Montagnes 2021

C'est reparti pour de nouvelles aventures, après avoir chargé des légumes frais du jardin dans la soute, fait le plein d'eau et fermé les portes on reprend la route vers l'Est.

Départ vers 14h30, on passe par la Belgique pour revenir en France dans les Ardennes et se poser à côté de Rocroi au bord du lac des Vieilles Forges.

Il y a foule sur la plage et dans le village car les derniers concurrents d'un triathlon en finissent avec la course à pied aussi nous partons pour le tour du lac en commençant par la rive calme.

Quiétude au bord de l'eau avec quelques pêcheurs ayant installé leur campement et les derniers promeneurs qui rentrent avant le coucher de soleil. Pour nous, ce sera juste après afin de profiter des superbes couleurs sur les rives maintenant désertées.

Après la Belgique, le Luxembourg avec un coin qu'on affectionne particulièrement: le Mullerthal.

Déjà venu plusieurs fois mais un circuit inédit entre Consdorf et Mullerthal, avec de profondes vallées boisées, des petits ruisseaux, un circuit en partie sur l'itinéraire du Mullerthall Trail, long de 112 km et surtout de nombreux passages au cœur des rochers de grès du Luxembourg dans des failles où on ne s'imagine pas pénétrer.

Quelques points de vue et aussi une cascade et des petits ponts de pierre, le tout dans une superbe lumière d'automne en sous-bois. 12 km avec près de 300 m de dénivelé en montagnes russes.

On reprendra la route pour se poser ce soir dans le sud-est du Luxembourg, au dessus des vignobles de Remich, dans la vallée de la Moselle.

Ciel clair au réveil mais les orages arrivent et la matinée sera sous le signe de la pluie.

On adapte donc le programme en commençant par visiter un atelier de souffleurs de verre puis ce sera le plan incliné de Saint-Louis-Arzviller. Cet ascenseur à bateaux permet à une péniche ou 2 bateaux de plaisance de franchir les 45 m de dénivelé en une bonne quinzaine de minutes. Pour le principe, il faut se reporter à Archimède mais pour la pratique, le bac en haut est plus lourd que le contrepoids et inversement quand il est en bas, et ce avec ou sans bateau.

On poursuit notre périple par les forêts vosgiennes à commencer par le Rocher de Dabo qui émerge au dessus de la canopée. Après la visite de la chapelle Saint-Léon, où quelques anecdotes se cachent dans la décoration comme ce renard qui est le surnom des habitants on redescendra manger une flammekueche au restaurant.

On repart à travers des petites routes et pistes forestières pour découvrir le terminus du petit train d'Abreschviller qui inverse la machine près de l'ancienne scierie de Grand Soldat.

Après cette pause bucolique nous irons à la recherche d'une petite clairière pour passer la nuit au calme près de Saint-Stail.

Retour du beau temps après dissipation des brumes matinales et nous poursuivons notre traversée du Jura en road-trip.

Un belvédère sur les gorges du Doubs avec la Suisse en face, arrêt dans une fruitière à Comté, passage à Pontarlier avec la Cluse et le Château de Joux, le lac de Saint-Point où nous ferons la pause casse-croûte.

Puis Mouthe et Chaux-Neuve où nous assisterons à une compétition de saut à ski par des jeunes de 10-12 ans puis ce sera la traversée de la forêt de Risoul par une petite route étroite.

On reprendra un autre petite route forestière entre Prémanon et Lajoux pour se poser au milieu des vaches dans une combe sous le col de la Faucille et profiter d'une petite balade dans les alpages.

Réveil ce lundi matin parmi les brumes du plateau des Glières avec les quelques vaches qui sont passées durant la nuit derrière la clôture.

Objectif de la rando de ce matin, les Chalets des Auges par le Pas du Loup et on commence par faire le tour de la plaine des Drans avec un arrêt à la chapelle Notre-Dame des Neiges, malheureusement fermée.

Les alpages sont ici clôturés en dur et impossible de quitter les chemins mais ceux-ci sont agréables et on prend doucement de l'altitude.

