Un roadtrip mère-fille à travers les paysages désertiques de Namibie, à la rencontre des animaux sauvages !
Novembre 2018
2 semaines
Partager ce carnet de voyage
18
nov

Me voilà arrivée à Windhoek, capitale de la Namibie, au sud du continent africain, entre l'Angola, l'Afrique du Sud et l'Atlantique. Vous qui suivez mes aventures savez que c'est ma première fois en Afrique Australe. Les premières fois laissent toujours des souvenirs marquants. Après 19 heures de voyage, nous aterissons donc sur le tarmac du 2ème pays le moins densement peuplé du monde, au milieu de la savane, sous une chaleur sèche de 29 degrés, il est 10h30...

Après les formalités aeroportuaires habituelles, nous récupérons notre 4x4 rutilant, de location, pour pouvoir nous aventurer dans les contrées les plus lointaines de ce pays à la nature sauvage.Pour rejoindre la capitale, il suffit de suivre l'unique route qui part de l'aéroport, mais en pensant à conduire à gauche...A peine 10km dans un paysage digne du Roi Lion, et etonnament propre de tout déchet, nous croisons una bande de babouins peu farouches sur notre route. Bienvenue en Afrique !

Après notre installation dans la charmante guesthouse, nous partons à la découverte de cette ville moderne et sans charme, totalement inanimée le samedi après-midi. Loin des clichés africains, nous sommes dans une ville très (trop?) occidentale, propre et à l'identité allemande forte avec son église et ses autres bâtiments coloniaux.Petit rappel historique : la Namibie a été colonisée par l'Allemagne puis occupée par l'Afrique du Sud. Son indépendance ne date que de 1990. Un pays récent donc... Tellement que sa constitution inclut des principes écologiques et que son assemblée est constituée de 40% de femmes !

Première impression des Namibiens : un accueil toujours très chaleureux, on se serre la main et on se présente. Les femmes sont particulièrement souriantes.Attention quand même nous prévient-on : toujours s'enfermer dans sa voiture et ne rien laisser en évidence... Principe de précaution ! Autre particularité du pays : si la langue officielle est l'anglais, seul 1% de la population le parle comme langue maternelle. L'afrikaneer est la langue la plus répandue, mais de nombreux dialectes sont parlés selon les ethnies : owambo, herero, himba, nama, san...On termine la journée par une dégustation de viandes locales : carpaccio d'oryx, kudu mariné, kebab de springbok et steak de zèbre ! Oui, c'est triste, mais c'est délicieux !

27
déc

On peut dire que cette journée fut largement à la hauteur de nos attentes.Nous quittons la capitale à bord de notre bolide, en direction du sud, sur une route droite et asphaltée qui traverse la savane vallonnée. Nous ne croisons que quelques baboins.Nous passons la ville des Basters de Rehobot et le tropique du Capricorne.

De la savane à perte de vue...A 100km au sud de Rehobot, en arrovant à Kalkrand, nous bifurquons pour emprunter une routr secondaire, gravillonnée. Nous entrons alors dans la désert rouge et végétal du Kalahari qui a un sérieux air du bush australien.Dans les arbres, nous notons les nids enormes des tisserands.Nous poursuivons sur cette route du bout du monde pour rejoindre la réserve de Bagatelle. A l'entrée, nous sommes accueillies par des springboks !Nous nous installons dans notre beau lodge avant de partir pour notre 1er safari*.A bord d'un gros 4x4 ouvert, nous parcourons une partie des 3000ha de la réserve pour tenter d'apercevoir ses habitants. Nous rencontrons de nombreuses espèces d'antilopes : springboks, kudus, oryx... A travers ce paysage lunaire, nous avançons hors piste. Puis, soudain, les girafes ! Nous arrivons à les approcher, elles ne s'enfuient pas. Elles sont 8. Magique !Et peu après, une chance inouïe : nous voyons les 2 seuls rhinocéros de la réserve !

