ROAD TRIP - Lozère

OCCITANIE - LOZERE
Août 2022
2 semaines
J0

Nous débutons les vacances par un arrêt dans le Gard pour optimiser le trajet et faire une pause constructive... C'est le cas de le dire puisque nous avons prévu de découvrir les secrets de construction du fameux Pont du Gard !

Ce site romain est très bien exploité. Le cadre est magnifique. On comprend les locaux qui viennent s'y délasser !

On fait d'abord le tour du site pour admirer le pont sous toutes ses coutures.

Puis nous entrons dans le musée pour comprendre pourquoi, quand et par qui cet aqueduc a été construit. Le musée est très beau, et la visite guidée sur le thème de l'eau à l'époque romaine était très intéréssante. Ils étaient incroyables ces Romains quand même ! Plein d'ingéniosité et de bon sens. Leur façon de gérer l'eau est très inspirante.

Une partie du musée est consacrée aux enfants. On peut y faire son marché, apprendre à peser, à payer en monnaie romaine, à écrire en chiffre romain, à faire des mosaïques, comprendre la technique des fouilles archéologiques et essayer de reconstituer un vase cassé. Un super moment, très apprécié par les garçons.

La journée touche à sa fin, nous arrivons au camping Le Clos des Peupliers, à Barjac en Lozère. Un camping tout simple, petit et familial où nous logerons une semaine en mobil-home. Julien est heureux, il y a un barbecue. Les enfants pêchent l'écrevisse au bord de la rivière avec les copains, et il y a même la piscine pour se rafraîchir.

J1
matin

Nous connaissons bien les vautours, nous aimons les observer dans les Gorges du Verdon, et au fils du temps nous avons appris pas mal de choses sur eux. Ici dans les Gorges du Tarn, les vautours ont aussi été réintroduit, et pas seulement le vautour fauve. En effet, 4 espèces sont présentes sur le territoire : vautour fauve, vautour moine, vautour percnoptère et le gypaète barbu.

Après avoir parcouru le musée, nous sommes allés les observer depuis la terrasse grâce aux lunettes d'observations qui sont mises à dispositions.

Si vous ne connaissez rien sur les vautours et que vous n'en avait jamais vu, ce musée est bien sympa. Pour notre part nous sommes un peu restés sur notre faim car dans les Gorges du Verdon on les voit beaucoup mieux et à l'oeil nu. Ils vous passent devant à moins de 10m quand vous parcourez les balcons de la Mescla. Nous sommes surtout venu pour voir les autres espèces, mais malheureusement il est rare de les observer (seulement 1 couple de gypaètes présent actuellement). Nous avons quand même passé un bon moment. Le musée est très beau. Les témoignages des acteurs de cette réintroduction sont très intéréssants. Et le p'tit film dans la salle de projection était trop mignon et plein d'humour (un best of des meilleures prises de vues des caméras présentes à l'année sur des points de vies des vautours).

Si vous n'êtes pas trop musée, sachez que vous pourrez observer les vautours à n'importe quel moment de votre séjour en Lozère sur le secteur des Causses. On les a vu à la Cité des Pierres, sur la route de la Grotte de Dargilan, en faisant du bâteau dans les Gorges du Tarn... vraiment partout dans les Causses. Parfois seul ou en groupe, parfois de très loin mais aussi d'assez prés... Il faut juste lever les yeux au ciel !

J1
après-midi

Avant d'arriver au village nous en profitons pour nous arrêter faire quelques photos sur des points de vues depuis lesquels on peut admirer les Gorges du Tarn.

Depuis le Château de Blanquefort. 

En cette saison et de part cette année particulière où la sécheresse reigne dans tout le pays, le Tarn est assez bas, mais le paysage est tout de même très beau.

Depuis le Pas de Soucy.

Nous voilà donc arrivés à Sainte Enimie, un petit village tout en pierres qui abrite une légende que nous allons découvrir grâce à une application sur smartphone qui va ravir les enfants : le jeu de piste Baludik.

Enimie était la sœur du Roi Dagobert et la fille de Clotaire II. Très jeune, elle voulut se consacrer à Dieu. Son père refusa, désirant la marier. Désespérée, elle pria si fort Dieu que celui-ci pour la sauver, lui donna la lèpre, pour la défigurer et décourager ses prétendants. Mais sa foi était fragile car Enimie désira guérir de sa lèpre. L’eau de la Fontaine de Burle la guérit. Mais dès qu'Enimie voulut quitter la vallée, sa lèpre réapparut. Par deux fois, ce phénomène se reproduit. Comprenant que Dieu désirait sa présence en ce lieu, Enimie s’installa dans une grotte, qui depuis, est devenue une chapelle « l’Hermitage ». Enimie a créé un monastère qui dura jusqu’à la Révolution. Depuis un village s’est développé autour et porte son nom « le village de Ste Enimie ».

