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On y retourne, pour de nouvelles découvertes...
Du 6 janvier au 11 mars 2020
66 jours
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Publié le 3 janvier 2020

Nous revoilà sur le départ !!!

Après des mois d'incertitude, les dates et la destination sont enfin posées !!!

Une étape de quelques jours à Penang, en Malaisie, puis pour la troisième année consécutive, la découverte de nouveaux horizons en Indonésie...

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Publié le 13 janvier 2020

Nous arrivons enfin à Penang, après un voyage épuisant (2 escales de 6 et 9h!!)…les premiers jours, le décalage horaire de 7h nous fait passer des nuits blanches.

L’ile de Penang fut pendant des siècles un point névralgique sur les routes commerciales entre l’ Occident et l’Asie. Britanniques, indiens, chinois s’y établirent, façonnant au fil des décennies une ville (Georgetown) extrêmement cosmopolite… mosquées, temples hindous, bouddhiste, taoïste…La population de Georgetown est composée de 50% de chinois, 20% d’indiens, 20% de malais et 10% d’autres pays. Le cœur de la ville est composé de vieux bâtiments coloniaux d’un seul étage, anciennes boutiques de marchands chinois. Tout est écrit en chinois et on entend le chinois partout… Entre les vieilles échoppes souvent décaties, les pousse-pousses, les inscriptions, on à l’impression d’être au fin fond de la Chine, à une époque révolue! Mais le charme désuet de cette ville, attire de nombreux touristes et certaines rues nous ramènent à la réalité du 21 ième siècles!!!

Une autre facette ayant donné beaucoup d’attrait à la ville, l’émergence du « street art » à l’occasion du festival de Penang en 2012. Les oeuvres de l’artiste lituanien Ernest Zacharevic associent peinture et objets réels rendant les peintures interactives! D’autres artistes, tel Julia Volchkova (Indian boatman) ou le britanique Thomas Powel ont contribué au succès de cette « exposition » permanente.

Après 2 jours de visite du « centre historique », nous retrouvons une amie québécoise rencontrée l’année passée à Flores…journée retrouvailles et papotages !!

Puis soirée à Gurney drive, pour découvrir la cuisine locale dans un espace dédié à la « food street » (cuisine de rue)…

Le lendemain, visite du plus grand temple bouddhiste de Malaisie, le Kek Lok Si, construit à l’origine par une riche chinois en 1890. Malheureusement, de nombreux agrandissements bétonnés donnent un air un peu kitch à l’ensemble…

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Nous arrivons à Medan après un vol éclair. Troisième voyage en Indonésie et première fois sur l’île de Sumatra. Un taxi nous attend pour nous conduire directement à Bukit lawang, village aux portes du parc national du Gunung Leuser. Étendu sur 9500 km2, il est un des derniers refuges des orang-outans. Le trajet qui mène à ce havre de paix nous met face à une réalité dont nous connaissons l’existence, mais qui prend ici toute son ampleur. L’ampleur d’un désastre écologique!!! Pendant plus de 2 heures, la route serpente au milieu de « forêts » de palmiers à huile, à perte de vue. Le spectacle de ses sous bois sombres et stériles, vidés de toutes vie, fait naitre en moi un profond malaise, un sentiment d’oppression à la limite de la suffocation.

Nous arrivons enfin, et sommes accueillies chaleureusement par Vica, un jeune guide que notre ami Stéphane avait rencontré lors de sa visite en 2010! La guesthouse que nous avons choisi, se trouve à un quart d’heure de marche du village… au bord de la rivière, faisant face à la majesté des grands arbres d’une des dernières forets primaires! Le départ pour le trek de 2 jours est prévu pour le surlendemain. Nous passons la journée à explorer les alentours… marche le long de la rivière bordée de pentes escarpées couvertes de jungle..

Découverte du village et de ses habitants… Les indonésiens me surprendront toujours par leur caractère amical, accueillant et jovial !!!

Lors de cette première journée, nous observons les premiers orang-outans !!! Ceux si sont complètement sauvages et se déplacent très haut dans la canopée! L’émotion est grande!!

