Indonésie

Suivez nous entre Java et Flores
Du 31 octobre au 23 novembre 2018
24 jours
31
oct

Selamat datang ! Bienvenus ! Jakarta est un nom exotique qui nous fait rêver, un peu comme Zanzibar ou Katmandou. Pourtant lorsque qu’on regarde un peu les guides touristiques ou que l’on lit des forums ou même que l’on demande conseil à des personnes ayant vécu en Indonésie, la réponse est unanime : « aucun intérêt ». Il n’a pas fallu un mot de plus pour que l’on se décide à aller voir par nous mêmes.

Quartier d'Ancol au Nord de la ville 

Nous avons tout d’abord été saisis par l’intensité de la circulation, ce sont des ruées de scooter qui se faufilent entre les voitures, et parmi eux quelques bajaj (sorte de tuk tuk) qui essaient tant bien que mal de rivaliser avec les quatre roues.

Nous avons préféré autant que possible marcher dans cette ville ou les trottoirs sont quasiment inexistants et truffés de pièges comme des dalles de caniveau très peu rigides... mais marcher nous permet de mieux ressentir les lieux et d’aller au hasard des petites rues que nous voyons, et c’est là que nous trouvons le charme de la ville. Nous avons ainsi mangé un très bon nasi goreng, THE plat national qui est en fait du riz frit au poulet avec un oeuf, dans un petite rue remplie de bouis bouis en tout genre et abritée par le viaduc du train de banlieue. Nous nous sommes retrouvés en plein milieu d’une manifestation religieuse. Nous avons compris plus tard qu’il s’agissait d’une protestation contre le mouvement Banser, plus large organisation musulmane indonésienne, des personnes de ce mouvement sont accusées d’avoir bruler le drapeau de Hizbut Tahrir Indonesia, autre organisation religieuse qui a été dissoute par le gouvernement l’année passée. Il est difficile de trouver des informations en anglais sur le sujet et les quelques personnes que nous avons interrogées dans la rue ne nous ont pas permis d’en apprendre plus.

Nasi Goreng (à gauche) et herbes aromatiques omniprésentes à chaque coin de rue 
Manifestation très pacifique 

Nous avons traversé de minuscules ruelles bordées de plantes qui donnaient l’impression d’être dans le jardin de leurs habitants, et nous nous sommes retrouvés tout d’un coup dans la vieille ville Kota Tua ou Batavia, construite par les hollandais lors de leur passage en Indonésie entre 1800 et 1949.

Kota Tua 

Alors c’est vrai qu’il n’y a pas de quoi remplir un guide touristique car le lieu manque d’ « attractions » mais le charme et la surprise sont là, au détour de chaque rue, ponctués par de nombreux « hello mister » et d’encore plus nombreux sourires. Le touriste est rare et cela se sent, les jakartanais sont curieux et beaucoup nous demandent ce que l’on fait là, certains veulent simplement pratiquer leur anglais (ou leur français!) ou prendre un selfie. Ils sont en tout cas très accueillants et d’une gentillesse très spontanée, nous ne sommes jamais restés très longtemps à chercher notre chemin sans que quelqu’un vienne nous aider, toujours en pouffant un peu.

L’image de la France elle ne change pas, nous sommes les champions du monde et la figure nationale est toujours Zinedine Zidane.

Nos quelques jours passés ici nous ont offert un très bon premier contact avec le pays et l’envie d’en savoir plus. Nous allons maintenant nous diriger vers Yogyakarta, la capitale culturelle de Java, mais n’ayant pas trouvé de place dans le train direct, nous passerons une nuit à Cirebon sur la côte.

3
nov

Nous voici donc a Cirebon (prononcé tchirebone avec le r roulé) après quelques 3h dans un train très confortable. On se fait alpaguer direct pour tous les chauffeurs de tous les moyens de transport existants à 2, 3 ou 4 roues, mais nous marchons jusqu’à l’hôtel qui n’est qu’à moins de 10 min a pied.

Après un petit repos, nous prenons un bajaj version vélo dans lequel nous rentrons à peine tous les deux, effectivement nous n’avons pas le gabarit des locaux! Il va nous emmener au palais du sultan le Keraton Kasepuhan qui est le plus vieux de la ville qui en compte au moins quatre. Nous négocions bien sûr le prix qui sera divisé par deux, on arrive a se faire une idée des prix en comparant avec les applications de taxi disponibles ici. Le trajet est plutôt sympa, on est à ras du sol et on sent que notre chauffeur peine parfois! Eh oui transporter quelques 140 kg sans assistance ça commence à faire!

