes 2 par 2 pour cette étape, c'est mon équipe qui a la meilleure pâte et qui gagne des sucettes en chocolat ! La pâte est ensuite mise dans une carafe, on y ajoute du lait, de l'eau chaude, des bâtons de cannelle et des clous de girofle. C'est un chocolat chaud a la conquistador (la version maya se fait avec du piment) que nous degustons.

Pour finir, du chocolat noir et du chocolat au lait liquides sont à notre disposition dans une marmite, ou nous laissons libre cours à notre imaginations pour fabriquer des tablettes et sucettes, agrémentées de quinoa soufflé, coco râpée et baie de goji... Que nous récupérons plus tard dans la journée.

Nous devions partir mais des blocages nous empêchent de quitter la ville, en effet une grève nationale a été décrétée ce jour là, les agriculteurs manifestent demandant de l'aide du gouvernement ! Nous décidons donc d'aller visiter le couvent de San Francisco : découverte du plus grand arbre généalogique des religieux de l'ordre des San Franciscains, des plafonds en bois sculptés et colorés, du cloître arboré, sous les arches, se nichent d'immenses tableaux ainsi qu'une petite exposition d'art du Maté Burilado (sculpture sur calebasses, méthode créée il y a 4500 ans), une église dont nous pouvons voir une construction centrale étrange (un lutrin rotatif tout en bois cf. Le routard), l'orgue immense ainsi qu'une porte de cachant derrière. Nous voyons des gens en sortir, donc nous allons voir où mène les escaliers et nous nous retrouvons sur les toits ! Ceux ci sont incurvés pour récupérer l'eau de pluie, la vue est sympathique. Puis d'autres escaliers continuent à monter, au sommet le clocher, ses nombreuses closes et une vue à 360° ! Génial, sauf qu'en redescendant, la porte derrière l'orgue est fermée à clé, on se retrouve enfermées ! Heureusement, la pièce est ouverte sur l'église et je commence à demander de l'aide en criant tout en rigolant de la situation peu probable... On vient finalement nous ouvrir après avoir tambouriné à la porte, sinon, nous aurions sonné les cloches pour nous faire entendre !

[...]


En fin de journée, nous allons récupéré nos tablettes de chocolat, pour éviter la foule dans une rue, nous rentrons dans un petit parc où se trouve un marché artisanal, Lamas et alpagas ainsi qu'un indien qui fait une demo de tous les instruments de musiques ancestraux : en céramique, en bois, en roseau, en os... et vu que les transports reprennent et nous pouvons retourner à Ollantaytambo, car nous y sommes si bien !


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Apres avoir changé plusieurs fois nos plans initiaux, retour à Ollantaytambo, ce joli petit village nous a charmé, ainsi que la vue de l'auberge, cette fois ci, la chambre, à la literie confortable et moelleuse, est au second, donnant sur la terrasse. C'est également un bon endroit pour se reposer, car mine de rien, on en a fait beaucoup en 10 jours !

Le vent ayant chassé les nuages, nous partons sous le soleil, non loin, en taxi partagé. Nous nous arrêtons à l'embranchement de Pachar, un tout petit village. Sur le flanc de la montagne, se trouvent d'étranges cabines en fer nichées en hauteur, se sont des hébergements, que nous ne voudrions pas testées.

Nous commencons la balade vers la Ňaupa Iglesia, longeant la route et une rivière, entre des montagnes gigantesques. Nous arrivons rapidement devant des escaliers en pierres, ça grimpe beaucoup et l'altitude nous fait vite perdre notre souffle. Arrivées devant ce lieu sacré, rien à voir avec une église : des hotels taillés dans la pierre, des murs en pierres, des fleurs laissées en offrandes et une sorte de grotte au centre. Une petite cabane en terre et en pierre, sans le toit de trouve sur la droite. Puis, nous avons voulu observer ce qu'il y avait au dessus, nous crapahutons sur des sentiers casi inexistants, pour mettre un peu d'adrénaline à cette visite ! La redescente est rapide, un peu trop pour moi qui glisse, puis nous rentrons tranquillement, d'abord en marchant sur les lignes de chemin de fer, puis en longeant la rivière, bordées d'eucalyptus géants. Un rapide tour de Pachar et nous reprenons un collectivo pour rentrer nous reposer.

Des lieux qui tenais à cœur à ma maman, c'était Moray et Maras, le premier est un laboratoire agricole en forme de spirale, mais ne pouvant se faire qu'avec le boleto touristico, nous allons découvrir les Salinas de Maras.

Au confain d'une montagne, se trouve une source d'eau salée, les civilisations pré incas ont construits de nombreuses piscines reliées par un petit canal afin que chacune reçoivent de l'eau, pour en récupérer le sel. Lieu atipique perché à 3300m d'altitude, il fait vivre de nombreuses familles qui travaillent les 3600 bassins de manière ancestrale, pour en extraire jusqu'à 200 tonnes de sel durant la période sèche de l'année.

Nous demandons au taxi qui nous y conduit de nous mener à la Laguna Huanypo ou Huaypo : lac bordé de champs multicolores, les montagnes entourant l'horizon, c'est un endroit parfait pour déguster des empanadas et profiter de ce paysage au calme. Nous l'avions repéré la première fois que nous nous sommes rendues à Ollantaytambo. Le taxi nous propose de faire le tour, nous approchant des champs de maïs près à être cueilli, des champs de quinoa vert, jaunes et rouges, puis nous continuons notre route jusqu'à Cusco.


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Publié le 22 mai 2019

Nous profitons de la fin d'après midi pour visiter le quatier bohème et artisanal sur les hauteur de Cusco : San Blas, où nous croisons par hasard Ivan, un compagnon de route que j'ai rencontré en Bolivie. Nous allons ensuite jusqu'au mirador de San Blas au soleil couchant et nous finissons la journée par la visite du musée d'art Pré-colombien, nous comtant l'histoire du Pérou à travers les poteries, bijoux, objets de rituels... Nous rentrons tôt pour être en forme pour la dernière journée de cette merveilleuse aventure mère- fille.

Cette journée début par un petit dej' avec des pains à la canelle délicieux. Nous nous rendons ensuite place des armes où nous devons trouver un guide pour un tour de la ville gratuit. Sauf que ce jour là, il y a un rassemblement d'écoliers qui ont envahi la place ! Plusieurs fois par mois, les écoles de réunissent et s'entraînent à défiler afin d' être prêts pour la grande fête du le 21 juin. Dans l'hémisphère sud, c'est le jour le plus court de l'année, il symbolise le nouvel an inca.

Nous finissons par trouvé Alex, un gentil guide qui va nous faire visiter le cœur de Cusco, fait d'histoires et de légendes. Le centre ville est construit entre 2 rivières et à une forme de puma. Chaque église à été construite par les espagnols, après avoir détruit les temples qui s'y trouvaient. L'histoire n'est pas joyeuse mais nous en apprenons davantage sur les incas, leur mode de vie et leurs croyances. Nous finissons sur le mirador de San Blas où nous lui donons un pourboire.

Nous essayons ensuite d'enregistrer les vols pour le lendemain, sauf que le vol Cusco-Lima est fermé. Apres avoir bien paniquées, nous nous rendons à l'office Peruvian, qui opère les vols de Star Perú (logique) ou ils nous indident que le check in se fait directement à l'aéroport le jour du départ.

Nous voulons aller encore plus haut, il y a un grand Christ blanc au dessus de San Blas, à la Rio de Janeiro. Sauf qu'une fois de plus, on nous dit qu'il fait ce fameux boleto touristico. Nous croisons une personne qui vit dans une communauté de peruvien en haut de la ville, il nous propose de faire un tour à cheval pour visiter 4 sites dont le Temple de la Luna et Sacsayhuaman ! Nous acceptons même si nous savons qu'en partant à 16h, nous n'aurons pas le temps d'aller sur tous les sites avant que la nuit tombe. Chacune sur son cheval, guidées par un jeune guide peu bavard, nous commençons par le Temple de la Luna (une immense pierre), après avoir traversé la route, pas rassurées, nous faisons le tour du monument à pied. Celui ci est entouré d'une ficelle et de panneaux "prohibido de pasar" et biensur, le guide nous dit de le suivre à l'intérieur de ce qui ressemble à une petite grotte, un trou au sommet permet de faire rentrer la lueur sur une pierre qui servait pour les sacrifices, les 3 mondes sont représentés à la sortie : le serpent, pour le monde souterrain, le puma, pour le monde des humains et le condor pour celui du dessus (à part le serpent, faut avoir de l'imagination pour les voir !).

