Carnet de voyage

Oseille à la mer

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C'est l'histoire d'un homme qui voulait montrer l'Océan à son âne.
Avril 2018
13 semaines
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Publié le 18 février 2018
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Publié le 3 mars 2018

Le premier voyage sera celui de ce superbe bât Saint Vincent. Je crois qu'il sera magnifiquement porté par Oseille. C'est Noisette, une ânesse des Pyrénées qui a parcouru les sentiers du Tarn et Garonne qui va lui céder avec un grand plaisir partagé.

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Publié le 3 mars 2018

Notre chemin se dessine.Reste une dernière décision à prendre, Bourges ou la Loire? Si la ville de Bourges autorise le passage d'Oseille, il y aura un choix à faire. Mais... je suis Balance😉

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Premier essayage du bât de Noisette. Oseille a vraisemblablement une soeur jumelle dans le Tarn et Garonne 😉 Quasiment aucun ajustement n'a été nécessaire!

Par contre un peu de boulot commence pour Christophe qui va devoir redonner une longue vie aux sangles et courroies. Il va aussi falloir réfléchir à la fixation des bagages

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Publié le 3 mars 2018

Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe. (Philippe Noiret)

Objectif : Mettre toutes les chances de notre côté pour dormir au sec et confortablement, le sommeil sera notre allié!

Nous aurons pris les conseils de Philippe Noiret, dans le sens qui nous arrange😉

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L'heure de la récréation a sonné

👍

Merci beaucoup


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Publié le 3 mars 2018

Le chemin se dessine 😉 Il manque encore 3 cartes pour boucler le chemin. 🌎 Bientôt plus de détails sur les étapes que nous prévoyons de franchir à grands pas, et à grandes Zoreilles 😄

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Publié le 3 mars 2018

On continue de se préparer. Pour faire face aux accidents de parcours, à chaque équipier sa pharmacie ☺ Tentez de deviner quel pack de médocs appartient à Oseille 😉. L'autre sera forcément pour Christophe... mais nous pourrons nous prêter notre pharmacie si la situation le nécessite!

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Publié le 4 mars 2018

Notre chemin se dévoile 👍

Cartes IGN Top 25 et Série Bleue en main, nous sommes à la recherche des GR sinueux et autres voies vertes.

En jaune, le chemin préssenti, pour partir avec une base solide, et surtout dans la bonne direction🤔😄

Mais aussi un pré-repérage des points d'eau en libre service 😉⛲🚿🛁

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Publié le 10 mars 2018

Séquence Cartographie Terminée!!!

Le curvimètre cumule 1199 km sur le plan...


Ce soir nous dessinons enfin le dernier tronçon de notre chemin. Il restera une option pour rejoindre Noirmoutier au fond de notre sac à dos 😉


Il va malheureusement y avoir une décision à prendre si nous voulons passer le Gois à marée basse. Il faudra certainement se séparer de 150 km sur le parcours intérieur... 3 mois, ça passe vite ⏳⌚🤔


1199km = 10 semaines de marche, à raison de 6 jours de marche par semaine, et 20 km par jour + 1 semaine pour rejoindre le passage du Gois. C'est très ambitieux... nous n'avons que 13 semaines devant nous.


Objectif : retour pour les Eurocks??? 🎶🥁🎶

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Publié le 15 mars 2018

Enfin du concret! 😄 - (J-1 mois)


Aujourd'hui, j'ai présenté avec plaisir notre projet à une classe de CE2/CM1 de l' institution Notre-Dame des Anges à Belfort.


Je remercie beaucoup les enfants et leur formidable institutrice pour l'attention qu'ils ont porté à mon projet, et leur implication dans le travail que je leur ai proposé en classe, notamment sur un travail de lecture de cartes qui était très intense et chargé d'une multitude d'informations. C'est un travail très difficile quand on est novice dans cette discipline, mais les enfants s'en sont tous sortis à merveille.


Nous nous reverrons le 6 avril avec Oseille pour une présentation de l'équipage au complet.


Nous attendons ce moment avec impatience.

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Publié le 18 mars 2018

On va être bien là 😄🍷🥂🍇🍇🍇🍇🍇

Pour notre confort et notre plaisir, il s'agit aussi de bien choisir sa route.

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Publié le 1er avril 2018

Ce weekend, nous n'aurons pas encore atteint l'Océan, mais nous aurons déjà foulé une plage... celle du Malsaucy 😉


Nous avons gravi la dune de la Grande Scène avec le premier âne au monde à assistance électrique 😄😂


Oseille dompte plutôt bien ses bagages (ou l'inverse... 🤔🤔🤔), ça devrait le faire avec le chargement complet. Dans une semaine : ultime test

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Publié le 1er avril 2018

Désormais il va falloir assurer Oseille!!! Merci beaucoup Christelle LEGAND pour cette publication.

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Publié le 1er avril 2018

Cette semaine Oseille s'est chaussé, très sagement 👍🔥🔥🔥🔨🔨🔨


Merci beaucoup aux très professionnels Adrien DELENCRE (et son Lapin 😉) et à Mathieu GRAVIER pour avoir su nous aiguiller sur la voie de la sagesse.


Il nous restera à trouver de l'aide pour changer de chaussures au moins 1 fois sur le trajet. Dans notre sac, nous prendrons avec nous 8 chaussures neuves forgées sur mesure. De la haute couture en quelque sorte 😄


VIDÉO SUR CE LIEN

https://youtu.be/cVfo6-5K3_0



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Publié le 2 avril 2018

Joyeuses Pâques Oseille 😊😊😊


Merci les enfants de CE2/CM1 de Notre Dame des Anges pour cette attention très touchante 💖💖💖


Oseille a beaucoup apprécié, et moi aussi 😉😊🎁


À très bientôt pour la présentation d'Oseille à l'école, nous avons hâte de ce rendez-vous.

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Publié le 8 avril 2018

Derniers préparatifs, aprés 54 km d'échauffement à la viĺle comme à la campagne, et après quelques moments conviviaux (Merci les zamis), il ne nous manque presque rien.


Les premiers jours de voyage règleront les derniers 'couacs' qui résultent de notre manque d'expérience et d'assurance dans nos mouvements.


Conclusion du Weekend : Les premières journées de marche ne ressembleront pas à des vacances, et... les suivantes non plus 😉😄😄

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1er Jour, 21km, beaucoup d'émotions...


Aujourd'hui la porte de notre maison s'est refermée pour 3 mois (On y croit 😄)


Départ de Lachapelle pour la Citadelle de Belfort, oú nous avons fait halte pour un émouvant "Au revoir" aux Terrifortains, qui sont venus nombreux à notre rencontre, et à nos amis qui vont nous manquer.


Direction Besançon par la coulée verte et première halte du soir à Bermont chez l'habitant, situation formidable pour l'occasion... il pleut!!!

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Publié le 16 avril 2018

Jour 2 : Départ à 7h45 après une nuit de luxe bien au sec chez Jacques et Arlette.


Dure matinée pour Oseille sur les chemins rendus très glissants par les pluies de la nuit, résultat 2,5 km/h d'avancement, et beaucoup de concentration qui épuise le mental. Courage Oseille!!!


Cerise sur le gâteau, Christophe fait une grossière erreur de navigation... 4km perdus 😈😈😈 Bon sang!!! La boussole Christophe, c'est dans la poche, pas au fond du sac!!! Désolé Oseille 🙄😋🙄


Premier bivouac à Dung (25) après 19.5km avec une rencontre inattendue et sympathique👍 Décidément, Oseille ne dormira pas seule encore cette nuit 😊😊😊

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Publié le 17 avril 2018

Jour 3 : Dung/ Blussans

Étape à Blussans aprés 22,5 km.


Départ à 7h45 après repli d'un bivouac plutôt humide!!!


Pas de ravitaillement en pain sur la route. 3 litres d'eau potable pour Christophe au cimetière de DUNG, et hop.

Oseille avance bien, formidable 😊😊😊


Après avoir traversé les plaines à blé de qui ont une drôle d'odeur, nous rejoignons les bords du Doubs encombrés d'arbres déracinés par le vent de cet hiver...


Grosse galère!!! 1km en 1h15 et 3 débâtages/rebâtages pour passer sous les troncs... Dur dur...


Ensuite on se laisse glisser sur la coulée jusqu'à Blussans pour y trouver l'eau du soir eau et un emplacement pour la nuit.


Nous rencontrons alors, au pied du lavoir, Jean-Pierre et Martine, qui nous proposent génereusement un petit bout de jardin et un point d'eau.


Nous sommes heureux.

Demain, objectif : passer Clerval sous un soleil qui brûle la peau 🌞🌞🌞

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Publié le 18 avril 2018

Jour 4 : Blussans / Roche-lès-Clerval - 27 km


Nous partons dans un matin brumeux en direction de Besançon par la coulée verte.


Pause petit-déjeuner à L'Isle-sur-le-Doubs après 5km oú nous faisons une rencontre insolite et originale 😉😊

La traversée de L'Isle-sur-le-Doubs se fait sur des voies partagées que Christophe redoute beaucoup!!!


Nous continuons sur la coulée verte, et nous rejoignons le Doubs navigable jusqu'à Clerval. Puis, nous prenons la route jusqu'au superbe bivouac du jour, endroit magique 😍


Nous nous arrêtons ce soir à Roche-lès-Clerval où il nous a été bien difficile aujourd'hui de trouver de l'eau!!! En effet, les 2 lavoirs repérés sur les cartes étaient secs...


Ce fut une belle journée de marche sous un soleil de plomb, avec de belles rencontres, et notamment un pique-nique à midi, et ce soir, avec nos amis qui nous ont rejoint sur notre route pour notre plus grand plaisir.

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Publié le 19 avril 2018

Jour 5 : Roches-lès-Clerval / Ougney les Champs - 21km


Levés à 6h15, notre marche débute à 7h50 sous un soleil de plomb, par chance, notre cheminement matinal était à l'ombre des falaises qui courent le long du fleuve.


Nous suivons toujours le Doubs, aujourd'hui le chemin de fer nous accompagne, ça bosse 😉😊


Arrêt ravitaillement vers 11h30 à Baume les Dames. Oseille est sympathiquent surveillée par Julie, qui travaille en station essence du magasin. Nous la remercions pour ce geste avec une petite attention 🌷


La journée est si chaude que je décide d'arrêter à 21km aux alentours de 16h15, Oseille en à plein les pattes!!!


Notre mission, chercher de l'eau pour les corvées du soir! Nous voyant un peu perdus, nous somme recueillis par Marc et son épouse pour un petit coin d'herbe en face de leur maison, et de l'eau à disposition (et une petite bière fraîche 🍺👍)


Christophe est ravi de cette petite fraicheur et d'avoir papoté 15 minutes autour d'un verre, et Oseille termine finalement chez Jean Paul (un voisin) avec une herbe un peu plus verte (régale toi 😊😊😊)


Encore une fois, le grand luxe 😊😊👍👍


Point très positif de la journée : Oseille retrouve enfin son allure habituelle et je peux à nouveau lâcher cette satanée longe!

Longe...perdue d'ailleurs, et gentillement ramenée par un cycliste qui l'a trouvée sur la coulée verte. Bravo Christophe 😈😈

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Publié le 20 avril 2018

A chaque train qui passe , Oseille se prend pour une vache 😉😊 Elle s'arrête et regarde passer le train en intégralité...

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Qui a-t-il de si intriguant?


Vivement le prochain jour de grève des cheminots, car là, c'est Oseille qui chôme 😄

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Publié le 20 avril 2018

Jour 6 - Ougney les champs/Chalèze - 21km


La journée démarre à 8h20 après un café offert par Marc et Brigitte rencontrés hier soir.


Le soleil plombe... Oseille avance, parfait 👍👍👍


Je suis obligé de remettre Oseille en longe, car elle cherche à brouter des céréales en bord de chemin... tant pis, je ne veux pas prendre le risque la voir malade si elle s'en gave.


Le chemin se dessine tranquillement au gré des rencontres et des papotages avec les voyageurs et promeneurs, forts agréables, journée tranquille, on flâne⛱


Nous rencontrons notamment un cycliste Allemand avec qui nous tentons de communiquer... pas facile de savoir où il va, mais il arrive de Gibraltar et entame son 3000ème kilomètre aujourd'hui... respect ☺


Midi, pique-nique en famille avec ravitaillement depuis Besançon par Candide et Guerric et les zenfants... Miam, encore du luxe! On va finir par s'y habituer 😉


L'après midi se déroule tranquillement en direction de Chalèze, Daniel offre une gourmandise à Oseille qui en est ravie 🍞🥖🥖


Arrivée à Chalèze vers 16h45, pas d'eau au cimetière, pas d'eau au lavoir... c'est pas simple!!!


Heureusement nous croisons la route de Charles qui nous amène chez son frère pour un ravitaillement en eau. Une sympathique famille qui va me chercher Oseille attachée à un poteau EDF en attendant le résultat de ma quête.


De l'eau plein les bagages, nous sommes dirigés chez Olivier, agriculteur du village, chez qui nous plantons le bivouac.


Il est temps de se restaurer avant un bon dodo 🛏🛏🛏


Belle journée.

Demain, petite étape à la Citadelle de Besançon avant une journée de repos.


Bonne nuit à tous et à toutes.

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Publié le 22 avril 2018

Jour 7 : Chaleuze/Besançon - 12 km


Petite journée aujourd'hui, mais il était trop tard pour entrer dans Besançon hier soir.


Nous avons donc pu flâner en ville pour le plus grand plaisir des Bisontins qui nous ont accueillis avec de magnifiques sourires et de touchants encouragements ❤❤❤


Nous entrons dans Besançon par la porte Rivotte.


Attention Oseille : "Défense expresse de trotter" 😊😊😊


Direction la Citadelle de Besançon, passage sous la Porte Noire , qui coupe l'envie de trotter à Oseille. Ça grimpe, c'est dur, on transpire!!!


L'accès à la Citadelle nous est malheureusement impossible, pour des raisons sanitaires liées aux animaux du zoo. Nous le savions, mais nous sommes heureux de croiser encore le style Vauban qui nous rappelle notre chez nous. Nous ne le verrons vraissemblablement plus plus avant l'Atlantique 👍


Descente compliquée pour Oseille qui a des problèmes d'adhérence, mais elle gère mon Oseille, je suis fier d'elle.


Nous reprenons ensuite le tunnel fluvial de la Citadelle, puis la Gare d'eau, pour rendre visite à Monsieur Victor HUGO.


Casse croûte spécial dédicace à mon beau frère, pour le meilleur Hamburger de la Ville 🍔🍔🍔 👍👍👍


Ce soir, pause hebdomadaire à Chaudanne, vraie douche, vrai lit, vue exceptionnelle pour Oseille, rien de plus pour être heureux.


On redecolle lundi, objectif : la Saline royale d'Arc-et-Senans, souhaitez-nous un beau soleil 🌞🌞🌞


A Bientôt.

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Publié le 22 avril 2018

Jour 8 : Besançon - 0 km sur le parcours - On se requinque 😊


Journée sans efforts pour Oseille qui broute dans les sous bois de Chaudanne, à l'ombre. Ahhhh... on est bien là 👍


Pour Christophe, petite balade en solitaire dans Besançon, triage des cartes, revue des bagages, révision du bât abîmé le 3ème jour lors de l'épisode des arbres couchés et... sieste 🛏🚿🛠


Demain, direction Arc-et-senans et probablement nos premières averses. Juste à espérer qu'il ne sera pas nécessaire de monter le bivouac sous la pluie, parce que Christophe n'en a pas vraiment envie 😉😄🤣

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Publié le 24 avril 2018

Jour 9 - Besançon / Abbans-dessous - 25km


Nous quittons Besançon à 7h30 sous le soleil. Le depart se fait le coeur gros, car c'est maintenant que nous partons vraiment seuls et que nous sortons véritablement de notre zone de confort...


Direction Arc-et-Senans, les pattes sont reposées, Oseille avance à grands pas, tant mieux, il faut avaler le chemin avant les premières gouttes de pluie 🌧🌧🌧


Premier couac... Oseille s'arrête net au passage de 2 hordes de militaires qui font leur footing matinal... Il faut dire qu'ils sont nombreux, ça impressionne!!! 10 minutes pour reprendre ses esprits, et on repart!


11h30, 14 km avalés. On se prépare pour la pluie, les radars météo nous la donne toute proche!!!


Bingo, l'après midi se déroule sous une pluie continue et pas du tout agréable. Résultat, chemins et routes sont glissantes sous les fers, Oseille piétine, on avance plus...


Pour en remettre une couche, Oseille fait demi tour au trot en pleine forêt, effrayée par 3 chamois. 20 minutes plus tard, Mademoiselle se bloque en longeant une glissière de sécurité... tient, elle me l'avait pas encore faite celle là 🤔🤔😊😊


Il va être temps de d'arrêter et de penser au bivouac. Pas d'eau au cimetière... heureusement nous rencontrons Chantal (Maire d'Abbans-dessous) et sa secrétaire Delphine, qui nous dépannent généreusement de quelques litres d'eau potable. Merci ❤👍


Verdict au bivouac concernant les bagages : OK, ils sont pas mal étanches, presque tout est sec... On va dormir légèrement humides, ça devrait passer 🛏🛀🛏🛀


Aujourd'hui, Christophe en a demandé beaucoup à Oseille, et peut être un peu de trop. Il faudra la ménager dans les prochains jours 💖💖💖

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Publié le 24 avril 2018

Jour 10 - Abbans-Dessous / Arc-et-Senans - 18.5km


Départ compliqué ce matin après une nuit assez humide.


En sortant le nez de la tente ce matin, le brouillard est si dense que par prudence je décide de différer le départ, car nous allons emprunter dans 1km un tronçon de route départementale. Marcher dans le brouillard, mauvaise idée...


Et quand ça ne veut pas, ça ne veut pas... je mets presque 2h00 à replier le bivouac 😕😤😭 tellement je suis désemparé devant l'humidité de tout le matériel, impossible de me décider sur la façon de réorganiser les bagages. Alors, je fais comme d'habitude, et j'aviserai plus tard.


On décolle enfin, vers 8h40... un peu tard, mais on y voit mieux.


Le chemin se poursuit par le GR59 entre routes et sous bois aux senteurs fleuries, c'est chouette, on oublie les difficultés du matin. Je me demande même si ça ne sent pas un peu le Savagnin 😉😊🍇🍇


Nous rencontrons aux détours de notre route quelques amis pour Oseille. Les vaches semblent nous encourager...mais elles sont certainement simplement curieuses.


Nous arrivons à Arc et Senans, notre Lionceau est fier de poser devant la Saline Royale 🦁🦁🦁, et nous aussi.


Nous y rencontrons un couple de hollandais qui reviennent du Maroc à vélo... ils rentrent chez eux après déjà 5000km... quelle épopée!!!


Ce soir étape de luxe au Camping du bourg. J'ai peur de ne pas pouvoir faire sécher les affaires demain dans la forêt de chaux car nous serons à l'ombre, alors je ne plante pas le bivouac habituel pour cette nuit. On en profite pour une douche et de la bonne herbe. Super journée 👍👍👍


Demain, on se rapproche de Dole au maximum, en espérant trouver un carré d'herbe en forêt... c'est pas gagné!

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Publié le 25 avril 2018

Jour 11 : Arc-et-Senans / Dole - 28km


Départ à 7h45 sous le soleil 😎

On le sais, la journée peut être longue.


Surprise. Nos amis Hollandais qui reviennent du Maroc à vélo accourent du fond du camping pour nous faire un petit 'au revoir' . Nous ne les avions pas vu hier soir, ils ont du entendre Oseille braire ce matin... 😊😂, ça fait chaud au coeur.


Direction Dole par la Forêt de Chaux. Nous traversons le bourg en repassant devant la Saline Royale, et nous pensons à notre destination : nous passeront par Guérande, une de nos dernières étapes...


Soudain, une voiture s'arrête devant nous, nous sommes salués et encouragés par le responsable administratif et commercial régional de mon entreprise, qui vient ouvrir une journée de formation à la Saline. Deuxième surprise de la journée, nous sommes déjà comblés 👍


La troisième surprise de la matinée fait moins rire Christophe...

Une barrière empêche Oseille d'accéder au GR59A qui passe par la forêt... Difficile de passer sur les côtés, Oseille n'est pas sûre d'elle... Je joue au négociateur avec un quartier de pomme, ça passe, ouf!!! 🙄🙄


La journée se poursuit à vive allure. A 11h45 nous avons déjà fait 14.5 km.


Sol souple et sec, condition de marche idéale, Oseille avance bien. Je décide de rejoindre Dole afin de sortir des zones forestières, et surtout tenter de monter le bivouac en lisière du bois, en évitant de dormir dans les ronces.


Il reste 14km, mission impossible???


On verra de quoi on est capable.


Christophe pousse Oseille à son allure maximale, 2ème fois cette semaine... Attention Christophe!!!!


17h, nous sortons de la Forêt de Chaux. Nous cherchons à nous installer dans un centre équestre où nous sont proposés un boxe et du fourrage gratuitement pour la nuit.


Mais, le muguet de la Forêt de Chaux nous porte déjà chance, car la formidable Elisa et ses enfants nous proposent un coin d'herbe verte et calme juste à côté.


Le rêve ❤❤❤

Merci Elisa, Charlotte, Holiana, Hanaël, Haston et Mathéo de rendre notre voyage encore plus beau 😍


Demain, on traverse Dole, direction la Saône.

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Publié le 26 avril 2018

Jour 12 - Dole / St-Symphorien-sur-Saône - 26 km


Après une belle nuit, nous quittons le pré genereusent prêté par Élisa. Il est 8h30, nous partons un peu tard, c'est voulu, le trafic routier devrait être moins dense à notre entrée en ville 🚖🚗🚙🚛🚚🛵🛴🚲.


Nous entrons dans Dole par les vieilles pierres, c'est très joli.


Oseille va bon train, elle a digéré les 28 km de la veille. Elle se sent même à l'aise sur ce parcours urbain, et trouve un certain intérêt à la ville.


Rien de tel qu'un panneau de feu pour se gratter la tête 😄


Nous continuons sur l'Eurovélo route n°6, pour rejoindre la Saône.


Nous rencontrons en chemin quelques plaisanciers qui nous souhaitent bonne chance depuis leur bâteau, nous ne comprenons pas tout, mais ils ont l'air heureux de nous croiser 😊😉


Et aussi François, un Dolois qui se prépare pour son 11ème pèlerinage en solitaire sur 'El camino de Santiago'... Ses mollets ne mentent pas, ils ont au moins 10000 bornes... impressionant 💪💪💪


Par là, un jeune homme Albanais qui évoque sa grand mère qui partait vendre des figues avec ses ânes qui portaient les paniers... Il nous en parle avec une émotion palpable, c'est touchant.


