Atlas des oiseaux du lac Joseph - 5e édition

Cette 5e édition de mon atlas photographique des oiseaux du lac Joseph, dont la première édition date de l’automne 2021, comporte des mises à jour découlant de mes observations de 2022, 2023 et 2024.
Du 5 août 2005 au 15 septembre 2024
6982 jours

L'automne au lac Joseph, c'est d'abord le grand silence qui s'installe, la majorité des espèces nicheuses nous quittant en septembre. Ce silence met toutefois en valeur la présence de ceux qui s'attardent et de ceux qui nichant au Nord, prennent une pause dans leur migration vers le Sud.

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Les canards plongeurs

- Les Harles

Les Grands harles envahissent littéralement le lac avant la prise des glaces. Un groupe de plus de 300 individus a été observé au début décembre 2022.

190 comptés dans ce secteur le plus dense +  au moins une centaine remontant à la file le long de la rive sur 500 mètres en aval… 
Un spectacle d’ébrouement fantastique! 
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Les Harles couronnés et les Harles huppés (voir gros plan dans « Le printemps ») accompagnent les Grands harles lors des migration...
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Les Harles couronnés sont mes préférés! Toujours une grande joie de les voir apparaître l'automne et le printemps… 

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- Les Fuligules

Les Fuligules (anciennement appelés Morillons) offrent l’un des beaux casse-têtes d’identification chez les canards. Les quatre espèces observées en migration au lac Joseph peuvent être vu dans un même groupe et mis à part le Fuligule à collier, facile à reconnaître avec son bec cerclé de blanc (double cercles chez le ♂ et simple chez la ♀ ), distinguer le Fuligule milouinan du Petit Fuligule demande des photos précises et une analyse approfondie. Certains disent même qu’on ne peut les distinguer. C’est pourquoi on retrouve sur les listes d’observation eBird (voir section Bilan et références) l’option « Fuligule milouinan ou Petit fuligule ».

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- Les Garrots

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- Les Macreuses

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- Quelques raretés détournées de leur corridor de migration habituel de la vallée du Saint-Laurent


Un groupe d’Eiders à duvet observé le 30 octobre 2016.  

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Un couple d’Harelde kakawi observé du 26 au 30 novembre 2020.
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Les canards barboteurs

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Les grandes migratrices

Des Bernaches du Canada « résidentes » peuvent passer l’hiver près d’une zone d’eau libre, mais la majorité migrent vers le Sud.

Certains jours ensoleillés, le matin ou en fin d’après-midi, des dizaines de voiliers d’Oies des neiges survolent le lac à haute altitude, en route vers les grandes haltes migratoires du réservoir Beaudet (Victoriaville) ou de la rivière St-François (Drummondville).

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Des migrants hâtifs : les colibris à gorge rubis

Les ♂ marquent le début des migrations automnales en nous quittant généralement dès la fin août. En 2023, une canicule exceptionnelle en septembre leurs a permis d’établir un record de départ tardif. Une ♀ et un ♂ juvénile ont été observés quotidiennement aux buvettes jusqu’au 21 septembre! En 2024, le ♂ qui fréquentait assidûment mes buvettes a été vu pour la dernière fois le 17 août alors que la ♀ adulte et ses deux ♀ juvéniles ont étiré leur séjour chez-moi jusqu’au 3 septembre.

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D'autres migrants plus tardifs

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La timide Marouette de Caroline ne se laisse pas observée chaque année… 


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Les migrants venus du Nord

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Des Parulines d'automne souvent déroutantes

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Des bruants souvent tout aussi déroutants…

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Les Pygargues à tête blanches, nicheurs et résidents permanents du lac Joseph

Nous avons depuis 2021 un couple nicheur de pygargues à tête blanche au lac Joseph! Plusieurs individus, adultes et juvéniles, passent l’hiver avec nous, exploitant les zones d’eau libre en aval ou en amont du lac, dans le bassin versant de la rivière Bécancour (Voir plus de détails sur la population de pygargues à la fin de la section « L’été »).

