Carnet de voyage

BOLIVIA

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Après 1 mois passé au Pérou, nous voilà en Bolivie! La suite du voyage s'annonce toujours pleine d'aventures, entre montagnes, lacs, forêts tropicales, altiplano et parcs nationaux!
Novembre 2017
4 semaines
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Publié le 17 novembre 2017

Après avoir traversé la frontière Pérou-Bolivie à pied (on nous fait descendre du bus et marcher sur quelques mètres de no man's land), nous voilà enfin en Bolivie. Première destination : Copacabana au bord du fameux Lac Titicaca et Isla del Sol (Ile du Soleil).

Le lac se situe à une altitude de 3812 mètres sur un altiplano, et c'est le plus haut lac navigable au monde. Ce lac est tellement grand que parfois nous ne voyons même pas l'autre rive... On dirait une mer, d'autant plus que de nombreuses mouettes le survolent !

Nous avons passé une première nuit à Copacabana dans une petite auberge avec vue sur le port. Le matin nous sommes montées au Cerro Calvario, lieu de pèlerinage d'où il y a une très belle vue sur la ville et le lac avec l'Isla del Sol au loin. Puis visite de la magnifique Basilica Virgen lors de la messe.

C'est à bord d'un petit bateau que nous avons rejoint en 1h30 l'île du soleil. C'est la plus grande île du lac Titicaca, avec une population de 2500 habitants. Selon la légende, c'est là que les premiers Incas (Manco Paca et Mama Ocllo) apparurent mystérieusement à la demande du soleil.

C'est une île qui malgré le tourisme développé, reste très traditionnelle. Depuis 9 mois les touristes n'ont accès qu'à la partie sud de l'île à cause d'un conflit entre les différentes communautés.

Nous nous sommes promenées parmi les ânes, les lamas et les moutons. Les paysages sont splendides, surtout quand la Cordillera Real est dégagée au loin!

Nous nous sommes réveillées tôt le matin pour assister au magnifique lever du soleil, seules au sommet d'une petite colline.

Ce court arrêt sur la paisible Ile du Soleil nous aura permis de nous reposer après de longs trajets de bus...

Prochaine destination: La Paz où nous retrouvons Illa :D

Notre bus pour La Paz 
17
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Publié le 22 novembre 2017

Après 2h30 de route en partant de la Paz, nous avons entamé l’ascension du Pico Austria. Nous avons pu déjeuner au bord de la Laguna Chiar Khota, où nous attendait un splendide panorama sur les montagnes aux alentours. Les lamas étaient au rendez-vous, broutant paisiblement en troupeaux.

Le ventre plein, nous commençons la partie la plus ardue de la randonnée pour atteindre le sommet à 5300 mètres d'altitude. C'est avec un rythme plutôt pépère que nous réussissons notre ascension sans mal d'altitude (pour une fois!). Arrivées en haut nous avons une vue imprenable sur le glacier du Condoriri, le Lac Titicaca et El Alto, bien assombri par les nuages.

Le timing est parfait : nous avons 10 minutes pour profiter de la vue et reprendre des forces avant que les nuages nous rattrapent à toute vitesse. C'est dans la plus grande surprise que nous nous retrouvons sous une tempête de neige accompagnée du tonnerre et de la foudre ! Nous sommes obligées de redescendre à toute vitesse, courant dans les pierriers, partagées entre excitation et peur.

Une vingtaine de minutes plus tard, il fait grand soleil, et les paysages sont embellis par la neige fraîchement tombée. Superbe rando !

22
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Publié le 27 novembre 2017

Après avoir passé plus de temps que prévu à La Paz pour cause d'une amibiase s'étant installée dans le colon de Charlotte, nous voilà parties pour Coroico.

C'est une ville située dans le Yungas à 3h de route de la capitale et plus basse en altitude que celle-ci avec un climat chaud et humide.

Nous avons pu passer trois jours en compagnie de Sébastien rencontré à Cusco au Pérou et d'un couple franco hispanique et leur bébé d'un an rencontrés sur place !

Cet endroit paisible nous a permis de nous reposer et de faire le plein d'énergie pour la suite de notre voyage entre cascade et rivières (glaciales au premier abord !) au milieu d'une diversité incroyable de papillons.