Ce jeu nous a fait parcourir tout le village en nous amenant sur les lieux de cette légende : Source de Burle, Chapelle... Un très joli village, plein de charme, où nous avons fini par déguster une bonne glace !

J2
matin

Ce matin on se lève tôt pour profiter d'une belle lumière et débuter la marche avant l'arrivée de la chaleur. Nous allons parcourir le Cham des Bondons. Un plateau calcaire à 1100m d'altitude sur lequel trône la plus grande concentration de menhirs du Sud de la France.

Avec cette herbe sèche et ces reliefs on a l'impression d'être dans le désert. On croiserez un dromadaire que ça nous surprendrait même pas lol.

Un vent frais est de la partie, nous sommes seuls, le paysage s'étend à perte de vue... On se sent bien !

On croise quelques menhirs, quelques vaches et de beaux lézards.

Et puis papa avec son oeil de Lynx, trouve du quartz au sol. Les enfants s'en donnent à coeur joie, c'est parti pour le grand pillage ! Ca creuse, ça gratte, ça casse les cailloux, ça s'émerveille et ça pousse des cris de joie... On fini la boucle les poches pleines de pierres... encore une fois !

CASCADE DE RUNES

Nous poursuivons la journée par un arrêt à la Cascade de Runes. Une petite marche de 15 min sur un chemin aménagé qui nous amène jusqu'à la cascade. Malheureusement au point de vue, la végétation n'a pas été taillée, la vue sur la cascade n'est donc pas très facile à apprécier. On peut toujours tenter de passer la barrière de sécurité "à nos risques et périls" comme l'indique le panneau, mais avec les enfants nous ne préférons pas essayer. Julien passe un bras pour essayer de repartir avec une photo.

J2
après-midi

Et oui, on était à côté, alors c'était trop tentant de voir ça au moins une fois dans sa vie. Découvrir une source d'eau gazeuse, comprendre comment l'eau est récoltée, embouteillée... C'est au village de Quézac que toute l'histoire de cette bouteille d'eau nous a été conté. On avoue avoir été un peu septique sur cette visite, hésitant même à l'annuler, mais au final c'était une très bonne surprise. C'est toujours intéressant pour les enfants de comprendre le cheminement des choses... D'où vient l'eau des bouteilles ? Pourquoi cette eau pique ? Comment on fabrique une bouteille ? Une visite très instructive, même pour les adultes. Apprendre comment cette eau a été utilisé au fil des civilisations : purifiante, guérisseuse, nettoyante... et comment elle a été et est toujours exploitée par les entreprises. On a même pu goûter l'eau directement à la résurgence ! C'était très sympa !

J3
matin

Après avoir vu les Gorges du Tarn depuis le haut, il nous tardait de les voir d'en bas. On a eu un peu peur de ne pas pouvoir faire cette activité du fait du manque d'eau dans le Tarn, mais les bâteliers sont capables de naviguer même dans ces conditions, ouf !

Nous voilà donc parti pour 1h de balade avec un guide plein d'humour qui tout en dirigeant la barque, tantôt au moteur tantôt à la perche, nous apprend plein de choses sur la faune, la flore, la géologie des gorges et la région.

Nous avons pris le premier bateau de la journée (oui car en cette saison c'est quand même 2000 bâteaux par jour qui flottent sur le Tarn), nous avons donc eu la chance "d'ouvrir la marche" et l'honneur de "réveiller la nature". Nous avons pu observer de nombreux animaux : Cingle Plongeur et Bergeronnette des ruisseaux, un héron qui a pris son envol juste en face de nous, deux chevreuils qui se désaltéraient, des poissons bien sûr, des vautours et le terrier d'un castor ! Oui parce que dans le Tarn vivent des Castors europééens et des loutres, mais il faut être très très très chanceux pour les apercevoir.

Une très jolie et reposante balade au fil de l'eau au départ du village de La Malène, que nous décidons à présent de visiter.

Encore un village médiéval aux maisonnettes de pierres. En Lozère, la pierre est la source de toutes les constructions, c'est magnifique.

J3
après-midi

Voici la vue sur Saint Chely du Tarn depuis le point de vue du Saltadou. En bas à droite, ce petit village avec son joli pont.

C'est un tout petit village qui se visite assez rapidement, mais qui est tout mignon. On peut y voir une chapelle construite dans la roche, un joli moulin transformé en boutique d'objets artisanaux et de produits du terroir, des kayakistes parcourir le Tarn et en profiter pour faire un plouf.

