La Thaïlande

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La Thaïlande
Du 28 janvier au 10 février 2024
2 semaines
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Publié le 29 janvier 2024

Nous avons quitté hier matin Georgetown pour la Thaïlande par la frontière nord de la Malaisie. Si l’on suit les conseils de sécurité de France Diplomatie aux voyageurs, il est formellement déconseillé de se rendre dans la zone sud de la Thaïlande en raison de violentes actions de terroristes islamistes séparatistes. Et d’après vous, par où avons nous décidé de passer ?

Alors, soit les terroristes étaient terrorisés par notre présence, soit ils ne bossent pas le week-end, en tout cas nous n’avons pas eu l’occasion d’échanger avec eux.

En bus jusqu’à Hat Yai sur la côte Est de la Thaïlande, tout au bout de la péninsule, zone rouge foncé d’insécurité, Il est vrai que la population musulmane est très représentée et sûrement très surveillée, mais nous avons tout de suite trouvé que l’ambiance était différente ; nous retrouvons le sourire et l’amabilité des thaïlandais (bouddhistes et musulmans), toujours prêts à rendre service et se soucier que tout va bien, tant dans les commerces (c’est normal !) mais également à la gare ferroviaire. Nos sacs nous encombrent pour aller nous promener dans les rues de la ville pendant les cinq heures qui nous séparent du départ de notre train ; ce n’est pas un problème, un employé de la gare qui n’est pas là pour cela va nous proposer de les garder dans son bureau !

Train 32 pour Krung Thep Abhiwat, la gare gigantesque et ultra moderne de Bangkok. Wagon sleeping, confortable ; il vaut mieux pour les quinze heures de trajet qui nous attendent. Vitesse moyenne 70 km/h. Le premier TGV devrait être en fonction en 2026 dans la cadre des nouvelles routes de la soie initiées par la Chine. Ce ne sera pas une mince affaire, étant donné que les voies ferrées thaïlandaises ont un gabarit très étroit, un mètre d’écartement au lieu d’un mètre quarante trois, il leur faudrait revoir toute l’infrastructure ferroviaire du pays.

Pas trop mal dormi malgré la climatisation à fond les manettes, comme d’habitude, et après trente deux heures de bus, train, bus et bateau, nous voilà sur l’île de Ko Samet au sud de Bangkok. Il fait beau, il fait chaud, le sable blond est blanc, la mer est chaude, les crevettes sautées au chili, un délice !

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Publié le 6 février 2024

1er février : nous quittons les belles plages de Ko Samed après trois jours de farniente que nous estimons bien mérités ! Le bus nous ramène à Bangkok, au Sam Sen Sam hôtel que nous avions réservé. Mauvaise pioche, la chambre qui nous est attribuée est de la taille d’un placard où on a installé deux lits de cent vingt de large... du coup il n’y a pas la moindre place pour y poser nos bagages ; après d’âpres négociations, Christine obtient une autre chambre aussi petite mais avec un seul lit de taille normale... pour le lendemain! Ce ne sera pas la dernière fois.

Nous passons l’après-midi dans Chinatown, ses étroites ruelles bordées de commerces de tous genres proposent des milliers d’articles à des prix étonnamment bas, même si on les rapporte au niveau de vie ici. Les livreurs parcourent les allées entre les boutiques avec des chariots ou des diables chargés très au delà du raisonnable.

Vendredi 2 février, nous allons à l’aéroport accueillir Veronique et Jean-Pierre qui vont faire la route avec nous jusqu’à Hanoï. Nous sommes impatients de les revoir. Le taxi qui nous emmène doit mettre vingt minutes, il mettra une heure et demie, le trafic à Bangkok est terrible.

Malgré leurs vingt heures de vol, Véro et Jean-Pierre ont toujours de l’énergie pour aller casser la croûte à la Thaï Family sur le khlong. Très bon pad thaï aux crevettes.

Ce matin, huit heures, toute la troupe est sur pied pour entreprendre la visite du Grand Palais et du Wat Phra Kaeo. Beaucoup de visiteurs, surtout des thaïs (ou des chinois, difficile de faire la différence) et beaucoup de ferveur à l’intérieur du magnifique temple du Bouddha d’émeraude. Le soleil tape dur, nous recherchons instinctivement les passages à l’ombre.

Après déjeuner chez Mama’s , resto indien sur le Khlong à la lisière de Chinatown et de Little India, nous prenons un long tail, une pirogue à touristes, pour voguer sur les autres khlongs. Ici, pas de vertigineux buildings mais d’anciennes maisons sur pilotis ; certaines sont jolies, d’autres risquent de couler si un long tail génère un tsunami en poussant son gros moteur à fond. C’est un peu l’envers du décor. Nous ne sommes pas dans la partie la plus huppée de Bangkok, loin s’en faut.

Au passage nous rencontrons de gros varans qui pataugent ou se dorent la pilule sur les quais, un mètre cinquante ou deux mètres de long quand même les lézards et on a beau nous dire qu’ils sont inoffensifs pour l’homme...

En rentrant dans notre chaumière nous faisons un tour par Khao San Road, quartier branché touristes ; ici, on entendrait parler presque toutes les langues, le français en premier, mais pas trop le thaï, sinon par les rabatteurs de restos et de massages.

4 février, gare de Mochit, pour prendre le bus de Sukhothai. Six heures de route. Nous arrivons à la Orchid Hibiscus Guest House, un havre de paix, un petit air de paradis, avec un très beau jardin et des bungalows et une piscine ! Le luxe.

Ce matin, visite des ruines du parc historique de Sukhothai, l’ancienne capitale du Siam. C’est vraiment très beau, très paisible. Les temples datant du XIIème au XVIème siècles sont construits entre de grands bassins couverts de nénuphars et de lentilles d’eau. Nous y retournons le soir pour admirer le coucher de soleil derrière le temple principal, une parenthèse enchantée !