On arrive au pied du Pas du Loup et la pente du sentier s'accentue mais nous croisons 2 vététistes à pied dans les rochers.

Ce n'est pas long et s'ensuit un replat dans les alpages, d'où nous pouvons apercevoir le Mont-Blanc à travers les nuages et au dessus de la chaîne des Aravis et que nous ferons en aller-retour jusqu'au hameau qui semble déjà déserté après l'estive.

Quelques poules autour d'un chalet ainsi que les volets ouverts témoignent quand même d'une présence humaine.

Après le Pas du Loup, on quitte le chemin de l'aller pour descendre par la forêt, rejoindre l'alpage et la ferme de la Mouille d'où sortent de bonnes odeurs de cuisine mais il nous faudra encore une heure pour regagner le fourgon.

Après le casse-croûte, on reprend la route direction Thônes, Faverges, l'Abbaye de Tamié ou nous ferons une pause et Alberville.

Puis le Bersend entre Beaufort et Arêches où nous ferons un arrêt sur une terrasse ensoleillée devant une bière avant de monter le Col du Pré, interdit aux camping-car et redescendre vers le lac de Roselend où nous passerons la nuit après être passé sur le barrage éponyme.

Il a plu cette nuit et ce mercredi matin est encore humide. On profite d'une éclaircie pour remonter le long de l'Arc par le sentier jusqu'au village de l'Ecot.

Certainement le plus typique de la Haute Maurienne avec ses maisons en pierre et ses toits de lauzes qui le rendent complétement intégré dans son environnement.

Plusieurs maisons sont en restauration et on peut voir les 5 couches de pierre qui assurent l'étanchéité de la toiture. Il y a aussi une petite église et on apercevra les glaciers entre les nuages. On trouvera un abri le temps d'une averse puis nous prendrons le chemin du retour car il est courant que l'hiver le village soit complétement isolé avec des hauteurs de neige de plus de 6 m.

On redescendra la vallée jusque Lanslebourg où nous ferons quelques ravitaillements alimentaires puis nous prendrons la direction de l'Italie. La montée par le col du Mont-Cenis nous emmènera dans les nuages et nous n'apercevrons que partiellement le lac avant de descendre dans le brouillard côté italien.

Ce n'est que vers Susa que cela va s'éclaircir et nous nous poserons, bien au dessus du torrent, à la sortie du village d'Exilles qu'on aura traversé par une rue étroite. Il restera encore la corvée d'eau à faire à la main car la fontaine n'est pas accessible avec le fourgon.

Cette fois, le beau temps est de retour et on gagne Saint-André des Alpes où on laisse le fourgon sur l'aire de camping-car après avoir fait le plein d'eau et les vidanges.

Chaussures de randonnée aux pieds, on sort de la ville pour trouver la piste qui monte au village de Courchon mais un sentier coupe les lacets et n'est que plus agréable.

On découvre le lac de Castillon en contrebas puis nous passerons par une ancienne ferme et on discutera jardin avec le propriétaire en retraite qui est dans son potager.

La pente s'accentue ensuite et on arrivera enfin en sortie de la forêt avant de découvrir les premières ruines du village dont l'église et nous ferons la pause pique-nique. Il y a aussi 3 maisons habitées et un abri pour les randonneurs de passage avec le lavoir et le four à pain.

On redescendra en suivant plus ou moins la piste d'accès au village puis à travers de jolies prairies avant de retrouver la forêt par une raide piste de débardage et une chemin balisé qui nous emmènera au point de départ.

Une bien belle randonnée mais la journée n'est pas finie et nous reprenons la route pour remonter la vallée du Verdon puis bifurquer par une petite route vers La Colle Saint-Michel où nous croiserons deux semi-remorques de moutons en transhumance.

Nous ferons étape à l'ancienne gare de Méailles pour trouver un peu de terrain plat mais aussi de belles surprises avec une exposition de photos dans la salle d'attente et pour le reste, il faudra attendre demain.