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Des espèces appréciant la glace

Le 30 novembre 2022, j’ai eu la chance d’observer un groupe de quatre pygargues pratiquant la pêche sur glace. J’ai pu noter l’absence de juvénile de l’année dont je n’avais pu observer aucun représentant au cours de l’été 2022. Cette observation renforçait le constat du succès mitigé de la saison de reproduction du couple nouvellement installé à la tête du lac (voir fin de la section « L’été »). Par ailleurs, j’ai émis l’hypothèse que les deux juvéniles de 2 ans de ce groupe pouvaient être les jeunes observés presque quotidiennement au cours de l’été 2021…

Une trentaine de Bernaches du Canada dans la zone d’eau libre qui rétrécit… Vont-elles se joindre au groupe de résidentes ?
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Les autres résidents permanents qui continuent d’accompagner nos balades automnales…

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L’hiver le lac se transforme en un grand champ de glace où le vent domine l’espace aérien. Les oiseaux scrutent les rives habitées à la recherche de nourriture et d’éventuels points d’eau à la confluence des ruisseaux.

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Les observations confortables de l’intérieur

 Poste d’observation Ouest 

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Poste d’observation Sud 
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Un jeune carouge solitaire qui a décidé de rester avec nous…


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Des rencontres toujours réjouissantes à la cime des arbres…

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Un couple de pygargues profitant du lac libre de glace du « Noël vert 2020 »

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Des Bernaches du Canada résidentes et des canards profitent des zones libres de glace à l’exutoire du lac Joseph, le long de la rive Est de la rivière Bécancour

Un petit tributaire de la Bécancour pourvu d’une résurgence permet le maintien d’une zone d’eau libre tout l’hiver
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Une trace énigmatique sur le lac gelé…

Grand duc, Chouette rayée ou Pygargue à tête blanche?


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Le printemps est incontestablement la saison des oiseaux et des ornithologues! Les journées s’allongent, l’air se réchauffe, le lac se libère des glaces et les oiseaux reviennent nous en mettent plein la vue et les oreilles. Nos compagnons silencieux de l’hiver se mettent à chanter et les migrateurs affluent en affichant leur plus beau plumage!

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« Quand deux oiseaux se battront le matin sous ta fenêtre

Et que leurs cris aigus te sortiront du lit

Ne cherche ni le piège, ni

le mal qui les agitent ainsi

Regarde dans la rue, le printemps est venu »

- Félix Leclerc, Ce matin là.


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Les premiers arrivants

• Les canards migrateurs reviennent dès que de l’eau libre apparaît…

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• Le champ inondé à l’exutoire du lac

Certaines années où la crue est très importante comme ce fut le cas en 2023, le champ à l’exutoire du lac Joseph, inondé par le débordement de la rivière Bécancour, offre des eaux calmes et peu profondes très prisées des migrateurs.

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• Plusieurs s’accommodent des dernières giboulées...

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Photos prises: par digiscopie (iPhone couplé à un télescope 60x) 

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• Ceux qui ont passé l’hiver avec nous redoublent d’activités au retour de la chaleur…

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• L’activité redouble aussi autour des mangeoires…

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• Les bruants

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Premiers arrivés, premiers choix pour la réservation des nichoirs!

Une ligne d’une douzaine de nichoirs partagés par les Merlebleus de l’Est et les Hirondelles bicolores 
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Du côté du marais, accessible en kayak dès que les eaux de la crue se sont retirées…

À 500 mètres du chalet, le marais à scirpes et à quenouilles est mon site d’observation privilégié en kayak d’avril à octobre. 
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• Les utilisateurs à temps plein du marais

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- Un Petit blongios : une espèce en péril observée une seule fois au lac Joseph en 2022

En me promenant en kayak le long de la rive ouest du lac le 22 mai au matin, j’ai entendu un chant inusité, identifié par l’application Merlin (voir section ”Bilan et références“) comme étant celui du Petit blongios. Hyper excitée, je suis restée longuement sur place à l’écouter sans réussir à l’apercevoir, même s’il me semblait très proche… Quelques jours plus tard le 25 mai, quand le vent s’est enfin calmé, je l'ai entendu tout de suite en m'approchant de la rive. Je me suis installée à l'abri du vent et des vagues à l'intérieur du marais, d'abord en aval de la source du chant pour une quinzaine de minutes, puis en amont pour environ 10 autres minutes. À ce dernier point, je l'ai finalement entendu s'approcher dans les quenouilles sèches jusqu'à ce qu'il apparaisse pour quelques secondes traversant vers l'amont au bout de mon kayak en longeant la rive. Une apparition inoubliable! Par la suite, le niveau d’eau en rive a fluctué beaucoup jusqu’au début de l’été et je ne l’ai entendu à nouveau qu’une fois, au début juillet.