Nous nous ravitaillons en eau et vivres pour midi à Damparis. Pendant notre pause bien méritée, Oseille fait un heureux. Un jeune garçon qui vient prendre son bus : Sébastien s'occupe de ma bestiole pendant que je sieste 👍💙


On rebâte, et nous voilà repartis vers la Saône.


En chemin, une dizaine de personnes m'ont parlé de Lulu Converset, un curé Jurassien qui est allé à Bethléem avec ses 2 ânes. Ça me dit quelque chose... il a aussi dormi chez Olivier à Chalèze... dans la même ferme que nous!!! Olivier me l'avait raconté 😊


Nous arrivons enfin au croisement de l'eau du Doubs et de la Saône. Écluse 75...


Il est temps de monter le bivouac. Je signale en Mairie, 1km plus loin, que je m'installe en bord de Saône, celà ne semble pas poser de problème à Mme le Maire et sa 1ère Adjointe.


Pour nous, ce soir, ce sont moustiques à gogo, et un lieu de bivouac pas terrible. Oseille est à plus de 20 mètres de moi, je ne vais pas l'entendre brouter cette nuit. Je suis inquiet...


La nuit promet d'être froide, un coucou est perché au dessus de ma tente et s'exprime un peu trop... tout va bien 😉


Demain, direction Seurre.

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Jour 13 - St Symphorien sur Saône / Seurre - 23km


6h45, c'est l'heure de la remballe. La nuit à été fraîche, mais surtout, le petit matin est humide. Je ne me pose plus de questions, je remets les choses à leur place, ça séchera plus tard.


Nous partons en direction de Seurre 😎😎😎


Journée plutôt plate et rectiligne. Nous traversons un véritable 'no man's land'. Sur les 10 premiers kilomètres , nous voyons 2 pêcheurs qui sont concentrés sur leur chasse, et quelques plaisanciers et mariniers qui nous font signe de la main... Mais oú sont passés les voyageurs? 🚴‍♂️🚴‍♀️🚴‍♀️🚴‍♂️


Ah si... un peu de vie dans une zone portuaire à 14km...


Nous suivons le canal de dérivation de la Saône et nous subissons à un vent de face désagréable.

Oseille à du mal à avancer. Je pense que le vent lui fait perdre une partie de ses sens, elle a l'air totalement abrutie par cet air continu 😊😊😊


C'est en arrivant à l'écluse de Seurre que nous trouvons un peu de vie .


L'éclusière descend de sa tour de contrôle pour venir à notre rencontre, nous parlons de notre voyage, et de son canal. Elle en voit passer des voyageurs, mais des ânes, c'est une première.


Nous traversons Seurre, petite ville portuaire pour nous installer au camping communal pour la nuit. Visiblement, moi et la gérante ne nous sommes pas compris cet après midi par télephone, tout le camping est tondu impeccablement!!!


Il faudrait que Oseille broute 1 hectare de gazon pour être en forme demain 😂


Peu importe, j'installe Oseille au culot à proximité, sur une aire de pique-nique visiblement peu entretenue. Quelques crotins ne feront de mal à personne...


Le soirée est belle. Un groupe de 4 copains arrivent à vélo. Ils plantent la tente et vont de restaurer au village . Ils viennent de Nantes, et vont à Budapest. Quel folie 😜. Puis une caravane, le camping est désert.


Demain, nous chercherons un gîte pour nous reposer un peu. Dimanche est une journée pluvieuse en prévision.

Il faudra de l'herbe pour Oseille 😉😊

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Publié le 29 avril 2018

Jour 14 - Seurre / Allerey-sur-saône - 28km, bien de trop 🤔


Christophe ouvre les rideaux à 6h30. Le camping est endormi ⛺🛌


Le temps est trés gris ce matin, mais il fait relativement doux. Les pluies de la nuit ont finalement moins mouillé le matériel que la rosée des précédents matins. Génial, la remballe en est accélérée.


Christophe consulte le radar météo, la pluie est encore loin, on part comme d'habitude.


Le départ se fait le pied léger à 7h30, en souhaitant bon courage aux Nantais qui rejoignent Budapest à vélo. On a prévu 22 km pour rejoindre notre lieu de repos, grosse journée, mais sans plus...


Nous rejoignons la Saône. Oseille traîne des pattes. Le personnel de VNF vient d'inventer le "ralentisseur d'âne".


Concept : passer un coup d'épareuse sur les accotements la veille du passage d'un âne. Et le restaurant 3 étoiles de Madame est ouvert 🍽⭐⭐⭐ Avec au menu : herbe mi-cuite et prémachée. On en raffole, mais on avance pas!!!


La journée se poursuit avec cette satanée longe... à 10h, je transformerais bien Oseille en saucisson, mais qui porterait mes bagages??? Alors je fais des compromis.


La pluie arrive. Fine, et froide. 🌧🌧🌧

Nous croisons quelques voyageurs dans cette nouvelle traversée du désert. Les visages sont fermés sous les pélerines, la pluie n'est pas propice aux discussions...


Nous quittons ensuite la Saône pour rejoindre une dernière fois le Doubs. Nous voulions l'accompagner sur ses 4 derniers kilomètres pour lui dire " Au revoir". C'est à Verdun-sur-le Doubs qu'il s'éteint dans la Saône. C'est impressionnant et grandiose ☺ et plein d'émotion.


J'insère alors la 11 ème carte dans mon porte-carte. C'est à ce moment que je me rends compte, effaré, que j'ai fait une erreur de mesure de.......... 6km!!! 👎👎👎


Ma pauvre Oseille!!! Si on arrive au gite aujourd'hui, c'est un exploit...


Nous sillonnons sans tarder entre routes et chemins bordés de jeunes céréales (et les parcelles décimées au désherbant... 🤢🤢🤢).


La natures est très en avance. Nous trouvons de cerises déjà formées et des gousses de colza. Le climat Bourguignon est bien différent du Climat Franc-Comtois, des particularités qui ne seront jamais gommées 😉


Enfin, à 17h15, nous arrivons au gîte, épuisés tous les deux.


Elle est costaud mon Oseille, sa gourmandise est pardonnée, même si les bras et les épaules me tirent, à cause de cette foutue longe que j'ai du tendre toute la journée. Je n'en suis pas fier...


Le gîte est sympa, l'herbe est fraîche, le repos (bien mérité 😉) devrait bien se passer.


Demain, on ne marche pas

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Publié le 30 avril 2018

Jour 15 - 0 km.


Aujourd'hui, repos des gambettes, recalage du parcours, entretien des cuirs, et calinage de mon Oseille 😊💜


La semaine prochaine, canal du centre, parcours dans les vignes, attaque du Morvan... Christophe ne fait pas le malin...


URGENT : Cherchons Maréchal Ferrant secteur Chalon-sur-Saône / Chagny / Autun.


Oseille à un fer HS au postérieur gauche, J'ai 4 fers à âne avec moi.

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Jour 16 - Allerey-sur-saône / Rully - 22km


Vers 8h30, nous quittons, reposés, notre maisonnette du weekend. On y prendrait goût à la vie sous un toit 😉


Météo plutôt pas géniale ce matin.

Quelques gouttes tombent, mais surtout, le vent est quasi insupportable... nous l'avons de face. Oseille partirais bien en marche arrière, mais je lui interdit, on irait pas assez vite à mon goût 😉😂


Nous traversons les derniers champs de céréales pour nous diriger vers le Canal du Centre. La route est déserte... la forêt aussi, même pas un cueilleur de muguet à l'horizon.


Ah... si! Nous rencontrons Alain, 70 ans, qui ramène un joli bouquet pour son épouse. Alain nous raconte son parcours, nous lui exposons notre voyage pendant qu'il accompagne notre marche. Puis il s'en va, comme il est arrivé.


Nous rejoignons la canal du centre à Fragny, Écluse n°32. Le parcours est sinueux, plutôt mignon, c'est une très jolie voie d'eau. Celà nous change des lignes droites de 5 km du canal de la Saône 😉


Malheureusement, les averses régulières ne nous permettent pas d'apprécier les lieux. Nous avançons sous la pluie pour finir notre journée au bord d'une écluse, avec l'accord d'un agent VNF qui passe par là en accompagnant un bâteau.


Nous montons le bivouac sous la pluie... dur dur!!!


Patrick vient alors à notre rencontre en enjambant la porte de l'écluse. Il habite sur l'autre berge. Il apporte du pain pour Oseille. Un repas m'est proposé, ainsi qu'une douche et un lit. Mais Patrick et Christine doivent partir à Paris vendre du muguet cette nuit... je suis gêné d'occupper leur maison en leur absence.


Je partage alors un repas délicieux avec Patrick pendant que son amoureuse termine les préparatifs du 1er Mai. Il me parle de sa passion pour les chevaux, le jardinage, le 'made himsemf'. Patrick n'achète rien, il récupère, transforme, revalorise. Un mec dans le vent 😉, mais aussi un personnage haut en couleurs 👍


Ils partent rejoindre la capitale , je rejoints ma tente.


La chute d'eau de l'écluse devrait bercer notre nuit.


Demain, on attaque le vignoble.

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Jour 17 - Rully / Le Haut de Change - 19.5 km


6h45. Il fait plutôt glacial et humide...


Je me rends compte que, hier sous la pluie, j'ai monté le double toit de la tente à l'envers dans la précipitation. Résultat, de l'eau s'est infiltré par les coutures à l'envers...


Malin Christophe 👍 tu es un piètre charpentier...


Heureusent il fait beau ⛅☀️⛅☀️ ça va sécher.


Nous poursuivons sur les méandres du canal du centre. Il y a un peu plus de vie qu'hier, certainement grâce au soleil, mais aussi à l'ouverture de la pêche au carnassier.


Une multitude de pêcheurs sont installés sur les bords du chemin de halage, mais tellement concentrés sur l'espoir d'une belle prise, que nous passons inaperçus 😄


Quelques voyageurs à vélo sont de retour, mais ils ont l'air plutôt pressés.


Thomas et Chantal, qui naviguent sur le canal à bord de "La Charlotte", nous offrent un café et un brin de muguet, qu'elle chance 😉 Nous papotons 5 minutes, puis nous repartons.


Aujourd'hui nous passons par Chagny, Santenay, Cheilly-lès-Marange, Dezize-lès-Marange... des villes et villages plutôt accueillants 😉🍇🍇🍇🍷🍷🍷🥂


Nous remontons les coteaux oú la vigne démarre à peine. Nous traversons quelques pas d'âne, plutôt adaptés à la situation, et nous faisons demi-tour devant un escalier. Pauvre Oseille, nous sommes montés pour rien!!! Et ça grimpe dur...


Nous contournons ensuite la montagne des Trois Croix en direction de Buxy, endroit mythique de la scène finale de la Grande Vadrouille 😊😊😊


Puis, nous redescendons par les chemins en direction de Nolay.


En cherchant le bivouac, on m'indique une ancienne maison de garde barrière qui pourra convenir.


L'endroit est parfait 👍👍👍


Hier, nous étions éclusiers, et ce soir, nous sommes garde barrière. Mais le train ne passe plus. Le sommeil sera peut être meilleur, car la chute d'eau d'hier soir ne nous a pas vraiment bercés 😉


La nuit risque d'être fraîche ☃️☃️☃️


Demain. Premier accomplissement de notre voyage. Surprise!!! 🙈🙈🙈

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Jour 18 - Le Haut de Change / Nolay - 12 km


Grâce matinée ce matin pour Oseille. Christophe sort de sa grotte à 7h00. Il fait vraiment pas chaud, difficile de sortir du couchage...


Super 👍👍👍 Le pantalon n'a pas été glissé au fond du sac de couchage. Il est glacial... Oseille se marre 😂


Nous quittons notre vieille voie ferrée au niveau de Nolay, pour rejoindre les chemins et les villages de pierre.


Notre destination du jour est notre premier défi : Nous allons au bout du monde, Oseille n'en croit pas ses zoreilles!!!


Le chemin est court, et la destination est belle.


Monsieur Galilée, au bout du monde, le demi-tour s'impose 😉😊😂, la terre n'est pas ronde partout visiblement.


Nous revenons donc sur nos pas, car nous avons rendez-vous cet après midi avec Michel, pour les pieds d'Oseille.


Thomas et Eva nous arrêtent, pour nous proposer un café. C'est un couple d'Allemands qui reviennent d'un séjour en Andalousie en Volkswagen. Nous tentons de communiquer dans un anglais rudimentaire, c'est cocace, nous gesticulons beaucoup 😄 Ils rêvent tous deux de quitter l'Allemagne pour le Portugal, car ils en ont assez d'enchaîner les petits jobs. La vie est dure pour eux à Nuremberg, et Thomas rêve d'océan, et de surf 💜 Bonne chance à vous.


Nous rejoignons un terrain de camping à Nolay. Il est bien situé. De l'eau chaude, de l'herbe, encore une fois, on est bien.


Le camping est occupé en partie par des saisonniers Espagnols qui travaillent dans les vignes. Je papote avec un d'entre eux qui vient rechercher sont chien dans les pattes d'Oseille.


Ils viennent ici préparer la vigne et récolter le raisin. Le camping est payé par le viticulteur. En Espagne, il y a peu de travail. Lui m'explique qu'il préfère venir ici et travailler pour 10€ de l'heure, plutôt que la galère dans son pays pour servir des bières 12h par jour dans un bar pour 1000 euros par mois, payés au noir... Et, surtout, ici, il se sent respecté par son patron 👍


Michel arrive, il étudie Oseille, observe son pas. Verdict : il me conseille de parcourir encore 100km, et me donne une liste de potions pour régler les petits soucis d'Oseille (quelques irritations, et un tendon un peu gonflé). Il est parti en 1984 durant un an, pour un tour de France à cheval. De la rando, il en a mangé! Et Michel est un Terrifortain 😊 né la clinique des Berceaux.


Sa venue se règle autour d'une bière. C'est un mec au top 👍👍👍


Nous allons donc continuer un peu comme ça. On verra plus tard, au pire on marchera un peu pieds nu.


Demain, on se dirige vers le Morvan. L'eau potable va se faire rare sur notre chemin. Il faudra peut être en sortir parfois. Là aussi, on improvisera.

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Publié le 4 mai 2018

Jour 19 - Nolay / St Pierre de Varenne - 25 km


Encore une nuit fraîche pour tout l'équipage. Seul point positif au réveil, le ciel est couvert donc la rosée du matin ne se fait pas sentir.


La remballe est longue, Christophe à un manque de motivation dirait-on. 😊


Nous quittons le camping des Chaumes du Mont à 8h15, pour emprunter le GR137 en direction de Autun.


Terrible 1er kilomètre!!!


Nous mettons presque une heure pour le parcourir. Le chemin est escarpé et étroit, Oseille peine à trouver son équilibre et à gérer le gabarit des bagages.


Ça frotte, ça balance, et la mue ayant commencé, les tapis roulent sur son dos. Il faut débâter et rebâter 3 fois... dur pour le moral de Christophe 😟


Nous continuons sur les chemins. Le paysage change radicalement de texture en quelques kilomètres. Nous entrons dans des vallons d'un vert reposant, et dans les prairies bocagères typiques de la région.


Nous ne croisons pas âme qui vive, à part quelques âmes bovines, toujours admiratives devant notre passage 🐮🐮🐮


Dommage du peu de soleil, nous aurions mieux apprécié le paysage.


La pause de la mi-journée est courte. Il y a beaucoup de vent, il fait froid, nous ne traînons pas.


Nous nous sommes arrêtés près de belles pierres dressées, qui nous ont interpellé à distance. Ce sont des menhirs... étonnant 😊


Deuxième galère de la journée... Un sas sur le GR137 empêche Oseille de passer. Une seule solution : faire demi-tour et trouver un autre pont pour passer la trace du TGV.


Un détour de 4km... dont nous nous serions bien passés.


Le chemin continue. Les pieds et les pattes souffrent un peu. Je cherche mon chemin quand Olivier m'interpelle. Je dois vraiment avoir l'air paumé... et je le suis.


Une erreur d'aiguillage s'est produite 2 km en amont...


La plus belle erreur de notre voyage!


Olivier nous propose de nous installer chez Pierre et Marinette, ses parents. Quelle belle soirée autour d'un verre et d'un repas, en toute simplicité, à papoter un peu.


Les choses simples sont les plus essentielles. Tellement de belles personnes se trouvent sur notre chemin 💜💙❤


Demain, nous repartons vers Autun, comblés et heureux.

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Publié le 4 mai 2018

Jour 20 : St Pierre de Varenne / Autun - 25 km


7h00 : Nous nous préparons à quitter notre pré et les ânes de Pierre et Marinette. La nuit à été plutôt bonne, Oseille est debout, elle attend le départ.


Avant tout : enlever un maximum de poils pour éviter les désagréments d'hier. On ne va pas rebâter toute la matinée ce coup-ci!!!


Tiens... encore un menhir. Nous suivons une ancienne voie romaine. Tout s'explique 😊👍


Nous prenons la direction de Autun en empruntant le GR137, partagé entre chemins et routes. C'est agréable, à un petit détail près...


Oseille ne veut plus marcher en accotement. Elle marche sytématiquement au milieu de la route ce qui m'inquiète un peu.


Son comportement est étrange, elle est à l'affût d'un danger venu des fossés... mais lequel ???


Je pense qu'elle a mal vécu la traversée des haies bocagères. Il y avait en effet du bétail à l'arrière qu'elle ne pouvait pas identifier... Elle en a retenu la leçon, et se méfie désormais de la moindre branche ou brindille. Génial!!! 😉😄.


J'espère que ce problème va s'estomper, car celà me demande beaucoup d'attention, et surtout, je suis obligé de la conduire en longe, ce qui est épuisant.


Chemin faisant, nous rencontrons un obstacle de taille : une passerelle sur un ruisseau.


Infranchissable pour Oseille... et pas de gué à proximité. Nous faisons demi-tour sans tergiverser, puis nous redessinons le trajet par les chemins plutôt que par le GR, ça sent l'arnaque ce tronçon... 😉😊😂


Nous rencontrons aussi Maxime, 67 ans, et son drôle d'équipage. Il est parti de Meaux, pour rejoindre Assise, en Italie, par le chemin de la Paix qui part de Vézelay. Il s'arrêtera dans les Alpes cette année, car il doit rejoindre sa mère qui est malade et s'occuper d'elle. Il reprendra l'année prochaine, après la fonte des neiges. Quel périple!


Le chemin se poursuit sans encombres et à petits pas. Nous terminons la journée en longeant un mur interminable sur environ 2,5 km.


Ce qu'il y a derrière, nous ne le saurons jamais... certainement un Château, mais je ne vois rien sur mes cartes.


Le bivouac se pose enfin dans les hauts de Autun, oú la vue est superbe.


Le vent est fort, il fait froid. La nuit devrait être pénible pour Oseille.


Demain, direction Château-Chinon. Nous aurons besoin d'une journée de repos, il restera à trouver oú se poser.

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Jour 21 - Autun / St Léger sous Beuvray - 22 km


Hier soir, nous avons été rejoint par Régis et Cathy (Tonton et Tata) 😊💜


Ils nous ont retrouvés sur le bivouac en début de soirée avec leur camping-car. Pour notre plus grande joie, ils seront tous les deux notre assistance technique pour le weekend 👍


Nous quittons la Croix de la Libération à 8h20.


Oseille sera aujourd'hui allégée en volume, une partie de ses bagages prendra la route sans nous 😄


C'est donc d'un pied plus léger que nous empruntons le GR131 en direction de Château- Chinon. Nous avons repéré un camping à 20 km environ pour nous y installer pour notre pose hebdomadaire, encore une belle distance à parcourir alors que le relief commence à se corser un peu.


Les paysages changeants se déroulent sous nos yeux. Nous entamons notre journée par la traversée d'une belle forêt de sapins, puis parcourons les chemins des monts et vallons des portes du Morvan. Le paysage est agréable, nous nous régalons 😊🌞


Les parties de chemins creux très verts et enherbés régalent Oseille. Je suis partagé entre le désespoir de ne jamais arriver à notre point de chute, et la joie de voir mon Oseille s'éclater à parcourir ces sentiers.


Mais... Oseille, je t'en prie, ne perds pas de vue notre journée de chômage hebdomadaire...


On redémarre, à petits pas, longe tendue...


Les chemins se poursuivent jusqu'à St Léger sous Beuvray, oú Oseille peut se désaltérer au lavoir, et Christophe au bistrot 🍺 Une.petite supérette permet à Oseille de s'acheter quelques carottes, friandise bien méritée pour ma mémére 💚💛💜💙


Nous suivons notre équipe technique pour regagner un bivouac de luxe qui nous attend déjà. La soirée est douce et agréable.


Nous sommes bien, tout simplement.


Demain. On ne marche pas, mais on bosse quand même.

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Publié le 6 mai 2018

Jour 22 - St Leger Sous Beuvray - 0 km


Cette journée de repos se déroule sous le soleil. On en profite pour reposer les organismes et les esprits, et pour recharger les batteries.


Oseille et Christophe sont chouchoutés par Cathy et Régis, la journée est parfaite!


Les fers d'Oseille sont au bout de leur route, un d'entre eux s'est meme plié hier dans la journée 😮


Oseille a donc un petit coup de chaud au reveil quand il s'agit de lui ôter ses chaussures Elle n'est pas très à l'aise, et pas coopérative du tout... mais un mauvais moment est vite passé.


Oseille : il s'agit surtout de repartir du bon pied 😉😄


Notre soutient technique et moral du weekend repart vers la Franche-Comté, le bivouac reprend son allure habituelle, la nuit sera belle.


Demain, nous partons en direction de Château-Chinon. Une idée nous trotte dans la tête... nous en reparlerons plus tard.


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Jour 23 - St Léger sous Beuvray / Le Châtelet - 22 km


Nous nous préparons à partir dès 6h45. Oseille baille.


Bon ou mauvais présage?


Nous regardons partir Lucien, 28 ans, qui nous a rejoint hier après midi au camping. Il est parti de Tours, et compte rejoindre Jérusalem. Il marche seul, et dors pour la plupart du temps sous les porches d'église... Il est costaud le gaillard! Mais ses prières le protégent.


Nous commençons à marcher vers 8h05. Je suis un peu inquiet car Oseille évolue aujourd'hui avec de nouvelles chaussures, et il fait déjà très chaud. Je ne voudrais pas qu'elle souffre de cette journée. Mais je sais aussi qu'elle me le fera savoir.


Au bout du premier kilomètre, une voiture stoppe à notre hauteur. Jean-Michel vient à nous. Il est podologue équin, et rectifie aussitôt les sabots d'Oseille. Nous papotons un peu, il me donne quelques conseils, puis il repart comme il est arrivé. 💙


Le voyage commence à prendre une autre dimension. Il y a des rencontres que je n'explique pas... c'est à la fois rassurant, et perturbant.