Il nous dépose en plein milieu d’un marché bouillonnant! C’est extra de se retrouver là dedans, on déambule entre les stands de barbe à papa et ceux de poulet (sur)frits, et on peine à trouver notre chemin dans ce dédale! Heureusement tout le monde est là pour nous indiquer le chemin et nous appeler boulay (enfin surtout Cess, c’est comme ça qu’on appelle les blanc becs enfin plutôt les rougeots) La visite du palais est assez rapide, on ne trouve aucune indication donc on se ballade juste à l’intérieur, accompagnés d’un vieil homme qui s’improvise guide mais dont nous ne comprenons malheureusement qu’un mot sur dix.

Finalement après mille remerciements, nous prenons congés et allons déguster un nasi goreng au milieu du marché (un peu épicé celui-ci).

On rentre tôt à l’hôtel pour récupérer et se préparer à reprendre le train le lendemain matin pour Yogyakarta!

En résumé, c’était plutôt sympa de se rendre dans une ville au hasard, complètement hors des circuits touristiques, on se sent un peu plus local malgré les nombreux « boulay » entendus!

4
nov

Nous arrivons en milieu d'après midi à Yogyakarta ou Djogja où nous pensons rester 3 jours, nous avons trouvé une guesthouse très charmante avec un très joli jardin rempli de plantes, qui se trouve à l'emplacement des anciennes cuisines du palais du Sultan.

Guesthouse "Omah Konco"

Une fois installés, nous nous baladons dans le quartier ou règne une véritable ambiance de village. Nous nous arrêtons d'abord dans un café où le propriétaire nous explique la confection du kopi luwak, il s'agit de récupérer les grains de cafés dans les selles des civettes qui, en les digérant, subliment leurs arômes. S'en suit tout un processus de nettoyage et de décorticage. Le café obtenu a effectivement un gout très différent de celui auquel nous sommes habitués, il est beaucoup moins amer et reste moins en bouche.

Explication du Kopi Luwak 

Nous rencontrons ensuite un homme qui parle français et qui veux nous montrer son exposition de batik, nous décidons de le suivre, et il nous emmène dans de toutes petites ruelles très jolies jusqu'à un magasin de batiks et sarong (habit traditionnel qui ressemble au pagne) où nous finirons par acheter deux batiks.

Exposition de batiks et port du sarong de manière traditionnelle pour les femmes 
Horde de bajaj attendant le client

Les gens que l'on rencontre sont toujours aussi sympas, Tchétché, un employé de la guesthouse nous guide dans le labyrinthe que sont les ruelles des anciennes cuisines du palais, nous tombons sur un atelier de fabrication de marionnettes Wayang qui sont confectionnées à partir de peau de chèvre (ou de vache?). Nous ne pourrons pas parler à l'artisan qui est en train de prendre sa douche!

Marionnettes Wayang (et le puppetmaster) 

Le lendemain nous discutons avec Ranie, une indonésienne amie du propriétaire qui passe deux semaines ici avec ses enfants, qui nous convainc d’aller visiter les temples de Prambanan au coucher du soleil. Au passage elle nous demande numéros de téléphone et instagram comme c’est d’usage ici dès la première rencontre, les indonésiens sont fans de réseaux sociaux! Elle est effarée quand nous lui disons que nous n’avons pas de compte instagram...

Nous allons donc visiter le complexe de temples de Prambanan qui est un ensemble de 240 temples hindouistes construits au IXe siècle. Ils ont tous été détruits par un tremblement de terre au XIIe siècle puis certains reconstruits à partir des décombres au XIXe siècle. Le site est toujours en reconstruction, surtout suite à un violent tremblement de terre en 2006. Les trois principaux temples sont dédiés à Shiva le destructeur, à brahma le créateur et à Vishnu le protecteur. C'est très beau et très majestueux mais ce satané ciel blanc ne nous permet pas de faire de jolies photos!

Ensemble de temples de Prambanan 

Nous nous trouvons bien à Djogja et décidons de rester 2 jours de plus ce qui nous fera rester 5 jours au total!

