De Mumbai à Cochin, en passant par les palais du Rajasthan et le célèbre Taj Mahal... un voyage mère-fille dans un pays saisissant !
Novembre 2019
2 semaines
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2
nov

1ère journée en immersion en Inde... Après un réveil au yoga, c'est à pied que nous découvrons Bombay et son architecture coloniale, ses marchés et bazars.Bombay est, certes, sale, grouillante, pauvre, bruyante, désordonnée...bref, toute l'image qu'on peut avoir de l'Inde. Mais, étrangement, je ne ressens pas le choc auquel je m'attendais. Je ne sais pas si c'est parce que je connais déjà bien l'Asie, ou si c'est parce que c'est une grande ville relativement développée, mais ce n'est pas pire qu'ailleurs en Asie. Je suis donc agréablement surprise !

Les hommes nous dévisagent, mais les femmes aussi, et je pense plus par curiosité que par malveillance. Les jeunes filles viennent me voir pour se prendre en photo avec moi, très fières de poser à côté d'une Occidentale !Nous marchons plus de 5 heures entre Colaba et Kotachiwadi. Nous rencontrons plus de vaches (animal sacré) que de touristes étrangers !

Maisons de Kotachiwadi 

Après une longue matinée sous la chaleur pesante, direction la piscine de l'hôtel pour se rafraîchir et reprendre des forces.

En soirée, nous restons dans notre quartier pour sentir l'atmosphère. Ça se promène plutôt en famille, les femmes toujours vêtues de leur beau sari coloré.Colorée, c'est comme ça que je définirai l'Inde : saris, fleur, fruits, bus... C'est un vrai régal pour les yeux !

3
nov

Ce matin, c'est avec notre guide, Bhalaji, de l'agence Reality Tours & Travel, que nous partons découvrir une autre facette de la capitale économique et financière de l'Inde et de ses 40 millions d'habitants. Le dimanche, jour de repos, tout est plus calme et la circulation plus fluide. Nous passons par la rue de la prostitution, pourtant illégale, pour rejoindre Dhobi Ghat, la plus grande laverie à ciel ouvert du monde. Ici, 3000 hommes lavent à la main, font sécher et repassent 200.000 pièces de tissu par jour ! Que ce soit linge d'hôtel ou d'hôpital ou vêtements de particulier, ils trient le tout par couleur et par matériau et procèdent à une identification méticuleuse pour ne rien perdre ou mélanger. Un système tout aussi sophistiqué que les dabba-wallahs, les livreurs de tupperwares pendant la semaine, qui livrent plusieurs centaines de milliers de repas par jour sans une erreur, alors que la plupart sont analphabètes !

Nous poursuivons pour arriver à Dharavi, le plus grand bidonville d'Asie, rendu célèbre grâce au film Slumdog Millionaire. Ici vivent plus d'un million de personnes, organisées en communautés, autour d'activités diverses. Nous pénétrons dans ce labyrinthe de ruelles sombres, très étroites, insalubres et décrepies. Bien que les conditions de vie semblent être bien plus déplorables que dans les favelas de Rio, Dharavi est un système économique qui fonctionne très bien, créant plus de 7 millions de dollars de chiffre d'affaires par an. Et oui, malgré les conditions de pauvreté, la vie s'organise autour de l'entrepreneuriat : recyclage (des poubelles du monde), cuir, vêtements et potterie sont les activités les plus fructueuses.Les bidonvilles d'Inde ont été "légalisés" (ce ne sont donc officiellement plus des bidonvilles, car un bidonville repose sur la notion d'appropriation d'un terrain public de manière illégale) et sont maintenant des villes dans la ville. A Dharavi, on trouve centres médicaux, écoles, commerces, banques... Et la population a accès à l'électricité et à l'eau.Et de fait, ici, aucune violence ou criminalité !Cette visite est édifiante.Il faut savoir que notre guide y vit également. Les habitants s'y plaisent et même ceux qui grimpent l'échelle social y restent.Nombreux d'entre eux, dont beaucoup d'enfants, viennent à nous pour nous saluer et nous adressent un large sourire. Et aucun ne vient nous demander argent.L'agence par laquelle nous passons reverse 80% de ses bénéfices dans des projets communautaires, tels qu'une école Montessori. Une très belle initiative à soutenir !Au détour d'une rue, la chance frappe : nous tombons sur un mariage !!! Nous nous faufilons dans la foule pour observer la célébration de plus près. Je suis émerveillée par la beauté des femmes avec leurs somptueux saris colorés et leurs bijoux scintillants. Quel spectacle ! Comme dans un film !Nous terminons ainsi notre visite de Mumbai, la ville aux 1000 contrastes.

