PERU

Après 4 vols, 5 pays différents, 1 correspondance loupée, des bagages toujours non localisés, nous voilà enfin arrivées à Lima ! Les dernières 48 heures ont été riches en émotions, bouffe d'avion, films, fous rires et décalages horaires.

Nous avons été reçues comme des reines par la demi-tante de Charlotte, Nicole, et sa famille. Au programme :

-réveil matinal par les encouragements de la course contre le cancer du sein dans le parc en face de l'immeuble

-petit-déjeuner à la péruvienne/brésilienne (fruits exotiques, pain à la patate douce, café, yaourt à l'aguayamanto...)

-visite d'un éco-market

-puis restaurant avec la famille pour goûter des plats typiquement péruviens (cebiche, paiche qui est un poisson amazonian pouvant faire jusqu'à 300kg, quinoa...) accompagnés de pisco !

Bizarrement notre intérêt pour la nourriture n'a pas changé d'un continent à l'autre !😉

After 4 flights, 5 different countries, 1 missed correspondance, luggages still unlocalized, we have finally arrived in Lima ! These past 48hours have been rich in emotions, plane food, films, laughter and jetlag.

We were welcomed like queens by Charlotte's half-aunt, Nicole, and her family.

We were woken up early in the morning by the pink race against breast cancer in the park across the street, then had a wonderful peruvian/brazilian breakfast (exotic fruits, sweet potato bread, coffee, aguayamanto yogurt...), followed by a visit of the eco-market. We finished the day at a restaurant with the family to try local dishes (cebiche, paiche which is a amazonian fish that can reach up to 300kgs, quinoa...) accompanied by pisco!

Our love for food remains unchanged from one continent to the other ! ;)

N'ayant toujours pas reçu nos sacs après avoir fait tout le nécessaire en terme d'appels et d'e-mails, nous avons pris la décision de commencer notre voyage. Nous voulions à la base monter à Huaraz, ville de départ de nombreux treks, en particulier dans la Cordillère Blanche, mais à la vue de la météo et de notre équipement absent, nous nous sommes dirigées vers la côte au sud de Lima ! Nous avons embarqué dans un bus en direction de Paracas et nous nous sommes retrouvées de suite dans le désert après avoir passé les bidonvilles à l'extérieur de Lima.

Coucher de soleil sur le port dès l'arrivée (tout va plus vite sans sac à dos !) en compagnie de pélicans sur la plage quémandant leur poisson !

Réveil matinal par le soleil qui nous appelle pour rider dans le désert avec nos vélos fraîchement loués dans la réserve nationale de Paracas ! Nous avons passé la journée à pédaler sous le soleil cuisant (doutant de la qualité de la crème solaire péruvienne nous avons dû porter nos polaires toute la journée) mais les paysages en valait la peine !!

Entre désert, océan et falaises nous avons pris notre temps pour admirer la beauté des lieux et observer les oiseaux, notamment des pélicans très nombreux sur les plages.

Ces photos peuvent vous sembler sorties du contexte ? Voilà la petite histoire ! Nous avons été gentiment invitées à aller à la dernière plage (difficile d'accès avec vent de face et grosse montée) par des jeunes qui voyageaient en pick up. Mais la maladresse légendaire de Margaux a encore frappé !

Résultat : seule et unique paire de chaussures trempée !

L'ingéniosité de notre conducteur a permis à Margaux de retrouver des chaussures un peu moins mouillées et a donné un nouveau style au pick up !

2ème jour :

Paracas est une ville touristique connue pour sa proximité aux Islas Ballestas ou « Galapagos des pauvres ». Nous avons fait le tour proposé par toutes les agences de la ville permettant de s'approcher en bateau de nombreuses espèces, quelques pingouins et de lions de mer. Nous étions sceptiques en arrivant au port de beau matin en voyant les hordes de touristes et de bateaux.

Finalement le tour en valait la peine pour observer ces animaux de très près. Cependant cela pose la question de l'impact humain sur le développement de ce petit paradis d'oiseaux (nuisance sonore, proximité et pollution par les vingtaines de bateaux quotidiens...).

NEWS FLASH : Le sac à dos de Charlotte est arrivé à bon port et le sac sous vide pour le Beaufort a été très efficace (pas une seule odeur de fromage après 8 jours sans frigo) !

Par contre nous sommes toujours en attente de celui de Margaux pour retourner chercher nos deux sacs à Lima mais nous gardons bon espoir...

Not having received our lugage yet, we decided to finally start our trip ! Since we don't have our mountain equipment and the weather isn't good at the moment in the mountains in the north of Peru, we had to cancel our first destination : Huaraz.