Et nous allons très très près !!!Nous nous dirigeons ensuite vers le refuge des guépards orphelins secourus. Et là, une expérience unique !Après une brève explication par le soigneur, nous pouvons nous approcher et même les caresser pendant qu'ils dînent ! Sensations fortes garanties !

Nous terminons sur une dune, avec un gin tonic face au coucher du soleil...

*safari signifie "voyage" en swahili... Donc pas vraiment le premier...

19
nov

Nous quittons le Kalahari en direction du sud, toujours sur cette unique route rextiligne. Nous croisons un phacochère sur la route. Pumba devait chercher Timon...Après Mariental, le paysage change totalement. Nous passons du désert rouge et vert, valloné, à une plaine aride et rocailleuse, presque sans végétation. Il y a peu de vie par ici.

Après un arrêt dans la forêt de Kokerboom, des aloes à carquois, nous faisons une pause dans la charmante bourgade de Keetmanshoop pour déjeuner, avant de continuer toujours plus au sud pour arriver au Fish Canyon River, dont je vous parlerai demain...

20
nov

Le vent a soufflé toutenla nuit et il fait très frais au lever. Nous en profitons pojr nous rendre, via une piste de graviers et de bosses, au fameux canyon... Le 2ème plus grand du monde, après le Grand Canyon américain : 27km de large pour 160km de long ! Un paysage saisissant, et un silence profond face à cette merveille géologique !

Puis, direction les sources chaudes de Ai-Ais, à l'autre extrémité du canyon, tout près de l'Afrique du Sud. Les sources sont gérées par un resort, presque vide en cette basse saison. Nous en profitons pour nous autoriser une vraie journée de vacances reposante : baignade dans la piscine d'eau sulfureuse au milieu des montagnes et massage ultra-relaxant au spa (bah oui, je teste vraiment partout !).

Au registre des animaux, que des oryx et des springboks aujourd'hui... Mais nous sommes dans une région très sèche où il y a peu d'animaux...

21
nov

Nous partons tôt ce matin, en direction de l'ouest, vers l'océan, sur une très bellebroute goudronnée qui nous permet d'avancer à vive allure, entre les autruches et les springboks. Les paysages changent souvent du tout au tout : sablonneux, rocailleux, végétal, rouge, jaune, marron, gris...Après presque 400km, nous arrivons a Kolmanskop, le seul lieu visitable de la "zone interdite", une bande de 100km de large s'etandant entre Luderitz et l'Afrique du Sud. Il s'agit d'une zone d'exploitation minière, principalement de diamants, que se partage l'état namibien et la De Beers (société sud-africaine d'exploitation diamantaire). En effet, la Namibie est l'un des plus gros producteurs mondiaux de cette pierre précieuse, depuis sa découverte dans la région en 1908. Le pays a également des mines sous-marines.Donc, Kolmanskop se visite en tant que ville fantôme, désertée il y a presque 60 ans, alors que la mine s'epuisait après son apogée dans les années 20. Aujourd'hui, c'est un bel exemple de village minier allemand où le sable reprend ses droits et envahit les demeures (et apparemment, les serpents aussi). En milieu de journée, le vent se lève, rabattant encore plus de sable sur le village.

Puis, nous arrivons à Luderitz, charmante bourgade sur l'océan, deuxième port du pays. C'est un véritable petit bijou d'architecture allemande, style Art Nouveau, très coloré. Mais, comme Windhoek, la ville n'est pas très animée...

Une fois installées, nous découvrons la péninsule en allant jusqu'à Diaz Point, après avoir traversé un paysage lunaire en bord de mer, avec ses flamands roses. Au bout, un vieux phare se dresse et une colonie de phoques prend place sur un îlot. Le vent souffle maintenant par raffales impressionnantes, faisant bouger notre 4x4 à l'arrêt. Pas très loin, nous apercevons les manchots de Halifax Island.De retour à Luderitz, nous goûtons les spécialités de la mer : poissons et petites "langoustes".