Nous nous dirigeons doucement vers Sacsayhuaman, le guide nous dit ensuite de terminé la route a pied pour visiter le site si mythique. A notre arrivée il fait casi nuit mais nous traversons quand même, passant par des coins interdits (on n'est plus à ça près...). Nous ne voyons pas l'immensité des constructions de pierres mais bien contente d'y être rentrées malgré tout ! Nous retournons en ville au clair de lune, nous attendent deux masseuses pour une heure de détente, l'institut se trouve en haut d'un escalier, une agence de voyage, vendeur de téléphone et serrurier se trouvent en dessous (optimisation de l'espace ici !). Nous finissons cette belle journée par un restau pas cher mais très chic et très bon dans la rue de l'hostel, Inka Jungle.

Une merveilleuse expérience que nous avons vécu ensemble au Pérou, des souvenirs inoubliables, des rires et des découvertes incroyables, merci Maman ❤️

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Publié le 3 juin 2019

Après avoir passé un moment dans le centre ville, je décide de prendre un peu de hauteur et d'aller m'installer dans le quartier de San Blas, à Namaste. C'est une grande maison à étage où vivent Ivan, mon ami Venezuelien et ses amis Latinos, ainsi qu'une canadienne, une japonaise, Florianópolis & Cusco (deux gentils compagnons à quatre pattes). Avec de nombreux volantaires, on y fait de la musique, du yoga, de la cuisine, des balades, de l'artisanat, des dessins, des cours d'anglais... Deux grandes pierres ont été érigées tout près, avec une superbes vue sur la ville, en guise de terrasses, et une grotte derrière.

A la fin du mois, je fis découvrir l'ancienne cité Inca à Quentin, un ami français venu visiter l'Amérique du Sud jusqu'en juillet. De la ville jusqu'au temple de la Chakana, nous fêtons ensuite son anniversaire le samedi avec un péruvien qui nous emmène en boîte, après lui avoir fait goûté du pastis ramené de France (qu'il a aimé !). Et voilà 3 ans que l'on célèbre son ann8enslble à l'étranger !

S'en suit un jour de repos à profiter de la chaleur de la journée, car la nuit les températures envoisinent 0°. Nous passons ensuite 3 jours dans la vallée sacrée, retour à Ollantaytambo, balades dans les rues pavées que j'apprécie tant, dans les ruines de greniers incas ainsi qu'en longeant la rivière, jusqu'à avoir la montagne enneigé en face de nous, Willka Wiqi.

Chacun reprendra sa route, lui vers la découverte du Machu Picchu et, de mon côté, je retourne à Cusco pour une journée afin de faire mon sac, passer une soirée avec mes compagnons Latinos, qui m'ont beaucoup appris sur la langue castellane et dormir un petit peu.


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Publié le 3 juin 2019

Le froid, ce n'est quand même pas trop ma tasse de thé, Hasta Luego las Andas, Buen día la Jungla

C'est encore une fois plus économique et moins fatigant de quitter les montagnes par avion (2h VS 2 jours et demi), l'aéroport étant d'ailleurs en plein centre de la ville de Cusco. Même si je commence à penser à la valeur du bilan carbone de ce voyage...

Comme promis, atterrissage dans la verdure, de la chaleur et une grande ville au milieu de l'Amazonie péruvienne, qui est atteignable seulement par voix aériennes ou fluviales. Ma voisine d'avion me conseille l'hostel La Maison, située à 3 pas de la place des armes. J'y fais la rencontre de Costa, un russe qui est ici depuis quelques mois et qui me propose de me faire visiter, nous allons au mercado du quartier typique de Belem, de places en places jusqu'au port de Nanay, à bord d'un tuktuk afin de goûter le Masato, boisson à base de Yuka (magnoc) fermeté. Je vais ensuite en avec le jeune Mikael, Venezuelien, qui m'emmène au Karma Bar, un bel endroit d'exposition tenu par un Francais. Je rencontre egalement ces amis, un groupe de français qui fait un volontariat à Inti Eco Lodge. Cela tombe bien, j'avais prévu d'aller dans ce lieu pour deux semaines, dès lundi !

C'est un lieu en construction, dans la jungle, qui propose un volontariat, voici son histoire :

Le terrain avait été victime de charbonnage sauvage, par conséquent, toute une partie avait été brulée et toute la faune et la végétation avaient disparu.

Les participants ont commencé par aider à nettoyer le terrain pour pouvoir retrouver sa flore amazonienne.

Une fois ce travail de nettoyage terminé, ils ont participé aux constructions en bois et en adobe en collectant les différents matériaux existants dans la jungle. Les prochaines étapes sont les meubles et commencer notre projet de cultures organiques (permaculture...)

Une fois le lodge en activité, ce lieu sera un lieu de vie en harmonie avec la nature et autosuffisant.


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Publié le 21 juin 2019

Départ lundi matin avec une vingtaine de personnes, la plupart français, dont la jeune propriétaire du lieux, nous atteignons ensuite le port et grimpons dans une barque chargés de nos sacs et des vivres pour la semaine. Deux heures après, nous arrivons dans un endroit paradisiaque, sans électricité, de grandes constructions tout en bois, en toit de feuilles, le lieu est casiment terminé et devrait ouvrir dans quelques mois.

Tous les matins, nous devons être prêts à 7h pour 4h de travail : le mardi, tout le monde part aux alentours pour ramasser du bois pourri, des feuilles et de l'humous, afin de les utiliser dans le jardin ; les autres jours, j'ai vernis des terrasses des cabanes, poncé la future salle de bain, éradiqué des termites, desherbé le jardin, fait du ménages, nourri les tortues, pris des photos des autres en train de bosser... Nous avons les après midis de libre, ce qui laisse du temps pour discuter, aller dans la piscine, apprendre le tarot, faire du macramé, aller au village de San Martin... Et faire du yoga tous les jours avant que le soleil ne se couche et que les moustiques débarquent. Et cuisiner de bons petits plats végétariens, notamment des burger de la Jungle délicieux.

La bonne ambiance est au rendez vous, la pluie également, mais les meilleurs moments, sont le week-end, lorsque la plupart des gens rentrent en ville, dont la proprio, que le calme et la nature redeviennent omniprésents. Faire nager les tortues dans l'eau fut une expérience géniale !

La seconde semaine s'est tout aussi bien déroulée, nous étions un peu moins et avec une seconde prof de yoga et une italienne au milieu de tous ces francais. S'en ai suivi un second week-end tout aussi tranquille, créatif et musical. La pleine lune approchant, les bruits nocturnes sont de plus en plus puissants et divers, comme si les grenouilles se mettaient à chanter, tels des oiseaux.

Pour ce qui est des animaux, j'ai aperçu des singes dans les arbres, vu beaucoup d'araignées, des cucarachas partout partout, dont dans le dortoir (=cafard), ainsi qu'une tarantule qui squate la cuisine, des gros moustiques avec des pattes bleues, des petits sans couleur mais très voraces, des sauterelles et autres insectes multicolores, des fourmis qui piquent bien fort, un petit serpent tout gris, des crapeux sur-dimensionnés, un oiseau bleu et jaune, un oposome (mal en point car c'était la proie de Tit Doux, un des chiens d'ici)...


Une expérience riche en émotion et en partage de bonnes ondes et bons plans dans un lieu superbe, coupés du matériel et du confort !

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Publié le 25 juin 2019

Retour à la civilisation, retour du bruit urbain, à la pollution des tuktuk qui roulent par centaines... Après 2 semaines en immersion dans la jungle et deux heures de bateau à regarder les Martin pêcheurs en pleine action.

Mais retour avec de joyeux compagnons de France & de Suisse, avec qui je fête mon anniversaire !

Nous décidons de rester ensemble la semaine, balades, marché, bons petits plats de verdures, jus d'aguaje frais et crémeux (boisson orange), émolliente (boisson chaude à base de plantes de l'Amazonie) musique, fête de la San Juan le week-end et détente au programme. Une angine s'est invité dans mon corps, donc une dose de repos supplémentaire pour ma part.

Nous rencontrons un guide local qui nous propose une excursion de quelques jours dans la jungle que nous entamons dès demain. Parfait pour finir cette aventure péruvienne !

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Comment vit on dans la jungle, proche de Iquitos ?


