Partir avec son chien

Quelques conseils pour voyager avec son compagnon à l'étranger et pour montrer que c'est facile.
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Dès que nous avons adopté Daisy, il nous semblait logique de l'emmener avec nous en vacances et idem quand Cookie a rejoint la famille. Elles ont ainsi déjà parcouru pas mal de kilomètres et quelques pays : Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Autriche, Slovaquie, Hongrie et l'Italie (à laquelle on peut ajouter le Vatican et San Marin).

Mais bien évidemment, cela demande une organisation complémentaire tant en termes de formalités que de bagages.

Mais rien de bien compliqué et le plaisir de les avoir avec nous n'a pas de prix.

N'oublions pas que la tolérance vis à vis de nos compagnons dépend aussi voire surtout de la manière dont nous nous comportons : évidemment ramasser systématiquement les déjections (nous mettons même un peu d'eau après chaque "pipi" dans la rue), garder son chien en laisse, respecter les interdits. Si notre compagnon a des problèmes comportementaux vis à vis des humains ou des autres chiens, il est bon de les régler avant de l'emmener en voyage.

Nous espérons que cela vous donnera envie de les emmener avec vous et pour ceux qui ne peuvent pas, nous allons également vous donner quelques pistes.

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Partir avec son animal de compagnie à l'étranger est très facile mais pour cela, il doit avoir tout comme nous son passeport européen.

C'est le vétérinaire qui le délivre et il coute environ 12 euros, il suffit de le demander lors de la visite annuelle de votre compagnon. Il recense notamment tous les vaccins obligatoires en particulier la rage mais aussi les coordonnées de l'animal et son identification (obligatoire).

C'est une formalité indispensable pour tous les pays de l'Union Européenne mais aussi la Suisse. D'autres pays comme la Grande-Bretagne exigent un traitement contre les vers plats quelques jours avant l'arrivée sur le territoire. Mais il n'y a plus de quarantaine.

Il faut que vous l'ayez avec vous en permanence en cas de contrôle et c'est également un support précieux en cas d'urgence vétérinaire.

On ne nous l'a jamais demandé mais pour autant, c'est un document que nous n'oublions jamais.

Avant chaque long séjour, nous emmenons tout le monde chez le vétérinaire pour un mini check-up, c'est rassurant pour nous. Le vétérinaire de votre compagnon sera votre meilleur interlocuteur en cas de doute, n'hésitez pas à le consulter.

Et côté esthétique, Daisy et Cookie vont toujours chez le toiletteur, n'oublions pas qu'elles vont utiliser les transports en commun et un brun de toilette n'est jamais un luxe en ce qui les concerne. Et quand nous partons l'hiver, cela leur permet de ne pas avoir de poils entre les coussinets et ainsi aux glaçons de se former quand nous nous promenons dans la neige.

Daisy ayant quelques problèmes à une patte, nous organisons également une séance d'ostéopathie pour qu'elle n'ait pas de problème pendant nos longues balades.

 Daisy - Crédit photo : Dog Attitude 76
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Voiture

Si vous partez en voiture, c'est facile. Il suffit juste de veiller au confort de votre compagnon et de penser aux pauses pour qu'il se dégourdisse les pattes et fasse ce qu'il a à faire.

Evidemment, ne le laissez pas seul dans la voiture, surtout en cas de chaleur.

Attention, la plupart des espaces restauration des aires d'autoroute françaises refusent les animaux. Quand nous voyageons en voiture, nous privilégions les pique-niques ou un restaurant si nous prenons la route des écoliers.

Train

C'est le moyen de transport que nous privilégions désormais, plus reposant, plus écologique mais hélas pas toujours plus économique.

Les animaux peuvent aussi êtres sujets au mal des transports (nous avons eu un peu peur pendant le premier voyage en bateau de Daisy). Nous ne donnons pas de cachet pour ça, mais avons toujours avec nous, une petite serviette qui ne craint pas grand chose et une petite bouteille d'eau, au cas où.

Toutes les compagnies ferroviaires européennes acceptent les chiens avec quelques règles à suivre : un seul animal par accompagnateur, muselière obligatoire ou caisse de transport pour les petits chiens et les chats et bien évidemment lui acheter un billet.