Nous continuons entre monts et vallons en contournant le Mont Beuvray. Nous évoluons heureusement à l'ombre des feuillus et des résineux que nous traversons presque toute la journée. Oseille transpire, c'est dur pour elle.


A la mi-journée, je lui laisse une heure de répit, déchargée de tout. Je trouve un peu d'eau dans un ruisseau, elle apprécie.


Nous traversons ensuite des fabriques de sapins de Noël. C'est impressionnant, il y en a des milliers, de toutes tailles...


Vers 16h30, nous sommes face à un gué :

"Oseille, on est mal ma vieille!!!"


Et mon bourri avance les sabots dans l'eau, et traverse quasiment sans difficultés. Elle grandit tous les jours mon Oseille, je suis très fier d'elle, et un peu ému 😘😘😘


Il est maintenant temps de penser au bivouac. La plupart des coins d'herbe sont squattés par des hordes de Charolais et Charolaises...


Mais d'abord, de l'eau.


Dans un petit hameau, nous tombons sur une dame pas très causante qui nous dépanne de 10 litres d'eau... c'est un peu froid, elle ne parle pas, mais ça doit être ça façon de nous dire bon voyage 😉


Nous tombons ensuite sur Phillippe, notre sauveur en tracteur, qui nous dépanne d'un coin d'herbe dans un pâturage vaquant... qu'elle chance de l'avoir croisé au détour d'un chemin 👍👍👍


La nuit va être fraîche, nous le sentons déjà.


Demain, on passe Château-Chinon, un 8 mai. Pas de ravitaillement possible.

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Jour 24 - Le Châtelet / Corancy (Les soulins) - 19 km


Les organismes ont souffert hier. Je m'exprime pour nous deux.


Je connais Oseille depuis 14 ans, je le sais, elle accuse le coup de la chaleur d'hier.


On replie le bivouac, je cure les sabots d'Oseille, car sans ses fers, il faudra prendre un soin extrême à désincruster toute les matières qui peuvent abîmer la corne.


Aujourd'hui, on va quitter le GR pour rendre l'étape plus facile. Je choisis de suivre les routes en fond de vallon dès que c'est possible.C'est moins charmant, mais à mon sens, nécessaire pour l'équipage. Mais ça ne sera pas une partie de plaisir non plus.


Nous rejoignons Château-Chinon, commune atypique perchée sur une belle colline. Ça grimpe dur sous un soleil de plomb 🌞🌞🌞


A l'arrivée, nous sommes surpris autant que nous surprenons 😉😊😂


C'est jour de brocante... nous n'allons pas nous éterniser.


Oseille a tout de même droit à une interview par Radio Morvan. Quelle vedette!!! 😊


Nous quittons la ville par les coteaux.

L'orage menace, l'après midi promet d'être morose.

Nous évoluons sous une pluie modérée, sans vent, l'activité électrique est intense, nous ne faisons pas les fiers.


Une accalmie arrive, il est temps de s'arrêter, car de gros nuages noirs arrivent au loin. Nous passons devant un camping, le gérant accepte Oseille, nous nous y installons.


Les gouttes de pluie de la nuit qui vient s'écouleront jusqu'à l'océan. Si nous sommes égarés, il nous suffira de les suivre 😉


Nouveauté : Depuis le début du voyage, le réseau téléphonique est absent. Heureusement, il y a du wifi à l'accueil 😉👍


Demain, nous nous dirigeons vers Vézelay

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Publié le 11 mai 2018

Jour 26 - Savault / Lormes- 22 km


La nuit est douce. Vers 4h00, une pluie fine me réveille. Je sors vérifier les protections de nos bagages. Tout est OK, Oseille broute, je rejoints mon sac de couchage encore chaud, tout va bien.


Vers 7h15, nous devons replier un bivouac encore une fois trempé... pas grave, on s'habitue à tout 😉👍


Gilles, si généreux, m'offre un bon café chaud qui fait du bien. Puis nous partons d'un bon pas vers notre prochain ravitaillement.


Le ciel est gris et menaçant, mais l'horizon est dégagé. Aujourd'hui, nous pourrons profiter encore un peu des paysages du Morvan


Nous traversons la diagonale du vide depuis un peu plus de 48h. Elle existe cette fameuse diagonale...


Pas de réseau téléphonique mobile, pas de routes, quelques maisons sans vie, des commerces fermés à notre passage, un peu comme dans les westerns américains 😉


Ah si... une boulangerie ouverte... C'est toujours ça de pris 👍🥐🍞🥖


Nous continuons en passant entre les gouttes, quelques unes se font sentir, mais nous faisons mine de ne pas s'en soucier 🌦🌦🌦


Après deux erreurs de lecture de carte minimes, et deux demi-tour à cause de passages d'eau infranchissables pour Oseille, nous retrouvons le GR du Tour du Morvan, aussi emprunté par des chevaux.


Mon bourri s'attache à étudier soigneusement chaque crottin de ses congénères qui ont arpenté le sentier... Elle regarde, hume, analyse...


Bref, il y a un crottin tous les 50 mètres, on reprends la bestiole en longe, et on avance!!!


En chemin nous croisons des copains à grandes zoreilles bâtés, qui evoluent en local, loués par Stéphane ( Les escapades de Stéphane). Les deux travailleurs se soucient peu de nous...


Nous finissons par arriver à Lormes, au Camping municipal qui me propose un beau coin d'herbe. On s'installe, sans bivouac pour Christophe ce soir.


Un petit repérage en ville pour le ravitaillement de demain, à vélo, prêté par le gérant du camping 👍💚 Un repas léger. Tout va bien.


Demain en prévision : Ravitaillement, réparations, puis nous repartons en direction de Vézelay que nous devrions atteindre samedi.

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Publié le 11 mai 2018

Jour 25 - Corancy (Les Soulins) / Savault - 19 km


Ce matin, le camping dort. Les randonneurs essuient les orages d'hier. Il faut bien avouer que l'humidité ne donne pas envie de sortir le nez dehors...


7h15, il faut se résigner à replier le bivouac. Oseille est trempée, ça va être compliquer de l'étriller. Elle va être moche aujourd'hui, mais... une fois n'est pas coutume 😉


Nous commençons à marcher vers 8h25, un peu tard, mais nous avons tout notre temps, le parcours est encore valloné. Aucun objectif est n'est fixé, nous arrêterons de marcher vers 17h.


Le ciel est bien gris ce matin. J'avais décidé de marcher sur les berges de la réserve EDF de Panecière, l'horizon est bouché, le paysage est terne, la journée risque de l'être aussi...


Quelques éclaircies viennent à notre rencontre, mais à notre grand regret, elles ne nous accompagnent pas.


Point positif : il fait moins chaud ❄☃️


Il faut avancer alors nous marchons un peu comme des robots, et nous profitons des rares instants ou le panorama s'éclaircit.


Nous cherchons un ravitaillement. Le moindre commerce devant lequel nous passons est fermé. Pour tout dire, le matin nous passons devant des commerces ouverts l'après-midi, et l'après-midi, nous passons devant des commerces ouverts le matin... Nous sommes décalés d'une demi-journée 😉😊😂


Vers 16h45, nous arrivons à Savault, petit hameau sur les collines. Il y a des chambres d'hôtes qui me font bien envie, mais elle sont bien entendu complètes...


Gilles, le sympathique propriétaire de ce nid douillet, me propose de m'installer pour la nuit au fond de sa propriété. Nous avons de l'herbe, de l'eau, c'est le paradis 💙💚💛💜


Demain, nous continuons vers Vézelay. Il me faut un ravitaillement et une pharmacie pour Oseille et pour moi... nous espérons aller à Lormes vendredi, et surtout que, cette fois, nous serons au bon endroit, et au bon moment 😉👍

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Jour 27 - Lormes / Bazoches - 15 km


Un peu de répit pour Oseille ce matin. C'est jour de ravitaillement, le départ sera donc tardif.


Je pars ravitailler l'équipage dès l'ouverture des commerces. Quelques victuailles pour Christophe, des carottes et des pommes pour Oseille, un passage à la pharmacie, à la boulangerie, ça devrait suffire pour l'instant.


Un petit bémol cependant, j'ai brisé un piquet de clôture hier soir. Je me rends chez le sympathique garagiste du village qui me permet de rafistoller ça dans son atelier. Ça à l'air de tenir, on s'en contentera pour le moment 👍👍👍


Hier, Oseille m'avait déjà cassé dans les branches le support de mon appareil photo que j'utilise pour les prises de vues depuis le bât et le trépied... dommage! On va quand même tenter une réparation de fortune ce soir 😊


Nous commençons à marcher vers 11h. Il est tard, il fait plutôt chaud.


Nous arrêterons de marcher à 17h00 si les organismes le permettent.


Nous quittons peu à peu les vallons du Morvan. Derrière nous, les collines s'estompent, et nous découvrons un nouvel horizon. Le Lionceau dit 'au revoir' aux chemins creux, nous les regretterons peut être, qui sait...


Le chemin est dur. Sur le bord de la route, Alain et Michelle nous invitent pour une boisson bien fraîche. Ces deux personnages du cru me demandent si je passe par Vauban 🤔🤔🤔Celà m'intrigue, je regarde ma carte, et je décide de dévier légèrement mon chemin.


Je me rends alors compte que je devais passer à 3 km à peine de Bazoches... Monsieur VAUBAN y avait sont Château, et il y a aussi son tombeau... ça aurait été trop bête de ne pas y passer.


Monsieur VAUBAN, demain, nous reviendrons à vous pour la 3ème fois de notre voyage 😉😊


17h00, le bivouac du soir est compliqué. Pas vraiment d'herbe accessible et surtout, pas d'eau... Je décide d'installer Oseille dans le premier carré d'herbe venu.


A environ 1km, j'aperçois un hangar Agricole, je m'y rend avec mes bidons, mais... personne.


Je me sers malgré tout à un robinet qui a l'air de fonctionner... Je ne suis pas très fier, mais Oseille aura à boire ce soir. Moi, il me reste un litre d'eau, ça suffira pour la soirée.


Nous allons dormir avec vue sur Vézelay, à environ 10km.


Demain, nous nous y rendons.

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Jour 28 - Bazoches / Vézelay - 23 km


Nous nous levons à l'aube ce matin pour rendre visite au Maréchal de VAUBAN aux premières lueurs du soleil.


La nuit a été fraîche, mais tout est à peu près sec, c'est parfait 😊


Nous entrons dans Bazoches, sur les terres du de Monsieur VAUBAN que nous parcourons depuis hier après-midi. Il repose ici, dans le Nivernais, selon sa volonté. Nous lui rendons visite dans la petite église du village.


Merci Monsieur VAUBAN d'avoir rendu Belfort si forte 😉😊


Un peu plus loin, la grille de son château est fermée, nous passons un peu trop tôt... ça a l'air superbe, mais nous poursuivons notre chemin.


Nous continuons sur les chemins en direction de Vézelay. Le soleil plombe, les organismes souffrent.


Nous avons Vézelay en ligne de mire depuis le départ, quand soudain, la cité disparaît derrière les collines. Invraissemblablement, plus nous nous approchons de l'objectif de notre journée, plus il semble nous échapper...


Puis elle réapparaît, au dessus de sa colline qu'il va falloir gravir, parsemée de vignes qui nous rappellent notre passage en Bourgogne 🍇🍇🍇🍷🍷🍷


Le ciel est devenu gris, tant mieux, il faisait vraiment trop chaud pour cette dernière ascension.


Nous entrons dans la ville pour la plus grande joie des touristes venus en masse ce samedi. Nous sillonnons les ruelles en papotant un peu avec les passants. C'est joli, mais je m'attendais vraiment à autre chose.


Oseille broute l'herbe du point de vue des remparts. De cet horizon superbe, elle en est blasée je crois 😊😂


Nous repartons pour la quête de notre bivouac. Sur ma carte, les courbes de niveau s'écartent un peu les unes des autres à 3 km, on devrait y dormir à l'horizontale. Je n'ai pas osé planter la tente dans la cité médiévale... mais celà nous aurait bien plu 😄


Nous entrons dans une forêt, une clairière me paraît adaptée pour notre halte du soir. Nous nous y arrêtons pour la nuit. Il va pleuvoir bientôt, il faut bien s'y préparer.


Demain, nous marchons sous la pluie vers Clamecy pour s'y reposer les jambes. L'étape ne devrait pas être très riche en évènements, mais... on ne sait jamais 😉

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Jour 29 - Vézelay / Clamecy - 18km


La nuit à été mouvementée. Les gouttes de pluie se sont fracassées sur la toile de tente quasiment toute la nuit sous les rafales de vent. Le sommeil a été court, et léger 🌧🌪🌧


Pour Oseille, la nuit a du être semblable à la mienne. Elle est trempée, tête basse, zoreilles rabattues... on a connu des matins plus joyeux.


C'est sous une pluie modérée que nous allons replier le bivouac, tout est trempé, mais on fait avec.


Objectif, surtout, préserver un couchage sec pour Christophe 🛏🛌


Hier soir, pendant que nous nous installions pour notre halte du soir, un groupe d'enfants est venu à notre rencontre pour nous souhaiter bonne nuit. Ils sont Parisiens, et font un micro-pélerinage autour de Vézelay.


Nous avons papoté un peu, et Oseille à reçu quelques caresses.


Une accompagnatrice du groupe m'a demandé si il était possible de faire une prière pour moi et Oseille durant leur veillée à Vézelay.


Nous avons accueilli cette attention particulière avec beaucoup de respect et de joie. La semaine dernière, Lucien avait déjà du prier pour nous... 😊


Nous commençons à marcher vers 7h45 sous une pluie modérée, l'ambiance est formidable!!!


Oseille traîne des sabots. Je crois que Mademoiselle ne veut pas marcher sous la pluie... elle se disperse, elle traîne, elle m'agace 😄


Au kilomètre 5, alors qu'une bande de limaces est en passe de nous doubler, je décide de reprendre les choses en main.


Il est vrai que j'ai laissé volontairement un peu de liberté à Oseille ces derniers jours, car les chemins du Morvan étaient compliqués pour elle.


"Si l'âne prend le dessus sur son maître, alors il lui fera porter les bagages!!!", parole d'ânier ☺


" Alors mon bourri, on va faire le point vite fait :

Ok ça glisse.

Ok il pleut.

Ok nous sommes fatigués toi et moi.

Ok tu as peur de mes habits de pluie..."


Mais nous allons avancer de 18 km aujourd'hui.


Puis, nous repartons à petits pas...


Nous traversons une forêt de feuillus qui nous rappelle beaucoup la forêt de Chaux que nous avons traversé juste avant d'arriver à Dole.


C'est joli, mais très rectiligne. Nous suivons une variante du GR654, un des chemins de Compostelle, mais ne croisons aucun pélerin sous sa pélerine 😄


Vers 15h30, nous apercevons Clamecy. Nous allons nous y installer pour 2 nuits afin de reposer les jambes et les pattes. Le camping municipal est parfaitement adapté pour Oseille, je suis satisfait et rassuré. C'est le confort d'Oseille qui prime avant tout.


Nous y serons bien, c'est certain.


Demain, on ne marche pas.

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Jour 30 - Clamecy - 0 km


Le repos que nous nous accordons aujourd'hui se déroule sous une journée maussade 🌧🌧🌧


Oseille a du supporter les fortes averses de la nuit, mais elle ne paraît pas vraiment dérangée. Tant qu'il y a de l'herbe, tout va bien 😉😊


Moi, je flâne un peu dans Clamecy, je reconditionne et vérifie le matériel, je reste à l'abris.


Aussi, je retourne à Vézelay par des moyens mécanisés, car je n'avais pas voulu laisser Oseille seule pour visiter la basilique Sainte-Marie-Madeleine.


Cette semaine, nous allons peu évoluer, car je veux absolument trouver et rencontrer l'homme de l'art pour vérifier les pieds d'Oseille avant de longer la Loire.


En prévision pour les 6 prochains jours 60 km maxi. J'ai lancé depuis plusieurs jours un appel aux maréchaux ferrants du secteur, nous espérons une rencontre... nous patientons ⏳⏳⌛


Pour ceux d'entre vous qui ignorent notre destination, nous allons la rappeler, ou la dévoiler.


Nous avons pour ambition de rejoindre l'Océan Atlantique au niveau du Croisic, que nous gagnerons à travers les marais salants de Guérande.


La destination finale est encore très lointaine. Alors, afin de ne pas être déçu en cas d'échec, pour aussi éviter le découragement lors des difficultés rencontrées, j'ai semé sur notre chemin des balises.


Et, à chaque balise que nous arrivons à atteindre, nous visons la suivante.


Nous avons pris aujourd'hui la décision d'ajouter une ultime balise à notre voyage : L'île de Noimoutier.


Nous tenterons de la rejoindre par le passage du Gois si c'est possible, et, si nous y parvenons, nous n'aurons alors aucun regret quand notre voyage se terminera. Oseille aura profité de l'Océan, elle ne le verra peut être plus.


Toutefois, le voyage étant prévu sur 10/11 semaines, nous allons abandonner un tronçon dans les terres, pour le transporter le long de l'Océan.


Nous passerons donc de Guédelon à Chambord par la route, puis, nous marcherons en longeant la Loire jusqu'au Croisic, puis, jusqu'à Noirmoutier. Il faudra passer le pont de St Nazaire, nous trouverons une solution sur place.


Demain, nous nous dirigeons tranquilement vers le Château de Guédelon.


Il nous faut un maréchal ferrant. Nous restons sereins et confiants.

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Jour 31 - Clamecy / Étais-le-Sauvin - 21 km


Au réveil, une petite pluie fine nous accueille. Nous sommes bien entendu enchantés par sa présence inattendue 😉


Déjà un mois que nous avons laissé notre maison derrière nous, et presque la moitié du chemin parcouru 🚀🚀🚀


Nous quittons Clamecy sous un ciel très gris, et le bulletin météo nous indique que le soleil restera caché aujourd'hui. Dommage pour les paysages, la visibilité ne doit pas excéder 1km... tant pis, ça ne nous empêchera pas de marcher.


Nous traversons des forêts de feuillus interminables une partie de la journée, l'eau ruisselle sur les feuilles à notre passage. Nous avons l'impression qu'il pleut à grosses gouttes, et pourtant... non 😊.


Oseille, elle, se régale de jeunes pousses bien vertes, la forêt, c'est certain, elle adore 👍


Nous ne croisons absolument personne. Bientôt 10 jours que les rencontres se font rares. Celà nous manque un peu...


Mais quelle chance nous avons eu de traverser le Morvan sous le soleil. Avec un temps gris comme aujourd'hui, le chemin aurait été totalement déprimant et chaotique!!!


Finalement, "LA" rencontre de ces dix derniers jours, c'était celle avec le magnifique Morvan 😊😊😊


Nous arrêtons de marcher à 20km au compteur, celà suffira pour aujourd'hui. Nous nous installons pour la nuit dans un chemin bordé de céréales avec l'accord d'un agriculteur qui prépare ses semis de sorgho.


Le ciel est toujours gris, il fait froid et humide.


Demain, quelques dizaines de limaces devraient me donner rendez-vous au réveil... elles sont plutôt curieuses et aiment parcourir notre matériel durant la nuit... 🐌🐛🐜🐝🐞🕷


Puis, nous marcherons vers le Château de Guédelon, que nous devrions atteindre jeudi matin.


Un maréchal ferrant doit venir à notre rencontre vendredi, nous attendons sa confirmation 👍☺

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Publié le 17 mai 2018

Jour 32 - Étais-la-sauvain / Treigny - 21 km


Hier soir, en verifiant mon trajet d'aujourd'hui, je me suis rendu compte que nous étions arrêtés à quelques centaines de mètres de 'la vallée des ânes'. Celà m'a beaucoup amusé 😊


La soirée à été rythmée par le son des canons effaroucheurs dans le lointain. Ils se sont tus à la tombée de la nuit 🌒🌒🌒


Ce matin, la sortie de la tente est surprenante. Le ciel est bas, l'horizon très blanc, la visibilité est encore plus faible qu'hier matin... maxi 500 métres.


Autre surprise, de taille, une seule limace se promène sur le tapis de bât. Elle nous a certainement suivi depuis Clamecy, je la reconnais 😉😊


Je prends un bulletin météo : la grisaille devrait se lever en fin de matinée. Nous pourrons enfin découvrir les paysages qui nous entourent. Le levé de rideau est pour bientôt, place au spectacle!!! 😄😄😄


Nous faisons à peine 1km quand nous rencontrons Julie. Une ânesse de 25 ans qui vient saluer Oseille. Jacqueline, sa propriétaire, vient à notre rencontre. Nous papotons un peu, puis elle me propose un café que j'accepte volontier.


Le café est coulé à l'eau d'Evian. Jacqueline m'explique que l'eau du réseau est interdite à la consommation depuis 16 mois bientôt. Il y a dans cette eau des traces de pesticides qui sont répandus sur les cultures céréalières... Pour ma part, il me reste de l'eau de Clamecy, je terminerai la journée avec.


Maintenant, je comprends mieux, mais sans en être certain, l'absence de nos amies les limaces au bivouac... mais c'etait peut être un hasard.


Nous poursuivons ensuite notre chemin sous la grisaille. Nous rencontrons des alternatives ancestrales aux canons effaroucheurs, il faut dire que sur la route, nous observons de drôles d'oiseaux 😊😂😂


Deci delà, nous découvrons aussi de petits commerces de proximité qui sont de véritables lieux de rassemblement et de passage.


C'est fascinant d'observer les allées et venues des habitants de ce désert vert, qui s'empressent vers les commerces "tous services" qui se trouvent dans des villages où il y a à peine 80 maisons... ce sont comme de petites villes 😊


Nous traversons ensuite tout l'après midi d'immenses plaines céréalières ondulées. Nous passons du colza au blé, puis au tournesol, au maïs ou encore à l'orge, en suivant les chemins enherbés qui séparent les différents semis. C'est très beau, et monotone...


Nous regagnons plus tard notre halte de la mi-chemin où nous allons nous arrêter 2 ou 3 jours.


C'est calme, il y a de l'herbe, nous n'avons besoin de rien d'autre.


Demain, nous rejoindrons le Château de Guédelon qui est à environ 5 km, oú Oseille est attendue par Sahra.

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Jour 33 - Treigny / Le Château de Guédelon - 16 km


Aujourd'hui, nous sommes attendus au chantier médiéval de Guédelon.


En ce jour particulier, Oseille sera un peu allégée: nous laissons deux sacs marins au chalet. Surtout, il ne faut pas perdre le rythme mon Oseille, on en garde un peu sur le dos 😊


Nous partons doucement à travers les chemins forestiers pour rejoindre notre destination du jour. Il a plu cette nuit, les sols sont boueux et glissants... soyons prudents.


