Les pérégrinations de Cess et Loïc

Voyagez avec nous pendant une année
Octobre 2018
52 semaines
30
oct

Les sacs a dos sont enfin bouclés, nous avons pesé (dans tous les sens du terme) chaque affaire qui y sera contenue et nous sommes fins prêts à partir, direction la gare routière de Samoëns pour prendre le car qui nous emmène à Annemasse, puis Genève. Et c’est sous la neige que nous partons rejoindre, dans un premier temps, un pays aux montagnes de feu, l’Indonésie.

Pour suivre nos pérégrinations indonésiennes, cliquez sur ce lien.

24
nov

Nous arrivons à Cairns au petit matin depuis Bali, et découvrons une Australie tropicale très différente de l’image plutôt aride que nous avons généralement du pays. Cairns est une ville de taille moyenne (on se rendra compte plus tard que dans les standards australiens, Cairns est plutôt une grande ville!) qui sert surtout de point de départ pour les visites vers la grande barrière de corail et vers le parc de Daintree au nord, vaste forêt pluviale tropicale regroupant une faune abondante, unique au lieu.

Pas de croisière vers la barrière de corail pour nous car nous n’adhérons pas trop aux types d’excursions proposées (gros bateaux de 80 personnes avec buffet à volonté).

Les rues sont très calmes, les seules personnes que l’on croise sont d’autres touristes (évidemment qui d’autre marcherait sous ce soleil de plomb), même les routes sont désertes, ça nous change de la circulation frénétique des villes indonésiennes!

Nous nous amusons de voir beaucoup de gens qui marchent pieds nus, que ce soit en ville ou au supermarché, c’est un véritable art de vivre. On peut d’ailleurs observer de nombreuses paires de tongs abandonnées ça et là.

Le long de l'Esplanade de Cairns 
Le Cairns tropical 

On reste 5 jours pour se poser un peu, on en profite pour se balader en bord de mer, impossible de se baigner à cause des crocodiles et autres méduses... on loue des vélos pour aller voir la Crystal Cascade où il est possible de se baigner, 22km en 2h30, c’est la « balade » en vélo la plus éprouvante que nous ayons fait, pas un pet d’ombre sous 45°, on a bien cru tourner de l’oeil! La récompense de la cascade était bien venue!!

Lorsque l’on sort un peu de la ville, on a des impressions de far ouest avec ce soleil cuisant, des rails de train qui ne semble que peu utilisés, et des noms de ville tels que Freshwater ou Saltwater.

Cairns by night ! 

Après ces 5 jours de presque routine, il est temps de récupérer le van que nous avons loué pour un peu plus d’un mois. Le plan est de remonter légèrement vers le nord jusqu’à Cap Tribulation en pleine foret pluviale puis de redescendre ensuite tranquillement vers Melbourne à quelques 3000km de là...

Notre bolide 

Avec notre nouveau logement ambulant, nous mettons le cap au nord. La route qui longe la côte est très jolie, le devise du Queensland du Nord est « where the rainforest meets the reef » et effectivement, on voit la forêt tropicale qui se jette littéralement dans la mer de corail. La route prend un peu de hauteur ce qui nous permet d’avoir de magnifiques points de vue. On se croirait un peu dans une île montagneuse des caraïbes.

where the rainforest meets the reef 
Figuier rideau 

Nous nous arrêtons sur quelques plages où nous trouvons parfois des zones délimitées par des filets qui assurent une baignade sans risque d’être piqués par des méduses. Ces petits carrés de baignades font un peu ridicules devant l’immensité de la mer qui s’étend devant nous et qui donne vraiment envie de s’y plonger tout entier!

Baignades difficiles ! 

Nous passons une première nuit dans les hauteurs, dans un camping qui marche au don, en gros on peut utiliser douches, wc et l’eau disponible contre un don de 2 $ que l’on glisse dans une boîte.

Le lendemain nous rejoignons les gorges de Mossman où nous avons repéré un petit sentier de 3-4 km (amplement suffisant par une chaleur pareille). La balade est sympathique et la baignade dans la rivière encore plus! Nous croisons de nombreuses dindes des broussailles, sortes de grosses poules pas farouches qui gratouille le sol pour trouver des insectes. On trouve ces dindes absolument partout!

Nous mettons ensuite les voiles vers Cap Tribulation où se trouve la fin de la route bitumée, nous n’irons donc pas plus loin (notre van est loin d’être un cheval de course!).

Plage de Cap Tribulation 

A part quelques habitations, une station essence, et deux bars restaurants, on se trouve en plein désert tropical pendant des kilomètres et des kilomètres. La vie animale elle est très présente, c’est une vraie cacophonie dehors avec tous les oiseaux qui chantent, les cigales, les grenouilles et autres bêtes de la forêt. On voit de nombreuses plantations de canne à sucre, ainsi que beaucoup de manguiers. On trouve d'ailleurs sur le bord de la route des stands de vente de fruits tropicaux, on achète ce que l'on veut et on laisser les sous dans une boite.

Nous trouvons un camping en bord d’une superbe plage, Noah Beach, nous nous autorisons d’ailleurs une très rapide baignade, il fait vraiment trop chaud et le camping ne propose pas de douches.

Nous remarquons que sur les plages où les méduses représentent un danger (c’est à dire toutes les plages), on trouve également du vinaigre à disposition en cas de piqûre et parfois un kit de premier secours. On imagine mal un tel système sur les plages françaises.


La température ne passera pas en dessous des 30 degrés pendant la nuit, on étouffe dans notre cocon où la moindre fenêtre ouverte fera rentrer des dizaines de moustiques. Cela nous décide a redescendre au plus vite vers le sud où on espère trouver des températures plus clémentes, en tout cas pendant la nuit.

Nous nous dirigeons donc vers les Tablelands qui sont des plateaux situés à 700m d'altitude à l'ouest de Cairns. Nous trouvons enfin un point de baignade bien sympathique, le lac Tinaroo où il fait bon, à peine une trentaine de degrés. Nous posons ensuite notre van pour la nuit dans une ferme qui accueille les campeurs contre une petite compensation pécuniaire. Le lieu est extraordinaire, il y a un petit sentier qui descend de l'espace de camping vers une rivière où l'on peut voir les ornithorynques se nourrir en fin de journée. A la tombée de la nuit, il y a des centaines de chauves souris qui migrent d'arbres en arbres, c'est un spectacle magnifique autant au niveau sonore que visuel, et non sans rappeler une scène d'Indiana Jones et le temple maudit. Et enfin à la nuit tombée c'est au tour des opossums, bandicoots (sorte de rat-hamster comme dirait Loïc) et pademelons (paddymilla en langue aborigène qui signifie petit kangourou de la forêt ) d'entrer en scène. C'est magique de voir tous ces animaux s'éveiller, on ne regrette pas d'avoir choisi cet endroit pour bivouaquer, d'autant plus qu'il fera frais toute la nuit.

Animaux nocturnes 

Nous retournons ensuite vers la côte et poursuivons jusqu'a Townsville. De là nous prévoyons de bifurquer vers l'Ouest pour aller la rencontre du fameux Outback australien.

A Townsville nous passons la matinée dans une piscine publique. Il est courant de trouver en Australie, du moins dans les villes que nous avons visitées jusqu’à présent, des piscines publiques totalement gratuites où l’on peut se doucher, utiliser des bbq électriques à la disposition de tous, et se prélasser dans l’herbe. C’est remarquable de la part de la municipalité et souvent ces endroits sont d’une propreté irréprochable.

Lorsque nous prenons la direction de l’ouest en sortant de Townsville, on remarque tout de suite que la route est beaucoup moins empruntée, les voitures se font de plus en plus rares. En revanche des énormes camions, les « road trains » font leur apparition. Ce sont des camions qui transportent d’énormes chargements, jusqu'à 4 remorques chacun, pour les acheminer, on imagine, dans les villes du bush et de l’outback.

Un road train avec ses quatre remorques

Ce n’est pas vraiment clair où démarre le bush, et où se trouve la frontière avec l'outback. Comme l’explique Bill Bryson dans son génial « nos voisins du dessous, chroniques australiennes », le bush représente tout ce qui est rural et l’outback est ce qui se trouve au delà. Puis on remarque que les gens utilisent l’un ou l’autre terme indifféremment. En tout cas ce sont des zones où la population est très réduite. L’Australie compte 3 hab/km2, et sachant que la zone comprise entre Sydney et Melbourne représente 50% de la population (qui est d’à peine 25 millions au total), on se rend vite compte du nombre d’hectares sans la moindre présence de vie humaine.

Ce qui représente pour nous le bush 

Nous parcourons quelques centaines de kilomètres dans un paysage qui devient de plus en plus sec, il y a encore beaucoup de végétation, dont des zones entières qui ont brûlé, et nous croisons de nombreuses vaches, plutôt maigrichonnes, qui se regroupent sous l’ombre des arbres. Elles semblent sorties de nulle part car on a beau regarder dans tous les sens, on ne voit pas l’ombre d’une ferme à l’horizon. Il y a également ce qui apparaît être des milliers de termitières à perte de vue.

Nous trouvons une aire de repos où le bivouac est autorisé. Et encore une fois, merveilleux australiens, on trouve des toilettes et douches super propres. On se trouve juste à côté de la voie ferrée qui est utilisée uniquement par des trains de marchandises. Au crépuscule, nous nous approchons des rails, tout en prenant garde de ne pas marcher sur un serpent et tout d’un coup on entend de grands bruits dans les fourrés et on voit des dizaines et des dizaines de wallabys qui s’enfuient en sautillant! On se trouve vraiment en pleine nature sauvage.

Le lendemain nous nous mettons en route pour Richmond qui est connue en Australie pour les fossiles de dinosaures retrouvés dans la région. Dès le lever du soleil, on est assaillis par la chaleur et par les mouches, c’est insupportables, on se réfugie vite dans la clim du van et c’est parti pour quelques centaines de kilomètres supplémentaires, on roule en moyenne à 90km/h donc les trajets sont assez longs. La distance de ville à ville est d’environ 100-200 km et il n’y a absolument rien entre deux villes si ce n’est des aires de repos, des clôtures et des vaches.