On fini la journée en visitant la capitale de la Lozère : Mende. Ville préfécture du département où vivent 11 640 habitants ! Et oui la Lozère c'est le département le moins peuplé de France. Aller, on en profite pour parler un peu chiffres. Dans le département tout en entier, on compte 77 000 habitants. Pour vous donner un point de comparaison, à Toulon on compte 167 500 habitants... Vous voyez un peu le truc, c'est dingue ! Il faut grosso modo imaginer que dans ce département il y a seulement la moitié de Toulon qui y vit... Moi j'en reviens pas !!! Autrement dis quand vous visitez une ville, vous avez l'impression d'être au village, et dans les villages vous pensez être dans des hameaux. Ils sont seuls au monde... quelle chance ! Et pourtant Mende ne manque de rien. C'est une ville sympa avec plein de boutiques originales (on a quand même croisé deux boutiques spécialisées dans les jeux de société hein... aïe, on essaie de nous convaincre de sauter le pas là).

J4
matin

Après une bonne grasse mat' bien méritée (oui parce que on roule, on roule, on roule... il faut le parcourir ce département, ce n'est pas de tout repos) nous voilà parti pour la Grotte de Dargilan.

En chemin nous avons croisé.... l'Arbre de Vie !

Alors les grottes j'ai un peu hésité à les mettre au programme, car dans notre région on en a déjà vu pas mal, c'est sympa mais bon ça ne nous a jamais vraiment subjugué t puis j'ai pris conscience que les enfants n'en avaient jamais vu, eux, et qu'elles avaient tout de même de très bons avis, donc j'ai fais les réservations, et c'était vraiment sans regrets. Des grottes de toute beauté...

Voici donc la première du séjour : La Grotte de Dargilan

Pas facile de rapporter de belles photos lors d'une visite de grotte. Déjà parce qu'on est dans le noir et surtout parce que le plus impressionnant c'est la taille des salles, et ça c'est imprenable en photo ! Cette grotte a la particularité d'être immense, on a mis 1h30 à la parcourir. La visite était rythmée par un guide à chapeau et son accent du Sud (oui en Lozère ils ont l'accent aussi) qui avait lui aussi beaucoup d'humour. On se sentait tout petit. Il faut dire que certaines colonnes mesuraient plus de 18 mètres, et quand on vous dit que ça "pousse" d'1cm par siècle, on se dit qu'on a de la chance de voir ça quand même. La nature est impressionnante vraiment. Ce que le ruisselement d'une goutte d'eau chargée de calcaire peut faire, c'est juste wouahou !

Le mieux c'est encore de faire la visite car vraiment les photos ne sont pas du tout représentative de l'expérience. Une belle découverte qui fera parti avec la prochaine grotte, du top 3 de nos activités.

J4
après-midi
J4
après-midi

Retour sur terre et à 32°C (choc thermique en sortant de la grotte), pour visiter le Moulin de la Borie.

C'est un vieux moulin à vent du XVIIème siècle qui a été restauré en 2014 dans le but de produire de la farine Bio en utilisant des procédés de fabrications ancétraux. C'est tout simplement génial. C'est à ce moment là que l'on a pris conscience de la capacité qu'ont les Lozériens a exploité leur terre et leur savoir-faire.

Le moulin utilise les céréales produites par les agriculteurs de la Lozère. Ils produisent différentes céréales en Bio, dont certaines oubliées comme l'épautre, et veillent à faire tourner les cultures pour ne pas appauvrir les sols. Le meunier fabrique les farines. Les boulangers lui achètent et le consommateur achète le pain... Simple et efficace, d'une logique sans pareil... la vie, la vraie... ça fait du bien à voir, vraiment ! Et il n'y a rien de marketing là dedans, juste l'envie de bien faire.

On a donc rencontré le meunier qui nous a expliqué le fonctionnement de son moulin et toutes les techniques de réglage à effectuer pour obtenir de la farine de qualité, en fonction du vent, du grain travaillé, de l'humidité... Il a dû tout réapprendre. On a visité le moulin bien sûr. Et une guide nous a expliqué l'histoire du moulin et les différentes farines produites sur place avec leur utilisation.

J'aurai bien ramené de la farine mais on était déjà en mode tétris dans le coffre (15 jours en Lozère à 4 dans une micra c'est pas simple). Pas grave on peut les commander sur internet. En revanche on a craqué pour les p'tits biscuits 😉.

J5
matin

Le chaos de Montpellier-le-Vieux est un site naturel rocheux qui fait pensé à une ville imaginaire. C'est de là que le site a été rebaptisé la Cité des Pierres.

On peut le visiter de plein de façons différentes : de la plus vertigineuse (escalade, via ferrata) à la plus ludique (petit train, rando, escape game).

Nous avons décidé de le faire sous forme d'aventure : un Explor Game plus exactement. C'est ainsi que nous nous sommes mis dans la peau d'archéologues pour aider la civilisation des Amathis à renvoyer le mal sous terre et redonner vie à la cité qui avait été pétrifiée. Une histoire bien ficelée, qui nous a permis de visiter ce site naturel tout en s'amusant.

Nous avons réussi la mission bien sûr ! Un très bon moment en famille.