Oseille flâne, je la laisse avancer à son rythme sans râler 😊 Aujourd'hui, nous n'avons pas à nous préoccupper de notre halte du soir, nous avons donc tout notre temps.


5 km suffisent pour rejoindre Sarah qui nous accueille à l'entrée du chantier. Nous entrons par les coulisses, en tant qu'invités VIP de dernière minute 😉, c'est formidable, et émouvant 💜💜💜


Les batisseurs du chantier sont prévenus de notre visite, tout le monde paraît ravi de nous voir ici gambader sur ce site hors du commun.


Nous papotons avec quelques confrères touristes, qui sont parfois étonnés par notre présence insolite.


Certains pensent même que nous faisons partie du décor. Mais Oseille porte sur son dos des matériaux plutôt modernes... Ici, nous venons du futur 😊😊😊


Après deux heures d'observation, de vagabondage, et de discussions variées, nous regagnons notre havre de paix pour commencer notre phase de repos.


Je reviendrai plus tard, seul, pour visiter le chantier en détail.


Sarah m'a laissé une invitation pour samedi. Max, en coulisses du chantier, a offert à mon Oseille quelques poignées de son, issu du moulin de Guédelon, elle s'en lèche encore les naseaux. Aussi, nous en avons profité pour retirer quelques tiques que je n'arrivais pas à éliminer seul. Merci Max 😄


Ils sont formidables les gens de Guédelon. 💜💜💜


Aujourd'hui, j'ai enfin compris pourquoi Oseille marche au milieu de la route 👍👍👍


C'est un acte dangereux, mais très réfléchi. Oseille n'a pas de gènes du dahut... J'ai remarqué qu'elle cherche à compenser le dévers, et marche sur le toit de la chaussée. Ainsi elle équilibre son squelette. C'est donc une technique pour se préserver des TMS... Bravo la bestiole 👏👏👏


Il va falloir que j'adapte ma conduite du bourri sur les tronçons routiers, car finalement, c'est elle qui a un peu raison, mais elle va me faire transpirer, c'est certain!!!


Demain, nous nous occupons de nous.


Ravitaillement, coiffeur, déparasitage, entretient du bât, et de nouvelles chaussures pour Oseille, il est plus que temps...

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Publié le 18 mai 2018

Jour 34 - Treigny - 0 km (Pour Oseille 😊😊😊)


Ne rien faire, c'est aussi une activité primordiale qui fait partie de notre voyage.


Je crois que ces quelques jours de farniente seront bénéfiques pour nous deux. Surtout, ils permettront à Oseille d'appréhender la suite du voyage avec la plus grande sérénité.


C'est donc à l'ombre, et à l'herbe, que mon bourri passe sa journée. Elle a l'air heureuse. Quelques friandises agrémentent son repos, je crois qu'elle apprécie ce moment.


Pour ma part, je rejoints le bourg de Treigny pour un ravitaillement, une scéance coiffure, un menu du jour, une ou deux pressions bien fraîches (avec modération 😉🍻), et quelques pas dans les rues du village.


Bilan de l'opération : 7 km de marche 👍👍👍


De retour au chalet, une petite sieste s'impose en attendant le maréchal ferrant😊


Au détour de mon temps libre, je réalise que ce qui me manque le plus dans cette vie de vagabond, c'est un élément on ne peut plus humain : une table...


Je suis heureux de disposer d'une table. Et c'est aujourd'hui que ça m'interpelle le plus. Pourquoi? Je ne sais pas...


Thierry arrive vers 16h30 pour rechausser Oseille. Il se met en place à quelques mètres du chalet, et installe les fers forgés sur mesure par Mathieu. Nous les avions glissés au fond de nos bagages 😉


Thierry, c'est un mec bien.


Il m'écoute, écoute Oseille, et adapte son travail à nos besoins. Je crois qu'il nous a simplement compris. Il n'est pas ici pour nous donner des leçons, j'apprécie beaucoup sa façon d'être.


Depuis le début du voyage, je me fie à mon intuition. Et cette intuition, au fil du voyage, est de plus en plus pertinente et connectée avec nos besoins.


Je suis intimement persuadé que sans l'intervention de Thierry, Oseille n'aurait pas pu atteindre l'océan pieds nus.


Je clôture l'après-midi en douchant Oseille au Sébacil (c'est un antiparasitaire externe), car je n'arrive plus à lui retirer les tiques qui se sont agrippés à sa robe, plus particulièrement dans les endroits difficiles d'accès.


Je n'aime pas tellement cette démarche, mais nous dirons que c'est un mal pour un bien 👍🕷🕷🕷


Demain, Oseille se repose. Pour ma part, je visite le chantier médiéval de Guédelon.

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Publié le 20 mai 2018

Jour 35 - Treigny - 0 km


Oseille - 0 km

Christophe - 10 km


Encore une journée de repos pour Oseille avant la grande descente de la Loire.


Le traitement au Sébacil a bien fonctionné. Ce matin, les tiques inanimés restent dans l'étrille, je suis satisfait et rassuré. La douche n'était pas agréable, mais elle fût efficace 👍


Je rejoints le Château de Guédelon par le Chemin des Neufs Pas pour une visite en solo. Les bâtisseurs me demandent des nouvelles d'Oseille, elle a marqué les esprits ma bestiole 💙💜💙


Le chantier est impressionnant et hors du commun. Les gestes sont précis, l'atmosphère respire la tranquillité. La détermination des bâtisseurs dégage une force presque palpable... c'est fantastique 😊😊😊


Après quelques heures de visite, je reviens au présent pour préparer notre départ de dimanche, et pour une petite sieste réparatrice.


Demain, nous nous rapprocherons de la Loire avec l'assistance de notre sympathique équipe technique 😊 avec laquelle nous sommes allés faire un petit saut à St Fargeau ce soir.


Oseille ne devrait pas apprécier le déplacement de demain, mais elle l'oubliera très vite, j'en suis certain.

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Jour 36 - Treigny / Bracieux - 12 km


En réalité, ce matin, nous avons fait un bon dans le futur de cinq jours.


A l'instar du Tour de France, nous quittons la "Balise Guédelon" par la route, pour rejoindre notre prochaine balise, à 120km. Soit 5 belles journées de marche.


Je me souviens que le 3 janvier, lors de notre préparation, je n'avais toujours pas dessiné ce passage de notre voyage... Il y avait déjà quelque chose qui se préparait à ce moment là, mais nous ne le savions pas encore 😉😊


C'est de bonne heure qu'Oseille découvre son moyen de transport du jour. Et les choses se déroulent beaucoup plus facilement que je ne l'avais imaginé 😊👍👍


Mon bourri monte dans le van sans vraiment discuter. Elle a grandi mon Oseille, elle est fantastique 💜💜💜


La suite du trajet se gâte un peu. Oseille stresse énormément, et ce surplus d'émotions se traduit par une intense transpiration. Nicolas, notre chauffeur et ami, fait des pauses régulières pour montrer à Oseille que nous faisons attention à elle.


Pauvre Oseille, aujourd'hui, tu ne t'amuses pas vraiment...


Nous descendons à Dhuison après 3 heures de route à petite allure. C'est de là que se fera notre départ fictif pour notre prochaine balise.


Nous regardons partir notre équipe technique, j'ai le coeur serré... Merci beaucoup Nicolas, Julie, Nino et Robin pour ce bout de route que nous avons partagé 💜💜💜


Nous sommes à nouveau seuls. Plongés dans un nouvel environnement. Le voyage reprend le dessus: Objectif, trouver un lieu de bivouac avant la forêt de Chambord.


Ce soir, je ne prendrai pas le risque de planter la tente dans la forêt domaniale du Château de Chambord, trop de risques de se faire déloger dans la soirée!!!


Nous quittons Dhuison sous un soleil de plomb, puis traversons lentement des forêts de chênes et d'accacias, jusqu'à Bracieux, oú nous nous présentons à un camping que j'avais repéré sur ma carte.


Le personnel du camping est ravi d'accueillir Oseille. Il y a de l'herbe, de l'eau, c'est parfait 😊😄😄


Demain, nous visiterons les jardins du Château de Chambord, et nous rejoindrons peut-être la Loire.

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Publié le 22 mai 2018

Jour 37 - Bracieux / Maslives( par Chambord 😊) - 23km


Nous quittons Bracieux à 8h00, la nuit a été courte.


Nos voisins de chambrée (un groupe de retraités en weekend), ont été peu respectueux de notre repos. Mais ils avaient certainement quelque chose à fêter 🍾🍾🍾


On dormira mieux ce soir 😉😊


Nous nous dirigeons vers Chambord en traversant la forêt domaniale de Boulogne. Les sentiers sont luxueux et rectilignes, les odeurs de sous-bois sont délicieuses 🌲🌺🌳🌹


Nous passons vraiment un bon moment. Il n'y a absolument personne. Nous apercevons juste quelques cyclistes au loin, mais ils empruntent d'autres allées. Oseille gambade à sa guise, elle est heureuse 💜


A midi, nous avons fait 13km. Nous prenons une pause avant d'entrer dans les allées du château.


Puis, Chambord se dévoile sous nos yeux. C'est majestueux. Ici aussi, les bâtisseurs nous ont confié quelque chose d'incomparable 💜💜💜


Nous nous présentons à l'accueil. La sympathique hôtesse prévient les équipes de notre arrivée.


Notre promenade dans le parc est agréable et agrémentée de discussions avec nos nombreux collègues touristes. Oseille pose pour les photos, je réponds aux innombrables et répétitives questions... nous déguerpissons vite fait!!!


Nous continuons par le GR3 en direction de la Loire, que nous ne pourrons pas atteindre ce soir.


Les constructions des hommes nous aident à déchiffrer notre environnement, et je m'en amuse 😊 :


De multitudes de tours d'eau à l'horizon nous dévoilent que le terrain est plat à des kilomètres à la ronde, et les fumerolles d'une centrale nucléaire nous indiquent que la Loire est proche 😊😊😊, je m'améliore en lecture de paysages 😊😂😂


Nous cherchons un lieu pour le bivouac, et, faute de rencontres sur notre route, nous nous installons en bordure d'un chemin. Le lieu-dit s'appelle "le coupe gorge"...


Demain, on marche vers la Loire

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Publié le 22 mai 2018

Jour 38 - Maslives / Chailles - 23km


Nous reprenons la route ce matin vers 8h00.


La soirée à été bercée par les gloussements des faisans cachés dans les grandes herbes et le ronronnement des canons d'arrosage qui sillonnent les cultures alentours.


Nous partons rejoindre La Loire par la route. Une épicerie sur notre chemin nous invite à un petit ravitaillement, Oseille à droit à une carotte de la part de la gentille commerçante, et moi... rien 😊😊😊


Surtout, il ne faut jamais louper un commerce accessible avec âne, nous ne savons pas oú nous serons demain 😊😊😊


Nous sentons que la Loire approche. Des cultures maraîchères nourries par les limons du fleuve bordent notre chemin, nous touchons au but.


Nous atteignons enfin les berges du plus grand fleuve de notre pays.


Les promesses de la Loire sont tenues : c'est sauvage, calme, reposant. Nous sommes ravis d'être là.


Cependant, ces eaux calmes dégagent une force impalpable mais très perceptible. Durant ces quelques jours, nous allons l'accompagner dans le plus grand respect cette grande Dame. 😉


Nous nous dirigeons vers Blois sous les orages. Nous avons la chance de traverser la ville, en rive gauche, sous un soleil de plomb. Puis, les orages reviennent au loin.


Le bivouac s'établit au bord du Cosson après avoir ravitaillé en eau au cimetière du village.


Mon intuition aurait tendance à me faire dire que la deuxième partie du voyage va se compliquer un peu. Je commence à essuyer des refus dans quelques campings, les rencontres se font rares, je pense que nous entrons en zone touristique compliquée et exigeante !!!


Oseille ne serait plus la bienvenue..? Mais nous nous adapterons, et essaierons de négocier quand ça sera nécessaire. On ne peut rien lui refuser à ma peluche 😉💜💜


Demain, nous marcherons vers Amboise, que nous devrions atteindre jeudi.

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Publié le 23 mai 2018

Jour 39 - Chailles / Rilly-sur-Loire - 19km


8h15. La nuit a été bonne. Nous quittons un bivouac très humide, sous un beau soleil, et une chaleur déjà écrasante 🌞🌞🌞


Ce matin, j'ai vraiment envie d'un vrai café et d'un jus d'orange bien frais. Mais les commerces que nous croisons ont tous le rideau fermé. Dur... 😉😊😊


Nous continuons notre route vers Amboise. Un colis nous y attend en Poste Restante. Ce sont les dernières cartes TOP25 pour atteindre l'Océan.


Si le colis n'est pas au rendez-vous, il nous suffira de suivre le fleuve, mais surtout, il ne faudra pas se tromper de berge 😉


Nous évoluons tantôt à l'ombre, tantôt sous le soleil brûlant. Nous passons du GR3 à l'Euro-véloroute, des bords de Loire aux micro-collines, les paysages sont variés, nous nous régalons.


Les bords de Loire sont toujours sauvages, même à la traversée des villes. Parfois nous prenons un peu d'altitude, par pour admirer la vallée. C'est simplement superbe.


Même Oseille se rend compte des instants privilégiés que nous sommes en train de vivre. Elle en a des frissons aux Zoreilles 😄😊😄


Oseille rêvasse, moi, je dois garder un pied sur terre. C'est le comble pour quelqu'un qui marche!!!


Nous approchons de la grande ville de Tours, et je dois m'assurer que nous pourrons traverser l'agglomération avec le bon timing . Il n'y aura pas de bivouac possible là bas.


Les prochaines étapes devront en tenir compte car nous devons arriver à l'entrée de Tours en pleine forme. Le GR que nous emprunterons traverse le centre ville 🏢🏣🏤🏥🏦🏨, et presque toute l'agglomération. Oseille devra évoluer en milieu très urbanisé, et ce n'est pas son point fort.


Ce soir, nous faisons halte par le plus grand des hasards dans une ferme qui accueille les voyageurs et les cavaliers en transit. Le GR3 traverse la cour de Christophe, le sympathique propriétaire, qui nous accueille très chaleureusement.


Oseille a une jolie petite maison, moi, j'ai une douche et de l'eau à disposition.


Nous sommes juste biens 👍👍👍


Demain, nous visiterons Amboise (si nous en avons le temps). Puis, nous nous présenterons au Camping de l'île d'Or pour y passer la nuit.


En voyant Oseille, il vont craquer 😉😊💜 Sinon, nous poursuivrons notre chemin jusqu'à un carré d'herbe accueillant.

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Publié le 25 mai 2018

Jour 40 - Rilly-sur-Loire / Amboise - 19 km


La nuit à la ferme était parfaite. Douce et silencieuse, reposante 🌟🌜🌟


Nous quittons notre halte aux environs de 8h00 par le GR3.


Le chemin emprunte rapidement un lit de ruisseau asséché, le départ est plutôt technique pour Oseille, mais elle gère la bestiole 😉


Je décide de rejoindre la vélo-route dès Rilly-sur-Loire. J'ai une petite tension à gauche qui me dérange depuis 2 jours, aujourd'hui, je préfère évoluer sur un sol sans surprises.


Il va falloir que j'écoute ce que mon petit corps essaie de me dire. Nous devrions nous comprendre je pense 😉


Lors d'un ravitaillement, Oseille rencontre Yaël, la gentille épicière de Mosne, qui lui offre un kilo de carottes pour la route 🥕🥕🥕 Et moi, rien...


Nous suivons la vélo-route sous un soleil brûlant 🌞🌞🌞 Notre pause de la mi-journée, à l'ombre d'un chêne dans les vignes, nous permet de nous ressourcer. C'était nécessaire 😊


Nous entrons dans Amboise par les hauteurs. Rapidement, nous longeons des maisons troglodytes inhabitées. Il y en a quelques unes au centre ville qui ont été transformées en gite d'étape, ça doit être original, mais il n'y a pas d'herbe...


Nous traversons la vieille ville par le Château. C'est un vrai calvaire pour Oseille qui glisse sur les dallages blancs, devant les touristes amusés...


Moi, je ne rigole pas du tout... mon bourri est en difficulté, je suis donc aussi en difficulté. J'essaie de gérer son allure, de ne pas être contaminé par son stress, de la soutenir, on avance doucement, mais on avance 😊😊😊


Notre colis nous attend patiemment au bureau de poste. Nous récupérons les cartes pour aller jusqu'à l'Océan. De là oú nous sommes, nous sentons déjà les embruns 😊


Cette nuit, nous dormirons sur l'Île d'Or, oú nous avons été très bien accueillis au camping. On ne peut rien lui refuser à ma bestiole 💜💜💜


Il n'y a pas beaucoup d'herbe, mais Oseille à l'air bien décidée à manger le gazon jusqu'aux racines... elle en aura assez pour se rassasier.


Demain, nous marchons vers Vouvray.









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Publié le 25 mai 2018

Jour 41 - Amboise / La-Ville-aux-dames- 23 km


Nous quittons le camping de l'Île d'Or vers 7h45, sous le soleil. Trois montgolfières longent la Loire et nous accompagnent pour le départ. Ça donne envie d'être dans les airs.


Mais nous sommes bel et bien les quatre sabots sur la terre ferme 😊, et nous devons rejoindre le GR3 en direction de Vouvray.


Hier soir, nous avons passé une partie de la soirée à papoter avec nos voisins qui venaient admirer Oseille. Ils étaient très curieux de notre présence sur le camping.


Ainsi, j'ai pu boire le thé et partager des biscuits avec un couple d'anglais qui nous avaient vus à Chambord.


J'ai découvert et dégusté quelques herbes sauvages ramassées le long de la Loire par un couple de médiums... les herbes y sont-elles pour quelque chose? 😂😂😂


J'ai rencontré deux sympathiques festivaliers du 77 qui se rendent au festival "Pig's and Beer", qui a lieu ce weekend dans la ferme de Christophe, oú nous avons dormi hier soir 😊


La soirée était belle, et, ce matin, c'est le coeur plein d'entrain que nous longeons une route bordée de grands peupliers pour rejoindre notre GR.


Nous suivons ce chemin à travers vignes et villages presque toute la matinée.


Oseille est surprenante, elle emprunte quelques volées d'escaliers à ma grande satisfaction, et nous évitons ainsi quelques demi-tour sous le soleil brûlant 🌞🌞🌞 Bravo mon Oseille. Je suis fier de toi ma belle 👍💜💜


Puis, arrive la difficulté du jour. J'avais repéré sur mes cartes que le GR emprunte un pont ferroviaire pour traverser la Loire. Je pense que ce sera impossible pour nous.


BINGO!!! L'accès se fait par des escaliers métalliques... INACCESSIBLE pour un âne!!!


Il nous reste une option : un pont routier à 3km.


Mais, au vu de la taille de l'échangeur routier qui accède à ce pont, je pense que les choses seront compliquées.


Nous nous engageons sur les rampes du pont. Le trafic routier est intense.


Nous arrivons rapidement sur un énorme joint de pont métallique en "dents de requin". Ce joint claque très fort sous les roues des voitures et des camions...


Oseille est terrorisée. Je le lis dans son regard.


"Christophe, tout ce que tu veux... mais pas ça", semble-t-elle vouloir me dire...


Le passage en force est risqué, si je me loupe, je ne voudrais pas voir mon bourri s'enfuir en trottant entre les voitures...


Nous faisons demi-tour sagement, il se met à pleuvoir... Adieu Vouvray 👋👋👋


Je redessine rapidement mon chemin en rive gauche jusqu'à Tours, mais surtout, il nous faut de l'eau pour la halte du soir.


Un camping nous accepte gentillement. Il est situé à 2km du pont, nous nous y rendons.


Tout va bien 😊


Je suis un peu déçu de manquer ce tronçon du GR3 qui surplombe la Loire et évolue le long d'habitations troglodytes, mais c'est déjà oublié 😉


Demain, nous traversons Tours.

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Jour 42 - La-Ville-aux-Dames / Savonnières - 26km


8h10, nous quittons notre dernier campement en direction de l'ouest.


Hier, nous avons laissé courrir le GR3, sans nous, sur la rive nord de la Loire. Je décide de rejoindre la vélo-route en rive sud, et de poursuivre ainsi notre chemin jusqu'à Tours. Nous devrions retrouver le GR655 en ville, puis notre fameux GR3.


Le départ est plutôt décevant. Nous évoluons entre une rangée d'arbres et une immense digue sur environ 3km. Puis, la Loire vient à notre rencontre. Le soleil la rend très belle, c'est magnifique, on apprécie beaucoup d'être là 💜💜💜


11h00, Les choses sérieuses vont débuter. Nous passons sous le pont de l'A10, qui est notre porte d'entrée dans la Ville de Tours.


Oseille est sereine, moi, je raccourcis un peu la longe, je prends la mesure de l'environnement, je me concentre sur la conduite de mon bourri, je veux éviter les erreurs et faire les bons choix pour Oseille.


Il va falloir que mémère coopère aujourd'hui 😊 les choses sont compliquées, comme je m'y attendais.


Nous avons 4 km à parcourir en ville entre surfaces pavées, trottoirs étroits, voies de bus, rails de tramway et... passants amusés et curieux.


J'ai maintenant pris l'habitude d'accueillir toutes les personnes qui viennent à nous. Néanmoins, je me donne 2h00 maxi pour traverser Tours.


Il va falloir couper court aux discussions et autres explications. Aujourd'hui, j'ai d'ailleurs retiré le panneau photovoltaïque qui, en général, intrigue beaucoup de monde.


Peut être que j'organiserai des conférences de coins de rue, afin d'éviter de répéter la même chose des centaines de fois... on avisera en fonction de la situation 😉😊😊


Nous traversons la ville en 1h40! Oseille s'en sort à merveille. J'invite les passants à marcher avec nous pour discuter, afin de ne pas ralentir notre équipage.


Innovante technique, on avance bien 👍👍👍


Nous rejoignons le GR3 et le Cher, que nous longeons sur 14 km avant de nous installer à Savonnières. Un orage monstrueux nous y acceuille ⛈⛈⛈


L'atmosphère est rafraichie. Oseille est douchée. Tout va bien.


Nous nous installerons pour deux nuits au bord du Cher.


Demain, nous ne marcherons pas.

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Publié le 27 mai 2018

Jour 43 - Savonnières - 0km


Ce dimanche, journée de repos nécessaire pour l'équipage qui a souffert de la chaleur cette semaine.


Le nuit à été orageuse ⛈⛈⛈


Ce matin le soleil réchauffe rapidement l'atmosphère. Je place Oseille à l'herbe dans un carré ombragé pour la journée, elle va être bien.


Je prends alors mon temps pour réorganiser les bagages et le matériel, puis, je flâne un peu dans Savonnières.