Aucun signe de vie en 2023 et 2024, alors que de nombreux coups d’eau provoqués par des épisodes de pluie diluvienne ont maintenu les marais riverains inondés presque tout l’été. Ces fluctuations répétées du niveau d'eau ne sont pas favorables à la nidification de cet oiseau réputé sensible aux conditions changeantes. Espérons que la météo sera plus clémente à l'avenir et qu’il reviendra tenter de s’installer chez-nous!

Le lieu magique de l’apparition du Petit blongios! 

Le petit blongios est protégé en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, ainsi que par la Loi fédérale sur les espèces en péril. Au Québec, en 2009, l’espèce a été désignée « vulnérable » en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Pour assurer le maintien des populations, il est nécessaire de préserver et de protéger les terres humides par le biais de mesures de protection et d’intendance. Source MFFP-Liste des espèces menacées ou vulnérables du Québec https://www3.mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/fiche.asp?noEsp=38

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D’autres arrivants en bordure des routes, des champs et des habitations

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Le premier Viréo entendu au printemps! Son chant est de la musique aux oreilles des ornithologues… 
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Suivi des activités au nid des Pygargues à tête blanche

- Visite du 25 avril 2022 : une ♀ semble couver, mais aucun aiglon visible au nid…

Selon les riverains qui peuvent observer l’activité au nid quotidiennement, les œufs auraient été détruits par des corbeaux suite à une grosse tempête de vent survenue à la fin avril.

Coordonnées du nid: Latitude 46,  Longitude -71,5591092

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- Visite du 12 mai 2023 : un ♂ fait le guet sur la rive ouest et la ♀ perchée au dessus du nid à mon arrivée sur le site, descend après quelques minutes dans le nid rejoindre ses deux rejetons qui se déplacent sur le pourtour du nid.

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- Visite du 19 mai 2023 : À mon arrivée le nid semblait inoccupé. Puis la femelle est arrivée, s’est perchée sur le tronc au-dessus du nid pour une dizaine de minutes, puis est descendue dans le nid où les deux aiglons se sont mis en mouvement autour d’elle.

- Suivi au printemps 2024

Une riveraine habitant à proximité du nid (Katherine Guérard) m’a transmis une photo datant du 2 juin 2024, où l`on distingue clairement deux aiglons de bonne taille au nid. Malheureusement le nid sera détruit lors d’une tempête un mois plus tard… Voir les détails sur la survie des aiglons à la section '' L'été ''.

Crédit photo: Katherine Guérard, 2 juin 2024 
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Un visiteur exceptionnel : un Aigle royal photographié sur le perchoir des pygargues en face de chez-moi

Deux points de vue du perchoir, de chez-moi et du terrain d’un voisin à quelques minutes de marche d’intervalle ( 12 mai 2021).
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• Les beautés printanières tant attendues : les Parulines!

On les attend fébrilement dès le début d’avril et elles arrivent en suivant une chronologie presqu’immuable jusqu’à la fin mai… Les plus hâtives : Paruline à croupion jaune, Paruline des ruisseaux, Paruline des pins, Paruline noir et blanc, Paruline couronnée, Paruline à gorge noire, s’observent plus facilement en raison de l’absence de feuilles dans les arbres. Les autres se laissent débusquer, une ou deux espèces à la fois, pour notre plus grand plaisir!

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Chaque printemps ne permet pas d’observer la magnifique Paruline du Canada... Celle-ci s’est laissée croquer au printemps 2023. 
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D'autres nicheurs aperçus plus tardivement…

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Les Orioles

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L’été est la saison de la reproduction pour la majorité des oiseaux. Sur les rives du lac Joseph et de la rivière Bécancour, dans le marais, la forêt et les champs, les chants d’oiseaux fusent de partout, surtout tôt le matin…😉

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Les nicheurs à l’œuvre

Malgré plusieurs observations d’un couple de Plongeon huard, je n’ai jamais pu observer de bébé sur le dos d’un parent… 
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Les nicheurs les plus discrets du marais

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J’ai réussi à approcher et à filmer pour la première fois le Grèbe à bec bigarré en août 2022. En 2023, j’ai pu observer quotidiennement au télescope une famille de 3 individus dans le marais de la Pointe jusqu’à la mi-octobre.

Il s’agit d’un grèbe juvénile 
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• Ceux rencontrés presqu’à chaque visite

Les sympathiques Hérons verts 
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Les Grands hérons

Ils nichent probablement dans une héronnière connue à quelques kilomètres au sud-ouest du lac. Adultes et jeunes quittent la colonie vers la mi-juillet pour venir s’alimenter de petits poissons (idéalement qui mesurent moins de la moitié de la longueur de son bec…). Quand la pêche est moins bonne, ils peuvent capturer des mollusques et crustacés, des insectes, des rongeurs, des amphibiens (surtout des grenouilles), des reptiles et de petits oiseaux.