On y arrive en petits bateaux à moteur, après avoir parcouru quelques kilomètres sur le Rio Solimões, un des bras de l'Amazone. Ici, on se déplace en bateau, on vit de la pêche, de bananes et de Yuka, dans une maison en bois, sur pilotis, sans mur, ni pièce ou salle de bain.

Cette casita est peuplée d'un couple de vieux péruviens, un foyer pour cuisiner sur le plancher, avec leurs chiens qui les préviennent du dangers, d'un pitit chat, Hercules, qui mange les cucarachas, de nombreuses poules qui nettoyent le terrain, des moustiques par milliers...

Les bruits omniprésents des animaux et insectes cachés rythment les jours et les nuits, ainsi que la pluie qui s'invite une fois par jour, afin d'abreuver la végétation si dense.

Raoul, neveu de nos hôtes, est notre guide à travers la jungle mystérieuse, dont il nous révèle certains secrets : chaque arbre peut soigner, certaines lianes fournissent un peu d'eau potable etc.

Les journée débutent avec le lever du soleil, suivi d'un petit déjeuné composé de pâte, riz, banane plantin frit, œuf et quelques légumes, nous allons ensuite pêcher à la ligne ou au filet, nous promener dans la jungle, observer les animaux et la vie des locaux notamment dans la petite communauté voisine : Flor de Oriente.

La vie y est tranquille, simple, les journées sont hardantes et les nuits rafraîchissantes, les lucioles clignotent dans les arbres, les étoiles et les insectent illuminent le rio lors de balades nocturnes. Un petit coin de paradis où la nature est reine, et les moustiques sont rois !


Retour à la civilisation de Iquitos, toujours un peu rude mais les habitudes s'installent : lessive, mercado, Belén, musique, délicieux repas, jus d'aguaje, rires, jeux, balades...

Avant de quitter cet endroit, une dernière visite non loin du port de Nanay, en quelques minutes nous voici à Santo Tomas, un petit village bien loin du tumulte de la Jungle urbaine ! Ceci ne va pas durer, des engins sont en train de construire un pont, qui reliera Iquitos à cette partie de nature encore préservée...

Nous croisons Estafanía, une mamacita très joviale qui me dit être sa tante, et qui le dit à tout le monde ! En route, suivons mi tía qui nous fait découvrir son village ! Après avoir emprunter un chemin pendant une heure, sans y croiser grand monde, un centre récréatif se trouve à côté d'une rivière, celui ci est fermé (je n'ai pas compris pourquoi il est récréatif ce centre...) mais la baignade fait un bien fou par cette chaleur !

Au retour, 2 hommes faisant l'apero sur leur terrasse nous invite à partager un '' trago '' de Aguardiente avec eux, nous disons au revoir à Tía Estafanía, qui nous dit être les bienvenus dès que nous souhaitons revenir. La journée se termine sur le port de Nanay, le soleil couchant sur l'eau à l'ouest, un immense arc en ciel complet au dessu de l'eau, à l'est ! (je n'ai pas de photos de cette journée mais de magnifiques souvenirs en tête ✨)

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Il est temps pour moi de dire Hasta la Vista ! à mes chers compagnons de route, à Iquitos et au Pérou !


Je monte dans un grand bateau cette fois ci, pour rejoindre la trifrontiere entre le Pérou, la Colombie & le Brésil. Des centaines de hamac peuplent les 2 étages du bateau, tout le monde dort suspendu ici, des péruviens, de la musique et des vendeurs ambulants, c'est toujours sur le Rio Solimões que je vais naviguer environ une semaine, en direction do Brasil !

Le bateau paraît vieux et sale, le service est rudimentaire, une assiette de riz avec du poulet à chaque repas, 2 mini pains avec du beurre et de l'avoine chaude en petit dej (une bonne decouverte ce breuvage), des "baños" qui ne donnent pas envie d'y entrer, encore moins de s'y laver (heureusement pour mes naseaux, je suis encore un peu malade !) et un bar miteux tenu par des trans. Au milieu de la première nuit, on me réveille pour que je paye mon ticket (cela semble normal d'attendre que les gens dorment...).

Enfin, je ne suis pas là pour une croisière de rêve, plutôt pour découvrir comment se passe la vie par ici. Les passagers sont gentils, les gens sont curieux de me voir voyager seule au milieu de tous ces péruviens ! Un voyageur me dit que pour atteindre la frontière, il voyagea avec des poulets et des porcs vivant, je m'en sors donc très bien. Je me fais une bande de copines âgées d'une dizaine d'années, un peu surexcitées à mon goût, surtout au petit matin ; on joue aux cartes, je leur montre des postures de yoga, puis nous faisons du macramé. Un jeune péruvien vient d'ailleurs me demander si j'ai des bracelets à vendre, et voilà ma première vente effectuée !

Après deux nuits à naviguer, j'arrive au matin à Santa Rosa, embarque sur une barque avec d'autres passagers, que l'on dépose à Leticia en Colombie, nous revenons au Pérou pour que j'aille à l'immigration (sortie du pays oblige), puis une autre barque m'amène en direction de Tabatinga, côté Brésil. Je prends un moto taxi pour aller à l'immigration (entrée du pays oblige), puis nous passons côté colombien pour que je change mes Soles en Reales (le taux de change étant meilleur en Colombie). Je trouve finalement un petit hôtel pour y passer la nuit, recharger les batteries, dormir dans un lit peu confortable, donner quelques nouvelles et dès le lendemain matin, je retourne au port.

J'aime contempler la nature, observer les gens, leur mode de vie et surtout les divergences & les ressemblances malgré les cultures qui different selon les pays où les régions. Ce matin au Brésil, je suis venue 2h à l'avance pour acheter mon billet (avec mon passeport) puis j'ai dû m'enregistrer : un par un, nous passons devant un officier de police qui rentre toutes les infos sur un PC, prend en photo chaque personne et donne un ticket d'enregistrement de passager. Bien plus officiel qu'au Pérou, mais les gens sont souriants, ils m'ont aidé à me retrouver dans toutes ces files et j'arrive à me faire comprendre en espagnol.

Arrivée sur le ponton, les militaires sont là et il décident de fouiller toutes les affaires de mes sacs, dans les moindres recoins, moi qui avait super bien fait mon sac, voilà que 2 personnes se mettent à tout vider, cherchant de la drogue, allant même regarder dans mes mouchoirs sales... En effet, l'Amazone est un lieu où la cocaïne transite, notamment en provenance du Pérou, les contrôles sont très stricts, ils ont failli garder mon baume du tigre et ma tisane come from #Herboristerie du Larzac!

Finalement, j'ai le droit de rentrer sur le bateau avec tout mon petit monde sur le dos, j'installe mon hamac parmi tant d'autres et je commence à discuter avec mes voisins : Vaciloies un grec voyageur à moto & Carlos, un brésilien. Ce dernier ne parle que très peu espagnol et tendant bien l'oreille, je comprends ce qu'il me dit. Ce dernier vit d'artisanat, il m'apprend de nouvelle technique de bracelet avec de la paille et des perles.

Les horaires de repas sont assez déroutants : petit dej à 5h du matin, le déjeuné est servi à 10h et le souper à 16h, donc à 19h30, la plupart des gens sont couchés ! Le petit dej, c'est du café avec trop de sucre, du pain que l'on peut garnir de saussices en sauce, je m'y suis présentée que le premier matin (je préfère largement dormir que manger ce sandwich, surtout au lever du jour !). Pour les autres repas, composés de riz, spaghetti, haricots secs, viande et parfois des légumes, je prends mon tupperware et mange un peu plus tard.


La beauté du ciel est incroyable, les rivages verts omniprésents, le fleuve marron toujours plus grand, une sensation de plénitude m'envahit, les autres passagers sont calmes, la vie en hamac aide également à être tranquille. Sauf le dimanche, où tout le monde monte au dernier étage pour regarder la finale de foot, coupe d'Amérique Latine qui oppose le Pérou au Brésil. Et c'est l'équipe brésilienne qui remportera la coupe dans l'euphorie générale qui ne dura pas si longtemps, cette dernière soirée se termine par une partie de bingo, chaque passager ayant reçu un ticket pour jouer.