Le jour J est arrivé, nous voilà parties pour 2 jours dans la jungle escarpée…Ma phobie des sangsues laisse plané une petite angoisse !!! (stef et Laeti connaissent mes réactions disproportionnées face à ce petit animal inoffensif!!!! (cris, pleurs, hyperventilation…) A ma grande surprise, malgré la pluie diluvienne de la veille, aucune bébête à l’horizon !!! Quelques minutes après être entrées dans le parc national nous observons nos premiers grands singes : une femelle et son jeune.

La femelle, assise au sol, n’est qu’à quelques mètres. Elle nous observe nonchalamment, et son regard « triste » me transperce le coeur! Au bout d’un moment, elle semble lasse de voir ces bipèdes en extase et se rapproche de nous. Le guide donne le signal: il faut battre en retraite!!! Elle nous quitte, empruntant le sentier, marchant sur ces deux pattes arrières…comme nous!!! (seuls les grands singes (gorilles, chimpanzés, orang-outans, bonobos et gibbons) se déplacent ainsi ! La rencontre est bouleversante, tant de similitudes dans le regard, les expressions, les attitudes…

« Entre 1972 et 2003, un centre de réhabilitation installé ici, s’occupait d’orang outans sauvés des griffes d’humains qui les avait capturés et mis en cage, comme animaux de compagnie. Après les avoir soigné, ils les réintroduisaient dans cet espace protégé. On dit alors qu’ils sont semi-sauvages, bien qu’ils vivent en totale liberté.

Nous continuons notre marche…ça monte…ça descend sur des sentiers parfois bien glissants…La nature foisonne, les arbres sont majestueux et nous dégoulinons!

Mais nos efforts sont récompensés par une nouvelle rencontre, un jeune faisant des acrobaties...

...et plus loin une mère et son tout jeune bébé! Maman est paisiblement installée tandis que le petit chenapan s’exerce à se déplacer de branches en branches.

Plus loin, sur le sentier, nous rencontrons une famille de singes encore jamais vus, le semnopithèque de Thomas, ou punky monky faisant allusion à sa petite crête!!!

Semnopithèque de Thomas. 

En chemin vers notre campement, nous faisons quelques arrêts … délectation d’une multitudes de fruits tropicaux (ramboutans, mangoustans, ananas, papaye, pastèques..) puis déjeuner délicieusement préparé par la femme de Vica !

Après avoir traversé à deux reprises la rivière, complètement trempées, nous atteignons enfin notre campement… baignade près d’une cascade puis repas gargantuesque et délicieux, sous un magnifique ciel étoilé!!!Installées dans nos abris, nous entamons une nuit un peu « inconfortable » due à la finesse des matelas …Nous nous endormons emportées par les images et les émotions de ces rencontres exceptionnelles.

Au matin, nous repartons pour une petite marche le long de la rivière, puis redescendons à Bukit lawang au fil de la rivière, en tubing…

Nous avons passé de merveilleux moments en compagnie de nos guides et cuisiniers, des personnes d’une grande humanité, très impliqués dans la conservation, la préservation et la sauvegarde de leur environnement. Beaucoup de rire, de joie malgré la menace qui pèse sur ce petit paradis. (pour info: A ce jour, les scientifiques estiment que les orang-outans auront totalement disparu d’ici une dizaine d’années. Vous qui me lisez, n’oubliez pas leur regard et boycottez tout les produits à base d’huile de palme !!!!)

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Pour atteindre la lac Toba (le plus grand lac volcanique du monde !), nous mettons 8h et traversons les montagnes du Nord de Sumatra…Arrivées à Parapat, nous prenons un ferry pour nous rendre sur l’île de Samosir.

Traversée  du lac Toba.

La location d'un scooter s'impose pour visiter l'île, ses plages, ses villages traditionnels.

Paysages... 

Dans cette région vivent les peuples Batak, autrefois animistes, ils sont aujourd’hui de confession protestante. Les batak du lac Toba ont en grande partie conservé leur habitat traditionnel: maisons sur pilotis, exclusivement réalisées en bois et matériaux naturels… De nos jours, les toitures en tôle ondulée ont remplacées la chaume!

Maisons traditionnelles. 

Le deuxième jour est un jour "OFF", repos, lecture et pour moi... rédaction du blog et édition des nombreuses photos....