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La cousine jadis visiteuse occasionnelle en train de devenir une habituée…

La Grande aigrette est souvent observée en compagnie d’un Grand héron…
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• Les accros aux mangeoires

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Une rareté observée et photographiée une seule fois, le 3 août 2005.

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Les oiseaux champêtres, malheureusement menacés par les perturbations de leur habitat, dont le fauchage de plus en plus hâtif des champs où ils nichent…

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Les rapaces

Le Pygargue à tête blanche, le roi des rapaces du lac, fait l’objet d’une section spécifique à la fin de la présente saison…

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La rivière Bécancour, du pont Mooney à la confluence du ruisseau Bullard

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Quelques limicoles sur les rives de galets
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Les forestiers

. Le passerin indigo

Une des belles rencontres de l’été 2024, plusieurs années après la dernière visite de ce magnifique oiseau bleu… 

• Les mignons troglodytes

 En 2024, les Troglodytes familiers ont envahi tous les nichoirs disponibles autour de chez-moi avec leur chant énergique…
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• Les parulines et viréos

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Le pygargue à tête blanche : le roi des oiseaux de proie du lac Joseph!

Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de pygargues sont observés au lac Joseph. Un perchoir très apprécié, dans un feuillu offrant de belles branches dégarnies surplombant la rive, se situe à environ 400 mètres sur la rive opposée à mon chalet. J’ai ainsi un point d’observation stratégique pour vérifier régulièrement leur présence en jetant un œil au télescope de l’intérieur. Quand le temps est clément, je peux sauter dans mon kayak et m’approcher du perchoir en quelques minutes.

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• L’histoire de C8

Ma passion pour les pygargues s’est développée de façon notable grâce à la rencontre de " C8 ". En examinant mes photos et vidéos de pygargues au cours de l’hiver 2017, je me suis aperçue que deux individus photographiés en 2014 (un immature de 2 1/2 ans) et en 2016 (un adulte) portaient une bague rouge à la patte droite avec le code C8.

Une vidéo d’un envol du perchoir repassée image par image m’a permis de voir la bague… 
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Grâce à un collègue du Service canadien de la faune (Merci François Shaffer!) et au "North American Bird Banding Program", j'ai appris que C8 était né en 2012, à Rangeley Lake dans le Maine, à environ 150 km à vol d'oiseau du lac Joseph!

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C8 aurait passé son premier hiver dans sa région natale et aurait ensuite migré vers le nord pour venir passer l'été 2014 chez nous. Le site lui aurait plu et il serait demeuré au lac Joseph au moins jusqu’à l’automne 2016. Il va s’en dire que depuis ces formidables rencontres, je fais tous les efforts requis pour approcher et photographier les pygargues adultes qui se perchent à proximité et que je scrute attentivement toutes mes photos!

Malheureusement je ne l’ai pas recroisé depuis 2016… J’aime croire qu’il est parti faire sa vie ailleurs dans la région et qu’il reviendra éventuellement me faire un coucou!

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• Les perchoirs visibles de chez-moi

Des observations quotidiennes tout au long de l’année au « perchoir d’en face ». Ici un adulte accompagnant un jeune de l’année.
Le jeune de l’année que j’ai nommé « Le braillard » appelant un parent du perchoir d’en face…

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Le perchoir de la Pointe

2021 
2024
« Le braillard » au perchoir de la Pointe
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« Le braillard » prenant  la pose emblématique des armoiries étasuniennes.

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• Les 8 individus observés à l’été 2021

L’été 2021 a été faste avec plus d’une centaine d’observations, des dizaines de photos de qualité qui m’ont permis d’identifier au moins huit individus différents (mais pas C8…). Avec la documentation détaillée existante sur le plumage des différentes phases (juvénile, immature et adulte *) du pygargue à tête blanche, j’ai pu identifier au moins 8 individus différents parmi ceux photographiés à l’été 2021.


* Juvénile, immature et adulte : Un pygargue à tête blanche juvénile est un individu dans son premier plumage. Le plumage juvénile remplace le manteau du duvet alors que l'aigle est encore dans le nid. Un pygargue à tête blanche immature (ou sous-adulte) est un individu âgé de plus d'un an qui a remplacé le plumage juvénile par un plumage immature. Le pygargue immature mettra 4-5 ans à devenir adulte et pouvoir s’accoupler et se reproduire.