Maintenant, direction le pays des maharajas...


PS : vous ne verrez pas fde photos de Dharavi, car, par respect pour les habitants, elles sont interdites pendant le tour. Mais, les curieux en trouveront sur Internet.https://realitytoursandtravel.com/https://www.facebook.com/realitytoursandtravel/

4
nov

Nous sommes arrivées au Rajasthan, le pays des rois et de leurs palais.C'est à Udaipur, au sud de l'état, que nous commençons. A peine arrivées, sur la route entre l'aéroport et la ville, nous sommes dépaysées : entre montagnes, mines de zinc, carrières de marbre, nous croisons un éléphant qui frôle notre taxi. Aux portes de la vieille ville, nous changeons de véhicule pour prendre un rickshaw, car les rues sont trop étroites pour les voitures.Nous arrivons dans notre "haveli", ces anciennes maisons de commerçants converties en hôtel. De nuit, les lumières subliment les palais sur le lac Pichola.Nous sommes dans un décor d'Aladdin !Après le dîner face au lac, nous allons au temple Jagdish où nous sommes invitées à observer la cérémonie hindoue qui s'y déroule. Les mantras chantés nous envoutent.Nous découvrons la beauté de la ville au petit matin : le lac, l'hôtel palais sur le lac et la palais, principale attraction d'Udaipur et le plus grand du Rajasthan. Après un tour au temple pour le voir de jour, nous allons donc au palais, dont la façade a perdu un peu de sa splendeur. L'intérieur est plus simple, moins faste.Nous terminons notre visite par un tour sur le lac pour prendre un peu de recul et avoir un panorama sur le palais et sa ville.

Udaipur 

Puis, nous rencontrons notre chauffeur qui nlus attend à l'hôtel, Ganesh. Avec ce nom du dieu hindou à la tête d'éléphant, nous devrions être bien protégées ! C'est avec lui que nous poursuivrons notre voyage jusqu'à Delhi.Les distances sont courtes mais le temps de trajet long, car les routes sont étroites et permettent à peine de se croiser. Souvent, les vaches ralentissent la circulation.Après 2h30 de route à travers la jungle et les montagnes, nous faisons une courte étape à Ranakpur pour admirer la beauté des temples jaïns sculptés minutieusement dans le marbre blanc. Un chef d'oeuvre !

Ranakpur 

Sur la route, nous croisons singes, poules, chèvres, vaches, sangliers et même chameaux, montés par des hommes enturbanés et moustachus.Ganesh fait un arrêt au temple de Om Banna, à 50km au sud de Jodhpur : ici, un homme aurait eu un accident mortel de moto (pas etonnant vu la circulation...) il y a 30 ans et la moto serait "magique"... Aller à ce temple permet de nous garantir un voyage en toute sécurité !

Sur les routes du Rajasthan 
6
nov

Encore deux belles journées bien remplies !Nous commençons sur les hauteurs de Jodhpur, aussi appelée la ville bleue de par la couleur de ses maisons, au Jaswant Thada, un mémorial érigé en l'honneur d'un maharaja de la région. Sculpté finement dans le marbre blanc, avec vue sur la ville et sur la grande muraille d'enceinte, loin du brouhaha du centre, c'est un monument magnifique et resplendissant.