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Pour passer nos derniers jours en compagnie de Geneviève, nous optons pour une écolodge, située au sud de Padang… Ce petit havre de paix se trouve sur la côte sud ouest de Sumatra. Accessible uniquement en bateau, perdu sur une plage entourée d’une foret tropicale dense, de 400 hectares, le Rimba écolodge a pour vocation de promouvoir un tourisme durable, une aide aux populations locales, ainsi que de nombreuses actions pour la conservation et la préservation de l’environnement terrestre et marin… ( découvrir leur site ici )

La guesthouse! 

Nous passons de longs moments en compagnie de Nadège, la fondatrice, qui nous expose les nombreux projets mis en place depuis le début de l’aventure… notamment au niveau de la guesthouse qui vit en parfaite autonomie énergétique (panneaux solaire, batteries de stockage, forage et bassins de rétention d’eau, machine à pyrolyse qui transforme le plastique en carburant !!!….) mais aussi au niveau de l’environnement ( recensement d’espèces marines et terrestres, acquisition d’hectares de foret, création d’une zone marine protégée… Une passionnée, passionnante!

Machine à pyrolise 

Le site est magnifique, paisible... Nous nous réveillons aux chants des gibbons (grands singes)... Nous n'aurons pas l'occasion d'en voir, seuls les langurs argentés s'aventurent près de nous!

La forêt... derrière la guesthouse !

Le corail a bien souffert aux alentours, nous décidons alors de partir pour une journée sur l'ile de Marak.

Les fonds marins sont assez beaux (le problème, c'est qu'on compare toujours à Raja ampat !!! Tellement époustouflant !!!), mais la visibilité n'est pas terrible! Nous jouons les robinson, le temps d'une journée sur cette petite ile déserte!!!

Les fonds marins... 

Au crépuscule, le ciel se pare d'une multitude de mauves et d'orangés...

 Le crépuscule commença à balayer la mer. Et le ciel, lentement, se décolora. (Marguerite Duras)
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Ce matin, notre amie Geneviève nous a quitté pour rentrer au Québec, après une année en Indonésie! Les adieux sont émouvants, nous savons combien il est difficile pour elle de rentrer au pays, courage l’amie…

Après 4h de taxi collectif, nous découvrons le lac Maninjau. A peine arrivées, on nous propose de partir pour une ballade en scooter afin d’aller observer la plus grande fleur du monde!!! Dans les forets équatoriales pousse la Rafflesia Arnoldi, une plante parasite des lianes. Elle se développe durant plusieurs années à l’intérieur de la liane, puis le bouton floral craquelle la liane et émerge… il grossit encore pendant plusieurs mois, atteignant la taille d’un ballon de basket, et finit par éclore en une gigantesque fleur rouge et ocre. ( la fleur ne dure que 4 ou 5 jours !!!)

Rafflesia Arnoldi. 

Sur le chemin du retour, les rayons du soir irradient les champs et les rizières d’une lumière incandescente…

Le lendemain, nous nous baladons dans le village, rencontrons un jeune homme qui nous parle de sa culture… Ici, dans l’ouest de Sumatra vit le peuple Minangkabau. Cette ethnie est la plus grande société matriarcale au monde, les femmes sont propriétaires des terres et des biens immobiliers, de mères en filles! Lorsqu’elles se marient, l’époux vient vivre chez les parents de son épouse, et s’ils divorcent, il repart comme il est venu !! Les enfants étant sous la responsabilité de l’oncle maternel!De confession musulmane, les Minangkabau ont une spécificité unique : l’appel à la prière est parfois chanté par une femme !!!

Minangkakau signifie Buffle victorieux!!!

… des mots minang (« victorieux ») et kabau (« buffle »). Selon la légende, ce nom proviendrait d’une dispute entre les Minangkabau et un prince de Java. Pour éviter une guerre, le peuple avait proposé de faire se battre à mort deux buffles. Le prince javanais amena le plus agressif des buffles, mais les Minangkabau rusèrent en amenant un bébé buffle affamé, dont les cornes avaient été taillées de manière à être aussi aiguisées que des lames de couteau. Voyant le buffle adulte au milieu du champ, le bébé courut vers lui espérant du lait. Le grand buffle, ne voyant aucune menace de la part du bébé, ne lui prêta pas attention, cherchant un adversaire à sa mesure. Quand le bébé fouilla en cherchant une éventuelle mamelle, il blessa mortellement le buffle et apporta la victoire au peuple Minangkabau. Les courbes du toit des maisons représentent ainsi les cornes d’un buffle!