J5
après-midi
J5
après-midi

Le chocolat Malakoff est une gourmandise d'antan remise au goût du jour par deux chocolatiers passionnés. Ils font des barres chocolatées, des pâtes à tartiner, des tablettes... et on peut visiter la fabrique pour en apprendre plus sur la fabrication du chocolat du cacaoyer jusqu'à la commercialisation du produit fini.

Nous ce qu'on a préféré c'est la dégustation hi hi ! On est resté scotché sur le bar à pâte à tartiner... Une à une on les à toutes goûter (une vingtaine environ), et après il a fallu choisir celles qu'on voudrait étaler sur nos pancakes à la rentrée ! Et on a craqué sur les barres chocolatées pour le goûter aussi... Impossible à ramener avec cette chaleur !

J5
après-midi
J5
après-midi

Un village qui est surnommé la petite Venise Lozérienne car il est drainé par plusieurs cours d'eau. Nous avons beaucoup aimé le parcourir, il y avait un jeu de piste disponible sur l'application Baludik pour les enfants.

C'est un village médiéval très bien conservé qui nous transporte hors du temps.

J6
matin
J6
matin

Et voici notre deuxième grotte, celle que l'on a préféré. D'ailleurs ce n'est pas tout à fait une grotte mais plutôt un aven. La différence entre les deux c'est qu'un aven est un trou dans le sol par lequel on descend en rappel, alors qu'une grotte c'est plutôt une entrée à pied classique.

Alors bien sûr on n'est pas descendu en rappel (mais on peut le faire avec un guide). Nous avons pris le funiculaire. Et quand nous avons découvert l'intérieur nous sommes restés sans voix.

Immense, vraiment immense, et très original. D'en haut on voyait les gens déambuler dans cette forêt de stalagmithes aux airs de kébabs géants, piles de pancakes, feuilles de choux empilées... un peu comme s'ils pénétraient dans un monde sous marin au milieu des coraux (mais où est le roi Triton ? Dans ma tête ça fesait "souuuus l'océan, souuuus l'océan"). Merveilleux ! Ici c'est comme à Dargilan, 1cm par siècle, donc ça date ! La forme particulière est dûe au faite que la goutte d'eau chargée de calcaire tombe au sol de très très haut (45m), et quand elle éclate, le dépôt de calcaire se fait en éclatement.

Sur les photos on dirait que ce n'est pas bien haut, mais la plus haute stalagmite fait quand même 30m de hauteur (la plus haute d'Europe), et il y en a environ 400 presqu'aussi haute. Il manque donc un sacré morceau sur les photos pour vous faire comprendre l'immensité de cette salle. On est vraiment tout petit ici.

La visite guidée a durée 1h, et était ponctuée de projections sons et lumières pendant lesquelles Jules Verne réinventait l'histoire de la découverte de cet aven. J'avais pris le soin de glisser une des plus belles oeuvres de l'écrivain, "Voyage au centre de la terre", dans la bibliothèque d'Hugo un peu avant le séjour, il avait l'impression d'être dans le livre ! C'était super sympa.

J6
après-midi

Une activité qui a fait l'unanimité et qui sera élue comme étant la meilleure du séjour !

C'est une famille d'éleveurs de brebis depuis plusieurs générations qui vous fait rentrer dans leur monde. A l'époque les grands-parents qui ont vu les techniques d'agricultures changer et se moderniser on eu a coeur de conserver l'ancienne ferme avec toute son histoire, ses meubles, ses machines... dans le but de garder en mémoire et de faire visiter pour que cette partie ne tombe pas dans l'oublie.

Nous avons donc débuté par la visite de cette ancienne ferme familiale. Et c'était très immersif, on était vraiment dans une autre époque. Les enfants avaient une histoire à lire au long de la visite, celle du grand père qui vivait dans cette ferme depuis toujours et qui racontait ce qu'il y faisait quand il avait 10 ans. On est passé dans toutes les pièces, on a appris beaucoup de choses sur la façon de vivre à cette époque. On n'avait déjà vu des choses similaires dans d'autres musées, mais là le fait que ce soit la ferme entière, avec toutes les pièces figées dans le temps, cela donnait une autre dimension à la visite.

On a vraiment beaucoup aimé cette partie. On s'y voyait vivre à l'époque !

Les grands-parents aujourd'hui ne sont plus là, mais leurs enfants et petits enfants ont pris la suite. A leur époque déjà ils avaient commencé à créer leur premier fromage de brebis Le Fédou. Il avait du succès auprès de leurs amis et au fil du temps pour pouvoir le commercialiser ils ont dû agrandir la ferme.

C'est donc au tour du petit fil de venir nous faire visiter la ferme d'aujourd'hui. Beaucoup moins glamour que celle d'antan... on est sur de la ferraille et de la tole (mais l'agriculteur est pas mal ;-p). Il nous raconte avec passion l'histoire familiale et la gestion de son troupeau de brebis.