Retour à la Gare d'Annot pour laisser le fourgon mais pas trop tôt afin de profiter du soleil et pas pour reprendre le train. D'ailleurs, il y en a un qui débarque quelques randonneurs que nous laissons partir sur le chemin des Grès lorsque nous nous apprêtons.

Le sentier démarre dans un pont sous les voies ferrées et longe l'arrière de la gare jusqu'à la forêt puis nous sommes vite dans l'ambiance.

Un premier diverticule nous amène vers un amas de blocs qui forment une grotte puis nous passerons par les Jardins du Roi, une impressionnante falaise fendue dans laquelle nous nous engageons au détour d'un virage avec une superbe lumière et point d'orgue, un immense rocher coincé en équilibre au dessus de nos têtes.

Retour sur le sentier principal avec cette fois la Chambre du Roi, autre amas de rochers et de falaises dans lesquels on se faufile parfois avec difficulté tant le passage est étroit.

Fin du sentier bleu et début du sentier rouge, non pas que la difficulté augmente mais plutôt que le sentier passe sur une vire au dessus du vide et que cela peut impressionner certains; pour ceux que cela laisse indifférents, il y a possibilité de faire mieux en escalade.

On profitera de ce petit replat pour le pique nique et nous reprendrons le chemin pour faire un autre détour vers un belvédère impressionnant avant de trouver une autre grotte aménagée.

On amorce ensuite la descente mais le clou du spectacle est passé et il nous restera un point de vue sur Annot ainsi que la Chapelle Vers la Ville avant de rentrer.

On fera une visite des ruelles du vieux Annot avant de boire un coup bien mérité sur une terrasse ensoleillée puis remonter avec le fourgon sur notre colline où nous étions la nuit passée.

Superbe journée de découvertes que ces grès d'Annot.

On se réveille avant le lever de soleil et le coucher de lune qui sont synchro puis nous traversons Castellane dont la chapelle Notre-Dame du Roc émerge des brumes matinales.

Nous grimpons une petite route à voie unique dans des gorges époustouflantes et on comprend que cela soit interdit aux camping-cars car les virages sont serrés et la route étroite.

On se gare près de la chapelle St-Thyrse, en travaux avec son clocher emballé et nous partons pour une randonnée d'une quinzaine de kilomètres.

On descend en forêt puis on remonte en face, toujours dans les bois avec une ouverture qui nous laisse apercevoir les Cadières de Brandis où nous étions hier.

On poursuit ensuite à plat jusque Eoulx petit village désert ou subsiste une énorme bâtisse appelée château et une petite église contre laquelle on s'appuiera pour le pique-nique.

On descend par une petite route puis on remonte une piste pour retrouver notre fourgon et nous resterons sur place pour la nuit avec un autre fourgon qui arrivera plus tard.

Réveil au bord du lac de Castillon qui émerge des ses brumes matinale et nous retraversons Saint-André les Alpes pour laisser le fourgon au Col des Robines. La randonnée démarre de l'autre côté de la route et on s'élève en forêt sur un sentier qui fait de nombreux lacets mais la pente est douce.

Un petit crochet en dehors de l'itinéraire pour découvrir le Trou de Chalvet mais le linteau de l'entrée de la grotte ainsi qu'un affichage incitent à ne pas allez plus loin. Retour sur le parcours mais cette fois la pente s'accentue et le chemin devient caillouteux jusqu'à la sortie de la forêt.

Il nous restera encore une traversée d'alpage ou plutôt une aire d'envol de parapente déserte à traverser pour arriver à la table d'orientation car la vue s'est brutalement ouverte du Mercantour au Ventoux.

Il y a plusieurs dizaines de parapentes en vol mais ils partent tous de l'autre aire d'envol située de l'autre côté du sommet que nous atteignons en une dizaine de minute. Cette fois le panorama est à 360° et nous pique-niquerons alors que le ciel est aussi encombré que l'autoroute un jour de départ de vacances.

Nous nous dirigeons ensuite vers la deuxième aire d'envol pour trouver le sentier de descente et amorçons celle-ci mais à découvert par un sentier dans les cailloux blancs avec des parapentes qui viennent chercher des ascendances au dessus de nos têtes.