22
nov

Nous quittons la côte au petit matin pour reprendre la route vers le nord cette fois. Nous remontons ce que nous avons descendu, par une autre route. Sur le chemin, c'est un bébé renard des sables et des chevaux sauvages que nous croisons avant d'emprunter une route gravillonée, sablonneuse, sinueuse... Et donc dangereuse !Nous passons des montagnes, celles du Namib, et nous retrouvons la savane que nous avions laissé quelques jours auparavant. Après 300km de route inconfortable, nous rencontrons des oryx et... Des zèbres !!! Je suis aux anges ! Je les attendais et ils sont là, en pleine nature, sans même faire de safari !Peu après, nous arrivons à notre lodge au milieu du désert, à Sesriem.A peine posées, nous partons en excursion. Il fait très chaud et il aurait mieux fallu le faire le lendemain matin, mais nous avons autre chose de prévu pour demain... Donc nous y allons en pleine après-midi... Direction, le désert de Namib, le plus vieux du monde ! Quand nous pénétrons dans le parc, une chaîne de dunes rouges apparait devant nous. Cela ressemble au Kalahari : et pour cause, le sable provient de ce même désert, apporté par la rivière Orange qui se jette dans l'Atlantique puis ramené sur la côte par le courant de Bengala. Le vent souffle ensuite le sable jusqu'au désert !Les dunes sont majestueuses (plus de 300m pour certaines), somptuseuses, délicatement dessinées... Bref, un spectacle merveilleux ! D'autant que commes les autres touristes font l'excursion le matin, nous sommes seules... Le son du silence est saisissant. Au bout de la piste, nous descendons pour marcher jusqu'à Deadvlei, la vallée de la mort. Il faut crapahuter dans les dunes ondulées par le vent pour atteindre cette zone blanche, encerclée par les dunes, où des acacias morts depuis plusieurs siècles résistent. En effet, avant le désert, l'Atlantique arrivait jusque là... puis le sable a tout asséché, repoussant l'océan à 50km de là.

De l'autre côté, Sossuvlei est une zone plus verte car la rivière descendant des montagnes arrivent encore jusque là les jours de pluie.Nous descendons jusqu'aux entrailles du canyon de Sesriem, vieux de 5 millions d'années, pour apercevoir les traces des dernières pluie.Et nous tetminons la journée avec le soleil se couchant sur les dunes.La journée a été longue et bien remplie. Nous allons nous coucher car demain, encore plus de magie nous attend...

23
nov

Journée courte mais intense et bien remplie. Comme je vous l'avais dit, nous avions prévu un moment de magie aujourd'hui : nous nous levons avant le soleil pour un vol en montgolfière au-dessus du désert... Un luxe, certes ! Ici, il n'y a que 3 ballons qui décollent chaque matin pour admirer le soleil se levant et illuminant les dunes rouges. Un moment de féerie !! Après 1 heure de vol et un aterrissage mouvementé, nous profitons d'un petit-déjeuner royal au milieu du désert. C'est ici qu'un des pilotes nous parlent du projet communautaire lancé par Namib Sky (l'agence de vols en montgolfière) : un couple de congolais (d'origine belge) s'est installé dans cette région de la Namibie, il y a plus de 25 ans, après avoir fuit les guerres civiles africaines. Poursuivant un rêve, ils décident de lancer le tourisme dans ce désert, propice aux vols en montgolfière. A cette époque, il n'y a rien ici : ni lodge, ni touristes, ni habitants. Alors qu'ils créent les premiers lodges et qu'ils forment le personnel, ils sont confrontés à la réalité du désert. Personne ne veut rester vivre ici car il n'y a aucune infrastructure pour vivre, et les familles du staff qu'ils forment sont loin. C'est alors qu'ils vont créer une communauté avec un centre de santé et une école, appelée Little Bugs, permettant ainsi au personnel de s'installer avec leurs familles.Venant avec plus de 10 kilos de matériel scolaire collecté avant mon départ, cette information ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd...