Nous quittons Maninjau en taxi privé, accompagné d’un guide, ce qui nous permet de nous arrêter sur la route pour profiter de magnifiques panorama, mais aussi de découvrir de nombreuses explications sur les légendes, les coutumes et les modes de vie traditionnels…

…de flâner dans un minuscule marché, à la recherche de tabacs local…

… ou d’admirer le magnifique canyon de Bukittingi, sur la route de la vallée d’Harau !!!

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Publié le 4 février 2020

Dans les hauteurs du pays Minangkabau, se cache un écrin de verdure isolé du tumulte, un bijou oublié : la vallée d’Harau.Au cœur de Sumatra occidental, le temps semble s’être arrêter…une telle quiétude, une telle beauté ne peut laisser les rares visiteurs indifférents.

Au cœur des falaises et canyons, d’où coulent à pics de nombreuses cascades, s’étendent des rizières verdoyantes.

La population tire son principal revenu d’un travail harassant: dans la boue des rizières, hommes et femmes s’échinent pour l’équivalent de 2 euros par jours! Ambivalence d’une magnifique photo…révélant pourtant une vie pleine de rudesse!

Les rencontres éphémères, au fil de nos pérégrinations en scooter, témoignent d’un accueil plus que chaleureux…des sourires radieux, des « hello », quelques échanges en Bahasa et même parfois des « câlins » !!!!

road trip en scooter!!! 

Après 3 semaines extraordinaires à Sumatra, où nous n'avons rencontré qu'une poignée de touristes, nous partons pour Sulawesi... Notre séjour sur cette immense île restera à jamais marqué dans nos mémoires, tant par l'accueil des populations rencontrées que par la beauté de sites exceptionnels. (Hormis les palmeraies autour de Bukit Lawang..)

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Après 2 journées de voyage, 2 avions + 10 heures de bus, nous entrons au « pays Toraja ».

Nous rencontrons Amos, un guide qui nous interpelle avec une extrême douceur… pour nous proposer un « tour ». Nous optons pour cette solution, car la région est grande, les routes défoncées en pleine saison des pluies, et surtout nous souhaitons aussi découvrir la culture et les mœurs de cette ethnie!!!Vous allez voir que certaines coutumes ancestrales sont très particulières!!!! A l’origine, les Toraja étaient animistes, on appelle leur « religion » ancienne « Aluk todolo ». De nos jours, ils sont à 80% chrétiens, mais ont gardé un certain syncrétisme! La Mort tient une place primordiale dans leur tradition.Nous sommes donc conviées à nous rendre à une cérémonie funéraire. Lorsqu’une personne décède, le corps est embaumé avec des injections de formol. La famille peut garder le défunt dans la maison traditionnelle pendant plusieurs mois, voire plusieurs années !!!! Pour eux, tant qu’il n’est pas inhumé, il n’est pas vraiment mort, ils disent qu’il est malade… chaque jour, ils lui portent les repas, des cigarettes, ils viennent lui parler, lui présenter un nouveau né….Cette période peut prendre extrêmement de temps car les funérailles coutent horriblement cher…en sacrifices! Pour accompagner l’âmes des morts, le défunt doit être entouré par l’âme des buffles, qui veilleront sur lui et le guideront. Plus de buffles seront sacrifiés, meilleur sera la place du mort dans l’autre monde! Un buffle coute en moyenne 3000 euros, un buffle albinos, le top du top peut atteindre 40 000 euros! Des dizaines d’individus peuvent être sacrifiés.

Dans les temps anciens, les funérailles de bébés revêtaient une inhumation particulière: on creusait un trou dans un arbre à latex (hévéa) de façon a y placer l’enfant en position verticale, puis on refermait à l’aide d’une porte en feuille de palme, ainsi l’enfant continuait à grandir avec l’arbre, nourrit par la sève blanche (comme le lait maternel) de celui ci! (seul 5% des gens pratique encore l’Aluk todolo, la voie des ancêtres)

Aussi les inhumations se faisaient, soit en suspendant les cercueils à même une falaise, soit à l’intérieur de cavités creusées dans les parois rocheuses…

anciennes sépultures 

De nos jours, cette dernière pratique est encore en rigueur! Mais elle coutent bien plus cher qu’un caveau, seuls les nobles (et oui, il y a un système de castes!) peuvent y avoir accès! Pour avoir une statue à son effigie (tau-tau), qui garde le caveau, la famille doit sacrifier un minimum de 24 buffles !!!!