Lundi matin, réveil à 5h, le temps d'émerger et d'aller admirer le lever du soleil sur l'eau, le spectacle est incroyable ! 6h, nous amarrons à Manaus, une ville de plus de 2 millions d'habitants au beau milieu de l'Amazonie ! Je dois continuer ma route en bateau, cependant celui du jour est deux fois plus cher que le lendemain. Je décide donc de rester une nuit ici, non pas en auberge, dans cette immense ville où la chaleur est écrasante, mais sur le bateau O Rei Davi resté à quai, celui qui me sert de maison depuis quelques jours déjà, avec l'équipage très aimable et mon camarade grec. Nous partons à la quête de nourriture et nous en profitons pour visiter un peu la ville, retour sur le bateau pour le soleil couchant.


Qu'il est agréable de dormir sur un bateau vide et silencieux, je suis bercée par le bruit des vaguelettes du fleuve qui viennent chatouiller la coque du bateau. C'était sans compter un orage qui me réveilla dans la nuit. Une fine pluie continua toute la matinée, s'intensifiant t à l'heure où nous allons chercher le petit dej dans un des petits stands qui peuplent la rue en face le port. Se sera café au lait, toujours bien trop sucré, va falloir s'habituer apparemment, avec un Tapioca, sorte de galette de farine blanche qui provient du Yuka (il est partout ce magnoc !), avec un bout de fromage à l'intérieur. Pas évident de trouver quoi que ce soit sans viande dans ce pays, même au petit matin !

Puis, je finis de faire mon sac, remercie l'équipage pour l'accueil, dit au revoir à mon compatriote européen et pars sur un autre quai où le Fred Williams m'attend. Le bateau est plus petit que le précédent mais, c'est assurément le plus peuplé de tous ceux que j'ai pris jusqu'ici, je n'ai pas encore compter mais on doit être casiment une centaine par étage. C'est un joyeux bordel tout plein de couleurs mais il ne faut pas se sentir clostrophobe, et fermer les yeux sur la promiscuité pour les prochaines 30h! J'en profite pour faire des bracelets, en vendre quelques un, discuter avec mes voisins, que j'ai du mal à comprendre mais qui sont amusés car les français se font rares dans cette partie du continent (pour une fois !). La musique à fond rythme la journée et couvre le bruit du moteur.


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Publié le 9 juillet 2019

* D'où vient le mot Gringo ?

En amerique latine, Gringo signifie les nords américains, et parfois, par extension, les étrangers occidentaux. Le guide de la jungle nous expliqua que le terme vient lorsque les soldats américains sont venus & que les gradéd disaient "Green go, green go".


* Piqure de moustiques

Clairement mes pires ennemis de la jungle, les femelles moustiques nous piquent pour prendre le sang, la douleurs que l'on resent ensuite et qui gratte, c'est un antiseptique qu'ils injectent pour éviter les infections (douloureux mais utile !)


* L'hiver en Amazonie

Oui, la saison d'hiver existe ici, elle dure juin et surtout juillet, les températures baissent la nuit et il pleut. Le reste du temps, il fait beau, minimum 30°, toujours avec beaucoup d'humidité.


* Les jours de la semaine en portugais

Ici, les semaines commencent le dimanche et non le lundi !

Domingo : dimanche

Secunda : lundi

Terça : mardi

Quarta : mercredi

Quinta : jeudi

Sexta : vendredi

Sábado : samedi


~> Qui se cache derrière le pseudo entomodu12 ??

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Huit jours de navigation sur le fleuve Amazone, à admirer le beau paysage, à découvrir la culture brésilienne, leur langage, leur sourire, leur alimentation très riche, leur curiosité ainsi que la gentillesse. Définitivement plus sympathique que les voyages en bus !

Mon voisin Papi du dernier bateau fait également escale à Santarem, ville créée sur le rivage du Rio. Nous descendons et marchons ensemble jusqu'au petit marché pour prendre chacun un bus. Je croise un mochilero (= backpacker ou voyageur-en-sac-à-dos) Manú, un espagnol qui se rend au même endroit que moi. Dans le bus, nous discutons avec Agostina, une argentine qui me dit connaître mes amis rencontrés en Bolivie, que je rejoins à Alter Do Chão. Nous descendons avant le village, pensant aller dans la communauté où elle vit, Caminho de Perdras, nous marchons dans la propriété jungale et, au loin, je reconnais la voix de Chris, mon ami brésilien ! Fred & Mélanie sont aussi ici, quelle bonne surprise de les rejoindre si facilement !

Ils vivent ici avec Avner, un autre brésilien, s'occupant d'une casa dans la jungle et de son jardin. La propriété appartient à Federico, un colombien actuellement en vacance, nous pouvons rester ici gratuitement en échange de s'occuper du jardin, des poules, du cheval et de maintenir tout cela au propre. En face de la casa, un cours d'eau temporaire nous sépare de la Forêt Enchantée, la vue est magnifiqueet, chose extraordinaire, pas un seul moustique vient troubler la tranquillité de ce petit coin de paradis ! C'est toujours en hamac, au milieu de ma cuisine, que je m'endors paisiblement.

Le lendemain, je fais le tour de la propriété, des centaines de plantes poussent ici, beaucoup de médecine, tout est réutilisé et recyclé, c'est un beau bordel organisé, en pleine nature. Nous marchons ensuite jusqu'au village, découvrant les berges du lac et du Rio, admirant le coucher du soleil, rencontrant les locaux et les voyageurs. Je déguste des plats typiques : le Vatapa, plat aux crevettes, avec du riz et une sorte de béchamel épicée jaune, et le pastel de piracui, sorte d'empanada frit, fourrée au poisson et un jus, semblable à l'agaje péruvien. La soirée se poursuit avec la fiesta du Carimbó, rdv du jeudi soir, les gens se rassemblent autour d'une petite scène, les danseuses traditionnelles font virevolter leur grande jupe au rythme des percussions, guitares, maracas, flute traversière...

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Publié le 21 juillet 2019

Les jours passent vite ici, l'endroit est magnifique et plein de belles énergies. J'ai décidé de ne plus dormir dans la cuisine mais dans la cabane au dessus de l'eau, à moitié à la belle étoile (il n'y a pas de mur ou de fenêtre ici) avec le lever du soleil en face de moi, se reflétant sur l'eau chaque matin.

Le dimanche, notre ami Chris a organisé un événement à la Posada voisine (maison d'hôte), nous cuisinons toute la matinée avec lui et une venezuelienne très sympa, Avner a construit une table à feu pour le poisson, la nourriture est délicieuse !

Nous finissons la journée par aller au village de Alter Do Chão avec Mel, tentative de stop non fructueuse, mais nous profitons du coucher du soleil sur le lac. Après avoir écouté le petit concert sur la place, nous sommes rentrées en bateau à moteur jusqu'à Caranazal, où nous vivons. C'est incroyable de se dire que d'ici fin septembre, toute l'eau qui nous entoure aura disparu, laissant place à des plages infinies de sable blanc au milieu de la Jungle !

Le jeudi, nous allons au village pour le Carimbó hebdomadaire, celui ci est moins formel que celui de la semaine d'avant, nous passons la soirée à danser, tourner, au milieu d'une foule pleine de gaieté et de couleurs, le jaune prédominant qui virevolte sans relâche jusqu'au bout de la nuit.

Voilà une semaine que je suis ici, à explorer et me laisser surprendre par le jardin un peu plus chaque jour : colibri, pivert, oiseau bleu encore non identifié, abeilles, guêpes, citrons, canelle, noix de cajou et même une maman paresseux avec son petit. .. Un régal pour les yeux et pour les papilles dans ce petit coin de paradis chaotique mais ordonné de manière peu visible ! Le propriétaire du lieu est revenu de la Colombie, son pays natal, Federico vit ici depuis une vingtaine d'années et son frère a une maison non loin, c'est intéressant de pouvoir discuter avec lui, de comprendre comment fonctionne le lieu et de commencer les projets plus concrets (construction d'une salle de bain par exemple, la douche actuelle est faite d'une bâche jaune entre 3 arbres)...

Je vais rester ici quelques temps, je m'y sens bien =)


Étant donné que la cabane sur l'eau est la chambre du dueño, je dois déménager de cette cabane à celle au dessus de la cuisine, après l'eau, je dors dans les air !