Trois individus (un adulte et deux juvéniles) faisant la pause sur la Pointe délimitant le marais

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Le nid

En plus du nombre record d’observations, la fantastique saison 2021 s’est couronnée par la découverte d’un nid à la tête du lac le 18 août (Merci Serge Poulin!).

Il s’agit probablement d’un nid récent, en raison de la faible épaisseur de la plateforme, construit au printemps 2021. Réutilisé par le même couple d’année en année en ajoutant une couche de branchages, les nids de pygargues peuvent atteindre plusieurs mètres d’épaisseur. J’effectuerai évidemment un suivi des activités au nid à chaque printemps! (Voir section « Le printemps »)

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- Quelques photos de la saison 2022

4 immatures (entre 1 1/2 an et 4 1/2 ans) et au moins un adulte nous ont honoré de leur visite  
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- Quelques photos de la saison 2023

Les deux jeunes encore au nid le 21 juin. À la mi-juillet, des plaisanciers les ont vus prendre leur envol!
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Un immature de 2 ans au bout de notre quai au début juin, un jeune de l’année prenant un repas en solo à la fin août, un autre photographié un kilomètre plus loin en amont du lac au cour de la même ballade, et un couple perché près du jeune. L’observation d’un couple perché permet de distinguer les sexes, la ♀ à gauche étant nettement plus grosse que le ♂ .

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Quelques photos de la saison 2024

Un juvénile et un immature 1 1/2 an 

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La destruction du nid à l’été 2024

Des résidents à proximité du nid et des navigateurs qui empruntent régulièrement le chenal à la tête du lac Joseph m’ont indiqué que le nid avait été détruit suite aux pluies diluviennes et aux grands vents associés au passage de l'ouragan Béryl, le 10 juillet 2024. Un des deux aiglons a été observé à proximité du nid tombé la semaine suivant la tempête. Maryse Nadeau m’a fourni cette photo.

Au début du mois d’août (7 août 2024), j’ai constaté de visu la destruction du nid.


Après leur envol qui survient généralement à la fin juillet-début août, les juvéniles accompagnés d’un ou des deux parents fréquentent assidûment la portion aval du lac Joseph où l’activité de pêche concentrée génère un bon nombre de poissons morts ou blessés faciles à capturer des perchoirs le long de la rive ouest du lac. À la fin de l’été 2024, les observations de juvéniles et d'adultes ont été moins nombreuses que les années précédentes sur les perchoirs en face de chez-moi et de la Pointe.

Un ou deux jeunes différents observés respectivement les 1er et 5 août 2024.
Un adulte et un juvénile ensemble sur la Pointe en amont de chez-moi le 1er août 2024. 

Un juvénile observé le 7 août près de l’emplacement du nid, dont le plumage de la poitrine semble différent de celui observé près de chez-moi les 1er et 5 août, me permet de croire que les deux aiglons ont survécu à la destruction du nid. Survenue à la mi-juillet, la chute du nid aurait simplement obligé les jeunes à se débrouiller hors du nid plus précocement.

Ce juvénile perché près de l’emplacement du nid détruit criait à intervalle régulier pour appeler un parent et être nourri. 

Bien hâte de voir si le couple qui occupait depuis 4 printemps le nid détruit en juillet 2024 essaiera de construire une nouvelle plate-forme au même endroit l’an prochain. À suivre…


À la demande de plusieurs lecteurs suite à la publication de la première édition de cet atlas en décembre 2021, j’ai préparé une section de bilan et de références en guise de conclusion. Vous trouverez donc dans cette section une liste des espèces observées et photographiées au fil des saisons ainsi que les principales références utilisées pour l’identification des oiseaux.


• Liste des 180 espèces observées au lac Joseph

Au moment de la publication de la première édition de cet atlas en 2021, la liste des oiseaux répertoriés au lac Joseph comptait 176 espèces. Quatre nouvelles espèces se sont ajoutées depuis, soit la Paruline tigrée, le Piranga écarlate, le Bihoreau gris et le Goéland brun.

À partir de la liste des 180 espèces enregistrées sur le site public du Lac Joseph dans la base de données eBird (voir sous-section ci-après), j’ai distribué mes observations comme présentées dans mon atlas, selon les saisons où elles ont été effectuées. Entre le 16 juillet 2005 et le 10 septembre 2024, j’ai observé 172 des 180 espèces recensées au lac Joseph. De ces 172 espèces, j’ai réussi à en photographier 154.

