Au moment de prendre le bus pour Chiang Maï, nous nous apercevons que la date des tickets est erronée, ils sont pour le lendemain.... Ca ne va pas le faire, notre hébergement est déjà réservé à Chiang Mai ! Grosse négociation de Christine qui réussit à nous avoir des places pour le bus suivant, une heure plus tard. Sauvés !
Arrivés vers cinq heures de l’après-midi nous déjeunons/dînons.... c’est économique. Nous avons trouvé un resto sympa bien qu’un peu cher : quarante cinq bahts par personne soit près de un euro vingt cinq le repas. Allons-nous tenir notre budget ?
Chiang Mai, la ville au trois cent soixante temples, et nous n’avons que cinq jours pour tous les visiter... Nous commençons donc par le marché de nuit de Somphet, un peu touristique. Dans les rues adjacentes, les salons de massage succèdent aux salons de massage. Certains se font masser à même le trottoir, détente assurée au passage des tuktuks pétaradants et fumants.
7 février, dès l’aube, soit vers huit heures et demie, après un bon petit-déjeuner à l’école de pâtisserie près de l’hôtel, nous partons à la découverte du marché de Warorot. Une grande halle où l’on trouve de tout : des poissons, des grenouilles, des tortues, nageant dans des grandes bassines d’eau fraîche avant de finir dans une casserole de tom yam, mais aussi de la viande, des fleurs, des épices, des offrandes pour les temples ou des jouets et des vêtements. En somme un marché thaï, tout simplement.
Après-midi, nous commençons le marathon des temples par la visite du Wat Phra Singh, puis le Wat Lok Molee, puis le Wat Che Yod, et divers Wat,dont nous n’avons pas retenu les noms, mais vous aurez compris à cette lecture que «Wat » n’est pas une unité de mesure d’électricité mais désigne un temple !
Les temples de Chiang Mai sont d’une grande finesse. Les décorations dorées (à l’or fin?) sont très délicates, de vraies dentelles de bois ou de stuc. Les dragons et les nagas qui en gardent les entrées de regards furibonds tous crocs dressés en perdent leur aspect menaçant tant ils sont sculptés avec finesse et élégance.
8 février. Nous prenons un songthaew (un pickup avec des banquettes dures comme le bois, dos sensibles s’abstenir) pour aller visiter le Wat Doi Suthep, sur le mont Suthep à 1676 mètres d’altitude avec une vue époustouflante sur la vile de Chiang Mai. Beaucoup de ferveur parmi les fidèles qui viennent y prier. Le temple fut bâti en 1373 de notre ère, à l’emplacement où un éléphant portant une relique du bouddha s’arrêta, tourna trois fois sur lui même et barri trois fois.
Après le temple, nous prolongeons vers un village mhong au Doi Pui national park. Bof, des boutiques, des boutiques et encore des boutiques tenues par des femmes mhongs certes, mais dont les produits qu’elles vendent viennent d’ailleurs. Sans interêt.
Nous sommes tellement déçus que nous décidons d’aller nous faire masser. Pas dans la rue. Dans une maison où n’officient que des détenues en réinsertion. Extraordinaire. Une heure trente de détente, tout en douceur même si quelquefois ça appuie fermement là où ça fait mal. Rien à voir avec les massages brise-os du temple de Bangkok. On en ressort totalement détendus et relaxés. (Ok, ok...détenues...relaxés...).
9 février. Encore un tour en songthaew pour aller visiter une filature de soie naturelle où l’on nous montre comment d’un tout petit papillon on en arrive à ces merveilleuses étoffes de soie. Très belles boutique de soieries, les filles font flamber les cartes bleues.
Dans la foulée nous allons voir une fabrique d’ombrelles de bambou et de papier, peintes à la main. Très jolies, mais les filles ont déjà vidé les comptes en soieries.
Après-midi, visite de l’impressionnant Wat Chedi Luang, qui abrita un certain temps le bouddha d’émeraude de Bangkok. Vraiment très beau, à ne pas manquer avec son chedi de soixante cinq mètres de haut, ruiné par un séisme il y a longtemps.
10 février. Nous avons décidé de faire appel à une agence pour établir le meilleur emploi du temps de notre dernière journée. Nous commençons par une petite visite de marché paysan, non loin de Chiang Mai. Ensuite une halte dans une ferme d’éléphants, nous leur donnons à manger des cannes à sucre et des feuilles de bananier ; un éléphant ça mange beaucoup, près de cent cinquante kilos par jour ! Puis les filles participent au bain des bestioles qui semblent adorer ça. Nous suivons les éléphants sur la route, quelle élégance dans la démarche !
Après les éléphants, nous partons pour un mini trek de deux heures dans la forêt jusqu’à une cascade dans laquelle nous reposons nos pieds fatigués. Au passage le guide nous montre un trou gros une balle de tennis dans le sol ; il introduit une tige avec des feuilles au bout pour essayer de faire sortir la bestiole, sans succès. Par contre les feuilles, elles, ont bien été bouffées par la migale, qui, vue la taille du trou doit mesurer environ dix centimètres de diamètre. Brrr. Pour finir, une visite dans un « village » karen, les femmes girafes ; triste, c’est un attrape nigaud monté de toutes pièces. Vraies Karens peut-être, mais faux village. Nous sommes mal à l’aise devant ce spectacle. Nous avions visité un vrai village karen il y a longtemps, c’était autre chose.
11 février. Nous bouclons nos sacs pour la dernière fois en Thaïlande, demain nous passons au Laos.