Je n'aurais pas donc dormi au clair de cette pleine Lune en cette fraîche nuit d'hiver amazonien, mais j'en ai quand même profité pour rester quelques instants à observer cet astre nocturne qui nous est si familier et qui pourtant, chaque nuit, change de tenue, se dénudant peu à peu jusqu'à disparaître jusqu'au confain de l'univers. Puis, elle renaît, telle un phénix, elle se revêtie alors un peu plus à chaque apparition, pour finalement, dévoiler au grand jour sa plus belle robe. J'ai eu la chance de pouvoir admirer un gigantesque halo arc en ciel qui l'entoura, lorsque de fins nuages vinrent caresser le reflet de cette bulle luminescente suspendue dans le cosmos...

Ce fut un spectacle tant éphémère que grandiose ✨

Merci la vie de me permettre de vivre cela, me prouvant que tout est possible, même les rêves les plus fous, que ces aventures qui errent dans ma tête depuis tant d'années deviennent réelles le temps d'un instant, confondant rêve & réalité, que ma réalité devienne ce rêve qui m'anime depuis tant de temps...


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Publié le 17 août 2019

Voilà plus d'un mois que je suis au Mudas (qui signifie "semis" en portugais), à faire du woofing, c'est à dire travailler chaque jour dans cet endroit sans payer de logement en contre partie. Il y a beaucoup de travail mais la vie est paisible, pas d'internet mais l'électricité et l'eau potable sont disponibles. Il faut faire 4km pour aller à Alter Do Chão, en stop lorsque la sorte (chance) est au rendez vous, sinon à pied, afin de trouver de la WiFi, des touristes, de bons jus et des super marché, il y a tout de même 2 petites épiceries qui se trouvent en face la caza. Le Rio qui se trouve de l'autre côté, est éphémère, il survient à la saison des pluies et chaque jour, peu à peu, il diminue pour ne laisser que du sable d'ici novembre et pouvoir accéder à pied à la forêt enchantée.

Niveau travail, il convient de s'occuper des poules (nettoyer les poulaillers, leur donner du maïs germé depuis 2 jours, des légumes, des feuilles mortes...), arroser les plantes, promener le cheval, nettoyer le jardin des feuilles et des branches mortes, pas toujours évident avec la chaleur et l'humidité ambiante. Les garcons ont construit un poulallier, font des travaux, du rangement et moi, je m'occupe de faire de la mosaïque dans la future salle de bain, c'est ce que je préfère comme travail !

Niveau cuisine : nous cuisinons tout au feu de bois, cela prend du temps mais c'est très agréable, de bons petits plats maison, la plupart du temps vegan (pas d'aliment d'origine animale ni industrielle) : shapati de blé ou de soja-avoine, ratatouille, Yuka sous toutes ces formes, tofu de soja, brigadeiros, bananes plantins braisées... J'ai appris à faire du beurre de cacahouète maison avec des cacahouète crues trouvées au marché de Satarem ! On a aussi toasté les noix de cajou qui poussent dans le jardin. C'est un fruit étrange car la graine pousse au dessous du fruit et non dedans ! Ce fruit a une odeur délicieuse mais un goût très astringent, le jus est excellent et les noix aussi. Les brigadeiro sont des petits gâteaux au , j'en ai fait récemment pour les vendre, ça fonctionne bien !

Niveau collocation : mes amis français sont partis, Mel est en Colombie & Fred est retourné en France, un couple franco-argentin était là une semaine, remplacés par un iranien pour une semaine également et Christian le brésilien, est parti pour la Bolivie. La famille de paresseux est décédée, nous avons tenté de les sauver, en vain. Les discussions sont toujours très intéressantes, chacun peu apporter aux autres sa vision venues de tout horizon, lorsque nous avons un peu de temps, nous faisons du yoga et j'apprends la capoera angolaise avec Avner. La vie en communauté se passe bien, même s'il y en a un qui avait du mal avec les règles d'hygiènes et qui n'apportait jamais à manger. J'apprends de ces situations et j'ai également appris une nouvelle technique de macramé avec Maria l'argentine.

Niveau santé : ce n'est pas évident de vivre dans la jungle ! Quand je suis arrivée, ils étaient tous malades ou en guérisons. Il faut en effet, faire très ' attention de ne pas gratter les piqûres de moustiques, qui sont rares mais voraces (ils m'apprécient un peu trop à mon goût), sinon elles s'infectent. J'ai eu des piqûres d'abeilles, de frelon (qui font des bleus pendant quelques jours), j'ai attrapé des poux sur le bateau en venant, que j'ai éradiqué avec du vinaigre d'alcool, j'ai eu aussi un bicho geografico, c'est un vers qui vient se loger dans le pied pour faire des tunnels, ça gratte beaucoup et la sensation est fortement peu agréable ! J'avais le choix de dormir avec un morceau de viande fraîche sur le pied pour que le vers change de maison, technique rapide, ou de passer une crème pendant 3 à 5 jours, j'ai évidemment choisi la seconde option ! Dernièrement, une plaie sous mon pied droit s'est infectée, je ne peux travailler et minimise la marche, j'en profite pour me soigner, me reposer dans mon hamac, faire du macramé, des brigadeiros (recette dans le prochain articles 😉 : Particularités du Brésil 🇧🇷 ) et j'en profite pour apprendre le portugais !

J'ai récemment discuté avec Federico, lui dire que ça va mieux et comprendre que c'est le lieu qui fait sortir les blessures du corps, afin que l'esprit le remarque et le soigne autant physiquement que mentalement. La vie n'est pas toujours facile, mais lorsqu'on est heureux dans des situations diffiles, podemos vivir la magía de la alchimia.

Ça fait en effet un moment que je me demande pourquoi la blessure est elle sous mon pied droit ?

-> j'ai mal au dos à cause de ma hanche gauche qui n'est pas assez musclée

J'apprends :

-> à faire attention à chacun de mes pas

-> à prendre le temps de pensées les plaies 2 à 3 fois par jours

-> à prendre le temps pour moi, de se reposer, de penser, de dormir, de créer, de lire...

A présent, je vais mieux, seulement 2 petites plaies terminent de guérir, je peux marcher et je continue mon travail de mozaique et commencer à ranger mes affaires pour une nouvelle étapes de ce beau voyage !


Parfois, un vent frais se met à souffler, apportant avec lui une vague de fraîcheur, annonçant une pluie diluvienne, généralement de courte durée, le temps d'apprécier le "froid" de l'hiver amazonien. L'année se découpe entre la saison sèche de juillet à décembre & la saison des pluies le reste du temps. Entre les deux saisons est donc bien agréable car les pluies éparses rafraîchissent l'atmosphère, tandis qu'à partir de septembre il fait très très très chaud et humide, alors que l'été, il pleut tous les jours, casi sans jamais s'arrêter...


À chaque couché du soleil, je traverse le pont en bois jusqu'à la cabane sur piloti, le spectacle est toujours grandiose, chaque jour l'eau diminue, chaque jour, on peut voir un peu plus l'escalier qui mène à la berger inondée. Des nuages au loin qui changent de couleur au gré des vents, le moment opportin pour regarder et écoutee les les animaux volant, des bande de perruches, des libellules multicoles, des chauves souris parfois, un beau martin pêcheur passe devant moi, parfois un arc en ciel vient coloré le tout. J'ai pu admirer un lever de lune ronde sur l'eau 🖤


🔆🔅Photos en cours de chargement 🔅🔆

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Publié le 27 août 2019

Voilà plus d'un mois que je suis au Mudas (qui signifie "semis" en portugais), à faire du woofing, c'est à dire travailler chaque jour dans cet endroit sans payer de logement en contre partie. Il y a beaucoup de travail mais la vie est paisible, pas d'internet mais l'électricité et l'eau potable sont disponibles. Il faut faire 4km pour aller à Alter Do Chão, en stop lorsque la sorte (chance) est au rendez vous, sinon à pied, afin de trouver de la WiFi, des touristes, de bons jus et des super marché, il y a tout de même 2 petites épiceries qui se trouvent en face la caza. Le Rio qui se trouve de l'autre côté, est éphémère, il survient à la saison des pluies et chaque jour, peu à peu, il diminue pour ne laisser que du sable d'ici novembre et pouvoir accéder à pied à la forêt enchantée.

Niveau travail, il convient de s'occuper des poules (nettoyer les poulaillers, leur donner du maïs germé depuis 2 jours, des légumes, des feuilles mortes...), arroser les plantes, promener le cheval, nettoyer le jardin des feuilles et des branches mortes, pas toujours évident avec la chaleur et l'humidité ambiante. Les garcons ont construit un poulallier, font des travaux, du rangement et moi, je m'occupe de faire de la mosaïque dans la future salle de bain, c'est ce que je préfère comme travail !