Nous rentrons à l'hôtel et préparons notre départ. Alors que nous allions partir, le porteur de bagages nous fait remarquer un pneu crevé... Que nous avions certainement déjà 1 ou 2 jours ! Et oui, moi et ma malédiction du pneu crevé, cela était inévitable vu les pistes que nous empruntons... Mais le problème est vite réglé : il nous le change en 3 coups de cric ! Et il se trouve qu'il y a un garage justement à 20km d'ici pour remplacer le pneu crevé par un neuf. Quelle chance !

Mais avant, l'école Little Bugs se trouvant sur notre route, nous allons y passer. Nous arrivons justement au moment de la récréation. Ça crie, ça court, ça respire la joie de vivre ! Nous rencontrons la directrice qui nous fait visiter et nous explique le fonctionnement de l'école.Little Bugs est gratuite et permet de scolariser 26 enfants de 4 à 8 ans, répartis en 3 classes. Elle est entièrement financée par les bénéfices du tourisme et les dons. Les enfants bénéficient de 3 repas pas jour, 2 uniformes et tout le matériel nécessaire. L'année dernière, les dons ont permis d'acheter un bus scolaire permettant de récupérer les enfants chez eux dans un rayon de 25km.L'école abrite aussi une salle ouverte aux femmes de la région avec du matériel de couture et des chutes de tissu de ballons pour créer des produits que la directrice de l'école achète et revend aux touristes. Les bénéfices vont à l'école. Quel bel exemple d'économie circulaire et de tourisme durable !!!L'occasion est si belle que nous y distribuons environ 1/3 de notre matériel. Les enfants sont curieux et viennet vers nous facilement. On joue, on rit, on danse... Jusqu'à ce que la cloche annonce la fin de la récré.Nous reprenons la route vers notre garage, où, après un appel à notre agence de location, nous récupérons une roue de secours neuve.

Nous poursuivons quelques km au nord pour nous installer dans un lodge somptueux au mileu de nulle part... Un moment de repos avant les prochains jours plus mouvementés !


PS : pour les intéressés, je vous invite à aller sur la page Internet de Little Bugs. Merci encore à tous les donateurs !www.little-bugs.org

24
nov

Nous quittons notre petit coin de paradis, en direction du nord, sur la même piste cahoteuse, difficile à conduire. Les nombreux trous et virages demandent une attention de tous les instants. Après avoir passé la station isolée de Solitaire et son cimetière de voitures, nous rencontrons les petits écureuils terrestres trop mignons ! La route se poursuit dans les montagnes, nous passons le col de Gaub puis celui du Kuiseb. Les paysages sont toujours aussi lunaires. Puis, la savane réapparaît et les zèbres également.

A l'approche de l'Atlantique, les dunes de sable surgissent au loin. En face, des lacs salés où se prélassent une colonie de flamands roses.Nous arrivons enfin à Walvis Bay, la deuxième ville du pays, et un important port. C'est une ville plutôt banale, qui semble inanimée. Il est vrai que les villes namibiennes sont assez décevantes. Étalées et quadrillées, la vie semble se concentrer dans les centres commerciaux. Mais il n'y a aucune vie dans les rues, aucun petit commerce...Sur le port de Walvis Bay, nous rencontrons les pélicans avant de continuer notre route.Nous longeons la côte pendant 30 minutes : d'un côté l'océan, de l'autre, les dunes. Nous arrivons jusqu'à Swakopmund.Il s'agit certainement de la ville la plus agréable du pays : son architecture coloniale colorée, son front de mer, sa plage, ses pintades dans les rues, ses petites boutiques touristiques... Il est bien agréable de flâner par ici.Et le mieux reste à venir... Alors que noud déjeunons en terrasse au bord de la mer, ce sont des dauphins qui viennent nous saluer !! Et de très près !!! Je savais qu'il y en avait dans le coin, mais les guides touristiques disent qu'il n'est pas courant de les voir. Décidément, nous avons une sacrée chance !!