So we decided to start by the southern coast of Peru, in the sun ! We arrived in the village of El Chaco for the beautiful sunset on the port.We did a day tour of the Paracas National Reserve on our bikes, in the boiling sun of the desert ! It was much too warm and we had to wear our sweaters because we had our doubts on the efficiency of our newly bought peruvian solar cream. The landscapes were really stunning and the colors really wonderful between the ocean, the desert and the red cliffs.

We were nicely picked up by 2 guys in a pick up truck to go to the last beach which was difficult of access with the bikes (facing the wind and a really steep road). That's where Margaux got her one and only pair of shoes completely soaked... Forever clumsy I'm afraid... Our driver had the best idea to use the front of the car as a drier... Gave the car a new look too!

Paracas is a touristic city well known for its proximity with the Islas Ballestas or “Galapagos for the poor”. We decided to take the tour that EVERY agency in the city was proposing: we were able to approach the islands and see lots of pretty birds, pinguins and sea lions from up close. This rises the question of the touristic and human impact on the development of this small natural paradise (proximity and polution of the daily boats filled with noisy tourists...)

NEWS FLASH: Charlotte's bag is well arrived in Lima! We are still waiting for Margaux's... All fingers crossed! Sorry for the quick (and tired) english translation...

Les gens disent qu'il y a 3 façons de voir les fameuses lignes de Nazca :

1. En les survolant avec un petit avion, option la plus chère
2. En passant par les miradors, option moins chère mais qui permet de voir seulement 3 des géoglyphes
3. En buvant du « San Pedro », boisson faite à partir de la fleur du cactus San Pedro, très hallucinogène.

Nous avons opté pour l'option numéro 3... euh non pardon... l'option numéro 2: les miradors !

Depuis le mirador naturel partent la plupart des lignes qui relient les géoglyphes. Elles ont été tracées sur plusieurs kilomètres et ne font qu'entre 20 et 30cm de large. 160 géoglyphes différents ont été découverts sur ce site jusqu'à ce jour, dont la signification reste inconnue. Le premier a été découvert dans les années 40, et de nouveaux dessins l'ont été encore récemment, le dernier datant de l'année dernière.

Nous avons visité le musée Maria Reiche, construit à l'endroit où cette mathématicienne, physicienne et archéologue allemande a consacré sa vie à la découverte et à l'étude de ces fameuses lignes et géoglyphes. On y voit de nombreuses poteries retrouvées sur les lignes et les figures datant de la civilisation nazca (pré-inca) qui étaient cassées sur ces lieux pour une forme de rituel.

Petite anecdote: à cause d'un accident, Maria Reiche a perdu l'un de ses doigts. Étrangement, 2 des géoglyphes (le singe et les mains) n'ont été représentés qu'avec 9 doigts !! Coïncidence..?

Maintenant direction Lima pour récupérer les sac-à-dos (on croise les doigts pour celui de Margaux!)

People say that there are 3 different ways of seeing the famous Nazca lines :

1. On a little plane, the most expensive option

2. Going up the miradors, cheaper but only allows to see 3 of the geoglyphes

3. Drinking “San Pedro”, a drink made from the flower of the cactus San Pedro, highly hallucinogenic

We went with option 2: the miradors!

Many lines start from the natural mirador, conecting many geoglyphes. They were traced on many kilometers and are only 20-30cms large. 160 different geoglyphes have been found in this area, but their significance remains unknown. The first geoglyphe was discovered in 1940, and many have been discovered since, the latest discovery dating from last year!

We visited the Maria Reiche Museum, built for the german mathematician, physian and archeologist who dedicated her life to discovering and investigating these famous lines and geolyphes. She found many broken potteries in the area, dating from the Nazca civilzation (pre-inca), as well as mommies, sacrified during rituals.

Little anecdote: Maria Reiche only had 9 fingers due to an accident in her early years... Strangely enough, 2 of the geoglyphes (the monkey and the hands) were drawn with only 9 fingers!! Coincidence..?

Petit arrêt dans le village de Chinchero où nous avons eu le droit aux explications sur la fabrication de textile traditionnel. La laine d'alpaga est d'abord lavée grâce à un concentré de racine de Yuka, puis teinte par divers ingrédients selon la couleur qu'on veut lui donner. Par exemple, en écrasant un certain type de parasite on obtient la couleur rouge. Petite astuce pour transformer le rouge en orange : on ajoute simplement du sel ! Pour le violet, on utilise le maïs noir : le Morado.