Je me rends compte au détour d'une rue que le GR emprunte le chemin des 100 marches... il va falloir absolument éviter ce tronçon demain matin 😊


Puis, je me mets au frais dans une grotte pétrifiante. La visite est intéressante, sans plus. Le groupe de visiteurs arrive dans une impasse, pris au piège... Il y a une dégustation et une vente de vin au fond du gouffre... nous sommes réellement en zone touristique, je n'ai plus aucun doute 😄😄😄


Je retourne au camping par la route.


C'est stupéfiant : l'économie locale est en grande partie alimentée par la vélo-route. Des vélos surmontés de bagages sont posés à toutes les terrasses, et les voyageurs sont à l'ombre, se rafraichissent et se restaurent 🍹🍺🍦


Je retourne voir Oseille qui doit se languir de son ânier... Mon bourri se repose à l'ombre, et m'acceuille avec un braiment à déraciner les arbres.


Elle en pleine forme 😊😂😂


Demain, nous marcherons du Cher à la Loire en continuant vers l'Ouest.

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Publié le 29 mai 2018

Jour 44 - Savonnières / Rigny-Ussé - 25 km


7h40, nous commençons à marcher.


Oseille est en pleine forme, volontaire, elle a la tête des bons jours 😊


Nous longeons le Cher sous un ciel très gris. L'atmosphère est lourde, la vélo-route... déserte.


Les bulletins météo que je prends tous les matins ne sont pas tellement satisfaisants. Des orages sont annoncés dans l'après midi, avec un potentiel de grêle et des rafales à 80km/h... Je n'aime pas vraiement ça.


Je décide d'avancer jusqu'à un endroit sécurisé, sans pause. Si les orages nous surprennent, on avisera.


La piste rejoint rapidement la petite route départementale D16 qui serpente en tête d'une digue de protection contre les inondations.


C'est un beau promontoire, et, de là, nous avons parfois de quoi nous régaler les yeux. Mais souvent, c'est assez monotone, et surtout, je suis à nouveau obligé de conduire Oseille en longe ce qui n'arrange pas mes tensions côté gauche.


Nous rejoignons la Loire à sa confluence avec le Cher, puis nous continuons vers l'Ouest à grands pas. Quelques cyclistes viennent à notre rencontre, nous sommes décidément de véritables bêtes curieuses 😉


Mais c'est à chaque fois un réel plaisir de parler avec ces voyageurs de nos expériences respectives.


Bientôt, je me le promets, je reviendrai tutoyer la Loire à vélo, pendant que mon Oseille se reposera au pré 🚲🚲🚲


En passant, un cycliste nous félicite, car il nous a vu ce matin dans 'La Nouvelle République'.En effet, nous avions échangé quelques mots avec un photographe en traversant Tours. C'est drôle, Oseille va devenir célèbre 😄😄😄


A 15h, nous avons avalé 25 km. Il est temps de se poser et de se reposer.


Nous rejoignons rapidement l'Indre pour nous installer pour la nuit sur sa rive gauche.


Nous sommes au camping municipal de Rigny-Ussé, endroit tout simple et sans gardien. Nous espérons vraiment que les orages auront la gentillesse de nous épargner cette nuit.


Demain, nous nous rapprocherons de Saumur.

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Jour 45 - Rigny-ussé / Montsoreau - 24km


La nuit à été calme. Nous avons entendu gronder les orages autour de nous, mais ils ont été assez compréhensifs pour ne pas nous tomber sur le dos 😊


Le bivouac est plus qu'humide... nous ferons sécher tout ça dès que nous en aurons l'occasion ⛅⛅⛅


La journée débute sous les fenêtres de la Belle au Bois Dormant 😉. Ça c'est une journée qui commence bien 👍👍👍


Oseille traîne des sabots de l'Indre à la Loire, puis de la Loire à l'Indre... je pense que le saucisson d'âne ne va pas tarder... 😤😤😤


Et puis tant pis... depuis le début, j'ai souhaité marcher au pas de mon âne... pourtant, je pense que je vais certainement très prochainement faire marcher mon âne au pas de Christophe!!!


Nous contournons bientôt la centrale nucléaire de Chinon. Ses alentours sont garnis de verdure et de lieux de bivouac idéaux... mais nous continuons un peu, il est trop tôt pour s'arrêter.


Des averses orageuses s'abattent sur nous rapidement. L'après-midi est morose. Sous la pluie, je manque un chemin, et nous oblige à longer une départementale hostile sur plus de 4 km.


Nous y rencontrons Oliviero, jeune cycliste Italien qui vient de Milan, passe par Nantes, puis souhaite rejoindre la Normandie, et enfin la Finlande... encore un dingue 😊😊😊


Oliviero nous accompagne entre deux averses jusqu'à la Vienne. Puis il nous quitte à l'arrivée d'une nouvelle salve de pluie 🌧🌧🌧


Nous retrouvons alors Madame la Loire.


Elle a changé. Ses rives dont plus rectilignes, moins sauvages. Elle a maintenant englouti le Cher, l'Indre, et sous nos yeux, vient de manger la Vienne.


Sa force se ressent, c'est intimidant, et grandiose.


Nous continuons en direction de notre bivouac.


Nous sommes interpellés par quelqu'un que nous avons déjà vu. Un allemand que nous avions croisé à Amboise.


Wolfgang et son épouse sont installés au camping, et souhaitent nous inviter. Je suis vraiment gêné, mais face à sa gentillesse, j'accepte.


Le camping veut bien nous accueillir, Wolgang nous loue un emplacement... il y a de l'herbe et de l'eau chaude, fantastique 💙💙💙


Demain, nous traversons Saumur.

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Publié le 31 mai 2018

Jour 46 - Montsoreau / St Martin-de-la -Place - 22km


8h05. Nous quittons notre camping sous un ciel nuageux. Les pluies chaudes de la nuit ont chargé un peu plus le matériel en humidité, c'est encore acceptable, mais le couchage va rapidement devenir désagréable.


Et, comme je ne veux pas transformer mon bourri en char à voile, nous circulons toujours avec la matériel plié 😄😄😄, il faudra trouver le moment idéal pour sécher tout ça.


Wolfgang et son épouse dorment encore. Nous les aurions vraiment remerciés une dernière fois. Mais qui sait? Peut-être les reverrons nous encore sur les bords de la Loire.


Après avoir admiré quelques habitations troglodytes, nous quittons un peu la vélo-route pour rejoindre les chemins de terre, qui, avouons-le, nous ont un peu manqué depuis quelques jours.


À vrai dire, Oseille n'en pense pas la même chose. Les pluies ont transformé la surface des chemins en véritable patinoire... Il va falloir regarder oú tu poses les fers mon Oseille 😉😊😊


La Loire est très belle. Le soleil vient parfois nous l'éclairer pour nous en mettre plein les yeux, malheureusement, c'est souvent de courte durée.


Arrivés à Saumur, nous traversons la très jolie ville sous les yeux ébahis des passants.


En dernière minute, je décide d'emprunter un vieux pont et de changer de rive. Nous allons enfin marcher quelques kilomètres en rive droite.


Ce côté du fleuve est différent. Il y a moins de relief sur les berges. Nous évoluons au bord de plaines enherbées, desquelles jaillissent des moustiques gros comme des hirondelles... C'est désagréable comme tout, mais nous avons les armes dans les bagages 😊😊😊


Nous arrêtons de marcher aux alentours de 16h00 après 22km parcourus. L'équipahe en a assez pour aujourd'hui.


Ce soir, si le ciel nous le permet, nous regarderons le soleil descendre sur la Loire. Cette fois ci, nous sommes du bon côté 🌅

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Publié le 31 mai 2018

Jour 47 - St Martin-de-la -Place / Chauvigné - 23km


Ce matin, c'est grasse matinée. Nous commençons à marcher vers 8h20.


Le ciel est gris et bas. Nous aurons peut être quelques gouttes aujourd'hui.


Nous marchons à peine 500 mètres quand Oseille refuse de passer une chicane sur le chemin que nous empruntons. Parfois, elle exagère!!!


Là, je suis vraiment en colère. Mais comment lui dire... Je la laisse brouter, puis m'attelle à trouver une autre voie.


Il faut rejoindre une départementale... bravo Oseille!!!


A 9h40, nous avons marché 2 km, pour une avancée réelle sur notre parcours d'à peine 500 mètres...


La journée se poursuit sur les rives de la Loire. Oseille me fait quelques demi-tour surprises, je dois aller la recupérer, non sans mal... Madame se sauve... quelle journée 😊😊😊


Nous partons retrouver la rive gauche par un charmant pont suspendu qui nous offre un point de vue unique sur le fleuve.


Le ciel gris clair transforme la surface de l'eau en miroir, c'est magique... Je crois que les bords de Loire nous attendaient pour nous surprendre aujourd'hui 😉


Et surpris, nous y seront encore...


Nous empruntons un chemin escarpé assez compliqué pour Oseille. La Loire a englouti les berges, nous passons de justesse. Le chemin se termine par un pont étroit... Oseille ne passe pas.


Je débâte, et mon bourri passe...

Puis, je rebâte. A 15h45, je m'en serais bien passé.


Nous poursuivons sur environ 3km. Je trouve un lieu de bivouac sympathique au pied des vignes. Je débarrasse tranquillement Oseille quand un orage nous tombe dessus sans prévenir. ⛈⛈⛈


J'ai à peine le temps de protéger les sacoches que ma tente se retourne. Elle n'est pas encore fixée au sol. Je me glisse à l'intérieur, les toiles ne sont pas tendues... c'est la cata!!! 🚣‍♂️🚣‍♂️🚣‍♂️


Un ruisseau traverse le dessous de la tente que je n'avais pas encore positionnée définitivement, l'eau rentre dans le fond, la foudre frappe à moins de 300 mètres, la situation est bancale, mais on fait avec 😕😕😕


L'orage se termine enfin. Ces 30 minutes ont été les plus longues du voyage.


Je sors environ 2 litres d'eau du fond de la tente, une pluie fine continue de tomber... la nuit va bien entendu être sympathique 😄😄😄


Demain, nous marchons vers l'Ouest.

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Publié le 2 juin 2018

Jour 48 - Chauvigné / Murs-Érignés - 23km


Notre bivouac aurait pu être LE bivouac idéal. Mais c'était sans compter sur cet énorme orage dont nous nous souviendrons 😊


La remballe se fait en moins d'une heure. Pas de petit déjeuner, pas de soin particulier à ranger les affaires, tout est trempé, tout est boueux, on verra plus tard.


On espère trouver le soleil aujourd'hui, mais le bulletin météo ne nous laisse qu'un timide espoir 🌫🌫🌫


À 8h00, nous commençons à marcher.


Premier objectif, trouver de l'eau... 😉😄😄


La situation est cocace Non? Je m'en amuse d'ailleurs en souriant bêtement, quelle drôlerie!!! 😊😂 Mais hier, je me suis arrêté avec moins d'un demi-litre dans les réserves.


Après un petit arrêt au cimetière, nous partons retrouver le GR3 que nous allons emprunter pendant 3 jours environ.


Oui mais... vers l'Ouest Christophe!!!


L'esprit ailleurs, je me dirigeais avec mon bourri en direction de Belfort.


Demi-tour Oseille, on repart vers l'océan 🏖🏖🏖


C'est en allant vers l'Ouest que nous suivons notre route qui nous amène à travers de vieux villages au senteurs fleuries. La journée est grise, mais délicieuse.


A 14h30, nous avons parcourus 18km quand nous nous heurtons à une sortie de sentier inadaptée aux voyageurs avec âne.


Ce sont ces moments là que j'adore le plus 👍👍👍


Oseille, elle, en profite pour brouter. Il ne faut jamais perdre une occasion de déguster un peu de verdure 🌾🍀🌱🌳🍃


Remis sur les rails par Christophe qui gère la navigation comme il peut, notre équipage

passe devant un camping un peu spécial.


Il héberge une association qui donne des cours d'équitation avec des ânes!!!


Je crois que nous savons oú dormir cette nuit mon Oseille 💜💜💜


Le soleil fait une timide apparition, Je tente de sécher mon couchage... en vain. 🚣‍♂️🚣‍♀️🚣‍♂️


Demain, nous rejoignons les bords de Loire en direction de notre prochaine balise.

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Publié le 2 juin 2018

Jour 49 - Murs-Érignés / La Possonière - 21km


Notre nuit chez les zamis des ânes était humide, mais reposante.


Nous nous réveillons avec le soleil, la journée promet d'être belle.


Oseille m'appelle à plusieurs reprises alors que je prépare son chargement. Elle à l'air totalement prête, j'espère vraiment que ce n'est pas une promesse en l'air 😄😄😄


Nous commençons à marcher vers 8h15. Le chemin nous amène sur les berges du Louet que nous allons suivre jusqu'à notre nouveau rendez-vous avec la Loire.


Nous empruntons de sympathiques dessertes agricoles enherbées, jusque-là, tout va bien.


Mais...


Le GR traverse d'immenses pâtures. Les portes, prévues pour des sacs à dos du genre humain, ne sont pas assez larges pour les bagages à 4 pattes... une fois de plus il va falloir débâter.


Cette fois, un demi-tour n'est pas envisageable. Il nous faudrait remonter 2 km en amont pour emprunter ensuite 3 km de route départentale.


Je décide de partir, seul, en reconnaissance. Je laisse alors Oseille sur le bord du chemin. Il va être nécessaire de repérer un troupeau de vaches, car tous les signes me disent que les prés sont bel et bien occupés.


Une rencontre entre de grandes cornes et de grandes zoreilles ne serait pas de circonstance... Rien à l'horizon, on s'engage en territoire bovin 🐂🐮🐃


Il y a 3 portes à franchir, et 2 passerelles à traverser... En 1h00, nous retirons 3 fois les bagages et avançons de 1,5 km. C'est une moyenne acceptable.


Pour la première fois du voyage, mais surtout pour gagner du temps, je suis obligé d'utiliser la technique de la carotte, mais... avec une pomme...


Je n'ai qu'une seule pomme pour venir à bout de tous les obstacles, et je ne voudrais pas voir un troupeau de vaches à nos trousses, alors on se dépêche mon Oseille!!!


Sortis de là avec succès, et non sans mal pour le piètre pilote ânier que je suis 😉, nous enjambons enfin la Loire en traversant un charmant pont étroit.


Nous sommes à nouveau sur la rive Nord. Il fait très chaud, Oseille marche bien, à 15h30 je décide de m'arrêter.


C'est la fête du village à La Possonière. Florian m'offre une bière bien fraîche. Oseille, un peu jalouse, en déguste aussi une petite de la part du barman 😄😄😄


Je remonte un peu le fleuve pour m'installer au calme, et ne pas être bercé par le bal qui va démarrer sous peu.


Le bivouac est déployé sur une belle plage en bord de Loire, on est bien là 🏖🏖🏖


On m'a dit aujourd'hui que le niveau de l'eau monte ces derniers jours... Je vais surveiller la rive avant de tomber dans les bras de Morphée, mais le fleuve n'est pas un torrent, et nous avons quelques centimètres devant nous 😉


Demain nous marchons vers Montjean.

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Publié le 3 juin 2018

Jour 50 - La Possonière / Montjean-sur-Loire - 18 km


Aujourd'hui, c'est notre cinquantième jour de voyage. Nous quittons notre plage vers 8h15.


La nuit fut pleines de surprises.


A 23h, nous sommes réveillés par 3 détonations. Interpelé, je glisse le zip de la tente, et nous pouvons admirer un superbe feu d'artifice tiré depuis la fête du port. Les reflets sur la Loire sont d'une exceptionnelle splendeur, nous sommes seuls. Merci la Loire 💜💜💜


Ravis de ce beau spectacle (surtout moi), nous repartons dans notre sommeil. C'était une belle attention pour notre passage à La Possonnière 😄😄😄


Aux alentours de minuit, je suis réveillé par des percussions lentes et régulières. Un Dragon-boat naviguerait-il sur la Loire en pleine nuit?


Mais non... Un groupe de furieux donne un concert de djembé sur la rive opposée. Les tambours sont rapidement rejoints par de la musique électronique... Impossible de participer à la fête, la traversée à la nage n'est pas envisageable.


Vers 5h30, le concert s'arrête. Il nous reste alors deux heures grand max pour nous reposer. Nous dormirons ce soir.


La route se poursuit à travers l'Île de Chalonnes. Le chemin est sympathique et ombragé.


Marcher le dimanche, c'est accepter de tailler la bavette au promeneurs tous les 500 mètres. Nous n'avançons pas. Oseille en profite pour brouter à chaque pause, elle passe vraiment une belle journée 👍


Il fait très chaud. Nous nous arrêtons pour prendre un verre dans un établissement vraiment original que nous trouvons sur le bord de notre chemin.


C'est un café/resto associatif, véritable musée dédié à Lénine et à l'ère communiste en URSS... la déco est surprenante et originale. C'est un lieu à visiter absolument 😊😊😊


Et puis... à 3 euros le panaché, ce lieu atypique transformerait comme par magie un calme voyageur en véritable révolutionnaire!!! La visite des lieux est gratuite... De quoi compenser psychologiquement le tarif de ce doux breuvage 🍺💰💰💰


Nous poursuivons notre chemin vers notre halte hebdomadaire qui sera établie à Montjean-sur-Loire, sur la rive gauche du fleuve.


Nous sommes arrêtés et installés juste avant l'orage. Les pluies sont fortes et continues. Oseille broute. Je sieste.


Demain, nous ne marcherons pas.

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Publié le 4 juin 2018

Jour 51 - Montjean-sur-Loire - 0km


Aujourd'hui, j'ai suivi un conseil séculaire 😉😉😉 :

"Pendant six jours, tu feras ton ouvrage. Mais le septième jour, tu te reposeras, afin que ton boeuf et ton âne aient du repos..."


Constat est fait que notre ouvrage s'est étalé sur sept jours, et qu'hier, mon Oseille en avait plein les pattes.


Pourtant, à 7h00 ce matin, mon porte-bagage m'appelle à tue-tête, certainement prêt et motivé pour un départ 😄😄😄


Mais aujourd'hui, mon Oseille, c'est repos forcé pour l'équipage au complet.


Au programme, reconditionement des bagages, ravitaillement, lessive, entretien du matériel, du bonhomme, et du bourri.


Au fil de ma promenade dominicale du lundi 😉, je m'étais donné pour mission de ré-expédier, par voie postale, environ 2kg de matériel en direction de Belfort.


Ma halte à éte finement choisie afin que nous soyons à proximité d'un bureau de poste accessible...


Et au détour d'un coin de rue, je me casse le nez sur la porte close du bureau de poste... Je croise une factrice sympathique, qui me confirme la fermeture définitive du bureau... à partir de ce jour 😟😟😟


L'employée de la poste rit jaune, et moi, je suis abasourdi par ce que je constate depuis bientôt 900km... J'y consacrerai peut être un chapitre lors d'une prochaine journée pauvre en évènements, si le cas se présente.


S'en suis une petite balade dans la ville. Puis, je regarde tomber la pluie entre deux pages d'un livre, je sieste, le temps s'écoule lentement, c'est reposant.


Le point cartographie du jour nous révèle que nous avons un peu moins de 200km à parcourir avant d'atteindre lOcéan 😊😊😊


Le point météo est fait, nous devons nous attendre à traverser des jours compliqués. Nous allons aussi traverser une nouvelle contrée assez peu peuplée, il faudra gérer au mieux les ravitaillements en eau potable.


Demain, nous marcherons vers notre prochaine balise, que nous devrions atteindre vendredi.

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Publié le 6 juin 2018

Jour 52 - Montjean-sur-Loire / Le Marillais - 24km


8h00. Nous quittons notre halte hebdomadaire.


Ce n'est pas facile de repartir sur les chemins quand on a sensiblement amélioré le confort de son hébergement, mais quelques kilomètres suffiront à nous réinstaller dans la réalité du voyage 😊


Le ciel est gris et très bas ce matin. Oseille pourrait fendre les nuages avec les zoreilles. C'est un départ tristounet 🌫🌫🌫


Nous repartons chercher le GR3 par un morceau de route départementale sans aucun charme. Une petite consolation toutefois: nous longeons les bords de Loire.


Soudain, nos prénoms sont scandés à haute voix derrière nous. Deux voyageurs à vélo sont en approche et semblent nous connaître.


C'est Serge qui vient à notre rencontre. Il est accompagné de Marc. Serge est un Franc-Comtois parti de Montbéliard par l'Eurovélo-route 6.


Il est heureux de pouvoir enfin nous rencontrer, et ça se voit 💜💜💜 Il nous suit via FB avec sa fille depuis notre départ 😄😄😄


Il était à quelques kilomètres de ne jamais nous rencontrer, car la véloroute ne fera bientôt plus partie de notre voyage.


Quel plaisir enfin pour nous de croiser quelqu'un qui ne nous prend pas pour un équipage Belge 😂😂😂


Nous papotons un peu, puis repartons, à nos allures respectives.


Le GR3 arrive à nous. Nous sommes bloqués par une chicane qui marque l'entrée d'un territoire bovin...


Les barrières ne sont pas démontables et il est hors de question de détricoter le barbelé.


Encore un demi-tour... et je me souviens de cette belle pensée de Marc Aurèle :


"Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, et le courage de changer ce qui peut l'être. Mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre"...


Plus tard, nous rencontrerons aussi un escalier à la sortie d'un pont... Nous acceptons tous les obstacles et nous adaptons à chaque situation. Tel est le leïtmotiv de notre quotidien 👍👍👍


La journée se poursuit tranquillement à travers quelques chemins de remembrement assez monotones.


L'orage gronde au loin, il est temps de stopper. Cette fois ci, la tente est montée et tendue quelques minutes avant une pluie battante, l'épisode des vignes est désormais un mauvais souvenir 😉


Demain, nous composerons avec le GR3 en direction de l'Ouest.

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Publié le 6 juin 2018

Jour 53 - Le Marillais / La Varenne - 24km


La nuit à été bien arrosée. Au moment du levé, que la nature sonne chaque jour de très très bonne heure en s'éveillant, il pleut toujours 🌧🌧🌧


Je dois bien avouer que je ne suis pas vraiment motivé pour un repli du bivouac sous la pluie. Alors je traîne sous la couette.


Ce matin, la connexion internet paraît correcte. Je me lance dans l'interprétation d'un radar pluie.


Je devrais avoir une fenêtre météo sans eau dans une demi-heure environ, il va falloir en profiter 👍👍👍


Hé oui! C'est aussi ça le voyage 2.0 😉 et l'avantage de marcher avec un âne connecté 😄😄😄


8h40, le bivouac à été plié en 50 minutes (un reccord!!!). La pluie redémarre doucement, nous commençons à marcher.


Et... je persiste à vouloir rejoindre ce fameux GR3.


Christophe!!!