25
nov
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Publié le 2 décembre 2017

La Paz, capitale de la Bolivie, est une ville tout à fait unique. Celle-ci est construite sur plusieurs centaines de mètres d'altitude. Elle est divisée en trois niveaux différents: El Alto (partie la plus populaire, la plus haute s'élevant à plus de 4000 mètres), El Centro (commerces, tourisme...) et La Zona Sur (la plus basse, comprenant les quartiers résidentiels et les ambassades ).

Absolument toutes les rues de cette ville sont en pente et les différents niveaux sont reliés par des téléphériques ! Il ne nous manque plus que la neige et les skis !

Nous avons passé une journée à El Alto pour faire le marché du dimanche (marché où l'on trouve absolument de tout et n'importe quoi : de la viande de porc, aux tissus traditionnels ou aux rétroviseurs de voiture.

Nous en avons profité pour admirer la vue sur les deux sommets dominant la capitale : L'Illimani et le Huayna Potosi. Nous avons même pu jouer au babyfoot dans la rue pour quelques centimes !

C'est également dans cette partie de la ville que se trouvent les liseuses de bonnes aventures et où se déroulent des cérémonies à même la rue.

Cérémonie à El Alto devant l'Iliimani

Au centre de La Paz se trouve le fameux Marché des Sorcières où se vendent toutes sortes de remèdes et d'objets utilisés lors de cérémonies, notamment les bébés lamas séchés utilisés comme offrande. Ceux-ci sont enterrés dans les fondations lors de la construction d'une maison afin de porter chance.

Les rues de La Paz sont constamment animées par de petits concerts ou fêtes. Elles sont le plus souvent organisées par des familles de niveau social élevé voulant faire profiter à tout le monde de la musique et des danses en tenue traditionnelle.

27
nov
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Après une journée passée dans les transports, nous voilà finalement arrivées au Parque Nacional de Sajama! Nous sommes déposées à un croisement à 17km du village, espérant qu'un mini-bus passe rapidement pour nous éviter 3 heures de marche. Nous nous retrouvons face à l'imposant volcan Sajama qui domine l'altiplano du haut de ses 6542 mètres d'altitude. C'est le plus haut sommet de Bolivie!

Des "suri" ou émeu

Le village de Sajama est très proche de la frontière chilienne. C'est un tout petit village de quelques centaines d'habitants. Il y a surement plus de lamas que de villageois! Les routes n'y sont pas pavées, quelques petites épiceries vendent le strict minimum et on doit prévenir à l'avance si l'on veut manger chez l'habitant. Nous avons fait une balade le premier jour pour arriver jusqu'à des bains thermaux à une eau à 36°C, avec la vue sur le Sajama.

Le deuxième jour nous avons eu la chance d'assister à des représentations de danse de fin d'année. De la primaire à la terminale, chaque classe doit danser en tenue traditionnelle et est notée. Cette note compte pour le bulletin de fin d'année de chacun. Le meilleur groupe reçoit un prix qui est une petite somme d'argent.

La place centrale du village 
Notre habitation et Nicole, la fille de nos hôtes 

Dans l'après-midi, petite randonnée pour aller découvrir des geysers à 7km du village. L'eau y est à 80-90°C, et l'on peut se baigner dans la rivière adjacente.

Notre prochaine étape: l'Acotango!
30
nov

Lors de la représentation de danse du village nous avons rencontré deux allemands qui nous apprennent avoir fait l'ascension la veille d'un volcan appelé l'Acotango s'élevant à plus de 6000 mètres.

Nous avons bien réfléchi et nous nous sommes dits que ce serait le moment parfait pour retenter une ascension de 6000 ! En effet, cela fait plus de deux semaines que nous sommes constamment à 4000 mètres d'altitude entre le lac Titicaca, La Paz et le village de Sajama et nous n'aurions pas pu être mieux acclimatées !

Le soir même nous en discutons avec notre hôte qui est également guide. Il nous propose l'ascension le lendemain matin et...c'est parti !

Nous n'avons pas le temps d'appréhender et c'est à 4h du matin pas réveillées que nous nous retrouvons dans le 4X4 de Mario en direction du volcan.

A 6h, nous commençons notre ascension à 5300-5400 mètres (nous ne saurons jamais vraiment l'altitude exacte) qui s'annonce progressive. Mario estime qu'on devrait atteindre le sommet au bout de 3h-3h30. C'est les pieds gelés, les mains emmitouflées dans les gants et après s'être barbouillées de crème solaire que nous entamons une marche très lente pour trouver notre souffle et profiter du paysage se dévoilant avec le lever du soleil.