A chaque pause où l’on sort du van, on est attaqués par les mouches, c’est à devenir fou, on se tortille dans tous les sens en donnant des coups dans le vide mais rien à faire, elles viennent dans les oreilles dans les yeux, sur les lèvres. Plus on s’agite et plus elles reviennent! Ce signe très distinctif qui consiste à secouer la main vers l’oreille pour chasser LA mouche est appelé ici "le salut du bush". De toute façon il fait bien trop chaud pour sortir en pleine journée. D’ailleurs lorsqu’on passe au travers d’une ville, ou plutôt d’un hameau, on ne voit absolument personne, on se croirait au beau milieu d’une ville fantôme. Le paysage change doucement, les arbres laissent places à des buissons plus petit et plus secs, on est quasiment seuls sur cette route infinie, lorsque l’on croise une voiture, on se salue d’un petit signe de main.

Dernier rempart contre les mouches 

On dit que la règle numéro 1 de l’outback est de ne pas conduire la nuit, et on comprend pourquoi quand on voit le nombre de carcasses de kangourous au bord de la route.

Lorsqu’on arrive à Richmond (500 habitants) on est content de trouver de l’eau sous la forme d’un lac où l’on peut se baigner. Encore une fois il n’y a pas foule, juste un autre couple avec leur chien qui s’amuse dans l’eau. On fait rapidement le tour de la ville (qui se compose de 4 rues). C’est fascinant de voir comme ces villes de l’outback sont comme figées dans le temps, dans le style années 50 aux Etats Unis (enfin comme on l’imagine). On trouve d’anciennes enseignes, de vieilles publicités dans des vitrines un peu poussiéreuses, des magasins tous alignés le long de la rue principales avec des places de parking au milieu de la même rue. Cela dit la ville à l’air de bien vivre, le petit supermarché ne manque de rien et le "caravan park" où l’on s’arrête à tout ce qu’il faut, même de l’herbe verte. nous demandons à nos hôtes comment ils supportent la chaleur et les mouches, ils nous répondent dans un accent extrêmement difficile à comprendre, que la température est ok pour le moment, ils attendent 7 degrés de plus (il fait déjà 41…), et que les mouches sont assez calmes…

On dine avec une famille suisse rencontrée au camping, ils nous expliquent qu’ils traversent le pays depuis Darwin et vont vers la côte, ils voyagent avec leur garçon d’environ 10 ans pendant 8 mois à travers le monde. On aura même l’occasion de voir un kangourou curieux lors du repas ce qui ravira le garçon qui attendait d’en voir un depuis des jours.

Nous repartons après avoir bien dormi suite à l’achat d’un petit ventilateur qui se charge en usb et de l’installation de quelques pans de moustiquaires qui nous permettent de dormir fenêtre ouverte et de profiter un peu de la relative fraîcheur du petit matin.

Nous n’avons pas d’idée précise de la direction que nous voulons prendre et nous décidons de poursuivre vers l’ouest jusqu’à Mount Isa qui est une ville minière.

350 km et 2 villes traversées plus loin, on se retrouve à l’entrée de Mount Isa (23 000 habitants!! il y a même un Mc Do!!), l'énorme mine domine la ville, c’est impressionnant, on dirait qu’elle va l’engloutir. Comme on ne peut pas visiter la mine, on cherche un endroit ou dormir et on flâne un peu le reste de la journée.

Mount Isa et sa mine en fond 

Nous avons maintenant le choix de continuer vers Alice Springs à l’ouest à plus de 1000km, aller au Sud vers le désert de Simpson à 1000 km (à croire que tout se trouve à 1000km), revenir vers l’Est pour aller du côté de Brisbane a 1600 km de là. Ayant un peu peur de la monotonie de l’outback, et voulant voir le reste de la côte Est, nous revenons un peu sur nos pas et bifurquons légèrement vers le Sud en direction de Longreach.

Nous conduisons toute la journée. En s’arrêtant à une station essence esseulée au bord de la route, le tenancière nous dit qu’elle se trouve à 2h de la ville la plus proche, on se demande ce qui a poussé ces personnes à s’installer dans des coins aussi reculés, aussi arides et aussi remplis de mouches et où la seule compagnie se résume à quelques routiers qui s'arrêtent se ravitailler et un gros chat gris qui crache quand on le touche.

Pas embêtés par les voisins 

On croise de nombreux kangourous et quelques émeus sur la route, c’est assez magique même s’il est courant d’en voir ici, on est toujours excités quand on aperçoit une bande de kangourous se déplacer en sautant.

Quelques animaux croisés dans l'outback 

On s'arrête de rouler peu avant le coucher de soleil (c’est le moment où les mouches se couchent elles aussi..) sur une aire de repos assez sauvage où nous nous sentons en plein bush!

Le matin nous filons vers Longreach qui est la grande ville du coin (3000 habitants), nous trouvons à côté de l’office du tourisme des douches et tout ce qu’il faut pour se faire un bon petit déjeuner, on est toujours autant épaté de trouver ce genre de lieu, ultra propres qui fonctionnent uniquement avec des volontaires et sur donations.

Nous prenons ensuite plein Sud vers Windorah. La route est fascinante, il n’y a qu’une voie de circulation et le décor est splendide, on passe dans des étendues de terres rouges infinies. On doit croiser environ une vingtaine de véhicules sur les 300 km qui séparent Longreach de Windorah.

Windorah, a peine une centaine d’habitants, se situe au milieu d’étendues désertiques et non loin de quelques jolies dunes de sable rouge. La prochaine ville (et station essence) à l’ouest se trouve à 390 km. On sent qu’on est aux portes du véritable outback. Nous n’irons pas plus loin car le van n’est équipé que d’un réservoir de 50 litres et ne peut guère aller sur des pistes de graviers ou de sable (et puis on ne peut pas trop s'éloigner étant donné qu'on doit rendre le van à Melbourne).

L'Outback dans toute sa splendeur 

Nous passons la nuit dans le camping municipal et repartons vers Quilpie le lendemain matin.

Bien installés 

Sur la route on traverse une "dingo barrier fence", c’est une clôture de 5400 km (elle traverse quasiment le pays d’Est en Ouest) qui protège les moutons d'élevage situés au sud de la clôture, des dingos, sortes de chiens sauvages qui sont apparemment très voraces. Cette clôture avait initialement été construite pour éviter la progression des lapins (ce qui fut un échec total) qui est un véritable fléau en Australie. Amenés par un colon britannique nostalgique de la chasse, ils ont proliféré à une vitesse folle (passant de 12 couples à 600 millions en cinquante ans) et ont grignoté une bonne partie de la végétation laissant de nombreuses autres espèces sans nourriture, les menaçant ainsi.

On croise quelques autres curiosités comme la route qui devient tout à coup une piste d'atterrissage (vu la fréquence des avions dans le coin, pas de quoi s’inquiéter).

Quelques curiosités croisée sur la route 

Quilpie est une petite ville dont l’économie est basée sur l’exportation d’opales dont la concentration dans la région est l’une des plus fortes dans le monde. Malheureusement l’office du tourisme qui abrite le petit musée est fermé, ce qui est bien dommage pour un samedi après midi. Nous continuons donc notre route vers Charleville que nous dépassons rapidement et nous nous arrêtons à Morven pour passer la nuit à côté d’un terrain de rugby qui autorise le bivouac, au milieu de quelques familles de kangourous!

Nous reprenons la route pour Brisbane le lendemain avec un peu de nostalgie de l’outback qui s'installe tout de même au fur et mesure que les paysages deviennent plus verts et plus habités. Nous avons adoré cette expérience de l'outback et cela nous a donné envie d'en voir plus du côté du grand Ouest. Nous reviendrons!

10
déc

Nous passons une nuit sur un showground, grand espace en herbe destiné à accueillir des expositions de bétail ou de camions, très populaires dans les petites villes, avant d’arriver à Brisbane en fin de matinée. On est lundi et la ville est plutôt calme ce qui rend la balade très agréable.

A l’instar de beaucoup de villes américaines, l’autoroute file au milieu de la ville mais il y a tellement de chemins aménagés pour les piétons et les cyclistes qu’on ne voit presque pas de voitures. On remarque d’ailleurs qu’énormément de gens profitent des trottinettes électriques et des vélos en libre service disponibles un peu partout.

On découvre, à pied, une ville très agréable, où les gens ne semblent pas pressés.

Nous sommes agréablement surpris de trouver de nombreux musées gratuits, nous en profiterons pour aller visiter l’hôtel de ville ainsi que le musée d’art moderne (le GOMA) et le muséum d’histoire naturelle où nous pourrons reconnaitre certains spécimens que nous avons rencontré dans le bush.

Au GOMA 
Art urbain 

Nous profitons également du city hopper, ferry gratuit qui parcourt le fleuve Brisbane, pour admirer la vue sur la ville et sur ses beaux ouvrages d’art.

On trouve les gens très disciplinés, voire un peu trop, par exemple il faut marcher du bon coté du trottoir, et pas à contresens au risque de se prendre un regard accusateur lourd de sens! Un peu comme sur les escalators parisiens.

La nature est toujours aussi présente même en plein centre ville, et le lagoon (plage artificielle) à 2 pas du centre ajoute encore de l'exotisme à la ville.

Lagoon et forêt tropicale en plein centre ville 

Brisbane nous laisse une impression qu’il y fait bon vivre, c’est une ville très accessible malgré ses 2 millions d’habitants. Nous y passons 3 jours, le temps de récupérer une pièce de rechange pour le drone et puis nous repartons ensuite vers le Sud pour se rendre à Sydney.

Nous nous enfonçons un peu dans les terres en quittant Brisbane car les vacances d'été approchant, nous craignons le monde sur la côte, et comme le camping sauvage est interdit, et comme le camping est le sport national, nous devons trouver des zones autorisées qui ne seront pas prises d'assaut par tous les autres campeurs.