Le lendemain matin nous nous réveillons avant le muezzin, à 3h, pour aller voir le lever de soleil sur le temple Borobudur, temple bouddhiste construit aussi au IXe siècle. Hélas le soleil ne sera pas au rendez-vous mais la pluie oui ainsi que les hordes de touristes qui passent leur temps à faire des selfies et à se mettre devant nos caméras. Le lieu est à la limite de l'attrape touriste avec des tarifs "spécial étranger" exorbitants qui augmentent tous les ans. Le site reste tout de même splendide. Nous ne pouvons pas apercevoir le Mérapi (le volcan très actif de la région) qui se cache derrière les nuages.

Stupas sur le dernier niveau du temples et Bouddha faisant face aux montagnes 

Nous passons le reste de la journée et le lendemain à déambuler dans les rues de Yogya, entre Malioboro la rue principale, le marché traditionnel, le Tamansari (qui servait de palais de retraite et de baignade au Sultan) et le marché aux oiseaux qui est en réalité un marché aux animaux puisqu'on y trouve certes surtout des oiseaux mais aussi des chats, des chiens, des lapins, des reptiles et quelques criquets et quelques larves (miam miam). Apparemment les indonésiens aiment acheter des oiseaux pour chez eux mais aussi pour faire des concours, terminer premier peut rapporter gros à son propriétaire.

Nous passons un soir au milieu d'une fête foraine qui fait un peu froid dans le dos tellement les manèges sont vétustes!

Bains royaux et séance photo 
Marchés  aux oiseaux (et criquets) et traditionnels

Côté nourriture, on se régale toujours autant (pas surs que nos intestins soient du même avis mais tant pis!). On trouve plein de Warung partout, ce sont des petites échoppes ambulantes ou non de street food. Quasiment tout est à base de nosi (riz) ou mie (nouilles) mais on trouve aussi des omelettes contenant beaucoup de choses non identifiables et aussi les fameux sate qui sont des brochettes de poulet ou de chèvre nappée d'une sauce aux arachides.

En ht à gauche un warung bien fourni, en ht à droite, préparation des sates, en bas des plats traditionnels à base de riz/nouilles

Sur les conseils de Tchétché nous allons voir un spectacle de marionnettes Warang, c’est très amusant, la personne qui anime ces marionnettes est à fond! On ne comprend pas tout vu que les dialogues sont en bahasa indonesia (ou peut être en javanais?) mais on a droit à un petit résumé sur un flyer. C'est l'histoire d'un roi qui veut épouser un ange qui à pris forme humaine, mais cet ange est déjà mariée à un prince héritier et le roi va donc la kidnapper pour l'emmener dans son royaume. L'histoire se compose de plusieurs épisodes et nous avons vu le premier donc on ne connaitra pas la fin!

Fait étrange, lorsque l’on arrive au spectacle, la salle est pleine et après environ 40 minutes, on se rend compte qu’on est plus que 3 personnes dans le public (plus une femme qui dors sur une chaise)!! Le spectacle nous a pourtant paru de qualité.

Les warang en action 

Pour notre dernier jour à Djogja, nous avons décidé de louer un scooter et partir explorer les environs de la ville en poussant jusqu'à la plage de Parangtritis à une cinquantaine de km au Sud. Seulement ici les 50km se font en plus de 2h! On traverse de très jolis paysages avec de belles rizières. On a le droit à quelques séances de selfies avec de jeunes étudiants (Sorry Mister, please selfie!), ce qui est marrant c'est qu'il y en a un qui demande et dès qu'on prend la photo, il y a des dizaines d'autres qui arrivent en se marrant. Et puis au retour, on se prend de belles saucées, on peut dire qu'on est officiellement entré dans la saison des pluies!

Rizières en eau 

Demain nous partons pour Surabaya pour faire un stop d'une nuit avant de reprendre un autre train pour Probolinggo qui sera notre point de départ pour aller voir le fameux mont Bromo et son cratère fumant!

10
nov

Nous arrivons a Probolinggo après un court stop à Surabaya où nous avons dormi dans un hôtel capsule! On se serait cru dans un vaisseau spatial!

Notre chambre capsule 

Arrivés à Probolinggo nous partageons un bemo (mini bus pour 15 personnes) pour aller à Cemoro Lawang qui est le village collé au parc du Bromo. Heureusement nous ne sommes que 8 car le bus n’est vraiment pas très grand! C’est l’occasion de rencontrer un couple d’allemands et 2 étudiantes, allemandes aussi, en stage sur Java. Il se trouve que nous allons tous dans la même maison d’hôtes.