Nous sommes extrêmement chanceuses avec le temps car il fait grand soleil et avons la vue dégagée sur les 3 volcans du parc National Sajama : le Sajama, le Parinacota et le Pomerape, tous enneigés des orages des derniers jours ! En prime nous apercevons le côté chilien car nous nous trouvons à la frontière Chili-bolivie et l'impressionnant Parinacota se reflète dans une lagune !

Le paysage devient irréel entre ces volcans enneigés, la plaine désertique et des formations glacières intrigantes moulées par le soleil et le vent !

Nous ne ressentons quasiment plus le froid avec le soleil qui nous chauffe et aucun vent !

Les derniers mètres s'annoncent les plus difficiles car nous nous retrouvons dans un mélange de pierrier et de neige-glace avec une pente importante ! C'est le souffle court, le cœur battant fort d'excitation et d'effort (nous venons de dépasser les 6000 mètres!) que nous atteignons le sommet à 9h sous les encouragements de Mario.

C'est fatiguées et pleines d'émotions que nous nous écroulons au sommet. C'est pleines de satisfaction d'avoir atteint une telle altitude et de pouvoir sentir ses effets sur notre corps, que nous admirons la beauté surnaturelle du décor !

Pour nous récompenser, nous avons apporté des boules de chocolat Lindt que nous dégustons au sommet pour marquer ce moment exceptionnel et reprendre des forces ! Sans doute les chocolats Lindt les plus hauts du monde !!

Cependant nous devons redescendre assez rapidement car nous ne pouvons jamais prévoir les conséquences d'une telle altitude sur le corps. La descente se fera rapidement entre glissades sur la neige et dans les pierriers toujours face à la beauté du paysage !

De retour à Sajama à midi, la matinée aura été très productive et c'est encore difficile pour nous de réaliser que nous venons de faire une ascension de 6000.. !

2
déc
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Torotoro est un parc national situé à 4H30 en mini bus de Cochabamba. Nous nous devions d'aller dans ce parc, parce qu'on y trouve... des empreintes de dinosaures ! Qui n'a jamais rêvé de marcher à côté de là où un tyrannosaure a pu courser un sauropodus ?

Nous nous attendions à ce que ces empreintes soient bien plus grandes mais cela reste tout de même impressionnant de se dire qu'elles datent d'il y a 65 millions d'années, époque du Crétacé !

Sur les photos vous pourrez observer qu'il y en a différents types : celles qui sont creusées et celles qui sont en reliefs. Le guide nous a expliqué que ce premier type d'empreinte a été formé dans des milieux plutôt marécageux alors que celles en surface proviennent du durcissement du sol là où le dinosaure a marché et de l'érosion du sol autour !

Nous pouvons aussi observer différentes strates correspondant à des époques distinctes :celles du dessous correspondent à une époque antérieure à celles du dessus.

A l'époque du Crétacé, la région se trouvait être une péninsule et entièrement plate. Rien à voir avec le paysage actuel où les mouvements des plaques tectoniques ont donné naissance à des formations montagneuses exceptionnelles !

Village de Torotoro 

Notre premier jour s'est résumé à l'observation de différentes empreintes de dinosaures et à des baignades dans la rivière du canyon et au pied d'une cascade.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les empreintes ne sont pas vraiment étudiés (sans doute faute de moyen) et pas bien conservées (n'importe qui peut marcher dessus...). Ils n'arrivent pas encore à identifier le type de dinosaure qui a laissé sa marque mais ils arrivent à distinguer les herbivores, des carnivores (empreinte en V avec 3 doigts).

Le deuxième jour nous avons pu randonner dans un décor étonnant nommé la Ciudad de Itas (la ville des itas ) et explorer une des plus grandes grotte de Bolivie. Nous nous sommes promenées dans la Ciudad des Itas qui est un petit canyon camouflé de l'extérieur par de très hauts rochers. Il était précédemment utilisé par des voleurs de vaches : ils y cachaient les animaux volés avant de les revendre pour leur viande !

Ce canyon présente de nombreuses formations rocheuses très impressionnantes telles que des voutes (voir les photos!), elles sont moulées par la pluie, les précipitations étant très fréquentes dans la région. Nous avons pu voir un homme qui collectait de la pluie dans cet endroit afin de l'amener dans son village pour l'utiliser lors de rituels pour implorer la pluie de tomber. C'est apparemment une pratique courante dans ce canyon.