Jaswant Thada 

Puis nous poursuivons vers le fort Merangarh, un incontournable de par sa position dominante dans la ville. Colossal, imposant, titanesque... Aucun adjectif ne saurait décrire ce monument aux dimensions vertigineuses de plus de 500 ans où ont résidé tous les maharajas de la dynastie de Roa Jodha, le fondateur de Jodhpur. Il faut facilement 2 heures pour le parcourir et en admirer la beauté !

Fort Merangarh 

Notre visite, comme tous les précédentes, est largement interrompue plusieurs fois par les familles indiennes qui nous arrêtent pour nous demander des selfies... Parfois, ils font même la queue pour prendre la photo ! J'en ai mal aux zygomatiques... Dur la vie de star ! Et dire que je suis habillée en mode "routarde dégueu"...Nous retournons dans le centre, nous passons rapidement devant le puits aux escaliers (baoris) avant de reprendre la route avec Ganesh.Il nous faut une bonne heure pour arriver à Osiyan, aux portes du désert de Thar. Ici nous attend Gemar à bord de son 4x4 pour poursuivre la route à travers les pistes sablonneuses et ce désert aride mais habité et cultivé ! La vie s'organise autour de tous petits villages avec des huttes et toujours une école.Nous troquons le 4x4 pour un chameau! C'est à dos de celui-ci que nous continuons notre route. Les enfants accourrent pour nous saluer.Après 1 heure de massage intense de fesses, nous arrivons au village de Gemar, Hacra. Natif de la région, avec la chance d'avoir étudié et la curiosité de connaître le monde, il a créé des huttes pour accueillir des touristes et leur faire découvrir la vie dans le désert de Thar, qui s'étend jusqu'au Pakistan.Les conditions de vie sont basiques mais il y a de l'eau, de l'électricité et même du réseau !Après un thé de bienvenue, nous sommes invitées à dîner chez lui, à même le sol de sa cour, le repas préparé par sa femme, sous le ciel étoilé.

Aux portes du désert de Thar 

Le lendemain matin, c'est un petit-déjeuner de roi qui nous attend, avec vue sur le désert. Puis nous partons avec un autre guide nous promener dans les villages avoisinants et les différentes communautés, dont les bishnoïs, une branche hindoue très écologique. Nous passons à travers les champs de coton, cacahuètes, millet et de ricin.La chaleur est pesante maintenant. Il est temps de retrouver Ganesh pour retourner à Jodhpur.Après nous être installées dans une guest house dans la vieille ville, nous partons faire des affaires dans le bazar bruyant. Bruyant est un euphémisme... Entre autres, nous achetons épices et textile, chez un grossiste qui fournit les marques de luxe françaises. A la seule différence que les pièces vendues 1500€ en France coûtent à peine 100€ ici, livraison chez nous incluse !En revenant à l'hôtel, mauvaise surprise : nous sommes delogées car notre réservation avait été annulée quelques jourd plus tôt et Booking.com n'a pas géré correctement... Heureusement, nous trouvons un logement similaire à moins de 100m, chez une famille bien plus accueillante.

Jodhpur 
7
nov

Nous continuons notre aventure rajasthanie, vers Pushkar. Nous partons tôt dans la matinée pour éviter la circulation dense : en effet, contrairement au reste de l'Asie, les Indiens ne sont pas des matinaux et nous avons remarqué que les rues sont calmes jusqu'à 9h. La route est relativement bonne et nous atteignons notre destination en 4 heures, après avoir parcouru 200km à travers de multiples villages. Nous avons remarqué que le pays n'est jamais désert : il n'y a pas un kilomètre sans habitation. Tous les villages ont leur école primaire et leur réservoir d'eau, financés par le gouvernement.Pushkar est une ville sacrée pour les Hindous : le lac aurait été créé par Brahma, la divinité suprême de l'Hindouisme. Les Hindous y viennent donc en pèlerinage. Et donc, lorsque nous arrivons aux portes du bazar, au pied du temple de Brahma, nous sommes prises dans un bain de foule bruyant et coloré, mais affolant. Nous laissons donc la visite du temple de côté pour nous faufiler dans le bazar qui mène au fameux lac sacré. Ici, on y trouve tout autour des ghâts, c'est-à-dire des descentes escaliers menant au lac pour s'y laver, comme dans le Gange. Il s'agit là d'un bain sacré et béni...mais vu l'état de l'eau, je dirais surtout sacrément pollué ! Nous assistons à des centaines de baignades, mais photos interdites pour respecter l'intimité des femmes qui se dénudent. C'est un point de rencontre vivant : familles, prêtres, saddhus (ermites hindous), vieux... Je me croirais dans un documentaire de l'autre bout du monde !