Nous arrivons après de raides montées au village et nous partons tout de suite faire l’ascension du Bromo qui culmine a 2329m.

Le site est magnifique, en descendant du village par un chemin très escarpé, on se retrouve dans la caldeira, vaste cirque circulaire créé par de très anciennes éruptions, que l’on traverse pour se diriger vers le Bromo qui fume en quasi permanence. Le lieu est presque irréel, on se croirait sur une autre planète.

La montée se fait en partie par un chemin assez raide et en partie par des escaliers aménagés, le sommet du cratère n'est pas très haut et facilement accessible. On se retrouve ainsi sur une arête de cratère, envahis par la fumée sulfureuse qui sent très très fort et entouré d'un bruit bouillonnant provenant du fond du cratère. C'est très impressionnant lorsque la fumée tourne d'apercevoir le fond rempli de petites fumeroles et de souffre. On reste un bon moment en haut puis dans la caldeira avant de retourner vers notre chambre d'hôte et se coucher tot pour pouvoir assister au lever du soleil dans le cirque.

Il faut environ 1h de marche pour atteindre un point de vue sur le Bromo (le cratère fumant), le batok (le volcan au premier plan) et le Semeru qui culmine en fond et fume aussi de temps à autre. Le départ est donc fixé a 3h30 en compagnie des 2 allemandes rencontrées la veille. Et on peut dire qu'on est pas tout seuls à avoir eu l'idée, des dizaines de jeeps et de scooters nous doublent dans la montée, et finalement on est une bonne centaine rassemblée dans un petit espace. Le lever de soleil est spectaculaire sur le cirque.

Le Bromo est l'attraction principale de Java et de nombreux voyagistes organisent des tours. Cela devient un peu l'usine si on se retrouve au milieu, nous avons fait au mieux afin d'éviter les foules en se renseignant sur les programmes de tours et en allant à contre courant (cela n'a pas été le cas pour le lever de soleil..).

Nous repartons très contents par le même bemo pour redescendre à Probolinggo et prendre le train pour Banuywangi pour aller voir cette fois ci le fameux volcan Kawah Ijen et ses flammes bleues.

Durant nos 4h d'attente avant de prendre le train, nous sommes accostés par des lycéennes qui veulent pratiquer leur anglais. La conversation dans un anglais très approximatif est très amusante. On leur montre des photos de Paris et de la neige à Samoëns, et elles nous parlent de leurs études et nous demandent où sont les meilleures universités en France.

Village de Cemoro Lawang 
Marche dans la Caldeira 
Au sommet du cratère fumant 
Lever de soleil sur la caldeira, le Batok, le Bromo et le Semeru en fond 

La vidéo à la prochaine étape!

12
nov

Nous arrivons après 4 longues heures de train à Banuywangi sous une pluie battante, après quelques soucis pour trouver un taxi nous rejoignons enfin, bien fatigués du levé très matinal, Lutfi qui nous accueille pendant 2 jours. Sa maison d'hôte est très simple mais très sympa et Lutfi s'avère être un hôte extra.

Le quartier où se trouve la maison de Lutfi 

Nous passons une nuit et une journée tranquille chez lui afin de nous préparer pour l'ascension du Mont Ijen qui est prévue pour la seconde nuit. Nous rencontrons un couple d'allemands, Andreas et Astrid, qui logent également chez Lutfi, et nous décidons de faire la randonnée ensemble.

Le volcan Ijen est l'un des seuls au monde où l'on peut apercevoir des flammes bleues, résultat de la combustion des gaz volcaniques et du souffre. Dans son cratère se trouve également le plus grand lac acide avec un PH de 0.2. Il est aussi plus tristement connu pour ses mineurs qui récoltent le souffre du cratère dans des conditions très difficiles.

Lever (enfin si on peut appeler ça lever...) a minuit pour rejoindre le point de départ de la randonnée, il faut environ 40 minutes en jeep, avec un chauffeur aimable comme une porte de prison. Nous partageons la voiture avec nos nouveaux amis allemands ainsi que deux espagnols et un javanais. Le groupe s'élargit à l'arrivée.