Peintures rupestres

C'est armées de frontale sur nos casques que nous sommes parties explorer les tréfonds de la caverne ! Nous avons rampé, glissé et nous nous sommes tortillées dans tous les sens pour passer parfois dans des passages très étroits. Heureusement personne n'est resté bloqué ;-) Nous avons pu admirer à l'intérieur de cette grotte la beauté des stalactites, stalagmites et des bassins naturellement formés par les eaux souterraines.

6
déc
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Publié le 10 décembre 2017

Nous avons passé 2 jours à nous promener dans les belles rues blanches de Sucre. C'est une ville coloniale, très paisible et propre. On y trouve un très grand nombre d'églises et de musées.

Le Convento de San Felipe de Neri offre une très belle vue sur toute la ville et les montagnes qui l'entourent. Cet ancien couvent a été transformé en école paroissiale et l'entrée est assez difficile à trouver pour ceux qui ne connaissent pas son existence

Nous avons visité le Musée des Arts Indigènes qui permet d'admirer le travail des tisserandes des différents villages de la région. Il faut entre 2 et 3 mois à réaliser une tenture ! Celles-ci représentent des démons d'un autre monde, des scènes quotidiennes dans les villages ou bien des figures géométriques symbolisant l'argent, le soleil, la danse main dans la main, les étoiles...

Nous avons eu de nombreuses explications sur les danses, musiques et costumes traditionnels, toujours aussi colorés !

Avant de partir pour Potosi, nous avons fait la visite du musée du Trésor, datant de moins de 2 ans ! Un guide passionné par son métier nous a fournit pleins d'informations sur les processus d'extraction et de travail de différents métaux et pierres précieuses jusqu'à l'obtention de bijoux.

Nous avons fini notre tour guidé par l'étude d'une pierre précieuse très unique trouvée uniquement en Bolivie : la bolivianita ou amétrine. C'est un mélange d'améthyste et de citrine, c'est à dire qu'à l'état brute la pierre est un mélange de 2 couleurs : violet et jaune !

8
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Publié le 19 décembre 2017

Potosí est une très charmante ville coloniale, se trouvant à 4070 mètres d'altitude et construite au pied du Cerro Rico ou 'Mont Riche'. C'est une ville très chargée en histoire et qui fut l'une des villes les plus riches au monde. En effet, les espagnols découvrirent en 1545 que le Cerro Rico débordait d'argent et se mirent à l'exploiter, construisant au sein même de la ville deux Casa de la Moneda (Hôtel de la monnaie) où étaient fabriquées les pièces pour le roi d’Espagne.

Une légende raconte que cette montagne avait tout d'abord été découverte par les incas, qui lorsqu'ils voulurent l'exploiter furent arrêtés par l’éruption d'un volcan. Ceci fut interprété comme étant un signe de la pachamama, et ils décidèrent de ne plus y toucher. Cet incident donna le nom à la ville au pied du Cerro Rico, Potosí dérivant du mot « potojsi » qui signifie « explosion » en quechua.

En 1544, un inca parti à la recherche d'un lama égaré dans la montagne. Le soir, il alluma un feu et au petit matin il découvrit de l'argent qui avait fondu durant la nuit. Il garda le secret de sa découverte jusqu'à ce que d'autres villageois commencent à se poser des questions en remarquant la quantité croissante de son troupeau de lama, signe de richesse à l'époque.

L'inca, Diego Huallpa raconta alors à son ami le plus proche la trouvaille qu'il avait faite. Mais ne voulant pas partager équitablement le butin, ils se querellèrent et son ami se vengea en informant les espagnols.

A partir de 1545, la montagne fût exploitée à très grande échelle et des millions d'esclaves d'Afrique et d'indigènes furent obligés à travailler dans la mine dans d'atroces conditions. Ils travaillaient 4 mois enfermés dans la mine. Ce sont plus de 8 millions d'esclaves qui perdirent la vie dans cette montagne. Parfois ils ne survivaient pas plus de 24h n'étant pas acclimatés à l'altitude, au froid et aux conditions austères d'exploitation de la mine.

A cette époque, il est dit que la montagne recelait tellement d'argent que les espagnols auraient pu construire un pont d'argent de la Bolivie jusqu'en Espagne et un pont retour en ossement d'hommes ayant péri dans la mine ou dans les fonderies.