25
nov

Si Walvis Bay a moins de charme que Swakopmund, il s'agit tout de même d'une excellente base pour découvrir les richesses de la région. Les deux villes étant proches, nous logeons donc à Swakop mais retournons à Walvis pour de nouvelles aventures.A 8h, nous avons rendez-vous avec Jeanne, une Sud-africaine installée ici depuis plus de 20 ans pour une expérience formidable : faire du kayak avec les phoques ! Pour cela, il faut d'abord se rendre à Pelican Point, en passant par les marais salants remplis de flamands roses et autres oiseaux étonnants. Lorsque nous arrivons sur la langue de sable entre l'océan et la lagune salée, apparaissent une immense colonie de milliers de phoques. C'est ici qu'ils viennent se reproduire et donner naissance aux petits vers la mi-novembre. La zone est très bruyante, entre les mâles et leurs rugissements et les nouveaux-nés et leurs bêlements, c'est assez surprenant. Nous mettons les kayaks à la mer et commençons à pagayer vers eux. Instant magique : ils s'approchent de nous, jouent avec nos pagaies, sautent, se cachent... Et comme il y a plein de petits, c'est vraiment trop mignon !! Mais ce sont les petits de l'année d'avant, car les nouveaux-nés ne sauront nager que dans 7 mois ! En attendant, ils têtent leur maman sur la côte. Nous passons donc plus d'une heure en leur compagnie, en les observant. Les moins pudiques se reproduisent devant nous...Nous croisons plusieurs chacals dans le coin, car c'est un endroit facile pour se restaurer pour eux...

De retour à Walvis, nous échangeons le kayak pour un énorme 4x4. C'est fois, nous partons au nord du parc de Nauklift, à Sandwich Harbour, où les dunes de sable plongent dans l'océan. Un spectacle sensationnel ! Et notre chauffeur nous donne des sensations fortes en conduisant comme un fou sur les immenses dunes de sable. Nous y perdons l'orientation et l'horizon.Nous roulons des kilomètres sur la plage.C'est dans ce paysage fabuleux, avec du sable et l'océan à perte de vue que nous déjeunons.Voilà encore une journée merveilleuse en Namibie !

26
nov

Nous quittons la côte par une longue route bordée de sable blanc, dans la brume. Lorsque nous entrons dans les terres, c'est le massif du Brandberg et le plus haut sommet du pays qui surgissent. Nous retrouvons la savane et les terres sauvages.La route est longue et monotone aujourd'hui, surtout avec la chaleur.Nous faisons étape à Khorixas, la capitale de la region et nous remarquons immédiatement la différence avec le sud du pays : des cases, des costumes traditionnels, des pieds nus... Bienvenue dans la vraie Afrique !La route est ponctuée de bétail et de petits villages de cases. Cela nous change des routes totalement inhabitées.Nous faisons aussi un arrêt à la forêt pétrifiée, où les troncs d'arbre ont été fossilisés il y a plusieurs millions d'années.Nous arrivons enfin à Palmwag et son unique lodge qui nous fait profiter d'une piscine face à la savane.