Il faut parfois savoir lâcher du lest...


Nos tribulations arrosées nous promènent donc de chicanes en barbelés, de barbelés en ronciers, et de ronciers en rochers...


C'est certainement avec un chamois que j'aurais dû voyager... Les GR sont tracés pour les bipèdes, je tenterai de m'en souvenir dans les prochains kilomètres.


C'est à contre-coeur, et à la suite de beaucoup trop de demi-tours et d'une navigation rendue compliquée par la pluie, que je me resigne à rejoindre un ruban de bitume appelé RD171, et à user les fers de mon bourri sur plusieurs kilomètres de route moche et glissante.


Une consolation peut-être ??? Même pas... Nous prenons un peu d'altitude, mais le panorama est bouché... la journée est définitivement sabotée par les éléments.


Mais qu'avons nous fait pour mériter ça? 😄😄😄 Ce tronçon du voyage avait l'air vraiment joli. Tant pis pour aujourd'hui, nous y reviendrons, un jour peut-être 😊😊😊


La journée se termine sous la grisaille. Le bivouac est planté sous un ciel gris, mais sans pluie.


Oseille ne m'a pas beaucoup aidé aujurd'hui, elle avait un tout petit rythme... Je suis K.O.


Demain nous quittons la Loire, que nous ne reverrons plus avant son estuaire.

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Publié le 7 juin 2018

Jour 54 - La Varenne / Sucé-sur-Erdre - 25km


Nous quittons notre campement à 8h00. La nuit à été humide, le ciel est gris, mais le plafond est assez haut, c'est un bon signe 😊


Nous marchons depuis 15 minutes lorsque j'ai un doute sur le matériel. Je vérifie les bagages : bingo!!! J'ai oublié l'étrille sur l'aire de pique-nique que nous avions emprunté pour la nuit...


J'abandonne Oseille dans un coin d'herbe, et je vais de bon pas récupérer cet élément essentiel du voyage...


Christophe, l'esprit se relâche 😄😄😄


Nous avançons toute la matinée entre timides éclaircies et averses. Nous évoluons dans des plaines sablonneuses sur lesquelles sont cultivés poireaux et radis. Ces cultures s'étendent sur des dizaines d'hectares... C'est impressionnant.


L'air est parfumé, mais l'odeur est indéfinissable. Celà oscille entre parfums fleuris, pourris, et je crois identifier de bonnes effluves de produits phytosanitaires...


Alors que j'immortalise notre passage en ces lieux, Oseille se lance dans un "contrôle qualité" des cultures de poireaux... elle n'en loupe pas une ma bestiole 😉


Enfin, un autre pont se présente à nous. Ce sera notre ultime traversée de la Loire avant l'Océan.


Nous franchissons le fleuve, je suis personnellement très ému, la fin du voyage approche... et La Loire que j'ai tant aimé nous quitte.


Mais une belle surprise nous attend au bout de l'ouvrage. Nous entrons en Loire-Atlantique accompagnés de ma cousine Hélène, qui est aujourd'hui de passage à Nantes.


Cette rencontre imprévue nous encourage et nous renforce. Nous en avions besoin pour redonner un peu de mordant à nos derniers pas vers la côte sauvage.


Merci beaucoup Hélène pour cette belle surprise 💜💜💜


L'après midi se partage entre de vertes collines, qui culminent à 75 mètres, et de moches accotements de routes départementales surpeuplées d'automobilistes plutôt pressés 🚛🚗🚜


Nous établissons notre bivouac sur une aire communale de Sucé-sur-Erdre avec l'autorisation de M. le Maire et de son équipe que nous sommes allés rencontrer en Mairie.


Le bivouac est parfait. Nous assistons en prime à un entraînement de kayak-polo 👍👍👍


Demain, nous déclenchons notre prochaine balise.

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Jour 55 - Sucé-sur-Erdre / Le Liminbout - 21km


7h40, Oseille largue les amarres 😉


Nous profitons de cette halte dans une petite ville pour un dernier ravitaillement avant Le Croisic. Oseille défile dans les rues pour le plus grand plaisir des passants qui ne sont pas avares de caresses 💜💜💜


Aujourd'hui, nous allons à la rencontre de Claude, frère et oncle d'amis qui comptent beaucoup pour nous. J'ai hâte de faire sa connaissance.


L'étape du jour est dessinée en quasi-totalité sur une vilaine route départementale. C'est en arrivant à Treillières qu'une automobiliste nous indique le chemin de Notre-Dame-des-Landes par une ancienne voie ferrée.


Surprenante rencontre, car je ne lui avais pas donné notre destination... 😂😂😂


Mais le chemin de l'ancienne voie ferrée est tout de même plus agréable, même si Oseille n'est pas spécialement à l'aise sur ce vieux ballast. Je n'avais pas identifié ce tracé sur les cartes, nous avons eu beaucoup de chance de croiser le chemin de cette dame.


Nous sentons que notre point de chute arrive. Les chemins sont jonchés d'obstacles particuliers, les traces des évacuations de la ZAD sont présentes sur plusieurs kilomètres... c'est calme.


Comme je m'y attendais, la gendarmerie vient nous contrôler au détour d'un croisement. Le contrôle se passe dans la bonne humeur.


Merci Oseille de voyager avec moi 😄😄😄


Nous arrivons en fin d'après midi à l'auberge des Q de plomb, oú nous passerons la nuit.


Il y a du monde, les discussions sont enrichissantes et fascinantes. Il fallait y venir pour comprendre le bel état d'esprit des habitants des lieux.


Je ne peux que leur souhaiter d'accéder à leurs rêves. Nous papotons et rigolons autour de breuvages fort délicieux auxquels je ne suis plus habitué... La soirée est belle, elle se termine tard, nous sommes simplement bien.


Demain, nous repartons vers l'Ouest.

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Publié le 9 juin 2018

Jour 56 - Le Liminbout / Savenay - 20 km


Hier, nous avons foulé notre 1000 éme kilomètre 👍👍👍


Ce matin, le lever se fait à 8h00. Oseille à droit à un peu de répit 😉


Comme tous les matins, je prépare les bagages et le matériel de portage. Puis je pars peigner Oseille avant de l'habiller pour la journée.


À la sortie de la pâture, ses pas ne sonnent pas correctement la mesure... il lui manque un fer à l'antérieur gauche. Je savais que ça n'allait pas tarder, ce fer faisait parfois de fausses notes sur les sols durs...


Dur début de journée...


Oseille, n'importe quel jour, mais pas aujourd'hui 😭😭😭 Ton équipier est fatigué ce matin 😄😄😄


Je décide de déferrer uniquement les 2 antérieurs et de partir comme ça. Il faudra trouver quelqu'un pour brocher les 2 fers que je garde avec moi. Je me suis séparé des clous à ferrer dans le Morvan, et n'ai pas pensé à en prendre avec moi à Treigny... bête oubli !!!


Nous prenons la route à 10h45.


Nous sortons de la ZAD à travers les petites routes et les chemins. Nous rencontrons 3 vipères aspic sur le bord des sentiers en à peine quelques centaines de mètres... elle se font dorer la pilule sous le soleil brûlant.


Il va être temps de me munir de mon bâton de marche pour fouetter l'herbe devant nos jambes.


Les chemins sont bordés de fougères et de digitales fleuries. Nous voyons même quelques vesses de loup. Chez nous, celà indique souvent la fin des beaux jours 🍃🍃🍃, mais ici, c'est l'arrivée de l'été.


Nous continuons de marcher vers l'Ouest. Autour de 14h, nous évoluons entre deux orages. La foudre frappe autour de nous à moins de 2 km.


Nous avons de la chance cet après-midi, le ciel ne nous offre que de l'eau... en abondance 🌧🌩🌧


Nous arrivons malgré tout à parcourir une vingtaine kilomètres, après un départ difficile. Oseille à eu du mal à reconfigurer son allure.


Peu de photos à faire aujourd'hui, c'est une étape de transition peu intéressante à parcourir, mais il faut bien avancer 😉


Demain ça ira certainement mieux, nous marcherons doucement vers le Parc Naturel de la Brière.

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Publié le 10 juin 2018

Jour 57 - Savenay / La Savinais - 20km


Nous quittons Savenay à 8h30. Notre nuit à été accompagnée par une pluie fine, nous replions un bivouac mouillé.


Notre traversée de Savenay se fait sous un ciel gris. C'est jour de marché, le centre ville est vivant.


Une fois de plus, les passants viennent à notre rencontre pour papoter. Marcher le dimanche, c'est savoir prendre son temps 😄😄😄


Soudain, une dame m'interpelle et me tiens un discours virulent sur l'exploitation des animaux 😊 Elle n'a pas eu le temps de nous dire bonjour...


Il n'y a pas grand chose à répondre, aucune discussion ne sera possible 😄😄😄


Madame passe son chemin, sous le regard ahuri de quelques personnes qui ont assisté à sa conférence de rue... c'était plutôt original.


Entre Oseille et moi, le contrat est clair depuis le départ!!! Si mon bourri en a assez de marcher, nous rentrerons directement à la maison en diesel 🚛🚚⛟


Nous évoluons ensuite une fois de plus sur le GR3. Je m'acharne sur ce chemin, mais je sais que mon Oseille y est vraiment mieux. Aujourd'hui, juste une petite chicane nous oblige à un léger détour 😊


La végétation commence à nous indiquer que quelque chose se prépare devant nous. Nous évoluons dans un paysage changeant, aux senteurs fleuries.


Au détour d'un sommet qui culmine à 55 mètres, nous pouvons apercevoir à une dizaine de kilométres la raffinerie de Donges, et les installations portuaires de St Nazaire. Le pont qui enjambe l'estuaire de la Loire se dessine aussi sur la ligne d'horizon.


Nos sens nous confirment que nous approchons de notre but 😊😊😊


Il est 16h00, l'orage gronde à l'Ouest, et de gigantesques nuages noirs arrivent par le sud.


Je décide de planter le bivouac dans un lieu dégagé. Il est compliqué de s'installer en dernière minute ces derniers jours car nous traversons beaucoup de prairies non fauchées, de cultures, et de friches impénétrables.


La pluie tombe juste au moment oú je décharge Oseille 🌦🌦🌦


Je patiente quelques dizaines de minutes avant de planter la tente sur un sol trempé. Oseille broutte, je tente de déployer un couchage à peu près sec, tout va bien.


Demain, nous entrons dans le Parc de la Brière. Le bulletin météo pour la fin de journée de demain est assez pessimiste. J'espère trouver un abri pour la nuit.

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Jour 58 - La Savinais / St Nazaire (Le Grand Marsac) - 23km


Il est 7h40, nous quittons sans regrets le bivouac que nous avions établi au bord du GR3.


La remballe ne se fait pas attendre, le matériel, le bourri, et le bonhomme ont un taux d'humidité au delà du raisonnable, il est plus que temps de partir 🚣‍♂️🚣‍♂️🚣‍♂️


Pour la première fois depuis le début du voyage, je commence à marcher un peu angoissé.


Le bulletin météo est exécrable, Oseille marche plutôt lentement depuis quelques jours, et le GR du tour de la Brière n'offre quasiment aucune échappatoire aux obstacles.


Après 8 km de parcours Nous quittons le GR3, qui nous a donné tant de fil à retordre depuis plusieurs semaines. Nous tentons alors de rejoindre le marais.


En route, nous croisons Nicolas, un agriculteur sympathique, qui nous informe que le chemin balisé que nous souhaitons emprunter a été modifié depuis peu.


Nous entrons dans le marécage par une desserte agricole, la plaine est verte, jonchée de grandes herbes, et d'un calme monastique.


Sous un beau soleil, l'endroit doit être fantastique, aujourd'hui ce n'est pas vraiment le cas...


Rapidement, je dois me résoudre à changer mon chemin. Chicanes et passerelles branlantes se dressent devant nous...


Il faut redessiner la route avant la pluie si je veux pouvoir préserver ma précieuse carte IGN sous sa forme la plus pratique. Car transformée en pâte à papier, elle ne nous servira plus à rien.


Le dernier radar météo que je prends m'affole...Si le ciel gris ouvre ses robinets, nous allons passer de grands moments inoubliables 😄😄😄


Et puis... les robinets s'ouvrent au dessus nos têtes 🌧🌧🌧


Nous marchons sous la pluie, zoreilles rabattues, tête baissée, les cumuls de précipitations vont tenir leurs promesses.


Mais à un moment ou un autre, il va être nécessaire de s'arrêter pour la nuit.


La navigation est compliquée, il faut à la fois contrôler le chemin sur le porte-carte trempé, et vérifier la position d'Oseille sur la route, car Mademoiselle s'offre le luxe d'éviter toutes les flaques d'eau... méprisant le danger des véhicules qui évoluent à nos côtés sous la pluie.


À 23km, nous passons devant un poney-club. Je m'y arrête pour trouver un éventuel petit coin au sec afin d'y monter la tente et d'y déposer le matériel.


Katia nous accueille avec une grande générosité dans son centre équestre. Je pourrai passer la nuit à l'abris dans le club-house. Oseille imperturbable, broute sous des trombes d'eau... mais restera sous les averses pour la nuit. Ça me fait mal au coeur pour elle, mais elle a les armes pour résister aux intempéries.


Demain, nous nous dirigerons vers les marais salants.

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Publié le 13 juin 2018

« Et la mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer, comme le sommeil apporte son cortège de rêves »


Christophe Colomb

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Publié le 13 juin 2018

Jour 60 - La Baule Escoublac / Le Croisic - 18km


C'est une journée vraiment particulière qui démarre sous un ciel voilé.


La carte que j'insère aujourd'hui dans mon porte-carte est maculée de bleu... c'est inouï, nous sommes à quelques pas de l'océan 😄😄😄


Le soleil nous a donné rendez-vous dans la matinée, nous sommes comblés 🌞🌞🌞


Nous quittons La Baule en direction des marais salants. Nous traversons une zone artisanale sans charme particulier, et sommes accompagnés par les cris des oiseaux de mer qui nous survolent.


Le ton de la journée est donné. Oseille est concentrée sur ses pas, comme à son habitude.


Notre entrée sur la presqu'île se fera à travers les marais -salants de Guérande, en passant par Batz-sur-mer, dont nous apercevons le clocher.


La marée est descendante, les étiers des marais se vident vers l'Océan. Nous observons quelques paludiers qui sont vraissemblablement affairés à évacuer toute l'eau douce qui s'est abattue sur leurs ouvrages durant ces derniers jours.


La plupart des oeillets sont sous une fine couche d'eau, il a du pleuvoir ici des quantités phénoménales ⛈⛈⛈


Les marais sont magiques. Nous sentons que la main de l'homme n'y est pas indifférente, mais ici, c'est la nature qui décide de la récolte. C'est un lieu marqué par la patience et l'humilité de ceux qui en prennent soin. Le calme y reigne, même les oiseaux la mettent en sourdine 😉


Nous entrons sur la presqu'île du Croisic en début d'après midi. Je devine bientôt l'Océan au bout des ruelles.


Nous y sommes mon Oseille 💜💜💜


Nous evoluons sur nos derniers mètres dans une ruelle non circulée.L'émotion est forte.


Nous y sommes, Oseille observe, les zoreilles dressées, je ne sais pas ce qu'elle pense...


Certainement se dit-elle qu'il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent sur cette plage 😄😄😄, mais qu'il y a assez de sable pour que tous les ânes que nous avons rencontrés en chemin puissent s'y rouler pendant des lustres.


Nous descendons sur la plage, Oseille, hésitante, approche de l'eau. Le sable est assez peu confortable, elle hésite, mais mais le clapotis des vagues l'arrête, nous en resterons là.


Nous suivons la côte sauvage par le sentier pédestre. Le paysage est sublime. Je me régale, et Oseille aussi... elle broute, et me suis docilement.


Nous nous rendons au Camping de la Pierre Longue oú nous sommes accueillis comme des Princes par Philippe et son équipe. L'Office du Tourisme m'avait dirigé de ce côté, nous se seront pas déçus, et en prime, nos voisins sont sympathiques.


Oseille attire les résidants du Camping, qui défilent un par un en venant à notre rencontre. Il est vrai que nous sommes des clients un peu originaux 😊😊😊


Pierre, de Besançon, nous avait vu dans l'Est Républicain lors de notre passage à la Citadelle.


Des salines aux salants, les Franc-Comtois se retrouvent ici, par hasard, au bord de l'océan.


Oseille, la boucle est bouclée.


Demain, nous ne marcherons pas. Mais nous allons réfléchir à la suite de notre voyage.

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Jour 61 - Le Croisic - 0km


Journée grise sur Le Croisic, mais belle journée.


Notre équipage avait besoin de repos. Les kilomètres parcourus durant ses 9 derniers jours ont été éprouvants.


Oseille passe une partie de la journée allongée sur son tapis d'herbe, elle semble heureuse d'être là.


Nos voisins adorables prennent soin de leur nouvelle amie aux grandes Zoreilles. Elle est gâtée la bestiole 😄😄😄


Pour moi, pas de corvée particulière. Un petit ravitaillement sous le crachin Breton, une courte balade sur le chemin côtier, et un passage à La Poste pour retirer quelques cartes de rando qui m'y attendent en Poste Restante.


Seul bémol de ce jeudi, il me faut trouver rapidement la pitance de mon bourri pour les 3 prochains jours... car notre petit cocon de La Pierre Longue est un lieu parfaitement entretenu pour accueillir des humains en quête de l'endroit parfait pour de belles vacances, mais Oseille risque de vite me réclamer un festin digne de ce nom.


En fin d'après midi, je réussi à joindre les reponsables du centre équestre Pelamer tout proche de nous, qui nous met à disposition un petit morceau de pré. Je suis rassuré, et pourrai me reposer sereinement.


Demain, ou après-demain, nous attendons un maréchal ferrant. En fonction de sa disponibilité, nous entamerons un tour de la presqu'île pour entretenir nos petits pieds 😉

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Publié le 15 juin 2018

Jour 62 - Le Croisic - 0 km


Oseille a passé sa nuit au pré. Ce matin, elle semble en pleine forme.


Vers 7h30, je l'ai entendu chanter un peu. Certainement se demande-t-elle pourquoi nous ne marchons plus 😄😄😄


De mon côté, rattrappé par le voyage 😉, je tente de me débarrasser des corvées : entretient des cuirs, nettoyage des sacoches, blanchisserie générale (linge et bonhomme 😄😄😄)


Pierre et son épouse (des gens comme ça 👍👍👍), me proposent de partager leur repas. Nous papotons à table, puis, le Franc-Comtois du Croisic m'offre une visite guidée du littoral, et m'aide à déchiffrer l'horizon.


Ainsi, il m'apprend à distinguer Belle-Île, à peine perceptible à 40km, ou un prototype d'éolienne installé au large, puis me déchiffre et m'explique l'utilité des balises et bouées... un beau moment passé avec un bonhomme formidable 💜💜💜


Dans l'après-midi, nous arrivons enfin à rencontrer l'homme de l'art et à rechausser Oseille pour une centaine de kilomètres. Les fers sont en fin de course, mais je pense que le chemin restant se fera sans encombres. Au pire des cas, nous terminerons pieds nus.


Nous semblons être prêts pour un nouveau départ, prévu pour lundi matin. Il me restera à tracer notre route sur les nouvelles cartes.


De mon côté, je me balade à vélo. La marée monte, je crois que je pourrais rester là pendant plusieurs lunes...


C'est bien ici que nous devions arriver, je n'ai plus aucun doute.


Demain, notre équipage sillonnera la presqu'île et le bord de mer. Nous espérons que le soleil pourra nous accompagner 🌞🌞🌞

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Publié le 17 juin 2018

Jour 63 - Le Croisic - 10km


La matinée démarre entre nuages et éclaircies. Quelques gouttes capricieuses osent venir nous taquiner, n'oublions pas que nous sommes en Bretagne 😉


La journée nous a promis d'être douce et tranquille, Oseille broute, je flâne, je crois que nous sommes bien.


Je n'ai pas trouvé le courage d'ouvrir les cartes pour dessiner notre prochain chemin. Il faut dire que le pont de St Nazaire m'amène à me poser quelques questions sur la suite du voyage. Passé ce pont, je pense que le GR8 ne nous offrira aucune possibilité de bivouac.


J'hésite donc... comme à mon habitude. Je suis balance 😉😊😊


A 13h00, nous partons pour un tour de la presqu'île. Oseille est en chargement réduit, il est nécessaire de se remettre en jambes et en pattes 😄😄😄


Nous rejoignons le chemin côtier sous un ciel gris souris, la lumière est particulière, mais l'océan est toujours sublime, une fois de plus, nous nous régalons.


Notre équipage insolite attire les promeneurs et les supporters de l'équipe de France, nous papotons beaucoup, il nous faudra 4h15 pour parcourir 10km, à cette alllure, je ne sais plus vraiment qualifier notre performance du jour 😉


Oseille présente quelques raideurs dans les antérieurs, qui s'estompent vers 7/8 km... preuve que le repos n'est pas toujours bénéfique 😄😄😄 Pour ne rien cacher, mes jambes souffrent un peu aussi.


Le départ de lundi est prometteur. Demain nous n'avons rien prévu.

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Publié le 18 juin 2018

Jour 64 - Le Croisic - 0km


Journée Bretonne. Entre soleil, brise marine, nuages, et crachin régional.


Aujourd'hui, Oseille a fait des heureuses.


On entretient sa forme par quelques petits tours de camping, avec sur le dos quelques poids plume au sourire généreux 😄😄😄


Ravitaillement, préparation des bagages, sieste, tour de la presqu'île à vélo... ces derniers temps, un rien m'occuppe.


Demain, ce sera nouveau départ pour l'équipage. Je n'ai pas encore choisi notre chemin. Je vais donc naviguer au jour le jour, avec pour objectif de rejoindre la rive gauche de l'estuaire, ou de la Loire... qui me manque un peu.


Doit-on aller à sa rencontre une dernière fois? La réponse devrait naturellement nous apparaître en marchant.


Le départ sera difficile, nous sommes plutôt à l'aise, ici, sur la presqu'île du Croisic. C'est le coeur serré que nous allons quitter la côte sauvage.

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Publié le 18 juin 2018

Jour 65 - Le Croisic / St Nazaire - 25km


6h00, le départ se dessine. Je vais chercher Oseille au pré, elle m'attend sagement.


Au passage, j'en profite pour déposer nos remerciements habituels 💜💜💜


Pendant notre séjour, la générosité a envahi Le Croisic. Notre court passage sur la presqu'île a été embelli par de superbes rencontres, et c'est avec beaucoup d'émotion que nous quittons cette terre que nous avons tant convoité.


Nous marchons à bon rythme dès le départ.