En ce qui concerne la muselière, pensez à faire des essayages auparavant et à habituer votre animal, Cookie déteste ça et passe son temps à essayer de l'enlever. Nous l'avons en permanence avec nous et ne la mettons que si on nous le demande, ce n'est arrivé qu'une fois entre Vienne et Budapest. Peut être est ce lié au fait que nos deux chiennes ont un regard doux et ne sont pas très impressionnantes.

Pour les billets, chaque compagnie a ses règles, ses tarifs. Et ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver.

SNCF : il faut acheter les billets en même temps que les vôtres, le e-billet pour les chiens est possible. Le site de la SNCF annonce 7 euros par trajet et par animal, c'est faux. Ne serait-ce que pour un Paris-Chauny, nous avons payé 10,40 euros par animal (octobre 2023). Le passeport européen est obligatoire.

Trainitalia : Les billets sont également à acheter en même temps que les vôtres et c'est possible sur le site de la compagnie : les tarifs sont variables (souvent un tarif réduit) mais d'une manière générale, voyager en train en Italie est moins couteux qu'en France.

Allemagne-Autriche : on ne peut pas acheter les billets des chiens en ligne, du moins, on ne peut pas les avoir de manière numérique, ils sont envoyés par voie postale et le tarif est celui d'un jeune enfant. Nous avons rencontré ce problème quand nous sommes allés à Vienne et avons dû acheter nos billets sur place lors d'un changement.

Hongrie-Slovaquie : billets achetés en gare juste avant notre voyage

Une des difficultés à laquelle nous sommes systématiquement confrontés est l'impossibilité de choisir nos places. Nous préférons les duo car les chiennes se couchent sous nos fauteuils et tout se passe bien, mais la plupart du temps, on nous attribue des "quatre places" et nous nous retrouvons avec d'autres personnes qui doivent faire preuve de patience et de bienveillance surtout avec Cookie qui a tendance à sympathiser avec tout le monde.

Mais pour autant, nous préférons ce mode de transport, de plus, nous avons beaucoup de chance car Daisy et Cookie ont un comportement exemplaire. Il faut juste penser aux pauses "techniques" et calculer pour avoir assez de temps entre deux changements de train.

Autres modes de transport

Nous ne parlerons pas de l'avion car il est hors de question d'imposer à Daisy et Cookie un voyage en soute.

Mais nous avons pris d'autres moyens de transport avec elles :

  • le ferry pour aller à Capri, dans les Cinq Terres. Aucun problème, elles étaient parfaitement acceptées et en plus le billet était gratuit.
  • le bateau sur les canaux à Bruges : nous avons trouvé une compagnie qui accepte les animaux mais ils doivent être dans vos bras, voyage gratuit (voir notre carnet de voyage dédié à Bruges)
  • les transports urbains (métro, RER, bus, tramway) : souvent le billet est gratuit (Turin, Rome, Paris), parfois un tarif réduit (Vienne). Nous essayons d'éviter autant que possible les heures de pointe, notamment à Paris où c'est souvent bondé. A Rome, nous avions pris les escalators avec Daisy dans les bras car elle en a peur et une fois, monté dans la rame, plusieurs personnes se sont levées pour que nous puissions nous asseoir en nous disant que pour eux, c'était comme un "bambino".
  • les funiculaires (Capri, Le Tréport, Budapest, Naples) : autorisés dans la plupart avec voyage gratuit, interdits à Budapest

Pour tous les transports, pensez à la muselière et au passeport européen et en cas de doute, consultez le personnel dans un guichet (les sites ne sont pas toujours explicites).

Si votre chien n'a jamais pris le train, faites un test sur un très court parcours près de chez vous. Cela permettra de voir ses réactions et de commencer à l'habituer.

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D'une manière générale, nous avons toujours eu bon accueil avec Daisy et Cookie mais c'est parfois plus compliqué.

Le pays le plus dog friendly, c'est incontestablement l'Italie. Les chiens sont quasiment acceptés partout : hôtels, restaurants, transports, supermarchés et même à Pompéi. Les Italiens sont d'une grande gentillesse et les regards portés sur les chiens en disent long.