27
nov

Ce matin, direction Sesfontein, à 100km au nord, pour retrouver Anna, notre guide himba. Sur la route, ce sont des zèbres, des girafes, des babouins et des antilopes quo nous guident.A notre arrivée à Sesfontein, nous rencontrons Anna, notre guide himba. En effet, ici nous sommes dans le Kaokoveld, la terre des himbas, cette ethnie issue des hereros et au mode de vie bien particulier. C'est à leur rencontre que nous allons.Avant cela, nous passons à l'école de Sesfontein pour distribuer le matériel scolaire collecté avant le voyage. Les grandes vacances ayant commencé, l'école est fermée mais le principal est là pour nous accueillir. Le matériel sera remis aux élèves à la rentrée en janvier.Puis, nous allons vers Okamboora. Ne cherchez pas sur Google Maps, vous ne le trouverez pas. Et oui, si bien des villages himbas sont devenus des attractions touristiques voire des zoos humains, Okamboora est un authentique village himba qui n'a encore jamais reçu de touristes...et comme les himbas sont un peuple de semi-nomades qui se déplacent selon les pluies pour nourrir leur troupeau de chèvres, le village bouge également aussi entre plusieurs campements.Nous roulons environ 8km sur une "piste" qui n'en est pas une, de grosses pierres. Nous mettons notre 4x4 à rude épreuve.Après 30 minutes, nous arrivons au campement secondaire d'Okamboora où nous rencontrons une première famille.Le village est constituée des 3 familles, soit 3 hommes, partis à Opuwo pendant plusieurs jours pour essayer de trouver à manger. Chaque homme a 2, 3 voire 4 femmes... Et donc une multitude d'enfants. En ce moment, il y a donc 9 femmes et au moins 25 enfants (nous n'avons jamais réussi à les compter).Le premier contact est distant. Ces femmes nous regardent avec autant de curiosité et d'intrigue que nous. Il faut dire que leur style en impose : seins nus, pagne, bijoux par dizaines et surtout cette coiffure si étrange de mèches recouvertes de terre rouge...

Parmi les enfants, seuls quelques uns vont à l'école, les autres doivent rester pour s'occuper du bétail.Alors que le village s'apprête à "déménager" au campement principal, nous leur proposons notre aide. Comme nous sommes en voiture et eux à pied (nus ou presque), nous prenons 7 enfants en bas âge et un gros bidon à remplir au point d'eau.L'autre campement moins rudimentaire... 3 cases en dur ! Nous nous installons dans l'une d'entre elles, avec 4 femmes et plusieurs enfants qui vont et qui viennent.Icic, les conditions de vie sont terribles. Il n'y a rien, rien à faire, ni à boire, ni à manger. Alors les femmes font passer le temps : dans leur case, elles discutent et fabriquent leurs bijoux en matériau recyclé. Et pendant ce temps, les enfants jouent et surveillent les chèvres. Les himbas ne déjeunent pas par manque de nourriture. Je me sens mal pour les enfants en ouvrant mon pique-nique... Nous partageons donc nos sandwichs et chips... Bien que les himbas ne sont pas maigres, ils ont faim...Nous passons l'après-midi avec ces femmes qui nous posent beaucoup de questions sur notre mode de vie : mariage, amour, contraception, canons de beauté, maternité... Nous rigolons beaucoup.Elles nous montrent aussi leurs rituels de beauté, donc l'enveloppement à "l'ochizé", ce produit qui colore leur peau en rouge et les protège du soleil.

Avant le coucher du soleil, nous devons distribuer les "cadeaux" que nous leur avons apporté. De la nourriture achetée avec notre guide : pour chaque famille, 5 kg de farine de maïs, 2kg de sucre et de l'huile. Et des petites attentions de France : échantillons de parfum et de crème et boîtes de sardines. Nous leur remettons et la première réaction me choque profondément et me déçoit : elles trouvent que ce n'est pas assez, car ils sont nombreux, et demandent une compensation en argent. Je refuse catégoriquement. Déjà, un merci n'aurait pas été de trop. Et puis, nous ne pouvons pas nourrir le pays entier à nous seules ! Je n'aime pas cette vision de machine à fric. J'explique à Anna, qui fait l'interprète, que nous avons apporté beaucoup de choses de France, que cela a été beaucoup d'énergie et de temps, et que nous ne sommes pas une banque. Si je le pouvais, bien sûr que j'aiderais et donnerais plus... Mais nos moyens sont limités. Et j'aurais aimé un minimum de reconnaissance, car ce n'est peut être pas beaucoup, mais c'est mieux que rien !Bref, l'incident étant clos, nous reprenons les conversations.Au coucher du soleil, les femmes font le feu pour préparer le dîner, avec ce que nous avons apporté. Au menu donc : porridge sucré, à manger avec les mains. Pas mal ! Au moins, ça nourrit.La nuit est tombée et le ciel scintille de milliers d'étoiles.Nous allons nous coucher sur une peau de vache, à même le sol, dans une des cases. Le confort n'est pas de mise... Mais les familles dorment même dehors !Nous tentons de dormir entre belements aigus de chèvres et pensées de scorpions et autres bestioles...