On retraverse une partie boisée puis retrouvons des prairies où quelques "volants" sont posés, faute d'avoir pu aller jusque Saint-André et nous en retrouverons un qui fait du "stop" près du fourgon pour rentrer en ville.

On redescend puis nous longeons le lac de Castillon pour regrimper sur les hauteurs au dessus du lac et nous poser près du hameau de Blaron, après avoir été bloqué au hameau juste avant par le déchargement d'un sanglier fraîchement abattu.

On l'avait repérée cette petite tache beige dans la falaise lors de notre précédent passage et c'est pourquoi, nous sommes revenus ici.

Après un nuit au calme on déjeune et on démarre notre randonnée vers cette chapelle dont on sait maintenant qu'elle est troglodyte et dédiée à Saint Trophime.

On trouve un panneau de randonnée "Petit Robion" sur laquelle quelqu'un a ajouté "Chapelle" au feutre puis un autre avec l'inscription "Bon courage pour trouver le chemin" mais il y régulièrement des marques jaunes de PR et on se fie à ça même si cela ne correspond pas forcément aux sentiers présents sur la carte.

Il faut aussi interpréter les rectangles jaunes mis d'un côté ou de l'autre du chemin alors qu'une marque directionnelle aurait été sans équivoque. On finit quand même par voir apparaître la chapelle au dessus de nos têtes quand on émerge du couvert forestier et le sentier nous amène,en petits lacets, au pied de l'escalier final, équipé d'un câble.

Le point de vue est magnifique, juste dommage que la perturbation orageuse voile le ciel et dégrade un peu la lumière mais la chapelle est juste incroyablement belle dans sa simplicité et des petits détails qui magnifient sa rusticité, accrochée au rocher.

On fait une petite pause puis après avoir refermé la porte on revient en partie par le même chemin avec un crochet par le hameau de Robion.

Casse-croûte au fourgon puis on prend la route de Gréoux les Bains, où on va se poser pour 3 semaines de cure, par la rive gauche des Gorges du Verdon de Trigance à Aiguines.

Après avoir découvert une cathédrale dans ce village, on prend le GR406 comme l'a fait Napoléon en son temps au retour d'exil puis on le quitte pour prendre de la hauteur au dessus de Barrême.

Aprés la piste, le sentier sinueux dans la forêt nous amène à la Clue de Melle, une coupe dans la montagne effectuée par le torrent entre la falaise de rocher d'un côté et la montagne striée des couches géologiques de l'autre.

La poussée des Alpes a basculé les couches à la verticale dans cet étroit défilé où le torrent coule en contrebas et où nous cheminons sur un sentier à flanc de falaises.

On traversera ensuite plusieurs fois le torrent pour rejoindre l'église de Melle, seul édifice encore debout dans ce village abandonné où nous pique-niquerons avant de passer voir les impressionnantes roubines, mélanges de sable et d'argile, un peu à l'image de nos terrils du bassin minier.

Retour à travers la Clue puis nous emprunterons une piste plus directe pour retourner à Sénez et goûter une dernière pâtisserie avant de reprendre la route.

Pas bien loin mais nous grimperons une douzaine de kilomètres sur la D17 vers Majastres, voie unique au dessus des gorges de Trévans pour desservir la commune qui compte 4 habitants. On trouvera un petit coin plat au parking de Chabrejas et nous verrons arriver le troupeau de brebis, le berger et son chien qui occupe également les lieux. Un loup a attaqué une de ses brebis la semaine passée mais l'année passée, c'est la foudre qui en a décimée 120 et à part cela les agnelages commencent déjà en avance sur le mois de février; pas facile la vie de berger...

On a repris la route vers le Nord, en trois jours avec un arrêt entre Jura et Bresse sur le plateau de Vergongeat au dessus de Coligny où on pourrait même rester plusieurs jours car pas mal de randonnées dans le secteur.

Puis un autre arrêt à Pignicourt, au nord de Reims, au bord du canal latéral à L'Aisne.