L'exploitation de la mine demanda beaucoup de mains d’œuvres, de ce fait la population augmenta brutalement et Potosí fut considérée comme l'une des villes les plus peuplées du monde (plus grande que Londres ou Paris à l'époque).

Lors de notre séjour à Potosí, nous avons pu visiter la Casa de la Moneda ou musée de la monnaie où étaient fabriquées les pièces de monnaie espagnoles du XVIIème jusqu'au XIXème siècle lorsque les Boliviens obtinrent leur indépendance.

Sur chaque pièce étaient frappées des initiales pour indiquer la ville de fabrication de celle-ci. Par exemple, on trouvait sur une pièce de Potosí les initiales superposées « PTSI ». Plus tard les américains n'ayant pas de symbole pour leur monnaie prirent les deux dernières lettres de PTSI, ce qui superposé donna naissance au dollar encore utilisé aujourd'hui : $ !

La mine ne recèle quasiment plus d'argent et les pièces de monnaie boliviennes sont maintenant fabriquées au Canada et au Chili et les billets en France dans une imprimerie à Rennes.


Cependant la montagne du Cerro Rico est encore exploitée mais ne jouit plus de la grandeur de l'époque. On y trouve plus de 500 mines différentes où sont extraites du plomb, du zinc, de l'étain et le peu d'argent qui reste ...

Les mineurs travaillent à leur compte. Ils restent dans la mine jusqu'à ce qu'ils soient satisfaits de la quantité de minerai extraite qu'ils revendent ensuite aux laboratoires. Ils peuvent parfois rester jusqu'à 24h dans la mine, à mâcher de la feuille de coca afin de couper la faim et rester éveillés.

Avant d'aller visiter la mine, nous nous sommes rendues au marché des mineurs où nous avons pu acheter des feuilles de coca, de la dynamite, du jus de fruit ou de l'alcool pour ne pas arriver les mains vides et ainsi « aider » les mineurs à leur fournir du matériel vu qu'ils travaillent à leur compte.

C'est chaussées de nos bottes et coiffées de nos casques avec frontales que nous avons rencontré différents groupes de mineurs. Certains travaillent en groupe alors que d'autres préfèrent travailler seul...

La plupart commencent à travailler à 14 ans (si ce n'est plus tôt!) après le collège pour aider leur famille à subvenir à leur besoin malgré l'âge légal à 18 ans. Ils arrêtent de travailler vers 45-50 ans et leur espérance de vie ne dépasse rarement les 60 ans... En effet, en arpentant les galeries, la poussière et les différents gaz toxiques se font sentir dans les poumons.

Leur mode de vie n'aide pas non plus à une bonne santé entre les nombreux paquets de cigarettes fumés par jour, les bouteilles d'alcool à 96% et les feuilles de coca.

L'entrée de la mine est jonchée de flaques d'eau quelque soit la météo à l'extérieur, les bottes étaient les bienvenues ! Mais en s'enfonçant dans la montagne, l'air se fait plus rare, le sol est sec et les gaz toxiques ne s'évacuent pas..

Anecdote intéressante : lors de l'exploitation de la mine, les espagnols ne rentraient jamais dans les galeries et ils inventèrent un dieu, « el diablo » pour effrayer et surveiller les mineurs à l'intérieur de la montagne. Il est maintenant vu comme le protecteur de celle-ci et de ses travailleurs.

On retrouve une statue d' « el diablo » dans plusieurs mines autour de laquelle sont effectués des rituels. Celle-ci est aujourd'hui appelée « el tio » et est représentée avec un gros sexe. En effet, c'est la métaphore du tio faisant l'amour à la Pachamama (terre mère) pour donner des minerais de qualité au Cerro Rico. De ce fait, les femmes étaient interdites dans les mines pour éviter la jalousie de la Pachamama qui risquait de ne plus fournir de richesse. Aujourd'hui encore, cette directive est appliquée dans certaines mines.

Et pour finir, voilà ce que l'on peut trouver au marché lorsque l'on va s'acheter de quoi diner....

10
déc
10
déc
Publié le 19 décembre 2017

Nous avons passé une seule journée à Tupiza, petite ville du Sud de la Bolivie entourée d'impressionnants canyons aux allures du far west. Le climat y est très aride et l'ambiance tranquille.