Oseille semble en pleine forme, et plus motivée que jamais pour voler toutes les touffes d'herbe à portée de museau 🌾☘🌱 , elle est incorrigible 😄😄😄


Au menu aujourd'hui : le sentier côtier, puis la baie de La Baule.


Nous évoluons sous un ciel triste et face à un Océan agité. Oseille profite des derniers brins d'herbe. Je sais que la journée va être compliquée pour elle, je tolère donc ses écarts de conduite.


Rapidement, nous sommes amenés à marcher sur les routes, et une côte très urbanisée, plutôt bétonnée et sans véritable charme, au sens bourricotier des choses.


Même sous un ciel chargé, la baie de La Baule (côté Océan) est superbe. Malheureusement, il n'y a pas un pissenlit qui dépasse.


Oseille fait la moue, je n'arriverai pas à la faire marcher sur la plage... elle sais me faire comprendre son mécontentement la bestiole 😊😊😊


Je n'insiste pas, car c'est elle qui a raison. Ce n'est pas un endroit adapté aux amis à grandes zoreilles.


Au centre de la baie, une dame nous interpelle depuis un balcon. C'est Marie, une voyageuse de la Loire à vélo avec qui nous avions papoté à Blois, puis à Tours. Quel bonheur d'échanger avec elle quelques mots.


Je vous avoue, je commence à douter du hasard 😉😉😉


Nous quittons le littoral par 'la dune des sources' à Pornichet. Il est temps de se mettre en quête d'un bivouac qui convient à mon Oseille.


J'entre donc dans les terres. Promesse est faite à mon bourri que je lui trouverai un coin d'herbe bien verte pour la nuit.


L'instinct qui nous accompagne chaque jour de notre voyage est intact. Oseille aura de quoi se restaurer à volonté.


J'étais angoissé à l'idée de repartir vers l'est, car je sais que les possibilités de bivouacs confortables sont rares. Je suis ce soir rassuré, au moins pour une nuit.


Demain, nous marchons vers l'Est. Direction Nantes. Nous partons finalement retrouver La Loire, une dernière fois.

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Publié le 20 juin 2018

Jour 66 - St Nazaire / Donges - 22km


Nous quittons notre bivouac à 7h40.


Aujourd'hui, j'ai pris une décision un peu hors-norme pour Oseille. Nous allons traverser St Nazaire par la ville.


Nous avons dormi à la limite entre Pornichet et St Nazaire. Nous entrons en ville sous un ciel gris par une zone résidentielle très calme, puis par la RD92 qui est énormément circulée. Les trottoirs sont larges, tout va bien.


Nous regagnons rapidement le chemin côtier sous un soleil agréable. Le chemin longe l'estuaire en surplombant les vagues, l'endroit est reposant, le paysage est superbe, mais ne l'oublions pas, les choses sérieuses se rapprochent de nous 😊


Soudainement, la grisaille et la brume reviennent à nous, l'horizon se voile.


Je suis énormément déçu de relever le défi de cette traversée avec si peu de choses à admirer en compensation. Nous apercevons à peine la berge opposée, tant pis, il faut avancer.


Nous empruntons la promenade qui longe la rade de St Nazaire.


Oseille intrigue les passants, je tente de fuir les curieux en utilisant la même méthode que lors de ma traversée de Tours. Celà fonctionne plutôt bien, nous avançons sans ralentir.


Arrive ensuite la zone portuaire et les chantiers navals. Nous longeons d'interminables boulevards empruntés par de nombreux poids lourds.


Il flotte ici des senteurs d'acier travaillé sous toutes ses formes. Nous pouvons apercevoir dans un bassin un paquebot en phase d'armement. Plus loin, sous le portique du bassin de construction, un autre géant des mers prend déjà forme.


Oseille s'en sort à merveille. Elle trouve même quelques endroits pour brouter. Elle s'adapte à toutes les situations ma bestiole 😄😄😄


Aujourd'hui, elle à placé toute sa confiance en moi, et m'a totalement confié les rênes. Elle me suit aveuglément, ce qui m'arrange fortement.


Il est vrai que mon rapport à la route est un peu particulier. Certainement une sorte d'inconscience liée à ma profession. La circulation routière ne m'impressionne pas du tout, et Oseille le ressent, elle a donc le sentiment d'être en sécurité... ce qui n'est pas vraiment le cas aujourd'hui.


Malgré tout, il y a des limites à ne pas franchir 😉


Nous sommes au pied du pont, la rive sud est à 4km au sud. Mais nous allons poursuivre notre chemin sur encore 45 km pour une traversée de la Loire en toute sécurité.


S'engager sur le Pont de St Nazaire serait suicidaire pour notre équipage!


Nous continuons donc en longeant les installations portuaires de Donges. En fin d'après-midi, nous nous dirigeons vers le village, oú nous allons nous établir pour la nuit.


Aujourd'hui, ce fût une difficile expérience pour moi... mais je m'y attendais.


Christophe, c'est terminé les âneries 😊 : Le tourisme industriel n'est pas adapté aux voyageurs avec de grandes zoreilles...


Ce soir, je suis exténué. Je suis aussi très fier de mon Oseille qui est désormais une voyageuse expérimentée 💜💜💜


Demain, nous continuons vers l'est, oú un défi de taille attend mon bourri.

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Publié le 21 juin 2018

Jour 67 - Donges / Cordemais - 25km


La nuit a été fraîche et agréable pour notre équipage.


Un chien hurlant est venu rendre visite à Oseille toutes les trois heures, sans agressivité... c'était plutôt amusant 😄 Mais impossible d'immortaliser la scène, il fuyait à chaque sortie de tente 😊😊😊


Nous quittons Donges par le centre ville. Ces derniers jours, nous trouvons du pain frais quotidiennent. La route est compliquée, mais les plaisirs simples nous accompagnent toujours 👍


Le clocher de l'église est sévèrement concurrencé à l'horizon par les cheminées de la raffinerie Total. À la compétition du charme, ce clocher un peu atypique remporte la partie haut la main 😉


La journée de marche sera encore une fois monotone. Nous longeons toujours la Loire. Les prairies sont traversées de long en large par des canaux et des étiers qui permettent d'assainir la plaine.


Mon point carto me confirme que presque chaque chemin se termine en cul de sac, bloqué sur un fossé ou un autre.


Nous empruntons donc les accotements des routes départementales 93 et 90. Ici, on les appelle les "routes du milieu". Pour notre plus grande chance, la circulation y est presque inexistante, nous marchons plutôt sereinement.


Il fait très chaud aujourd'hui. Mon parapluie s'est transformé en parasol, ce n'était plus arrivé depuis notre première semaine de voyage ☂️☂️☂️🌞🌞🌞


Oseille supporte bien l'atmosphère étouffante, il faut dire que sa toison hivernale à presque totalement disparu, elle marche à pas lents, plutôt sûre d'elle.


Nous avons déjà marché 20km, et les réserves en eau sont quasi épuisées. Les prés alentours sont occupés par des dizaines de chevaux, celà me dérange un peu.


Chevaux et grandes Zoreilles ne font pas toujours bon ménage, ce n'est pas bon signe pour la halte du soir, et il nous faut de l'eau ...


Sur la route du milieu, il n'y a pas âme qui vive.


Je décide d'entrer dans Cordemais. Il y aurait un camping. Une douche pour l'ânier, ça pourrait être agréable ce soir.


L'accueil du Camping Municipal est exceptionnellement fermé... Je décide d'amener Oseille, mon atout charme, jusqu'à la Mairie.


Pour une raison administrative plutôt cocace, digne d'un sketch de Chevalier et Laspalès, je ne peux m'installer au camping ce soir.


C'est Jean-Pierre, Policier Municipal au grand coeur, qui me dirige sur une aire communale proche de l'étier de Cordemais pour y installer mon bivouac. Je souris, car le camping y est interdit, j'avais déjà repéré cet endroit sur mes cartes en arrivant cet après-midi 😂😂😂


Au passage, ses collègues des ateliers municipaux me mettent à disposition de l'eau fraîche à volonté 💜💜💜 Elle est toujours là cette énergie qui nous accompagne 😊


Oseille peut brouter de l'herbe et déguster des buissons variés, ce qui est devenu son menu favori.


Ma tente est à l'ombre, je suis armé contre les moustiques, nous allons être bien.


Le lieu est idéal, finalement nous y serons mieux qu'au camping. Tant pis pour la douche 😄😄😄


Derrière les arbres, je retrouve les cheminées à l'arrêt de la centrale thermique au charbon qui est située en bord de Loire. Le fleuve est à deux pas de nous, nous allons bientôt retrouver la Loire 💙💙💙


Demain nous marchons vers Couëron pour nous stationner en rive Nord du fleuve, avant la grande traversée que j'espère fructueuse et sans complications.

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Publié le 22 juin 2018

Jour 68 - Cordemais / Couëron - 21km


Le bivouac d'hier était formidable.


Oseille a apprécié l'eau de l'étang voisin pour étancher sa soif. J'ai donc eu à ma disposition 10 litres d'eau pour réaliser lessive et toilette 😄😄😄, une soirée de luxe.


Le robinet d'eau fraiche des ateliers municipaux était à 800 mètres du campement, merci Oseille de te contenter du plus simple 💜💜💜


Aujourd'hui, c'est le solstice d'éte, et une étape de transition que nous espérons sans surprises.


Après quelques courses en début de journée, nous sillonnons sur de petites routes et chemins en direction de Couëron. Les vilaines routes départementales s'éloignent enfin de notre trace 👍👍👍


Nous retrouvons un paysage de bocages mêlé aux prairies marécageuses. La journée se déroule lentement, et en prime, sous le soleil 🌞.


Un petit vent agréable rend l'atmosphère très douce, et surtout, beaucoup plus supportable qu'hier.


Nous entrons dans Couëron en milieu d'après midi. Je ne souhaite pas tenter une traversée de la Loire à une heure trop tardive. Nous resterons donc en rive Nord comme nous l'avions prévu.


Nous nous établissons pour la nuit à la Ferme des Roches, chez Christian, agriculteur que nous avions rencontré à l'auberge du Liminbout.


Christian travaille avec son fils Ghislain, ils sont en conversion bio, et élèvent ensemble de jolies vaches laitières. Dans la salle de traite, entrent de petites vaches marron clair. Ce sont des Jersiaises, petites productrices, mais dont le lait est très gras.


Ici, le lait est transformé sur place. Beurre fromage frais, yaourts, crème... Je suis heureux de les entendre parler de leur métier avec une telle passion, l'avenir de l'agriculture Française existe à travers des gens comme ça, et consommer leurs produits au fil des saisons, c'est soutenir le changement que beaucoup d'entre nous souhaitent de toute urgence.


Devenir locavore, c'est assurer l'avenir de notre terroir 😄😄😄


Demain, nous devons traverser la Loire pour continuer notre chemin vers Noirmoutier, j'espère vraiment que ma bestiole sera coopérative.


Si nous ne traversons pas le fleuve, je devrai décider de la suite à donner à notre voyage, et ça ne sera pas facile, je suis balance 😉


De façon certaine, notre équipage ne passera pas par Nantes, et nous n'aurons certainement pas le temps de contourner la ville.


Oseille, je compte vraiment sur toi demain matin 💜💜💜

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Publié le 22 juin 2018

Jour 69 - Couëron / St-Hilaire-de-Chaléons - 23km


Nuit fraîche à la Ferme des Roches.


Vers 4h00 du matin, un coup de froid me réveille. Je déplie mon sac de couchage pour m'y glisser, ça me rappelle les nuits glaciales du début du voyage ❄❄❄


Ici aussi, comme à Belfort, l'été semble ne durer qu'une journée 😉😄😄


Nous quittons Les Roches à 7h30. Christian nous offre un café et deux fromages pour nos bagages, j'ai hâte de les déguster.


Aujourd'hui encore, nous aurons du pain frais. Oseille quitte rapidement son stationnement minute pour, et nous marchons à pas lents pour retrouver la Loire.


Il nous faut parcourir 4km pour rejoindre l'embarcadère. J'espère que cette option pour la traversée fonctionnera, car le prochain pont de pierre nous obligerait à marcher environ 40km supplémentaires, mais surtout, nous devrions entrer dans Nantes, ce que je n'envisage pas une seule seconde.


Je place mon bourri en haut de l'accès au bâteau.


Je la connais mon Oseille, elle va s'arrêter net devant la rampe du bac. J'anticipe son refus en glissant une corde entre le licol et l'avaloire, car arrivés face au bateau, je ne devrai pas la laisser hésiter. Sinon, c'est l'échec assuré, et l'affolement géneral 😊


Oseille descend timidement le quai en béton. Face à la rampe en acier, elle s'arrête, comme prévu... Par surprise et sans hésiter, je tire sur la corde et la longe.


Et voilà : il y a un âne sur un bâteau ⛴🛥🚢


La bac démarre, Oseille admire la Loire, mais elle n'a pas l'air très rassurée. Nous descendons au Pellerin, en rive gauche du fleuve, direction l'Île de Noirmoutier.


La route n'est pas des plus simples à choisir. Devant nous se dressent des obstacles naturels, et d'autres placés sur notre chemin par la main de l'homme.


Il y a le marais de la Tancherie, la route D723, la rivière l'Acheneau, et le marais de la bonfiserie. Nous allons couper au plus court, par une nouvelle vilaine route. 5km, ça passe vite 😉


La journée se déroule ensuite entre de grandes prairies paturées ou en cours de fenaison. Les odeurs de foin nous accompagnent, c'est plaisant.


Nous plantons le campement à St-Hilaire-de-Chaléons, belle et accueillante petite commune de Loire-Atlantique, dans un parc qui fait office de camping, c'est original.


Jeanine et Alain, habitants du village qui voyagent parfois avec leurs chevaux attelés, viennent échanger quelques mots avec nous. Oseille a même droit à quelques bonbons goût "céreales/carotte", quelle gentillesse, et quel régal 💜💜💜


Demain, nous nous rapprocherons de la côte Atlantique, et nous irons peut être flirter avec l'Océan.

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Publié le 24 juin 2018

Jour 70 - St-Hilaire-de-Chaléons / Bourgneuf-en-Retz - 22 km


Ce matin, le départ est tardif. Nous commençons à marcher vers 8h30, aujourd'hui, c'est journée balade.


Nous retrouvons enfin les chemins de terre et les sentiers. Quel plaisir d'évoluer de nouveau sans circulation à nos côtés. Ma charge mentale est à son meilleur niveau, c'est reposant ☺👍👍


Nous nous dirigeons vers l'Océan accompagnés par un vent modéré plutôt frais.


J'ai tracé notre chemin vers la côte en rejouant pour partie le scénario de notre arrivée au Croisic.


Après avoir traversé le parc éolien du Pays de Retz, à l'intérieur des terres, nous nous rendons paisiblement vers les Marais de Lyarne. Leur traversée est agréable et ventée, Oseille ne sais plus dans quel sens tourner ses zoreilles 😄😄😄


Nous rejoignons enfin l'Océan, que nous longeons sur 3km par la Dune du Collet.


Mon porte-bagage traîne le museau dans le sable... si Mademoiselle se roule, c'est le débât assuré.


Gare à toi Oseille!!! Je sais encore me fâcher 😤😤😤


J'ai le sentiment qu'Oseille fait fuir l'eau salée. Je crois que nous ne serons jamais passés ensemble sur le littoral à marée haute.


Vers 16h, il est temps de rejoindre notre halte pour un repos bien mérité. Nous avons beaucoup marché cette semaine, et surtout, mon Oseille a traîné ses sabots dans des endroits plutôt compliqués.


Elle a été très forte et très brave, je suis très fier d'elle 💜💜💜 (Merci de supporter ton ânier 😉)


Demain nous ne marcherons pas. L'ultime balise de notre voyage est à 2 jours de marche. Elle sera certainement atteinte mercredi matin.


Nous avons tout notre temps, et moi, je ne suis pas pressé de stopper le voyage. Je m'y amuse beaucoup 😁

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Publié le 24 juin 2018

Jour 71 - Bourgneuf-en-Retz - 0 km


Aujourd'hui, nous nous reposons. C'est une belle journée ensoleillée, et il ne se passe pas grand chose 😊


Un peu de nettoyage du matériel, pas de ravitaillement. Il flotte comme un parfum de vacances sur notre équipage.


Hier, un fer sur un postérieur ne sonnait pas comme d'habitude. Aussi, sur l'antérieur gauche, il doit rester moins de 1mm d'acier à l'endroit le plus usé.


Je décide de déférrer Oseille. Il nous reste environ 60 km à parcourir, tout va bien se passer.


Je ne m'imagine pas vraiment retirer un fer en urgence à mon bourri lorsque nous évoluerons sur le passage du Gois.


Comme à son habitude, Oseille a charmé notre voisinage, et a fait des heureux et des heureuses. Personne ne lui résiste 😘😘😘


Pour ma part, j'ai rencontré Jacquot, un superbe perroquet Gris du Gabon, avec qui j'ai tenté une petite conversation 😄😄😄 Il est phénoménal, quel moment génial 💜💜💜


Demain, nous évoluerons tranquilement dans les marais et les polders. Notre dernière semaine de voyage sera une semaine de balade.


J'aimerais que ce voyage dure encore et encore. Je prends un tel plaisir dans cette vie de vagabond. C'est presque insensé!!!

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Publié le 26 juin 2018

Jour 72 - Bourgneuf-en-Retz / Bouin - 18km


Nous quittons le Domaine de la Baie Dorée vers 9h00.


Ce matin, j'ai controlé les sabots de mon bourri. Après quelques coups de râpe, nous commençons à marcher pour notre dernière semaine de voyage.


Nous revenons sur nos pas pour nous diriger vers le Polder de la Parisienne.


Cette plaine asséchée est traversée par le GR8 qui longe la côte. Nous évoluons dans les champs de maïs, blé et luzerne, balayés par un vent de Nord-Est assez fort, mais toutefois agréable.


Oseille sais que nous allons maintenant prendre notre temps. Et aujourd'hui, Mademoiselle est pleine de malice.


Elle s'amuse à chopper toutes les tiges à portée de naseaux, pensant que je ne me rend pas compte de son petit jeu 😉


Nous rencontrons en route Cathy et Jérôme qui nous présentent leurs deux ânes. Je suis assez séduit par Gandalf, Grand Noir du Berry de 2 ans, qui semble porter grand intérêt à notre équipage.


Il est superbe. J'hésite à l'échanger contre Oseille, mais il est encore trop jeune pour travailler 😄😄😄, je garderai donc ma bestiole.


Nous continuons sous le vent par la Route de l'Huitre. Les claires sont derrière les digues, nous tenterons de les apercevoir demain, avec un peu de chance, un ostréiculteur nous proposera une dégustation 😉


Oseille peine un peu à supporter les rafales, heureusement, notre halte du soir approche, j'espère que nous pourrons y trouver de l'ombre.


Nous nous arrêtons pour la nuit à la ferme auberge de l'Île Sauvage. Oseille a de l'herbe à volonté. Il y a un robinet, et une bonne cuisine du terroir. C'est un endroit parfait. J'y déguste des anguilles du marais, c'est excellent 👍


Pendant le repas, nous rencontrons à la ferme un couple de jeunes cyclistes Québécois de 76 ans, qui nous avait aperçu sur la Loire un jour de pluie.


Nous partageons la même table, et échangeons quelques mots.


Jean-Pierre et Muriel sont ravis de pouvoir rencontrer Oseille, car ils étaient déçus de nous avoir manqués sur la Véloroute 6. Les énergies convergent, c'est fantastique 💜💜💜


Muriel me confie que le moment le plus difficile de son voyage est d'avoir eu l'audace de tenter d'ingérer une andouillette! Quel fou rire 😂😂😂


Demain, nous nous positionnerons devant le passage du Gois. La basse mer que nous recherchons aura lieu à 11h31 mercredi.

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Publié le 27 juin 2018

Jour 73 - Bouin / Beauvoir-sur-mer - 20 km


Oseille à la tête des mauvais jours ce matin. L'herbe ne lui convenait-elle pas? N'a-t-elle pas réussi à se reposer convenablement? La journée risque d'être longue 😊😊😊


Nous saluons les jeunes Québécois qui partent sous le "soleil de la France", qui n'est pas le même que le leur 🌞🌞🌞


Ils se dirigent vers Nantes pour terminer leur périple de 2600km à travers notre beau pays. Je leur souhaite bon courage pour affronter le vent de face qu'ils vont subir toute la journée, car les rafales sont aussi soutenues qu'hier...


Nous nous dirigeons vers le Sud. Nous traversons les marais et les polders. Oseille avance à tous petits pas, elle est dérangée par ce vent qui ne cesse pas.


Je pense que ses sens sont perturbés. Sans ses zoreilles, elle ne se sent pas en sécurité. Il est vrai que les bagages perturbent sa vue car elle ne peut pas observer ses arrières. Avec ce vent, et l'ouïe perturbée, l'inquiétude doit être grande 😉😊


Nous traversons un parc éolien composé de 7 machines. Nous évoluons à leur pied. Oseille est impressionnée par le bruit et le mouvement des pales. Je pense même qu'elle est plutôt effrayée, mais fait mine de ne pas me le montrer. Elle est fière ma bestiole 💜💜💜 C'est très drôle 😄


Elle prendrait bien la poudre d'escampette, mais elle n'ose pas 😂 Je crois qu'elle n'a jamais marché aussi vite depuis le début du voyage 😄😄😄


Malheureusement, cette allure ne se maintient que sur 3km 😉


Dans l'après midi, nous partons à la recherche de la route de l'Île de Noirmoutier. Mais à notre arrivée, elle se perd sous les flots de l'Océan.


Demain, nous reviendrons l'emprunter si elle souhaite se montrer.


D'après les riverains habitués des lieux, la route devrait se dévoiler à nous mercredi matin aux alentours de 10h00, soit 1h30 avant la basse mer 👍👍👍


Nous passerons la nuit à 3km de l'Océan, à Beauvoir, oú nous sommes acceuillis à la Maison de l'Âne.


C'est une ferme pédagogique ouverte en période estivale. L'endroit est sympathique et bien entretenu, mais encore un peu désert 😉


En saison, une trentaine d'ânes occupent les lieux. On y fabrique du savon au lait d'ânesse.


Oseille emprunte le pré de ses congénères, qui eux, n'occupent pas encore les lieux. Moi, je plante la tente à quelques pas de mon bourri, en plein soleil... Il fait très chaud.


Nous sommes au calme, l'endroit est parfait.


Demain, nous entrons sur l'Île de Noirmoutier par le passage du Gois. Nous sommes à quelques heures de toucher le Graal de notre voyage.

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Publié le 27 juin 2018

Jour 74 - Beauvoir-sur-mer / L'épine (Île de Noirmoutier) - 22km


C'est le jour du déclenchement de notre dernière balise.