L’architecture des maisons Toraja est vraiment extraordinaire, les locaux pensent que leurs ancêtres seraient venu du Tonkin (Indochine) en bateau. D’ou la forme de ses toits évoquant un navire!

Nous quittons le pays Toraja, pour effectuer les 11h de route, nous trouvons 2 voyageurs désireux de partager les frais d’un taxi privé! Les échos des personnes ayant pris les bus locaux racontent un vrai cauchemar de plus de 15h…La route en lacets, dans les montagnes couvertes de jungle, offrent des panorama merveilleux…

Nous passerons une journée de repos à Tentena, au bord du lac Poso, afin de nous reposer et découvrir à scooter les environs, notamment la magnifique cascade de Saluopo…

Tentena 
Cascade de Saluopo. 
Lac Poso. 

Puis une énième journée de transport…6h de route pour enfin arriver à Ampana!!!! Départ pour l’archipel des Togian…ce matin!

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Après 6 semaines de vadrouille, nous voilà aux portes des Iles Togian. Nous allons passer un mois dans cet archipel perdu au centre de Sulawesi…

Nous avons sélectionné 5 endroits où poser nos valises… Le « speed boat » nous emmène au village de Bomba, où nous attend notre dernier transport jusqu’au « Poki-poki homestay ». Le premier soir nous avons un bungalow standard, qui est déjà luxueux, comparé aux logements situé aux Raja ampat! (qui malgré un confort ou un standing bien plus basic, sont souvent situé dans un environnement exceptionnel, voir inégalable !!!)A prix équivalent aux Raja, nous trouvons des bungalows super delux!

Bamboo Plus ! 

Coté accueil, l’équipe locale est d’une extrême gentillesse, aux petits soins…le homestay superbement entretenu ! Ici, on bosse, mais au rythme indonésien, on passe du temps avec les visiteurs, on papote, on blague, on joue et surtout on se marre!!!!

Coté activité, y a pas grand chose à faire, on est là pour lâcher prise sur le quotidien, aucune interaction avec le reste du monde…pas de pollution médiatique, pas de réseau sociaux…tout bonnement aucun réseau!!! Juste vivre l’instant présent et savourer ce luxe! Oublier quelque temps notre monde en décomposition.


Le seul « bémol » du lieu, c’est la mer! Les fonds étant couverts de hautes herbes, l’eau est très trouble… Nous ferons deux sorties en bateau, la première près de pulau Taupan, et la suivante sur un « atoll » ! Sachant que depuis très longtemps, les Bajau, ce peuple des mers semi-nomade, pêchent à la dynamite!!! Interdit depuis une vingtaine d’années, ces pratiques destructrices ont laissé de graves séquelles et sont malgré tout encore utilisées !Bien entendu, mes premières photo ne révèlent pas la réalité, m’étant focalisée sur les sites les plus beaux !!!!

Taupan.
Atoll 

Notre seconde étape, le Harmony bay, se situe a une heure de bateau… A notre arrivée, nous sommes enchantées par le lieu, une petite baie baignée par des eaux claires…un accueil toujours aussi chaleureux… des bungalows immenses aux bord de la plage…

Nous nous renseignons de suite sur l’existence de fonds marins à proximité !!?? Des français mordus de snorkeling nous assurent que le récif bordant l’ile est vraiment riche… Nous déballons nos tenues, masques, palmes et tuba… sans trainer!

Une sortie en bateau nous mène à Taipi wall, où se coup si, je décide de prendre qques photos du désastre …

Taipi wall... 
Taipi wall...la face cachée ... 

Nous poursuivons notre découverte des Togian… sur le minuscule ilot de Bolilanga …

un bel environnement, de beaux coraux juste devant…

Coté « snorkeling », ça s’améliore! Le Reef nº1, à une demi heure de bateau offre de très beaux paysages sous marins et un tombant de toute beauté!!!

Reef Nº1 
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Lorsque nous arrivons au Sandy bay, sur l’ile de Malenge, nous entrons dans LA carte postale! Des bungalows posés au bord d’une plage de sable blanc, baignée d’eau turquoise et cristalline…

Sandy bay. 