Niveau cuisine : nous cuisinons tout au feu de bois, cela prend du temps mais c'est très agréable, de bons petits plats maison, la plupart du temps vegan (pas d'aliment d'origine animale ni industrielle) : shapati de blé ou de soja-avoine, ratatouille, Yuka sous toutes ces formes, farofa (farine de Yuka ou de saja cuit au bain marie puis revenue à la poêle avec des épices), tofu de soja, brigadeiros, bananes plantins braisées... J'ai appris à faire du beurre de cacahouète maison avec des cacahouète crues trouvées au marché de Satarem ! On a aussi toasté les noix de cajou qui poussent dans le jardin. C'est un fruit étrange car la graine pousse au dessous du fruit et non dedans ! Ce fruit a une odeur délicieuse mais un goût très astringent, le jus est excellent et les noix aussi. Les brigadeiro sont des petits gâteaux au , j'en ai fait récemment pour les vendre, ainsi que de la paçoca (farine de Yuka avec poudre de cacahuète et sucre) ça fonctionne bien !

Niveau collocation : mes amis français sont partis, Mel est en Colombie & Fred est retourné en France, un couple franco-argentin était là une semaine, remplacés par un iranien pour une semaine également et Christian le brésilien, est parti pour la Bolivie. La famille de paresseux est décédée, nous avons tenté de les sauver, en vain. Les discussions sont toujours très intéressantes, chacun peu apporter aux autres sa vision venues de tout horizon, lorsque nous avons un peu de temps, nous faisons du yoga et j'apprends la capoera angolaise avec Avner. La vie en communauté se passe bien, même s'il y en a un qui avait du mal avec les règles d'hygiènes et qui n'apportait jamais à manger. J'apprends de ces situations et j'ai également appris une nouvelle technique de macramé avec Maria l'argentine. Je vis également avec 5 chats, des chauves souris au plafond, toute sorte de fourmis et araignées...

Niveau santé : ce n'est pas évident de vivre dans la jungle ! Quand je suis arrivée, ils étaient tous malades ou en guérisons. Il faut en effet, faire très ' attention de ne pas gratter les piqûres de moustiques, qui sont rares mais voraces (ils m'apprécient un peu trop à mon goût), sinon elles s'infectent. J'ai eu des piqûres d'abeilles, de frelon (qui font des bleus pendant quelques jours), j'ai attrapé des poux sur le bateau en venant, que j'ai éradiqué avec du vinaigre d'alcool, j'ai eu aussi un bicho geografico, c'est un vers qui vient se loger dans le pied pour faire des tunnels, ça gratte beaucoup et la sensation est fortement peu agréable ! J'avais le choix de dormir avec un morceau de viande fraîche sur le pied pour que le vers change de maison, technique rapide, ou de passer une crème pendant 3 à 5 jours, j'ai évidemment choisi la seconde option ! Dernièrement, une plaie sous mon pied droit s'est infectée, je ne peux travailler et minimise la marche, j'en profite pour me soigner, me reposer dans mon hamac, faire du macramé, des brigadeiros (recette dans le prochain articles 😉 : Particularités du Brésil 🇧🇷 ) et j'en profite pour apprendre le portugais !

J'ai récemment discuté avec Federico, lui dire que ça va mieux et comprendre que c'est le lieu qui fait sortir les blessures du corps, afin que l'esprit le remarque et le soigne autant physiquement que mentalement. La vie n'est pas toujours facile, mais lorsqu'on est heureux dans des situations diffiles, podemos vivir la magía de la alchimia.

Ça fait en effet un moment que je me demande pourquoi la blessure est elle sous mon pied droit ?

-> j'ai mal au dos à cause de ma hanche gauche qui n'est pas assez musclée

J'apprends :

-> à faire attention à chacun de mes pas

-> à prendre le temps de pensées les plaies 2 à 3 fois par jours

-> à prendre le temps pour moi, de se reposer, de penser, de dormir, de créer, de lire...

A présent, je vais mieux, je peux marcher et je continue mon travail de mozaique et commencer à ranger mes affaires pour une nouvelle étapes de ce beau voyage !


Parfois, un vent frais se met à souffler, apportant avec lui une vague de fraîcheur, annonçant une pluie diluvienne, généralement de courte durée, le temps d'apprécier le "froid" de l'hiver amazonien. L'année se découpe entre la saison sèche de juillet à décembre & la saison des pluies le reste du temps. Entre les deux saisons est donc bien agréable car les pluies éparses rafraîchissent l'atmosphère, tandis qu'à partir de septembre il fait très très très chaud et humide, alors que l'été, il pleut tous les jours, casi sans jamais s'arrêter...


À chaque couché du soleil, je traverse le pont en bois jusqu'à la cabane sur piloti, le spectacle est toujours grandiose, chaque jour l'eau diminue, chaque jour, on peut voir un peu plus l'escalier qui mène à la berger inondée. Des nuages au loin qui changent de couleur au gré des vents, le moment opportin pour regarder et écoutee les les animaux volant, des bandes de perruches, des libellules multicolores, des chauves souris et parfois, un beau martin pêcheur passe devant moi, parfois un arc en ciel vient coloré le tout. J'ai pu admirer un lever de lune ronde sur l'eau 🖤


Oui oui oui, les petits chats sont mes modèles photos de prédilection, très craintifs au début, on est devenu amis, en même temps, je leur donne à manger tous les soirs !

Modèles :

Godatch le Groos Matou

Papita le Goinfre,

Princesse Lindsey Doudou

Onix allias Caricatura

Farinha la noiraude

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Publié le 7 septembre 2019

Au Brésil, on parle portugais, ce n'est pas un secret, mais chaque région à ses spécificités, ici dans l'état de Pará, ils utilisent le "tú" et non "vocé" et le 'S' de prononce 'ch' la plupart du temps. Eu falo o Português do Para! Cette langue est un mélange entre l'espagnol et le français.

Dans chaque boulangerie, ou panificadora, on peut trouver des sermons bibles, des références à dieu, des bénédictions... On peut en lire également dans les bus !

Les gens se baladent avec des parapluies dans la rue, il n'y a pas de pluie car c'est la saison sèche, ils les utilisent pour se préserver de la chaleur arrassante du soleil !

Nous n'utilisons pas de produit vaisselle aux Mudas, nous recyclons les épluches d'orange et de citron sur l'on met en bouteille, avec de l'eau. Efficace et écologique !


Tous les brésiliens ont des tongs havaianas et un hamac !


Recettes : brigadeiro brasiliano vegan

Faire bouillir une demi tasse d'eau,

Dans le mixeur, mettre 1 tasse d'avoine, 1/2 de sucre, 1/2 de cacao et un peu de la canelle ajouter de la poudre d'amande, des cacahouète concassées ou autre noix...), mixer

Chauffer à feu doux en mélangeant, enlever lorsque la pâte devient plus foncée et que la pâte s'épaissit.

Attendre un peu que ça refroidisse,

Faire des boules,

Mettre au congel quelques heures,

Déguster !

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C'est avec une pointe de tristesse que j'ai dû dire au revoir à ce petit coin de paradis...

Tellement heureuse d'avoir atterie ici, un peu par hasard, d'avoir trouver un endroit où je me sens si bien, pour me poser quand j'en ai eu besoin, j'ai tant appris, tant profité, tant été heureuse ici, pour un rien, pour ce tout, si beau, tranquille, naturel, parfois dangereux, de belles rencontres, des discussions profondes, des rires, des apprentissages, des dégustations culinaires que je n'imaginais même pas, tant de photos de chats, que je n'imaginais pas non plus ! De temps passés sur cette cabane sur pilotis, de réflexions, de joies, de paysages si éblouissants...


Je sais aussi que je reviendrai ici, grandie, plus sûre de moi mais sûre de rien car la vie me surprendra toujours !

Je veux garder ses buenas ondas en moi pour l'éternité, que ce sourire qui vient se loger sur mon visage dès le réveil, cette joie de marcher dans le jardin que je redécouvre chaque matin brillent en moi à chacun de mes pas... ✨


Une dernière journée à planter les semis, faire les derniers joints de la salle de bain, nous sommes ensuite allée découvrir la forêt enchantée en barque, voir le coucher du soleil. Puis, un bon repas avec Fede & son frère, Sacha.