Ils ont repris l'entreprise de leurs parents. Au fil des années la ferme s'agrandit, se diversifie : lui il fait des glaces avec le lait de ses brebis et sa soeur fait les fromages... mais pas que ! Vous vous souvenez du Moulin de la Borie, et bien ils font partis des agriculteurs qui cultivent pour le moulin.

Ils font pousser eux même, sur leurs immenses terres, diverses céréales. Le grain est envoyé au moulin, le foin sert à nourrir les brebis, et le rejet du foin (celui que la brebis ne veut pas) est donné aux quelques vaches qu'ils ont pour faire de la viande. Et tout en Bio. Il nous explique les difficultés qu'ils rencontrent avec le changement climatique... ça n'a pas l'air simple à vivre.

C'est vraiment très intéressant. Les enfants sont contents. Thibault se concentre sur les brebis, il est aux anges. Hugo s'est fait copain avec le chien.

Après avoir dégusté les bonnes glaces, nous partons à la rencontre de la soeur qui va tout nous expliquer sur le fromage.

J'adore ce concept de suivre le cheminement de A à Z. Quelle bonne idée d'avoir ouvert leurs portes au public. Ils font ça en toute simplicité, avec beaucoup de gentillesse, quelle belle histoire.

On part sur un atelier qui nous apprend la fabrication du fromage. Les enfants sont invités à manipuler pour bien comprendre, c'est génial.

Elle nous explique toutes les variétés de fromages que la ferme fabrique, les difficultés, les succès qu'ils ont rencontré au long de leur parcours... L'ambiance est chaleureuse, la dame est très rigolote, elle nous parle de tout, se confie sur la vie en Lozère... On a passé un super moment. Et bien sûr on a eu droit à la dégustation de fromages. Tous aussi bon les uns que les autres, même Thibault les a aimé !

Ensuite on est reparti du côté des brebis pour voir la traite du soir et boucler cette belle visite !

Et bien sûr, on n' a pas résisté à l'envie de se payer une bonne glace et d'embarquer quelques fromages avant de partir.

C'était une journée incroyable. Pouvoir vivre le temps d'un instant la vie d'un agriculteur, avoir la chance de voir l'exploitation à différentes époques de l'histoire familiale... Le travail ne doit pas être facile, mais je trouve qu'ils ont une belle vie et qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils accomplissent. Tout est pensé pour valoriser ce qu'ils produisent, sauf la laine qui n'a pas encore trouver son rôle car ce ne sont pas des brebis à laine... mais ils vont finir par lui trouver un autre usage.

Ils cherchents des agriculteurs car il en manque terriblement en Lozère, si ça vous dit on y va tous et on fait les yaourts ;p

J7
matin

On quitte le Sud de la Lozère et les paysages des Causses et des Cévennes, pour s'installer plus au Nord, dans le secteur de la Margeride et de l'Aubrac. Au revoir les vautours... bonjour les milans !

Pour se mettre dans le bain, on débute notre journée par le Musée Fantastique de la Bête du Gévaudan. C'est l'histoire du pays, celle dont on parle dans toutes les visites du secteur. Les enfants attendaient ce moment avec impatience, mais au final Thibault a eu peur tout le long. Hugo plus grand, et qui avait lu le livre avant de partir, a beaucoup aimé.

Ce musée raconte l'histoire de cette bête qui a attaqué et tué plusieurs personnes entre 1764 et 1767 dans la région. La visite est faite sous forme de scénettes qui s'éclairent au fil de l'histoire. On évolue donc dans le noir, et les mannequins sont un peu éffrayants c'est vrai. Heureusement Thibault s'est vite remis de ses émotions dès qu'on est retourné à la boutique, et il s'est même fait le petit plaisir de s'offir un tatouage de loup ! Ahhh les tatouages... Il en faut peu pour être heureux !

J7
après-midi

On débute l'après-midi par une autre mise en scène, dans la village de Saint Alban. Ici la commune a décidé de raconter sa culture, son patrimoine et ses anecdotes d'une façon assez sympa. Nous avons donc suivi Auguste dans son dernier jour de travail avant la retraite. Il est facteur à Saint-Alban. Nous devons prendre sa suite, alors il nous emmène en tournée dans la commune et nous raconte l'histoire de la région, nous fait visiter quelques sites, nous en apprend sur la faune, la flore...

Bien sûr tout cela est virtuel. D'Auguste nous n'entendons que la voix, mais c'est très bien mis en scène. Nous l'avons aidé à trier le courrier à l'office, il nous a offert un café, puis nous avons choisi un véhicule pour le suivre dans la tournée du jour. Un super moment.