Après ce cours très instructif, nous avons été visiter le site de Moray. Vous vous demandez surement en quoi consiste cette architecture circulaire. Elle servait à l'agriculture et notamment à acclimater diverses espèces de plantes (patate, quinoa, maïs, coton...) à différentes températures et altitudes !

Si on voulait faire pousser le maïs à plus haute altitude, chaque année les incas semaient le maïs une strate plus haute et ainsi de suite !

Nous terminons ce tour par l'impressionnant site des salines de Maras à plus de 3300 mètres d'altitude et à des centaines de kilomètres de l'océan !

Ces bassins sont remplis par une source d'eau salée, l'origine reste encore peu claire (surement des couches de sel présentes naturellement dans les roches souterraines de la montagne).

Ce site date de l'époque pré-inca et est encore exploité aujourd'hui par plusieurs familles qui se sont associées en coopérative pour exporter le sel dans toute la région. Chaque famille possède entre 3 et 5 bassins et il y a en tout 3600 bassins !

Entre le trek du Salkantay et la montagne arc en ciel nous avons pu profiter de Cusco et de ses alentours.

Cusco est une très jolie ville, perchée à 3400 mètres d'altitude dans les montagnes. Les rues sont très colorées, de nombreux bâtiments datant de l'époque coloniale. Lors de la conquête espagnole, tous les temples incas ont été détruits et à la place cathédrales et églises ont été construites. Il reste cependant de nombreux murs incas, toujours très impressionnant par la taille de rochers s'emboîtant parfaitement les uns avec les autres (pas besoin de ciment).

Il y a de nombreux sites archéologiques datant de l'époque pré-inca et inca à visiter en dehors du Machu Picchu !

Nous avons pris le temps de déambuler dans les rues et dans le marché de San Pedro. Nous avons pu y déguster de délicieux jus à base de fruits exotiques, faire des achats impulsifs, acheter des fruits et légumes pour les repas et manger des plats locaux pour moins de deux euros.

Après s'être reposées pendant une journée, nous voilà finalement apte à vous conter notre quasi-ascension du Chachani.... Pourquoi "quasi-ascension"? Et bien parce que personne n'a atteint le sommet...

Première journée: nous arrivons à 5000 mètres d'altitude en 4X4 après avoir traversé la pampa où broutent des vicuñas (variété de lama sauvage très recherchée pour sa laine). C'est avec plus de 10kgs sur le dos (dont 6 d'eau) que nous atteignons le campement de base à 5200 mètres. Ce n'est pas beaucoup de dénivelé en soi, mais à cette altitude et ce portage, tout prend une autre dimension.

Nous sommes un groupe de 5 avec un guide venant de Huaraz, mais le soir même, un couple fait demi-tour car le mal des montagnes est déjà trop fort. Avant leur départ nous avons quand même pu tous profiter ensemble d'un splendide coucher de soleil sur les volcans alentours.

Après une nuit sans sommeil, le réveil sonne à 1h du matin. Début de l'ascension un peu tardive à 3h, sans lampe frontale car la pleine lune illumine le chemin.

Finalement nous sommes une à une descendues avant d'atteindre le sommet car le mal des montagnes était trop intense... Altitude maximale atteinte: 5840 mètres... Légèrement frustrées d'être aussi près du sommet (6075 mètres), mais la vue y était tout de même spectaculaire!

Belle leçon: nous sommes que de petits êtres face à la grandeur de la nature !

Notre séjour à Arequipa touche à sa fin. Nous avons beaucoup apprécié son architecture coloniale et son atmosphère très paisible, moins touristique que Cusco.

La ville est surtout très impressionnante par les 3 volcans qui l'entourent : Le Misti, le Chachani et le Pichu-Pichu.

A l'époque des incas, les volcans étaient craints et vénérés. Aux alentours de 1450 le Misti a plongé la ville dans les cendres pendant 2 semaines. Des sacrifices humains étaient opérés au sommet des volcans pour apaiser la colère des Dieux. Ce sont 18 enfants momifiés et plus ou moins conservés par la glace durant plusieurs siècles, qui ont été retrouvés en haut de volcans péruviens et chiliens.

Au musée Santuarios Andinos nous avons pu rencontrer Juanita, jeune fille des glaces sacrifiée à l'âge de 12 ans. Elle a été retrouvée au sommet de l'Ampato à plus de 6200 mètres d'altitude en 1995, parfaitement conservée par la glace et est âgée de plus de 500 ans !

Demain direction le lac Titicaca pour nous rapprocher de la Bolivie.