Nous quittons La Maison de l'Âne à 8h00. La nuit a été douce et le vent semble s'être tu. Nous allons avoir très chaud aujourd'hui ☀️☀️☀️


Oseille passe remercier ses congénères pour la bonne herbe verte qui lui a été offerte cette nuit. La rencontre se fait en silence, le troupeau est bien sage 😄😄😄


Nous rejoignons rapidement l'Océan que nous avions abandonné pour la nuit.


Le paysage a changé pendant notre sommeil.


L'eau se retire lentement pour nous inviter à passer, et laisse apparaître la route que nous allons bientôt emprunter pour rejoindre l'Île.


De nombreux véhicules s'engagent sur la chaussée et se stationnent sur le sable. Ce sont des hordes de pêcheurs à pied qui envahissent les alentours du passage.


La plupart pourraient pêcher depuis la portière de leur voiture... C'est le "Palourdes Drive". Étonnant!!!


Je suis même choqué de voir autant d'humains remuer le sable. Mais il semblerait que la pêche soit calme. Il doit y avoir environ 500 personnes en quête de coquillages.


Pendant les grandes marées, un pêcheur me confie que ce sont 10000 personnes qui viennent ici pour pêcher, ou plutôt piller le fond marin...


Le Passage du Gois est loin d'être ce que j'avais imaginé. Il ne faut pas oublier que cette route si particulière est une véritable attraction touristique, mais aussi une "horrible" route départementale...


Des trains de voiture nous accompagnent. Il est difficile d'évoluer en sécurité, ce passage est une folie douce. Parfois, nous avons une minute de calme et nous pouvons faire quelques photos. Mais il faut réagir vite 😊


Nous nous ferons même insulter par trois fois, dans des termes que je ne rapporterai pas, mais qui m'ont beaucoup fait rire par leur grossièreté absolue, un must 😄😄😄


Ils sont fous ces automobilistes!!!


En chemin, deux cyclistes viennent à notre rencontre. Ce sont Jean-Paul et Isabelle.


C'est Philippe, le formidable gérant du camping de la Pierre Longue au Croisic, qui leur avait signalé que nous passions ici aujourd'hui 😊 Et l'envie de nous rencontrer les a séduit.


Le couple nous accompagne un petit bout de chemin. Nous buvons un verre bien frais, nous papotons un peu, c'est fantastique.


Quelle rencontre inattendue 💜💜💜


Nous nous dirigeons ensuite au Nord/Ouest de l'Île. Nous traversons des plantations de pommes de terres dans le polder de 'La Tresson', et longeons les belles plages de sable fin de La Guérinière, accompagnés et écrasés par un soleil de plomb.


Oseille souffre de la chaleur. Moi aussi.


Nous nous établissons pour la nuit au lieu dit "La Bosse". Nous sommes sur la dune. Il y a de l'ombre, une végetation assez sèche. Oseille pourra brouter un peu. C'est parfait 👍👍👍


Demain, nous ne savons pas encore ce que nous allons faire, mais nous savons que ce jour sera notre dernier jour de marche. Le voyage se termine bientôt.

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Jour 75 - Île de Noirmoutier - 14 km


Aujourd'hui, c'est notre dernier jour de marche. La sortie de la tente se fait le coeur serré, j'en étais presque arrivé à me convaincre que le voyage ne se terminerais jamais 😞


Oseille a eu très chaud hier. Cette nuit, elle n'a quasiment rien mangé. Ma quête matinale de crottins fumants est pauvre... signe d'un petit appétit nocturne, et je ne l'ai pas entendu brouter cette nuit.


Moi même, je n'ai mangé que quelques palourdes généreusement offertes par mes voisins de camping 🐚🐚🐚


Ce matin, je ne sais pas si Oseille a le goût de travailler. D'ailleurs aujourd'hui, c'est-elle qui décide.


Je lui présente sa longe, ses zoreilles se dressent, elle semble partante ma bestiole 😄😄😄


Vers 9h00, nous partons en direction de Noirmoutier. Oseille est en chargement réduit pour l'occasion. Nous réalisons une boucle, le bivouac est donc resté planté sur la dune.


Quelle chaleur!!! Le soleil tape fort 🌞🌞🌞


Nous traversons le marais par les chemins. Il souffle sur nous un petit air chaud mais agréable. Oseille trouve de l'herbe à son goût, je la laisse brouter, après 1300km parcourus, elle est autorisée à une petite pause gourmande 😉😊😊


Nous entrons dans Noirmoutier vers 12h30. J'ai pour projet de rejoindre l'église St Philbert.


Le centre ville et le port sont bondés de gens affairés à leurs occupations de touristes... J'hésite à continuer, je fais tourner mon bourri en rond, puis finalement, j'opte pour un demi-tour.


Je ne veux pas infliger à mon Oseille des dizaines de palpations et caresses non consenties. Les questions des dizaines de passants admiratifs de notre couple seront nombreuses, il fait chaud, nous allons nous économiser.


Nous retournons sur la dune de La Bosse en empruntant une partie du tracé du prochain Tour de France. A quelques croisements d'étiers, nous papotons avec des sauniers que nous croisons sur le chemin de leurs oeillets. Les sauniers, ce sont les paludiers du Sud de la Loire 😊😊😊


A l'arrivée, l'atmosphère est brûlante sur la dune. Il est temps pour notre équipage d'entamer une dernière sieste dans l'Ouest du pays.


Demain, le voyage change de forme. Nous repartons vers les frontières de n'est.

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Publié le 30 juin 2018

Jour 76 - Cap à l'Est : Beauvoir-sur-mer / Bracieux - 360 km


Aujourd'hui, nous ne marchons pas.


Exceptionellement, Oseille se déplace à vive allure 😉


C'est sans véritable entrain que mon porte bagage monte dans le van au levé du jour. Je n'aime pas voir Oseille dans cette remorque, car je la sais mal à l'aise.


Nous partons avec Daniel et Lulu pour une première partie de retour.


Je n'ai pas souhaité ŕealiser le voyage en sens inverse d'un seul trait. Nous nous arrêterons pour une première étape à Bracieux, afin de tenter de rendre plus agréables et plus supportables les conditions de retour de mon bourri.


Bracieux, nous y avions déjà dormi lors de notre 36ème jour de voyage. Je n'ai donc pas de lieu de bivouac à chercher, je sais qu'Oseille y sera bien.


Aussi, nous avons pu visiter dans l'après-midi le Château de Chambord sans mes grandes zoreilles, qui ne sont pas du tout admises à l'intérieur 😄😄😄


L'après-midi est chaud, Oseille broute, tout va pour le mieux.


Demain, nous nous rapprocherons de Belfort.

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Jour 77 - Bracieux / Besançon - 470 km


Nous sommes de retour en Franche-Comté, mais pas encore à domicile.


Le pouvoir des hydrocarbures nous a propulsé, en à peine 10h de voyage, sur une distance que nous avons mis 10 semaines à parcourir à pieds et à pattes.


Voyage, quand tu nous tiens 💜💜💜


Après notre départ, il nous aura fallu trois semaines environ pour nous installer confortablement dans le voyage.


Le retour est rapide, et il faut l'avouer, c'est un peu brutal.


L'angoisse du retour est palpable, et elle n'est pas négligeable. Oseille la partage avec moi par son anxiété liée à la montée dans la remorque.


Nous partageons presque tout avec mon bourri 😄😄😄


Je ne sais pas encore comment nous allons vivre notre rapatriement. Pour le moment, nous voyageons à vive allure, mais nous voyageons toujours 👍


Nous passons la nuit à Besançon. C'est une certaine façon de nous dire que la boucle (du Doubs 😉😂) est bouclée.


Dans quelques heures, ce voyage va définitivement stopper. Nous serons peut-être à l'aube d'un nouveau départ, ou... d'un futur retour 😉😄😄


Demain, Oseille regagnera son domicile.


"La fin d'un voyage est toujours le début d'une aventure." (Karim Berrouka)

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Publié le 3 juillet 2018

Jour 78 - Besançon / Chez nous - 104 km


"On en a gros!!! "

( Karadoc et Perceval) 😁😄😍


Notre pause estivale Bisontine a été une bonne étape de préparation au retour. Nous avons été chouchoutés 💜💜💜


Oseille pâture en zone ombragée dans les sous-bois de Chaudanne, je goûte de nouveau à la sédentarité et aux bons petits plats que j'affectionne 👍


Ahhhh... ça change de la pitance qu'Oseille amenait dans nos bagages 😄😄😄


Ce matin, sous le soleil déjà brûlant, Oseille a encore fait une heureuse sur les bords du Doubs.


Et elle pétait la forme ma bestiole 💜💜💜


En fin d'après-midi, nous reprenons la route vers le Territoire de Belfort, dernière étape de notre voyage.


Et puis rapidement... il y a :


Un licol pendu dans l'entrée,

Une étrille galvanisée,

Un Van soigneusement garé,

Les retrouvailles d'un chat tigré,


Plus aucun doute, Oseille a regagné son pré ☺☺☺


Cette semaine, le matériel va être entretenu, les bagages vont être vidés, nettoyés, conditionnés et soigneusement rangés pour un futur départ encore inconnu, mais fortement probable 😊😊😊


Demain, nous ne marchons pas. Nous passons du "mode nomade" au "mode sédentaire", une simple formalité 😉☺☺

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Jour 79 et 80 - La vie dans le Territoire de Belfort


Oseille a repris ses marques. Son coin d'ombre favori, son grattoir préféré, sa baignoire poussiéreuse, sa fenêtre adorée... Elle s'adapte à tout ma bestiole 💜💜💜


Pour ma part, je retrouve les chemins verdoyants, les collines, les ballons, et le risque signalé de voir de la neige sur les routes en juillet 😉😂😂


Formidable Franche-Comté 👍👍👍


Et puis aussi, les plaisirs qui m'ont un peu manqués. Me remettre aux fourneaux, écouter de la musique à volonté, boire un verre entre amis... quelques atouts de la vie sédentaire que j'aime vraiment 😄😄😄


Notre voyage, ce fût un peu d'investissement et quelques sacrifices. J'avais créé une cagnotte en ligne pour nous aider un peu, sans jamais l'avoir communiquée.


Si vous avez pris plaisir à nous suivre, sachez qu'à partir de ce jour, la moitié de votre générosité sera partagée avec l'École Notre Dame des Anges de Belfort. Merci beaucoup.


https://www.leetchi.com/c/cagnotte-de-christophe-et-oseille


Bientôt, le résumé du voyage 😊😊😊

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Publié le 4 juillet 2018

Le petit mot d'Oseille sur notre voyage.


C'est début Mars que j'ai vu que quelque chose trottait dans sa petite tête...


Il a commencé à m'habiller tous les weekend, à me faire porter des choses volumineuses, puis un peu plus lourdes.


Bah... pour lui faire plaisir, je l'ai suivi sur les chemins. Et puis, à chaque retour, la ration était généreuse, à quoi bon refuser de sortir ou d'avancer?


C'est quand trois types se sont pointés pour me coller 4 fers aux pieds que j'ai flairé quelque chose d'inhabituel 🤔


Et puis un matin, nous sommes partis, et nous ne sommes plus rentrés.


J'ai compris que je devais lui faire plaisir et l'aider à porter tout son barda.


D'ailleurs sans moi, comment aurait-il fait avec son sac à dos ridicule?


Et puis nous avons marché, et marché encore.


Il faut dire qu'il était cool Christophe. Il s'est bien occupé de moi. De l'herbe, j'en ai brouté. Des caresses, j'en ai récolté. Des friandises, je n'en ai pas manqué 😊


Et heureusement, parce que sans ça, à l'entendre râler à chaque fois que je me sentais mal à l'aise, j'aurais fait demi-tour en laissant tout son bivouac au bord de la route.


Je ne suis pas un âne de compétition moi!!!


Mais il a su me comprendre mon ânier. Il a su me rassurer et j'ai réussi à affronter mes peurs.


Et quand il y en avait trop pour moi, il n'a jamais voulu me contrarier. C'est un bon maître je crois 💜💜💜


Il voulait m'amener voir l'océan il paraît.


Ouais... rien de formidable ici. De l'eau salée, du sable, et surtout, pas grand chose à se mettre sous la dent...


Mais qu'est-ce qu'il peut bien lui trouver à cet Océan?


Moi je préfère de loin marais et forêts 😄😄😄


Bref, je l'ai suivi, il est heureux. C'est l'essentiel.


On rentre maintenant?

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Publié le 9 juillet 2018

Jeudi 28 Juin - Escapade Belfortaine.


Ça c'est un vrai retour sur nos terres!!! 😄😄😄


Nous sommes acceuillis par St Médard mais quel honneur 😉


C'est sous une pluie fine et continue que nous retrouvons notre Belfort.


Nous allons ce matin à la rencontre des enfants de Notre Dame des Anges.


J'ai hâte de les revoir 💜💜💜


Nous flânons dans les rue de Belfort, puis, le grand portail vert de la cour s'ouvre. Nous sommes accueillis par de nombreux sourires, et un bonheur mouvementé.


Oseille est une "Rock star" 😊😊😊


Au programme : de nombreuses questions, de beaux échanges, d'innombrables caresses à mon bourri, quelques carottes, des liasses de dessins et une magnifique chanson.


Ce sont ces instants magiques qui ont rendu si beau notre voyage 💜💜💜


J'espère que notre équipage aura réussi à donner aux enfants le goût du rêve, du voyage, du partage.


Si c'est le cas, alors la boucle est bouclée.


Nous sommes rentrés depuis une semaine déja. Oseille va pour le mieux.


Elle semble sereine. Me voilà rassuré, car je craignais beaucoup que le changement de rythme et la modification de nos relations soit un moment compliqué pour elle.


Mais la famille des grandes zoreilles sait s'adapter et faire face à toutes les situations.


Il sont si forts nos zânes 😉💜💜

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Publié le 11 juillet 2018

Conclusion du voyage.


Nous sommes deux voyageurs qui ont accompli ce que tout un chacun est à même d'entreprendre.


Préambule :

Nous sommes partis sereins car nous savions que l'environnement dans lequel nous allions évoluer ne nous était pas hostile. Jamais nous ne nous sommes sentis menacés ou en danger, nous avons voyagé sur une terre de paix et de tolérance.


C'est pour cette raison que nous nous décrivons plutôt comme deux voyageurs. Le statut d'aventurier arrivera peut être un jour 😄


Ce qui suit est un résumé de ce qui aura pu traverser nos pensées durant ce superbe voyage.


Ce ressenti que nous partageons ici est, et restera quelque chose de très personnel. Peut-être pourrez vous y apercevoir quelque signes que l'on peut qualifier d'universel, mais chacun est libre d'y trouver ce qu'il choisi d'y trouver 😊


Toutefois, mes discussions avec les voyageurs que nous avons pu rencontrer ont révélé énormément de points communs de nos perceptions respectives du voyage, ce fût marquant à chaque rencontre. Aurions-nous partagé sans le savoir avec ces humains en transit quelque chose de commun?


Ce que je vais vous décrire ici est le simple résumé d'une sorte de "brut de sensations". Il est possible d'y trouver un flot d'incohérences, un véritable bazar, et une touche de doute. Bref, notre quotidien de voyageurs.


Le voyage a débuté le 15 avril au moment de notre premier pas, et chaque foulée nous a rapproché de notre destination, si tant est que vous en avions une 😄😄😄


Nous aurions pu nous stopper et arrêter de marcher à tout moment. C'est aux alentours de notre centième kilomètre que le chemin parcouru a pris plus d'importance que le chemin à parcourir. Nous n'avions plus vraiment d'objectif en tête, il fallait juste marcher, et se faire plaisir.


J'ai laissé derrière nous une maison vide. Certains m'ont dit que cette situation facilite l'entreprise d'un tel voyage...

J'y ai beaucoup réfléchi, et je n'ai pas réellement réussi a partager ce point de vue 🤔🤔🤔


Voyager comme nous avons voyagé nous a beaucoup appris. Et si nous avons pu vous convaincre de vivre l'aventure pédestre dont vous revez, alors nous avons totalement accompli notre périple.


Peut-être vous demandez-vous ce que nous avons vécu de difficile ou de d'agréable?


J'ai envie de vous répondre ceci : Le plus laborieux, ce fût de vivre les 75 premiers jours de notre voyage. Mais, les 75 premiers jours furent aussi les plus délicieux 💜💜💜


Aujourd'hui, l'essentiel à retenir, c'est qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais chemin. Il y a le chemin.


Aussi, patience et acceptation sont les deux éléments indispensables pour enchaîner les journées de marche et prendre plaisir à voyager. Mais tout s'apprend, et s'apprend rapidement, j'en suis témoin 😉


Il aura fallu environ trois semaines pour que le voyage prenne pocession de nos sens. C'est lorsque notre zone de confort s'est éloignée de nous, que notre perception des choses a réellement pris une autre dimension.


Alors le retour à l'essentiel s'est fait naturellement et sans efforts. Nos besoins se sont réduits à la simple observation de ce qui nous entoure. De là, nous sommes entrés dans une dimension où tout est fascinant. Nous sommes entrés dans un univers où un rien est capable de vous occuper durant des heures 😉😄😄


L'ennui qui a parfois su nous tenir compagnie dans notre vie sédentaire, est resté derrière nous.


Dès ce moment, le monde est entré dans nos bagages. La notion du temps et des distances s'est transformée. Tout était à la fois si loin, et... si proche. Étrange sensation.


J'ai alors personnellement commencé à accepter mes intuitions, et à leur faire confiance.


Je ne sais pas comment qualifier ce que j'ai ressenti, mais je me suis rendu compte qu'une forme d'énergie nous a accompagné et assisté pendant toute la durée du voyage. D'une certaine manière, c'est notre environnement qui nous constitue.


Ainsi, nous n'avons jamais été seuls. Et nous avons oublié le sentiment "d'être perdus" : nous n'étions tout simplement pas à l'endroit oú nous pensions être.


Cette perception très nuancée présente une véritable valeur géographique, mais c'est devenu pour moi une sorte de leçon de vie.


J'ai aussi accepté qu'il est parfois nécessaire de faire demi-tour. A quoi bon insister et s'acharner sur un obstacle?


Seule certitude à la clef, il y a toujours un chemin.


Rapidement, j'ai eu le sentiment que notre environnement s'adaptait à notre équipage, ce qui peut paraître surprenant, voire totalement surréaliste...


Mais ce n'est qu'une question de perception des choses, ma perception était celle-ci, aussi bizarre que celà puisse paraître!


J'ai découvert l'étrange sensation qu'il existe une sorte de vitalité commune que nous ne prenons certainement pas le temps de percevoir dans notre quotidien d'homme moderne.


Et c'est la vie dans sous sa forme la plus simple, et la plus pure, que nous avons découvert sur le chemin.


Et c'est à ce moment là que " l'on essaie de trouver la différence entre ce que l'on est vraiment, et ce que l'on pense être". (c'est une pensée de Sarah Marquis, aventurière)


Y trouve-t-on une reponse? Moins sûr...


Ce sont toutes ces questions posées qui mettent en valeur le côté fantastique du voyage à pas lents, et ce sont toutes les réponses que l'on ne sait pas toujours trouver qui donnent envie que le voyage ne s'arrête jamais. 😊


La lecture de l'environnement , avec nos cinq sens en action, devient vite une chose facile. A l'extérieur de notre zone de confort, l'intuition pourrait être qualifiée de sixième sens. Mais en vérité, c'est l'interprétation des autres sens qui devient entière et sincère, sans retenue.


Ainsi, toutes les prises de décision face aux difficultés nous ont amené dans un environnement favorable à notre voyage et à notre équipage.


Je ne me l'explique pas, mais cette intuition bienveillante nous a accompagné et guidé dans des lieux confortables à chaque fois que nous en avions besoin.


Et c'est lorsque que l'on s'y attend le moins, que les plus belles rencontres ont lieu 💜💜💜


Nous avons traversé du premier au dernier jour un territoire aménagé par l'homme. Il y aurait beaucoup à réfléchir sur l'aménagement des paysages de notre beau pays. Entre déserts ruraux et agriculture intensive, villages fantômes et villes surpeuplées, il y a certainement beaucoup de compromis à trouver...


Ce qui est certain, c'est que sans la main de l'homme sur notre environnement, atteindre l'Océan aurait pu prendre des années. Ainsi, à mon sens, modernité et respect de la nature ne sont pas incompatibles.


Par choix pratique pour Oseille, nous avons beaucoup évolué en milieu rural. Et l'observervation la nature me fait penser qu'elle a beaucoup à nous dire.


Je me suis rendu compte que nous ne devons pas cesser de communiquer avec les élements qui nous entourent, car aujourd'hui, la nature se sacrifie certainement pour nous rappeler à elle, et aux erreurs que nous commettons.


Nous cherchons à trouver toujours et encore plus loin ce que notre environnement nous offre sur le pas de notre porte.


Peut-être que ce que nous cherchons si loin, est simplement enfouis en chacun de nous. Mais nous ne savons plus le percevoir.


C'est notre énergie collective que nous devons restituer à la nature, et le monde moderne, géré avec un peu de bon sens, n'est pas incompatible avec cet état d'esprit.


Un couple Vendéen m'a rappelé que la nature est généreuse. Et j'en suis convaincu. Mais il est indispensable de lui rendre chaque jour ce qu'elle a le pouvoir de nous offrir. Ce dernier élément peut être pris comme une leçon 😊😊😊 Qui le veut bien essaiera de l'interpréter à sa manière et de le mettre en pratique comme il peut 👍


Notre voyage était merveilleux. L'accueil que la nature et les hommes nous ont offert restera inoubliable.


Desormais, nous avons pris la mesure que ce dont nous avons le plus besoin est enfoui au fond de nous. A chacun de le révéler.


Ce que nous cherchons à l'horizon est souvent sur le pas de notre porte. A chacun de le trouver.


Pourquoi sommes nous partis? Je ne suis pas certain de vouloir connaître la réponse. Nous sommes juste partis, et puis, nous sommes revenus.


De ce voyage, nous ne rentrons pas changés, mais nous revenons différents.

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Publié le 16 juillet 2018

Merci à toutes et à tous de nous avoir suivi. A votre façon, vous nous avez porté vers l'Océan 😉


Vous étiez plus de 3000 à regarder, aimer, et commenter nos journées au fil de notre voyage.


A vous lire sous la tente, dans les prairies, sur les bords de Loire, le soir dans le bruit des vagues et du vent, il y a eu des sourires et des larmes de joies.


Vous êtes fantastiques 💜💜💜


Merci pour tout, à vous qui nous connaissez de près ou de loin, ou pas encore. A vous qui avez pris le temps de nous lire et de nous soutenir. A vous qui avez donné tant de caresses et de calins à Oseille ☺


Merci. Merci. Merci



" En route, le mieux c’est de se perdre. Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement, que le voyage commence. "


(Nicolas Bouvier)