Je sais que la suite de mon aventure va être grandiose, géniale, quelle chance j'ai de pouvoir partager ce voyage avec ma cousine et mon meilleur ami qui me rejoignent en Colombie !

C'est pourquoi il est temps de partir, de faire mon sac bien trop rempli, de profiter du chant des oiseaux et du ronronnement des crapauds une dernière nuit. C'est bien la première fois que je suis triste de quitter un endroit autant pour le lieu et que pour ces habitants, Fede, tous les animaux et toutes les plantes du jardin.


Je remets les voiles, direction la Colombie, me revoici, à voguer sur l'Amazone dans le sens contraire du courant, une dizaine de jours de voyage jusqu'à Tabatinga. Me revoici dans piteux mon hamac, qui s'abîme un peu plus chaque jour... J'espère a destination sans avoir à dormir par terre ! Cette fois ci, je ne voyage pas seule, Avner, le brésilien qui vit aux Mudas depuis 6 mois, profite de mon départ pour également faire son sac, prendre son ukulele et son harmonica et continuer son voyage en Colombie. Heureusement pour moi, il parle espagnol !

Je commence à accumuler quelques livres : La Prophétie des Andes me ramène au Pérou, à la rechercher d'un Manuscri sacré décrivant des révélations qui nous amène à comprendre le monde, les relations sociales, et comment vivre et créer un monde meilleur ; Gérard Janichon me fait découvrir la magie de voguer sur les Océans à bord d'un bateau à voile, avec Voyage Sans Escales ; Jules Vernes me fait découvrir la magie subaquatique des fonds marins avec 20 000 Lieux Sous Les Mers ; Gabriel Garcia Márquez me plonge dans l'univers d'un classique fantastique de Cien Años de Soledad en espagnol ; Sri Prem Baba me fait naviguer en portugais, à la rencontre de moi même, avec son œuvre nommée Objectif, Le Courage d'Etre Qui Nous Sommes. En plus de la lecture, mes journées sont bien remplies : faire des bracelets et les vendre, étirements et yoga, regarder le paysage, discuter avec les passagers, dont le gentil colombien Antonio qui m'a donné plein d'adresses, de conseils et biensur, manger riz, spaghettis et haricots secs à chaque repas .


La première embarcation en partance de Santarem est casi vide, j'avais une certaine appréhension, vu que ma dernière montée en bateau avait été surpeuplée, j'ai su par la suite que le mois de juillet est synonyme de vacances au Brésil.

La traversée est tranquille, jusqu'au second jour où, regardant paisiblement le soleil couchant, un homme burracho, allias un vieux mec bourré, s'approche de moi et me donne de la monnaie, sans un mot. Je refuse poliment mais plus tard, il revient me redonnant l'argent. Il donna également de l'argent à Avner pour qu'il se coupe la barbe ! Finalement, il revient une troisième fois, nous offrant un repas et encore de l'argent. Je trouve cela bien étrange, nous parlons avec lui, je comprends ce qu'il dit malgré qu'il carbure à la bière depuis le petit dej' c'est un homme qui noie sa tristesse dans l'alcool mais, qui partage ce qu'il a avec nous, selon la volonté de dieu paraît il ! Je lui réponds que c'est bien gentil d'avoir un grand cœur, d'aider et d'aimer les autres mais qu'il faudrait qu'il commencer par aider et aimer soi même... Difficile cependant d'aider ou de raisonner un homme bourré au cœur brisé. Je retiendrai son geste d'une grande gentillesse et que selon lui, je suis miss monde (hahaha). Cela a tout de même fonctionné car nous ne l'avons pas vu boire une seule bière le jour suivant !

Le second soir, nous arrivons tard à Manaus et passons la nuit sur le bateau à quai, gratuitement.

Le lendemain matin, réveillés avec le lever du soleil, nous allons dans le bateau voisin pour aller jusqu'à Tabatinga, en attendant qu'il ouvre ses portes, nous discutons avec un vendeur ambulant (enfin j'essaie plus de comprendre que de parler), il nous offre un café au lait et des tapiocas. Avner ne paye pas son billet car il va travailler à décharger le bateau à chaque escale ; il n'y a pas de disponibilité pour que je travaille aussi en cuisine ou nettoyage, il a cependant pu négocier le prix de mon billet, c'est que je fais des économies en voyageant avec un brésilien !

Même si la nourriture est inclue, j'aimerai manger des fruits, qui sont rare sur les bateaux, je décide donc d'aller à la Feria da Banana, un grand mercado situé non loin du port, pour y faire de recyclage : je demande aux stands de fruits et légumes, avec mon portugais approximatif, s'ils ont des fruits à donner, en général les gens donnent ce qui va partir à la poubelle, ceux qui sont abîmés. C'est une première pour moi de recycler, et c'est une belle réussite, je reviens avec plus de 4kg de fruits ! Des pommes, des citrons en pagaille ainsi que 3 mangues, 2 avocats et un ananas, fruits qui coûtent relativement cher ici (oui oui l'avocat est un fruit) et la plupart sont en très bon état. Finalement, à midi, en ce chaud vendredi, nous partons pour une semaine de croisière Amazonienne.


Parfois, des barques prennent d'assaut le grand Monteiro II et des jeunes vendeurs ambulants proposent de la nourriture typique de l'Amazonie : Açai, jus de fruit epais violet, provenant d'un cocotier ; tapioca, toute petite boule blanche de Yuka, à mélanger avec l'açai ; cocara, douceur de coco, d'ananas ou de banane avec beaucoup de sucre mais très bon ; saltado, beignet frit de poulet ou de viande (disponible dans tout le Brésil)


Au bout d'une semaine de loyaux services et un racommodage sur le premier bateau, après avoir bien observé, je dis à Avner que mon hamac est bien le pire de tout le bateau, avec sa forme étrange et ses rafistolages. Que n'ai je pas dit ?! C'est bien connu, les hamacs ont des oreilles, une heure plus tard, quand je monte dedans, Craaack ! Une grosse partie se romp. McGiver fluvial, c'est avec des lassets de chaussures et du fil de macramé que je passe plus d'une heure à le réparer. Il est à présent sublime et va durer jusqu'à la fin de cette traversée 🤞


Se laisser bercer par le cours marron de l'Amazone, si immense, voir les rivages verdoyants qui n'en finissent plus, accompagné d'un ciel avec un horizon magnifique, entendre puis oublier le ronronnement du bateau qui fait escale dans des petits ports, écouter la mélodie de la musique de l'étage supérieur, la rumeur portugaise qui peu à peu s'effacent, laissant la magie de la jungle envahir mon esprit.


Nous arrivons à Tabatinga avant la pluie, après 10 jours de traversée, un voisin qui m'avait observé réparer mon hamac, m'a très gentiment donné le sien ! Nous demandons au propriétaire si nous pouvons dormir gratuitement une nuit de plus sur le bateau à quai, ce qui est tout à fait possible. Au coucher du soleil, d'énormes nuages noirs envahissent le ciel à bâbord et à tribord, ne laissant qu'une infime fenêtre sur cette boule de feu rougeâtre, un bal de centaines d'hirondelles passa devant ce formidable spectacle, se laissant porter par un vent violent.

Le lendemain, nous suivons l'avenue Amiztad, qui commence au Brésil et se termine en Colombie, et après un passage à l'immigration brésilienne, a une casa de cambio pour changer les reals en pesos colombiens, nous arrivons à l'aéroport à pied. Le poste d'immigration exige la détention du carnet de vaccination attestant avoir fait le vaccin de la fièvre jaune, que j'ai. Cependant mon compagnon de route a bien ce carnet mais a sa maison et non sur lui. Heureusement, il a pu recevoir une photo de celui ci avant l'embarquement. Nous avons décollé à l'heure où nous devions atterrir, soit avec 2h de retard.

Une fois dans l'avion, mes voisins changerent de place et je pus dormir, jusqu'à ce qu'on nous demande d'attacher nos ceintures pour cause de turbulences. Mon regard ne pu alors décrocher des nuages électrifiés qui illuminèrent le ciel, tel un fabuleux spectacle d'ombres et de lumières.

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Que le temps passe vite, surtout lorsque l'on retrouve ses proches ! J'ai mis de côté mon téléphone et profité de chaque instant de cette nouvelle aventure.