Nous nous retrouvons ainsi seuls plusieurs soirs, ce qui accroit ce sentiment de liberté que l'on peut avoir en voyageant en van. Nous nous arrêtons notamment chez Tony, aux environs de Gold Coast, qui possède quelques emplacement sur son terrain. On se retrouve à nouveau en pleine forêt pluviale et c'est un paysage toujours aussi impressionnant et inattendu. Nous sommes saisis par l'abondance d'oiseaux, nous faisons ainsi connaissance avec le kookaburra, oiseau emblématique du pays, et avec le cassican flûteur et son chant très mélodieux.

Kookaburra

S'apprêtant à visiter Gold Coast et sa banlieue Surfers Paradise, destination hyper touristique et emblématique de l'Australie, Tony nous conseille une alternative "where the locals go" et nous nous rendons ainsi ã Burleigh Heads qui se trouve légèrement au Sud de Gold Coast et qui offre les mêmes paysages avec une petite ballade en forêt le long de la côte en prime. On aperçoit la skyline impressionnante de Gold Coast au loin, qui fait un peu penser à Dubai.

Nous passons ensuite rapidement à Gold Coast pour voir ce qui vaut son succès, c'est une zone effectivement très touristique qui regroupe de grands gratte ciels et de nombreux parcs d'attractions ainsi qu'un énorme Sea World. Nous ne nous y attardons pas mais pour la petite histoire, la banlieue de Surfers Paradise s'appelait autrefois Elston, le nom a été changé en 1933 pour Surfers Paradise qui était jugé plus vendeur.

Gold Coast et ses gratte ciel 

Nous continuons vers le Sud, en longeant la côte, pour rejoindre Sydney, nous avalons beaucoup de kilomètres pour arriver au plus vite et garder du temps pour visiter le Sud de l'Australie.

L'océan se fait plus froid et plus agité 
La faune est toujours aussi présente 
17
déc

Nous arrivons dans la banlieue de Sydney où nous avons trouvé un "logement". En fait Russel, rencontré sur AirBnb nous laisse camper dans son jardin avec notre van. La formule se révèle plutôt intéressante surtout que le centre ville de Sydney se situe á à peine 20 minutes en bus.

Vue sur le quartier de Kirribilli 

Nous passons notre première après-midi à nous balader autour de Circular Quay pour admirer le Harbour Bridge et l'Opéra de Sydney. Nous rejoignons ensuite le quartier historique de The Rocks, lieu où la ville fut officiellement fondée en 1788. Le quartier a très mauvaise réputation en ses débuts, fréquentés par les prisonniers et les prostituées. Aujourd'hui c'est un endroit très prisé, avec de nombreux bars et terrasses. On apprécie toujours autant de pouvoir entrer gratuitement au petit musée de The Rocks qui décrit succinctement la vie à Sydney, depuis les peuples aborigènes présents à l'origine, jusqu'à l'établissement de la colonie pénitentiaire et la transformation progressive de la ville aux travers des années.

Les emblèmes de Sydney 
The Rocks (au premier plan)

Nous traversons ensuite l'immense parc qui abrite les jardins botaniques royaux pour se rendre au point de vue de Mrs Macquarie, et admirer le coucher de soleil sur l'opéra et le Harbour Bridge. Mrs Macquarie était l'épouse du cinquième gouverneur de Sydney, Lachlan Macquarie qui a joué un rôle majeur dans la transformation de l'Etat de Nouvelles Galles du Sud, passant de colonie pénitentiaire á état libre.

Le lendemain nous passons presque la journée entière au musée maritime qui est passionnant. On peut y visiter un sous-marin et quelques bateaux dont une réplique de l'Endeavour, navire commandé par le capitaine Cook qui a découvert la côte orientale de l'Australie. En tout cas c'est comme cela que l'histoire est écrite ici même si la découverte du continent par les portugais remonte à quelques siècles auparavant. L'histoire de l'Endeavour n'en demeure pas moins intéressante, la mission première de l'expédition, qui se situe aux alentours de 1770, était de faire des observations astronomique à Tahiti mais sur le retour, James Cook fait voile vers la Nouvelle Zélande pour la cartographier puis sur le chemin du retour, le navire longe la côte Est australienne, découvrant ainsi Botany Bay qui sera le lieu de débarquement du premier bateau de prisonniers anglais quelques années plus tard. L'expédition de Cook n'a pas exploré le continent, loin de là mais à répertorié de nombreuses espèces végétale jusqu'alors inconnues et initié de premières rencontres avec les aborigènes. Ce n'est que 18 ans plus tard que l'Angleterre enverra ses premiers colons et ses premiers prisonniers.

Réplique de l'Endeavour 

Le reste du musée se révèle tout aussi intéressant avec notamment une expo sur James Cameron et ses explorations des profondeurs ainsi qu'une expo sur les requins, grands incompris des mers.

Le lendemain nous allons à Manly, la station balnéaire de Sydney très réputée pour le surf, et qui a servit de lieu de tournage de la série Hartley Coeurs à Vif (série emblématique de notre génération). Malgré le temps très pluvieux et l'eau assez froide, il y a beaucoup de surfers et de baigneurs.

Manly, paradis du surf 

Après ces quelques jours passés à Sydney, il est temps pour nous de repartir, direction Canberra!

Nous choisissons de rejoindre Melbourne par les terres et retournons donc vers le bush pour rejoindre Canberra. En route nous optons pour des petits chemins en gravier, la vue est superbe sur la vallée et nous croisons des dizaines et des dizaines de kangourous en famille! Ils sont trop mignons et alors qu’on ralentit pour ne pas en percuter, une voiture s’arrête et sa conductrice Beth nous propose très spontanément de nous montrer les wombats et les kangourous qu’elle à récupérés orphelins ou malades (l'un d'entre eux était aveugle) pour les emmener dans un refuge où ils seront soignés et réintroduits ensuite dans le bush. C’est extra de les voir de si près et de pouvoir même tenir Chandler, un tout petit! Beth nous raconte sa passion pour le bush et sa vie dans sa maison autonome depuis un an. On est très contents de cette rencontre à l’improviste et la soirée se termine en beauté lorsque l’on trouve un coin pour dormir à coté d’un ovale de cricket, qui est peuplé par d’innombrables oiseaux blancs et roses.

Les oiseaux ont investi l'ovale 

Le lendemain nous rejoignons Canberra pour voir cette ville que tout le monde évite soigneusement. Effectivement ce n’est pas la ville la plus chaleureuse, elle consiste en une succession de parcs, de musées et d’édifices gouvernementaux, le tout reliés par d’interminables avenues a 3-4 voies complètement vides. Tout cela dans une géométrie millimétrée. On a l’impression que personne ne vit ici, on ne voit personne dans la rue. Nous nous arrêtons quelques heures au National Museum of Australia où naturellement on entre gratuitement mais avec un parking bizarrement assez cher. Le musée regroupe un mélange d’un peu tout ce qui constitue l’histoire de l’Australie, y compris des témoignages de descendants d’Aborigènes qui essaient de faire perdurer leurs traditions et cultures. Une vidéo retient l’attention, c’est un extrait d’un discours du premier ministre qui, en 2008, a adressé des excuses publiques au peuples aborigènes pour à peu près tout ce que la colonisation leur a fait subir. Ce jour est resté en mémoire cependant on a du mal à comprendre quelles actions on été prises à la suite de ce discours. Aujourd’hui, de nos yeux de touristes, on remarque que les aborigènes ne sont pas du tout intégrés, ils ne font pas partie de la population active. Ils sont présents dans les petites villes mais c’est comme si on avait deux peuples bien distincts qui ne se voient pas. On est un peu loin de l’image de rêve de l’Australie à ce niveau.

Vue sur Canberra 

Nous quittons ensuite Canberra pour rejoindre le parc Alpin dans l'état de Victoria. Cet itinéraire est bien moins emprunté que celui de la côte et c’est tant mieux, on découvre de grandes montagnes inattendues ainsi qu’une station de ski (on n’imaginait pas pouvoir skier en Australie!). En hiver l'accès á la station est payant, environ 40 dollars par jour et par personne (25 euros) et ensuite vient un forfait pour les remontées de 150 dollars par jour! Nous dormons en altitude où la température dans le van va descendre à 4°... (mais au moins il n'y a pas de mouches!) du coup nous ne nous attardons pas et redescendons un cran pour retrouver un peu de chaleur. Nous circulons pendant 50 km, soit plus de 2h, sur une piste pas tellement adaptée aux vans avant de trouver un coin sympa au bord de la rivière et de profiter d’un bon barbecue.

Dans le parc alpin 

Nous rejoignons ensuite la côte Sud où nous trouvons, à Toora, un super endroit pour dormir, tout prêt d’arbres abritant des koalas. Mais ces derniers ne sont pas faciles à apercevoir, on en verra tout de même un bien joufflu en partant le lendemain matin (après avoir en vain chercher quelques geocaches).

A la recherche des koalas 

Nous partons en direction de la Great Ocean Road, qui est une route touristique très très empruntée, connue pour ses falaises, la mer d’un bleu très intense et bien sur les spots de surf. Nous passons notre réveillon de Noël dans un camping d’un parc national très agréable, au bord de la mer et sous une trentaine de degrés.

La route qui longe l’océan se révèle effectivement très pittoresque et, cerise sur le gâteau, au détour d’une balade à pied en forêt, nous découvrons de nombreux koalas dans leur moment plus ou moins actif de leur journée (ils passent 20h sur 24 à dormir..).

Nous retournons ensuite vers Melbourne passer notre dernière nuit dans le van, en plein coeur de la Yarra Valley, très connue pour ses vignobles.

Il est temps de rendre notre van qui nous aura servi de toit pendant plus d'un mois et que l'on aura baladé pas loin de 8000 kilomètres!