Lac de Pushkar 

Nous profitons d'une averse pour déjeuner au calme avant de nous diriger vers l'attraction majeure de la semaine à Pushkar : la Camel Fair, la foire aux chameaux qui a lieu tous les ans qui attirent plus de 200.000 visiteurs et où se negocient 50.000 chameaux ! Sur un grand champ de foire, c'est un salon de l'agriculture à l'indienne qui prend place : fête forraine, présentation de chameaux décorés, étalons à la vente, stands de sucreries... Bref, un joyeux bordel surréaliste !La journée nous épuise, surtout du fait du bruit incessant des klaxons. Comme en Asie du sud-est, le klaxon sert ici de clignotant, d'avertissement de dépassement ou de simple présence. Et il existe des dizaines de "musiques" différentes, des plus stridents qui vous déchirent les tympans, aux plus mélodieuses. Mais c'est sans cesse, sans répit... Alors en fin de journée, on a la tête farcie !Pushkar aura été une étape marquante pour sûr !

8
nov

Départ matinal de Pushkar pour emprunter une belle "autoroute" pleine de camions colorés et décorés. Comme ça roule bien, nous sommes en avance et Ganesh en profite pour faire un détour dans la banlieue de Jaipur où vit sa belle-famille car il veut offrir des cadeaux à son petit-fils. Nous sommes invitées dans la maison pour partager un thé.Dans Jaipur, capitale du Rajasthan, la cité rose (ou plutôt terracota), la circulation est très dense, spécialement en ce jour où de nombreux mariages sont célèbrés du fait de la date propice, selon l'astrologie et la mythologie hindoue... Du coup, nous perdons énormément de temps à rejoindre le centre et à rencontrer notre guide francophone Raju. Tout comme pour Ganesh, c'est Eleonore de Carnet de Voyages, qui nous a mis en contact.Nous commençons par la visite du palais royal : les commentaires de Raju sont pertinents et rendent la visite plus intéressante. Le palais est très bien entretenu. Nous poursuivons par la visite de l'observatoire astronomique adjacent, datant du XVIII ème et possédant le plus grand cadran solaire du monde. Cette visite passionnante, et nous change un peu des palais.

Puis, direction la ville d'Amber, ancienne capitale du royaume où nous déjeunons chez Raju un repas préparé par sa mère. Pendant la déjeuner, il partage sa vision acide de la société indienne : ayant eu une petite amie française (donc sans être marié, avec une étrangère, non choisie par les parents), il a un certain recul. Il nous explique à quel point c'est difficile de ne pas accepter un mariage arrangé et de ne pas subir la pression de la société. Il trouve les femmes indiennes "faibles", entendez dépendantes des hommes... Son point de vue est intéressant car, jusque-là nous avons rencontré que des Indiens "dans le moule".

Ensuite, nous passons par un temple et un puits à escaliers avant de nous rendre dans le sompteux fort qui surplombe la ville. Les décorations y sont fastueuses et fabuleuses.Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt photo devant le palais des eaux et devant la façade du palais des vents avec ses quelques 900 fenêtres !Sur la route, nous croisons de nombreux chevaux et éléphants décorés : ce sont les véhicules de mariage !Dernier arrêt chez un tailleur-grossiste, spécialisé en coton imprimé par tampon : des centaines de rouleaux de tissus, quelques modèles... On choisit ce que l'on veut, il prend nos mesures et nous sommes livrées en moins de 5 heures à l'hôtel : imbattable !Il aurait fallu au moins une journée de plus à Jaipur pour en découvrir tous les trésors mais le temps presse et notre séjour au Rajasthan touche à sa fin, avec des étoiles dans les yeux !Ce fut un État accueillant, souriant, coloré, merveilleux...loin des idées reçues !Demain, nous changeons d'état pour une autre merveille...