Tout va bien par ici, nous avons tous atteri dans les montagnes de Bogotá, et nous sommes retrouvés dans un Airbnb non loin de l'aéroport. Nous avons pris un jour pour visiter la ville en montant sur la grande coline Monserrate qui nous offri une vue panoramique de la capitale, entourée de verdure et de montagnes, après une montée interminable, vu un colibri, mangé des fruits ramassés... nous avons fini par la visite du quartier coloré de La Candelaria.

Le lendemain, après avoir découvert une panadería (boulangerie) délicieuse, nous avons repris le TransMilenio, bus de ville qui ressemble à un tram, pour nous rendre au Portal 80, nous découvrons que certaines avenues sont fermées le dimanche pour que les habitants puissent se déplacer facilement en vélo. Ensuite, un petit bus nous amena à toute halure à travers les montagnes, les paysages sont déjà magnifiques, je me serai presque cru en Europe !

Arrivés à La Vega, 1h de Bogotá mais 10° de plus, nous y découvrons une rivière froide et une laguna (que l'on imaginait plus belle !), le chemin est long mais nous arrivons à faire du stop à chaque fois, aller et retour à 4 ! Les paysages sont superbes et les habitants adorables : toujours disponibles pour aider, échanger quelques mots ou un sourire. L'endroit est assez touristique et nous décidons d'aller à quelques kilomètres plus loin, à la Villeta. Nous y trouvons un logement pas très confort mais avec une belle terrasse. Nous profitons pour y découvrir la rivière a 1h de marche suivant des rails de train inutilisés, l'eau est chaude est l'endroit plein de beaux oiseaux de toutes les couleurs, c'est la belle vie en Colombie !

Plus au sud, certains en bus, d'autres en stop et bus, nous nous retrouvons à Salento, un joli village touristique dans les montagnes, la route pour s'y rendre est incroyablement belle mais les chauffeurs de bus sont brusques et les routes coupées pour causes de travaux, ce qui prend plus de temps que prévu. Après quelques jours, nous en profitons pour trouver un hostel plus dans la nature, et faire des balades au milieu des fermes de café et une rando dans la vallée de Cocora pour Justine et Flo.

Nous allons ensuite à Medellín, cette ville si dangereuse et meurtrière autrefois, est devenue calme mais nous ressentons que le bonheur n'est pas au rdv (le trafic est toujours existant). Nous allons visiter la Communa 13, connue pour avoir été au fief de Pablo Escobar. Ce quartier dans les hauteurs de Medellín, a été redécoré de grafitis qui racontent une sombre histoire en couleur ; la ville à financer la création d'escalators qui permettent aux touristes de venir et aux habitants de rejoindre le centre ville facilement.

Étant donné que ce pays est 2 fois plus grand que la France, nous commençons à nous rendre compte de la distance qui nous sépare de la Jungle ou de la côte. Nous décidons donc de réserver un avion pour la côte caraïbe 10 jours plus tard. En attendant, nous allons au sud de Medellín, à Jardín, un charmant petit village dans les montagnes, niché entre plantations de café et banane. L'endroit nous enchante tous et nous y passons une semaine entre pluie et soleil.

Belles randos, cascades, flanage dans les rues, skouat de terrasse quand il pleut... Puis nous décidons encore de déménager vers des hostels plus dans la nature : le premier est génial, nous sommes seuls au bord d'une rivière, il y fait frais la nuit, la cuisine est dehors et nous passons la moitié de notre temps à observer les oiseaux magnifiques qui vivent ici. Sauf qu'une bande de petits insectes sataniques nous dévorent... Nous allons dans un autre hostel, loin de la civilisation, toujours au bord de l'eau. Avner ayant trouvé un woofing, je prends mon petit sac et je pars pour une balade grimpante dans les montagnes, une belle ascension malgré qu'il menaceait de pleuvoir. Je passe 2 nuits gratuitement dans la ferme, en contre partie d'un cours de yoga (mon 1er cours en espagnols pour une anglaise, un brésilien et 4 allemands !) et du dessin sur une boîte en bois.

30 septembre, nous sommes à Medellín et nous décollons Justine, Flo et moi vers la chaleur de Santa Marta!


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Publié le 2 octobre 2019

La bonne routine nous amène à faire une séance de yoga casi quotidienne, bien utile quand on fait des randos et pour ceux qui sont rouillés !


Niveau culinaire, nous cuisinons pratiquement tous nos repas, en effet la cuisine typique colombienne du centre du pays est basée sur la friture (empanadas, boule de fromage, baigner à la viande...).

La difficulté est que notre joyeuse bande se compose d'une mangeuse qui n'aime pas trop la verdure, d'un vegan, d'un casi végétarien qui teste le régime sans gluten et moi qui ne mange pas de viande, évite le lactose et le gluten. Malgré toutes ces conditions, nous concoctons de bons petits plats : lentilles épinard (même Justine a aimé !), punkaques sans œuf, lait, ni farine de blé (un délice), galette de petit poids, salades surprise...

Ce pays regorge de fruits succulents : bananes, goyaves (que l'on peut ramasser partout), avocats, mangue (ce n'est pas encore la saison), pitaya...

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Nous arrivons de nuit à l'aéroport de Santa Marta, nous avions réservé un Airbnb tout proche, sauf que nous ne trouvons pas la casa, finalement, la dame n'était pas au courant que nous débarquions à minuit... La chambre est super et les lits très confortables, le tout à 300m de la plage ! Le lendemain, nous allons profiter de celle ci, avec pour seuls voisins, des cocotiers et une eau treeeeees chaude !

Nous restons 2 nuits afin de profiter de la mer caraïbe, se reposer un peu, faire une lessive, aller dans un restau chinois 🍣 après une pluie diluvienne qui rafraîchissa l'atmosphère et envahi les routes (type orage cevenol à Montpel...)

Un bus nous amena ensuite à Santa Marta, nous mangeons au Mercado Central, il y règne désordre et bruit dans le centre ville, puis un second bus nous mène jusqu'à Palomino, village côtier, un peu plus au nord.

Dans ce village touristique, nous y restons une semaine. Les orages sont quotidiens, début octobre, nous étions en train de faire une partie de yams, lorsque les éléments se sont mis en mouvement : des milliers de gouttes tombèrent sans relâche, le vent se leva, des éclairs blancs et oranges, transpercant un ciel gris, se faisant plus nombreux, le tonnerre gronda pendant des secondes infinies...

Peu à peu, le temps entre les éclats de lumière et ce grondement se retraississa, peu à peu, c'est la Terre qui résonna à en faire trembler les murs, et nos corps. Jusqu'à ce que la foudre s'abatte devant nous, sur un poteau à quelques mètres, nous fîmes tous un bond en arrière... Le spectacle est inarretable, les éléments se déchaînent sans relâche, la nuit tombée les éclairs continuent de briller, alors que la terre absorbe et rejette à la mer ce surplus d'eau qui a submergé toutes les routes, les sols, parfois à l'intérieur. Le lendemain, les rues sont casie sèches malgré les torrents de la veille, l'électricité fut coupée plusieurs jours... Bienvenue en saison des pluies, dans les Caraïbes colombiennes ! Elles ne durent que les mois d'octobre et novembre.

Nous nous rapprochons ensuite du fameux Parc Tayrona, le coût de cette exurcion et la pluie quotidienne nous ravisèrent, nous découvrimes cependant, un grand Rio de couleur cristalline, la playa de coco, plage sauvage de sable blanc et noir, où les cocos procurent de l'ombre, sans voisins, ni commerce, seuls face à cette mer dotée d'une vague forte et puissante !

De l'autre côté du parc, proche de Santa Marta, se trouve Taganga, un village qui paraît avoir vécu une catastrophe il y peu, les route défoncées, les habitants plus pauvres, nous y trouvons un hostel sympa avec un petit mirador, entre mer et montagne, et 3 jeunes qui reprennent l'affaire.

Taganga est célèbre pour ces plages, on vient y faire du snorkeling (plongée en masque et tuba) et du buceo (plongée avec bouteille), et cela vaut le détour ! Pour terminé, nous avons pris un bateau taxi jusqu'à la fameuse Playa de Cristal, atteignable qu'en bateau, où l'eau est turquoise, les coraux omniprésents et d'innombrables poissons de toutes couleurs et formes, vivant dans les fonds marins, j'ai même vu un poulpe, armée d'un masque et tuba ! Le retour se fait sous la pluie, les paysages étaient grandioses, entre le bleu profond de l'eau, la vert lumineux des montagnes, les rayons du soleil à travers les nuages, jouant avec les vents, se terminant par un arc en ciel...