Pour découvrir les magnifiques paysages aux alentours, nous avons été tentées par un tour à cheval! C'est donc postées sur nos chevaux que nous sommes parties sur les traces de Butch Cassidy et Sundance Kid à travers cactus et poussière. C'est ainsi que nous avons pu découvrir le Cañon del Duende, le Cañon del Diablo, la Valle de los Machos et la Puerta del Diablo.

Nous avons finalement fait le tour en 4 heures au lieu de 5 car notre guide voyant que cela nous amusait beaucoup, nous a fait galopé à de nombreuses reprises... Nous ne l'avons pas regretté malgré les nombreuses courbatures et douleurs aux fesses qui étaient au rendez-vous !

11
déc
11
déc
Publié le 20 décembre 2017

Nous sommes parties de Tupiza pour visiter en 4 jours le Sud Lipez (Parc Eduardo Avaroa), région sauvage du sud de la Bolivie et le fameux Salar d'Uyuni. Les paysages étaient exceptionnels, divers et uniques! C'est une région qui se visite en jeep. Nous avons fait des centaines de kilomètres sur quelques jours, ce qui nous a permis d'admirer de nombreux canyons, lagunes, formations rocheuses, volcans et déserts. Avec du recul, cette manière de voyager et de découvrir des paysages ne nous convient pas forcément... En effet, voyager en jeep nous a permis de voir une variété incroyable d'endroits très éloignés les uns des autres mais malheureusement nous ne pouvions pas rester assez longtemps sur les lieux pour s'imprégner de la beauté des lieux.

JOUR 1: Nous sommes passées par des canyons aux alentours de Tupiza et avons dormi dans un tout petit village à plus de 4000 mètres d'altitude où nous avons pu observer le ciel étoilé ! A une telle altitude et sans aucune pollution lumineuse, le ciel était illuminé par des milliers d'étoiles et par la voie lactée, c'était magnifique !!


JOUR 2 : Notre journée a commencé par la visite d'un élevage de lamas où nous avons pu observer la tonte de ceux-ci pour récupérer la laine qui est utilisée pour tricoter les jolis pulls et bonnets que tout touriste digne de ce nom a dû acheter en Amérique du Sud !

Puis les lagunes se sont enchainées, entre Laguna Blanca et Laguna Verde, des salars et les centaines de flamants roses qui colorent les paysages.

Et puis des bains thermaux.... Encore ! Quel plaisir de pouvoir déguster les alentours splendides depuis l'eau des bains à 38°C ! Nous avons même eu la chance d'observer des vicuñas sauvages qui faisaient un petit tour par là.

Les geysers ont suivi, très différents de ceux qu'on avait pu observer à Sajama. Ceux-ci étaient très boueux et de nombreuses bulles se dessinaient à la surface.

Et finalement, le clou du spectacle : la Laguna Colorada ! Puisque c'était notre dernier arrêt de la journée, nous avons pu profiter de ce paysage extraordinaire jusqu’au bout. La lagune était d'un rouge intense, sa couleur étant accentuée par des centaines de flamants roses que l'on a pu approcher de très près !


JOUR 3 : Le lendemain matin nous avons pu de nouveau admirer la magnifique laguna colorada depuis un autre point de vue avant de se promener entre des roches volcaniques immenses qui ont été sculptées par le vent et les années.


JOUR 4 : l'aboutissement de ces 3 premiers jours : le Salar d'Uyuni ! Le réveil fût matinal pour arriver en haut de l'île aux cactus ou l'Isla Incahuasi pour voir le soleil se lever sur la mer de sel. Après un petit déjeuner au pied de la colline, c'est parti pour la fameuse séance photos de perspective !

Nous avons fini cette journée par la visite du cimetière de trains en périphérie de la ville d'Uyuni. Les trains datent du début du XXème siècle et ils furent les premiers à être acheminés en Bolivie afin de transporter les minerais extraits des nombreuses mines.

Notre aventure de 4 jours se termine à Uyuni mais nous partons en jeep le soir même (et oui encore un peu de 4x4 !) pour s'avancer vers la frontière Bolivie-Chili que nous traverserons le lendemain pour rejoindre la ville de San Pedro d'Atacama.

15
déc

Notre mois en Bolivie se termine et nous partons pour le... Chili ! Les différences se font directement sentir entre les deux pays. Par exemple, les conducteurs nous laissent traverser aux passages piétons !

Retrouvez nous au Chili et en Argentine par ici : https://www.myatlas.com/Chalamago/chile-y-argentina