Pour avoir une idée de notre journée, voilà le reportage d'Echappées Belles avec Eleonore et Raju : https://youtu.be/N5NLBa5jzg0

9
nov

Ce matin, nous passons rapidement devant la façade du palais des vents pour une photo au petit matin sans la foule avant de quitter Jaipur.. Enfin, Ganesh a d'abord décidé de régler des affaires avant de quitter la ville... C'est un peu comme ça avec lui : parfois, il décide d'un programme qui n'est pas forcément le mien alors il faut être un peu insistant pour obtenir ce que l'on veut. C'est ainsi que les Indiens fonctionnent. Nous n'avons pas la même notion du temps. Mais bon, il est gentil, attentionné et blagueur... Tant pis pour les 45 minutes perdues !Puis, nous laissons le Rajasthan pour arriver dans l'immense état de l'Uttar Pradesh. Après 4 heures, nous arrivons à Fatekhpur Sikri où se trouve un grand complexe de pavillons et de palais en grès rouge ainsi qu'une sublimemosquée, érigés par l'empereur mogol Akbar et abandonné rapidement après. Ici, les touristes affluent par car, les vendeurs ambulants sont insistants... On est loin du "calme" du Rajasthan !

Après cette visite, direction Agra à 40km pour visiter son imposant fort rouge, oeuvre de l'empereur Akbar également. En cette fin de journée, le soleil sublime le rouge de la roche. De là, nous pouvons enfin apercevoir pour la première fois, le fameux et incontournable...Taj Mahal !!!

Fort d'Agra 

D'ailleurs, nous nous pressons (merci Ganesh pour le temps perdu ce matin...) avant que le soleil se couche vers les jardins de Mehtab Bagh pour observer le monument (construit par Shan Jahan, le petit-fils d'Akbar) sur la rive du fleuve Yamuna, au coucher du soleil.Voilà encore une longue journée ! Et demain, je vous en dirai plus sur le Taj Mahal...

10
nov

Réveil très matinal pour aller découvrir l'une des sept merveilles du monde : le Taj Mahal ! Nous arrivons au moment du lever du soleil, avec notre guide qui n'a pas bien géré pour obtenir nos billets avant et donc nous perdons encore beaucoup de temps...Nous entrons dans le complexe par l'immense porte sud, d'où nous découvrons le célèbre palais, ou plutôt mausolée. Car le Taj Mahal abrite la tombe d'une reine, Mumtaz Mahal, et de son époux Shah Jahan, qui, a fait édifié le site à la mort de sa femme, par amour. Le Taj Mahal n'est donc ni un palais, ni un site religieux : c'est un symbole d'amour !Tout est parfaitement symétrique : le mausolée au centre, entouré de 4 minarets et de 2 mosquées, ainsi qu'un très beau jardin. Il aura fallu 22 ans pour terminer ce chef d'oeuvre de marbre incrusté de pierres précieuses (il n'y a aucune peinture, uniquement des incrustations).A l'entrée, il faut jouer des coudes pour obtenir le fameux cliché tant convoité et pourtant tant vu. Mais plus loin, il est possible de prendre de très belles photos avec d'autres angles, sans la foule, car le site est grand.Il est vraiment que de nombreux touristes viennent surtout pour se prendre en photos... Certaines femmes occidentales viennent même en sari !!! Bref, un vrai studio de mode...Nous passons deux heures à observer ce travail pharaonique (même si nous sommes loin de l'Égypte) sous toutes ces coutures. A l'intérieur, nous pouvons voir les répliques des tombes.

Puis, nous quittons la ville en direction de New Delhi, via une excellente route à 4 voies et sans vaches ! Nous arrivons donc rapidement à l'aéroport. C'est ici que nous laissons Ganesh, notre chauffeur, qui aura bien fait attention à nous pendant 1 semaine.Et maintenant, direction le sud..