6 février, nous voilà sur la route, direction Chang Maï pour une halte de cinq jours.

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Publié le 12 février 2024

Au moment de prendre le bus pour Chiang Maï, nous nous apercevons que la date des tickets est erronée, ils sont pour le lendemain.... Ca ne va pas le faire, notre hébergement est déjà réservé à Chiang Mai ! Grosse négociation de Christine qui réussit à nous avoir des places pour le bus suivant, une heure plus tard. Sauvés !

Arrivés vers cinq heures de l’après-midi nous déjeunons/dînons.... c’est économique. Nous avons trouvé un resto sympa bien qu’un peu cher : quarante cinq bahts par personne soit près de un euro vingt cinq le repas. Allons-nous tenir notre budget ?

Chiang Mai, la ville au trois cent soixante temples, et nous n’avons que cinq jours pour tous les visiter... Nous commençons donc par le marché de nuit de Somphet, un peu touristique. Dans les rues adjacentes, les salons de massage succèdent aux salons de massage. Certains se font masser à même le trottoir, détente assurée au passage des tuktuks pétaradants et fumants.

7 février, dès l’aube, soit vers huit heures et demie, après un bon petit-déjeuner à l’école de pâtisserie près de l’hôtel, nous partons à la découverte du marché de Warorot. Une grande halle où l’on trouve de tout : des poissons, des grenouilles, des tortues, nageant dans des grandes bassines d’eau fraîche avant de finir dans une casserole de tom yam, mais aussi de la viande, des fleurs, des épices, des offrandes pour les temples ou des jouets et des vêtements. En somme un marché thaï, tout simplement.

Après-midi, nous commençons le marathon des temples par la visite du Wat Phra Singh, puis le Wat Lok Molee, puis le Wat Che Yod, et divers Wat,dont nous n’avons pas retenu les noms, mais vous aurez compris à cette lecture que «Wat » n’est pas une unité de mesure d’électricité mais désigne un temple !

Les temples de Chiang Mai sont d’une grande finesse. Les décorations dorées (à l’or fin?) sont très délicates, de vraies dentelles de bois ou de stuc. Les dragons et les nagas qui en gardent les entrées de regards furibonds tous crocs dressés en perdent leur aspect menaçant tant ils sont sculptés avec finesse et élégance.

8 février. Nous prenons un songthaew (un pickup avec des banquettes dures comme le bois, dos sensibles s’abstenir) pour aller visiter le Wat Doi Suthep, sur le mont Suthep à 1676 mètres d’altitude avec une vue époustouflante sur la vile de Chiang Mai. Beaucoup de ferveur parmi les fidèles qui viennent y prier. Le temple fut bâti en 1373 de notre ère, à l’emplacement où un éléphant portant une relique du bouddha s’arrêta, tourna trois fois sur lui même et barri trois fois.

Après le temple, nous prolongeons vers un village mhong au Doi Pui national park. Bof, des boutiques, des boutiques et encore des boutiques tenues par des femmes mhongs certes, mais dont les produits qu’elles vendent viennent d’ailleurs. Sans interêt.

Nous sommes tellement déçus que nous décidons d’aller nous faire masser. Pas dans la rue. Dans une maison où n’officient que des détenues en réinsertion. Extraordinaire. Une heure trente de détente, tout en douceur même si quelquefois ça appuie fermement là où ça fait mal. Rien à voir avec les massages brise-os du temple de Bangkok. On en ressort totalement détendus et relaxés. (Ok, ok...détenues...relaxés...).

9 février. Encore un tour en songthaew pour aller visiter une filature de soie naturelle où l’on nous montre comment d’un tout petit papillon on en arrive à ces merveilleuses étoffes de soie. Très belles boutique de soieries, les filles font flamber les cartes bleues.

Dans la foulée nous allons voir une fabrique d’ombrelles de bambou et de papier, peintes à la main. Très jolies, mais les filles ont déjà vidé les comptes en soieries.

Après-midi, visite de l’impressionnant Wat Chedi Luang, qui abrita un certain temps le bouddha d’émeraude de Bangkok. Vraiment très beau, à ne pas manquer avec son chedi de soixante cinq mètres de haut, ruiné par un séisme il y a longtemps.

10 février. Nous avons décidé de faire appel à une agence pour établir le meilleur emploi du temps de notre dernière journée. Nous commençons par une petite visite de marché paysan, non loin de Chiang Mai. Ensuite une halte dans une ferme d’éléphants, nous leur donnons à manger des cannes à sucre et des feuilles de bananier ; un éléphant ça mange beaucoup, près de cent cinquante kilos par jour ! Puis les filles participent au bain des bestioles qui semblent adorer ça. Nous suivons les éléphants sur la route, quelle élégance dans la démarche !

Après les éléphants, nous partons pour un mini trek de deux heures dans la forêt jusqu’à une cascade dans laquelle nous reposons nos pieds fatigués. Au passage le guide nous montre un trou gros une balle de tennis dans le sol ; il introduit une tige avec des feuilles au bout pour essayer de faire sortir la bestiole, sans succès. Par contre les feuilles, elles, ont bien été bouffées par la migale, qui, vue la taille du trou doit mesurer environ dix centimètres de diamètre. Brrr. Pour finir, une visite dans un « village » karen, les femmes girafes ; triste, c’est un attrape nigaud monté de toutes pièces. Vraies Karens peut-être, mais faux village. Nous sommes mal à l’aise devant ce spectacle. Nous avions visité un vrai village karen il y a longtemps, c’était autre chose.

11 février. Nous bouclons nos sacs pour la dernière fois en Thaïlande, demain nous passons au Laos.