28
nov

Le réveil se fait par un belement strident de chèvre. La nuit a été courte et peu confortable. Les courbatures se font sentir dans le dos... Et moi je sens la chèvre et suis marron de poussière. Je ne me suis rarement sentie aussi sale, même après un trek au Népal ou une semaine sans douche chez les nomades Mongols. Je rêve d'une douche... Mais il faudra attendre. Nous quittons le village himba et laissons Anna chez elle puis reprenons la route.Encore des zèbres, des girafes, des babouins...Après une étape dans la charmante ville d'Outjo, nous retrouvons la route "normale", asphaltée, quel plaisir !Enfin, nous atteignons les abords du parc d'Etosha, l'une des plus grandes réserves animalières d'Afrique, comparable au parc Kruger en Afrique du Sud. Nous verrons si nous aurons de la chance demain.Car pour le moment, c'est farniente au bord de la piscine et bonne douche. Et lavage de vêtements... L'eau est marron !

29
nov
29
nov

Nous nous levons avant le soleil pour aller à la rencontre des animaux de la réserve d'Etosha, la plus grande réserve d'animaux du pays. Nous pourrions y aller par nous-mêmes, mais nous préférons faire un safari avec un guide qui connaît le parc. En effet, s'il est assez facile de rouler dans la réserve, faut-il encore savoir où chercher dans ces 22000km2. Et surtout, cela nous permet de nous reposer aussi.A peine rentrées dans la réserve, nous apercevons zèbres, koudous, oryx, sprinboks, gnous... Comme ce que nous avons vu tout au long des routes les jours précédents, mais par centaines ! Et ils cohabitent tous ensemble.Rapidement, nous tombons face à l'un des Big Five (éléphant, lion, léopard, buffle, rhinocéros noir), le fameux rhinocéros noir, en voie d'extinction ! Nous en avions vu des blancs au Kalahari la semaine dernière et la chance semble encore nous sourire avec ces 2 gros spécimens ! Nous poursuivons notre ballade dans ce décor digne du Roi Lion, avec des girafes, des hyènes, des écureuils, des chacals, des mangoustes (Timon !), et des milliers d'oiseaux dans cette étendue de mopanes, cet arbre aux feuilles en forme de papillon.Mon coeur se met à battre plus fort lorsque j'aperçois au loin notre premier éléphant : quelle émotion ! Certes, il est loin et bien caché mais il est là !

Nous allons de point d'eau en point d'eau pour chercher les gros animaux.Et là, ce sont 3 jeunes frères lions que nous rencontrons.. Puis un adulte qui passe à 3 mètres de la voiture !!!Nous assistons également à la transhumance de milliers de zèbres.Enfin, au dernier point d'eau, c'est un petit troupeau d'éléphants qui nous attend... Avant qu'une horde de 12 éléphants (mamans et bébés) débarque pour s'abreuver !!!Décidément, la Namibie est sacrément généreuse avec nous en nous offrant ce merveilleux spectacle de la nature.