C'est assez bluffant de voir les moyens mis en place en Lozère pour donner de l'attractivité au département. Ce village est tout petit, c'est vraiment improbable de trouver une telle animation ici. Bravo !

J7
après-midi
J7
après-midi

Direction Malzieu, cité médiévale, pour un jeu de piste sur les traces de la Bête du Gévaudan.

Encore un lieu chargé d'histoire. En Lozère l'époque Médiévale vous saute à la figure à chaque visite de ville ou village. Tout est toujours bien conservé... de la pierre, de la pierre et encore de la pierre. C'est vraiment hyper beau. Les fêtes médiévales doivent être magnifiques ici.

On a arpenté les ruelles pendant 1h30 jusqu'à trouver cette fameuse bête et ainsi réussir la mission.

J7
soirée

Et voilà, nous sommes arrivés au deuxième logement du séjour. On change complètement de décor. Un beau chalet en pleine nature, à la montagne même, avec des pensionnaires à 4 pattes qui vous observent par les fénêtres.

Nous avons passé un super séjour dans ce chalet. C'était très paisible. A 1400m d'altitude, nous étions au frais le matin et le soir, et nous avons pu profiter du sauna dans la salle de bain ! Nous étions en montagne mais sans avoir l'impression d'y être. Chez nous quand on va en montagne il y a du relief, ici tout est plat, on a l'impression d'être en campagne, on a même pas senti qu'on prenait de l'altitude, on roule sur du plat tout le temps.

J8
matin

Tout a commencé par la visite de Marvejols qui malheureusement ce jour là organisait un immense vide-grenier. Beaucoup de monde, impossible de voir les ruelles... On a vite passé notre chemin. Mais on avait quand même fait un détour de 45 min pour y aller donc on s'est dit que ça ne commençait pas super.

Après cette première sortie râtée, un peu dépité, on se pose la question de poursuivre notre route jusqu'au prochain point... Environ 1h30 de route pour manger au bord du Lac de Villefort avant de visiter le village de Garde-Guérin juste à côté. J'avais vu qu'il y avait une ginguette au bord du lac pour grignoter un truc. De toute façon comme on avait rien pris à manger et que c'était dimanche on n'avait pas le choix de faire autrement... Nous voilà donc parti pour le lac.

On arrive à midi, le cadre à l'air sympa, on s'avance à la ginguette et la serveuse nous dit que c'est complet et qu'il fallait réservé... Voilà, 1h30 de route pour rien, et pas de plan B pour manger. Elle n'était pas super sympa, n'a même pas voulu nous faire une barquette de frites à emporter. On n'était pas très content :/.

On a donc tourné un moment pour trouver un restaurant capable de nous acceuillir dans les environs, et ça s'est fini à la boulangerie qui heureusement était ouverte (en Lozère c'est pas simple de trouver des commerces ouverts surtout le dimanche). Bref nous sommes retournés au bord du lac manger notre part de pizza.

J8
après-midi
J8
après-midi

Après avoir digéré notre pizza et notre matinée de galère, nous sommes allés visiter le village de Garde-Guérin. Ici on compte 17 habitants, dingue !

J8
après-midi
J8
après-midi

On termine cette journée par une petite balade dans la forêt de Mercoire, histoire de se faire un peu peur lol. C'est dans cette forêt qu'il y a eu beaucoup d'attaque de la Bête du Gévaudan à l'époque !

J9
matin

On s'est levé de bonne heure pour profiter de la tranquilité et on a bien fait. On était quasi seul. Il y avait quelques personnes en pleine séance de yoga sur les pontons. Le cadre était magnifique, très buccolique. La balade était courte, 1h, mais ça nous a rempli de bonnes ondes pour poursuivre la journée.

J9
matin

Nous voilà à Nasbinals pour découvrir une spécialité du coin : le Thé d'Aubrac. Ce n'est pas tout à fait du thé car il ne contient pas de théine, mais plutôt une infusion. La plante s'appelle le Calamintha Grandiflora ou Calament à grandes fleurs. Cette plante était utilisée par les anciens pour ses vertus digestives et relaxantes. Aujourd'hui une association de cultivateurs a été créée pour revaloriser cette plante qui pousse en Aubrac et la propose en vente sous forme de tisane et autres produits alimentaires ou cosmétiques.

Dès que vous passez la porte du magasin, son odeur particulière, entre menthe et mélisse, vous envoûte. La boutique est très jolie, on a envie de tout acheter.

J9
midi

Le moment tant attendu ! Celui de goûter à l'aligot, à la charcuterie et à la viande d'Aubrac, est enfin arrivé ! Nous avons choisi le Buron du Cap Combattut pour cette expérience gustative.

Un buron c'est une bergerie. Maintenant la plupart des burons ont été aménagés en restaurants, et celui du Cap Combattut fait parti des meilleurs. Ici tout est fait maison bien sûr, le boeuf et le porc est de chez eux, et ce qui ne l'est pas vient des producteurs autour. Ca sent l'envie de faire plaisir et la générosité.