29
déc

Notre voyage australien s'achève par une courte étape à Melbourne. Nous découvrons une ville très cosmopolite et avec plus de charme que les autres villes que nous avons visitées (on entend par plus de charme, un peu plus désordonnée et grouillante).

Nous faisons le tour du Queen Victoria Market où les vendeurs crient à tue-tête pour écouler leurs derniers bacs de fruits et légumes. On y trouve aussi toutes sortes d'objets typiques du pays: des peaux de kangourous, des chapeaux, des didgeridoos mais aussi plein de petits objets de pacotille (comme dans tous les marchés). La beauté de celui ci réside dans son bâtiment construit au XIXe (ce qui est plutôt ancien à l'échelle de l'histoire du pays) et qui est classé au Victorian Heritage Register.

Melbourne est connue pour ses rues entièrement recouvertes de graphes, nous en trouvons quelques unes qui sont assez impressionnantes dont la fameuse AC/DC lane, nommée en hommage au groupe australien.

Street Art 

Nous clôturons notre court séjour melbournien avec la visite du musée de l'immigration qui explique les différentes vagues d'immigration que le pays a connu depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui.

Après plus d'un mois passé en Australie nous embarquons pour le Sud, vers les contrées lointaines de la terre du milieu, la Nouvelle Zélande.

31
déc

Dès que nous apercevons les côtes de la Nouvelle Zélande depuis l’avion, nous sommes tout de suite sous le charme. C’est montagneux, bordé par l’océan et on discerne maisons et forêts entremêlées dans les collines qui rappellent un paysage d'île tropicale. On sent déjà qu’on va aimer!

Vue depuis le Mont Victoria 

D’ailleurs on se sent bien accueilli (même si la découverte d’un bocal rempli de beurre d’amande dans nos sacs nous vaudra quelques suspicions de la part de la douanière). On tombe sous le charme de Wellington qui est une ville à taille humaine que l’on parcourt aisément à pied. Wellington regorge de restaurants, de cafés, de bars, de cinémas et possède en plus une plage sympathique et une promenade en bord de mer très agréable. De plus absolument toutes les personnes à qui nous parlons (et nombreuses sont celles qui viennent nous parler spontanément) sont extrèmement sympathiques.

Nous retrouvons des amis de Paris en vacances pour fêter le nouvel an et nous profitons des quelques jours fériés, où quasiment tout est fermé, pour flâner, grimper au mont Victoria qui possède un superbe point de vue sur la ville, et aller au musée de la Nouvelle Zélande.

Il fait bon vivre à Wellington 

Nous nous rendons compte à quel point la Nouvelle Zélande est différente de l’Australie au niveau culturel. La culture maorie fait partie intégrante de la vie néo zélandaise, elle est en fait la culture du pays, la langue maorie est d’ailleurs langue officielle avec l'anglais et la langue des signes. Bien sûr ce n’est qu’une vision extérieure mais elle est très positive, surtout après le scepticisme que l’on peut ressentir lorsque l’on cherche la place des Aborigènes en Australie. Enchantés que nous sommes, nous nous mettons vivement à la recherche d’un véhicule qui nous permettra de découvrir ce pays merveilleux. Nous avions déjà pas mal potassé le sujet avant le départ et nous décidons d’acheter un utilitaire que nous convertirons en van aménagé. Malheureusement Wellington a beau être la capitale du pays, toute l’activité se concentre à Auckland, donc également le plus grand choix de véhicules et d'équipements. (Pas si bien potassé que ca le sujet finalement...). Après une journée de recherche dans les environs de Wellington nous décidons de partir le lendemain pour Auckland qui se situe à 800 km plus au Nord.

Nous avons bien fait car nous achetons dès le lendemain un beau Volkswagen Crafter bleu très propre, qui a beaucoup d’espace et qui permet même à Loïc de se tenir debout! Il faudra 2-3 jours pour avoir les papiers et pendant ce temps nous pouvons élaborer nos plans pour aménager l’intérieur et préparer notre budget et liste de courses qui va du câblage électrique au frigo à gaz en passant par la plomberie et la construction de petits meubles, on a hâte de s’y mettre!

Il y a du boulot! 
Auckland 
10
janv

Nous avons besoin de place et d'électricité pour bricoler et la région d’Auckland ne s’y prête pas car les campings y sont plus rare et plus coûteux. Nous avons donc pris contact avec le propriétaire d’une station service/resto/camping qui se trouve 200km au Sud, à Oparau, pour savoir si on pouvait bricoler dans son camping en payant tous les frais. Et comme souvent ici quand on demande quelque chose, il a très gentillement accepté. Nous nous retrouvons donc chez Bill et Brenda qui ont l'habitude d'accueillir des voyageurs gratuitement dans leur jardin et qui nous prêtent gentiment une caravane pour dormir, le temps que l'on puisse dormir dans notre van. Bill nous laisse également un accès illimité à son garage et ses outils.

L'endroit est parfait et se situe dans une environnement merveilleux, entre forêts et collines. Il y a en plus plein de chats et chatons dans la propriété.

Les environs d'Oparau 

C'est qu'il y a du boulot! Le van est entièrement vide. Nous devons donc tout construire et adapter avec ce que l'on trouve ici, qui n'est pas forcément la même chose que ce que l'on peut trouver en France. Par exemple on s'est vite rendus compte qu'on ne pourrait pas acheter des portes de placard ou des tiroirs tout faits mais qu'on allait devoir tout fabriquer nous même. Nous passons donc de longues journées à Bunnings, le Castorama local ainsi que dans les magasins spécialisés en marine et camping car pour dénicher tout ce dont nous aurons besoin. Réservoirs d'eau, pièces de plomberie, batterie, câbles électriques, panneau solaire, convertisseur 240v, luminaire, isolation, bois, matelas, frigo, plaques, fenêtres... Bref tout ce qu'il faut pour pouvoir vivre en autonomie le plus longtemps possible.

L'objectif... 

En Nouvelle Zélande, pour pouvoir faire du camping sauvage dans les lieux autorisé, il faut être "self contained", soit avoir une réserve d'eau pour 3 jours minimum et être capable de récupérer ses eaux sales. Sur les conseils de Bill, nous allons voir un caravaniste qui jettera un coup d'oeil au van et nous donnera quelques conseils. Nous obtenons le certificat sans problème une fois les réservoirs installés. Nous nous heurtons par contre à d'autres types de problèmes comme le fait que toute installation au gaz doit se faire par une personne certifiée mais on se rend compte qu'il y a des mois d'attente. Après avoir demandé à de nombreuses personnes, nous discutons avec le gérant d'un magasin de produit a gaz qui nous expliquera tous les branchements à faire et nous fera comprendre que la certification est inutile. C'est incroyable de rencontrer ces personnes qui sans le savoir nous sont d'une grande aide et sans qui nous n'aurions pas aussi bien réussi. La plupart de ces rencontres se résume à quelques mots échangés mais elles resteront gravées dans nos mémoires.

Nous avançons petit à petit, d'abord les perçages dans la carrosserie pour les arrivées et sortie d'eau, les ventilations et les fenêtres. Puis vient l'installation électrique avec la mise en place du panneau sur le toit et tous les branchements compliqués… Ensuite l'isolation des parois en laine de verre et bois, puis la structure du lit, le vernissage, la construction du meuble de cuisine. Le test de nos réservoirs qui forcément fuiront tous les deux au premier essai… Puis enfin cela commence à ressembler à quelque chose lorsque l'on démarre l'habillage des parois et du plafond, la construction des placards et des banquettes.

Au bout de 3 semaines de travail intense, de repas à base du burgers et poulet frit, nous pouvons enfin vivre et cuisiner dans notre van, remercier chaleureusement Bill et Brenda qui nous ont hébergé et parfois nourris et partir pour de nouvelles aventures. On est très contents du résultats et nous terminerons les dernières finitions en cours de route.

Contents du résultat ! 

Nous décidons de filer vers l'île du Sud afin de profiter au maximum de l'été et avant que les températures ne soient trop fraîches.

Nous traversons de jolis petits coins et découvrons les plaisirs du "freedom camping", c'est à dire le fait de pouvoir dormir dans notre van un peu partout, notamment en bord de plage ou de lac. Nous traversons Tauranga, Rotorua, ville connue pour son activité géothermique, ses bains chauds et sa puissante odeur de soufre...

Freedom camping! 
Lac de Taupo - Art Maori présent un peu partout 

Nous longeons ensuite le Tongariro National Park, le Mordor du Seigneur des anneaux. Nous ne faisons que passer mais nous sommes bien décidés à revenir faire quelques randonnées dans le coin lorsque nous serons de retour sur l'île du Nord.

Nous retrouvons donc assez vite et avec plaisir Wellington où nous assistons à un festival en l'honneur du Waitangi Day, fête nationale de la Nouvelle Zélande qui célèbre la signature du traité de Waitangi. Ce traité signé en 1840 fait de la Nouvelle Zélande une colonie de l'Empire Britannique et garantit au Maoris leurs terres et les mêmes droits que les citoyens britanniques, en théorie. En fait il y a des différences notoires entre la traduction qui avait été faite à l'époque et la traduction faite aujourd'hui, différences désavantageant alors fortement les Maoris. Toutefois la signature du traité reste un symbole fort pour la communauté maorie qui le célèbre chaque année.

Nous retrouvons à Wellington de nouveaux amis que nous avions rencontrés chez Bill et Brenda et qui vont rester un an dans le pays.

Nous embarquons ensuite pour 3h30 de ferry qui va nous emmener à Picton, au Nord de l'île du Sud. Arrivés à Picton, c'est la course pour trouver un emplacement où dormir car tous les vans embarqués se dirigent vers les mêmes endroits. Ce sera un problème récurrent dans les coins touristiques avec peu d'emplacement pour dormir : les places sont limitées et sont prises d'assaut dès le matin. C'est donc en allant un peu plus loin sur la route, dans des endroits moins équipés et plus reculés que l'on trouve notre bonheur, du vrai camping sauvage.