30
nov

Encore un réveil bien matinal pour profiter d'Etosha, mais par nous-même cette fois.Comme il a plu pendant la nuit, les animaux se sont eloignés des points d'eau et nous 'e sommes pas aussi chanceuses que la veille.Malgré tout, nous arrivons à rencontrer, hormis les habituels zèbres, girafes et antilopes, une hyène, 3 petits chacals et... 3 guépards, l'un des animaux les plus rares à trouver dans ce parc !

Après une longue route cahoteuse à travers la réserve et son salar, nous reprenons la route asphaltée vers le sud.La route est longue et semble interminable aujourd'hui, malgré le paysage changeant.Enfin, nous arrivons dans l'après-midi dans la réserve d'Okonjima, tenue par l'Africat Foundation, qui s'occupe de la protection et de la réhabilitation des felins, tels que les guépards et les léopards.A peine arrivées, nous partons pour un safari, ou plus exactement un pistage de léopards, sauvages (pas réhabilités), à l'aide d'une antenne radio. Seuls 7 léopards sont marqués, sur une superficie de 20000 hectares... Autant chercher une aiguille tachetée dans une botte de savane !Mais le pisteur est bon et nous tombons sur un gros mâle que nous suivons pendant plus de 15 min. Et voilà donc le 4ème Big Five. N'ayant pas de buffle en Namibie, on ne peut pas faire plus... Et des buffles, j'en ai vu plus d'un en Asie !Et comme la chance nous sourit, nous réussissons à trouver aussi une femelle sur sa branche d'arbre.Nous croisons aussi plusieurs phacochères et des caleos, l'oiseau Zazu dans le Roi Lion. Et un renard à oreilles de chauve-souris.Nous terminons face au soleil couchant dans la savane...Encore une sacrée journée !

1
déc

Deuxième journée sans voiture, voilà qui fait du bien.Mais un troisième réveil à 5h pour un nouveau et dernier safari. Cette fois, nous allons chercher les guépards. Il y a en 5, tous réhabilités eux, dans cette réserve. Orphelins, ils ont été sauvé par l'Africat Foundation qui, contrairement au chuchoteur rencontré dans le Kalahari il y a 2 semaines, les rehabilite pour qu'ils puissent vivre à l'état sauvage.Ils sont plus faciles à trouver que les léopards et nous les approchons à pied, car ils ont été élevés par des humains, donc ne devrait pas nous attaquer. Il faut quand même garder une distance de sécurité, car ils n'ont pas été domestiqués puisque le but c'est qu'ils puissent survivre seuls.D'ailleurs, après un petit-déjeuner avec vue panoramique sur la plaine et les phacochères qui jouent dans la terre, nous visitons l'Africat Fondation : les 5 guépards en cours de réhabilitation, les 2 guépards "ambassadeurs" trop vieux et trop faibles pour être remis dans la nature, la clinique vétérinaire ainsi que le centre d'informations qui relate l'histoire folle de cette famille de fermiers reconvertis en sauveurs de félins. Pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur le travail de réhabilitation, de recherche et d'éducation mené par l'Africat Foundation, je vous invite à visiter leur site internet.Après une matinée bien chargée, nous profitons enfin de la piscine pour nous détendre... Car demain, le voyage prendra fin... En fin d'après-midi, l'orage éclate fortement : la saison des pluies commence enfin, au grand soulagement des Namibiens et des animaux.

2
déc

Après un dernier réveil face à la savane et ses animaux, il est temps de boucler notre boucle namibienne.Nous reprenons la route vers l'aéroport de Windhoek, le coeur lourd, mais la tête pleine de souvenirs. Quelques girafes, zèbres et babouins nous saluent sur la route.La Namibie nous a réservé son accueil le plus chaleureux. Nous aurons eu la chance de rencontrer 35 espèces d'animaux différents (oui, je les ai listé !) et une quantité sans fin d'oiseaux...Nous avons parcouru plus de 4200km sur les routes et pistes du pays.Et maintenant, un voyage de 24 heures nous attend pour rentrer à la maison !