Par contre, rien de transcendant underwater! Heureusement, de nombreux reefs longent toutes les côtes des îles, pour les explorer on y accède en bateau… Les plus réputés sont le Nº1 et le Nº5…

Reef 5. 

Nous rencontrons Sébastien et Mathilde, avec qui le courant passe super bien!!! Du même avis que nous quant à l’accueil plutôt froid et l’ambiance morose qui règne, nous migrons sur la plage voisine…au Sera beach!

Sera  beach.

Nous rencontrons ici un couple de palois, Laurent et Ariane… une sacrée équipe! Soirées apéro ti-punch, papotage, sorties en bateau…de chouettes moments et beaucoup de partage…A Malenge, nous allons visité l’emblème des Togian, le village Bajau de Pulau Papan !!! Accroché à quelques rochers, l’ensemble de maisons sur pilotis est relié à la terre par un immense pont en bois de plus d’1km!!! C’est un tout petit village, envahit par des hordes de touristes à la haute saison! (Juillet/Aout) Pour l’heure, nous ne sommes que quatre « buleh »! Il faut dire que le site est extraordinaire, minuscule ilot flottant dans des eaux d’une limpidité et d’un bleu éblouissant!

Pulau Papan. 
Pulau Papan. 

Le soir, notre hôte, nous parle d’un immense village Bajau… 3000 personnes vivant sur un ensemble de maisons relié par des ponts et des pontons… Le plus grand village Bajau des Togian!!! Le lendemain, nous atteignons Kabalutan, après avoir navigué 1h30 le long de la mangrove.


Kabalutan. 

Bien moins touristique, nous sommes de suite accueillis par des nuées de bambins… La population très accueillante, sourires, hello et quelques échanges avec mes rudiments d’indonésien…(j’arrive a sortir quelques phrases, cette année!!)


« Les Bajau, comme les Moken en Thailande, sont originellement un peuple nomade vivant sur leur bateau…Appelés plus communément « gitans des mers ». Comme beaucoup de tribus nomades, leur mode vie, leurs croyances, leurs savoirs ont été détruit par une politique d’assimilation et de sédentarisation. Ils existe encore quelques Bajau semi-nomades dans l’archipel des Banggai… ou le tourisme est balbutiant et encore bien rudimentaire. (où nous comptons aller faire un tour lors d’un prochain voyage!!!)

Pour notre dernière semaine, nous avons choisi un endroit encore plus isolé…Tenus par un couple franco-indonésien, les 2 uniques bungalows de Lia beach (ICI) ont été construit par un architecte Balinais (voir la Green school à Bali, assez extraordinaire! (ICI).

Notre bungalow !!! 

Nous sommes les seules clientes et passons de belles soirées avec Marion et Epo. Encore des personnes très engagées, que ce soit auprès des populations locales, ou de la sauvegarde de l’environnement…Pour couronner le tout, des repas délicieux, variés et surprenant...(petits pains maison, bruschetta, "pizza", curry de legumes ou de poissons...)un régal, après un mois un peu fade coté culinaire !!!!

Nous découvrons le Reef nº6, à 15 mn en bateau! Ce reef se trouve assez loin de tous les autres resorts, et semble très peu connu !

Reef nº6... 

La veille du départ, la mer est très agitée et le temps assez mauvais! Nous avons des doutes sur la connexion avec le ferry…Le jour du grand départ, nous arrivons au petit village de Dolong pour prendre le ferry… à 8h!!! Nous apprenons qu’il n’est toujours pas parti d’Ampana …On comprend vite que la journée va être extrêmement longue!!!! Sachant qu’il met environ 10h pour atteindre notre village paumé! Et qu’il ne circule que 2 fois/semaine!!! Heureusement, Epo nous trouve un genre d’auberge, où nous pouvons installer nos hamacs…

 Dolong... so long!!!

Le ferry partira à 23h…arrivé à 5h du mat sur la côte, puis un couple nous propose de nous emmener à Gorontalo (4 heures de bagnole!!!) ou nous arrivons enfin, à 9h…pour dévorer un petit dej gargantuesque!!!!Après 2 jours à Gorontalo, nous nous envolerons pour Jakarta…puis pour Bordeaux…

A bientot...

PS: On risque de ne pas pouvoir reprendre le boulot, comme prévu... Sur le site du boulot à Domie, ils parlent d'un arrêt de 14 jours...après un séjour en Asie...