C'est ainsi que nous découvrons les "Sounds", ces bras de terres montagneux peuplés d'une végétation presque tropicale et qui s'engouffrent dans une mer turquoise. Nous suivons une route longue et sinueuse qui nous emmène dans des endroits magnifiques où nous pouvons dormir à quelques mètres de la mer, admirer un ciel exceptionnellement étoilé , le tout au milieu des moutons et des wekas, sortes de poules qui picorent et chipent absolument tout ce qui traine (un tournevis par exemple..). C'est magique! Nous passons plusieurs jours dans cet environnement verdoyant et tellement paisible.

Les Marlborough Sounds 

Voici la vidéo qui correspond plus au moins à l'étape précédente. Ce sont malheureusement les dernières images du drone car il a décidé de se mettre au repos pour quelques temps, le temps pour nous de lui trouver une pièce de rechange...

Nous faisons route vers Christchurch où nous restons quelques jours pour terminer quelques travaux dans le van: l'habillage des porte, les rideaux et banquettes. Nous logeons chez l'habitant, ou plutôt dans le jardin de l'habitant avec en prime un accès aux commodités de la maison.

Les travaux terminés, nous visitons rapidement Christchurch qui est en pleine reconstruction suite aux nombreux tremblements de terre survenus dans les dix dernières années. On sent que la ville souhaite reconstruire différemment et que quelque chose de novateur se prépare ici.

Nous rejoignons ensuite la péninsule de Banks qui se trouve au Sud de Christchurch et qui offre de superbes vues sur la région. Cette péninsule a été colonisée par des francais au milieu du XIXe siècle, ce qui a créé une région fortement influencée par la culture française, à l'instar de la ville d'Akaroa, "the most french town in New Zealand", où l'on retrouve petites boutiques, cafés, crêperie, "french restaurants"... On se croirait dans un petit village de Bretagne.

Banks peninsula 

Mais l'île du Sud nous attire surtout pour ses montagnes, nous mettons donc le cap vers le Mid Canterbury, et plus particulièrement la vallée de la Rangitata où nous avons la chance de dormir seuls au bord d'un lac entouré de montagnes, Nous nous baladons dans des paysages grandioses qui ont servi de décor au Rohan du Seigneur des Anneaux. Les rivières coulent de tout leur flots, jamais interrompues ou déviées par quelque construction humaine, d'ailleurs on ne voit pas l'ombre d'une trace de civilisation à des kilomètres à la ronde, si ce n'est quelques clôtures pour le bétail. Nous réchauffons nos jambes sur la courte ascension du Mont Sunday qui offre un superbe panorama sur la vallée de la Rangitata River. Ces paysages nous font nous sentir hors du temps, hors de tout, on s'attend à tout moment à voir débarquer une horde sauvage!

Rangitata valley 

Nous rejoignons ensuite le lac Tekapo qui brille d'un bleu turquoise intense. Le village de Lake Tekapo est très touristique mais se résume à 3 boutiques et 2 cafés. Nous ne pouvons pas camper gratuitement autour du lac, nous rejoignons donc le lac voisin de Pukaki qui n'a rien à envier au bleu du Tekapo et qui offre une vue époustouflante sur le Mont Cook et sa chaîne de montagnes aux sommets enneigés.

Lac Tekapo 
Sur les rives du lac Pukaki 

Nous faisons un petit crochet par Timaru avant de reprendre la route pittoresque qui longe la Waitaki River qui nous ramènera vers le lac Pukaki et au delà dans le parc national du Mont Cook.

Nous croisons quelques barrages impressionnants, la production hydroélectrique représente plus de 50% de la production totale d'énergie sur le territoire.

Nous campons encore une fois au bord d'un lac, le lac Ohau qui n'est pas en reste au niveau de la beauté de ses monts environnants. Le vent est très fort comme souvent en Nouvelle Zélande et de véritables vagues s'écrasent contre les rives du lac.

Petit déjeuner au bord du lac Ohau 

Nous rejoignons la ville de Twizel le lendemain ou nous découvrons avec plaisir que le festival du saumon et du vin se tient justement cette même journée. C'est l'occasion de goûter au saumon sous toutes ses formes, fumé à froid, fumé à chaud, en tartare…. Accompagné de pinot gris local, miam miam! Comme toujours l'endroit est rempli de français… Nous dormons non loin de Twizel et découvrons au matin de la neige au sommet des montagnes toutes proches, on rappelle qu'on est quand même au milieu de l'été!

Festival du saumon ! 

Le temps n'est pas très prometteur mais nous faisons tout de même route vers le parc national du Mont Cook, en se disant que le temps aura fait fuir les randonneurs et que nous aurons ainsi de la place au seul camping présent dans le parc.

En route vers le Mont Cook 

Nous nous arrêtons au village ou nous espérons faire quelques emplettes mais étonnement il n'y a aucun magasin, seulement quelques hôtels/auberges de jeunesse, pas un seul loueur de matériel ni épicerie, seulement un visitor center et un ou deux café restaurant. On trouve tout de même un "public shelter", endroit accessible à tous, équipé de tables et éviers où l'on peut s'abriter, aller aux toilettes ou se doucher, même avec de l'eau chaude pour quelques dollars. Après une bonne douche hebdomadaire bien méritée nous filons vers le camping...

Camping très sympathique au pied des montagnes 

Nous trouvons une place sans problème dans ce camping situé au pied des montagnes et des glaciers. Nous ne sommes qu'à 700m d'altitude mais les paysages ressemblent à ce que l'on pourrait trouver dans les Alpes au delà de 1500m, et la température aussi! Malgré nos deux couettes, nous souffrons un peu du froid dû à la pluie la première nuit oú les degrés se rapprochent du zéro. Mais le matin arrive heureusement avec un soleil chaud et étincelant. Nous passons une journée tranquille en nous randonnant dans la vallée de Hooker pour atteindre le glacier du même nom. Le sentier étant quasiment plat, c'est un peu l'autoroute mais ça ne gâche rien aux vues impressionnantes sur le Mont Cook. Le mont Cook qui culmine à 3724 m est le sommet le plus haut du pays..

Le Mont Cook et son glacier 

Vu le monde qu'il y a, nous sommes encore une fois étonnés de ne pas trouver une petite buvette au camping.

Le lendemain nous attaquons le versant opposé de la vallée avec une randonnée légèrement plus difficile.. Quelques milliers de marches à gravir pour finir ensuite sur une heure de marche/escalade. Les poumons et les cuisses en feu, nous atteignons la hutte de Mueller à 1810 m dans un paysage de haute montagne.

La descente n'est pas plus facile mais au moins plus rapide. On se rend compte que les sentiers de randonnée sont assez différents ici, le tracé ne fait pas de zig zag sur le front de la montagne mais il file plutôt au plus direct avec une pente souvent plus proche de la verticale que de l'horizontale!

Arrivée au refuge 

Mais comme souvent, la vue qu'offre les sommets efface toutes les traces de difficultés éprouvées lors de la montée. Le point de vue sur les glaciers est superbe. Nous ne traînons pas car le vent est fort et les prévisions météo pour le reste de la journée ne sont pas à notre avantage.

Vue sur la Hooker valley 

Il est temps pour nous de repartir et de laisser de la place aux autres campeurs, et nous mettons donc le cap vers Wanaka.

Nous arrivons à Wanaka dont nous avons beaucoup entendu parlé, en bien, par les différentes personnes que nous avons rencontré sur les campings. Effectivement la ville est sympathique, en bord de lac, on sent une ville vivante avec de nombreux cafés, restaurants, magasins, marché artisanal... Wanaka est une ville entourée de montagnes et de stations de ski, ainsi que de deux lacs, le lac Wanaka et le lac Hawea. Nous trouverons d'ailleurs de jolis emplacements pour camper autour du dernier.

Camping au bord du lac Hawea 

On découvre également à Wanaka l'extraordinaire cinéma Paradiso où de véritables canapés ont remplacés les classiques sièges et où l'on peut commander à manger de succulents cookies, où s'octroyer un verre de vin, un bière ou du café tout en regardant le film. Un entracte permet même d'aller se rassasier! Nous en avons profité pour aller voir le très bon Bohemian Rhapsody. On se demande pourquoi tous les cinémas ne sont pas comme ça!

Wanaka et son paradiso 

Nous visitons aussi le puzzling world, un musée dédié aux illusions d'optique, c'est très amusant et on y trouve également un grand labyrinthe où il est facile de se perdre…

Les illusions du puzzling world 

Nous restons quelques jours dans cette région très agréable où nous sommes gatés par le temps. Nous en profitons pour faire du paddle sur le lac Hawea qui est très calme.

Nous rejoignons ensuite Queenstown pour récupérer la pièce de rechange du drone (qui nous vaudra quelques allers et venues à la poste). Queenstown est très vivante et agréable mais ne dispose malheureusement que de peu d'emplacements de camping sauvage. En revanche on trouve tout ce qu'il faut au niveau activités: luge d'été, tyrolienne, VTT, sentiers de randonnée.. On s'attaque au sentier qui mène au col de Lomond qui permet d'avoir une superbe vue sur Queenstown et le lac Wakatipu.

Queenstown 

L'idée est ensuite de poursuivre dans les montagnes et de rejoindre Fjordland mais les prévisions météo ne sont pas favorables et nous décidons donc de rejoindre la côte Est en prenant la direction de Dunedin.


Entre Queenstown et Dunedin, nous longeons les gorges de la Clutha qui nous offrent de très belles images sous un ciel orageux. Nous sortons ensuite des route bitumées et nous retrouvons dans un endroit irréel, au bord du réservoir Poolburn. On se croirait vraiment dans un autre monde, le lieu a d'ailleurs servi de décor à quelques scènes du Seigneur des Anneaux.