Côté hébergement, c'est le plus difficile. Beaucoup d'hôtels, de gites ou de chambres d'hôtes n'acceptent pas les animaux ou font payer des frais exorbitants (jusqu'à 35 euros par nuit et par animal dans un hôtel à Gand).

Nous pouvons reconnaître le surplus de ménage à cause des poils et donc accepter un forfait raisonnable pour l'ensemble du séjour. Mais dorénavant, nous allons dans des endroits où les chiennes sont acceptées gratuitement (sauf si ce n'est pas possible de faire autrement).

Pour cela, nous passons par les plates-formes de réservation : sur Airbnb, on peut sélectionner au moment de notre recherche le nombre d'animaux qui nous accompagnent et seuls des logements qui les acceptent vous seront proposés (sur Airbnb, c'est gratuit pour les animaux).

Sur Booking, méfiance. Car même en cliquant sur Animaux acceptés dans les filtres, les hébergements proposés peuvent soit les accepter gratuitement, soit avec supplément (parfois élevé). Vérifiez bien avant de valider que la mention "Animaux acceptés sans supplément" apparait, si c'est noté "un supplément peut s'appliquer", vous pouvez être certain que ce ne sera pas "peut s'appliquer" mais "va s'appliquer".

Il faut aussi être vigilant dans les hôtels car parfois les chiens sont acceptés dans les chambres mais pas les espaces de restauration, notamment pour le petit déjeuner.

Mais parfois nous avons de bonnes surprises comme à Bruges ou Turin où elles avaient chacune un panier dans la chambre.

Pour les restaurants, c'est la même chose, dans certains pays, ce sera rarement un problème (Italie, Autriche) et dans d'autres, ce le sera davantage, notamment en France.

Pour ce qui est des visites, bien évidemment les chiens ne sont pas autorisés dans les églises, les musées mais nous avons pu visiter Pompéi et Paestum avec Daisy et Cookie, ce qui nous a semblé incroyable. Et nous avons pu aussi visiter le château de Chimay en Belgique avec Daisy.

Concernant les plages et les parcs, c'est variable. En Italie, les plages privées sont souvent interdites aux chiens mais pas les publiques. A Vienne, les parcs de la ville gérés par l'Etat, sont tous interdits aux chiens même en laisse. A Turin, le cimetière monumental est accessible aux chiens, à Eu (comme la très grande majorité des cimetières en France), ils sont interdits.

Il faut donc toujours être un peu vigilant sur les lieux autorisés ou non.

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Comme pour nos valises, il faut prévoir les bagages de nos compagnons.

Voici une liste non exhaustive de ce que nous emmenons avec nous :

  • carnet de santé européen
  • sacs à déjections (en quantité)
  • laisse, collier et muselière
  • gamelle pliante (un vrai gain de place) : 1 par chien pour la nourriture et 1 pour l'eau que nous avons toujours avec nous
  • 1 petite bouteille d'eau
  • une petite serviette que l'on peut salir
  • trousse de secours (avec antiseptique et bandes) à partager avec nous 😀
  • les éventuels médicaments si besoin
  • une boîte de nourriture pour le soir de notre arrivée afin de ne pas chercher une épicerie tout de suite
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Si Daisy et Cookie nous accompagnent pendant nos vacances, il n'en est pas de même d'Hergé, notre matou.

Nous pensons qu'il est bien mieux à la maison. Mais pas question de le laisser seul ou avec une brève compagnie pour le nourrir.

Nous faisons appel à Nomador, un site qui met en relation propriétaires d'animaux à garder et dog/cat Sitter.

C'est un service gratuit, vous proposez votre maison gratuitement et en échange les personnes que vous accueillez s'occupent de vos animaux, plantes et restent chez vous. Cela leur permet de voyager à moindre frais.

Bien évidemment, vous choisissez la personne qui va s'occuper de vos compagnons en fonction des profils, des évaluations et des échanges que vous avez avec eux.

Nous avons deux fois fait appel à Nomador et en sommes ravis, nous avons même converti plusieurs de nos amis.

C'est à notre sens une solution à la fois économique et humaine.

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