Ganesh, notre fidèle chauffeur 
11
nov

Notre vol arrive avec beaucoup de retard à Kochi (anciennement Cochin), dans l'état du Kerala, sur la côte Malabar, au sud-ouest de l'Inde. A notre débarquement, nous remarquons immédiatement, par l'humidité tropicale, que nous sommes passées au sud du tropique du cancer. Cela nous change de l'aridité du Rajasthan!De nuit, nous ne voyons rien, mais nous notons que les routes sont de bien meilleure qualité, ce qui permet à notre taxi de rouler comme un grand malade...La nuit est courte car nous devons encore nous lever tôt (toute la différence entre voyage et vacances...) car notre guide local, Lal, vient nous chercher pour un tour en vélo de la vieille ville.Les différences avec le nord sont si nettes qu'il semblerait que nous ayons changé de pays : paysage tropicale avec bananiers et cocotiers, architecture coloniale, tranquillité générale sans vaches ni klaxons... Dans les rues de Kochi règne une certaine quiétude (relative bien sûr) qui me rappelle certaines villes d'Asie du Sud-est où il fait bon vivre (Bali ou Gili en Indonésie, Hoi An au Vietnam ou Malapascua aux Philippines). Bref, changement d'ambiance totale !Par son passé colonial riche, Kochi est très éclectique : influence portuguaise, hollandaise, britannique... Et de nombreuses religions se côtoient : christianisme, islam, hindouisme, jaïnisme et même judaïsme ! Cela se traduit par un syncrétisme dans les pratiques religieuses et lieux de culte.Nous faisons un détour par Dhobi Khana, le "pressing" local, similaire à la laverie à ciel ouvert de Bombay, bien que plus petit. Mais cette fois nous pouvons nous approcher de plus près et rencontrer les laveurs énergiques.A la fin de notre tour, Lal nous fait déguster un "dosa", grande crêpe keralaise pour un petit-déjeuner local.Comme Lal est aussi chauffeur de rickshaw, il se propose d'être notre guide pour la journée. Nous passons par le marché aux poissons qui se vendent aux enchères, la promenade maritime longée des filets de pêche chinois (montés sur de grandes structures en bois, il faut faire contrepoids pour les remonter hors de l'eau), les églises... Aussi, nous passons par le marché aux épices. En chemin, je fais même un essayage de sari !Nous faisons une pause massage à l'hôtel (à savoir que l'ayurveda est keralais) bien méritée.Nous terminons la journée par la découverte d'arts locaux tels que le kathakali, théâtre dansé où les comédiens sont particulièrement maquillés , et le kalarippayat, l'art martial le plus vieux du monde.En soirée, nous dégustons le poisson local dans une feuille de bananier.


J'en profite pour faire un apparté sur la nourriture indienne, car elle le mérite. Comme vous le savez, la nourriture indienne est réputée pour être épicée. Et ce n'est pas un mythe : lorsque nous demandons "no spicy", je me transforme quand même en dragon ! Alors, je ne tente jamais quand ils disent "little spicy"... Et le pire, ce n'est pas la poudre pimentée rouge, mais les morceaux de piment vert dont on ne se méfie pas de par la couleur. Un vrai traître !!! Heureusement, il y a une grande variété de pains délicieux qui adoucissent le palais, ainsi que de nombreux desserts très sucrés. J'ai, cependant, remarqué que ma tolérance au piment s'est déjà bien améliorée depuis 10 jours. Mais au Kerala, le niveau de piquant est encore au-dessus...