Autour du réservoir Poolburn 

Nous arrivons à Dunedin et trouvons un emplacement au sommet d'une falaise, un petit chemin très raide nous permet de rejoindre la plage en contrebas. C'est très beau, les éléments sont libres de se déchaîner, les vagues ramènent quelques lions de mer qui vont se prélasser sur les rochers.

Le lendemain nous nous baladons dans Dunedin qui comporte de jolis bâtiments de l'époque victorienne dont une très jolie gare toujours en activité.

Dunedin 

Nous poursuivons ensuite vers la péninsule d'Otago et rejoignons Harington Point à la pointe Nord où l'on peut admirer des lions de mers, penguins et albatros. Nous avons la chance d'apercevoir un albatros royal en plein vol et quelques lions de mer.

Otago Peninsula 

Nous rejoignons le soir Sandfly bay où nous espérons apercevoir des penguins mais le froid nous fera renoncer avant eux et nous n'en verrons qu'un seul de loin, ainsi qu'un lion de mer solitaire affalé dans le sable.

Le lendemain nous poursuivons vers le Sud, traversons Kaka Point et nous finissons la route à Nugget Point. C'est le bout de la route et après une petite marche, nous arrivons vraiment au bout du monde, au sommet de falaises vertigineuses et dans un vent extrêmement fort.

Nugget Point 

Nous rejoignons ensuite la très tranquille Purakaunui Bay pour dormir dans un petit coin de paradis où nous assistons à un lever de soleil magnifique.

Purakaunui Bay 

Nous traversons les Catlins où de courts sentiers nous emmènent vers de somptueuses cascades. Les paysages sont beaucoup plus vert et boisés que ce que nous avons vus jusqu'à présent, il y a presque un air de forêt tropicale.

Les Catlins 

Nous filons ensuite vers Curio Bay sur les conseils d'autres voyageurs. En effet Curio Bay est le domicile des dauphins Hector et il n'est pas rare d'en voir plusieurs. Nous sortons donc nos planches de paddle et après avoir un peu péniblement franchi les premières vagues nous découvrons effectivement de nombreux dauphins qui, curieux, s'approchent sans peur de nous. C'est magnifique et un peu impressionnant de voir ces gros animaux de si près! La planche de paddle n'est pas une planche de surf, et le retour sur la rive ne se fera pas sans quelques chutes dans une eau plutôt très froide!

Curio Bay 

Nous poursuivons vers Invercargill et la ville de Bluff, que nous voulons voir juste pour son nom atypique. Elle se trouve à l'extrème Sud de l'île et est le point de départ des ferries pour Stewart Island. Nous n'allons cependant pas prendre le ferry mais nous repartons en directions du Nord pour aller dans la région quasiment inhabitée de Fjordland. Il n'y a que très peu de routes qui parcourent cette région et donc tous les touristes sont naturellement dirigés vers Milford Sound qui est le fjord le plus connu du pays. Sur la route nous voyons les montagnes grandir et les lacs s'étendre, on se trouve vraiment dans des contrées sauvages! Cependant la région n'est pas si inhabitée puisque c'est le royaume des sandflies, petites mouche collantes qui adorent piquer et laissent des boutons qui grattent comme ceux des moustiques, on les appelle d'ailleurs "les gardiens" dans cette région, pour garder peut être une nature hors de portée de l'homme, car effectivement on ne reste pas longtemps dehors avant d'être attaqués!

Fjordland, sur la route de Milford Sound 

Nous arrivons sur les rives du superbe Milford Sound et montons sur un bateau pour effectuer une petite croisière entre les imposantes montagnes. C'est très beau, on se sent tout petit face à ces falaises vertigineuses.

Milford Sound 

Nous trouvons plus tard un camping reculé au bout d'une route en gravier. Les propriétaires ont fait de leur terrain une véritable petite ville avec quelques cabanons à louer et des emplacement pour les vans et camping cars. Pas d'électricité sauf sur groupe électrogène pendant 4h le soir et une douche chaude chauffée au bois très appréciable. Nous nous baladons un peu dans la forêt voisine, sur une partie du sentier Hollyford track, qui rejoint la mer depuis les montagnes, et découvrons une superbe cascade après quelques heures de marche mais nous repartons vite vers le camp car sitôt à l'arrêt nous nous faisons dévorer par les sandflies.

Le Gunn Camp et le Hollyford Track 

Le temps se gâtant et les sandflies nous gâchant un peu le plaisir nous décidons de repartir vers le Nord en repassant par Queenstown, il n'existe en effet pas de route qui relie Milford Sound à la côte plus au Nord.

Nous retrouvons le lac Wakatipu à Queenstown sous un beau ciel bleu, et, après quelques recharges en eau, nourriture, gaz et essence (et douche) nous prenons la route de Glenorchy, en direction de la vallée de la Dart River

Sur la route de Glenorchy 

La route qui longe et surplombe le lac offre de superbes vues, nous trouvons un coin très tranquille pour dormir en bord de rivière puis nous empruntons la route gravelée qui nous emmènera au bout de la vallée. Les paysages sont encore une fois magnifiques et nous sommes quasiment seuls, la route est en effet peu accueillante par endroits pour des véhicules à deux roues motrices comme le nôtre, il faudra plusieurs fois traverser des fords qui sont des traversées de rivières où l'eau est plus ou moins haute selon la saison. Nous finissons par arriver au bout mais ne restons pas longtemps car les mouches des sables nous font vite déguerpir.

La vallée de la Dart River , de jour et de nuit

Nous retournons ensuite en direction de Wanaka pour emprunter la route qui emmène ou fameux Rob Roy Glacier dont nous avons beaucoup entendu parler. L'endroit est splendide, et quelques heures de marche nous permettent d'admirer ce glacier qui nous surplombe.

Au Rob Roy Glacier 

Nous retrouvons le lac Hawea pour la nuit puis nous mettons cap vers West Coast le lendemain.

West Coast 

West Coast est très peu peuplé et à l'instar de Fjordland comporte un nombre incalculable de mouches, mais cela reste très beau, on retrouve un genre de végétation tropicale en masse autour de la seule route présente sur ce côté de l'île. Nous nous arrêtons en route voir les glaciers Fox et Franz Josef. Nous approchons un peu du dernier et constatons avec peine la reculée phénoménale du glacier qui s'est produite principalement dans les 50 dernières années.

Les glaciers Franz Josef et Fox 

Nous nous arrêtons également au niveau du lac Matheson qui propose une des vues les plus connues de Nouvelle Zélande : le mont Cook et le mont Tasman, les plus hauts sommets du pays, se reflétant dans le lac Matheson.

Lac Matheson 

Nous continuons ensuite notre route vers Arthur Pass, zone de ski réputée et départ de nombreuses balades. Nous trouvons d'ailleur sur la route une balade originale, c'est un "sentier" à l'intérieur d'un grotte. En réalité nous allons remonter une rivière souterraine, entre canyoning inversé et spéléo. L'expérience est incroyable, nous commençons avec de l'eau glaciale jusqu'à la taille pour doucement remonter à l'intérieur de cette grotte où aucune lumière ne filtre. Heureusement le soleil est de sortie à l'arrivée, ce qui permet de nous réchauffer un peu.

Les environs d'Arthur Pass 

Nous finissons de traverser l'île dans sa largeur avant d'emprunter la route plus au Nord qui nous conduira vers le lac Tennyson que nous avons repéré comme étant très isolé et parfait pour camper quelques jours. Il nous faudra 2h sur une piste 4x4 pour rejoindre ce lac qui en vaut tout de même la peine. Nous ne sommes pas seuls mais trouvons suffisamment de tranquillité pour en profiter sereinement.

Le lac Tennyson 

Nous avons réservé le ferry pour l'île du Nord quelques jours plus tard, nous devons donc nous rendre rapidement à Picton afin d'effectuer la traversée. Nous en profitons pour faire un petit détour sur la pointe Nord, à Wharariki Beach et pour visiter les sources de Te Waikoropupu qui possèdent des eaux extrêmement claires et sont sacrées pour les Maoris. La visibilité peut aller jusqu'à 60 m par beau temps, malheureusement pour nous il pleut ce jour là!

Wharariki Beach et ses habitants 

Il est maintenant temps pour nous de reprendre le ferry pour rejoindre l'île du Nord que nous prendrons le temps de visiter un peu plus tard car nous devons quitter le pays pour renouveler notre visa touristique. Nous laissons donc notre van à l'abri et partons quelques semaines en vacances dans nos vacances...

Après seulement 3h de vol nous arrivons à Port Vila. C'est étonnant d'arriver dans une île tropicale sans décalage horaire (à peine 2h) et sans être fatigués d'un long vol. Nous rejoignons l'aéroport domestique à deux pas de là et nous embarquons pour l'île de Espiritu Santo, plus communément appelée tout simplement Santo.

Au Vanuatu, il y a 3 langues officielles: le bislama, l'anglais et le français. Dans certains coins de Santo les gens parlent anglais, dans d'autres, français, mais tous parlent le bislama (et pas bismillah), langue dérivée de l'anglais qui est née alors que les travailleurs (forcés) venus du Pacifique en Australie eurent besoin d'une langue commune pour se comprendre et développèrent ce créole anglais, ce dernier a ensuite été adopté par tout le Vanuatu car il permettait de faciliter les échanges avec les pays voisins mais aussi entre les Ni-Vanuatu, Vanuatu étant un pays contenant de nombreuses langues (plus de 110 dialectes pour 250 000 habitants)

Nous logeons non loin de la capitale de l'île, Luganville, où, après le bislama, l'anglais est la seconde langue parlée. Luganville, bien qu'étant la seconde ville du Vanuatu, est assez petite mais comporte un nombre impressionnant de magasins/supermarchés, tous tenus par des chinois! On trouve également un très beau petit marché aux fruits et légumes qui donnent bien envie d'être mangés: régimes de bananes et de noix de coco, mangues, énormes papayes, oranges et pamplemousse, gros bouquets d'arachides... Nous remarquons que tous les paniers sont fait avec des feuilles de bananier et on ne voit aucun sac plastique. Ici tous les consommables en plastique, assiettes, pailles, sacs, sont bannis depuis plusieurs années et l'amende est très lourde pour qui en utilise ou en vend.