J’espère évidemment réussir à photographier la vingtaine d’espèces que j’ai observées sans avoir la chance de capturer une image (espèces en caractères oranges) et les huit espèces que je n’ai pas encore observées, recensées par d’autres observateurs (espèces en caractères rouges).

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Page 1 et 2 
Page 3 et 4 
Page 5 et 6 

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Cet histogramme des 172 espèces que j’ai observées à ce jour au lac Joseph permet de voir d’un coup d’œil l’abondance relative de oiseaux aux différents moments de l’année.

Source : tiré de mes observations enregistrées sur la base de données eBird (les espèces sont classées par ordre taxinomique) 
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• Défi complémentaire : observer et photographier les espèces recensées à l’Étang Stater

Le site public d'observation de l’Étang Stater, situé à une quinzaine de kilomètres du lac Joseph à la tête du bassin versant de la rivière Bécancour, accueille une quarantaine d’espèces qui n’ont pas été observées à ce jour au lac Joseph. Comme il est fort probable que plusieurs d’entre-elles passent un jour ou l’autre par chez-nous, le nombre d’espèces observées au lac Joseph pourraient s’accroître de façon significative au cours des prochaines années! Donc à suivre sur eBird ou dans une prochaine mise à jour de cet atlas…

Source : carte des sites publics de la région de L’Érable https://ebird.org/region/CA-QC-ER 

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• La base de données eBird

Élaborée par le Cornell Lab of Ornithology et la National Audubon Society, la base de données mondiale eBird offre un moyen simple d’assurer le suivi des oiseaux que vous observez ici et partout dans le monde. En tout temps, vous pouvez en extraire des renseignements concernant les oiseaux que vous avez observés dans votre cour arrière, dans votre voisinage ou dans tous sites d’observation que vous visiterez sur la planète!

Vous pouvez également accéder à toute l’information antérieure intégrée à la base de données afin de découvrir ce que les 924 127 observateurs participants dans le monde ont signalé au fil des ans et suivre en temps quasi réel les observations effectuées.

Pour vous familiariser à l’usage de cette formidable base de données, vous pouvez commencer par suivre les observations effectuées par les ornithologues qui fréquentent le lac Joseph en vous rendant à l’adresse suivante : https://ebird.org/hotspot/L5135633 . Avec ses 180 espèces observées, le lac Joseph constitue l’un des meilleurs sites d’observation de la région de L’Érable.

La base de données eBird est utilisée par des observateurs d’oiseaux, des chercheurs et des spécialistes de la conservation qui veulent mieux connaître la répartition et les habitudes de déplacement des oiseaux.

Enfin, eBird offre une documentation exhaustive sur les 10 718 espèces d’oiseaux répertoriées à ce jour dans le monde!

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• Merlin

Le Cornell Lab of Ornithology offre également une application mobile gratuite nommée Merlin, qui facilite grandement l’identification des oiseaux à partir d’une photo ou d’un enregistrement effectué sur le terrain. La fonction d’enregistrement est particulièrement intéressante puisqu’elle permet d'associer en temps réel les chants enregistrés autour de vous aux espèces émettrices les plus probables. https://merlin.allaboutbirds.org/


• BirdNET

Une autre application mobile gratuite du Cornell Lab of Ornithology permettant d’enregistrer et d’identifier les chants d’oiseaux. https://birdnet.cornell.edu/


• Guide d’identification électronique Sibley

Le Guide Sibley est mon préféré. En plus des avantages du peu d’encombrement et de la disponibilité des chants d’oiseaux offerts par les différents eGuide disponibles sur le marché, le Sibley permet de comparer côte à côte deux espèces qui se ressemblent pour mettre en évidence les points distinctifs de leur physionomie et de leur chant. https://www.sibleyguides.com/2010/02/the-sibley-eguide-to-the-birds-of-north-america/


• Le club des ornithologues de la région des Appalaches (CORA)

Ce club dont je fais partie depuis 2022 offrent plusieurs activités intéressantes pour nourrir ou partager votre passion des oiseaux, telles que des excursions guidées, des conférences données par des spécialistes, la participation à des recensements d’oiseaux, etc. La visite du site internet du club http://www.coraoiseaux.org/ vous permettra de découvrir les activités offertes et de suivre les actualités ornithologiques de notre région.

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Bonne fin d’année 2024 dans l’univers des oiseaux !