On s'est rempli la panse bien plus qu'elle ne pouvait en contenir : citronnade au Thé d'Aubrac, plateau de charcuterie (qu'on a eu 2 fois car la serveuse nous a proposé une deuxième tournée et que Julien n'a pas pu refuser), aligot, pavé d'Aubrac, saucisse, retortilla... On été au bord du malaise vagal MDR ! La grosse régalade quoi !

Ce Buron est au coeur de la route des Lacs, le cadre est sublime !

J9
après-midi

Le Nord de la Lozère est encore plus dépeuplée que le Sud, on est seul sur les routes, à part les vaches, et quelques pélérins sur les chemins de Compostelle avec leurs coquilles saint jacques accrochées au sac à dos, on ne croise pas grand monde !

Elles sont trop mignonnes ses vaches Aubrac. On ne se lasse pas de les regarder, surtout les petits veaux aux boubouilles d'amour <3. Il y a aussi beaucoup de Milans Royaux, vraiment beaucoup, on en voit une trentaine chaque jour... un peu comme on croiserait des pies ou des pigeons quoi.

J9
après-midi
J9
après-midi

Dernière visite du jour, le Château de la Baume. Le château est toujours habité actuellement, mais une partie est réservée pour les visites guidées. On entendait les enfants jouer dans la cuisine pendant la visite, ça doit être chouette de vivre dans un château.

C'est un très joli château qui a eu la chance de ne jamais avoir subit de dégradation ou d'attaque, seulement des améliorations au fil des siècles. L'intérieur est très bien conservé, et les pièces sont encore toutes meublées. La visite guidée nous a beaucoup plu.

J10
matin

Depuis qu'on a mis un pied dans le Parc Régional de l'Aubrac, on en prend plein les yeux. Les paysages sont trop beaux, de très grands espaces dépeuplés, on se sent libre !

J10
matin

C'est le premier arrêt sur la route des lacs que nous avons décidé de parcourir aujourd'hui. Cette route offre de magnifique paysage sur l'Aubrac, on a hâte.

Nous voilà donc parti pour 15 min de marche afin de découvrir la Cascade du Déroc.

Alors on s'y attendait un peu malheureusement, l'eau n'est plus du tout au rdv, la sécheresse frappe de partout, cette cascade se résume à un filet d'eau. Dommage...

On n'est quand même pas venu pour rien, on a enfin pu photographier une hermine... On en a vu quelques unes pendant le séjour sans jamais réussir à dégainer l'appareil assez vite, alors là on est content ! Elle n'est pas trop mignonne ?

J10
matin

On reprend l'itinéraire de la route des lacs. C'est beauuuuux !

Le parcours se termine à l'Etang de Bonnecombe, pile au moment de la pause déjeuner. On en profite pour manger un bout en regardant les truites sauter. Un petit coin très paisible et bien amenagé pour les pique-niques et la pêche en famille.

J11

Aujourd'hui on part s'amuser au Vallon du Villaret. C'est une grande forêt aménagée d'attractions en tout en genre, parfois faites de brick et de brock, parfois très artistiques, et souvent très rigolotes... une forêt un peu loufoque.

On y a fait beaucoup d'expériences : escalade, passage de guet à la liane, jouer à la corde à sauter avec un jet d'eau, faire de la musique avec des billes, parcours dans le noir, toboggan géant, marcher sur l'eau, rentrer dans la peau d'un personnage, parcours sur des filets, tirer/appuyer/pousser toutes sortent de boutons actionnant des inventions extravagantes... On a passé une très bonne journée là-bas !

J12
matin

On se lève tôt pour aller faire le tour du Lac de Charpal, un lac aux airs du Canada, bordé de sapin.

Une balade très agréable de 3h environ, tantôt sur d'immenses pontons, tantôt dans le sous-bois embragé où perce le soleil. J'adore !!!

J12
soirée

On ne pouvait parler de cette Bête du Gévaudan sans aller voir les loups. Oui car il semblerait que cette bête ait été une sorte de chien-loup dressé pour tuer... même si certains pensaient plutôt à un ours ou carrément un homme un peu détraqué ! On n'en saura pas plus... Quoi qu'il en soit venir en Gévaudan sans passer par le parc des loups, c'est inconcevable lol !

Julien et moi on avait déjà fait celui de la Vésubie à l'époque où nous étions jeunes et frais... C'était sympa mais un peu monotone. Du coup quand on a vu qu'on pouvait faire la visite de celui ci de nuit avec le guide on s'est dit que ça devait être un peu plus sympa. Surtout qu'avec cette chaleur, en journée les loups ne sortent pas. On a donc mis toutes les chances de notre côté pour vivre l'expérience du mieux possible.

Il est donc 19h30 quand nous entrons dans le parc des loups.