La montée est assez raide mais le chemin est très praticable nous dépassons rapidement le groupe car nous préférons rester en petit comité. C'est assez incroyable de monter de nuit, à la lumière des frontales. Il y a pas mal de monde qui monte, des touristes, mais aussi des mineurs, qui montent récolter le souffre du cratère. Vision assez choquante, on voit des gens allongés dans des chariots qui se font tracter par des mineurs, cela met assez mal à l'aise quand on pense au travail éreintant qui les attend en haut.

Après environ 45 minutes, on commence à sentir les émanations de souffre et nous avons besoin de mettre nos masques à gaz, on arrive au sommet du cratère une vingtaine de minutes et 400 m de dénivelé plus tard, à toujours dans la nuit noire, et on retrouve Andreas et Astrid. Nous entamons la descente dans le cratère, le chemin est un peu escarpé mais rien de difficile, il y a environ 250m de dénivelé. On discerne des dizaines de lumières de lampes torches au loin, c'est très beau. Les odeurs de souffre deviennent plus forte et on sent que la respiration est plus difficile.

Mise en condition pour la descente dans le cratère 

Lorsqu'on arrive en bas, on est entouré d'émanations de souffre, c'est surréel, on aperçoit de petites flammes bleues au sol, exactement comme un réchaud de camping mais naturel. On a du mal à se repérer dans l'obscurité mais on trouve tout de même la rive du lac, qui parait minuscule dans la nuit, On trempe quelques doigts dedans, l'eau est chaude et très claire.

Récolte du souffre 
Les flammes bleues et le lac acide 

Il est presque 4h, nous décidons de remonter en haut du cratère, pour assister au lever du soleil. La remontée est plus difficile mais lorsque l'on voit les mineurs porter jusqu'a 80 kg de souffre sur leurs épaules, on ne se plaint pas. La plupart des mineurs font le trajet 2 fois par jours pour amener le souffre à une raffinerie de la région ils sont payés 1000 roupies par kg, ce qui fait au mieux 12 euros par jour.

Cargaison typique d'un mineur 

Il y a beaucoup de brume en contre bas, et le nuage de souffre est en plein sur nous mais cela reste très beau! On arrive même à apercevoir le lac dans toute sa grandeur lorsque le nuage se disperse un peu.

Lever de soleil sur les environs 
On se croirait dans un paysage imaginaire 
Le nuage de souffre est toujours là! 

La descente vers la voiture est superbe, on découvre ce paysage que nous n'avions pas vu lors de la montée. Ça restera une expérience très forte et unique.

Nous rentrons chez Lutfi prendre un petit déjeuner à base de nouilles, et nous attendons notre transport que nous partageons avec Andreas et Astrid, et qui nous emmènera à Bali. Lutfi en bon hôte nous accompagnera jusqu'au terminal de ferry et fera même la traversée avec nous pour s'assurer que la voiture nous attend bien à l'arrivée.

Ainsi se terminent nos aventures javanaises qui ont été fortes en émotions et en rencontres.

Lutfi, sa grand mère, Andreas et Astrid 
14
nov

Notre étape balinaise est courte puisque nous y passerons juste une nuit, ce qui nous permettra de prendre l’avion pour Labuan Bajo situé sur l’île de Flores.

Depuis le ferry, il nous faudra un peu plus de 5h de trajet pour rejoindre le sud de l’ile, nous laissons nos amis allemands a mi-chemin qui nous encouragent à passer les voir à Berlin à notre retour.

Ce long trajet nous permet de découvrir les paysages de Bali qui sont assez différents de ceux de Java, on sent tout de suite la culture indoue omniprésente, ainsi toutes les maisons comportent des autels dédiés aux dieux et des devantures dignes des plus beaux temples.

Les embouteillages eux par contre de changent pas trop, on mettra donc 5h, agrémentés d’un mix musical bob marley/britney spears en boucle, pour rejoindre Kuta situé à 130km.

Arrivés à Kuta, c’est un peu le choc, il y a des touristes partout et de chaines de magasins, on se croirait à Miami Beach! Ce n’est pas trop ce que nous recherchons et c’est la raison pour laquelle nous ne restons pas plus longtemps. Conscients que le reste de l’île a enormement à offrir, nous préférons tout de même priviligier d’autres destinations comme Flores et le parc national de Komodo. Bali est une destination relativement facile d’accès et nous pourrons y revenir plus tard.

Nous nous envolons donc dans un avion à l’heure (chose apparamment rare) et très vide, pour aller voir le dernier habitat des dragons de Komodo.