Nous profitons d'une journée bien ensoleillée pour louer des kayaks et remonter la rivière Matava jusqu'à atteindre le Matevulu Blue Hole qui est un trou bleu magnifique, ce sont les eaux souterraines provenant de l'intérieur de l'île qui sont filtrés dans le sol et ressortent par ce trous bleus avec une clarté impressionnante.

L'île de Santo possède une seule route principale qui couvre la côte Sud et Est. Tout le reste de l'île et ses villages ne sont accessibles qu'à pied, à parfois plusieurs jours de marche. Nous nous aventurons jusqu'au bout de la route au Nord, à Port Olry, commune francophone et catholique de 3000 personnes, un très gentil habitant nous montre tout le village, ainsi qu'une partie des plantations ainsi que le fonctionnement d'un four à noix de coco. La chair de la noix de coco est séchée dans ce type de four pour donner ce que l'on appelle de coprah, le coprah sert ensuite à la fabrication d'huile de coco. On sent d'ailleurs partout l'odeur de noix de coco, c'est très agréable.

Nous nous arrêtons manger langouste et poisson sur une plage splendide où l'on peut rencontrer des crabes de cocotiers, énormes crabes appelés de la sorte pour la capacité à casser des noix de coco avec leurs pinces et qui atteignent leur taille adulte d'environ 40 cm après 40 à 60 ans.

Les Ni-Vanuatu sont très sympas et nous parlent facilement de leur pays et de leurs coutumes. On s'arrête plusieurs fois sur le bord de la route pour goûter des noix de coco, du cacao et des pamplemousses géants, et aussi pour boire le kava, sorte d'infusion que les gens préparent et boivent en fin de journée et qui a un goût très amer qui dégomme les gencives. D'ailleurs, comme dans un rituel, les gens boivent le kava cul sec et se rincent ensuite la bouche avec de l'eau tout en crachant partout, c'est assez surprenant la première fois!

Nous avons été attirés par Santo surtout pour la réputation de ses plongées, nous nous inscrivons donc pour plonger sur deux sites emblématiques de l'île: Le SS President Coolidge et Million Dollar Point. A la différence de toutes les autres plongées que nous avons pu faire, celles-ci revêtent un aspect historique intéressant qui nous est expliqué en début de plongée.

Le SS President Coolidge était un navire de transport de passagers qui reliait San Francisco à Manille dans les années 30. Puis vint la seconde guerre mondiale, L'armée américaine utilisa Vanuatu en tant que base militaire et le navire fut réquisitionné et transformé en bateau de guerre. Le port de Santo était à l'époque truffé de mines sous marine, ne laissant qu'un seul accès sécurisé depuis la mer. Un jour alors que la navire rentrait au port de Santo, il ne reçut pas de réponse radio de la port de la base et, pensant qu'il y avait peut être un sous marin en embuscade, le capitaine décida d'emprunter une autre route, celle des mines dont il ne connaissait à priori pas l'existence. Et malheureusement le bateau heurta une mine et la coque se fendit en deux endroits, laissant ainsi sombrer le navire. La lieux du naufrage étant proche de la côte, quasiment tous les passagers survécurent mais le jeune capitaine de 28 ans périt en retournant chercher d'autres hommes qu'il réussit tout de même à sauver. Plus tard l'armée américaine envoya des plongeurs récupérer les os du capitaine pour lui donner une sépulture digne de ce nom.

Nous nous approchons donc de cette épave monumentale que nous voyons apparaître tout d'un coup à 20m de profondeur. On reconnaît des treuils, des tourelles, des fusils d'assaut et même une marmite de cuisine remplie de curieux objets comme un masque à gaz, des chaussures, des bouteilles. Lorsque nous entrons dans l'une des cales de stockage, c'est comme si nous entrions dans les entrailles du bateau, très impressionnant tout comme le reste de l'épave.

Pour la seconde plongée, nous rejoignons le site de Million Dollar Point qui, bien que se situant à la même époque, possède une histoire tout à fait différente.

Toujours donc pendant la seconde guerre mondiale, l'armée américaine construit plusieurs aéroports, des kilomètres de route et une ville pour sa base militaire du pacifique située à Vanuatu. Ils font donc venir de nombreux engins et matériels pour leur construction. A la fin de la guerre, n’ayant que faire de tous ces équipements ne voulant pas les rapatrier, ils proposent de les vendre aux français et anglais qui gouvernent conjointement la région mais ces derniers refusent le prix jugé trop élevé par deux fois. Ni une ni deux, l'armée américaine construit une jetée au bout de laquelle ils vont balancer tous leurs engins, puis ils prennent soin de faire exploser la jetée pour que personne ne puisse les récupérer. On trouve donc aujourd'hui un amas de camions, remorques, tractopelle, barges qui débordent jusqu'à la plage. Cela en fait un site de plongée très déroutant et assez unique, la vie s'est formée autour de ces machines et l'on voit du corail recouvrir peu à peu le métal. Notre guide de plongée nous explique que ce n'est pas le seul endroit qui à servi de poubelle à l'armée et que toute l'île est truffée d'objets enterrés, il arrive que des gens déterrent des grenades, des armes qui avait été enfouies pour les mêmes raisons.

Ces sites de plongées sont très atypiques et nous referons d'ailleurs par deux fois des plongées sur l'épave du Coolidge, l'une pour visiter un peu plus l'intérieur (bien qu'il faudrait y retourner plus de 50 fois et être habilité pour descendre dans de grandes profondeur pour tout visiter) et une autre de nuit pour y découvrir les espèces habitant les environs de l'épave. Cette dernière plongée est époustouflante, on se retrouve dans l'épave, lampes éteintes, dans le noir complet, à contempler des poissons lumineux. On ne sait plus si on est dans l'eau ou dans l'air à regarder des étoiles, c'est un spectacle unique.

Nos quelques jours à Santo s'achèvent mais le périple au Vanuatu continue...

Après Santo, nous choisissons de rejoindre l’île de Tanna, située plus au Sud. Tanna est connue pour abriter un volcan actif en éruption permanente depuis des centaines d’années, le mont Yasur.

Freddy, notre hôte, vient nous chercher à l'aéroport situé à une vingtaine de kms de chez lui et nous nous arrêtons à Black Man Town, surnom donné au centre ville (2-3 rues autour du marché) de Lenakel, principale commune de l’ile de Tanna. Nous faisons le plein d’eau et de victuailles car ensuite il n’y aura plus de magasins. La route est étonnamment bonne pendant une dizaine de kms puis on arrive dans l’Ash Plain, un vaste territoire recouvert de cendres et là commence la conduite sportive où le 4x4 est indispensable, on circule carrément dans un lit de rivière.

On arrive enfin chez Freddy qui possède une terrain très joliment aménagé avec plusieurs bungalows fabriqués de manière traditionnelle (bois et feuilles de bananier). Nous avons la chance de dormir dans une vraie cabane dans les arbres avec une vue imprenable sur le mont Yasur. Nous arrivons de nuit et la pluie est de la partie donc nous ne distinguons pour le moment qu’une lumière rouge diffuse en provenance de la montagne, en revanche on entend très nettement les explosions régulières du volcan qui ressemblent au bruit d’un orage qui approche.

Chez Freddy 

Le temps se dégage le lendemain et nous partons nous balader avec Freddy et ses deux enfants dans l’Ash Plain. On se croirait vraiment dans un paysage préhistorique, avec ce volcan qui crache de la fumée en fond et pas un signe de civilisation. Puis en fin d'après midi nous montons en haut du cratère pour admirer les éruptions de lave. Quand vient la nuit le spectacle est extraordinaire, complètement irréel, régulièrement le volcan gronde à en faire mal aux oreilles et éjecte des morceaux de lave dans le ciel. Nous restons plus d’une heure en haut à contempler cette force de la nature.

Nous restons quelques jours de plus, tranquilles, à profiter de la vue que nous offre notre petite cabane.

Vue depuis notre cabane dans les arbres 

Loïc est invité à partager le kava dans le nakamal, endroit où l'on se rassemble pour boire le kava et réservé aux hommes dans la culture plus traditionnelle de Tanna. Ici on prépare le kava en mâchant la racine et en recrachant le machouillis qui est ensuite essoré dans un linge puis le jus est récolté et partagé entre les hommes. C'est en général un enfant qui est en charge du machouillage.

Accueil en bas du volcan, kava et laplap (plat traditionnel)

Niali, l'épouse de Freddy, nous fait visiter le village qui se trouve à quelques minutes de chez eux et nous fait faire le tour de l'école primaire qui compte plus de 200 élèves, ce qui est énorme considérant que le village compte environ 250 habitants. L'école est commune à plusieurs villages environnants. Les enfants apprennent surtout l'anglais et les mathématiques, et vont et viennent à leur guise dans la classe. On apprend que l'école primaire est subventionnée par le gouvernement donc très fréquentée, en revanche le secondaire est payant donc très peu d'enfants y vont. La vie est très chère au Vanuatu et encore plus à Tanna où les emplois sont limités.

Le volcan, envoûtant, nous attirant de manière irrésistible, on retourne voir le lever de soleil en haut du cratère. Le spectacle est encore plus impressionnant, surtout que nous l'avons pour nous tout seuls. Le guide qui nous accompagne nous emmène un peu plus loin et nous pouvons même apercevoir deux lacs de lave bouillonnants au fond du cratère.

L'expérience à Tanna est incroyable, tant par la rencontre avec le Yasur que par ce petit aperçu de la vie dans un village encore très peu touché par la civilisation moderne. Nous en repartons très émus et enrichis.

Nous revenons en Nouvelle Zélande afin de mettre notre cher Van en vente. Ici les gens ne sont pas pressés pour acheter, nous prenons donc notre temps et en profitons pour nous balader dans le Nord de l'île du Nord.