On ne peut pas dire qu'on les a pas vu, ils étaient assez curieux de nous voir eux aussi ! La soigneuse nous a expliqué l'organisation de la meute, les différences entre les espèces et plein d'autres choses...

Et puis la nuit est tombée, et là les loups se sont mis à hurler... C'était impressionnant d'entendre tous ces hurlements en direct ! Ahouuuuuu ! Et figurez vous que c'était la pleine lune... ha ha ha !

On nous a alors donné des p'tites lanternes comme dans Blanche-neige, et on nous a laissé parcourir le parc dans la nuit...

Bien sûr un parcours effrayant nous y attendait ! Entre peur et rigolade, nous avons passé un super moment. Et Thibault n'a même pas fait de cauchemar lol.

J13
après-midi

En route pour découvrir la filature et apprendre comment on fabrique de la laine.

C'est la plus ancienne filature de France, longée par un canal qui entraîne à la force de l’eau la grande roue du moulin, qui fait marcher toutes les machines.

La filature est toujours en service pour la démonstration mais plus pour la fabrication car les machines sont très anciennes et il serait impossible de leur faire tenir une grande cadence.

Ici on part du mouton et on arrive jusqu'à l'écheveau en passant par toutes les étapes de transformation, c'est fascinant.

La filature faisait vivre le village autrefois, elle date du XIXème siècle, tout à été conservé tel quel. On avance de salle en salle pour découvrir toutes ces machines et suivre la transformation de la laine. La guide est passionnée par la laine, et je la comprends, on peut faire tellement de choses incroyables avec. Elle, sa spécialité c'est le feutre. Elle fait des créations magnifiques !

Ce lieu chargé d'histoire nous a complètement transporté.

On apprend d'abord qu'une fois tondue, la laine doit obligatoirement être lavée. Et c'est l'étape la plus complexe et la plus coûteuse. Aujourd'hui en France, on trouve très peu d'entreprise qui le font car ce n'est pas rentable. C'est pourquoi nos agriculteurs de Hyelzas se retrouvent avec leur laine sur les bras. Et on n'a pas trouvé une façon de valoriser la laine de tonte sans passer par le nettoyage car la laine sale attire la vermine.

Une fois qu'elle est nettoyée, elle est coupée en petits morceaux homogènes avant d'être cardée.

A l'époque dans les maisons, les femmes s'occupaient de carder (peigner) leur laine avec des espèces de gros peignes avant de la filer au fuseau. Un travail très long, auquel Thibault s'est essayé.

A la filature se sont les machines qui réalisent ce travail bien sûr. On pèse une certaine quantité de laine qu'on dépose sur le plateau et les rouleaux l'emportent pour la peigner. Ce qui finit par lier les morceaux ensemble et en faire sortir une sorte de nappe de laine.

Le personnel de la filature continue aujourd'hui d'apprendre les techniques de réglages des machines, il n'y a malheureusement pas eu de transmission des gestes, mais toutes les archives ont été conservées, ce qui les aide bien.

Une fois cette nappe constituée, elle passe dans une autre machine qui va la carder plus finement et finir par la rassembler pour faire une grosse bobine de nappe.

Ces grosses bobines vont alors être réduite en bobine encore plus fine...

Qui seront alors filées dans la plus grosse machine de la filature. Filer, c'est en faite faire tourner le fil sur lui même jusqu'à obtenir un fil bien solide. On a essayé de le faire à la main, sûr que c'est hyper long.

Et ce n'est pas fini. Les fils de laine obtenus vont ensuite être assemblés pour former des bobines de 2, 3, 4 brins...

Les bobines ainsi formées vont alors passer dans la dernière machine qui va les façonner sous forme d'écheveau, car à l'époque les pelotes n'existaient pas encore.

N'est ce pas formidable ce qu'on peut faire avec un mouton... et rien n'a encore été tissé ! Quand on voit tout ce qu'on peut tricoter, moi je suis en émerveillement !!! C'était génial de pouvoir voir ça.

Une visite qui a clôturé en beauté notre séjour en Lozère.

La Lozère aura été une belle surprise. On est parti là bas sans connaitre. On cherchait une destination pas trop loin de la maison et loin du monde et de la chaleur. Pour le monde on a été plus que bien servi, pour la chaleur à moitié, mais ce département nous a comblé ! On a trouvé la tranquilité que l'on cherchait, les grands espaces qu'on aime voir et on a découvert un département qui sait faire vivre son patrimoine. Ici la vie a l'air tellement simple... Il n'y a pas de pollution visuelle, on ne voit que la nature dans toute sa plendeur, on arrive à produire localement... Ca fait envie, surtout quand on voit que le prix au m2 de terrain viabilisé est à 20€... On est loin du bling bling de la Côte d'Azur ! Maintenant on sait qu'un monde meilleur existe lol !