14
nov

Nous arrivons dans le petit aéroport de Komodo! Nous sommes assaillis par les chauffeurs de taxi mais nous préférons marcher car l’hôtel que nous avons réservé se trouve à peine à 20 minutes à pied.

Dans la rue principale de Labuan Bajo se trouvent toutes les agences qui proposent des tours dans le parc de Komodo, on prend notre courage a deux mains et on va les voir quasiment toutes pour comparer les offres et négocier, entre les centres de plongée et les agences, on discute avec une bonne dizaine. Entre les tours à la journée, sur plusieurs jours, la plongée à la journée ou sur plusieurs jours en dormant sur le bateau, on ne sait plus où donner de la tête.

Labuan Bajo 

Finalement nous nous décidons pour une découverte des principales îles du parc de komodo sur une journée sur un speed boat qui nous permet d’aller un peu plus loin et donc plus à l’écart aussi des autres touristes.

Départ donc le lendemain à 5h30, nous ne sommes que 5 sur le bateau ainsi que 3 membres d’équipage, c’est la basse saison en Indonésie.

Le premier stop se fait à Padar Island réputée pour la vue magnifique à son sommet. Le trajet pour y aller est déjà magnifique sous le soleil levant, on découvre les innombrables îles de l’archipel.

Arrivés à Padar Island, on reçoit un petit briefing par le guide qui nous informe qu’il y a une population d’une dizaine de dragons sur l’île mais que ceux ci se trouvent en retrait des chemins de randonnée, mais que si l’on en voit et qu’on se fait charger, il faut courir en zigzag très très vite (le komodo peut aller jusqu’à 40 km/h, autant dire qu’on est cuits!).

Après une petite marche assez raide de 20 min, on est au sommet de l’île avec une vue époustouflante!

Depuis le sommet de Padar Island 

Nous partons ensuite pour l’île de Komodo qui abrite la majeure partie des dragons. On s’arrête entre temps sur une plage de sable rose, magnifique, où l’on peut observer des tortues nager tranquillement. Le sable rose vient du mélange du sable et de minuscules morceaux de corail rouge.

Pink beach 

Sur l’île de Komodo, accompagnés d’un guide, nous croisons le chemin de plusieurs dragons dont quelques petits de 3-5 ans. Ces derniers sont un peu plus actifs même si leur activité principale se résume à trouver des coins d’ombre et à s’étaler comme des patates au sol. Les dragons mangent seulement 1 fois par mois et se reposent ensuite. Ils mangent des biches et des buffles qui sont également sur l’île mais n’hésiteront pas à manger un bébé komodo s’ils ont faim, ces derniers vont donc se cacher en hauteur dans les arbres dès leur naissance et pendant 2-3 ans!

Les dragons de Komodo Island 

Nous finissons la journée par un peu de plongée tuba et nous avons la chance de nager au dessus d’une belle raie manta!

Nous décidons pour le reste du séjour à Flores de rejoindre un liveaboard, c’est à dire une excursion de plusieurs jours en bateau avec 12 plongées au menu dans le parc de Komodo.

Nos embarcations pour 5 jours 

Nous sommes 8 plongeurs sur le bateau, un guide pour deux et les plongées sont extraordinaires.

Briefing avant chaque plongée 

Sur un site on se retrouve en plein courant marin, accrochés au fond de l’eau pour ne pas dériver, et on voit toutes sortes d’animaux passer dans le courant, requins, thons, carangues géantes, c’est l’autoroute des poissons! C’est superbe et un peu éprouvant pour nous qui n’avons que peu de plongées à notre actif!

Tous les sites sont très beaux, on à la chance de croiser le chemin de quelques raies manta et également de faire quelques plongées de nuit fascinantes.

Plongée, plongée et plongée! 

L’équipage du bateau est au top ainsi que l’équipe de plongée. On se sent seuls au monde dans ce parc!

Seuls au monde ! 

Loïc passe haut la main sa certification advanced (plongée jusqu’à 30m), nous sommes prêts à plonger n’importe où, courant ou non!

On restera 5 jours sur le bateau, (très bien) nourris et logés. Le dernier jour, on a même le droit à une petite randonnée sur Rinca Island qui abrite aussi quelques dragons.

Dragons de Rinca Island 
Komodo National Park 

Notre voyage indonésien s’achève sur ce séjour inoubliable et nous retournons maintenant à Bali pour deux nuits avant de prendre l’avion pour notre prochaine destination...