13
nov

Après une dernière matinée dans les rues commerçantes de Kochi, c'est avec notre nouveau chauffeur, Thomas (donc chrétien), que nous partons au sud direction les backwaters ! Les backwaters sont un immense réseau de 1500km canaux et de lacs, s'étendant sur le long de la côte du Kerala.C'est autour de ce système aquatique que l'économie locale fonctionne. Les croisières sur ces canaux sont très prisées des touristes : en barque ou sur de plus grosses embarcations pour dormir, il est difficile d'échapper aux hordes de touristes et au raffut des moteurs. Mais encore une fois, grâce à Eleonore, nous allons avoir une expérience bien différente...Après 1h de route, le chauffeur nous dépose à un tout petit embarcadère où nous attend une barque. Cinq minutes plus tard, nous arrivons à Kayal Island, une île de 500 habitants, sans aucun véhicule motorisé et un seul hôtel de 4 chambres ! Le grand luxe !!! Il n'y a rien à faire d'autre que se reposer, admirer la vie des pêcheurs locaux et déguster les savoureux plats préparés par les cuisinières. C'est si calme que mes oreilles s'ennuient presque d'un tel silence après le brouhaha constant de ces derniers jours.Seju, le manager de l'hôtel nous sert aussi de guide pour quelques excursions privées au départ de l'hôtel : balade en barque sur les canaux au coucher du soleil, visite du marché aux poissons fraîchement péchés (et toujours vivants...) et vendus aux enchères, fabrication de barques, arrivée de la pêche au port, visite du village de Kayal...Entre deux, nous testons la spécialité locale, le massage ayurvedique, puisque l'ayurveda est une médecine née au Kerala.

Le soir venu, sous la pleine lune rousse et au milieu des lucioles, nous écoutons Aneha, une jeune Indienne nous chanter des chansons traditionnelles a capella en malayalam (langue du Kerala), à bord de la barque, alors que les femmes du village, de plus de 70 ans, pêchent à la main et de nuit !!!Nous voilà transportées dans une autre dimension, pour une parenthèse de sérénité totale.

15
nov

Nous quittons notre havre de paix, pour rejoindre Marari, à une heure au sud. Comme notre voyage touche à sa fin, il est temps de faire une pause plage, enfin ! C'est ici, dans un très luxueux resort, au bord de la mer d'Arabie léchant une longue plage de sable blanc, que nous terminons notre découverte indienne. Au programme : baignade dans les grosses vagues chaudes, sieste dans le hamac à l'ombre des cocotiers, cours de yoga matinal, plongeon dans la piscine privée de notre villa, massage ayurvedique et piqûres de moustiques ! Les vacances, les vraies ! Nous allons quand même voir Alleppey, la ville la plus proche, base touristique pour les excursions sur les backwaters. La ville n'a pas vraiment d'intérêt, si ce n'est son phare et son temple hindou où nous rencontrons un éléphant.Demain, direction l'aéroport de Kochi !

16
nov

Nous repartons vers Kochi pour revenir à Mumbai avec près de 4 heures de retard... Après une courte nuit, c'est d'ici que décolle notre vol retour, avec un pincement au coeur.C'est ainsi que s'achève une nouvelle aventure mère-fille, spéciale 60-30 ans !Odeurs de jasmin et d'épices, couleurs des saris et de fleurs, douceur du coton et de la soie, brouhaha de klaxons, et nourriture très épicée...L'Inde a éveillé tous nos sens.L'Inde nous a surpris, car si elle valide quelques clichés (nourriture épicée, éléphants et vaches dans la rue, villes très peuplées, la forte présence de l'hindouisme), elle en infirme beaucoup d'autres : la pauvreté, la saleté, le chaos, l'insécurité... Ce n'est pas pire qu'ailleurs dans cette région du monde ! Et les Indiens, chaleureux, souriants et blagueurs, sont des hôtes ouverts et curieux, très attachants, surtout avec leur dodelinement de la tête pour acquiescer.Bon, ne soyons pas naïfs non plus, tout n'est pas rose : le système de castes encore très ancré dans la société, la position de la femme qui donne plus envie d'être une vache sacrée, les lourdeurs bureaucrariques, la corruption, les mariages arrangés... Mais, en tant que touristes, nous sommes loin de cette réalité évoquée seulement par certains guides.Par ses forts contrastes entre ses différentes régions, l'Inde a suscité notre curiosité et nous donne envie de revenir pour découvrir d'autres états : ce doit être tout autre chose dans les montagnes du Sikkim ou sur les îles Andaman !

Namaste India !