Bien que l'été soit terminé, le soleil est toujours au beau fixe et les températures agréables. La péninsule au nord d'Auckland est assez sauvage et nous poussons jusqu'à Spirit Bay tout au Nord où nous trouvons un camping très sympa au bord d'une très grande plage.

Nous filons ensuite vers la péninsule de Coromandel, très réputée mais aussi très fréquentée, surtout que nous y allons pendant le week-end de Pâques. Nous ne pouvons guère aller hors des sentiers battus et prendre les petites routes gravelées car nous voulons rester proche d'Auckland et sous couverture téléphonique au cas où quelqu'un voudrait voir le van. Nous n'avons d'ailleurs que peu de succès avec notre annonce pour le moment!

Spirit Bay et Coromandel Peninsula 

Nous décidons ensuite d'aller visiter Hobbiton, décor en plein air du Seigneur des Anneaux qui représente la ville des Hobbits. C'est très mignon et très bien réalisé jusqu'au moindre détail.

Hobbiton 

Toujours dans la lignée du Seigneur des Anneaux, nous nous dirigeons vers la parc de Tongariro où se trouve le Mordor de Tolkien. Nous allons effectuer la traversée du parc national et devons donc nous rendre en bus au point de départ, et là nous nous retrouvons au milieu de hordes de touristes! Presque toute la randonnée se fera à la queue leu leu tellement l'itinéraire est emprunté! Les paysages sont lunaires, entre roches et brume et un vent d'une force incroyable! Au bout de 2h30 nous arrivons au sommet du cratère rouge où nous pouvons admirer de superbes lacs acides. La fin de la randonnée est un peu longue et nous retrouvons notre petit Van avec plaisir à l'arrivée.

Tongariro National Park 

Nous avons enfin une offre pour le Van et c'est un Australien qui fera le déplacement pour nous acheter notre petite maison. Il est maintenant temps pour nous de revenir vers l'Europe... Mais nous ferons d'abord une petite escale sur la route...

6
mai

Nous voici à Singapour après un très long trajet en avion depuis Auckland (plus de 28h).

La première impression qui nous vient lorsque l’on prend la navette pour rejoindre notre hôtel depuis l’aéroport est la propreté de la route. Aucun papier qui traîne, même pas une feuille morte! Tout est très propre et très vert. On apprendra plus tard que Singapour a souhaité donner le meilleur aperçu possible de la ville pays dès l’arrivée des voyageurs, c’est assez réussi.

Après une petite sieste de récup on s’aventure dans les rues avoisinant l’hôtel qui est situé en plein centre mais l’ambiance est un peu morte, il n’y a pas grand monde à part des touristes en quête des meilleurs selfies devant les grattes ciel.

Outre le centre ville et ses immenses buildings, Singapour possède plusieurs quartiers aux ambiances différentes. Ainsi on trouve un quartier indien avec pleins de temples colorés, des magasins de bric et de broc, le quartier arabe avec ses grandes mosquées mais aussi un quartier avec d’immenses centre commerciaux connectés les uns aux autres par d’innombrables passerelles et escalators. Singapour possède aussi évidemment un Chinatown très animé et un centre d’affaire bouillonnant de personnes ultra bien habillées qui travaillent la plupart, on imagine, dans l’une des centaines de banques qui siègent dans le pays. Toutes ces influences font de Singapour une ville très cosmopolite.

Une autre caractéristique de la ville est sa verdure. Les arbres sont présents partout même en plein milieu des buildings. D’immenses jardins ont été aménagés dans la ville.

Nous ne sommes restés que 3 jours à Singapour mais nous sommes content d’avoir découvert cette ville atypique.

30
juin

Après un bon mois passé en France à vadrouiller, boire des coups avec les potes, déjeuner en famille et bricoler, nous repartons sur la route avec notre nouveau bolide en direction du nord polaire (oui il fait trop chaud en ce mois de juin). Nous partons donc encore une fois de Samoëns et traversons l’Allemagne du Sud au Nord puis nous empruntons le ferry pour traverser le détroit de Fehmarn pour rejoindre le Danemark et enfin nous rejoignons la Suède par l’impressionnant pont-tunnel d’Øresund (non non on ne fait pas la promotion d’une certaine entreprise de travaux publics…).

Arrivés en Suède, on se sent bien car on sait que l’on pourra s'arrêter n’importe où pour bivouaquer dans des coins sauvages. Et dès notre première nuit on se retrouve effectivement en plein milieu de la forêt, entourés de quelques biches.

Bivouacs en Suède 

Nous continuons vers le Nord où les forêts deviennent de plus en plus denses, et les nuits de plus en plus courtes! Il nous faudra quelques « nuits » d’adaptation avant de dormir correctement avec cette lumière permanente.

On a même la chance d’apercevoir un superbe élan traverser la route. Il parait tellement grand qu’on a l’impression qu'il dépasse le van.

On bifurque à Vilhelmina pour prendre la direction de la Norvège. Nous nous rendons à peine compte de notre entrée dans le pays si ce n’est qu’un peu de relief apparaît, il y a juste un tout petit panneau où est marqué Norge!

Après notre arrivée en Norvège à Hattfjelldal, nous avons longé le lac Røssvatnet et rejoint Mo I Rana, assez grande ville, pour ensuite prendre la route côtière, la Kystriksveien, qui monte jusqu’à Bodø.

C’est une très jolie route qui longe les fjords entrecoupées de traversées en ferry. C’est d’ailleurs lors de la première traversée que nous dépassons le cercle polaire.

Le long de la Kystriksveien, l'attente au ferry et la langue du glacier Svartisen

Pour nos premiers bivouacs en Norvège, nous avons trouvé de superbes emplacements en bord de lacs ou de fjords. On croise beaucoup de camping cars sur les routes mais on se retrouve toujours seuls le soir dans ces paysages grandioses. Il faut dire qu’on accède plus facilement aux petites routes avec notre 4x4.

Balades et bivouacs sympathiques 

Le temps fraîchit et alterne entre pluie et temps couvert avec quand même un peu de soleil parfois! Les paysages n’en sont que plus magiques! Et la nuit a totalement disparu avant même que nous n'atteignons le cercle polaire, ce qui ajoute à l’atmosphère assez envoûtante du pays.

Plus nous roulons vers le Nord et plus les paysages se dessinent, les sommets sont de plus en plus découpés et les versants abrupts. La couleur de l'eau quant à elle alterne entre le bleu profond, le turquoise et le vert émeraude selon l'ensoleillement du jour.

Nous continuons la route jusqu’à Narvik où nous retrouverons des amis venus de Finlande pour passer une dizaine de jours ensemble sur la route..

Après avoir retrouvé nos amis à Narvik, nous empruntons la route vers les îles Lofoten. Dès le début de la route, on commence à voir des panneaux d'interdiction de camper et des chaînes qui barrent les petites routes forestières, c'est mal barré pour le bivouac... Effectivement les îles Lofoten et leurs environs doivent être l'un des endroits les plus touristiques de Norvège et on s'en rend compte au nombre de camping cars sur les routes.

Mais nous arrivons à dénicher quasiment à chaque fois un emplacement à peu près privé, qui ne se situe ni chez quelqu'un, ni à moins de 150 m d'une habitation (règles du bivouac en Norvège).

Les paysages escarpés des Lofoten se dressent devant nous à mesure que nous nous enfonçons dans les îles (qui sont presque toutes reliées par la route). Les sommets sont magnifiques et se reflètent dans des eaux translucides qui font parfois penser au paysage des tropiques.

Les Lofoten sont peuplées de villages de pêcheurs et on voit d'ailleurs d'innombrables séchoirs à morue, avec parfois des têtes de morues séchées (on goûtera quand même par curiosité). Tout ce beau monde est exporté au Portugal ou au Nigeria apparemment.

Séchoirs à morue 

Nous visitons le petit village de Nusfjord, village/musée en plein air qui représente le village typique de maisonnettes rouges et jaunes sur pilotis au bord de l'eau, mais aussi un peu trop touristique... Nous faisons également une belle randonnée jusqu'au sommet Ryten qui nous offre une très belle vue sur l'archipel.

Balades et randonnées 
Nusfjord 

Nous allons jusqu'au bout de la route, à Å, à l'extrême sud des Lofoten. Il y a beaucoup de monde ici car c'est le point d'arrivée du Ferry depuis Bodø.

Nous repartons en sens inverse pour rejoindre l'île de Senja, cette fois ci en empruntant deux ferrys. Les couleurs de l'eau sont de plus en plus surprenantes malgré le mauvais temps. Nous trouvons un soir un superbe emplacement pour dormir avec une hutte en bois contenant un foyer pour le feu à disposition de tous. Cette hutte est la bienvenue car il fait plutôt froid et très humide!

Bivouacs au coin du feu 

De Senja, nous reprenons un Ferry pour rejoindre le continent et Tromsø. Tromsø apparaît comme une ville plutôt agréable (il faut dire que le temps s'est clairement réchauffé), nous y mangeons un très bon et très frais fish and chips dans une sorte de marché aux poissons.

Tromsø avec son église très contemporaine 

Nous quittons nos amis un peu plus loin sur la route, c'est passé bien vite! Ils retournent chez eux en Finlande, quant à nous nous prenons la route vers le Cap Nord.

Bien que nous soyons déjà partis vers de nouvelles aventures, nous n'oublions pas pour autant de clôturer notre blog avec cette dernière vidéo qui reprend nos derniers pas en Norvège avec la découverte du point le plus septentrional de l'Europe continentale, le Cap Nord. Nous avons vu des paysages époustouflants, totalement dénudés d'arbres mais habités par de nombreux rennes (et moustiques!!).

Nous avons pris le chemin du retour par la Finlande où nous avons mis le van dans le train pour parcourir quelques 600 km, puis nous sommes restés quelques jours à Helsinki, et nous avons enfin pris le bateau pour Stockholm où nous avons ensuite rejoint la route pour redescendre à Samoëns!